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Dernière modification par kaneda (30 mai 2025 à 08:17)
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Dernière modification par kaneda (30 mai 2025 à 08:15)
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L1L2L3 a écrit
Hello à tous!
Ayant vécu un trip il y a de ça 2 ans, j'avais l'envie (besoin?) De l'extérioriser par écrit car ça m'a vraiment perturbé. Vous me direz ce que vous en pensez...
Pour info: je n'avais jamais pris de drogue "dure" avant ça et n'en ai jamais repris depuis, je fume la clope et des joints depuis une 15ene d'année (plus de joints depuis la trip). Enfin un petit bout de femme bien dans ses baskets, fin de la vingtaine et grosse adepte de meditation de base.
CONTEXTE: chez une amie qu'on appelera L, qui consomme divers drogues (dont le LSD) de temps en temps. Il fait beau, journée chill et cette phrase sort de ma bouche "j'aimerais bien essayé le LSD avec toi, pour pas mourir bête". Par "chance" elle en avait et me propose ce soir la de tenter l'expérience.
Faut savoir que je ne savais absolument pas à quoi m'attendre, j'avais déjà accompagné des potes lors de leur trip en (moi jetais sous bedo) mais à part les voir rire je ne voyais rien de spécial... je ne savais même ce qu'était un "trip" vraiment, je ne connaissais ni les effets vraiment ni rien, je prend ce carton à l'aveugle...
TRIP:
On se pose sur le canapé, avec un fond de musique et lumière d'ambiance... Environ 45 min après la prise une espèce de phase d'euphorie m'envahit. Y'a quelque chose qui m'envahis je ne sais pas quoi mais a ce moment je dis a L "waouh cest pas normal et je sens que je suis trop fatiguée pour ce que je vais vivre". Tout ce que je vois ou entend me fais éclater de rire, je dis a ma pote "c'est donc ça !! Hahaha" un peu comme le premier pet d'une vie. Un moment je regarde la lumière et je dis à ma pote que c'était une bonne idée d'avoir ajouter ces effets "vague" à la lampe, elle me regarde et répond "mais meuf ya pas d'effet c'est le LSD qui fait ça". J'arrive pas à y croire, c'est pourtant devant mes yeux! La lampe fait des vagues je prend mon téléphone et filme la scène en me disant que je la regarderais quand je serais redescendu pour voir si c'était réel ou pas (comme vous l'aurez deviné, c'était pas reel).
Je me met à me balader dans l'appart, et au dela des déformations (ombres qui deviennt des visages, distorsion des lumières) tout dégage une énergie une aura, je la vois et la ressens en même temps. 2 ans après tout est encore très clair dans ma tête, j'ai cette impression d'avoir VRAIMENT conscience de moi même au point de sentir mes propres organes, la moindre cellule de mon corps, quand je regarde L je la vois elle mais aussi ton ossature, ses organes et son "aura". A chaque fois que mes yeux se pose sur un objet je fusionne avec on devient "un" et ces objets me "parlent" ils ne me parlent pas avec des mots, ils ressentent avec moi. Même l'air qui nous entoure c'est inexplicable.
A ce moment là je ressens que je suis perchée, je me demande si je vais rester comme ça à vie mais je fais pas de "bad trip" je suis juste impressionnée, moi qui pensais juste rire devant des éléphants roses (le cliché). S'en suit une discussion avec L, je lui dis des choses comme "merde! Tu crois que c'est comme ça que les schizophrènes se sentent? Ça doit pas être facile" elle me répond "est ce qu'ils sont vraiment fous? Ou est ce qu'ils sont dans le vrai?" Waouh! A ce moment la ça me parais totalement limpide. J'ai cette sensation que mes pensées fusent à une vitesse incroyable, moi qui pratique beaucoup la meditation j'avais le sentiment que mon âme répondait à toutes ces années de meditation d'un seul coup. Mon énergie se fusionne avec celle de L, qui se mélange avec celle de mon environnement, je ressens une compassion infinie pour Le Tout, l'impression d'être tout et rien en même temps. Très difficile à expliquer. Dans ce truc là, la musique a une odeur, le toucher à un son, mes sens se mélange, tout ne devient qu'Un.
