Avez-vous déjà menti sur votre conso pour garder la paix ?

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Agartha homme
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Bonjour,

Sujet déjà abordé sur le forum quelque fois, mais nous souhaiterions préciser une question que l'équipe de psychoactif se pose.
En effet, nous avons remarqué après lecture de plusieurs centaines de messages sélectionnés, que certains messages postés sur le forum contiennent ce que nous qualifierons de "stigmatisation anticipée".

Parfois lorsqu'on est PUD, on doit changer nos discours, ou l'adapter et l'édulcorer, changer ou limiter ce qu'on montre, ce qu'on fait. Pas forcément parce qu'on a honte mais plus parce qu'on s'attend à être jugé ou qu'on nous assène de remarques qui ne sont pas les bienvenues.
Ca peut être par exemple ne pas dire combien on consomme ou le minimiser, combien on dépense, juste pour éviter les critiques ou le contrôle. Dans le cadre familial, amoureux, amical...


C’est ce qu’on appelle pour l'instant la stigmatisation anticipée : quand on modifie son comportement parce qu’on anticipe le regard négatif des autres et les jugements qui seront ensuite portés.

Est-ce que vous avez déjà caché votre conso pour éviter les jugements? Si oui, dans quel contexte?
Modifier la vérité pour correspondre à une attente (fréquence, argents, produits, ROA...)?


Et c'est là que le bat blesse parce que des fois on a beau essayer de se prévenir de réflexions ou de stigmatisation mais la sentence reste la même, et la violence qu'on nous inflige reste la même.
Le plus souvent se cacher par anticipation permet d'éviter bien des problèmes.


Notre objectif à terme serait d'analyser ce genre de messages pour voir quel type de stigmatisation (ou d'auto-stigmatisation) se cache derrière, c'est un sujet très intéressant, et nous sommes preneurs de tous témoignages -- que ce soit dans le domaine familial, amical, amoureux, pro, médical...

Belle journée

Dernière modification par Agartha (21 août 2025 à  17:42)


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Myozotis femme
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Bonjour Agartha !

Juste une petite question ce recueil de témoignages c'est seulement dans les relations personnelles ? Pas en milieu médical on est d'accord ?

.....Rire De Rue.....

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Agartha homme
Modérateur
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c'est n'importe où! Milieu pro, médical, amical, familial, amoureux... *Comme écrit plus haut c'est assez libre d'interprétation:)
Pour ce qui est du milieu médical c'est plus qu'adapté au thème...

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Marco 68 homme
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Ciao
Plein de fois entre 15 et 30ans,en milieu familial et hospitalier,professionnel.
Avec l'âge j'ai appris à m'en foutre du regard des autres, je ne cache rien et je me porte mieux.
Enjoy

Calcio Storico Fiorentino :  azzurri di S. Croce

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Dolldrum femme
Paulette style
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Bonjour

Personnellement je consomme surtout du cannabis et des psychédéliques,
j’ai tendance à le cacher par habitude, dans le milieu pro ou face à un médecin, et particulièrement avec les membres de ma famille qui en ont une mauvaise image.
Je parle beaucoup des produits et des PUD avec eux pour sensibiliser et dédiaboliser, sans évoquer ouvertement mes propres consommations.
En gros j’adapte mon positionnement en fonction de la sensibilité de mon interlocuteur, mais discrétion par défaut, dans le milieu pro par peur que ça me ferme des portes et dans les autres contextes pour éviter les discours moralisateurs

Et enfin, ces derniers temps j’essaie de moins cacher mais je continue a beaucoup minimiser pour mon entourage

Bonne soirée!
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« Find what you love and let it kill you »

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Léodoaax homme
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Bonjour,

Personnellement, je cache la quasi-totalité de mes consommations à la majorité de mon entourage. Cela inclut aussi bien le tabac et l'alcool que les substances prescrites par mon médecin (benzodiazépines, opioïdes) ou celles qui sont illégales.

La seule exception est lorsque je pense que mon expérience peut être utile à un autre usager. Si je sens que la personne en face est ouverte d'esprit, sans jugement, et que mes modestes connaissances peuvent l'aider, alors je m'exprime librement.

