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Quoi, quand et pourquoi avez vous commencer à consommer

#1 
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Toto moula femme
Nouveau Psycho France
Hier à 15:41
Salut!

Il n'y a pas tjrs de raisons évidentes qui nous ont motivées à devenir PUD mais pour certains d'entre nous il ya eu des triggers.

J'ai pris ma premiere cuite à 12 ans et malgrés le fait que ca m'ait rendue malade, j'ai vite remis le couvert. A 13 ans j'achetais mon premier gramme de shit que j'ai consommé solo, et j'ai dormis comme jamais dans la foulée. C'est vite devenu régulier. Puis au fur et à mesure des opportunités j'ai touché à tout ce que je pouvais.

Je me sentais très mal dans ma peau, comme un ovni qui n'avait sa place nul part. Je fantasmais sur les produits car j'y voyais une sorte de porte de sortie, un répis dans mon malaise. Et ça marchait. Avec tous les produits, malade ou pas, je me sentais tjrs mieux que sans. Le cannabis est devenus mon premier pilier régulier,  tjrs solo et tjrs d'actu 25 ans plus tart. L'alcool était à porté de main et pour le reste, je saisissais les occasions.

Je me suis batie autour de ça alors forcément, 25 ans plus tard, ça va être compliqué de faire autrement même si je me sens mieux dans ma peau. Je culpabilise pas, j'ai appris à l'accepter. Je consomme dans l'intimité et c'est mon petit truc perso qui ne regarde personne. Je ne récolte plus les avis stigmatisants des autres qui ne font qu'alimenter un mal-être et les consos pour le réguler.

Et pour vous? quel a été le déclencheur de votre première envie de consommer?

Kiss

Comme dirait quelqu'un de plus avisé que moi : c'est toi qui cogne le bar, mais parfois, c'est lui qui te cogne. ~L'étranger - The big lebowski

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#2 
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miawallace222 femme
Nouveau Psycho France
Hier à 17:10
J’ai toujours été fascinée par les modificateurs de la conscience humaine. Je n’y croyais pas plus que ça.

Plus jeune j’étais entourée de cannabis au lycée mais ça ne me réussissais pas.

Plus tard j’ai découvert les stimulants dans une soirée j’étais fascinée car je ne tenais pas trop en soirée je suis de ceux que l’alcool endort.

Le jour où j’ai eu accès à un numéro de dealeur j’ai tout fait pour le récupérer et dit que j’étais une habituée et à partir de là je lui ai tout acheté pour essayer.

J’ai toujours su que si un jour j’y avais accès je foncerai mais c’est arrivé tard dans ma vie bien après mes études et le début de la vie active heureusement!!!!

La première année était fascinante. Puis sur un mal être momentané je suis tombé dans l’addiction à la C et puis finalement j’en suis sortie. J’adore ça je continue une fois par mois et les amphet /extasy une fois tous les deux ans, la ketamine m’avait aidé pour arrêter la C mais je suis pas une grande fan car très petite tension.

Mes préférés : les champis smile(trop rarement à mon goût)

Dernière modification par miawallace222 (Hier à 17:11)

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#3 
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Toto moula femme
Nouveau Psycho France
Hier à 17:59

miawallace222 a écrit

J’ai toujours été fascinée par les modificateurs de la conscience humaine.

Merci pour ton témoignage :-) Est ce que tu sais pourquoi ça te fascinait autant? Pourquoi tu recherchais à modifier ta conscience?

Dernière modification par Toto moula (Hier à 18:02)


Comme dirait quelqu'un de plus avisé que moi : c'est toi qui cogne le bar, mais parfois, c'est lui qui te cogne. ~L'étranger - The big lebowski

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#4 
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miawallace222 femme
Nouveau Psycho France
Hier à 19:43
Oui bien sûr, je faisais beaucoup de méditation depuis petite, et puis je m’intéressais de manière large aux recherches sur la conscience, mais il n’y avait que ceux qui étudient les gens qui font des expériences de coma ou de mort qui en parlaient.
Donc j’ai toujours été curieuse de voir ce que donnait une modification de conscience et les drogues sont le moyen le plus facile et rapide de les  expérimenter.

Cela permet d’explorer son inconscient notamment et c’est ce qui m’intéressait précisément

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#5 
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Myozotis femme
Psycho junior
Hier à 19:49
Bon allez, je vais participer pour ma sista wink.

