Psylocibine et TCA

#1 
Papier homme
Nouveau membre France
13 janvier 2023 à  01:09
Hello

J'ai récemment lu qu'en plus des recherches pour le traitement de la dépression on se penchait sur les psychédélique et notamment la psylocybine pour traiter les TCA.

J'ai une ami qui est familière avec les substances qui est entraîne de replonger dans ses TCA et je me demandais dans quel mesure ça pouvait être une solution à tester.
Je sais que la on parle pas d'une prise avec accompagnement psy et que forcément ça sera moins quali mais des idées pour peut-être lui trip sitter une prise pour essayer de débloquer le.mauvais rapport au corps et tout ce qui accompagne son TCA ?

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#2 
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Mychkine homme
Artichaut dans une caisse d'oranges
13 janvier 2023 à  12:59
Les reviews auxquelles j'ai accès pointent une insuffisance des données actuellement disponibles pour être en mesure de se prononcer définitivement sur un éventuel potentiel thérapeutique des psychédéliques dans le cadre du traitmement des TCA. Il y a des études encourageantes, mais le consensus n'est pas aussi bien établi que pour ce qui relève par exemple de la dépression.

Je ne suis pas certain qu'un trip non encadré professionnellement soit une bonne idée pour elle à ce stade... Disons que la probabilité que le flot de neuroplasticité provoquée par la psylo aille dans le sens opposé à celui désiré n'est pas négligeable, surtout étant donné son état mental actuel tel que tu le décris. Sans compter les risques de bad trip qu'il majore. Sans contexte particulièrement propice, y'a des chances que l'impulsion n'aille pas dans la direction prévue, ou n'ait aucun effet sur son bien-être.

Je te conseillerais plutôt de l'orienter vers un/e psychiatre/psychologue.
La psylocibine pourra peut-être par la suite, quand elle sera stabilisée, l'aider à intégrer la thérapie et potentialiser ses effets, mais en l'état pour moi la marge d'incertitude est trop grande pour que ton idée représente qqc de safe pour elle...

Je ne dis pas que ça ne peut pas marcher, juste qu'il reste pas mal de risques pour un bénéfice pas démontré et qu'un trip non contrôlé peut faire des dégâts (que la personne soit dans une situation de fragilité ou non, mais tu comprends que les dangers sont encore + importants dans le premier cas).

Si jamais elle décide tout de même de tripper, essaie de rester auprès d'elle comme tu en avais l'intention et de l'inciter à se cantonner à des doses pas trop importantes. Et ce sera mieux de te/la munir de xanax ou d'un autre bzd à action rapide pour pouvoir intervenir si les choses tournent mal. Après, pour ce qui est d'orienter le trip, n'étant pas psychologue et ne connaissant pas ton amie, je ne saurais te donner les idées pouvant l'amener à une appréhension plus juste de son apparence... Perso je m'en abstiendrais en fait, insister là-dessus même de façon subtile ou simplement amener ces pensées ultra émotionnelles dans son champ de réflexion modifié par la psylo peut avoir des effets imprévisibles. Désolé...

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#3 
Papier homme
Nouveau membre France
13 janvier 2023 à  15:53

Mychkine a écrit

Les reviews auxquelles j'ai accès pointent une insuffisance des données actuellement disponibles pour être en mesure de se prononcer définitivement sur un éventuel potentiel thérapeutique des psychédéliques dans le cadre du traitmement des TCA. Il y a des études encourageantes, mais le consensus n'est pas aussi bien établi que pour ce qui relève par exemple de la dépression.

Je ne suis pas certain qu'un trip non encadré professionnellement soit une bonne idée pour elle à ce stade... Disons que la probabilité que le flot de neuroplasticité provoquée par la psylo aille dans le sens opposé à celui désiré n'est pas négligeable, surtout étant donné son état mental actuel tel que tu le décris. Sans compter les risques de bad trip qu'il majore. Sans contexte particulièrement propice, y'a des chances que l'impulsion n'aille pas dans la direction prévue, ou n'ait aucun effet sur son bien-être.

Je te conseillerais plutôt de l'orienter vers un/e psychiatre/psychologue.
La psylocibine pourra peut-être par la suite, quand elle sera stabilisée, l'aider à intégrer la thérapie et potentialiser ses effets, mais en l'état pour moi la marge d'incertitude est trop grande pour que ton idée représente qqc de safe pour elle...

Je ne dis pas que ça ne peut pas marcher, juste qu'il reste pas mal de risques pour un bénéfice pas démontré et qu'un trip non contrôlé peut faire des dégâts (que la personne soit dans une situation de fragilité ou non, mais tu comprends que les dangers sont encore + importants dans le premier cas).

Si jamais elle décide tout de même de tripper, essaie de rester auprès d'elle comme tu en avais l'intention et de l'inciter à se cantonner à des doses pas trop importantes. Et ce sera mieux de te/la munir de xanax ou d'un autre bzd à action rapide pour pouvoir intervenir si les choses tournent mal. Après, pour ce qui est d'orienter le trip, n'étant pas psychologue et ne connaissant pas ton amie, je ne saurais te donner les idées pouvant l'amener à une appréhension plus juste de son apparence... Perso je m'en abstiendrais en fait, insister là-dessus même de façon subtile ou simplement amener ces pensées ultra émotionnelles dans son champ de réflexion modifié par la psylo peut avoir des effets imprévisibles. Désolé...

Merci beaucoup pour ta réponse.
C'est sûr que c'est peut-être jouer avec le feu de tenter le trip sans vrai encadrement d'autant plus si comme tu le dis les effets bénéfiques ne sont pas totalement prouvé. Je vais plutôt rester dans ton idée je pense, ça sert à rien de jouer aux apprentis sorcier.

Pour autant je sais qu'elle est elle même capable de vouloir en prendre dans un contexte récréatif et pas de travaille. Si le cas où le trip se passerait quand même j'ai pas de benzo mais des tercians qui me semble sont assez efficace pour stopper les effets d'un trip non ?

Encore merci du retour

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#4 
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Mychkine homme
Artichaut dans une caisse d'oranges
14 janvier 2023 à  19:14
Je n'ai jamais pris de tercian, mais je sais que les neuroleptiques sont souvent lents à agir. Pas de doute sur sa capacité à stopper un trip, mais avec une concentration maximale atteinte 150 à 180 minutes après la prise si mes sources sont valides, je doute qu'il se révèle très utile dans une situation d'urgence - le délai d'apparition des premiers effets étant quant à lui d'environ trois quarts d'heure. D'expérience, un benzo serait sans doute plus adéquat. Le bromazépam marche pas mal , l'idéal parmi ceux que j'ai testés étant le xanax qui commence à agir en 10 min chrono.

Voici un fil qui aborde le sujet :

https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … m=similard

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