[ Arrêt & Sevrage ]

Charlieee · **Charlieee** Nouveau membre 000 Inscrit le 20 Jun 2018 10 messages

Bonjour à tous,

Après avoir lu de nombreuses discussions sur ce forum, je me décide enfin à en créer une afin de rechercher de l’aide et du soutien.

Voilà, j’ai découvert l’imprim il y’a un an pour d’énormes douleurs chroniques. Je suis devenue tolérante et j’ai du augmenter les doses.

J’en suis venue à prendre 6 à 8 ixprim par jour, en ressentant du manque entre chaque prise. J’ai deja réussi à arrêté et suis retombée dedans.

J’ai recommencé mon sevrage dimanche, en en prenant seulement 3 dimanche, 3 lundi, 2.5 mardi, et aujourd’hui je n’en ai pas encore pris (il est 12:30). Je suis dans un état pitoyable. Les effets du sevrage sont très difficiles. Sueurs froides, bouffées de chaleur, douleur dans les jambes, irritabilité et insomnie.
Je ne supporte plus, mais je me dis que je ne pas abandonner après avoir déjà supporté 3 jours. Je suis en vacances donc je passe mes journées à souffrir allongée sur mon lit. Je ne supporte même pas de regarder un film ou une série.
Avez-vous des conseils?
Je vous remercie mille fois par avance

janis

Bonjour Charlieeee,

Tu as parcouru le forum, tu as donc vu que de nombreux interlocuteurs pourront te conseiller^^.

Une chose néanmoins qui m'interpelle, deux en fait:

-Si tu stoppes l'ixprim tu as toujours les douleurs pour lesquels il t'as été prescrit? (c'est important à inclure dans ton sevrage comme donnée).

-tu as commencé ton sevrage dimanche? Or de tout cadre médical? : Bien sur tu abordes la notion de sevrage comme tu le sens, mais quand tu écris que tu es "(...) dans un état pitoyable. Les effets du sevrage sont très difficiles. Sueurs froides, bouffées de chaleur, douleur dans les jambes, irritabilité et insomnie.
Je ne supporte plus, mais je me dis que je ne pas abandonner après avoir déjà supporté 3 jours. Je suis en vacances donc je passe mes journées à souffrir allongée sur mon lit. Je ne supporte même pas de regarder un film ou une série. "; je me dis que tu n'es pas obligée d'endurer ça.
J'ignore dans quel coin tu es mais tu as surement un CSAPA, un centre avec des addictologues, des psy pour prendre en charge et t'aider dans les aspects psychologiques du sevrage. Un traitement de substitution pourrait t'être prescrit et surtout tu ne serais plus seule (IRL) face au manque.

A te lire, j'ai l'impression que tu affrontes ces difficultés toute seule.

Le sevrage n'est pas un marathon, il ne s'agit pas de quelques jours à souffrir intensément (visions souvent donnée dans les films), c'est plus profond, et souvent à envisager sur le long terme et avec un accompagnement thérapeutique.

Bon courage
Janis

Charlieee · **Charlieee** Nouveau membre 000 Inscrit le 20 Jun 2018 10 messages

Bonjour janis et merci pour cette réponse!

En effet j’ai commencé mon sevrage dimanche, hors de tout cadre médical, et seule. Je vis encore chez mes parents et ne veut pas qu’ils soient au courant. J’aimerais donc régler cela seule et le plus vite possible...
Je pense que j’ai aussi du mal à accepter l’aide d’un medecin, car cela rendrait les choses plus réel. J’aime à croire que je peux m’en sortir seule.

Mes douleurs sont sous forme de crises (calculs rénaux) donc n’arrivent pas tout le temps. En ce moment, je n’en ai pas fait depuis un moment.
Par la suite, je tenterai de trouver un antidouleur qui ne soit pas à risque de dépendance.