Comme l'a très bien résumé Dolldrum dans son message :

Dolldrum a écrit

J’adapte mon positionnement en fonction de la sensibilité de mon interlocuteur, mais discrétion par défaut

Cette approche résonne complètement avec moi. La discrétion est souvent un réflexe pour moi afin d'éviter les jugements et les incompréhensions et les questions bêtes.

Belle journée !

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LikeItLoud homme
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c est malheureux mais que ce soit pour les prods ou d'autres thématiques, il y'a cette citation bien connue : "dis-leur ce qu'ils ont envie d'entendre"......

des fois dire la vérité causera plus de crainte, de peur, de deception qu'autre chose..... et chacun a son jardin secret

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Aurea femme
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J'ai tendance à en parler assez librement pour dé-stigmatiser le sujet, pour faire connaître la réalité par rapport à l'imaginaire très souvent exagéré des gens qui ne consomment pas, ou pas de tout. Sans ne parler que du positif ni omettre qu'il y a des risques évidemment - mais au moins pour relativiser par rapport à l'alcool, qui n'a selon moi pas de bonnes raisons d'être à ce point mieux vu.

Je remarque que ceux avec qui c'est le plus compliqué, c'est ceux qui prennent en teuf et qui stigmatisent très fort ceux qui prennent parfois chez eux, hors contexte festif. J'ai eu de longs débats avec ces teufeurs, qui en général finissent eux-mêmes bien petés à chaque fois qu'on sort, mais ils restent sur leur position, en se basant sur le fait qu'eux ine pourraient pas gérer ça ou n'y voient pas d'intérêt, et que c'est forcément pareil pour tous. Alors je songe à arrêter d'évoquer les choses que j'aime prendre chez moi hors contexte festif, bien que ce soit occasionnel et que j'arrive à me poser des limites - je n'ai pas envie qu'on me voit différemment ou qu'on s'inquiète pour moi.
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Toto moula femme
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Salut!

J’adore cette question. Je mente à presque tout le monde. J’adapte mon discours. Mes parents sont choqués que je fume du Cabanis et que je sois une bonne buveuse alors le reste des conso est en totalité caché. Je consomme de la c depuis presque 10 ans régulièrement et ma cloison est perforée. J’ai remarqué que lorsque je parlais de mes conso à du personnel soignant alors mon état de santé n’était pas vraiment pris en compte. Je pose mon diagnostic moi même en faisant ça et mes soins sont moins légitimes à leurs yeux, donc je ne leur dit plus rien. Récemment je suis passée à un autre mode de consommation, l’IV et là aussi je me suis mise à mentir. Même des potes gros consommateurs me regardent différemment si j’en parle. Comme si c’était le cap à ne pas franchir. Donc je ment là dessus aussi. J’ai même menti à ma psy addicto par peur de la décevoir car on avait progressé avant que je passe au shoot. Bref il doit y avoir 2 personnes autour de moi qui connaissent toute la vérité sans me juger pour autant. Sinon j’adapte mon discours pour éviter d’avoir à essayer un regard culpabilisant et un jugement basé sur l’image relayée dans notre société. C’est chiant mais ces personnes seraient bien capable de m’interner sous contrainte si ils savaient. Alors qu’eux même ont leurs propres addictions
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Merci pour ton témoignage

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Bandy pikdublazz femme
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Bonjour
J'ai toujours menti sur mes consos,
pour garder la paix.

Ado,je fumais résine et têtes de canabis tout les jours,mes amis le savaient car eux aussi fumaient.
Et jamais j'en aurais parlé à des personnes qui ne consomment pas, où ma famille.,Vu le discours qu'ils avaient sur le sujet..
Par contre, l'alcool, pas de problème,sa ne les gênait pas que je prenne des murges tout les weekend..
Avec ma bande, ont étaient toujours dehors, mais en hiver, ont se retrouvait ds ma chambre,et c'était big aquarium..
Mes parents n'ont jamais cale, c'était des cigarettes.,et si ils avaient calés,ils m'auraient direct envoyés aux NA..
Par contre,un jour,mon père m'a demandé si je fumais du"shit",car une de ces connaissances lui à répèté cette rumeur qui circulait chez d'autres parents..
je lui ai allègrement menti,"tu préfères croire les autres que ta fille",et lui de menacer de m'amener à la prise de sang pour faire un test..
J'ai tenu bon, c'était dans les années 1997,et heureusement,ces tests étaient plus compliqués à réaliser que aujourd'hui..
je me suis détesté d'avoir menti,
mais c'était vital,je ne voulais pas arrêter,et mes parents ne m'auraient jamais plus vus comme une personne "normale".