La vient une autre étape du trip, ça va être un peu difficile à expliquer... Je disparaît complètement, je n'ai aucune notion du temps ni de l'espace d'ailleurs qu'est ce que le temps? Je regarde le ciel par la fenêtre et ça fait "jour/nuit jour/nuit" à une vitesse qui m'ebloui, je me sens comme au dessus de l'univers. Ça vient par "vagues" et quand celle ci m'emporte je me dis "je vais partir, mais partir ou?". Pour imager le truc, c'est comme si mon âme était un immeuble que je rentrais par une fenêtre, je ressortais et rerentrais par une autre, derrière chaque fenêtre il y avait une nouvelle perception, une nouvelle sagesse. J'avais l'impression de comprendre l'univers, cette compassion ne me quittais pas. C'etait pas juste une impression, je COMPRENAIS VRAIMENT l'univers, mais c'est un ressenti la notion même de "comprendre" n'existait pas j'étais à "l'intérieur" même de la compréhension. Je sais pas si je suis claire. Je ressens de la peine pour les gens qui ont mal, de la compassion, de l'amour comme si nous ne formions qu'un.
Puis j'arrive à un stade où je ne dicerne plus le réel de l'irréel, est ce que moi même je suis réel? Qu'est ce que le réel de toute façon? Je ne suis plus.
Et la je commence à vraiment fatiguer... je vois L commencer à paniquer, elle n'arrive plus à se gérer, elle me dit qu'elle a envie de sortir de son propre corps,me demande d'appeler les pompiers. Mais même moi étant perchée (c'est bizarre même dans ma perche j'avais pas peur, j'adorais ce que je vivais) je ne sais pas comment gérer ce genre de situation, à la base c'était elle qui devait me gérer au cas où, je n'ai aucune idée de comment faire. Mon instinct me dit de sortir, je met mes pompes et je l'aide à mettre les siennes. Je lui dit qu'il faut qu'on sentent la terre sous nos pieds, revenir sur terre quoi, parler à des gens dans le "réel", que ça va aller. Mon instinct me dit de boire, je descend 1 litre d'eau avant de sortir et je vomis... mais je vomis mes tripes! Pendant très longtemps, avec cette sensation que tout le mal en moi partait avec et ça fait du bien. A ce moment il s'est passé plusieurs heures 6 ou 7 heures de trip.
On sort, aaah de l'air frais! Des gens! Des arbres! Ça descend petit à petit... on marche comme ça pendant 2/3 heures et j'arrive à calmer L.
Un fois rentrer je pleure, je pleure très longtemps. Pas des larmes de tristesse, juste des larmes d'émotion pour ce que je venais de vivre.
C'est chelou mais même aujourd'hui il y a un avant et un après trip. Mon rapport aux autres a changé mais pas forcément en mauvais. Je suis beaucoup plus sensible, j'ai encore parfois l'impression de voir l'aura des gens, et comme une espèce d'atmosphère qui se dégage d'une pièce selon la vibe des gens. Très bizarre à expliquer.
Enfin je ne compte pas en reprendre,d'ailleurs ce trip m'a "guéri" du bedo. Moi qui fumais 8 à 10 joints bien chargés par jourr, je suis passé un 1 ou 2 joint de CBD par semaine... du jour au lendemain.
Je ne saurais mettre en mot ce que j'ai vécu donc je ne sais pas si c'est vraiment clair. D'ailleurs je me demande comment les gens font pour prendre ça en festoche, parce que c'est impossible de faire la fête avec ce que j'ai vécu sous LSD, ça relève limite du divin.
Merci de m'avoir lu !
