Bonjour,
Je viens de m'inscrire sur psychoactif après vous avoir lu durant quelques années.Je me suis senti obligé de vous raconter mon expérience de toxicomanie.Je précise que aujourd'hui je suis sevré de toute drogue, même de
tabac et je bois rarement de l'
alcool.
Tout commence en 1993, j'ai 20 ans et étudiant, je goûte à l'
héroine et je pense qu'a l'époque je devais etre très angoissé, cette dernière m'a réellement apaisée.Une période qui durera jusqu'en 1998 avec shoot mais très peux, c'est très destructeur.Je fis mon service militaire en 95 ce qui me permit d'avoir 10 mois de relative abstinence et de ce fait je n'ais pas trop couler.En 1996, j'ai plus ou moins adopté le
subutex avec quelques périodes de conso d'
héro et
cc jusq'en 1998.A partir de 1998, j'évite le milieu tox et ne consomme que 10 mg de sub/jours,
valium 30mg/jour et
noctamide 2mg, 2 le soir.Je travaille à partir de 2000 jusqu'en 2009 dans la meme société en cdi, mon traitement ne pose aucun problème, mise à part la constipation et d'etre en dessous de mes performances.En 2009 suite à un licenciement, je décide d'arréter le
subutex, j'ai 37 ans à ce moment là , cet état d'aliénation ne peut durer, je sent que encore quelques années comme cela et je ne retrouverais plus jamais mon état normal.Je suis à un dosage de 10 mg que je descends progressivement jusque avril 2010 ou je stoppe brutalement alors que je suis à 4 mg.Le manque physique à duré 2 mois avec chiasse, tremblement, etc.Je ne prends plus que 30 mg de
valium/jours.Je suis resté abstinent jusqu'en février 2011 ou je reprends le
subutex a 0.8 mg/jours, et tout de suite tou va beaucoup mieux, la dépression s'estompe.Je m'accroche et descends progressivement les doses jusqu'au a 0.1mg/jours, puis tous le 2 jours et j'arrete une fois à 0.1mg tous les 4 jours sans aucun probleme en janvier 2013 et depuis je n'y ai pas retouché et j'ai fais un peu près la même chose avec le
valium.Aujourd'hui tout va très bien, je fais du footing, qui m'est indispensable pour maintenir un bon moral.Le temps de rétablissement se compte en années et plus en attend et plus le retour sera difficile.Les
tso à vie est je pense un moyen de survie avec en prime des capacités et des performances diminuées.
Aujourd'hui je regarde ces années d'intoxications avec une totale incompréhension, une perte de temps mais aussi une réelle expérience qui m'a rendu plus fort.Je suis pour l'utilisation des
Tso mais pour une durée que chacun doit déterminer mise à part affection psychiatrique ou maladies.Mais cette état de
sevrage stressant m'a quand même déclenché un ulcère aujourd'hui soigné et je sens pour quelqu'un de 40 ans que je devrais être plus en forme que je ne le suis aujourd'hui dixit aussi mon entourage professionnel.Le sommeil est revenu normal.Je peux dire qu'après 4 ans de bataille, je suis sevré, sain et sauf.Désolé pour le pavé et merci de votre attention.