Aujourd'hui, c'est l'héroïne le sujet taboo..
Il n'y à que mon partenaire qui partage ce secret..
Quand on étaient plus jeunes, nous n'avions pas la même idée du monde médical..

Moi,je ne l'aurais jamais dit, à aucun acteur du monde médical,sauf quand j'avais un traitement de subutex, j'étais bien obligé,et j'ai détesté sa réaction paternaliste, de pitié,
Oh ma pauvre, tout se que tu as dû subir ds ta vie !
Eh,non, ça vas,je veux juste un traitement de substitution..

Mais je sais que j'ai eu de la chance de sa réaction par rapport à mon chéri..
Lui,il pensait que c'était mieux d'informer les soignants, justement pour être mieux soigné..
Après une expérience désastreuse à l'hôpital,il à changé d'avis..
En gros,il c'est retrouvé à l'hôpital pour un mal de ventre intense et de la fièvre,et tout c'est bien passé jusqu'à ce qu'il dise son honteux vice quand l'infirmière lui à demandé si il y avait autre chose à savoir..
Il c'est retrouvé isolé, dans un cajibi, avec le regard noir et la leçon de chaque soignant qui l'approchait..
Sont mal n'avait rien à voir avec son "mode de vie",les analyses ont démontrés que c'était un virus,ils ne savaient même pas lequel, soigné avec des antibiotiques..
C'est dommage,car il à juste ds sa réflexion de dire sa conso au monde médical pour être mieux soigné..[prejuge][prejuge][/prejuge][/prejuge]

Pour ma part,je ne le dirais jamais,je ne veux pas qu'on me juge juste sur cette partie infime de ma personnalité..

Il n'y à pas si longtemps, avec mon chéri, sur la question conso,on partagais tout, pas de cachotteries..
Mais cette habitude à changé.,
Il ne consomme plus tout les jours comme moi,et dû coup, c'est moi qui gère.
Et lui,il à un traitement de méthadone cachets,je peux l'utiliser quand je veux,il à de la réserve car il à toujours été chercher son traitement régulièrement.
Donc lui, quand il consomme,il ne fait pas attention d'en avoir pour le lendemain,y à la metha.,
Mais moi,je préfère m'organiser et gérer pour en avoir,car la metha cachet,boff.,je préférerais le sub,je le prenais en snif..
Du coup, comme je gère, j'en mets toujours de côté,sans lui dire..
Je ne suis pas très fière de mon comportement,car je sais qu'il n'aurait jamais fait ça lui .
Je me console un petit peu en me disant que ça ne le pénalise pas, mais c'est un secret honteux pour moi..

Mentir., mentir es ce que c'est ne rien dire?
Où travestir la réalité ?
Raconter des bobard pour se protéger..
Je préfère penser que ne rien dire,ce n'est pas mentir..
Tant que je ne fais de mal à autruit..
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La violence médicale de ce post… horrible

Une question de point de vue..

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silae homme
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Inscrit le 24 Oct 2015
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Bonjour,
Pour ma part, sauf 1 ou 2 copains consommateurs également, personne n'est au courant de ce que je prends.

Ma famille sait que j'ai eu un passif lorsque j'étais ado et jeune adulte mais ne s'imagine pas que je prends toujours certains produits.

Je ne compte jamais leur dire, cela leur ferait de la peine, cela les inquiéterait fortement, et de certains membres de ma famille, je subirais un jugement sévère.

Je préfère donc me préserver et les préserver, c'est ma vie privée, ils ne peuvent pas la comprendre donc je n'en parle pas.

