Alcool, cyrrhose et greffe du foie.

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blastfunk homme
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Bonjour à tous,

J'ai été greffé du foie il y a 5 ans suite à une cyrrhose OH et du coup je connais bien la maladie et ses conséquences.
Un post m'a donné l'idée d'éventuellement partager mon expérience avec  ceux qui le désirent, qui rencontrent des problèmes à ce sujet ou qui ont des questions.

Je me tiens à votre disposition si je peux aider.

Cordialement, bonne fin de journée.

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BENOBAR7 homme
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Bonjour ton post m intéresse vraiment.j ai deux trois petites questions.Comment a tu su que tu avais une cirrhose? Les symptômes..

Dernière modification par BENOBAR7 (26 juillet 2018 à  13:24)

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BENOBAR7 homme
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A quelle fréquence buvait tu ?depuis quelle âge?dis le moi si mes questions te dérange.

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blastfunk homme
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Bonjour,
Ça ne me dérange pas, je suis là pour vous répondre.
Pour ma consommation d'alcool, j'ai commencé assez jeune, vers 20 ans, et je buvais un peu tout et n'importe quoi, je travaillais dans les spiritueux, c'était facile pour moi. A une époque, je buvais quasiment toute la journée, jusqu m'écrouler raide à la sortie du taf. Et ceci jusqu'à environ 28 ans, âge ou je travaillais encore.
Puis j'ai déménagé et je me suis mis à la bière, à la 10/10, les Amsterdam rouges, je ne sais pas si ça existe encore.J'en buvais environ 6/jours. Avec de temps en temps du rosé le soir.
J'ai fait des cures, et il y a des périodes où je buvais moins, mais ça ne durait jamais longtemps.
Après une vingtaine d'années de ce régime, des troubles sont rapidement apparus, presque d'un coup : énorme fatigue, nausées, ventre gonflé (ascite), membres gonflés (œdème).
Diagnostic :cyrrhose du foi.
Très avancée, 6 mois à vivre d'après les gastro-entero.
A ce moment, l'arrêt total de l'alcool est obligatoire si l'on veut prétendre à la greffe, et il faut s'arrêter au moins 6 mois avant de commencer les véritables examens pre-greffe.
C'est un parcours très difficile, on est vraiment dans un sale état.
J'ai passé mes derniers examens le 26 février 2013.
Croyez moi si vous voulez, mais je devais rentrer chez moi le 27 et un foie est arrivé dans la nuit.
Le feu vert de Biomédecine, l'organisme qui s'occupe de centraliser les transplantations, avait été donné  il y a seulement quelques heures....
Une infirmière est venue : " Monsieur, préparez-vous, prenez immédiatement une douche à la bethadine, votre foie est là".
J'ai été greffé dans la nuit, un coup de bol comme y'en a que dans les films ! Mais mon cas était vraiment très avancé, les autres personnes en attente de greffe patientent beaucoup plus longtemps.
Voilà, c'est plus la régularité dans la prise d'alcool qui m'a bousillé que d'énormes quantités, à mon avis. Pendant de nombreuses années.
Le personnel du CHU de Montpellier a été exceptionnel, heureusement que j'ai pu compter sur l'hôpital, j'étais plutôt mal vu en médecine privée ( car sous traitement TSO methadone).
Eh ouais, ils ont greffé un ancien toxico... Mais attention, à cette époque j'avais arrêté tous les produits sauf la metha, et heureusement sinon ils ne m'auraient pas greffé, ils considèrent que ce sont des facteurs de comorbidité. De toutes manières mon état de santé m'interdisait de me defoncer, la cyrrhose est une grande souffrance pour tout l'organisme.
Désormais, tout va bien du côté du foie et j'ai une vie quasiment normale.
Par contre, j'ai un traitement immunosuppresseur à vie, pour éviter le rejet de l'organe, et celà donne un risque de cancers beaucoup plus élevé, entre autres. Mais la vie est à ce prix.

Voilà, c'est brouillon mais c'est mon histoire, enfin une partie, et si j'ai oublié des détails, n'hésitez pas à me demander.

Bonne chance à vous, surtout.

Dernière modification par blastfunk (26 juillet 2018 à  18:44)

Reputation de ce post
 
Merci pour ton témoignage. La modération importante comme dans tout :/ ~MG
 
Un grand merci pour ton message !
 
ton parcours est expliqué clairement, c'est pas brouillon et c'est instructif

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blastfunk homme
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Juste une dernière chose...
L'opération en elle-même est une très grosse opération, 10 heures pour moi, c'est le tarif.
Il va sans dire que le réveil est très.... désagréable, c'est le moins qu'on puisse dire.
C'est 5 jours en réanimation, suivi d'une semaine en soins intensifs, et après ça commence à aller un peu mieux, on peut retourner en chambre, ça m'a fait en tout 3 semaines d'hôpital.  i
Il ne vaut mieux pas en arriver là....
Généralement, on ne voit pas venir la maladie, ou bien on ne veut peut-être pas la voir...
Seulement, un jour elle est là et elle ne partira plus.
On peut vivre plusieurs années avec une cyrrhose, il y a différents stades... mais l'issue en est toujours fatale, sauf en cas de greffe.
On ne guérit pas d'une cyrrhose du foie.

