Médication pour traiter dépendance a la coke.

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L'astronaute homme
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He salut ,

Je vous fais part de mon problème : je commence a replonger dans la coke et ca me fait peur, je ne veux pas retomber profondément dedans, surtout que j'ai une femme et des enfants et que ma femme le prends très mal que je fasse ces conneries excusez moi si le terme n'est pas adapter.
Ceci étant je suis déjà aller voir un psychiatre et un neurologue pour leur parler de mon cas et que j'ai vu des recherches sur des médicaments comme Adderal ou Modafinil qui pouvaient aider en cas d'addiction a la coke, mais les médecins ne veulent rien me donner, chez eux je suis inscris ''Drug abuse'' et autres, ce qui fait qu'ils n'acceptent pas de m'aider sur ce point, et même si je comprends leur point de vue que ce sont des médicaments addictifs (Adderal plus que Modafinil d'apres ce que j'ai pu lire), malgré tout je pense que c'est mieux de pouvoir prendre ces médicaments plutôt que de la coke parce qu'avec cette fameuse poudre même en petite quantité je perds la boule assez rapidement et ca joue sur mon humeur les jours qui suivent et je ne pense qu'a en reprendre, bon vous connaissez, pas besoin de détailler ce que fait la coke au cerveau.
Avez vous des conseils?
J'ai déjà été dans un centre de désintoxe pendant quelques mois il y'a a peu près 3 ans, ces derniers temps j'essaye d'aller aux groupes de N.A et ca m'aide un peu mais pas suffisamment.
Maintenant aussi il me reste quelques mois pour finir ma licence de psychologie et je veux pas que tout tombe a l'eau...

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Cypion homme
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Salut l'ami,

Petit disclaimer au début de mon post. Ce que je vais dire, c'est uniquement informatif. On ne peut pas t'encourager à prendre tel ou tel médicament et tu dois toujours te cantonner à l'avis d'un médecin.

J'ai lu avec attention ton récit et tu as toute mon empathie et mon courage dans cette difficile situation qui j'espère sera bientôt résolue !

La raison pour laquelle les médecins n'ont rien voulu te donner est qu'il n'existe pas de traitement de substitution comme tu pourrais l'entendre pour les opioïdes, donc comme la méthadone ou la buprénorphine. Parfois, je dis bien parfois, le méthylphénidate peut être utilisé dans cet optique mais quand l'addiction à la cocaïne est associée à un TDAH sévère. L'adderal et les sels d'amphétamines ne sont pas commercialisés en France (à de très rares exceptions, pour les patients ne répondant pas au méthylphénidate).
Le modafinil est plus réservé à la narcolepsie et aux hypersomnies.

La N-Acetylcystéine (NAC), traitement des intoxications sévères au paracétamol, à été étudié comme une substance qui diminue les cravings et les envies post-sevrage.

Mais généralement, les sevrages à la cocaïne en ambulatoire nécessitent beaucoup de repos, de calme et de sérénité, un accompagnement addictologique, et parfois médicamenteux (benzodiazépines, neuroleptiques, antidépresseurs, etc.).

Avant de te lancer dans une substitution, qui peut être dangereux pour toi et empirer ta situation, je te recommande vivement de consulter un addictologue en CSAPA.
Visiblement, y arriver seul est compliqué pour toi. Avec un soutiens médical, thérapeutique (éducateurs, etc.) et surtout celui de professionnels est la voie royale pour se sevrer et réapprendre à vivre sans le produit. Les consultations en CSAPA sont gratuits et anonyme.

Peut-être dans un premier temps essayer de réduire les doses ou n'en prendre qu'un jour sur deux, reprendre des activités que tu aimes, le sport, en clair, t'occuper l'esprit. La consommation est souvent motivée par un ennui, c'était mon cas avec les opiacés. Il faut calmer la douleur physique, puis psychique (pansement sur mes maux) puis quand on a rien à faire, on trip parce que ça occupe et ça motive pour faire quelque chose.
Faire quelque chose, qui plus est qu'on aime, est le meilleur moyen de détourner son esprit de la substance.