Et concernant le corps médical, je ne veux surtout pas que soit marqué sur un dossier quelque part que je prends des produits, j'ai le sentiment que cela m'impactera négativement toute ma vie dans mon suivi à venir quel qu'il soit.

Et en dehors de cela, je crains plus le jugement, les y'a qu'à faut qu'on, que la moindre aide de la part de médecins, donc je m'abstiens d'en parler, alors même que je me dis parfois que je pourrais avoir besoin d'aide...

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BoJackEnPochtard homme
Nouveau membre
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Inscrit le 03 Sep 2025
1 message
Bonsoir à tous !

Tout d'abord, ça a commencé par "non maman j'ai pas fumé"! Tous ceux qui ont commencés le cannabis jeune, lorsqu'ils habitaient chez leur parents l'ont dit ? à moins que leurs parents soient eux même consommateurs.

Je me rappelle d'une fois ou j'avais fait un bad trip après en avoir fumé un gros de gros. En rentrant, j'ai dit à ma maman que j'avais fait une intoxication alimentaire après avoir mangé un kebab dans le quartier. Elle est parti crier sur le cuisinier alors qu'il n'avait rien à voir avec ça ? (Maman pardonne moi)

Ensuite, au Lycée, à l'époque du purple drank (je suis né fin 90), idem. Je me rappelle avoir appelé mon père en lui disant que je voyais des hérissons dans la salle de bain à cause d'une hallucination... Je n'oublierai jamais la deception dans son regard. J'ai aussi probablement déjà du dire que ce n'était que du sirop de grenadine et du Sprite... Un classique.

Puis est venue la consommation occasionnelle d'ecstasy/mdma. Je pense avoir toujours été honnête avec ça. Pas de gros mensonges memorables en tout cas. En ce qui concerne la kétamine et le LSD non plus. En même temps, mes parents ne me posaient plus de questions. Ils n'y connaissent rien en drogue, ils savaient que je me drogais, c'était suffisant pour eux.

J'ai failli ometre que j'avais renouvelé une ordonnance de tramadol suite à une blessure. Je l'ai caché à ma chérie de l'époque. J'ai fini par lui dire au bout de quelques jours (j'ai plané comme rarement durant mon traitement, je surdosais).

Puis viens la cocaïne... J'ai fait croire à mon ex que je n'en avais jamais pris pendant trois ans, car elle a très peur de ce produit. Avec du recul, je regrette mon honnêteté... La cocaïne est je pense le produit le plus mal vu avec le crack et l'héroïne (et la 3 mmc depuis Pierre Palmade) C'est normal de mentir aux non-consommateurs

Ne mentez pas aux médecins. Ils en ont vus d' autres et sont là pour vous aider, pas pour vous juger. Par exemple (je ne peux pas vous garantir que ce soit vrai), un ami m'avait dit qu'il fallait préciser si on consommait du cannabis avant une opération, sans quoi, vous risquez d'avoir une anesthesie moins puissante et donc souffrir plus.

Je ne mens plus à la police mais je l'ai beaucoup fait pour du shit étant plus jeune :"Non monsieur j'avais que celui là" avec un douze grammes entre la c***lle et la cuisse gauche ??

Sincèrement, à quoi bon dire la vérité aux gens qui ne connaissent pas les produits ? Ils nous jugeront, nous salirons et ne nous apporteront aucune aide. À part papa, maman, et les amis qui se comptent sur les doigts d'une main.

Continuons à mentir ?

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Mynight femme
Psycho junior
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272 messages
Totalement.
Je vais évoquer deux "épisodes" de ma vie: Celui pendant lequel je prenais du Tramadol, et ma situation actuelle, sous Méthadone.

Je pars du principe que:
-Trop de gens sont très mal informés sur tout ce qui touche aux addictions, sur les raisons qui mènent à celle-ci.

-Trop de personnes ont l'esprit un peu trop étroit à mon goût, et le jugement un peu trop prompt.

-J'estime qu'il s'agit d’autoprotection que personne excepté quelques rares personnes proches ne soient au courant de ma vie, de ce que j'ai traversé, pourquoi, et les raisons qui m'ont poussée à consommer du Tramadol au point d'en devenir très rapidement dépendante, et à des doses astronomiques à la fin...