Ils avaient l'air bien chargés les buvards là Merci pour ce TR exemplaire en tout cas...À faire lire aux gens qui se demandent ce que c'est qu'une expérience psychédélique !
Dernière modification par Cub3000 (05 juin 2025 à 08:16)
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Arano a écrit
Bonjour @L1L2L3
Merci pour ton partage, moi aussi j'ai fait mon premier trip au LSD et pour moi ça a été un véritable voyage initiatique divin. Le set&setting est très important et il est vrai que c'était ce que je recherchais.
L'impression d'être dans le flow de la vie, considérer que toute la société n'est qu'un océan de miroirs qui se reflètent, et que l'on réflete la lumière que l'on met en nous.
Un voyage sur cet océan de cultures et d'idées, bercé par les vagues de ma respiration, j'ai revu quantité d'oeuvres artistiques (chat astronaute qui regarde le cosmos, grain de lumière qui traverse l'espace, toutes les couleurs pastel de l'arc-en-ciel,...), j'ai traversé aussi quantité d'identités différentes, qui auraient pu être moi.
J'ai fait ce voyage seul, en étant convaincu de l'amour qu'une personne me portait, bien que l'on soit aujourd'hui séparés, cet amour m'a guidé dans ce voyage en étant convaincu que l'on m'attendait de l'autre côté, cela me rassurait car le voyage était long et éprouvant.
Je me suis plongé dans l'infini, suis devenu l'infini, une presque disparition du soi par les vagues qui l'usaient sans relâche pour au final se demander ce qu'il allait en rester, après avoir enlevé toutes les coquilles que la société nous fait créer.
Toutes ces vagues ne sont jamais disparues, elles se sont accumulées en créant petit à petit des fractales. De deux cela est passé à 3 et plus tard, bien plus tard, je vis des grosses structures carrées lorsque ma psychée s'est reconcentrée et cristallisée. Le soi, au final, n'est que ce que l'on choisi d'être par rapport à notre société, c'est là que s'exprime notre libre-arbitre, même si certains peuvent penser qu'il n'existe pas.
L'amour qui me guidait, au départ transposé sur cette personne, s'est transformé lorsque j'ai compris qu'en réalité, c'était moi qui projetait cet amour vers un être parfait, divin, que je voyais comme un être de lumière cristalline. Puis mon voyage m'a mené à comprendre que derrière cette armure de lumière, se trouvait en réalité moi-même, il n'était qu'une projection de mon idéal. C'est là que je suis devenu l'infini, par un jeu de miroirs entre l'Autre et le Moi.
Oui, je considère réellement que cela relève du divin, j'ose utiliser ce mot. Seulement j'en ai une définition très personnelle, assez éloignée de la définition commune : je ne crois qu'en une seule puissance supérieure, celle sur laquelle nous choisissons de projeter un idéal, et pour cette raison, cette puissance est en nous même. Qu'est-ce que Dieu si ce n'est un idéal, notre idéal personnel ?
Je remarque qu'avec ces trips (j'en ai fait 2 autres tout petits par la suite, je n'ai pas su conserver correctement le produit), le soi perd ses limites avec les autres, on fait UN avec le reste du monde.
On y retrouve là pas mal d'enseignements du développement personnel ou de couple : on est tous le miroir de l'autre, l'autre réagit à nos peurs et nos convictions. On retrouve aussi les enseignements des cultures non occidentales et indigènes, appartenir à un grand tout.
J'adorerais échanger avec d'autres psychonautes sur leur rapport à soi, à la société, au divin, mais j'ai parfois l'impression d'être le seul farfelu à s'intéresser à ça.
Love
Ça serait avec plaisir que j'echangerais avec toi ! Et je comprend totalement ce que tu décris la d'ailleurs c'est pareil pour mon chéri, qui a vécu des trucs semblable avec les champis. Au delà des trips en étant totalement sobre, les sujets de la force de l'intention, les différents états de l'âme sont des sujets qui nous touche énormément. Belle journée à toi !
