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Dernière modification par Caïn (11 juin 2025 à 19:36)
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Je suis pas expert et ne fais que synthétiser ce que j'ai compris de mes lectures, ces valeurs représentent la constante d'affinité pour chaque molécule à se lier aux récepteurs.
Ici, plus cette valeur (Ki ou Kd pour opioides) est faible, plus l'affinité est forte. Ce chiffre représente l'affinité et s'appelle constante de dissociation ou constante d'affinité.
Comment comprendre cette valeur ? Cette valeur représente la concentration d'une molécule nécessaire pour occuper 50% des récepteurs.
Source de l'explication en anglais
What does the Ki (inhibition constant) for a drug mean? This article was published on June 23, 2022. To be able to understand the effects of drugs at various receptors, clinicians do need to know just a little bit about what the term “receptor binding affinity” means. So, here’s a brief, simple explanation for busy clinicians. One commonly used measure of the affinity (strength) with which a drug binds to a particular type (or subtype) of receptor is its Ki or inhibitory constant (also called the inhibition constant). In plain English, the Ki represents the concentration of the drug (in nanomoles or nM) required to occupy 50% of those receptors.
Je me perds dans les recherches mais concrètement le Tramadol risque potentiellement de ne pas faire effet car la différence d'affinité avec le récepteur mu entre les deux est de l'ordre de plusieurs milliers de fois différents (varie selon sources).
Déjà qu'il est difficile de faire un extra avec de l'heroine en étant sous Buprenorphine, le Tramadol lui n'a pas BCP de chances.
Attention cependant : si tu arrêtes la Buprenorphine suffisamment longtemps pour prendre le Tramadol à la place pour qu'il fasse effet, si tu reprends de la Buprenorphine après coup sans attendre qu'il n'y ait plus de Tramadol risque de sevrage précipité dans ce sens-là. Après avec les doses que tu as, je ne saurais dire s'il serait si violent que ça.
Ce n'est que mon avis mais vu les doses de Buprenorphine que tu as, tu peux je pense largement te permettre sur une courte durée et occasionnellement utiliser la Buprenorphine comme antalgique. Je pense pas que prendre quelques fois 1 à 2 mg quand les douleurs sont trop fortes et pas plus de 3 semaines et non continuellement va "gâcher" ton sevrage.
Faire usage des Opiacés même si l'on est en substitution ou sevré dans un cadre thérapeutique et médical, si tu n'en abuses pas, je doute que tu vas y perdre tout le travail fait pour arriver à 0.6 mg.
Entre de temps en temps prendre un peu plus de Buprenorphine au besoin et devoir surdoser le Tramadol sans être sûr que ça marche, le calcul bénéfice risque me fait pencher vers l'usage de la Buprenorphine comme antalgique.
Je suis pas médecin mais j'ai trouvé ta question intéressante et me suis lancé dans plein de lectures. J'espère avoir bien résumé ce que j'en ai compris et laisse quelqu'un me corriger au besoin.
Pour moi le risque de sevrage il est plutôt dans le sens 1. Plus de Buprenorphine dans le corps 2. Tramadol ingéré 3. Prise de Buprenorphine sans attendre que le Tramadol disparaisse => sevrage précipité.
Mais si tu rajoutes du Tramadol sur de la Buprenorphine deja présente, sa plus forte affinité et une part de son action antagoniste vont empêcher le Tramadol de fonctionner.
Je suis surpris que l'anesthésiste soit pas calé avec les opioides. Durant une anesthesie générale, dans le cocktail, outre le produit utilisé pour endormiry il y a généralement une injection constante de sufentanil ou fentanyl durant la chirurgie.
Je ne sais pas trop si du coup tes 0.6 mg vont pas necessiter un ajustement de ton antalgie périopératoire. Insiste auprès de l'anesthésiste et demande éventuellement une consultation au centre douleur le plus proche. Ce serait con que tu te réveilles avec une douleur horrible car ta Buprenorphine bloque une partie ou potentiellement tout de l'opioide donné pendant l'opération ou en salle de réveille.
