Gestion de l'alcoolo-dépendance

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Wolfyy
Nouveau Psycho
Inscrit le 26 Sep 2021
69 messages

psymeon12 a écrit

C'est la seule drogue dont ont peut mourir subitement du jour au lendemain en stoppant net sa consommation

Ya les benzos et le GHB/GBL aussi si je ne m'abuse


La drogue ? C'est pas trop ma trace de ké

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Cousicous
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Inscrit le 20 Apr 2022
47 messages
Bonjour à toutes et à tous.

Concernant la gestion de mon alcoolisme, voici plusieurs points qui pourraient éventuellement donner quelques pistes à certains.

Petite précision, je ne suis pas abstinent. Mais après plusieurs péripéties que nous sommes beaucoup à avoir connu, j'ai réussi à réduire drastiquement ma consommation depuis plus de 2 ans. Après 15 années d'excès, comme boire seul la semaine au réveil, ou boire le week-end en plus grosse quantité, je peux rester 15 jours sans toucher une goutte d'alcool, et j'arrive à ne pas franchir mon seuil de 3 verres qui me fait automatiquement basculer dans ma consommation à risque. Alors ça m'a couté un déménagement de plus de 800 kms, une (pseudo) vie de couple, mais je suis sûr qu'on peut éviter cela!

Le premier point qui me vient à l'esprit, c'est l'acceptation d'être alcoolique. Pour moi, ce terme n'est plus péjoratif. Après de nombreuses années de déni, je n'irais pas jusqu'à dire que j'en suis fier, mais en tout cas ce n'est pas une honte. On vit dans une société où cette drogue ultra-puissante est bien vue, et les incitations à boire de l'alcool (venant de la société, de la pub, de partout...) sont multiples. Ce n'est pas anormal de tomber dans cette "marmite", on est humain.

En second lieu, le cercle des proches (famille et amis) est assez déterminant pour moi.
Pour ce qui est de la famille, si j'ai un mini conseil à vous proposer: boire en cachette, cacher son addiction... ça ne fonctionne généralement pas. Les gens finissent pas subir vos changements de tempérament et plus, et ça peut faire plus de dégât que de communiquer. Alors oui, ça peut être compliqué de parler de son addiction, mais j'ai tendance à penser que l'amour porté par sa famille, par sa compagne, sera suffisamment fort et permettra de justement aller vers une réduction des risques. La communication, on voit plus trop ça dans notre société... et pourtant c'est tellement essentiel!
Du côté des amis, le constat a été mitigé pour moi, et pour plusieurs raisons. En premier, beaucoup ont une consommation également à risque, ce qui forcément incite à boire... En second, plusieurs ne sont pas force de soutien. C'est à dire qu'à partir du moment où je souhaite réduire ma consommation à cause des dégâts que cela induit, j'attends un soutien de mes amis, dans le sens où ceux-ci ne doivent pas vous tenir le discours inverse (certains sont dans le déni, comme je l'étais, d'autres ne sont pas forcément des amis sur qui compter). J'ai finalement restreins mon cercle d'amis, et je m'en porte bien mieux. Il vaut mieux avoir moins d'amis, mais des vrais! :)

Un autre élément déterminant, qu'on entend souvent conseillé: le sport. Alors, si possible éviter les sports où la culture de la boisson est forte (je pense notamment à la pétanque, au rugby, au foot... et je ne veux vexer personne, c'est un simple constat personnel). Mais ça laisse un champ très large de possibilité... De mon côté, outre la forme physique, le fait de fréquenter des gens qui ne vous incitent pas à boire aide beaucoup dans la baisse de la consommation.

Autre point, qui est arrivé après la baisse de ma consommation, mais qui m'aide dans ma gestion: je suis suivi par une personne de l'ANPAA. J'ai eu beaucoup de mal à pousser la porte la première fois, mais vraiment, si j'ai un message à faire passer: n'hésitez pas à vous rapprocher des structures qui peuvent vous aider. Les gens ne sont pas là pour vous (me) juger. De la bienveillance et de l'écoute, ça fait toujours du bien.

Je fais volontairement l'impasse sur les cures, car malgré les résultats positifs, je n'en garde pas spécialement de bon souvenir. Encore une fois c'est très personnel, et j'ai vu des personnes réussir à réduire ou à devenir abstinente après cela. Le seul conseil que je me permettrai peut-être, c'est dans le cas où vous pensez que cela fait parti de vos derniers espoirs, soyez volontaire dans cette démarche (même si c'est seulement pour vous renseigner) plutôt que d'avoir à subir une hospitalisation forcée par un tiers (qui est souvent mal vécu pour les deux parties).

Depuis tout ceci, je vois la vie d'une façon plus apaisé. Alors oui, un peu de mdma par-ci par-là (prises très espacées) mais pour justement profiter de cela de la meilleure des façon, c'est sans alcool pour ma part (j'ai l'impression de gâcher le produit sinon!).

Pour terminer, il m'arrive de franchir mon seuil de 3 verres, ce qui implique pour moi le retour de plusieurs jours de consommation. Mais je peux enfin compter ces excès sur les doigts de mes mains sur une année, et surtout cela n'a plus les mêmes conséquences dans ma vie. Je sais que je suis malheureusement capable de redevenir en arrière, c'est le problème de l'alcool, mais pour le moment, ça va. L'abstinence attendra encore quelques années pour moi...

Derniers mots: je suis bien plus positif qu'avant. C'est bête à dire mais ça fait du bien. Alors je vous souhaite de trouver votre équilibre de vie. Peace :)

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