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Cub3000 a écrit
L1L2L3 a écrit
Hello à tous!
Ayant vécu un trip il y a de ça 2 ans, j'avais l'envie (besoin?) De l'extérioriser par écrit car ça m'a vraiment perturbé. Vous me direz ce que vous en pensez...
Pour info: je n'avais jamais pris de drogue "dure" avant ça et n'en ai jamais repris depuis, je fume la clope et des joints depuis une 15ene d'année (plus de joints depuis la trip). Enfin un petit bout de femme bien dans ses baskets, fin de la vingtaine et grosse adepte de meditation de base.
CONTEXTE: chez une amie qu'on appelera L, qui consomme divers drogues (dont le LSD) de temps en temps. Il fait beau, journée chill et cette phrase sort de ma bouche "j'aimerais bien essayé le LSD avec toi, pour pas mourir bête". Par "chance" elle en avait et me propose ce soir la de tenter l'expérience.
Faut savoir que je ne savais absolument pas à quoi m'attendre, j'avais déjà accompagné des potes lors de leur trip en (moi jetais sous bedo) mais à part les voir rire je ne voyais rien de spécial... je ne savais même ce qu'était un "trip" vraiment, je ne connaissais ni les effets vraiment ni rien, je prend ce carton à l'aveugle...
TRIP:
On se pose sur le canapé, avec un fond de musique et lumière d'ambiance... Environ 45 min après la prise une espèce de phase d'euphorie m'envahit. Y'a quelque chose qui m'envahis je ne sais pas quoi mais a ce moment je dis a L "waouh cest pas normal et je sens que je suis trop fatiguée pour ce que je vais vivre". Tout ce que je vois ou entend me fais éclater de rire, je dis a ma pote "c'est donc ça !! Hahaha" un peu comme le premier pet d'une vie. Un moment je regarde la lumière et je dis à ma pote que c'était une bonne idée d'avoir ajouter ces effets "vague" à la lampe, elle me regarde et répond "mais meuf ya pas d'effet c'est le LSD qui fait ça". J'arrive pas à y croire, c'est pourtant devant mes yeux! La lampe fait des vagues je prend mon téléphone et filme la scène en me disant que je la regarderais quand je serais redescendu pour voir si c'était réel ou pas (comme vous l'aurez deviné, c'était pas reel).
Je me met à me balader dans l'appart, et au dela des déformations (ombres qui deviennt des visages, distorsion des lumières) tout dégage une énergie une aura, je la vois et la ressens en même temps. 2 ans après tout est encore très clair dans ma tête, j'ai cette impression d'avoir VRAIMENT conscience de moi même au point de sentir mes propres organes, la moindre cellule de mon corps, quand je regarde L je la vois elle mais aussi ton ossature, ses organes et son "aura". A chaque fois que mes yeux se pose sur un objet je fusionne avec on devient "un" et ces objets me "parlent" ils ne me parlent pas avec des mots, ils ressentent avec moi. Même l'air qui nous entoure c'est inexplicable.
A ce moment là je ressens que je suis perchée, je me demande si je vais rester comme ça à vie mais je fais pas de "bad trip" je suis juste impressionnée, moi qui pensais juste rire devant des éléphants roses (le cliché). S'en suit une discussion avec L, je lui dis des choses comme "merde! Tu crois que c'est comme ça que les schizophrènes se sentent? Ça doit pas être facile" elle me répond "est ce qu'ils sont vraiment fous? Ou est ce qu'ils sont dans le vrai?" Waouh! A ce moment la ça me parais totalement limpide. J'ai cette sensation que mes pensées fusent à une vitesse incroyable, moi qui pratique beaucoup la meditation j'avais le sentiment que mon âme répondait à toutes ces années de meditation d'un seul coup. Mon énergie se fusionne avec celle de L, qui se mélange avec celle de mon environnement, je ressens une compassion infinie pour Le Tout, l'impression d'être tout et rien en même temps. Très difficile à expliquer. Dans ce truc là, la musique a une odeur, le toucher à un son, mes sens se mélange, tout ne devient qu'Un.
