Me voilà dans le bateau de l'addiction

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Zarathoustra homme
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Hello,

J’ai pas mal bouffé de drogues avec toujours un regard inquiet sur l’addiction. J’ai une une addiction relative à la coke et à la mdma, mais toujours avec une porte de sortie radicale puis progressive. Soit de la coke mais à forte dose 2 à 3 fois par an puis plus rien. Du GBL aussi, vite sorti.

J’ai peu apprécié le crack, la meth, un peu superflippé de leurs effets extravagants et étant père de deux garçons, je ne voulais pas leur offrir un papa dépendant.

Et chose que j’ai toujours ignoré même sur ce site, le rayon alcoolique.

Alcool… pfff non mais je maîtrise quoi.

Je ne maîtrise plus rien.

C’est un putain de gouffre.

Heureusement j’ai un CSAPA à 300 mètres de chez moi, j’ai osé participé aux séances de groupe. J’écoute des gens formidables. Comme moi, non que je me sente formidable, mais j’ai un alcoolisme solaire et jamais méchant. Et entendre, écouter ces gens reste un plaisir tellement puissant. L'autre fois, une dame, et une jeune fille, toutes les deux belles dans leur être, leur langage, leur vision d'elle même et simplement leur intelligence émotionnelle. Elles se sont livrées et fallait voir cette faculté à assumer leurs addictions. Pas facile d'être femme et alcoolique.

Reste que putain me voilà addicte et c’est assez reloud. Sur un sujet en plus que j’ai ignoré.

Je n’imagine même pas ces gens possédés par les opioïdes. Ce qu’ils vivent.

Le pire dans cette pente reste qu'on s'y jette de façon joyeuse. Pas du tout parce que triste ou déprimé... non. On s'y jette quand on est super bien, super en forme, après une séance de sport, après un truc bien fait.

Dernière modification par meumeuh (08 novembre 2023 à  22:09)


Passage d'une addiction à une autre... vers les 6 substances magiques en mode total émerveillement.

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Zarathoustra homme
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Parfois on se dit guéri, car j'ai connu six mois d’abstinence absolue puis les dérapages deviennent des rechutes et on repart sur les mêmes doses, que l'on augmente un peu.

Avec ce sentiment aussi de se dire que c'est mort. T'es dans le jus mec. T'as passé la barrière et te voilà de l'autre coté. Faut se le dire : c'est pas agréable de se sentir addicte et devoir ça.

On aimerait poser ses ressources sur autre chose.

Les seuls avantage restent une résistance et une vision très tolérante des addictions.  Quand je vois ou sens une personne addicte, j'ai de la compassion pour elle et je comprends ses souffrances. On est pas dans ce jugement de misère où ladite personne ne serait qu'une plaisanterie vautrée dans du plaisir.  Sorte de plaisir hédoniste.

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Zarathoustra homme
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L'avantage de l'alcoolisme c'est que tu as des dealers partout. Et même un état et un ministre qui te rassure chaque jours. Acheter une bonne vodka si possible française c'est bien, c'est culturel.

Quand je prenais du gbl, donc acheté en Lituanie pas trop chère, j'avais mon seuil autour des 1,8 et bien je développais des cocktails. Souvent orienté vers du pamplemousse, gingembre.

J'ai vite compris quand dans un très bon single malt ou un bon vin, mon gbl était dedans dans le sens où il y a l'enrobage et l'éthanole.

Si demain la coke est libéralisée faudra vite s'orienter vers des produits enrobés. Coke menthe, coke fraise, coke poivrée.

Donc je vais acheter mon éthanol dans les boutiques validées par l'état français et applaudies par Darmanin.

Je ne saurais jamais remercier ces soignants qui oeuvrent dans les CSAPA. Faut percevoir leur envie de comprendre et de te sortir de cette merde.

Dernière modification par Zarathoustra (08 novembre 2023 à  19:56)


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Zarathoustra homme
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Même si coté thune ça n'est pas facile, j'ai contrairement à d'autres un salaire suffisant, un métier aussi difficile et prise de tête. Juste pour te dire que je tape du matos disons haut de gamme. Même coté coke j'avais un dealer extra, et je testai sa dope devant lui.  j'agitais l'éprouvette, ça le faisais marrer car finalement lui aussi ne savait pas trop. Je la payais un peu plus chère, mais un trait de bonne coke ça valait aussi trois traits grossiers d'une autre.

Question alcool je suis dans le même protocole, bon vin, vodka onéreuse, les lendemains sont différents crois moi.