Dernière modification par blastfunk (26 juillet 2018 à  18:35)


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Anonyme1756
Invité
blastfunk, merci de ta proposition et de ton témoignage. Ce que tu as vécu est impressionnant et que tu en témoigne force mon admiration.

blastfunk a écrit

J'ai fait des cures, et il y a des périodes où je buvais moins, mais ça ne durait jamais longtemps.
Après une vingtaine d'années de ce régime, des troubles sont rapidement apparus, presque d'un coup : énorme fatigue, nausées, ventre gonflé (ascite), membres gonflés (œdème).
Diagnostic :cyrrhose du foi.

J'aurais plusieurs questions auxquelles tu répondras si tu le souhaites.

Est-ce que malgré la soudaineté de l'apparition des troubles, rétrospectivement tu te dis qu'il y avait des signes avant-coureurs, des changements apparus au cours du temps auxquels tu n'avais pas prêté attention?

Aussi, est-ce que tu étais suivi avant la décompensation par un gastro-entérologue et est-ce que la médecine n'avait pas pu diagnostiquer que ton foie était en souffrance?

Enfin, est-ce que pendant ta période d'alcoolisation ton pancréas a également souffert ou est-ce qu'il a été épargné?

Cordialement,

ILE

 

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blastfunk homme
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Salut ILE,

Ce sont vraiment de très bonnes questions wink

Pour la décompensation, c'est difficile à dire mais ça commence surtout par une très grosse fatigue et je pense que j'ai eu tendance à mettre ça sur le dos d'autre chose... le boulot, le stress, les soucis de la vie quotidienne...
Pour moi ça a commencé par la fatigue et les nausées, puis je pense qu'après le reste est vite venu.
Mais si je saisis bien le sens de ta question, effectivement, au tout début de la maladie, les symptômes ne sont peut-être pas si terribles et on n'y fait guère attention.
Alors oui, c'est piégeux, parce qu'on boit et qu'on sait qu'on a toutes les raisons de ne pas trop être en forme...

Pour ta deuxième question, je n'avais pas à ce moment là de gastro-entérologue, et c'est le psychiatre qui me suit en CSAPA qui m'a poussé à consulter car je ne voulais toujours rien voir... J'ai commencé à consulter tard, j'avais déjà pas mal d'ascite et un ictère, comme quoi le truc peut se supporter un moment en étant bien amorti à l'alcool (et pour moi à la metha aussi, c'est aussi un antidouleur comme chacun sait).

J'ai d'abord consulté en clinique, un type très réputé, qui m'a traité comme un chien et qui a plus encore fait traîner les choses... C'était  une période trouble et je lui en ai beaucoup voulu....
De toutes façons c'est l'hôpital qui greffe, et je crois qu'il vaut mieux dès le départ se rapprocher de l'hôpital, mais ça reste un avis subjectif.
C'est aussi l'hôpital qui fera toute la série d'examens, et il y en a vraiment beaucoup.
On te fait même voir un psychiatre ! Tu fais tous les examens de la terre avant ta greffe, mais quand faut y aller...
Faut y aller, c'est le parcours du combattant, je me souviens avoir pleuré pour qu'on m'hospitalise, j'avais trop de
difficultés à me déplacer, beaucoup de souffrance.

Par contre j'ai eu de la chance du côté encéphalopathie et varices, je suis passé au travers.
Je n'ai pas non plus visiblement trop souffert du pancréas, pas de pancréatite non plus.
Peut-être parce-que j'ai arrêté de boire tout de suite, comme on me l'a vivement conseillé.
Mais bon, j'ai pris tout le reste, j'en ai pris plein la figure, je ne souhaite à personne de faire une cyrrhose.

Voilà, j'espère avoir à peu près répondu et n'avoir pas été trop long.
Si ce n'est pas clair ou si vous souhaitez d'autres précisions , n'hésitez pas.