Pour ces raisons réunies, par principe, je n'aborde jamais mon histoire avec le Tramadol, et même maintenant que je suis sous Méthadone, qui m'a carrément sauvé la mise, qui me permet d'avoir la vie dont je rêvais de pouvoir profiter SANS Tramadol.

J'ai encore bien trop en tête le discours de mes parents qui allaient dans le sens du cher Dr Olivenstein, que "l'on troquait une drogue pour une autre."
Rien ne m'agace plus que ceux qui parlent de ce qu'ils ne savent pas. De ce qu'ils n'ont jamais vécu.
Les préjugés sont encore bien trop présents.
Excepté mon équipe médicale, comme je le disais, ainsi que mon homme évidemment et quelques rares amis de totale confiance, je ne parle absolument jamais de mon histoire, et de mes consommations.

Je ne me cache pas, pas du tout, car j'assume à 100% ma conso de Méthadone à 140mg, avec en sus 80mg de Ritaline, ainsi que du Tranxène pour stabiliser mon problème d'angoisse.
Oui, je suis très bien avec tout ça, et je ne vais pas aller m'excuser d'aller bien aujourd'hui, depuis mes débuts avec la Méthadone qui fonctionne parfaitement bien sur moi.

Mais je n'ai pas le temps, ni la patience d'aller m'expliquer avec des gens qui pour beaucoup, n’ont même pas l'ouverture mentale suffisante pour comprendre.

Je préserve ma tranquillité, voilà tout.

Dernière modification par Mynight (03 septembre 2025 à  08:20)

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Triste mais pourtant bien réel.. Myoz
 
On se comprend ;) bises - Syco'
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (Agartha)

°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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psychedeclick homme
Nouveau Psycho
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Inscrit le 01 Mar 2018
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Bonjour.
Pour faire très bref la seule personne a qui je ne mentais pas sur mes conso cetais ma mère. Oui ça vous étonne sûrement. Et mes addicto quand j'avais un bon feeling ( la majorité d'entre eux )
Aujourd'hui je ne consomme que mon TSO et thc parfois et je me dis que je n'avais pas d'autres alternatives que de mentir à l'époque

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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
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salut

sujet super intéressant
comme d'hab sur ce fantastique forum

je ne parle généralement pas de mes consos de cannabis, si ce n'est avec les amis avec qui j'en consomme...et encore, je ne rentre pas dans le détail

pour moi, ma conso relève de mon intimité, donc cela ne regarde que moi
comme la sexualité en fait (même si ça regarde aussi ma conjointe sur certains aspects)

mentir ? bien évidemment que j'ai pu raconter des carabistouilles à mes parents quand j'étais plus jeune...comme (presque ?) tous les jeunes, en fait
j'ai des ados presque adultes, encore à la maison avant leur envol un jour ou l'autre... c'est fou comme le temps passe mais que ces comportements perdurent...et qu'on s'aperçoit qu'en tant que parent, on peut (doit ?) se faire duper finalement, comme on a pu duper les nôtres. Façon de se construire son espace intime ? nécessaire passage dans la construction de soi ?
faire l'expérience des drogues n'est pas un passage obligé
en parler non plus, ça peut rester entre soi et soi
sauf si ça devient un problème à mon avis, auquel cas le recours à un "autre" non jugeant peu soutenir dans la démarche de changer

il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

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Avalerion
insomniaque
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hey,

Super question ! j'aime bien la notion de "stigmatisation anticipée" développé. Elle raisonne bien en moi et mets le doigt sur quelque chose que je n'aurais pas forcement su nommé.

C'est en effet quelque chose que je fais souvent bien que j'ai une tendance à parler de mes consos librement. Cependant, je mens, ou cache les détails (fréquence, durée, dosage, produits…) pour éviter des remarques que j'ai anticipée. Le fais de mentir ne me poses pas vraiment de problèmes moraux en soi ou de sentiment de culpabilité. Par contre le fait de ne pas laisser la chance à certaines personnes de me prouver qu'iels ne feront pas ces remarques, et que je juge leur jugement un peu vite, m'a poussé a être plus honnête avec certaines personnes.