Peut-être discuter de la kétamine en salle de réveil plutôt que de la morphine ou fentanyl (chaque hôpital et anesthesiste aura son produit de choix selon protocoles sur site).
Pour les patients sous TSO Buprenorphine, pour une meilleure action antalgique tu peux diviser ta dose de base en 2-4 prises pour augmenter l'effet antalgique.
Par exemple : 0.6 mg le matin pour TSO + 4 reserves de 0.2 (+ 0.8 mg/24h) 0.4 (+1.6 mg/24h) mg aux six heures. Tu arriverais à 1.4 mg ou 2.2 mg max TSO + reserves ?
Je doute que ça fasse monter ta tolérance pris uniquement pour la douleur ?
Mon gros conseil c'est surtout d'insister pour avoir un plan de soin prévu et reconsidérer anesthesiste.
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Caïn a écrit
Merci pour cette réponse détaillée.
La chance que j'ai dans cette histoire, c'est que l'opération pour mettre en place la prothèse de la hanche, est réputée pas si douloureuse que ça. Même si c'est sous anesthésie générale.
J'espère en effet que ça passera avec mon traitement "remonté" temporairement (j'ai suffisamment de réserves pour ça). Et puis il y a les anti-inflammatoires et bien sûr paracétamol.
Je leur ai déjà expliqué ma situation mais bon ils ont leur protocole standard en tête et apparemment ils ont du mal à considérer d'autres solutions...
Mais in fine le seul souci c'est jour de l'opération. Après je serai chez moi (je suis opéré en "ambulatoire") et je ferai ce qui me paraît le mieux (en évitant bupré sur trama).
Mais bon mon dosage est bas, et je peux adapter asse finement puisque je prends mon traitement en spray.
merci encore à toi !
Salut
Je t'avoue que je ne connaissais pas cette chirurgie et sa façon de procéder.
Je viens de me renseigner et il semblerait comme tu le dis que les douleurs ne sont pas si terribles. Ça m'étonne car dans mon esprit... Ça me semble être quelque chose de conséquent.
Chaque anesthesiste et hôpital aura des protocoles différents mais visiblement durant ta chirurgie, en plus du produit anesthesiant (dodo), ils vont utiliser des produits pour anesthesiants locaux/loco-regionaux.
Un bloc nerveux, ça anesthesié la region pendant et après la chirurgie (à l'image d'une péridurale, d'une anesthesie locale lors de suture).
C'est probablement pour ça qu'ils partent sur un protocole normal. Comparé à d'autres chirurgies non orthopédiques, il n'y a pas, semble-t-il besoin d'opioides continus durant la chirurgie.
Comme le bloc nerveux va faire effet même après le réveil+ paracetamol + AINS, les études montrent en effet que même le besoin aux opioides est peu frequent.
Si tu as ta Buprenorphine en spray, sincèrement (ce n'est que mon avis): l'action antalgique de la Buprenorphine est potentialisée si tu la prends toutes les six heures.
Si tu veux pas dépasser tes 0.6 mg, prends la moitié au matin et le reste réparti sur la journée ? Ou 0.6 mg le matin et un ou deux sprays en plus lors des accès douloureux ? Je ne connais pas la concentration de ton spray mais tu as la possibilité avec le spray de rapidement et au besoin gérer les douleurs en utilisant la Buprenorphine 2-3x par jour.
Tu peux aussi discuter avec tes médecins, si tu connais le geste ou avoir un.e infirmier.ère à domicile pour des injections intra-musculaires de Ketoprofen => certaines études montrent un effet aussi puissant que la morphine après une chirurgie comme la tienne. A défaut il y a le Diclofenac en injection intramusculaire.
En Suisse, pour mes douleurs chroniques, lors de gros accès de douleurs, j'ai accès au ketorolac i.m un ains tout aussi si ce n'est plus puissant que la morphine mais il ne semble pas exister en France d'où la suggestion du Ketoprofen en I.M. si tu sais injecter ?
Selon la concentration et volume de liquide, injecter dans la cuisse permettrait d'éviter l'augmentation de ta Buprenorphine et éviter l'usage du Tramadol tout court. Reste à voir s'ils acceptent l'usage d'AINS en intramusculaire à domicile ?