Mais le soucis n'est pas tant le qualitatif, ça reste l'addiction. Qui se vautre dans l'augmentation des doses et le plus difficile en ce moment : un déterminisme cruel : c'est foutu, tu es dedans.

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Zarathoustra homme
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Au CSAPA, mon premier jour de groupe de parole j'écoutais les gens, comme moi, qui parlaient de leur vie, de leur addiction.

Il y avait une femme, jamais tu n'aurais dit en la voyant qu'elle avait de problème. digne et avec un langage subtile. Chef d'entreprise. Tu l'écoutais et tu devenais non pas amoureux mais admiratif par la façon dont elle parlait de son addiction.

Puis une plus jeune, bourrée d'énergie et de beauté aussi. Marquée par cet alcool et tellement en colère contre ça.

Je ne sais plus trop quoi penser de l'alcool. Plus capable de penser sur ce truc.

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Zarathoustra homme
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Ce soir mon deuxième groupe de parole au Csapa. Un public différent du premier soi des hommes surtout et des personnes qui auront vécu un alcoolisme vraiment brutal et cruel. Mais des personnes d'une sensibilité et d'une bienveillance monstrueuse. Et pour ceux qui vivraient encore dans le cliché : Un doctorant en physique nucléaire, Un chez d'entreprise de 3000 salariés, un surdiplomé en mathématique fondamentale. Une médecin généraliste.

Dans ce genre de contexte je ne prends pas la parole de suite, je laisse même de coté les expériences plus narcotiques, pas envie de faire un inventaire à la Prévert et surtout de poser un "moi j'ai taper ça et ça et ça". Ca serait maladroit. On reste sur l'addiction à l'acool.

Puis j'ai en face de moi des survivants. Des êtres qui ont 10 ans d'abstinence comme d’autres qui chutent et rechutent, mais survivent.

Mais survivent admirablement et projettent chacun leurs méthodes, leur spiritualité aussi mais jamais dans une pression d'imposer leur méthode qui serait universelle. Non. Faut bien comprendre qu'il y a des alcoolismes, des addictions et toutes sont assez singulières tout en ayant des points communs.

C'est comme sur ce forum ou tu pourras échanger avec des "consommateurs" et les notions morales ou de jugements moraux n’existeront pas.

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pixierevival femme
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Tout à fait d'accord avec toi.

Personne ne juge ici, et tu peux rester 100% anonyme, ça c'est génial.

L'alcool c'est un vrai fléau, applaudit par l'état comme tu dis...

Mon père est alcoolique, j'aurais aimé qu'il ait l'alcool gentil comme toi, c'est beaucoup moins destructeur quand t'as une famille. Malheureusement c'est un peu la roulette russe, et lui devient facilement agressif (disputes, il frappait ma mère etc.)

Je comprends pas que l'alcool, celle qui tue le plus parmi toutes les drogues, puisse à ce point être rentré dans les normes sociales.

Y en a PARTOUT! Purée si t'es abstinent, bonne chance à toi. Même aller boire un café le soir t'y es confronté. Ça rend le sevrage bien plus dur.

J'ai jamais été addict, j'ai l'alcool "mondain" comme on dit, mais faut voir ce que ça donne en soirée. Cette forme de dépendance on l'a tellement normalisé qu'on rigole de nos blackout, qu'on peut boire en famille... Bref, je pense vraiment qu'il faut se bouger et mettre des mesures de prévention un peu plus efficaces pour les jeunes...

[EDIT] Ça me rappelle quand j'étais au collège et qu'on découvrait tout juste l'alcool, un camarade de classe avait fait un coma éthylique, littéralement toute la classe a rigolé parce qu'on mesurait pas du tout la gravité d'en arriver là en soirée, la seule à qui ça faisait pas trop rire c'était notre professeur... Mais bordel c'est un peu votre rôle de nous prévenir de toutes ces merdes...

Prévenez nous que l'alcool monte d'un coup et qu'il faut jamais boire plusieurs verres d'affilée, prévenez-nous qu'il faut boire de l'eau régulièrement dans la soirée, qu'il faut manger avant etc.

C'est pas nous encourager à boire que de faire de la prévention, c'est + "Voilà ne le faites pas MAIS si vous le faites, alors il faut prendre ce genre de précaution", mais apparemment ils ont du mal avec ça... C'est tout con mais c'est ce genre de trucs qu'on veut savoir avant de se prendre des mines comme pas permises.

