[ Allaitement ]

Allaitement et produits psychoactifs

Salut,

Sur le principe... et par pure précaution, j'ai envie de dire qu'il faut choisir: allaiter ou consommer. Je sais que mes termes sont durs, que vous y réfléchissez et avez une démarche responsable mais lire "elle ne sait pas si elle va pouvoir s'empêcher de donner la tétée" est problématique... Car il y a la santé d'une tierce personne qui rentre en compte: votre enfant.

La kétamine a une très faible biodisponibilité orale et est très peu retrouvée dans le lait maternel. Donc en théorie, après élimination totale, ce serait possible. Il y a de faibles quantité retrouvées dans le lait et la biodisponibilité orale est faible mais je souligne que l'on parle d'un bébé !

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK500566/

Les stimulants et apprentés (MDMA) doivent être évités. La mdma ainsi que d'autres stimulants passent dans le lait maternel et sont neurotoxiques. Pour un adulte, c'est gérable mais pour un bébé, c'est à exclure. Cela impliquerait plusieurs jours sans allaitement pour garantir la sécurité.

L'académie des pédiatres américains estiment que la cocaine est incompatible avec l'allaitement. Il faut donc patienter qu'il n'y en ait plus dans le système avant de reprendre l'allaitement.

Les amphétamines et autres stimulants sont retrouvés dans le lait maternel en concentration BIEN SUPERIEURE à celles présentes dans le système maternel ! Les temps d'élimination pour la mère ne sont donc pas nécessairement applicables à l'enfant s'il venait à en ingérer.

https://web.archive.org/web/20210927011 … odpsy-3-11

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC2679109/

https://web.archive.org/web/20210927011 … odpsy-3-11

https://link.springer.com/article/10.1007/BF00553167

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK501469/

En ce qui concerne l'alcool, ils parlent (source plus haut) de 2.5 heures par boisson alcoolisée... c'est vague.

Dans l'absolu, j'ai envie de dire que si elle ne peut garantir de résister à l'envie d'allaiter au moins plusieurs jours... elle va devoir faire un choix entre drogues et allaitement.

Je sais que mes termes sont durs... Et je trouve votre démarche de recherches vraiment admirable car beaucoup consommeraient sans se soucier du bien être de leur enfant.

Je ne suis sincèrement pas contre le fait que ta compagne consomme (je n'ai pas à juger d'ailleurs) mais je reste bloqué sur la phrase où tu dis qu'elle ne sait pas si elle résistera au fait d'allaiter et ça, ça m'interpelle.

2cb et drogues de fêtes, n'oublions pas: sans analyse on ne sait pas ce qu'il y a dedans. De nos jours 2cb, c'est devenu un terme parapluie pour des mélanges de stimulants et psychédéliques. 4mmc... pareil, de nos jours, à moins d'avoir fait des analyses, avec tous les bans qu'il y a eu... est-ce que vous consommez vraiment ça ? Sachant que la 4mmc est un type de stimulant.

Le gros problème dans tout ça, c'est que vous n'aurez jamais de garantie que ce que vous consommerez sur place est ce que vous supposez être. La seule molécule qui me semble "sûre" c'est la kétamine qui en plus d'être retrouvée en petite quantité dans le lait, a une très faible biodisponibilité.

Le principe de précaution, cependant, me ferait dire que si ta compagne consomme autre chose que de l'alcool, il faudrait ne pas allaiter minimum 48 à 72 heures selon les molécules.

Il n'y a pas d'études très poussées qui ont été faites... Les psychédéliques ont tendances à avoir une longue demi-vie et pour moi, c'est un motif d'exclusion.

L'alcool et peut-être la kétamine semblent être les plus "sûrs" où elle n'aurait pas à allaîter que "15-24 heures" (le plus long le mieux). Pour le reste, j'éviterais. A savoir que l'alcool semble limiter la sécrétion de lait et l'absorption de celui-ci par le nourrisson.

Quelle que soit votre décision, bravo à vous pour votre démarche. Je trouve admirable que vous fassiez des recherches pour que votre enfant soit en sécurité mais que ta compagne ne se sente pas exclue et puisse aussi se faire plaisir.

Dans l'idéal, si vous pouviez faire des analyses de substances et éviter d'acheter sur place, cela serait d'autant plus sûr car la kétamine, bien que cela semble être sûr... rien ne vous dit que ce que vous achetez c'est ça. L'alcool, à moins que les boissons aient été "touchées", ses effets sont bien connus.

Je pense que ta partenaire doit avoir une vraie réflexion. Dans l'absolu, ingérer des drogues si elle prend le temps après de ne plus allaîter un temps raisonnable voire plus que raisonnable, ce n'est pas contre indiqué. Mais si tu dis qu'elle ne résisterait pas et pourrait pas tenir par exemple plus de quelques jours... alors il faut choisir, pour le bien être de votre bébé.

Dernière modification par kaneda (Hier à  16:11)

Ciao
Je pense que soit tu allaite soit tu consomme je ne vois pas autres choses, étant père.
Enjoy

Merci pour vos messages, peut être qu'une partie de mon message n'était pas clair.

Principe de précaution bien évidemment que ma compagne ne donnera pas le sein si elle a consommé.
Sauf si certaines substance le permettent, ce que je suis venu chercher comme information ici.

L'idée ici est purement RdR, se rapprocher du risque zéro et voir si des options viables existent.

Vous imaginez pas le parcours culpabilisant que nous subissons depuis le premier jour où nous savons que nous allons être parents, les analyses tous les mois pour savoir si notre enfant va naître correctement, pareil à la naissance, et ensuite une fois l'enfant né, des tonnes de tests, des savoirs a aquiérir des institutions scientifiques en permanence, cela peut nuire à la santé mentale.

Ici n'est pas le lieu pour baisser les bras mais plutôt de rationnaliser une RdR comptatible avec la vie de parents.
Je vous assure que c'est un parcours de combattant et les discours autoritaires n'aident pas.

Notre petite va bien, il n'y a jamais eu de conso de produits psychoactif pendant la grossesse.

Merci à vous.

Ozora