Ce sont mes réflexions mais l'usage de blocs nerveux devraient en effet fortement limiter la douleur et tu ne devrais pas te réveiller en hurlant de douleur plus que la zone sera endormie.
J'ose imaginer que comme l'usage d'opioide durant la chirurgie n'est pas tout le temps nécessaire (certains hôpitaux le font mais ça a l'air de ne plus trop de faire), l'usage d'opioide semble limité au postopératoire et de pallier 2.
Ton tso 0.6 mg aura deja un effet certes relatif mais antalgique que tu peux compléter avec des coups de spray en plus en complément du paracetamol+ ainsi per os.
Éventuellement rediscuter d'une prescription d'injection intramusculaire d'anti inflammatoire puissant en reserve si tu sais faire ou passage d'infirmière à domicile au besoin ?
Je pense que dans ton cas avec cette chirurgie, tu as de la chance, l'antalgie est gérée par les blocs nerveux.
Cela pose tout de même la question générale de la gestion antalgie chez les patients sous Buprenorphine pour d'autres affections où l'usage d'Agonistes opioides purs est nécessaire.
Toi tu as un petit dosage mais certains usagers ont de grosses doses de Buprenorphine des fois en injection mensuelle à dose plafond.
La Buprenorphine a un effet plafond donc selon les usagers, pas de marge de manœuvre.
Je suis choqué de voir qu'aucune vraie solution ou peu de médecins n'aient réfléchi à l'antalgie chez les usagers sous TSO Buprenorphine.
Bon courage à toi en tout cas et bon rétablissement.
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Dernière modification par Caïn (Hier à 12:51)
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Caïn a écrit
Salut Captain,
je dois t'avouer que je guettais ta réponse, tant ta participation m'a aidée, vraiment.
Pour l'opération je te ferais bien une photo du compte-rendu médical, mais bon je sais pas trop faire. Ce que je peux te dire, c'est que moi aussi je suis vraiment très étonné de ce qu'ils arrivent à faire avec cette opération de prothèse de la hanche avec une souffrance physique aussi, disons, gérable.
De mon côté aussi j'attendais tes retours. C'est tellement compliqué de donner son avis en ayant que la théorie alors que derrière, l'humain (toi) à qui tu donnes un conseil personnel, un avis personnel, bah c'est une personne qui risque de souffrir et j'avais vraiment peur que mon intervention ne t'aide pas ou te fasse peur.
Ca me fait plaisir de savoir que mes messages t'ont aidé. De mon côté, j'ai appris énormément de choses sur la chirurgie orthopédique (c'est violent, je m'en remets toujours pas, et pourtant, dans ma courte carrière d'ambulancier lorsque j'étais plus jeune, j'ai vu des choses affreuses).
Caïn a écrit
Il y a quand même, je cite (en partie seulement) :
- Incision du tenseur du fascialata et du grand fessier.
- Section des pelvi-trocahantériens et de la capsule.
- Section du col à la scie. Ablation de la tête fémorale. Recoupe du col effectuée à 9 mm du petit trochanter.
Et ensuite ils placent la prothèse (avec sa tige de plusieurs centimètres qui s'intègre dans le fémur), en te manipulant dans tous les sens...
Caïn a écrit
Ils m'avaient demandé mon groupe sanguin, que je n'ai pas mémorisé mais qu'ils ont trouvé dans mon dossier, mais je n'ai pas été transfusé. Ce qui veut dire que j'ai évidemment perdu du sang mais pas trop. Mon pansement est d'ailleurs ultra clean, pas une goutte n'y apparaît.
Il faut savoir que les fractures du col du fémur et ou de la hanche sont parmi les fractures causant les plus grosses hémorragies internes et les plus dangereuses. Toute fracture peut causer des hémorragies internes mais la prise en charge de celles du fémur ou de la hanche sont d'un tout autre niveau.