J'aimerais ajouter quand même que l'automédication (aux benzodiazépines, aux stimulants, qu'importe) présente de nombreux risques dont ceux de développer une nouvelle addiction. Remplacer un produit par un autre n'est pas forcément une très bonne idée et nombreux sont ceux qui se jettent sur l'alcool ou les dépresseurs (je l'ai fait également) et la, la situation peut empirer de manière importante. Les médicaments qui aide au sevrage oui je veux, mais qui remplacent la dépendance, attention +++. (Evidemment ce n'est pas valable pour les substitutions, qui sont réellement salvateurs pour le coup).

Prend bien soin de toi l'ami et je te souhaite tout le bonheur possible,

Cyp'

Edit : J'aurais du rajouter "si tu souhaites te sevrer" bien sûr. Quand je dis réapprendre à vivre sans le produit, je ne sous-entend que c'est quelque chose à faire, mais c'est ce que tu souhaite dans ton cas. Chacun est libre de mener son sevrage, en arrêtant totalement ou en reprenant contrôle de sa consommation <3

Dernière modification par Cypion (25 janvier 2024 à  11:56)

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L'astronaute homme
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Merci pour ta réponse.
Message réconfortant.
En effet, étant une personne ayant un problème d'addiction, même quand je reçois des benzos pour un mois ca se finit en un jour et les conséquences ne sont pas belles a voir, l'adderal j'ai un pote qui m'en passe par ci par la et ca me fais vraiment du bien, je suis concentrer sur la vie et ne ressens pas l'envie obsessive de prendre des drogues, mais je ne sais pas ce qui pourrait se passer si j'aurais une boite entière entre les mains, ca pourrait partir dans un mauvais sens.

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Bonjour, cet article est assez complet.

https://www.cairn.info/revue-l-informat … ge-647.htm


Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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L'astronaute homme
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En effet article intéressant, merci a toi, j'en ai lu plusieurs comme ca, le problème étant que les médecins ne connaissent pas ces recherches et ne sont pas intéressés de donner un médicament comme Modafinil tant qu'il n'y a pas de narcolepsie.

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Cypion homme
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Re wink

De ce que j'ai compris de l'article, on chercherait en fait à traiter les cravings (NAC, Disulfuram), un potentiel TDAH (Méthylphénidate, D-Amphétamine) / symptômes du sevrage à la cocaïne par la modafinil. Intéressant...

Mais cela nous mène pas très loin tout ça. En France, la ritaline et le modafinil sont des stupéfiants, limités à prescription hospitalière annuelle. A moins que tu es justement un TDAH (justifiant la prise de cocaïne), cela m'étonnerais qu'on te prescrive de la ritaline ou du modafinil, encore moins de l'amphétamine, dans cette optique la. La France, on est fascinant sur beaucoup de points mais l'avancée médicale est très très lente. Les prescriptions hors AMM, en plus de stupéfiants sont mal-vus et qui prendrais le risque de se faire taper par le médecin conseil ?

Mais tu nous apportes un bon point l'Astronaute ; Tu as une difficulté à maîtrisée tes consommations et pas que de cocaïne. Pourquoi tes benzos tiennent peu ? Tu recherches un effet quelconque ou tu as trop de tolérance ?

Et le fait que de l'amphétamine puissent te faciliter la concentration et te tenir éloigné de la cocaïne peut, je dis bien peut, être révélateur d'un TDAH, mineur ou majeur. En parler à un spécialiste pourrait être une bonne idée. Un psychiatre m'avait dis un jour que nombre de TDAH sont découvert, déjà par des symptômes évidents mais surtout lorsqu'ils essayent la cocaïne et s'en trouve détendu, relaxé et calmé. C'est l'immense paradoxe entre TDAH/Non TDAH, les stimulants n'excitent pas mais calment (cf. hypothèse dopaminergique du TDAH).

En tout cas, évite le plus possible la surconsommation d'autres produits, c'est le plus important. Comme je te le disais, se mettre dans une autre addiction pour se détourner d'un produit, c'est une réaction humaine mais qui peut être dangereuse à terme :)

Prend bien soin de toi l'ami et tu as encore une fois tout mon soutiens et ma force,

Très amicalement,

Cyp'

Dernière modification par Cypion (26 janvier 2024 à  10:35)

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Encore merci pour la réponse.

Je ne pense pas que j'ai un problème TDAH mais je ne l'eloigne pas non plus.

