Salut à tous,
Comme sans doute beaucoup d'entre vous, j'ai été confronté à la difficulté de faire comprendre à mes proches (avec qui malgré tout j'ai la chance de pouvoir en parler) le vécu que constitut le
sevrage aux
opiacés. Mon expérience empirique est que beaucoup (famille mais aussi amis) font immédiatement un lien avec leur expérience de l'
alcool, que ce soit des lendemains difficiles ou du véritable
sevrage (je ne parle pas non plus du
sevrage réanimatoire ou avec DT, mais de celui qu'ont connus beaucoup de nos compatriotes).
Hors je crois pouvoir dire que les deux n'ont pas grand chose à voir. Sans vouloir nier la difficulté du
sevrage alcoolique bien entendu (comme le disait avec placidité l'un des meilleurs profs que j'ai eu "Le
sevrage aux
opiacés s'apparente à de la torture mais contrairement au
sevrage alcoolique vous ne risquez pas de voir votre patient mourir. Ne pas traiter l'un ou l'autre c'est être un bourreau ou un meurtrier.").
Bref, ce post est aussi un peu un coup de gueule, parce que entendre ces proches te dire "Bah pourquoi tu t'es pas levé pour aller voir le médecin ?" alors que t'es en catatonie, ou essayez d'expliquer et s'entendre dire :"non mais tu sais l'air frais ça fait du bien quand on est dans le mal" suivi du témoignage de leur dernière cuite ça me tape un peu sur les nerfs (désolé papa).
Alors sans méchanceté bien sur, est ce que ceux qui ont connu les deux (je ne parle pas du
sevrage avec DT encore une fois) peuvent ici décrire la différence de vécu entre les deux (si possible sans apartés qui peuvent être exprimés ailleurs). Que tous ceux qui comme moi se retrouvent dans cette situation puissent faire lire ce post à leurs proches. Il ne s'agit en fait pas de dire lequel des deux est le plus désagréable, mais bien de mettre l'accent sur leurs différences.
Amitié,
Lorkhan