Cordialement,

Dernière modification par blastfunk (26 juillet 2018 à  22:29)


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Anonyme1756
Invité
Blastfunk,

Merci de ta réponse détaillée... :)

Comme tu le dis, c'est piégeux, l'alcool est piégeux, parce que les effets s'accumulent à LT, qu'on peut les confondre avec l'effet immédiat de l'alcool, que la progressivité de la dégradation et l'effet de seuil au moment où certains organes dysfonctionnent trop fait qu'on ne s'en rend pas compte ou trop tardivement, lorsque c'est devenu irréversible, et que même la médecine de routine a du mal à évaluer les dégâts avant qu'il ne soit trop tard, hors crise aigüe. Sans compter l'effet roulette russe, certains s'en sortant presqu'indemnes apparemment et d'autres non.

De ce point de vue ton témoignage et le récit de ton parcours sont précieux à la fois pour ceux qui veulent éviter d'en arriver aux dégâts irréversibles et aux conséquences que tu décris pour la cirrhose, et pour ceux qui malheureusement sont concernés par la cirrhose ou en attente de greffe.

Je suis dans la première catégorie et malgré le fait que j'ai arrêté de consommer régulièrement et abusivement, je trouve très difficile d'arriver à faire le point sur l'état de santé de mes organes. Tant qu'on ne détecte pas d'anomalie aux examens (analyses de sang, imagerie de première intention) ou pas d'anomalie significative, on ne pousse pas les examens plus loin, ce qui se comprend puisque ça coûte cher et serait dans bien des cas inutile, et on peut en ressortir avec l'impression que "tout va bien" alors qu'en réalité un problème lié à une consommation chronique de longue durée est difficilement détectable avant d'être avancé, et que si la consommation est poursuivie les effets continuent de s'accumuler. A cela j'ajouterais que c'est pire quand on est une femme puisque certains médecins considèrent l'alcool comme un problème essentiellement masculin alors que les femmes sont beaucoup plus vulnérables, les problèmes se déclenchant pour des doses et parfois des durées bien moindres que pour les hommes ; or les femmes ont davantage en tête que l'abus d'alcool est socialement inaceptable qu'ultra dangereux pour leur santé.

Aussi tout indice précurseur est bon à prendre... Dans ton cas le TSO a certaiment masqué des douleurs mais aussi la gravité de l'abus d'alcool. Un train peut en cacher un autre...

On saisit combien ton parcours a été éprouvant à partir du diagnostic, même si on n'a pas trop envie d'imaginer toute cette souffrance... et malgré la "chance" d'avoir reçu un greffon rapidement et d'avoir échappé à certaines autres conséquences possibles de l'abus d'alcool.

Entre les lignes je comprends que tu as arrêté de boire tout seul sans être hospitalisé. Penses-tu que si tu avais dès le départ consulté à l'hôpital ils auraient mieux organisé ton sevrage sur place ou en ambulatoire? Après subjectif ou pas, c'est quand même à l'hôpital qu'on retrouve les meilleurs compétences et l'écosystème le plus complet, aussi ton conseil me semble raisonnable.

Encore merci.

Cordialement,

ILE
 

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blastfunk homme
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Salut ILE,

Je vois à ton discours que tu as une véritable conscience du problème et tes remarques sont tout à fait justifiées.
Je partage en outre complètement ton avis sur la consommation associée à la population féminine.

Ce sont les analyses sanguines qui déclenchent tout ( bilirubine, etc...), et il est vrai qu'il sera difficile voire impossible de détecter une cyrrhose sans ce type de modification dans la NFS, il faut rechercher ce qui est typique d'un dysfonctionnement hépatique. Une analyse "simple" n'aidera pas vraiment.
Il faut surtout surveiller la bilirubine qu'on ne donne pas automatiquement à analyser, et bien sûr les gamma GT et les transaminases dans un premier temps.

Par la suite, c'est échographie suivie de fibroscopie, et ce ne sera que le début.
Si ta bilirubine est ok, il n'y a vraisemblablement pas trop de raisons de s'acharner sur les examens, qui sont coûteux comme tu le fais si bien remarquer. ( Il me semble que pour l'ensemble de la greffe, on est dans les 300.000 euros... ça paraît délirant mais quand tu vois le dispositif mis en place et la gestion comptable des hôpitaux, c'est à peu près ça).

D'ailleurs, si l'on en arrive à ce type d'examen, ce n'est pas bon signe.... La fibroscopie sert aussi à détecter d'éventuelles varices, et s'il y a varices il est déjà trop tard.

Tout le monde te dira d'arrêter de boire, et complètement.

Alors oui, voilà... Mais comment ?

Dans mon cas, c'est le choc du diagnostic qui m'a mené à l'abstinence, et directement.
En effet, on comprend tout de suite que si l'on arrête pas, on est mort à court ou moyen terme.
Il y a donc un choix à faire, et pour moi ça a été vite fait. Je peux même te dire, et j'en suis le premier étonné, que je ne me souviens pas à ce moment là avoir éprouvé de si grosses difficultés pour arrêter, la peur l'emporte et on regrette de ne pas l'avoir fait avant.
Après, j'ai trouvé ça facile... et d'ailleurs aujourd'hui je ne bois plus une goutte d'alcool et bizarrement ça ne me manque pas, je pourrais même dire que ça me dégoûte.

