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ARCHIVE Thalidomide, un médicament à l’effet dévastateur 



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En 1961, on découvre qu'un médicament administré aux femmes enceintes cause des malformations majeures chez les bébés. La thalidomide, en circulation seulement depuis la fin des années 1950 en Allemagne, affecte des milliers de nouveau-nés, dont 125 sont répertoriés au Canada. Nos archives rappellent l'ampleur du drame mondial qu'a causé l'absorption de ce médicament.
La crise éclate et le Canada réagit… en retard
La thalidomide, aussi connue sous le nom de Kontergan, est une petite pilule conçue par la compagnie allemande Grünenthal qui agit en tant que tranquillisant.
On lui découvre également des propriétés anti-nauséeuses. Les médecins commencent donc à l’administrer aux femmes enceintes, surtout en début de grossesse. On juge le médicament d’une grande efficacité et il ne semble pas présenter aucun effet secondaire. C’est ce que l’on croyait…
Le Canada autorise donc la prescription du médicament le 1er avril 1961 d’un distributeur américain. Dès le début de l’année 1962, les premières victimes de la thalidomide au Québec sont répertoriées.
Le nombre de bébés affectés se chiffrera entre 100 et 150 au Canada.
Il s’agit, malgré la gravité de la crise, d’un nombre relativement restreint vu la courte période durant laquelle le médicament fut prescrit au pays. En effet, la thalidomide est administrée au Canada moins d’un an avant d’être retirée suite au scandale.
En Allemagne, où le médicament est commercialisé depuis 1959, le nombre se chiffre à plus de 3 500 en raison de la plus longue période d’exposition des femmes enceintes. C’est également le cas en Grande-Bretagne où le médicament était fortement prescrit.
Au final, le drame mondial affecte plus de 12 000 nouveau-nés présentant des malformations sévères des bras, des jambes ou des oreilles. Une seule pilule prise dans les trois premiers mois pouvait altérer dramatiquement le fœtus.
Le thalidomide est interdite en décembre 1961 en Europe. Il faudra toutefois plus de trois mois avant que le gouvernement canadien n’interdise la vente de la pilule blanche. Des milliers de cas étaient pourtant déjà répertoriés en Europe.
Les médecins et pharmaciens canadiens sont, aux premiers abords, réfractaires à l'idée d’établir une relation cause à effet direct avec la thalidomide par manque de preuves tangibles.
En 1963, le Canada s’engage à dédommager les victimes de la thalidomide, ce qui prendra finalement 27 ans.
Que faire pour aider les victimes de la thalidomide?
Avec plusieurs dizaines de victimes au Québec, les médecins tentent de trouver des solutions pour venir en aide aux jeunes affectés de la thalidomide.
Le docteur Gustave Gingras, fondateur de l’Institut de réadaptation de Montréal, se penche alors sur l’idée de la prothèse pour remplacer les petits membres difformes.

Dans les années 1970, les victimes de la thalidomide déposent une poursuite contre la compagnie américaine William S. Merrell qui avait permis la distribution du médicament au Canada.
De ce procès, 43 enfants québécois sont indemnisés par la compagnie pharmaceutique pour un montant non divulgué.
En Allemagne, la compagnie allemande Grünenthal est citée à procès durant les années 1960. De généreuses compensations sont octroyées aux milliers de victimes.
Le Canada indemnise… 27 ans plus tard
Malgré le règlement avec la compagnie pharmaceutique Merrell dans les années 1970, le gouvernement fédéral est jugé responsable de la mise en marché du produit au pays. Celui-ci avait approuvé la vente de la thalidomide alors même que les États-Unis l’avaient considérée comme un médicament potentiellement dangereux.
Dès 1963, l’année suivant le retrait du médicament, le gouvernement s’engage à dédommager les victimes.
Et les victimes s’arment de patience.
En 1987, Les Amputés de guerre du Canada créent un groupe de travail pour appuyer les démarches. On demande alors plus de 20 millions de dollars pour indemniser les victimes et leur venir en aide dans la vie quotidienne.
27 ans après le scandale, le gouvernement tient promesse, mais le montant octroyé est tout autre que celui demandé. Les victimes reçoivent 7,5 millions de dollars.

seconde nature » pour l’enfant s’il commence très jeune à évoluer avec elle.




www.ici.radio-canada.ca/nouvelle/114052 … e-archives

Catégorie : Actualités - 15 janvier 2019 à  14:13



Commentaires
#1 Posté par : Dextro 16 janvier 2019 à  19:06
Aujourd'hui il se passe la même chose avec le valproate de sodium, commercialisé sous le nom Depakote ou Depakine.
Substances tératogène, toxique pour le foeutus. Mais on continue de le prescrire aux hommes et femmes sous pilule contraceptive... comme si un produit qui tue le foeutus pouvait être bénéfique pour un homme ou une femme non enceinte.. Tout ça pour faire du fric!
On m'y a mis sous Depakote.. Et je n'ai ressenti que épuisement psychique, impossibilité de ressentir du plaisir dans quoi que ce soit, léthargie... Dans la rubrique des médicaments psychiatriques, les labos ont souvent des pratiques peu scrupuleuses.

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