Je garde aussi en tête que j'ai la possibilité d'être très informé sur le sujet et que si je veux pouvoir vivre avec mon entourage alors je peux participer à informer et partager mes savoirs. Cependant, là aussi un tri est fait, il y a des personnes envers qui je n'ai aucune envie de consacrer ce temps et cette énergie en particulier mes parents. J'ai fixé la date de la fin des mensonge envers eux, à mon autonomie financière.

Les personnes envers qui je me sens la possibilité de parler librement de ces sujets se compte sur les doigts d'une (ou peut être deux) main. Je me suis surpris a livrer des détails de ma conso de cannabis devant des camarades que je ne connais pas vraiment intimement mais qui m'inspirent grande confiance. Aucun jugement d'aucune sorte de ma été renvoyer c'était très agréable. Mais voilà c'est plutôt rare. ça revient à ce qui a été dit, j'adapte mon discours au feeling, que je sens. Il m'arrive aussi d'utiliser mes expériences pour illustrer ou choquer mon interlocuteur. Par exemple si je sens que la personne m'apprécie et est stigmatisante dans certains de ces propos alors je peux me révélé comme consommateur juste pour la joie de provoquer un peu de dissonance cognitive.

Quant au médecin et au personnel médical j'ai tendance à le dire assez systématiquement. Je me demandes si ça sert toujours mes intérêts, j'ai l'impression que pour l'instant plutôt mais je ne côtois pas vraiment ces milieux.

Pour le milieu pro, je suis en étude. Donc je me sens d'en parler a certains camarades mais pas du tout à la majorité même si en psychologie ce sujet ne devrait pas être tabou (comme partout ailleurs). Par contre il n'est même pas question d'en parler à des profs. 

Pour résumer dans mon cercle sociale après une longue période a mentire presque systématiquement, je vise l'honnêteté plus ou moins volontairement avec des exceptions (famille, copine) qui ne veulent pas en entendre parler ou à qui je ne veux pas en parler. Dans le milieux médical je suis plutôt honnête aussi. Mais dans le milieu pro je cache beaucoup.

voilà voilà, à la prochaine.

Plonger dans le grand bain de tout est terrifiant mais plutôt amusant au final

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silae homme
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Ce qui me gène avec le milieu médical est que tout est tracé et est désormais centralisé sur Mon Espace Santé donc l'étiquette consommateur de drogues ou même "toxico" peut finir par y apparaître, et ce, pour tout le reste de sa vie, ce qui peut impacter les prises en charge à venir...

Les étiquettes psychiatriques constituent un autre stigmate irréversible. Une fois que c'est dans un dossier, ça suit le patient, quelle que soit son évolution.

Il y a eu pas mal de travaux à ce sujet, les médecins peuvent considérer les éléments des dossiers comme une vérité, même si ça ne correspond pas du tout à la réalité de ce qu'ils voient (en l'occurrence un diagnostic de schizophrénie, pourtant erroné puisque factice).

Voir par exemple ici

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L autre Lebowski homme
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Bandy pikdublazz a écrit

Lui,il pensait que c'était mieux d'informer les soignants, justement pour être mieux soigné..
Après une expérience désastreuse à l'hôpital,il à changé d'avis..
En gros,il c'est retrouvé à l'hôpital pour un mal de ventre intense et de la fièvre,et tout c'est bien passé jusqu'à ce qu'il dise son honteux vice quand l'infirmière lui à demandé si il y avait autre chose à savoir..
Il c'est retrouvé isolé, dans un cajibi, avec le regard noir et la leçon de chaque soignant qui l'approchait..
Sont mal n'avait rien à voir avec son "mode de vie",les analyses ont démontrés que c'était un virus,ils ne savaient même pas lequel, soigné avec des antibiotiques..
C'est dommage,car il à juste ds sa réflexion de dire sa conso au monde médical pour être mieux soigné..

Salut à toustes

Je vais abonder dans le sens de l'expérience de ton chéri : comme lui j'ai toujours été sur cette position d'être "cash avec les soignants", peu importe leur spécialité, dans l'idée d'éviter des interactions malheureuses avant tout.

