"Te faire payer pour te faire violer." m'a-t-elle dit.
Ca la choque, moi je trouve ça normal qu'ils payent enfin.
Et beaucoup croient que je le fais pour la
came.
N'importe quoi, je me
came pour oublier ça.
Ceux qui payent comme ceux qui ne payaient pas.
Mépris dédain sale catin parait que je devrais avoir honte.
Moi la honte connais pas peut-être la honte de soi.
De mon corps que je tords pour supporter tout ça.
Ils sont hostiles et puants je les hais.
Mon aiguille elle me comprends.
Douce pénétration sous la peau après la dure confrontation.
Je les hais il parait qu'il me rendent la même.
Je ne veux plus je n'en peux plus.
Comment cesser de croire au destin puisque j'en suis l'incarnation.
Mon corps est fait pour ça alors pourquoi pas.
Mais il faut bien qu'il payent comprennez-moi.
Ne me jugez pas, ma propre haine me suffit.
Et sur la rue je vends ma haine aux inconnus.
Sous ces satanés platanes silencieux.
Hiver été enchaînant les clients déchaînés.
Je les hais je les hais je me hais.
"Argent facile" disait celle-ci ben qu'elle vienne avec moi.
Tous ces gens autour qui ne comprennent pas.
Je crois.... qu'il faut connaitre le tapin pour parler de la pute.
Les autres dehors, les clients, les gens en général.
Il te toisent de haut te traitent de lâche, que dalle.
Faut une dose de courage pour affronter la mort.
Et chaque fois encore vivante je m'en sors.
Douleur suffocante au sein même de mon corps.
J'avoue que moi-même j'ai du mal à comprendre.
J'ai du vouloir me détruire l'argent je m'en fous.
Mais ça fait toujours un peu mal.
De savoir que je vaux pas plus de cinquante euros.
Dernière modification par Kao (01 octobre 2009 à 13:48)