Concernant les benzos bonne question, je ne sais pas quoi répondre, je pense que c'est les deux, et la tolérance et la recherche d'un certain effet qui n'existera jamais vu que la course derrière les drogues est pour moi une recherche d'un bonheur toujours  et toujours plus grand.

Et la coke ne m'appaise pas du tout, bien au contraire je perds vraiment la tète avec la coke, je ne sais jamais gérer une consommation, je peux finir 1gramme en 1 heure et me retrouver dans un trip obsessif de recherche d'une nouvelle ligne pour ressentir encore plus de bonheur, mais je n'arrive même pas a ressentir ce bonheur vu que je suis tout le temps en train de penser a en reprendre jusqu'a commencer a me faire des lignes imaginaires quand mon gramme est fini en pensant qu'il reste de la coke dans les endroits ou je me suis fais les lignes et je sniffe de la poussière comme un imbécile.
Ce que je veux dire c'est que la coke pour moi c'est un problème et c'est pour ca que je préfèrerais prendre un médicament qui m'a l'air plus gérable et qui ne me fais pas perdre la tète comme avec la coke.

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Cypion homme
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Tu as, je penses, mal interprété le terme "apaisant". Ici, cela réfère à un effet stimulant de la concentration. Tu réflechit mieux, tu es focus sur une tâche et tu t'en défait plus difficilement. Tu peux travailler plus efficacement avec un boost de concentration.
Pour les personnes n'ayant pas de TDAH, la cocaïne va au contraire exciter ! Le débit de parole est augmenté, on travaille moins efficacement parce qu'on a une impression de tout savoir, etc.

Après rechercher l'euphorie c'est totalement normal avec ce genre de produit. Et non tu n'es pas un imbécile ! Comme beaucoup, tu es tombé dans une consommation ingérable et il ne faut pas te flagellé, cela ne résous aucune situation.

Penses-tu sincèrement qu'une substitution serait plus gérable ? Comment gères-tu l'amphétamine ? Tu arrives à te priver de cette recherche d'euphorie ou c'est tout de même difficile ?

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L'astronaute homme
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Merci de me réécrire.

En effet, j'ai acheter au noir une boite de adderral 30mg , c'était cher purée, mais franchement c'est beaucoup plus gérable, ma tête ne pars pas en vrille, la je me suis poser avec quelques joints aussi, le top de la sensation.

Comme le disait je ne sais plus qui : ''il en faut peu pour être heureux'', surtout je me rends compte que la coke c'est vraiment un produit sale.

Ceci etant il faut que je fasse attention quand meme, quels sont les doses que les gens utilisent ?

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Bon je dois quand même vous avouez qu'avec une boite d'adderral sous la main, je n'arrive pas non plus a gérer la consommation, normalement un le matin et un l'apres midi c'est largement suffisant, mais il y a toujours ce craving au fond de moi et j'en prends plus jusqu'a que ca me fatigue carrément et je ne suis pas opérationnel ou productif, je ressens même quelques paniques, difficile de gérer une conso pour quelqu'un d'addict même si ce sont des médicaments prescrits généralement, peut être faut il que je cherche du Adderral a libération prolongée ou du Vivanse ou même du Modafinil, j'ai cru comprendre qu'il n'y avait pas vraiment de possibilité de jouer avec, un médoc le matin et t'es opérationnel toute la journée.
La j'avais une boite de 30 comprimes a 30 mg le comprime et en une journée je pouvais en prendre 5-6..., donc j'ai acheter ca dimanche et la on est mercredi et j'ai déjà fini ma boite...alors que  je voulais en prendre peu et en faire utilisation pour mes études, j'ai plein a faire et je suis sans motivation alors qu'avec ce comprime je suis a fond dedans mais la j'ai tout gâcher...

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Je viens de parler avec un psychiatre que mon prof de psychologie m'a conseille , il m' a dit que tous les stimulants meme a liberation prolongee sont un probleme pour une personne addictive, cela n'en vaut pas la chandelle, par contre il m'a conseile d'augmenter ma dose d'ariply a 10 mg par jour, je suis sous sertraline 200 mg + ariply 5 mg pour l'instant, qu'en pensez vous?