Mais comme je le disais, il ne vaut mieux pas en arriver là...

Quant au sevrage... Je n'étais jamais arrivé à arrêter auparavant, rien n'y faisait.
Cependant, je ne peux que conseiller à ceux qui désirent se sevrer de se rapprocher de l'hôpital ou même d'un CSAPA, qui proposera cure et post-cure s'il le faut, et ce sont toujours de bonnes choses même en cas d'échec, c'est déjà un pas de fait et effectivement ils organiseront des choses pour toi ,mais il faudra  se débrouiller seul au début et surtout après.
Ce n'est pas miraculeux.
Comme on le voit, dans mon cas, c'est la motivation qui a marché.
La peur de la mort et de la souffrance.
Car il n'y a pas de mystère, une cyrrhose c'est  mourir de souffrance.
Je pense qu'il est bien sûr très utile d'être entouré, par les personnes et les lieux qui te conviennent le mieux : addictos, post-cures à la montagne, etc... C'est déjà ça de pris et tout est bon à prendre.
Mais encore une fois, ce qui compte ce n'est pas la volonté mais la motivation.
A savoir aussi, si l'on commence à avoir des problèmes avec son foie, il vaut mieux arrêter COMPLÈTEMENT de boire. Je sais, ça paraît impossible... et pourtant je l'ai fait et je peux t'assurer que le jeu en vaut la chandelle.
Alors oui, il faut savoir se faire aider si besoin, et par tous les moyens convenables (attention à ne pas tomber dans une autre addiction...)

Voilà, je me suis peut-être un peu égaré et bien sûr je n'ai pas toutes les réponses... mais n'hésitez pas, ILE et les autres à me relancer, si je peux "aider"  ne serait-ce qu'une seule personne j'en serai vraiment très satisfait.
En particulier sur le parcours qui mène à la transplantation, je le connais bien, et pour cause.
N'oubliez pas que la cyrrhose est une maladie mortelle et qu'elle ne vous préviendra vraisemblablement pas.

Bon courage à toi ILE, et je reste à la disposition de tous.

PS: bon, elle est pas trop fun, mon histoire... Mais elle est RDR, c'est tout ce que je veux. wink

Dernière modification par blastfunk (27 juillet 2018 à  12:48)


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Anonyme1756
Invité
Merci blastfunk,

C'est clair que ton histoire n'est pas du tout fun, mais c'est un témoignage ultra concret de ce qui peut éventuellement arriver.

De tout ce qu'on lit, de tout ce que l'on voit, les témoignages ici, des articles ailleurs, l'alcool fait des victimes de façon apparemment assez aléatoire, du moins on méconnaît les vulnérabilités d'où la difficulté d'une prévention personnalisée.

Les examens que tu mentionnes vont certainement déceler sans erreur un dysfonctionnement hépatique ou un problème aigu, mais pas nécessairement une atteinte hépatique (ou pancréatique) qui peut continuer à s'aggraver lentement et silencieusement.

J'ai quand même consommé assez longtemps (20 ans +) à dose moyennes journalières que j'évalue à 4 verres, mais je n'ai jamais eu d'élévation des GGT ou des transaminases qui restaient toujours dans le bas de la fourchette de normalité. Idem pour la biluribine (quand elle n'est dosée il est écrit: sérum limpide, non hémolysé, non ictérique) ou la lipase parfois dosée. Pas de signe d'inflammation, de diabète ou de dysfonctionnement thyrroïdien. 
Alors évidemment, même si je ne m'en souviens pas, je ne pense pas m'être fait prélever mon sang des lendemains de soirée très arrosée, mais des lendemain ordinaires de conso ordinaire, oui, je pense.
A l'échographie, rien de remarquable selon les médecins.

Il y a 4 ans j'avais eu la totale: NFS, écho, fibroscopie: rien. Ou presque, parce qu'il y a toujours eu une anomalie sur ma NFS: le VGM, et en général le TCMH. Dans le passé je dépassais souvent un peu la norme quand il n'était pas simplement élevé, là, longtemps après l'arrêt, et après que mes globules rouges se sont renouvelés plusieurs fois, je suis tout juste dans la norme. Rétrospectivement son évolution est mal corrélée à ma consommation d'alcool sauf nette élévation deux ou trois fois. Quand je consommais, les médecins disaient: "c'est parce que vous consommez de l'alcool". Maintenant on ne sait pas si c'est parce que j'ai consommé de l'alcool et qu'il y a des dommages persistants ou pour une autre raison. Ce qui donne la situation suivante: il n'y a pas de problème (apparent) mais il y a peut-être un problème (qu'il reste à identifier) lié à ma conso passée d'alcool. Et s'il s'avère que ce n'est pas lié à ma conso d'alcool, tant que je consommais c'était considéré comme indicateur de conso d'alcool et on ne cherchait pas plus loin. Mais du coup ça pourrait éventuellement coller avec l'intuition que j'avais que la conso d'alcool induisait des carences en micronutriments chez moi.