Dernière modification par pixierevival (10 novembre 2023 à  00:56)


Bannie les anges me sifflent, les démons kiffent

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Applepomme femme
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Bonjour Zarathoustra,

Ce n'est jamais facile de lever le voile sur ses addictions, mais bon tu dois en connaitre un rayon, et puis l'addiction à l'alcool, elle n'est pas très élégante aux yeux de la société et de soi-même. Enfin là je parle pour moi, mais c'est un autre et vaste sujet !

Je suis moi-même suivie en CSAPA pour mon addiction à l'alcool justement depuis plusieurs années. J'ai testé tout un tas de trucs avec mon addicto (anxio, revia, selincro, thérapies brèves, longues...).

Je n'ai jamais fait de cures parce que mon addiction n'est pas ultra sévère mais elle est bien là et elle me préoccupe de plus en plus.

Pour ma part je prends du baclofène, c'est un traitement exigent, long qui nécessite un accompagnement, mais il propose la voie d'une consommation modérée lorsque l'on a trouvé son seuil. Je n'y suis pas encore arrivée mais je m'appuie sur les conseils de mon addicto et surtout de patients experts que l'on retrouve sur un forum du même nom.

Je ne pense pas moi non plus faire partie des "clichés". Femme bien insérée professionnellement, non marquée physiquement (ou pas encore !) deux enfants, une petite vie sympa, une compagne aimante et brillante, des copains, des projets... Mais voilà je bois trop par anxiété, plaisir, hédonisme, habitude, sensations, ennui, quand ça va super bien ou pas trop mal, tout un tas d'excuses me concernant.

Dernière modification par Applepomme (10 novembre 2023 à  10:03)

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Zarathoustra homme
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Merci pour vos témoignages, très cool vos récits.

Pour Pixierevival, c'est plutôt un bonne chose pour moi de ne pas avoir l'alcool dit " méchant", il reste aussi en deçà des consommations que peuvent avoir des personnes plus marquées par l'éthanol. Moi c'est le soir, 4 à 5 fois par semaines,ça peut être 7 comme parfois la royale semaine de sevrage. Mais hors de question de basculer dans le pire. SI je piccole c'est vraiment pour passer une "bonne soirée", jamais en cas de tristesse ou de mauvaise nouvelle. Le plaisir de l'euphorie et de l'ivresse.

Le mondain, j'ai connu ça plus de 30 ans sinon plus et au point de me mettre des mines que je ne saurais plus faire aujourd'hui. Là c'est le chronique qui s'est installé, avec son seuil, ses doses, comme un médoc, et non plus comme une projection de se faire une bonne soirée avec beaucoup trop de breuvages. Il y a eu un moment de mon existence un passage entre le plaisir/social/mondain, et le chronique - Juste avant le Covid.

J'ai évidemment des soirées, des retrouvailles mais là bizarrement je gère plus ou moins.

Quant aux excuses, elles sont tellement épuisantes qu'on arrive à une forme aussi de lassitude à vouloir expliquer les pourquoi. Un peu ras le cul de chercher pourquoi je "piccole", enfin c'est un peu la défaite du moment, pour installer un "fais juste attention de ne pas trop augmenter les doses et puis voilà".

Bon lundi je démarre un "protocole", pas d'hospitalisation puisque ça reste tout à fait vivable, soit le 18-19/23H max, et le lendemain ça le fait, pas de signes délicats (tremblements etc), juste on s'envoie des tonnes de flotte en en fin de matinée la normalité est revenue. Donc ils veulent me filer du valium pour démarrer (je déteste les anxio), on verra.

Ca me fait quand même chier de mettre ces thunes dans ça.

Applepomme : je commence à mieux cerner disons ce type de "profile" puisque j'en rencontre, et faut un courage de feu en tant que femme pour sortir du regard déjà négatif ou une forme de compassion un peu niaise ou empruntée sur les hommes qui se déclarent alcoolique, alors pour une femme...

Faut bien saisir que l'alcool brutal, même cruel qui s'accompagne de violence, de décadence et de stéréotypes quoique réels sont qu'une partie de l'alcoolisme. Le passage du mondain se fait se façon assez banale. Nos sociétés alcooliques lissent les addictions et les enrobent de festif, de mondain. Un bon alcoolo peut tout à fait se lisser dans ces séances et ne jamais se poser de question sur ça.

Mes ados (une semaine sur deux) ne voient jamais fracassés, dans un état inquiétant et couché sur le sol. Tout est dans un univers doucereux et invisible. C'est aussi en ça que je souhaite passer à autre chose.