Merci pour cette réactivité et bienveillance!

janis

Tu voudrais régler cela seule et le plus vite possible, je comprends très bien ton envie mais vouloir aller le plus vite possible peut te faire perdre énormément de temps.

Tu ferais pas un peu de déni quant à ta dépendance à ce médicament?
Tu sais, ce sont des médications hautement addictives et il n'y a pas de honte à demander de l'aide pour t'en défaire.

enfin voilà, tu abordes ce sevrage comme tu le souhaites mais essaye de ne pas fermer les possibilités d'aide, et de ne pas souffrir trop longtemps inutilement pour un résultat incertain.

Bon courage
Janis

Charlieee · **Charlieee** Nouveau membre 000 Inscrit le 20 Jun 2018 10 messages

En fait, je préfère souffrir beaucoup et moins longtemps, qu’un peu moins mais sur du long terme. Je rêve d’en être débarrassé au plus vite. Je ne pense pas avoir une dépendance psychologique ou du moins très peu (je n’ai jamais eu besoin de drogue, d’antidépresseur...). J’ai l’impression que ma dépendance est uniquement physique. La seule raison pour laquelle j’ai continué autant et augmenté autant les prises de ce médicament est que j’avais des effets physiques de manque des que je nen prennais pas et ne voulant pas supporter ça, je reportais mon sevrage sans cesse...

Charlieee · **Charlieee** Nouveau membre 000 Inscrit le 20 Jun 2018 10 messages

janis a écrit
Tu voudrais régler cela seule et le plus vite possible, je comprends très bien ton envie mais vouloir aller le plus vite possible peut te faire perdre énormément de temps.

Tu ferais pas un peu de déni quant à ta dépendance à ce médicament?
Tu sais, ce sont des médications hautement addictives et il n'y a pas de honte à demander de l'aide pour t'en défaire.

enfin voilà, tu abordes ce sevrage comme tu le souhaites mais essaye de ne pas fermer les possibilités d'aide, et de ne pas souffrir trop longtemps inutilement pour un résultat incertain.

Bon courage
Janis

Je pense effectivement que je fais un déni par rapport à cela ^^
Et je sais également qu’en parler à ma famille rendrait la chose encore plus difficile...

Merci beaucoup pour votre temps et vos précieux conseils :)

janis

Charlieee a écrit
En fait, je préfère souffrir beaucoup et moins longtemps, qu’un peu moins mais sur du long terme. Je rêve d’en être débarrassé au plus vite. Je ne pense pas avoir une dépendance psychologique ou du moins très peu (je n’ai jamais eu besoin de drogue, d’antidépresseur...). J’ai l’impression que ma dépendance est uniquement physique. La seule raison pour laquelle j’ai continué autant et augmenté autant les prises de ce médicament est que j’avais des effets physiques de manque des que je nen prennais pas et ne voulant pas supporter ça, je reportais mon sevrage sans cesse...

Je me permets d'insister et si tu veux, après j'arrête.
La notion de sevrage vite, douloureux et définitif est souvent une illusion qu'on se fait.

Et à préférer souffrir beaucoup mais moins longtemps, je crains que tu ne souffres au final plus longtemps....

Tu es majeure? Alors ta famille n'est pas obligée d'être au courant et ça ne t'empêche pas de consulter des spécialiste en addiction.

Quand tu dis que ta dépendance est physique...le cerveau est un organe dont dépendent tes facultés, tes fonctions et bon nombre de tes ressentis.. pourquoi est-ce que je te dis ça? Pour te dire que le manque physique risque d'engendrer un manque psychologique qui va vouloir de nouveau apporter du confort à ton corps. C'est un cercle de cause à effet où il devient difficile de départager les choses en manque physique/manque psy.

Bon courage
Janis

Charlieee · **Charlieee** Nouveau membre 000 Inscrit le 20 Jun 2018 10 messages

Oui je suis majeure. Je vais y penser, alors.
Merci beaucoup :)

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