A mon avis cela illustre bien le fait que c'est difficile de suivre l'évolution et la progression des dommages  parce que de toute façon je ne peux pas imaginer qu'il n'y en ait pas eus, même réversibles - et encore en se concentrant sur ce type de dommages là on laisse de côté d'éventuels problèmes intestinaux, ou la diminution progressive mais subclinique des capacités cognitives.

C'est dans ce contexte - pas de dommages avérés, mais consommation risquée - que je n'ai pas visé, ni au départ, ni maintenant, l'objectif de l'abstinence totale, mais simplement de rayer l'alcool de mon quotidien, de le réserver à certaines occasions.

A mon sens c'est raisonnable, et c'est le contraire, la chronicité de la consommation d'alcool, qui ne l'est pas. Il y aura toujours des gens qui consomment 2 verres par jour depuis 60 ans et qui s'en portent bien. Néanmoins la grande majorité des gens ne consomme pas de façon quotidienne et n'abuse pas de l'alcool les jours de consommation. Donc spontanément la grande majorité des gens est raisonnable. Du fait de mon passé je vise le plus que raisonnable, ce qui concrètement revient à refuser la majorité du temps l'alcool qu'on me propose, mais pas l'abstinence totale. Si la situation vient à l'imposer j'y réfléchirai évidemment.

Ce qui fait que je m'intéresse particulièrement au sujet c'est que ma prise de conscience a été extrêmement tardive, en grande partie par défaut d'information adéquate. Je fais partie de ceux pour qui l'information est clé en termes de RdR, du moins pour cette substance là que j'arrive à contrôler à partir du moment où je le veux vraiment. Je ne peux pas suivre des instructions baclées ou sous forme de slogan balancées sans explications. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé c'est gentil mais ça ne m'avance pas beaucoup.

Ce qui me frappe dans ton histoire c'est qu'à plusieurs moments ta motivation a été clé: d'abord quand il s'est agi de te sevrer d'alcool de façon définitive, puis lorsqu'il a fallu que tu te luttes contre la souffrance pour suivre le parcours diagnostique et de soins indispensable pour aller au bout de la démarche et la transplantation. C'est énorme ce que tu as fait (et aussi ce qu'on a fait pour toi évidemment).

Longue et bonne santé à ton instinct vital qui te n'a pas lâché,

ILE
 

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Blastfunk2 homme
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Anonyme1756 a écrit

A mon sens c'est raisonnable, et c'est le contraire, la chronicité de la consommation d'alcool, qui ne l'est pas.
ILE

C'est aussi ce que je crois.
La plupart des personnes a une consommation "raisonnée" depuis toujours, ils n'eprouveront jamais ou rarement le besoin d'en faire trop avec l'alcool, et c'est là qu'on devrait tous  en rester.
Sinon...c'est la santé qui en prend un coup.

Comme tu le dis, les problèmes commencent avec la chronicité, et c'est d'ailleurs ce qu'il faut éviter avec les drogues en général.

Tu sais, ta consommation ne t'a pas bien sûr arrangé la santé, et on ne sait pas ce qu'il peut se passer au long terme. Les examens  donnent cependant une bonne idée des dégâts à un instant donné, et je pense que s'ils sont globalement normaux il n'y a pas (encore) lieu de s'inquiéter.
N'allons pas rajouter de l'angoisse à l'inquiétude, même s'il vient un jour, un âge, une situation ou toutes ces prises de conscience nous tombent sur le coin du nez...

Quant aux variations de la VGM, je dois t'avouer que je ne suis moi-même pas assez savant pour savoir tout interpréter ; sans vouloir faire de l'angélisme, je fais relativement conscience à l'équipe qui me suit (bon là j'essaye de me convaincre tout seul wink)
Ça  s'appelle un biais cognitif, c'est vrai... mais ils m'ont déjà sauvé la vie une fois, et je sais que quand il faut assurer ils assurent.
C'est ce qu'il s'est en tous cas passé avec moi.