J'ai grandi dans un milieu dit "hippie" où les parents consommaient régulièrement et faisaient BEAUCOUP de soirées. On était toujours un bon petit groupe de gosse qui profitait bien de cette situation pour se coucher à point d'heure. Quand j'avais 8 ans on les a grillés pour la première fois entrain de taper une poudre blanche. Je comprenais pas et c'est un autre enfant qui nous a dit "ils prennent de la cocaïne". Sinon c'était plutot alcool et cannabis bref j'ai un peu baigné dedans.

Quand j'allais en métropole voir la famille, j'étais totalement fascinée par les "punks", j'allais spontanément vers les personnes qu'on qualifiait de "marginales", en plus iels étaient vraiment sympa!

À l'âge de 11 ans, j'ai perdu mon petit frére d'une maladie grave et c'est là que tout a commencé. Il fallait absolument que je m'extirpe de cet enfer et j'avais plus ou moins appris à le faire (je savais déjà rouler des joints). Je faisais le tour de notre pharmacie, skenan, benzos... j'ai commencé à piquer de l'herbe à mon père et comme toi Toto, 24 ans plus tard j'y suis encore ^^. Je fréquentais des personnes plus âgées que moi, on va dire que j'ai eu la possibilité de tester beaucoup de produits à un âge un peu limite mais apparemment on me faisait confiance.

15 ans première teuf et rencontre avec le LSD (coup de foudre immédiat!!!). J'ai littéralement arrêté de boire dés ce jour j'avais enfin trouvé mon produit! 1 ans plus tard on me fait tester de la blanche made in triangle d'or et là  nouvelle révélation. Je ne m'étais jamais sentie aussi sûre de moi, bien dans ma peau ct juste incroyable. À l'âge de 18 ans je pars faire de études en France et j'ai commencé l'injection dans la foulée. Le reste est beaucoup trop long à expliquer et je ne veux pas faire de HS.

Dés que j'ai commencé à consommer j'ai réalisé le potentiel infini que pouvait avoir les produits et j'ai dévoré la plupart des grands ouvrages sur le sujet. J'ai aussi regardé beaucoup de reportages sur les effets sur le cerveau ainsi que des films cultes, je dévorais tout. Majeure, je me suis abonnée au journal du CIRC et celui d'ASUD. À 22 ans j'ai rejoins ma toute première asso de RDR et ct parti!

Alors bien sûr, il y a eu des hauts et des bas mais wow j'en ai fait des choses!

Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être une nouvelle PUD. J'ai arrêté la méthadone en Juin 2022 et depuis, ma conception de mes propres consos a littéralement basculée. Mon dieu que j'aime ça mais je ne veux plus me faire envahir. Ça n'a pas été une phase simple du tout mais honnêtement, j'ai retrouvé une consommation festive satisfaisante alors que je n'y croyais plus..

J'ai envie de dire à toutes les personnes qui se sentent complétement dépassées par leur conso que tout est phase dans la vie et qu'il ne faut pas se décourager, ça finira par passer. Il y a des choses qui se font naturellement mais il y a aussi des points de rupture. La vie de PUD n'est pas toujours évidente mais je n'échangerais mon parcours avec personne. Ouais je kiff ma life fume_une_joint

Merci de m'avoir donné la possibilité d'écrire sur ce sujet. Ça fait du bien! Les autres n'hésitez pas à en faire autant!

À+

Dernière modification par Myozotis (Hier à 21:32)

Reputation de ce post
 
Tout est phase dans la vie. <3 miawallaxe

.....Rire De Rue.....

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#6 
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Toto moula femme
Nouveau Psycho France
Hier à 21:59

miawallace222 a écrit

Cela permet d’explorer son inconscient notamment et c’est ce qui m’intéressait précisément

Merci beaucoup pour ton retour, j'aime bien ta vision sur l'exploration de la conscience :-)


Comme dirait quelqu'un de plus avisé que moi : c'est toi qui cogne le bar, mais parfois, c'est lui qui te cogne. ~L'étranger - The big lebowski

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#7 
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Toto moula femme
Nouveau Psycho France
Hier à 22:06

Myozotis a écrit

Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être une nouvelle PUD. J'ai arrêté la méthadone en Juin 2022 et depuis, ma conception de mes propres consos a littéralement basculée. Mon dieu que j'aime ça mais je ne veux plus me faire envahir. Ça n'a pas été une phase simple du tout mais honnêtement, j'ai retrouvé une consommation festive satisfaisante alors que je n'y croyais plus..