La vient une autre étape du trip, ça va être un peu difficile à expliquer... Je disparaît complètement, je n'ai aucune notion du temps ni de l'espace d'ailleurs qu'est ce que le temps? Je regarde le ciel par la fenêtre et ça fait "jour/nuit jour/nuit" à une vitesse qui m'ebloui, je me sens comme au dessus de l'univers. Ça vient par "vagues" et quand celle ci m'emporte je me dis "je vais partir, mais partir ou?". Pour imager le truc, c'est comme si mon âme était un immeuble que je rentrais par une fenêtre, je ressortais et rerentrais par une autre, derrière chaque fenêtre il y avait une nouvelle perception, une nouvelle sagesse. J'avais l'impression de comprendre l'univers, cette compassion ne me quittais pas. C'etait pas juste une impression, je COMPRENAIS VRAIMENT l'univers, mais c'est un ressenti la notion même de "comprendre" n'existait pas j'étais à "l'intérieur" même de la compréhension. Je sais pas si je suis claire. Je ressens de la peine pour les gens qui ont mal, de la compassion, de l'amour comme si nous ne formions qu'un.
Puis j'arrive à un stade où je ne dicerne plus le réel de l'irréel, est ce que moi même je suis réel? Qu'est ce que le réel de toute façon? Je ne suis plus.
Et la je commence à vraiment fatiguer... je vois L commencer à paniquer, elle n'arrive plus à se gérer, elle me dit qu'elle a envie de sortir de son propre corps,me demande d'appeler les pompiers. Mais même moi étant perchée (c'est bizarre même dans ma perche j'avais pas peur, j'adorais ce que je vivais) je ne sais pas comment gérer ce genre de situation, à la base c'était elle qui devait me gérer au cas où, je n'ai aucune idée de comment faire. Mon instinct me dit de sortir, je met mes pompes et je l'aide à mettre les siennes. Je lui dit qu'il faut qu'on sentent la terre sous nos pieds, revenir sur terre quoi, parler à des gens dans le "réel", que ça va aller. Mon instinct me dit de boire, je descend 1 litre d'eau avant de sortir et je vomis... mais je vomis mes tripes! Pendant très longtemps, avec cette sensation que tout le mal en moi partait avec et ça fait du bien. A ce moment il s'est passé plusieurs heures 6 ou 7 heures de trip.
On sort, aaah de l'air frais! Des gens! Des arbres! Ça descend petit à petit... on marche comme ça pendant 2/3 heures et j'arrive à calmer L.
Un fois rentrer je pleure, je pleure très longtemps. Pas des larmes de tristesse, juste des larmes d'émotion pour ce que je venais de vivre.
C'est chelou mais même aujourd'hui il y a un avant et un après trip. Mon rapport aux autres a changé mais pas forcément en mauvais. Je suis beaucoup plus sensible, j'ai encore parfois l'impression de voir l'aura des gens, et comme une espèce d'atmosphère qui se dégage d'une pièce selon la vibe des gens. Très bizarre à expliquer.
Enfin je ne compte pas en reprendre,d'ailleurs ce trip m'a "guéri" du bedo. Moi qui fumais 8 à 10 joints bien chargés par jourr, je suis passé un 1 ou 2 joint de CBD par semaine... du jour au lendemain.
Je ne saurais mettre en mot ce que j'ai vécu donc je ne sais pas si c'est vraiment clair. D'ailleurs je me demande comment les gens font pour prendre ça en festoche, parce que c'est impossible de faire la fête avec ce que j'ai vécu sous LSD, ça relève limite du divin.