Tu dis qu'ils sont intervenus sur ces zones là et tu as eu droit au traitement "Valerie Damidot" donc le risque hémorragique, bien que contrôlé en milieu opératoire et non urgent, n'est pas nulle. C'est bien qu'ils aient prévu l'éventuelle perfusion de sang dans le cas où il y aurait eu une hémorragie incontrôlable ou trop forte.
Cela étant, lorsque l'on te demande ton groupe sanguin, aucun médecin ne devrait se baser sur l'information donnée par le patient ou l'information du dossier. Une prise de sang devrait être faite avant chaque chirurgie ne serait-ce que pour un bilan de l'état de santé avant et pour reconfirmer le groupe sanguin.
Dans le doute, ils utilisent les donneurs universels.
Caïn a écrit
Maintenant pour ce qui est de la gestion de la douleur et de mon traitement, je pense que j'ai à peu près trouvé la bonne solution, enfin j'espère.
Pour aujourd'hui, 48 heures après l'opé, on m'avait dit de ne pas m'affoler si je ressentais un retour de douleur plus prononcée. Qui aurait correspondu à la disparition totale ou presque des produits anesthésiants dans mon corps.
Mais rien de tout ça, j'ai plutôt pas mal dormi (c'est juste un peu dur de trouver la bonne position, mais j'avais pris l'habitude de dormir avec un coussin orthopédique entre les cuisses, ça aide, il ne faut surtout pas croiser les jambes).
Ca correspond en effet à la fin de l'effet des blocs nerveux qui endorment la zone (à l'image d'une anesthésie locale pour une petite suture mais là on parle d'une grosse région, au niveau des nerfs.
Entre temps, le Diclofenac, paracetamol et la Buprénorphine ont pris le relai, ceci pourrait expliquer que tu n'aies pas senti un effet on / off en plus du fait que l'anesthesie loco regionale s'estompe progressivement.
Caïn a écrit
C'est vrai que le matin je me fais un spray bien dosé, autour de 1 mg. J'en prends la moitié, les reste réparti dans la journée.
En fait j'ai une plaquette de B8, acheté dans la rue, un plan sûr. Donc mon procédé, ça a toujours été de prendre mon traitement régulièrement. Et de temps en temps, un bout la plupart du temps minuscule de B8 illégal (hors prescription).
J'essaie quand même de me limiter parce que ça a pris du temps de parvenir à mon dosage "légal", voire certains jours à 0,4/0,5, sans aucun ajout donc. Et surtout, sans aucun effet désagréable (diarrhée le matin, mauvaise nuit) que j'ai pu avoir à certains paliers (je sais pas pourquoi le passage de 0,8 à 0,6 a vraiment été plus compliqué)
c'était pour moi le signe que j'étais parvenu près de mon objectif de descendre le plus possible, à 0,4 puis 0,2.
Les plaquettes de B8 c'est donc de la buprénorphine à 8 mg ? je ne suis pas très au courant des terminologies de "rue". J'imagine que tu dissous les comprimés dans de l'eau que tu sprays et chaque spray équivaut à une dose fixe selon la concentration c'est ça ?
Concernant le sevrage en soit, les derniers palliers sont toujours les plus compliqués tant physiquement que psychologiquement. Normalement, lors d'un sevrage longue durée, les palliers se font en pourcentage sauf qu'arrivé à 0.6, bah difficile de faire des paliers plus petits.
Je suis étonné qu'en France le Temgesic ne soit pas autorisé pour faire les derniers palliers à 0.2 mg puis 0.1 (1/2 comprimé)...
L'avantage que tu as avec ton spray, c'est que tu peux éventuellement baisser la concentration pour avoir des doses de 0.1 mg sur la fin ?
Garde en tête que même arrivé à 0 mg, il y aura possiblement le syndrome de sevrage prolongé qui doit être pris en charge de manière pluridisciplinaire: activités qui te font du bien, thérapie, trouver un moyen d'avoir de la dopamine "naturellement" (dans le sens sans opioide).
Caïn a écrit
Mais pour en revenir à la période actuelle.
