Salut !
J’espere que tu vas mieux ?
En relisant ton premier post j’aimerais te donner mon sentiment car je suis moi même en
sevrage de benzo.
Alors il faut savoir que ce
sevrage ne dure pas 1/2 semaines et c’est fini, ils durent sur plusieurs mois et te demandera une rigueur et une force morale insoupçonnée.
En effet lors de ton passage suite à une crise de manque clair des benzos, les urgentistes t’ont bien entendu parlé de TAG car ils ne savent certainement pas reconnaître les symptômes d’un
sevrage au benzo tout simplement donc du coup ben voilà : reprenez votre benzo Mr et bonne soirée !
Deuxiement : il me parait normal que ton psy soit contre le fait que tu souhaites voir un addictologue, à ton avis pourquoi ? Je pense que tu as la réponse.
Alors avec un grand OUI, tu es bien évidemment ( malheureusement ou heureusement car tu as pris conscience du problème ) dépendant des benzos et ce que tu as vécu en cold turkey est traumatisant et ne jamais à faire.
Je pense, qu’effectivement tu peux tenter un switch sur le
lysanxia mais attention :
Même en respectant le tableau d’équivalence des benzos, tu peux être en manque car le
lysanxia est une molécule à priori peu puissante comparé à d’autres. ( par exemple
XANAX,
LEXOMIL,
TEMESTA .... )
En fait il est très difficile de répondre car chaque cas est particulier et chaque organisme va réagir différemment selon les molécules, certains vont appréciés le
valium alors que d’autres pas du tout.
C’est vrai qu’il est conseillé en général de basculer sur une demi vie longue mais beaucoup de personne sont arrivés à ce sevrer à partir de leur molécule d’origine mais en faisant vraiment des baisses très très lentes.
Faire un switch en 1 fois ce n’est pas conventionnel à moins que tu ne prennes qu’une prise par jour dans ce cas à tester mais vaut mieux être surdoser que l’inverse sinon c’est la promesse de souffrance.
Ensuite étant donné le nombre d’année que tu en prends, si tu passes au
lysanxia ( attention il y a beaucoup de rupture de stock dans les pharmacies avec la formule en goutte ), 1 goutte tout les 3 jours ça risque d’etre rapide. Pas forcément au début mais à un moment donné du
sevrage, tu risques d’avoir des effets de manque prononcé ( pour ne pas dire invivable).
Je te mets ci dessous la liste des symptômes de
sevrage couramment rencontré lors d’une baisse même graduelle, tu pourras te rendre compte que ces symptômes peuvent être attribués à tellement de pathologies ( TAG / TOC, etccc ).
Quand on sait que le symptôme principal d’un
sevrage benzo est l’anxiété aiguë donc en résumé crise d’angoisse / attaque de panique, on te dira que t’as un tag, et dans le
sevrage benzo le plus dur c’est pas tellement le physique ( quoi que ) mais c’est le psychologique.
En espérant t’avoir aidé.
Je reste à ta disposition si nécessaire.
Cordialement,
Nicolas
Ci dessous les symptômes :
Cette liste est composée de deux sections: Les symptômes psychologiques et les symptômes physiques. La double astérisque (**) indique des symptômes qui apparaissent à un moment ou à un autre et à un degré plus ou moins important, chez pratiquement toutes les personnes en
sevrage des
benzodiazépines. L'astérisque simple (*) indique les symptômes fréquents qui apparaissent chez la plupart des gens. Les autres symptômes sont assez fréquemment rencontrés pour être considérer comme des symptômes de
sevrage, mais ils n'apparaissent que dans une minorité de cas.
Symptômes psychologiques:
Anxiété ** (ce qui inclue les attaques de panique), dépression **, insomnie ,
déréalisation/dépersonnalisation * (sentiments d'irréalité/détachement de soi), pensées obsessionnelles négatives * (en particulier des pensées violentes et/ou de nature sexuelle), des changements d'humeur rapides * (dont notamment des accès de colère ou de rage), des phobies * (en particulier de l'agoraphobie et la peur de devenir fou), dysphorie * (perte de la capacité à profiter de la vie, avec une combinaison possible de dépression, d'anxiété et de
déréalisation/dépersonnalisation), altération des fonctions cognitives *, pensées suicidaires *, cauchemars, hallucinations, psychose, envie de reprendre des comprimés (pill carvings). Notez qu'il est plus fréquent d'avoir peur de la psychose (ou de la folie) que de le devenir (fou).
Symptômes physiques:
Sensibilité anormale aux stimuli sensoriels * (comme les sons forts et la lumière vive), tension/douleur musculaire **, douleurs articulaires *, acouphènes *, maux de tête *, tremblements *, vision floue * (et d'autres problèmes liés aux yeux, à la vision), démangeaisons * ( avec notamment la sensation de fourmillements ou d'avoir des insectes qui rampent sur ou sous la peau), des problèmes gastro-intestinaux *, des sensations de choc électrique *, une paresthésie * (engourdissement et sensations de picotement (comme des aiguilles) plus particulièrement aux extrêmités), fatigue *, faiblesse dans les extrêmités/les membres * (plus particulièrement dans les jambes), sensations de vibration interne * (plus particulièrement dans le torse/la poitrine), transpiration, fluctuation de la température corporelle, difficulté à avaler, perte d'appétit, symptômes pseudo-grippaux (flu like symptoms), fasciculation (spasmes musculaires), goût métallique dans la bouche, nausées, soif extrême (avec bouche sèche et besoin très fréquent d'uriner), dysfonctionnement/problème sexuel (baisse ou augmentation occasionnelle de la libido), palpitations cardiaques, étourdissements, vertiges, essoufflements.
Dernière modification par Nico0 (13 février 2019 à 14:22)