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Ariply ?  je pense que c'est Abilify ?  Amicalement

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Oui tu as raison, c'est Abilify, la ou je suis le nom est Ariply mais on parle de la même molécule (aripiprazole). Est ce que 10 mg est une grosse dose? Je n'ai pas envie d'etre un zombie, je parle en connaissance de cause, fut une période ou l'on m'avait prescrit du Risperdal 2 mg et j'etais ailleurs, tout mon corps étais lourd, je marchais doucement, je parlais doucement, je n'arrivais pas a sortir un sourire, j'etais vraiment mal dans ma peau, jusqu'a que j'ai arrêter avec ca et je suis revenu a moi même, la question étant concernant Abilify 10 mg est ce considérer comme une dose forte ou c'est dans les normes pour être opérationnel ?

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Bonjour, 10 mg/j c'est la limite inferieure poiur traiter la schizophrenie , donc c'est plutot une faible dose. Comme le mecanisme est different des autres  neuroleptiques (même atypiques) il est difficile de prevoir l'effet chez toi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aripiprazole

Je ne sais pas si la prescription vise uniquement l'addiction ou d'autres pbs psychotiques mais acturellement l'usage dans l'addiction aux amphetamines semble remis en question. L'article suivant montre que le traitement qui diminue notamment la mortalite est la substitution par d'autres amphetamines. Mais , "heureusement" nous avons des gouvernants qui ne savent pas lire, au moins l'anglais. girl_devil girl_devil

https://jamanetwork.com/journals/jamaps … le/2798882

Résultats Il y avait 13 965 personnes dans la cohorte (9671 [69,3%) d'hommes ; moyenne [ET-(ET) : 34,4 [13,0 ans). Au cours du suivi, 7 543 personnes (54,0 %) prenaient des antidépresseurs, 6101 (43,7%) de benzodiazépines, 5067 (36,3%) antipsychotiques, 3941 (28,2 %) de troubles du TDAH (1511 [10,8%) prenaient des médicaments lisdexamphétamine, 2 556 (0,5 %) SUD et 1706 (12,2 %) stabilisants de l'humeur.
Au total, 10 341 patients (74,0 %) ont été hospitalisés en raison de SUD (Troubles liés à la consommation), 11 492 patients (82,3 %) ont été hospitalisés pour toute cause  ou sont décédés, et 1 321 patients (9,5 %) sont décédés quels que soit la cause.
La lisdexamphétamine était le seul médicament utilisé dans cette étude et qui était significativement associé à une diminution du risque de 3 résultats (risque-d'Ajustement [aHR, 0,82 ; IC à 95 %, 0,72-0,94 pour l'hospitalisation du SUD ; aHR, 0,86 ; IC à 95 % : 0,78-0,95 pour toute hospitalisation ou décès ; aHR, 0,43 ; IC à 95 %, 0,24-0,777 pour la mortalité toutes causes).

L'utilisation de méthylphénidate a également été associée à une réduction de la mortalité toutes causes confondues (aHR, 0,56 ; IC à 95 %, 0,43-0,74).

L'utilisation de benzodiazépines était associée à un risque significativement plus élevé d'hospitalisation pour SUD (HR, 1,17 ; IC à 95 %, 1,12-1,22), hospitalisation ou décès (HR, 1,20 ; IC à 95 % : 1,17 à 1,24) et de mortalité toutes causes confondues (aHR, 1,39 ; IC à 95 % : 1,20-1,60).
L'utilisation d'antidépresseurs ou d'antipsychotiques a été associée à une légère augmentation du risque d'hospitalisation pour SUD (HR, 1,07 ; IC à 95 %, 1,03 à 1,11 et aHR, 1,05 ; IC à 95 %, 1,01-1,99), ainsi que de toute hospitalisation ou décès (RRA, 1,10, ; IC à 95 % : 1,06-1,14 et aHR, 1,06 ; 1,06 ; IC à 95 %, respectivement).

https://en.wikipedia.org/wiki/Aripiprazole

Traduction
Dépendance à la substance
L'aripiprazole a été étudié dans le traitement de la dépendance à l'amphétamine et d'autres troubles liés à l'usage de substances, mais d'autres recherches sont nécessaires pour soutenir l'aripiprazole pour ces utilisations potentielles.[145-[146-[147-[148-[148-[148-[145-[146-[147-[148-[148-[148-[148-[148-En tant que tel, l'aripiprazole peut non seulement être inefficace, mais potentiellement nocive pour le traitement de la dépendance à l'amphétamine, et la prudence est recommandée en ce qui concerne son utilisation à cette fin.