Je vais suivre à la lettre tout ce qu'il y a dans mon ordonnance
- antiinflammatoire diclofenac
- le truc qui va avec pour éviter les problèmes gastriques
- anticoagulant
- les bas de contention à porter dans la journée (l'enfer avec la chaleur en ce moment),
- le paracetamol (j'ai des 1000 que la plupart du temps je coupe en deux).
Le diclofenac, j'imagine que tu as une dose entre 50 et 75 mg 3x par jour ? Le diclofenac peut provoquer des troubles gastriques malgré l'IPP (ci-dessous), il est donc important de le prendre au moment des repas.
Le truc pour les soucis gastriques, c'est un Inhibiteur de la pompe à proton (IPP) tels que l'Omeprazole, Pantoprazole ou autres. Il est à prendre le matin, à jeun idéalement.
Les anticoagulants, tu les as sous formes stylos injectables ou autre galénique ? C'est extrêmement important car entre la chirurgie elle-même et l'activité réduite, le risque de caillots est présents (j'imagine qu'ils sont partis sur de l'héparine ou dérivé Énoxaparine une fois par jour en injection, en suisse, ça s'appelle la Clexane. Ce sont des injections sous cutanées quotidiennes, souvent en fin de journée.
Paracetamol, tu peux, je pense te permettre de prendre 1g 4x par jours.
Exemple Plan de traitement 1 a écrit
7h00 (réveil): Inhibiteur pompe à proton en comprimé (fonctionne mieux le ventre à jeun y compris d'autres médicaments)
7h30: Buprenorphine 1mg en spray
8h00: Diclofenac 50 ou 75 mg (prochaine dose 8h plus tard) avant pendant ou juste après repas
12h00 : Paracetamol 1000 mg (toutes les 6 heures, 4x par 24h)
13h00: Buprenorphine Spray si tu ressens le besoin
16h00: Diclofenac avec un goûter
18h00: Paracetaol 1000 mg
20h00: Anticoagulant si en injectable
22h00: Buprenorphine Spray si tu ressens le besoin
00h00: Avant de te coucher, Diclofenac
00h00: Tu peux prendre un Paracetamol 1000 en même temps que le Diclofenac pour faire synergie et mieux dormir, ça peut sembler overkill mais c'est important.
06h00 : Dernière réserve de paracetamol 1000 mg
En prenant à 00h00 (ou au moment du coucher) paracetamol + anti inflammatoire en même temps, il y a une grosse synergie qui se fait et qui va t'aider à mieux dormir.
Cette suggestion n'est bien sûr qu'un protocole possible.
Tu peux aussi, si la douleur est forte ou difficulté à dormir, prendre toute la journée diclofenac et paracetamol en même temps:
Exemple Plan de traitement 2 a écrit
7h00 (réveil): Inhibiteur pompe à proton en comprimé (fonctionne mieux le ventre à jeun y compris d'autres médicaments)
7h30: Buprenorphine 1mg en spray
8h00: Diclofenac 50 ou 75 mg + 1G paracetamol (avant pendant ou juste après repas)
12h00: Buprenorphine Spray si tu ressens le besoin
14h00: Paracetamol en réserve
20h00: Diclofenac + Paracetamol 1000 mg (avec repas)
20h00: Anticoagulant si en injectable
22h00: Buprenorphine Spray si tu ressens le besoin
Dès 2h00 : Réserve Paracetamol ou attendre 04h00 pour prendre avec Diclofenac
Dès 04h00 du matin: Reserve de Diclofenac
La gestion de la douleur, elle est plus simple quand tu es là pour prévenir cette dernière. C'est plus dur de calmer une douleur quand elle est là que de la gérer en amont. N'attends pas que la douleur soit là pour gérer l'antalgie, pour la première semaine, je pense que tu peux te permettre d'avoir un programme fixe.
REGLES:
4G paracetamol par 24h0 max - Prise toutes les 6 heures
Diclofenac: 2 à 3 prises selon le type de comprimé (long release ou pas), généralement espacé de toutes les 8 heures jusqu'à 3 prise spar 24 heures.