C'est génial, je t'avoue que je vis une période ou je me sens un peu dépassé. Mes sessions sont de plus en plus grosse et pas trigger pas des trucs joyeux. Ce que tu dis est vraiment rassurant. Je sais qu'elle m'accompagnera toujours mais je voudrais qu'elle et moi on retrouve une relation plus saine, plus raisonnée. Ca viendra comme tu dis.

Merci de t'être livré comme ça sur ce post :-)

Kiss


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#8 
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Bandy pikdublazz femme
Poussières d'étoiles France
Aujourd'hui à 11:25
Salut Toto,
Ces questions, je me les suis souvent posées..
Pendant l'adolescence, pas du tout,je profitais de ces nouvelles expériences très agréables..
En rentrant dans la vie active,
j'avais tiré la conclusion que si je prenais divers substances, c'est sûrement parce que je m'aimais pas.
Comme un petit sabotage de jour en jour..
  je trouvais anormal d'avoir besoin de fumer de la beuh, où de taper héro tout les jours pour être bien.,et pensais impossible d'associer drogues,et vie"normale"
Mais qu'est-ce qu'une vie normale ?
Faire et ce comporter comme votre entourage l'espère ?
Il n'y à pas si longtemps,et avec l'aide de PA, je me suis rendue compte que ma vie me convenais comme ça,en prennant de l'héroïne tout les jours.. sans culpabiliser.
J'aimerais que mon chéri pense comme moi, mais il culpabilise toujours..
Cette utilisation ne me pénalise pas du tout,sa m'apporte même beaucoup plus de positif., c'est mon armure de l'âme (j'ai piqué cette expression à un U de PA!!)
Une sorte de béquille psychologique,c'est pas très saint,en y pensant ,d'avoir besoin d'une béquille pour affronter la vie, mais je sais qu'on à tous besoin de quelque chose:boire, manger,des médocs.. c'est humain !
Quand ?
Enfant,en primaire ,j'étais très timide, réservée,et j'avais pas beaucoup d'occasions de sympathiser avec d'autres gosses, j'étais entourés d'adultes, protégée..
À la fin du collège, j'ai réussi à prendre plus de liberté,et avec une fille de mon village,on c'est tapé une cuite en mélangeant l'alcool du bar des parents..
J'ai trouvé cette expérience très libératrice,je ne me sentais plus inférieure,je n'avais plus peur du regard des autres,ni de m'exprimer.
Après ,on à intégré la bande de casse cou du village, j'ai rencontré mon premier amour.
Je fumais du shit tout les jours,et les weekends, c'était la fête.
Fumette, alcool,champis et premier extas.. cocaïne avec parcimonie.
Feu de bois au bord de la rivière.,on restait tout le weekend sur place, c'était vraiment une bulle extra,de décompression et de liberté..
J'en garde de merveilleux souvenirs,la musique à fond,l'exta qui te rend super emphatique,les hallus sous champis,et des voyages d'after en hollande quand les coffee nous étaient encore accessibles..
C'était magique..
L'héroïne était la drogue à ne pas prendre,et j'en avais pas envie,vu tout ce que j'avais lu et entendu à ce sujet..
Sa à duré de mes quinze ans à mes vingt ans.
Mon premier amour ma laissé tombé.
J'étais célibataire!J'ai pu vivre de nouvelles expériences sexuelles
avec l'aide des drogues,et je ne regrette pas d'avoir pû vaincre ma timidité..
Et puis j'ai intégré un groupe où l'on consommait coco et héro..
J'ai rencontré mon amour, qui tapait déjà.,et on ne c'est plus quittés..
Mon amour et l'héroïne..
Reputation de ce post
 
J'adore la fin de ton texte, on ne s'est plus quitté, mon amour e(S)t l'héroine.

Une question de point de vue..

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#9 
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Toto moula femme
Nouveau Psycho France
Aujourd'hui à 13:59

Bandy pikdublazz a écrit

Il n'y à pas si longtemps,et avec l'aide de PA, je me suis rendue compte que ma vie me convenais comme ça,en prennant de l'héroïne tout les jours.. sans culpabiliser.

Je sui d'accord avec toi, c'est double peine avec la culpabilité.

Bandy pikdublazz a écrit

c'est pas très saint,en y pensant ,d'avoir besoin d'une béquille pour affronter la vie, mais je sais qu'on à tous besoin de quelque chose:boire, manger,des médocs.. c'est humain !