Pour les dégâts à venir, on ne sait pas... C'est l'histoire de Pandore et sa boîte. Tous les maux du monde se sont échappés à cause de la curiosité de Pandore. Tous ? Non. Tous sauf un. Pandore, se rendant compte de son erreur a prit peur, et a voulu refermer la boîte.
Un de ces maux terribles, un seul, y  est resté, tout au fond.
Ainsi, les humains ne connaissent pas l'heure de leur mort, ils ont échappé à celà. De plus, ils y ont gagné l'Espoir.

Personnellement, j'essaie de ne plus trop angoisser là dessus, la maladie, etc...
Ça viendra quand ça viendra.

Porte  toi bien, veille bien sur toi.

Dernière modification par Blastfunk2 (01 août 2018 à  00:12)


I will not make any deals with you. 
I will not be pusched, filed, stamped, indexed, briefed, debriefed or numbered.
My life is my own.

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Anonyme7507
Invité
Salut !

En effet ta vécu un truc quand meme assez dingue dans le sens ou tu montre bien que l'alcool a long terme est vraiment dangereux , sa beaucoup le savent mais continue quand meme parce que sa desinhibe en soirée sa permet de faire des rencontres de crée des couples etc , en tout cas chapeau de t'en etre bien sortie , surtout que comme tu le dit tu a l'air d'avoir eu une chance inouie entre le fait qu'il y eu un donneur en dernière minutes que tu a était trés rapidement pris en charge , ce qui est sur c'est que dieu était avec toi a ce moment la !

Et sa sa risque de ce démocratiser de plus en plus , des gens qui piccole salement j'en connait plein et de plus en plus , moi meme étant jeune quand je sort les gens hallucinent mais je boit trés peu , pourtant j'ai la forme je pourrait boire et moins me limité mais j'ai tellement vu de gens galerer avec sa , meme dans ma famille coté de mon père et de ma mère sa piccolais salement , déja un de mes grand père a du travailler pour les allemand et il avait lui meme étant dans l'armé et on sait trés bien qu'a l'armé c'est limite si c'est pas la première constitution quand tu t'engage , et pareil mon grand père coté de ma mère a fait la guerre d'algérie il a vu des attrocité du coup sa la mis salement dans l'alcool , en gros déja quand ta ces racines ta forcément un terrain propice a l'addiction de l'alcool ou meme en général , mais la ou je veut en venir c'est que limite tu va en soirée quand on te propose de te payer un coup tu refuse limite les gens te regarde bizzard du style ouai lui il veut pas s'amuser mais c'est surtout parce que moi déja je fait du sport et je sait que c'est une catastrophe l'alcool avec le corps déja rien qu'avec la monté d'oestrogène plus le cortisol qui fait automatiquement baisser la testostérone plus quand tu sait que plein de gens galère avec sa tout les jours alors qu'ils ont commencer comme la plupart a boire en soirée , mais c'est pour dire ue c'est tellement ancré que l'alcool fait forcément parti de la fète mais on peut quand meme s'amuser sans boire , surtout que l'alcool peut vite te faire déraper et te mettre en danger dans plein de situation donc je pense qu'il faut aussi qu'on commence a essayer de s'amuser sans forcément piccoler , a moins d'etre sur de rester maitre d'une conso raisonner mais sa reste quand meme assez chaud , un jour ou l'autre une faiblesse ou une contrarieter peut te faire vriller donc mieux vaut rester a l'écart de sa et preferer apprendre des erreur des autres sa c'est trés important !

Et au finale maintenant que je me sent libre de ne plus etre dépendant a quoi que ce soit a part la métha mais sa c'est que physique et ba au finale a l'heure d'aujourd'hui je me sent beaucoup mieux et j'imagine que toi aussi tu doit te sentir plus libre moins enchainer par la dépendance parce qu'au finale on ce fait du bien avec les produits en général mais on s'enchaine petit a petit et plus le temps plus sa devient dure de les casser !
j'ai un pote pareil il a galerer grave avec l'alcool et a l'heure d'aujourd'hui en plus il a le vhc qu'il soigne mais maintenant il fait de l'oedème il a les pieds ta l'impression que c'est le pote a brice de nice dans le film , pareil les mains gonflé sa c'est un problème de foie , plus il ce sent fatigué et de moins e n moins en forme , en plus le foie c'est super important ce n'est pas qu'un filtre a bouffe, médicaments,eau alcool et drogue , c'est aussi de la que démarre ton système hormonal , ton energie de base , ta confiance en toi , je veut dire que beaucoup de chose sont lié avec le foie  meme la motivation d'ailleurs , c'est pour sa que el proverbe "esprit saint dans un corps saint" il est trés réaliste meme si sa fait chier c'est le cas quand meme faut pas ce voilé la face .