Tu peux soit prendre une fois le paracetamol puis une fois le Diclofenac pour couvrir la journée soit les prendre en même temps pour synergie. L'important quand tu prends le diclofenac, c'est d'avoir mangé avant car sinon, meme avec protection gastrique aïe aïe aïe.
C'est important d'empêcher la douleur de revenir ou monter. Après les suggestions de sprays de bup, c'est des suggestions, toi seul sais ce que tu as besoin ou tolères.
Caïn a écrit
SAUF le trama, parce que là je pense qu'il a abusé.
Si je suis ses prescriptions je devrais prendre 6 tramas par jour ! Pendant 45 jours, soit la prescription la plus longue par rapport à l'antiinflammatoire (sur 8 jours) et l'anticoagulant (sur 35 jours) !
Cumulé avec mon traitement (qu'il a en plus mal retranscrit sur l'ordo : comme le mode de prise par spray est quasi inconnu, je dis toujours que je prends ma bupré en deux fois : 0,4 le matin et 0,2 le soir en sublingual ; lui a écrit que je prenais 1 comprimé et demi le matin et pareil le soir, ce qui fait donc 0,6 à chaque fois, le double de ce que je prends en réalité).
Un truc que j'aurais pu envisager, c'est un switch total, je prends les 6 tramas par jour sans prendre mon traitement. Je ne sais même pas si ça passerait. Et puis surtout quel intérêt puisqu'après 45 jours à ce dosage, je serai forcément accro...
Avec la nécessité de revenir à mon traitement bupré, forcément un peu remonté pour compenser (même si je baissais progressivement le trama).
Donc là, je vais faire ce que j'ai fait hier. Un bon spray le matin, un ou deux tramas en début d'après-midi (soit 5/6 heures après mon dernier pschitt) et le soir avant de me coucher, retour à quelques pschitts. Hier je n'ai pris qu'un seul trama. Et c'est passé sans problème.
Sur le reste, je suis complétement d'accord avec toi. Dans mon cas ça passe avec ma tolérance à la bupré qui a bien baissé (officiellement le dernier palier c'est 0,4, j'en suis pas loin, il n'y a pas de plus petit dosage sauf en passant au temgesic mais apparemment, ce n'est pas prévu dans les traitements de substitution, ce qui est idiot soit dit en passant).
Mais pour un gars qui serait ne serait-ce qu'à 4 mg, ce serait déjà une autre histoire. A 6mg/jour, un dosage pas si haut, c'est dix fois ce que je prends...
Et pour un gars substitué à la méthadone, il y aurait forcément danger d'overdose.
encore merci à toi,
C.
Je réponds en vrac... mais 6 comprimés de 50 mg toutes les 4 heures, c'est une prescription relativement normale mais complètement faible face à la buprénorphine (un comprimé de 50 mg face à > 1 mg buprénorphine, ça ne fera rien en plus de créer une dépendance supplémentaire). Ce n'est pas le dosage de 300 mg par 24 heures qui m'inquiète, c'est la durée de 45 jours.
Les opioides ne sont pas recommandés pour de telles durées. Je ne connais pas ton historique médical mais plutôt que de faire 45 jours de tramadol, il serait plus judicieux de continuer le Diclofenac voire au bout de 8 jours, passer à un anti inflammatoire moins puissant mais un Anti inflammatoire non stéroidiens.
45 jours c'est largement assez pour augmenter ta tolérance globale aux opioides. Pour que ça marche il faudrait que tu arrêtes ta buprénorphine qui semble de toute façon te couvrir tes accès de douleurs en spray légèrement surdosés.
Et de toi à moi.. 300 mg de tramadol par jour VS 0.6 mg de buprenorphine par jour, en terme d'équivalence, ça aurait pu le faire niveau antalgie (théorie théorie hein) mais par contre, en terme de couverture TSO sevrage, le tramadol n'est pas un "bon" TSO dans la majorité des cas, tu aurais peut etre eu l'impression d'être en manque léger si tu avais arrêté la bup pour 300 mg de tramadol car le tramadol n'est pas un opioide pur, il a un effet antidépresseur et agit de manière particulière.