Attention l'aripiprazole comme agoniste partiel dopaminergique peut entrainer du jeu compulsif ou des comportements hyper-sexuels.


https://www.em-consulte.com/article/106 … te-compuls


https://www.theguardian.com/science/202 … sks-expert

Patients who are prescribed a common antipsychotic used to treat depression, bipolar disorder, psychosis and schizophrenia need to be told there is a risk they could develop a gambling addiction, an expert has warned.

The National Problem Gambling Clinic has observed growing numbers of patients who have developed a gambling addiction after starting to take aripiprazole. Some patients have lost huge sums of money as a result and seen their relationships fall apart.

Prof Henrietta Bowden-Jones, a leading psychiatrist who runs the clinic, said more awareness needed to be raised, as patients were not being warned by many GPs prescribing the drug, and mental health teams were failing to monitor whether people were developing addictions.

“This is not just any side-effect – it can come with a risk of losing your own home. What we constantly see is that not enough people know about this. I gave a recent lecture to all the psychiatrists in my trust and a very large proportion had never heard about it,” she said. “We constantly hear about mental health teams not being aware. More needs to be done to prevent people from being put on aripirazole without being warned and monitored.”

The National Problem Gambling Clinic’s audit of its patients for 2022 found that nearly 9% were taking the drug, or 30 out of 359. Bowden-Jones said they typically were not aware of the connection between aripiprazole and problem gambling.

GPs receive alerts of side-effects when they prescribe drugs, but although pathological gambling is listed as a side-effect by the National Institute for Health and Care Excellence, it is not flagged. Mental health teams in psychiatric units often help monitor patients taking the drug, but are not specifically looking out for warning signs of problem gambling.

There is government guidance for GPs to inform patients of the link between Parkinson’s medication and gambling addiction and to monitor it.

Doctors should should be mindful that stigma and shame often prevents people reporting symptoms of gambling harm, and look out for whether aripiprazole results in other compulsive behaviours, for example excessive drinking, drug-taking, sex or shopping, added Bowden-Jones.

Traduction

Les patients auxquels on prescrit un antipsychotique commun utilisé pour traiter la dépression, les troubles bipolaires, la psychose et la schizophrénie doivent être informés qu'il y a un risque qu'ils développent une dépendance au jeu, a averti un expert.
La National Problem Gambling Clinic a observé un nombre croissant de patients qui ont développé une dépendance au jeu après avoir commencé à prendre de l'aripiprazole. Certains patients ont ainsi perdu d'énormes sommes d'argent et vu leurs relations s'effondrer.

Le professeur Henrietta Bowden-Jones, un psychiatre de premier plan qui dirige la clinique, a déclaré qu'il fallait sensibiliser davantage, car les patients n'étaient pas avertis par de nombreux médecins généralistes prescrivant le médicament, et les équipes de santé mentale ne pas surveiller si les gens développaient une dépendance.

«Ce n’est pas tout simplement un effet secondaire – cela peut s’ajouter au risque de perdre sa propre maison. Ce que nous voyons constamment, c'est que les gens ne le savent pas assez. J’ai donné une récente conférence à tous les psychiatres de ma confiance et une très grande proportion n’en avait jamais entendu parler », a-t-elle déclaré. « Nous entendons constamment parler de l’absence de connaissance d’équipes de santé mentale. Il reste encore beaucoup à faire pour éviter que les personnes ne soient mises sur le ponte l'aripirazole sans être avertis et surveillés.»

L'audit de la National Problem Gambling Clinic de ses patients pour 2022 a révélé que près de 9 % prenaient le médicament, soit 30 sur 359. Bowden-Jones a dit qu'ils n'étaient généralement pas au courant du lien entre l'aripiprazole et le jeu problématique.

Les médecins généralistes reçoivent des alertes d'effets secondaires lorsqu'ils prescrivent des médicaments, mais bien que les jeux d'argent pathologiques soient répertoriés comme un effet secondaire par l'Institut national d'excellence en matière de santé et de soins, ils ne sont pas signalés. Les équipes de santé mentale des unités psychiatriques aident souvent les patients à prendre le médicament, mais ne s'occupent pas spécifiquement des signes avant-coureurs de jeux d'argent problématiques.