Personellement la mort me fait pas peur elle fait parti de la vie et rend nos instant éphèmere si magique et beau parce qu'on sait qu'on les vivra qu'une fois , mais ce qui fait peur c'est surtout la maladie celle qui fera que tu devra vivre mais te privé de plein de choses et de plein de plaisir (pas forcément la consomation de produit) perso c'est ce qui me fait le plus peur mais sa c'est la vie , mais faut surtout pas culpabiliser de quoi que ce soit puisque seul dieu a le droit de nous juger .
 

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Biyach homme
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Merci beaucoup du témoignage .
Je vais devoir arrêter la boisson  car  je m'inquiètes grave et le corps va pas suivre à ce rythme. J'vais consulter un médecin je crois afin qu'il m'analyse. Qu'ils me piquent si nécessaire.

Merci, t'as tout retourné !

Dernière modification par Biyach (01 août 2018 à  18:37)

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Dégun homme
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Anonyme7507 a écrit

Salut !

c'est pour sa que el proverbe "esprit saint dans un corps saint" il est trés réaliste .

Salut, y a pas de "t", c'est "un esprit sain dans un corps sain".


Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite.

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Biyach homme
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@Momon tu fais bien de  préciser pour l'oestrogéne, la testo & le cortisol. Ça joue beaucoup ! Merci,  encore une raison d'arrêter.

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Alambic homme
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Témoignage impressionnant Blastfunk,

qui m’aide à comprendre certains aspects de l’addiction alcoolique et qui va m’aider à tenir les temps à venir,

Encore une fois, Merci, et je te souhaite que les choses continuent de s’arranger.

C’est pas nous qui marchons pas droit
C’est le monde qui va de travers

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Drim homme
Psycho sénior
France
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Inscrit le 27 Apr 2018
865 messages
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Superbe démarche, quelle histoire impressionnante !

Pour ça merci c'est très instructif. Je prend bonnes notes de ton expérience. Tout ça donne un éclairage nouveau a mes consos d'alcool et a leur risques.

Heureux pour toi que l'Hopital ait pu te donner une nouvelle chance.

             = .---.               
  =  =  _/__~0_\_       .      *
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BREIZH AR PEOC'H homme
Psycho junior
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Inscrit le 02 Mar 2018
235 messages
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Salut blastfunk

J'ai quelques questions ? pense tu que la méthadone a joué un rôle important dans ton addiction a l'alcool ???

..Et d'apres ton parcours pense tu que la méthadone est pu augmenter les impacts sur ton foie ???

Merci d'avance pour ta réponse ..je te souhaite un bon rétablissement et du bonheur pour la suite !

Kentoc'h mervel eget em zaotra !

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Blastfunk2 homme
Nouveau Psycho
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Inscrit le 31 Jul 2018
63 messages
Salut BREIZH,

Encore de bonnes questions wink
Pour la methadone, je ne pense pas qu'il y ait eu un véritable lien avec l'addiction à l'alcool.
En effet, j'ai commencé l'alcool bien avant la methadone, et je crois même que le traitement TSO a tassé ma consommation d'alcool.
Inversement, il est possible que le TSO, par ses effets, modère la compréhension que l'on peut avoir de son problème d'alcool ; on s'en rend peut-être moins compte, et dans tous les cas les effets de la cyrrhose se font moins sentir ( au début...).

Quant au deuxième point que tu soulèves, on ne m'a jamais parlé du fait que la methadone, à dose thérapeutique, puisse nuire au foie.
Mon traitement a toujours été conservé, il n'a jamais été remis en cause, même de loin.
Cependant, j'ai un petit dosage (35mg), que je prends depuis très longtemps ( 23-24 ans, je suis un des 52 (je crois..)  premiers patients methadone des hôpitaux StAnne et Fernand Vidal à Paris). Les TSO se sont democratisés immédiatement après.
Je n'ai jamais pu arrêter, j'ai pu descendre une fois à 20 mg et puis j'ai craqué, j'ai fait le yoyo.
Bref, je ne pense pas que la methadone ait eu une action sur le foie, même a si long terme.
En effet,  la première chose qu'aurait fait la médecine, c'est de me faire arrêter mon traitement ( aie aie aie...).
Mais ça n'a pas été du tout le cas, ce n'est pas incompatible avec la greffe en elle-même.
Pour l'opération et la douleur post-op qui s'ensuit, c'est un très mauvais souvenir, je ne préfère pas m'étendre dessus.
C'est peut-être là qu'on voit que sur des grosses opérations, c'est sûrement pas évident pour l'anesthésiste, ni pour le patient d'ailleurs. Je n'ai jamais su s'ils avaient vraiment tenu compte de mon traitement, du fait que la methadone est déjà un anti-douleur... J'ai souffert comme un damné, j'appelais ma mère (qui est décédée) dans un délire semi-inconscient tellement j'avais mal, je voulais qu'elle vienne me chercher ... mais on ne m'a pas donné plus de morphine. Bref, mauvais souvenir ça.