Suite
Sincèrement, si tu arrives à gérer avec ton diclofenac (3x50 mg jour ou 3x75 mg jour),, ton paracetamol (4 g jour) + 0.6 mg de buprénorphine de base + buprénorphine en spray 3-4 x par jour en réserve et avant d'aller dormir pour mieux dormir, tu n'auras pas besoin du Tramadol.
L'action antalgique de la buprénorphine, rien qu'en montant à 1 mg est supérieure aux 300 mgs de tramadol qu'il propose sur 45 jours !!
Au vu de la description de ton opération, je comprends mieux pourquoi les injections intramusculaires d'anti inflammatoires sont compliquées sauf dans le deltoid (épaule) mais tu ne peux pas injecter de gros volumes. Les muscles des fesses et des cuisses doivent être bien abimés donc injection I.M compliqués.
Les options pour les patients sous TSO buprénorphine pour chirurgie se résument à :
Option 1 a écrit
1. Arrêt 48-72 heures avant la chirurgie totale de la buprénorphine : impliquant le patient en sevrage sévère => Risque que les patients PUDs ne supportent pas le manque avant l'opération et reprennent leur TSO
2. Si patient sevré sévère de buprénorphine et a tenu le sevrage, possibilité d'utiliser des vrais agonistes purs opioides durant l'opération et en salle de réveil
3. Utilisation de tramadol, morphine, oxycodone pendant la phase de convalescence jusqu'à ce que la douleur soit gérée par des palliers 1
4. Arrêt des antalgiques agonistes purs, attente que le patient soit en sevrage SEVERE pour pouvoir reprendre la buprénorphine
Dans cette option 1, selon la dose de TSO du patient, le sevrage 48-72 heures est une torture.
Option 2 a écrit
Si patient substitué au-delà de > 8 mg / jour, baisse jusqu'à atteindre 6 mg de TSO buprenorphine 48-24 heures avant l'opération. Sevrage sévère mais moins sévère que l'arrêt total
2. Utilisation d'agnoistes purs trèès puissants durant et après l'opération ayant une affinité plus forte que la buprénorphine: sufentanil durant l'anesthésie, fentanyl après
3.Arrêt des agonistes purs, attente de sevrage et reprise après 24-48 heures de sevrage de la buprénorphine
Dernière option a écrit
Si patient substitué à < 8 mg, utiliser la buprénorphine comme antalgique principal jusqu'à sa dose plafond.
C'est à dire que le patient reçoit ses 8 mgs pour TSO et pendant la chirurgie, utilisation de buprenorphine à très haute dose (dose plafond à 24 mg) pour augmenter l'intérêt antalgique.
Post-opératoire: 8 mgs pour le TSO le matin + titration jusqu'à max 16 mg en plus des 8 répartis en 3 prises pour la douleurs.
ex:
jour 1 post opératoire:
8 mg le matin + 3x2 mgs (6) pour la douleur durant 24 heures (14 mgs)
jour 2-3: 8 mg le matin + 3x4mg (12) pour la douleur (20 mg)
jour 4-5: 8 mg le matin + 4x4 mg (16) pour la douleur (24 mg dose plafond)
La clef avec la buprénorphine semble de donner la dose de TSO si le TSO n'est pas à la dose plafond et d'augmenter ladite dose en 3-4 prise jusqu'à max 24 mg par jour pour une courte durée.
Mais cela doit se faire en milieu hospitalier car risque d'overdose, la titration doit se faire très prudemment.
En ce qui concerne ton sevrage, lorsque tu seras à nouveau stable à 0.6 mg par jour, il y a diverses solutions pour que ton sevrage ne se fasse pas trop violemment (passage de 0.6 à 0.4 puis plus rien, c'est violent).
N'hésite pas à m'écrire en MP, je ne veux pas polluer le topic qui était lié à ta chirurgie mais j'ai connu des gens qui ont réussi à faire des sevrages de buprénorphine à la douce sans faire un pallier de 0.4 à 0. Mes MPs te sont ouverts.
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Dernière modification par Caïn (Aujourd'hui à 11:29)
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