Merci de m'avoir lu !Ils avaient l'air bien chargés les buvards là
Merci pour ce TR exemplaire en tout cas...À faire lire aux gens qui se demandent ce que c'est qu'une expérience psychédélique !
C'est le genre de chose qu'on ne comprend que si on la vécu haha. Merci pour le message
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L1L2L3 a écrit
je n'avais jamais pris de drogue "dure" avant ça
C'est le seul truc qui m'a fait tiquer dans ton TR, encore que tu utilises des guillemets
Pour moi il y a deux trucs : d'une part, les notions de drogues "dures" ou "douces", qui ont beaucoup été utilisées pour essayer d'établir une sorte de gradation ou de hiérarchie dans les usages de substances psychoactives, n'ont pas vraiment de sens. Énormément de facteurs déterminent la nocivité de telle substance sur tel individu dans tel contexte, et ce n'est pas possible de généraliser. Il existe des usages très nocifs et problématiques et des usages maîtrisés ayant peu d'impact délétère pour toutes les substances. Et que dire de l'alcool, dont l'usage est culturellement valorisé chez nous, mais dont la nocivité potentielle pour l'individu et la société et le caractère hautement addictif sont pourtant scientifiquement établis ? Est-ce une "drogue dure" ?
D'autre part, scientifiquement là aussi, il a été largement démontré que les psychédéliques dits "classiques", comme le LSD, la psilocybine, la DMT, sont parmi les substances psychoactives les moins toxiques, les moins nocives pour l'organisme. Elles ne détruisent pas les neurones contrairement à ce que la propagande anti-drogues a longtemps affirmé arbitrairement, elles sont très peu addictives (exemple personnel : je sors d'une longue période où j'en ai beaucoup consommé mais je n'ai aucune envie irrépressible d'en reprendre et aucun syndrome de sevrage, aucun problème d'addiction avec ça en fait...).
Il ne s'agit pas du tout pour autant de dire que l'expérience psychédélique est anodine, les risques qu'elle comporte sont liés à sa puissance, au lâcher prise qu'elle requiert, au fait qu'on est pas toujours dans les bonnes dispositions pour faire face à ce que la substance révèle, au changement radical de notre perception du réel qu'elle implique...Un trip mal vécu peut générer du trauma, voire sur des sujets prédisposés faciliter des décompensations psy. Mais ces risques sont surtout la conséquence d'une consommation irréfléchie et d'un manque d'éducation sur la manière d'appréhender une expérience psychédélique dans les bonnes conditions. Et sincèrement, si c'est bien fait, le risque est très faible en réalité.
Ceci plus cela fait que je suis toujours un peu embêté de voir ces substances qualifiées de "drogues dures", alors qu'elles ont un potentiel extraordinaire, et une nocivité très faible pour ne pas dire quasi nulle quand le trip est réalisé dans les règles de l'art. Je pense qu'on a vraiment besoin de changer de regard sur ces substances, collectivement. Sur toutes les substances psychoactives aussi, d'ailleurs, mais je le ressens avec une particulière acuité vis-à-vis des psychédéliques, qui pâtissent d'une réputation de substances hyper-dangereuses pour des raisons qui n'ont rien à voir avec leur nocivité réelle : paniques morales, manipulations politiques, préjugés et peur de l'inconnu, volonté d'éloigner les populations d'expériences potentiellement transformatrices et en tant que telles perçues comme dangereuses pour l'ordre établi...
« Les psychédéliques ne sont pas interdits parce qu’un gouvernement bienveillant aurait peur que tu sautes par la fenêtre du troisième étage. Ils sont interdits parce qu’ils bousculent les idées toutes faites, les modèles de comportement et la façon dont on traite l’information, tels qu’ils sont ancrés dans la culture. Ils te font entrevoir que tout ce que tu crois savoir pourrait être complètement faux. »
— Terence McKenna
Dernière modification par Cub3000 (Hier à 22:59)
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