Article : Similitudes et différences entre la RdR et les dépendances de substitutions 



https://journals.sagepub.com/doi/10.117 … 7241227225

J'ai trouve cet article interessant. Il detaille l'approche de RdR et son impact potentiellement benefique sur les dependances de substitutions (quand on arrete un produit pour en reprendre un autre par exemple), oppose a l'approche de la sobriete forcee. Je le met sur mon blog pour ne pas polluer le forum, etant donne qu'il est plus a visee du personnel medical et qu'il ne repond pas a une demande directe d'un utilisateur comme stipule dans les regles. Que l'equipe de moderation me dise si c'est ok fait comme cela !

Abstract

L'expression "dépendance de substitution" désigne le processus consistant à parvenir à l'abstinence ou à la résolution d'un comportement addictif et à s'engager par la suite dans un ou plusieurs autres comportements addictifs à la place de celui-ci. La dépendance de substitution, un concept utilisé depuis des décennies dans le domaine du rétablissement basé sur l'abstinence, est considérée comme une source d'inquiétude car la résolution d'un comportement addictif peut ne pas éliminer complètement les dommages ou garantir le rétablissement. À l'inverse, le "traitement de réduction des dommages" fait référence à une orientation de conseil qui vise à aider les utilisateurs de services à réduire les dommages liés aux substances et à améliorer leur qualité de vie sans nécessairement exiger l'abstinence ou la réduction de la consommation. Le traitement de réduction des dommages évalue une constellation de comportements addictifs dans le contexte plus large de la vie d'une personne afin de réduire de manière holistique les dommages de cette constellation. Dans ce commentaire, nous définissons et comparons ces deux concepts et soulignons leurs implications pour le traitement des addictions.

Resume des idees principales (chatGPT)

1. **Définition et Comparaison des Addictions de Substitution et de la Réduction des Risques** : L'addiction de substitution fait référence à l'apparition d'un nouveau comportement addictif après la résolution d'un comportement addictif précédent. En contraste, la réduction des risques est une approche qui se concentre sur la diminution des dommages liés à l'usage de substances, sans nécessairement exiger l'abstinence. Le document compare ces deux concepts, soulignant leurs différences et implications dans le traitement des addictions.

2. **Implications Cliniques Actuelles et Limites de l'Intégration des Concepts** : Le commentaire discute de la manière dont ces deux approches peuvent être utilisées dans les traitements et les interventions cliniques. Il met en lumière la nécessité d'une compréhension approfondie de ces concepts par les professionnels de santé, et aborde les limites potentielles dans leur application, notamment en ce qui concerne les cas où l'une des approches peut être moins efficace ou appropriée.

3. **Recommandations et Conclusions pour les Praticiens de la Santé** : Le document conclut avec des recommandations pour les praticiens de la santé. Il suggère que la compréhension et l'intégration des concepts d'addiction de substitution et de réduction des risques peuvent fournir des perspectives complémentaires et bénéfiques dans le traitement des addictions. De plus, il souligne l'importance de recherches futures pour mieux comprendre comment ces concepts peuvent être utilisés de manière optimale dans les approches de traitement basées sur l'abstinence et la réduction des risques.

Ces idées mettent en lumière les différentes façons de comprendre et de traiter les addictions, et l'importance de personnaliser les approches de traitement en fonction des besoins individuels des personnes.

Conclusions de l'article (traduction en Francais) :

Une plus grande clarté conceptuelle est nécessaire pour comprendre comment la dépendance aux produits de substitution peut se manifester et être traitée de manière optimale dans le cadre d'un traitement de réduction des risques. Le présent commentaire vise à clarifier l'utilisation de ces deux concepts et à montrer qu'ils peuvent contribuer à améliorer l'offre de services de traitement dans la mesure où ceux-ci adoptent de plus en plus la réduction des méfaits.

Une dépendance de substitution a été définie dans le cadre du rétablissement fondé sur l'abstinence comme une substance ou un comportement de remplacement qui apparaît après la résolution du comportement addictif en cause. Les dépendances de substitution ont des conséquences négatives et, dans le meilleur des cas, produisent des résultats mitigés, nuisant toujours à la qualité de vie et conduisant à la rechute. Lors de l'évaluation des dommages potentiels, il est important de prendre en compte la nature et le motif du substitut ; les substituts peuvent être "une mutation du problème existant" entraînant des dommages similaires ou plus importants (White & Kurtz, 2006, p. 5). Étant donné que la plupart des traitements sont basés sur l'abstinence, la dépendance aux produits de substitution restera un problème. C'est un problème qui est rarement traité (par exemple, Sussman et al., 2023).