Il existe des conseils du gouvernement à l'intention des médecins généralistes pour informer les patients du lien entre les médicaments de Parkinson et la dépendance au jeu et pour les surveiller.

Les médecins devraient être conscients que la stigmatisation et la honte empêchent souvent les personnes signalant des symptômes de dommages au jeu, et veiller à ce que l'aripiprazole entraîne d'autres comportements compulsifs, par exemple une consommation excessive d'alcool, une consommation de médicaments, des relations sexuelles ou des achats, a ajouté Bowden-Jones.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (02 février 2024 à  10:39)


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L'utilisation d'antidépresseurs ou d'antipsychotiques a été associée à une légère augmentation du risque d'hospitalisation pour SUD (HR, 1,07 ; IC à 95 %, 1,03 à 1,11 et aHR, 1,05 ; IC à 95 %, 1,01-1,99), ainsi que de toute hospitalisation ou décès (RRA, 1,10, ; IC à 95 % : 1,06-1,14 et aHR, 1,06 ; 1,06 ; IC à 95 %, respectivement).

Comme vous savez prescripteur,il existe une multitude d'antipsychotiques. Les premières générations sont les plus néfastes pour les personnes souffrant de troubles liés à l'utilisation de substances (SUD), en raison de leur fort antagonisme des récepteurs D2 (la transmission dopaminergique est bloquée dans le striatum ventral qui comprend la zone de la recompense, une zone déjà affectée par l'abus de substances = risaue de disphorie neuroleptique et effets extrapyramidaux plus eleves). Les deuxièmes générations semblent mieux tolérées, en particulier la clozapine, qui est le seul antipsychotique à avoir un effet réellement positif sur les troubles liés aux substances (la recette : léger antagonisme D2, inhibition de la recapture de la noradrénaline, fort antagonisme des récepteurs a2AR {Unique Effects of Clozapine: A Pharmacological Perspective, Khokhar et al., 2018}). Les antipsychotiques de troisième génération, avec leur mécanisme d'agonisme partiel D2/D3, sont potentiellement bénéfiques en tant que modulateurs de la transmission dopaminergique. Mais les effets positifs observés pour les opiacés ne semblent pas se reproduire pour les stimulants, peut-être parce que ces derniers sont trop directement dopaminergiques et délogeraient ces composés (Dopamine D3/D2 Receptor Ligands Based on Cariprazine for the Treatment of Psychostimulant Use Disorders That May Be Dual Diagnosed with Affective Disorders, Gogarnoiu et al., 2023, et d'autres articles de ce groupe).

Dernière modification par DopeIsBeautiful (02 février 2024 à  12:11)

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Comme vous savez prescripteur,il existe une multitude d'antipsychotiques.

Oui, bien sûr, mais, à ma connaissance, aucun n'a "tué" la concurrence et il y a encore des prescripteurs d'Haldol , voire même de Largactil. La clozapine est en effet interessante sur le plan psy mais a une  toxicite hematologique qui rend sa prescription assez contraignante.

https://pharmacomedicale.org/medicament … /clozapine

Ce qui signifie, AMHA, que la molecule miracle n'est pas encore là. Par contre, le marketing est toujours très present et par exemple pour l'Abilify les travaux donnant un avis favorable pour l'addiction aux stimulants datent des années 2010 et sont probablement encore communiqués aux psychiatres par la visite medicale sans mise en perspective.

Clairement le seul traitement efficace à ce jour est la substitution par d'autres amphetamines mais nos politiques ne veulent ni le voir ni l'entendre, ce qui ne les empêche pas de parler.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (02 février 2024 à  12:58)


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Ce qui signifie, AMHA, que la molecule miracle n'est pas encore là. Par contre, le marketing est toujours très present et par exemple pour l'Abilify les travaux donnant un avis favorable pour l'addiction aux stimulants datent des années 2010 et sont probablement encore communiqués aux psychiatres par la visite medicale sans mise en perspective.

Cela dépend du contexte. S'il s'agit d'une schizophrénie avec une addiction aux stim comme comorbidité, les antipsychotiques de dernière génération ou la clozapine me semblent plus cohérents que ceux de première génération. Même si l'effet est globalement décevant (pour la dimension addiction), on n'aggrave pas les choses en bloquant un striatum ventral déjà endommagé par les produits.