En 2022, je venais d'arrêter l'alcool, je consommais des quantités astronomiques de benzos que je me procurait sur Internet, en plus de quelques amphets et du shit que j'ai toujours fumé quotidiennement.

Un jour d'été, j'ai fait un pneumothorax, qui a été diagnostiqué avec 48h de retard, j'étais donc littéralement agonisant quand j'ai atteint les Urgences.

Une fois intubé via un trou dans le thorax ( gerbe ), branché au mur et tout le toutim, j'ai eu un entretien avec le chef pneumologue que j'ai décidé de mettre au courant de mon addiction aux benzos, je détaille le dosage (je tournais à une boite de Lexomil par jour), espérant recevoir un traitement conséquent pour éviter un sevrage brutal.

Le doc est resté incrédule, refusant de croire qu'il était humainement possible que je consomme une telle quantité. On m'a prescrit ... 10mg de valium matin midi et soir, soit 3 cachetons par jour.

Sauf que, comme tout toxico prévoyant, j'avais emmené en scred une boîte de Lexo avec moi, dont j'ai consommé la moitié une fois la nuit tombée et la surveillance relâchée.

Le lendemain, ne présentant aucun symptôme de manque (du fait de ma prise clandestine), le doc y a vu la confirmation de mon mensonge : si j'avais réellement été addict, il m'aurait trouvé en manque (ce qui en soi est une pratique assez discutable... mais bref.)

J'ai donc traîné dans le service une réputation de drogué menteur qui ne cherchait qu'à gratter des anxios. Tous les jours, le pneumo venait dans ma chambre et passait 15mn à me parler des benzos, comme quoi je devrais arrêter etc (à un moment donné il voulait carrément profiter de mon hospitalisation pour me sevrer, alors que ma condition physique me faisait crever d'angoisse et que planait la prespective d'un passage sur le billard) et 5mn à me parler de mes poumons (on rappelle que j'étais hospitalisé en pneumologie pour un pneumothorax).

8 jours plus tard, avant de partir, j'ai décidé d'écrire un mot au chef de service, pour lui dire à quel point son comportement envers moi m'avait fait du mal, m'avait rendu anxieux alors que je suis déjà phobique de l'hôpital, avait refusé de comprendre ma problématique et surtout que non, être addict =/= menteur, on est des êtres humains normaux, on a pas à être traité comme ça etc..

Bref une expérience assez traumatisante, j'en parle assez souvent dès lors qu'il est question de toxicophobie et de maltraitance médicale.

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bonjour la violence médicale...

"Mais tout cela ne vaut pas le poison qui découle de tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers..."

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Bandy pikdublazz femme
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Coucou.,L autre Lebowski

J'espère qu'aujourd'hui,tu t'es remis de ton traumatisme physique,et que psychologiquement,sa ne t'a pas trop torturé..

Tu as été honnête sur ta conso de Lexomil, médicament "autorisé",et à vu le résultat, alors imagine si je dis que je suis PU d'héroïne, drogue de la d'échéance,sa sera encore pire que toi.,
Les soignants vont juger comme des humains qu'ils sont,et ils soignent même différemment les personnes,soit qu'elles soient un homme, où une femme..
Peut être inconsiament, mais c'est prouvé..

Depuis que je consomme de l'héroïne.. plus de vingt ans,je n'ai plus jamais consulté un médecin, à part le dentiste..

Une question de point de vue..

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Bandy pikdublazz femme
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J'ai oublié..
Quand j'avais la vingtaine, j'ai vu un généraliste pendant sept mois, pour une prescription de subutex,
J'allais à plus de trente kilomètres de chez moi, pour ne pas que quelqu'un me reconnaisse.
J'ai arrêté,le traitement de mon chéri couvre largement nos besoins.

Une question de point de vue..

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L autre Lebowski homme
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Bandy pikdublazz a écrit

Coucou.,L autre Lebowski

J'espère qu'aujourd'hui,tu t'es remis de ton traumatisme physique,et que psychologiquement,sa ne t'a pas trop torturé..

Non, je m'en suis remis, mais j'ai gardé une méfiance tenace et désormais je n'évoque mes consos qu'avec des spécialistes en psychiatrie ou en addictologie, ça m'a servi de leçon.