Mais c'est comme toi: Bien inséré professionnellement, on ne voit rien, mes garçons sont heureux, et j'ai un bon feeling avec eux, il n'y a pas de signe de marasme social, économique ou affectif. Une compagne bien plus stable que moi qui doit boire une  ou deux coupes de champagne par moi (évidemment je bois quand je suis chez moi).

Alors on joue avec ça, on cache les boutanches, on les vide le lendemain, on fait super attention à sa ligne aussi, sport, c'est une gestion du truc parce que quand tu t'envoies des milliers de calories faut compenser aussi.

Ce qui s'est installé récemment c'est une fatigue d'être fatigué de devoir lutter, raisonner, ruminer sur le fait de sevrer.

J'avais espérer avoir le même comportement qu'avec d'autres substances, donc un oubli du produit voire un dégoût, mais là ça ne fonctionne pas.

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Zarathoustra homme
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Le plus curieux fut le fait d'en parler à mes am(i)es, tous bienveillants, et réceptifs mais peut-être que j'ai mal aussi décrit la chose soit : une fois fait ce coming out, une sevrage de 4mois fort et de 4 mois en faible consommation, il aura été toujours compris derrière que :

1/ Tu te guéris et on est avec toi
2/Quand tu seras guéri on se refera de bonnes retrouvailles.


Ben guéri de quoi au juste  J'y ai cru, soit reprendre une conso maîtrisée. elle aura invariablement glissé vers un retour au point zéro. 

C'est pas une grippe l'addiction.

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Zarathoustra homme
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Protocole depuis 4 jours, Valium, je respecte, je tiens.

Puis ce soir autodestruction, tas le cul, n'ai pris le dernier valium, certes pas fort 5mg, puis ça la saoulé, j'ai pécho une bonne bouteille de vin blanc et c'est parti.

Demain je vais tricher et ne pas y aller. Le dire quoi, que le cacheton n'aura servi à rien puis un autre censé comblé je ne sais quel neurones ou neurorecepteur dopaminique.

Bon, je n'en suis pas à 3 bouteilles mais une seul mais j'ai juste flanché et pas dans le sens que demain je vais réenchainer, juste que ce soir j'avais besoin de cette défonce et puis c'est tout.

J'ai beaucoup de respect pour ces soignants qui oeuvrent afin qu'on se sortent de cette lessiveuse mais ils sont bien fragiles devant les substances.

Ca n'est pas le réchauffement climatique qui va niquer la race humaine mais bien l'addiction.

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AlifLam homme
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Bien le bonjour,

J'ai l'impression de lire ma propre histoire,  ces 8 dernières années je passe d'une addiction  à  une autre, je consomme uniquement le soir, à  partir de 18h été comme hiver.

Une addiction  d'abord au cannabis avec une conso quotidienne pendant des années,  ensuite de GBL , seul, après avec du cannabis et un petit verre de whisky  pour pimenté le tout.
Comme je ne sais pas m’arrêter,  je me forçais alors   de d'abord liquider  mon stock avant de passer de nouvelles commandes pour mes consos, cela me permettait de rester clean une semaine ou deux, c'est mieux que rien.

J'ai arrêté la combo  GBL / cannabis (que je transformais en GHB ) depuis environ 3 mois, j'ai découvert par cette occasion que le cannabis, que je faisais pousser moi même, n'était plus à mon gout, je n'aime plus l'effet cannabis seul, je me suis  donc débarrassé des deux addictions à la fois  et ça c'est le coté positif de mon histoire. à ce jour je n'ai pas envie de prendre le GHB et tant mieux.

Vient ma relation avec l'alcool, cette drogue légale, bien acceptée et qui me rends joyeux ! Depuis deux mois environ, j'ai l'impression de remplacer mes  addiction par l'alcool,  presque tous les soirs depuis je passe m’acheter une bière, de préférence à plus de 9° et une bonne bouteille de vin blanc, mon ventre ne supporte plus   le rouge comme avant , a cause du GBL certainement....Il est n'est pas doux avec l'estomac, je le savais. 

Pour  boire de l'alcool, je me trouve toujours des excuses, j'ai l'impression des fois que mon corps décide à ma place, que lorsqu'il besoin de sa dose d’éthanol je deviens comme un spectateur, je me vois céder, échouer, ma petite voix intérieure me dit que si l'alcool ne causait pas de maladies,  je m'éclaterai la gueule tous les soirs, j'aime rigoler avec ma femme quand je suis bourré, me mettre devant mon poêle  à bois pendant des heures, par ailleurs  pourquoi l'alcoolisme est une maladie ? pourquoi  la clope ne l'est pas ? ou la méchanceté ?