Contrairement aux traitements fondés sur l'abstinence, les traitements de réduction des dommages peuvent être appliqués aux utilisateurs de services qui ne veulent pas ou ne souhaitent pas parvenir à l'abstinence (Collins & Clifasefi, 2023). De même, les personnes qui recherchent un rétablissement assisté par un traitement peuvent être incapables de parvenir à l'abstinence (McKeganey et al., 2004). Les dépendances de substitution ayant des conséquences négatives peuvent ne pas se produire ou peuvent être abordées ouvertement dans le cadre d'un traitement de réduction des méfaits bien mis en œuvre et orienté vers l'holistique. Dans le cadre de la réduction des méfaits, si ce changement se produit, le prestataire et l'usager travaillent ensemble pour traiter les conséquences négatives du comportement de substitution et formuler un plan visant à maximiser les aspects positifs tout en minimisant les méfaits. Ainsi, l'accent est toujours mis sur la sécurité et l'amélioration de la qualité de vie, quels que soient les substances ou les comportements que l'usager choisit ou non d'adopter. Une approche de réduction des dommages permettrait d'évaluer les comportements alternatifs avec l'individu à l'avance et de développer un plan pour éviter des conséquences plus négatives par le biais d'une addiction de substitution.

Ce commentaire propose une première comparaison inédite de deux concepts rarement pris en compte dans les mêmes cercles de rétablissement : l'addiction de substitution et la réduction des risques. En considérant ces deux approches en tandem, nous soutenons qu'elles peuvent fournir des aperçus différents mais complémentaires sur les comportements des utilisateurs de services et les moyens de soutenir le rétablissement de manière optimale. Reconnaître l'existence potentielle de dépendances de substitution est un premier pas essentiel vers un traitement individualisé et adapté. D'autres recherches et observations cliniques sont nécessaires pour mieux comprendre comment ces concepts peuvent être utilisés pour améliorer les approches de traitement des troubles liés à l'utilisation de substances, qu'elles soient basées sur l'abstinence ou sur la réduction des dommages. Nous attendons ces développements avec impatience.

Limites de l'articles (chatGPT) :

Portée et Profondeur de l'Analyse : Bien que l'article offre une comparaison utile entre l'addiction de substitution et la réduction des risques, il pourrait ne pas approfondir suffisamment chaque concept. La complexité et les nuances des traitements de l'addiction peuvent exiger une analyse plus détaillée pour une compréhension complète.

    Manque de Données Empiriques ou d'Études de Cas : L'article semble se concentrer davantage sur un commentaire théorique plutôt que sur une analyse soutenue par des données empiriques ou des études de cas. Des exemples concrets et des données de recherche auraient pu renforcer les arguments présentés et offrir une perspective plus pratique.

    Généralisation et Application dans Divers Contextes : Les conclusions et recommandations pourraient être assez générales et ne pas tenir compte des variations dans les contextes culturels, socio-économiques et individuels. Les traitements de l'addiction sont fortement influencés par ces facteurs, et une application plus nuancée de ces concepts pourrait être nécessaire.

    Limitations dans la Discussion sur les Méthodes de Traitement Alternatives : L'article se concentre principalement sur l'addiction de substitution et la réduction des risques, mais il pourrait ne pas explorer en détail d'autres méthodes de traitement ou approches innovantes dans le domaine de l'addiction.

    Perspectives des Patients et Implications Éthiques : Il pourrait y avoir un manque de discussion sur les perspectives des patients eux-mêmes et les implications éthiques de l'application de ces approches, ce qui est crucial pour une prise en charge holistique et éthique des addictions.

Ces limites ne diminuent pas nécessairement la valeur de l'article, mais elles indiquent des domaines où des recherches supplémentaires ou une analyse plus approfondie pourraient être bénéfiques pour une compréhension plus complète du sujet.


Catégorie : Expérimental - 25 janvier 2024 à  09:38



Commentaires
#1 Posté par : pierre 25 janvier 2024 à  16:43
Il y a un article qui va sortir sur comment le cannabis (et la dépendance au cannabis) est un outil de RDR (de substitution) pour les dépendances à la cocaine ou l'alcool.

Il s'agit de remplacer une dépendance par une autre, par un produit moins toxique, ou en tout cas, qui apparte plus de bénéfice à l'usager.

 
#2 Posté par : DopeIsBeautiful 27 janvier 2024 à  06:48
Très intéressant Pierre, je le lirai avec intérêt. C'est aussi comme ça qu'on fait avec les opiacés, et c'est prouvé que ça marche ! Globalement, l'abus de substances et même les addictions comportementales ont un impact sur le cerveau à différents niveaux, selon l'intensité de la "maladie" (je le mets entre guillemets parce que c'est débattu ici). Les cas les plus graves de ce comportement, pour ainsi dire, ont des répercussions à long terme sur différents systèmes, dont le système cannabinoïde. Il est logique de traiter tous les aspects de la perturbation induite, s'il y en a une. A mon sens, il ne faut pas hésiter à utiliser le cannabis ou d'autres composés (traitements hormonaux ? antidépresseurs ?) si le rapport bénéfice/risque est favorable à l'individu.

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