En fait on a besoin de béquilles pour avancer, de quelque chose à quoi nous accrocher, d'un allié, d'un support.

Bandy pikdublazz a écrit

J'ai trouvé cette expérience très libératrice,je ne me sentais plus inférieure,je n'avais plus peur du regard des autres,ni de m'exprimer.

J'ai eu le même ressenti lors de mes premiers usages. Une libération, une sérenité avec moi même et je le ressent toujours d'ailleurs, quand j'abuse pas ..

Bandy pikdublazz a écrit

L'héroïne était la drogue à ne pas prendre,et j'en avais pas envie,vu tout ce que j'avais lu et entendu à ce sujet..

Je dirais même plus largement le shoot est trés stigmatisé même au sein des PUD. J'ai des amis qui trace comme des sauvages et qui e font la orale concernant le shoot. C'est LA limite. Et j'ai pensé pareil à une époque. Ona grandi a base de requiem for a dream et c'était le mal absolu

La fin de ton témoignage me touche beaucoup, c'est trés romantique :-)

Merci beaucoup pour cet extrait de vie !


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#10 
LaRieuse17 femme
Nouveau membre France
Aujourd'hui à 15:06
Salut Toto,

Perso c'est un peu cliché.

J'ai vécu des drames familliaux et des violences que les enfants ne devraient pas vivre. A partir de huit ans, je faisais des insomnies à répétition. Et le manque de sommeil me faisait faire n'importe quoi.

Ça ne s'est jamais calmé. A 12 ans j'ai pris ma première cuite à l'anniversaire d'une amie. Et à partir de là, je me suis dis que l'alcool était la meilleure solution pour trouver le sommeil.

En bref, ça a commencé en volant l'alcool de mes parents (le pastis pur nottamment, j'avais pas bien tout compris). Et après, pour éviter de me faire prendre j'ai acheté de mon côté. Je volais un peu d'argent à mes parents et je donnais des cours particulier de math à une voisinne pour acheter de la vodka.

Sauf que ma consommation d'alcool est devenu catastrophique (1l de très mauvaise vodka par jour) et à 15 ans j'ai décidé qu'il fallait que j'arrête, après avoir "vomis dans mon sommeil". Dans ma tête, je venais de faire un coma éthylique, aucune idée de si c'est vrai mais ça m'a fait très peur.

Je me suis sevrée comme j'ai pu, et pour m'aider, j'ai pris ce que j'ai pu. Je me suis mise à la clope, à la weed et au shit mais c'était pas mon truc. J'ai commencé les benzos avec des cachets que me donnaient des amis. Et je me suis mise à sniffer du poppers à longueur de journée pour faire passer l'envie de boire. Mais j'ai gardé le penchant pour la bouteille.
En soirée, j'essayais de dimiuer ma conso d'alcool en prenant d'autres choses, exctasy et coke surtout. Mais la coke me va très mal. Je sais que la drogue ne créé pas une nouvelle personnalité, mais j'ai jamais été aussi imbuvable qu'avec la c.

Adulte, j'enchaine les périodes de consommation d'alcool complêtement aléatoire. Je remplace l'alcool fort par la bière mais ça change pas grand chose (et je n'arrive toujours pas à dire non à la vodka et la tequila).
Avec un suivi psy pour depression et problème d'alcool, on me prescrit des benzo. Mais c'est moi qui finit par dire au medecin que je suis incapable de gérer une prise de diazépam/lorazepam/valium sans excés. Alors je gobe des seresta par poignée, mais ça fait pas grand chose.
Pour les insomnies, on me file du zopiclone. Et malgré le gout atroce, j'adore ça.

Au final, je change de traitement comme de chemise. Depuis quelque temps, je prends un peu d'opiacé, du tramadol surtout, pour le sentiment de bien être que ça me procure.

Mais globalement, quoi que je prenne, c'est toujours pour essayer de palier le problème de l'alcool. J'essaye de pas prendre de truc trop addictif car je tombe vite dans la dépendance. Mon medecin a remplacer les benzo par du tercian. Je prends quand même du diazépam régulièrement, mais à but clairement récréatif.

En ce moment, je me dis qu'une bière + tercian, c'est pas mal pour le quotidien (même si le tercian perd de son effet). Et je pense me mettre un peu plus souvent au champis (j'ai eu qu'une experience, mais j'ai a-do-rée !) quand je veux une substance récréative. Mon soucis, c'est surtout les moment où je craque, et que je veux prendre tout et n'importe quoi avant de me rabbatre sur de la vodka ou téquila en descendant la bouteille en moins d'une heure.