Bandy pikdublazz a écrit

alors imagine si je dis que je suis PU d'héroïne, drogue de la d'échéance,sa sera encore pire que toi.

J'ai eu ma période opioïdes aussi, à l'époque de cet accident j'étais (toujours aujd d'ailleurs) j'étais substitué sous Subutex, ce qui n'a pas arrangé la vision que le doc avait de moi. Pour lui j'étais un irrécupérable, on aurait presque dit que ça le faisait ch*** de me sauver.


"Mais tout cela ne vaut pas le poison qui découle de tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers..."

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Agartha homme
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2095 messages
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Avalerion a écrit

hey,

Super question ! j'aime bien la notion de "stigmatisation anticipée" développé. Elle raisonne bien en moi et mets le doigt sur quelque chose que je n'aurais pas forcement su nommé.

Merci pour ton témoignage, et concernant cette remarque, on va essayer avec l’équipe de développer ces termes. Ça résonne fort entre tous les PUD.

Ça va passer par quelques topics de témoignages, ce topic en est la preuve mais lorsqu’on est PUD on doit regorger de techniques pour s’adapter à ses interlocuteurs.

La notion de stigmatisation anticipée méritera un topic dédié où nous développerons notre idée de façon plus claire, en utilisant des exemples récupérés ici par exemple.


Je vais aussi donner un exemple de stigmatisation anticipée.


Il y a deux ans je rencontre une fille qui devient rapidement ma copine, je l’aime bien, on s’amuse bien. Elle savait que je fumais du cannabis mais on en n’avait jamais parlé, elle m’avait jamais vu fumer.
On va à une soirée d’un ami en commun, tout se passe bien on rigole bien.
Un pote me dit allez c’est l’heure d’aller fumer. On est 5 ou 6 à se lever, tous un joint à la main. Sauf moi, en fait vu qu’elle etait non fumeuse souvent j’me limitais à la CE quand je savais que j’allais l’embrasser juste après, parce que le tabac froid quand t’es non fumeur c’est pas ouf et ça me gênait moi même d’imposer ça, ça m’allait bien.


On va fumer, on me propose de tirer sur les joints qui tournent, je décline, je vape et rentre.
Et la elle me fait la gueule. “Ouais je sais que t’es allé fumer du cannabis!!!” me dit-elle.
Je lui dit que non, ce qui est vrai.
Elle me soutient que si. Ok. Tu m’écoutes pas, j’ai pas envie de faire une scène, j’me casse. Non mais pour qui elle se prend? Je lui demande pas de me baiser les pieds mais tout de même je fais l’effort de pas fumer du tabac, et toi tu me clc pour un truc que j’ai même pas fait?
Je dis au revoir à tout le monde sans embrouilles avec un autre pote à qui j’ai dit que j’allais me barrer, on prétexte qu’on rentre ensemble en Vélib’ que ça prend du temps qu’il est tard etc etc… ce qui pareil était vrai.

Donc là, parce qu’elle avait appris plus tôt que je fumais du cannabis (genre 3j avant), elle a anticipé que j’allais le faire et s’est énervée par anticipation du préjugé qu’elle m’a collé! En vrai l’histoire a d’autres couches fantaisistes qui l’englobent dont j’ai déjà parlé autre part sur le forum, mais rien que ça ça m’a paru dingue!

Et des années après je me dit qu’en fait j’ai subi de la stigmatisation anticipée. Jai modifié mon comportement en ne fumant pas alors que j’avais envie, à la base pour éviter de sentir le tabac, mais aussi parce que je savais que ça pouvait déclencher un potentiel debat à la noix, mais au final la sentence était la même, que j’ai fumé ou pas.

Et des fois c’est ça qui fout le plus la haine. T’as beau essayé de t’adapter mais la sentence reste la même, la stigmatisation reste la même, peu importe tes actions le stigmate et l’image qui te sont collés prennent le dessus.


Merci pour vos témoignages qui rentrent en plein dans le mille pour ce sujet!!

Bonne soirée!


lost inside the black hole
dropping down the edge
fade away in shadow
is this where it ends?

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