Je prends aussi de la MDMA, une fois à deux par mois, surtout le coté chemsex, je me tâte a aller consulter, pour ma fille et ma femme, j'ai presque 4O ans, carrière professionnelle plutôt réussie, vie familiale stable.   Mon coté rationnel me dit que je suis entrain de partir en vrille que c'est trop, que je dois creuser pourquoi je vis dans l’addiction depuis toutes ces années... mais cela m'apporte que du bien, du moins pour le moment.

Avec le recul je m’aperçois que mes addictions m'ont permis de faire un énorme travail sur moi même mais est-ce une illusion ? Un piège de l'esprit pour pas arrêter ?  Peut être. Devrais je toucher le fond pour me réveiller ? Je verrai bien !

En tout cas Je remercie Dieu ou l'univers que j'ai épousé une femme plus stable que moi, car j'aurai pu l'a faire sombrer avec moi dans mes addictions, heureusement qu'elle sait dire non !!

PS, en me relisant je constate que j'ai parlé plus de moi que de ton poste ! je pense savoir pourquoi. Aller c'est heure décoller pour moi , je te souhaite plein de courage !

Dernière modification par AlifLam (16 novembre 2023 à  19:08)

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Zarathoustra homme
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AlifLam,

Tu fais bien de parler de toi et chacun ici assume plus ou moins cette relation à soi, à la réponse à l'autre, directe ou indirecte. Ce qui compte c'est le langage et l'interaction égotiste comme plus altruiste,empathique ou généreuse ou bienveillante ou pédagogique.

Sont juste à chier sont les jugements moraux du bien et du mal, ou le classique "la mauvaise drogue est celle de l'autre".

J'étais près à retourner au GBL, donc surfer sur les sites mais je n'ai pas un site de référence donc je décroche un peu. Puis trouver mon seuil m'a toujours gonfler (j'étais à 1,8), et cette rigueur à calaculer pour pas subit un G-Hole. Bref.

L'alcool ou l'Ethanol c'est facile. Les états permettent au marché d'en faire ce qu'ils veulent donc tu en as pour tous les goûts et même les cultures. Il y a des milliers de saveurs dans lequel tu auras du GBL... pardon, de l'ethanol.

Rassure-toi des individus qui se tapent de l'alcool ou autres, qui ont une vie de famille stable, des garçons ou filles heureuses, un univers pro qui fonctionnent il y en a plein.

On est pas dans la vie de ces personnes qui purgent des souffrances de dingues, sociales, économiques, familiales, sanitaire et se font dévorer par la drogue. Non, l'armée des alcooliques silencieux et mondains est gigantesque.

Perso j'ai un métier qui paie pas mal, une niche, mais je m'y ennuie au possible, enfin  à 70%. Par contre je m'éclate dans les groupes de paroles pour alcoolo ou narco, non pour blablater comme une pie mais pour aider, soutenir des gens, aussi intellectualiser l'addiction, écouter, voir des gens formidables, des femmes notamment que je regardent assez souvent avec admiration parce qu'elles doivent surmonter des tensions ou contraintes inconnues pour la gente masculine.

Je reste toujours subjuguer par le niveau intellectuel des gens. Ils savent parler de leurs addictions, de leur douleur, ils sont souvent bien plus intelligibles et puissants que tout ce que tu peux entendre à la télé ou la radio. Des débats d'une qualité tellement riches que même des médecins ou stagiaires sont sur le cul tant ils entendent l'humainité de ces personnes qui s'expriment, avec leurs mots mais toujours avec justesse, et si maladresse on le voit et on by pass.

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Zarathoustra homme
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J'ai heureusement aussi une femme qui ne boit quasi jamais, ne fume pas, donc je la préserve de mes dérives (on est encore chacun de nous deux en garde partagée avec des ados). Ca me permet d'avoir des moments sans tise, et de ne boire que des jus.

C'est d'ailleurs l'antithèse anecdotique parce qu'elle est affolée par les drogues, ne fume pas, et quand elle boit 3 verres de champagne elle s'inquiète à outrance. J'ajoute juste pour les mauvaises langues qu'elle est très extravertie et une vraie fêtarde.

Alors que j'ai du goûter une quinzaine de drogue, fixer un peu, le dragon aussi, et eu 4 bonnes addictions.

Elle en connait une partie, mais celle immergée.

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