Clairement le seul traitement efficace à ce jour est la substitution par d'autres amphetamines mais nos politiques ne veulent ni le voir ni l'entendre, ce qui ne les empêche pas de parler.

Oui, d'ailleurs, cet article ("Prescription psychostimulants for the treatment of stimulant use disorder: a systematic review and meta-analysis" https://link.springer.com/article/10.10 … 3-3#Sec22)  décrit quelque chose qui pose également problème lors de la prescription de méthadone pour les dépendances aux opiacés : la notion de dose de confort. Selon eux, les résultats actuels décevants de la substitution par l'amphétamine pharmaceutique pourraient provenir d'un sous-dosage. Les patients sont déjà très tolérants, et une dose correcte est nécessaire pour obtenir l'effet bénéfique de la substitution. J'espère que cette prise de conscience (si ce traitement est finalement adopté) interviendra plus tôt que la prise de conscience tardive qui s'est produite pour la metha.

J'ai l'impression que le problème réside dans une sorte d'inertie moralisatrice qui persiste malgré les preuves scientifiques. Espérons que les politiques trouveront la force de faire preuve d'un peu de pragmatisme. Je fini la le hors sujet.

Dernière modification par DopeIsBeautiful (02 février 2024 à  14:57)

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Oui on pourrait aussi utiliser la feuille de coca ou mieux un chewing gum qui serait plus pratique. La feuille de coca est utilisée depuis des millenaires en Amerique du Sud avec une toxicite assez limitée. Elle est legale au Perou et en Bolivie.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/696708/   (https://www.tni.org/files/publication-d … nance.pdf)

Résumé

Les Indiens d'Amérique du Sud utilisent la feuille de coca comme remède depuis des milliers d'années. Le coca pourrait être utile comme traitement des affections gastro-intestinales et du mal des transports, en tant que médicament antidépresseur à action rapide, comme stimulant de remplacement du café dans certains cas, et en complément des programmes de réduction de poids et de forme physique. Sous forme de feuilles, la coca ne produit pas de toxicité ou de dépendance. Ses effets sont distincts de ceux de la cocaine, qui n'est qu'un des nombreux composés actifs dans la feuille. Le coca peut être administré sous la forme d'un chewing-gum contenant un extrait entier de la feuille, y compris des alcaloides, des arômes naturels et plusieurs nutriments. Il existe des mécanismes juridiques pour l'importation, la distribution et la distribution de coca, et l'expérimentation par des médecins intéressés serait précieuse.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11104945/

Résumé

Les principaux groupes ethniques de Bolivie (Aymaras et Quechuas) ont mâché la feuille de coca pendant des générations à des générations sans problèmes de santé. Les effets de la mastication de la feuille de coca produisent un niveau d'adaptation sociale et économique qui va au-delà de ce qui est normalement possible. Cela a été un facteur majeur pendant la colonisation espagnole de la Bolivie, lorsque le travail indigène forcé a été largement utilisé. La base de coca, ou "pasta", peut être considérée comme un type de fissure sud-américaine. Son mode d'administration obligatoire est le tabagisme. Une condition primaire du fumeur de la « pasta » est le comportement de recherche de drogue compulsif et l'addiction à la base de coca détruit l'équilibre émotionnel et mental. L'inadaptation socioéconomique est la norme parmi les toxicomanes "pasta". Depuis 1984, j'ai recommandé la mastication de la feuille de coca, entre 100 et 200 grammes de feuille de coca par semaine pour le traitement de la dépendance à la cocaine. Ce traitement ayant été dispensé sur une base ad hoc, il n'a pas été possible de mesurer les rechutes. Toutefois, une évaluation a été effectuée sur la base de l'état mental et du niveau d'adaptation sociale et économique avant et après le traitement. Le niveau d'acceptation sociale du brevet, avant traitement, n'a atteint que 60 % au maximum, et après le traitement, 26 % ont amélioré leur niveau d'adaptation. Quatre patients sur 50 ont atteint un taux d'adaptation de 100 %. Lors d'une évaluation finale, le niveau d'adaptation sociale avant le traitement n'était que de 28 %, après le traitement, pas moins de 48,8 % des patients ont été socialement adaptés.

http://www.mamacoca.org/foro_legal/weil2.html




Amicalement

Dernière modification par prescripteur (02 février 2024 à  15:30)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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