La bonne nouvelle, c'est qu'on sait donc que la médecine greffe les patients sous TSO, évidemment s'ils sont complètement stabilisés et qu'ils ne touchent plus aux toxiques.
Sinon, ils ne greffent pas. Même si tu fumes juste un peu de canna, ils ne  greffent pas (ils prendront pas le risque de greffer un type qui pourrait finir en sevrage).

En espérant t'avoir répondu,
N'hésitez pas à me poser des questions si vous en avez.

Dernière modification par Blastfunk2 (03 août 2018 à  02:40)

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merci pour ce témoignage !

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BREIZH AR PEOC'H homme
Psycho junior
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Inscrit le 02 Mar 2018
235 messages
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Merci beaucoup pour ta réponse...

Je suis également sous méthadone... (70 mg) après avoir été sous morphine ..oxycodone pendant 3..4 ans...pour douleur severe...

Je me pause des questions car ma consommation d'alcool n'a pas augmenter depuis que je suis sous métha...mais comment dire..elle est devenu bien plus fréquente qu'avant...

Ma consommation me plombe malgré que ce soit quelque bières ...4..5 par jours...tout les jours ...j'aimerai arrêter d'un coup d'un seul.. il faut que j'y arrive ! ..pas facile...

En tout cas ..merci a toi pour ton témoignage !

Kentoc'h mervel eget em zaotra !

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
France
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Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Merci Blastfunk pour ton précieux témoignage bravo

L'alcool a fait de sérieux dégâts dans ma famille et c'est pour ça que je ne suis pas du tout objectif avec ce produit...Pour âtre honnête, je l'ai vraiment en horreur et je suis parfaitement intolérant avec les gens qui s'y adonnent, particulièrement quand ceux ci ont l'alcool mauvais ou répugnant (style je gerbe partout, je chie et pisse partout et je trouve ça rigolo big_smile, histoire vécue...)

J'ai toujours été celui qui refuse les apéros 99% du temps et qui prend un coca ou un lait fraise au bar plutôt qu'un demi...Et vu le pays et la culture dans laquelle je suis né et j'évolue, je suis toujours passé pour le chieur, le taciturne ou l'emmerdeur de service lol Mon propre père (qui n'est pas alcoolique, mais qui lève quand même le coude tous les jours au minimum pour 1 apéro) a vraiment du mal à intégrer que moi, pourtant  ayant été amateur de diableries demon1 comme l'héroïne ou même le cannabis eek , je refuse toujours ne serait ce qu'un verre de vin cuit lol A chaque fois que je vais bouffer chez lui, il faut toujours qu'il me questionne des jours avant pour savoir ce que j'aime comme apéro...Et bien que ma réponse soit toujours la même "laisses tomber, je me passe trés bien d'alcool", je l'imagine faire des pieds et des mains, pour à chaque fois, me trouver un truc + ou moins exotique qu'il a acheté exprès pour moi lol

Bref, tout ça pour dire, qu'une des drogues les plus insidieuse, les plus meurtrière, les plus dangereuse d'un point de vue social (y compris, et surtout même, pour ceux qui ne boivent pas ) fait tellement partie intégrante de notre culture (et en France, encore plus qu'ailleurs)qu'elle  est, non seulement parfaitement légale depuis toujours (ce que je ne critique pas étant anti prohibitionniste convaincu), mais surtout socialement indispensable à une pleine intégration que ce soit dans certains milieux professionnels comme dans les milieux amicaux et familiaux eek et c'est là, que j'hallucine ...

J'hallucine, oui, quand je vois une telle hypocrisie absolument pas objective dans le discours des braves gens, des politiques et même des personnels de santé par rapport au discours de ceux là sur toutes les autres drogues...Et c'est bien ça qui me met à chaque fois en rogne quand on parle d'alcool!
Pendant ce temps là, d'un côté comme de l'autre (victimes de l'alcool et toxicos en général) subissent, chacun à leur manière en portant leur croix...

La prévention honnête de tous les côtés sans interdiction que chaque adulte bien informé puisse s'adonner à ces "vices" en toute connaissance de cause tant qu'il n'emmerde pas son voisin! Mais il faut aussi être honnête dans les risques pour sa santé que l'on prend que se soit en buvant, en fumant du tabac ou en prenant des drogues moins "catholiques"....

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Dégun homme
notre drapeau rouge est noir
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Inscrit le 03 May 2018
533 messages
Ce qui me choque le plus maintenant c'est la pub....

J'imagine une 4/3 avec "ma pipe à crack c'est que du bonheur"...

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite.

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