Je peux semblé donner une mauvaise image des substances, mais c'est pas le cas. L'alcool m'empoisonne certe un peu la vie, mais sans ça, je serais morte. L'alcool c'est ma meilleure amie sur qui je peux toujours compté, mais qui prends vite trop de place dans ma vie. Pour les autres substances, elles ont presque toutes étaient de bonnes compagnies, même si certaines ne me vont pas très bien.

Bref, désolée du pavé ^^ J'espère avoir bien répondu à tes questions :)

En ligne

 

#11 
Groschacha femme
Yogi junky France
Aujourd'hui à 15:39
Hello á tous,

Très interessant comme topic :)

Pour ma part, de mon plus loin souvenir, les drogues m’ont toujours fascinée. Je me souviens que j’apprenais tous les effets quand j’avais 12/13 ans, je faisais des fiches. Je ne savais pas dire pourquoi, c’est toujours un peu le cas d’ailleurs.

J’ai commencé par l’alcool mais pas longtemps, je n’aime pas ça, encore aujourd’hui je ne bois pas. Est venu le bedot ensuite, à l’époque j’étais très introvertie, pas bcp de potes, pas de soirées comme faisaient les jeunes de mon âge. Avec ces nouvelles rencontres, je suis entrée dans le monde des produits. On fumait systématiquement quand on se voyait, et puis j’ai commencé à fumer seule. Je suis vite devenue dépendante, vu ma personnalité.

Puis on a commencé à aller en teuf tous les week-ends, là j’ai découvert la MD, le LSD, le speed, le coke, la ke, les champi, bref un peu de tout. Je continuais de consommer seule le cannabis, j’étais très accro. A l’époque, c’était mon épaule, mon soutien. Mais un jour, il y a 10 ans, j’ai commencé à faire des crises d’angoisse quand je fumais. Mon monde s’est écroulé, j’ai dû arrêter de fumer, changer de cercle d’amis pour certains.

Á partir de là, comme je considérais que « je n’avais pas choisi » d’arrêter, j’ai commencer à tester chez moi les drogues que je prenais en soirée uniquement ; coke, speed, ke… et surtout hero, j’ai voulu tester seule. J’en avais de temps en temps, et c’était un plaisir de savoir que quand j’allais rentrer, je pourrai consommer.

Lors d’un festival psytrance, j’ai acheté de l’opium, je suis vite devenue accro, je me fournissais sur le DW, puis j’ai switché sur l’hero, que je préférais. Et là c'était lancé. L’addiction, le stress quand le dealer ne répondait pas, le manque qui s’installait progressivement. Mais j’adorais consommer. Toujours seule. Personne n’était au courant, je menais très bien mon boulot, ma vie sociale et l’héro. J’ai consommé 6 ans environ. Et puis, il y a presque deux ans, j’allais partir en voyage au Mexique, voir mon amie d’enfance qui y habite. Sauf que j’étais obligée de me sevrer pour partir. J’ai donc pensé à commencer un TSO, car de toute façon, ça devenait trop (argent, stress, addiction, manque). Même si dans lé find je n’avais aucune envie d’arrêter. Je l’ai fait pour ma santé, pour ma vie.

Je suis donc depuis presque deux sous Subutex, j’ai rechuté deux mois, à la fin de l’été dernier. Aujourd’hui, ça fait un mois sans. J’ai bcp de mal à accepter qu’il n’y ait plus d’effet opiacés donc je sniff ou j’injecte mon TSO. Je prends pas mal de benzos aussi. Je suis toujours á la recherche de consommation (c'est marrant mon correcteur avait écrit « consolation », je crois qu’il a bien résumé).

Je suis partie un peu loin dans mon histoire puisque la question était plutôt « qu’est ce qui vous a fait commencer ». Pour moi c'était d’abord social puis la sensation de remplir un vide, de combler l’ennui. Ça l’est toujours. Il y a aussi sûrement des raisons plus profondes (manque de confiance, d’estime, trauma de l’enfance, père héroïnomane puis alcoolique).

Voilà, j’espère que ce n’était pas trop long.

Amicalement,

Groschacha

Dernière modification par Groschacha (Aujourd'hui à 15:45)


« Ceux qui dansaient ont été pris pour des fous par ceux qui n’entendaient pas la musique. »

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