Blogs » Deltaa » 

Drogue, prise de poids, perte de poids...le cercle vicieux 



/forum/uploads/images/1575/jeune-couple-sportif-travaillant-ensemble-quai-.jpg


Les potes,

J'écris ce billet aujourd'hui, je ne sais pas s'il sera lu mais ça va me permettre d'extérioriser certaines pensées et réflexions. J'espère que cette exorcisation m'aidera pour la suite...mais en matière d'addictions, rien n'est jamais garanti !

Je cherche depuis quelques temps à me renseigner sur l'impact que peuvent produire les drogues sur le poids corporel...Forcément, c'est difficile de dresser un constat objectif et applicable à tous ; certaines drogues ne produisent pas les mêmes effets et surtout, chaque individu ne réagit pas de la même manière.

C'est un phénomène que je veux mieux comprendre car j'ai découvert que mon poids, et de manière générale mon apparence physique, jouait un certain rôle dans ma manière de consommer du stupéfiant.

Pour faire simple, je n'aime pas mon corps...Je suis assez gras, j'ai peu de masse musculaire, je me sens faible, en bref, je manque de force...C'est pas faute d'avoir essayé de me mettre à la musculation plusieurs fois...mais ça restera sans doute comme beaucoup de choses que j'ai essayé une faire : une vaine tentative

Le putain de pourquoi de la prise poids

Vous m'excuserez mon latin mais avant de s'attaquer au comment, il faut comprendre le pourquoi.

Forcément mon manque connaissance en science et en médecine ne me permettent que d'approcher ce phénomène complexe de manière très vulgaire...Mais voici ce que j'en comprends :

Le corps humain est une machine qui fonctionne bien, même très bien. Plusieurs fonctions permettent à notre organisme de vivre ; circulation sanguine, digestion, maintien de la température corporelle, mouvement des muscles et des membres, réflexion cérébrale, respiration, etc.

Les milliards de réactions (après tout nous avons des milliards de cellules) qui se produisent dans notre corps peuvent se définir par le métabolisme...Oui mais voilà, le métabolisme n'est pas magique, pour se mettre en place, il a besoin d'énergie...Cette énergie nous est fournie par l'alimentation ! Quand on manque de nourriture, le métabolisme fléchit. On se sent fatigué, on a de la difficulté à réfléchir, on a très vite froid, bref, on se sent faible !

Pour une explication un peu plus détaillée sur le rôle du métabolisme, cette page explique son importance et son impact dans la perte de poids, je vais reprendre essentiellement les infos que j'ai lues ici ; voir l'article "comment perdre du poids" sur Qivafit.

Cette énergie demandée par le métabolisme de base représente les fameux besoins journaliers dont on entend souvent parler. Un adulte sédentaire a besoin d'environ 2000 calories par jour...Les besoins doivent se définir en fonction  du profil de chacun : sexe, taille, âge, taux d'activité physique. On donne souvent la fourchette de 2000-2500 calories.

Parce que oui, le corps dépense de l'énergie même si on ne fait pas de sport, cette dépense est due au métabolisme comme expliqué plus haut.

Pourquoi cela nous intéresse ? Parce que toute perte de poids ou prise de poids dépend de cette formule :

Apport énergétique quotidien - dépense énergétique quotidienne = perte ou prise de poids.

Si l'apport énergétique est supérieur aux dépenses = prise de poids parce que l'excédent est stocké.

Si l'apport énergétique est inférieur aux dépenses = perte de poids parce que le déficit est compensé.

Note : J'ai parlé de métabolisme comme étant le principal poste de dépense calorique mais une activité physique augmentera forcément les dépenses énergétiques.

Jusque-là, c'est classique mais c'était important de revoir les bases...maintenant, ça devient plus croustillant !

Pourquoi c'est difficile de perdre du poids

C'est difficile de maigrir parce que le cerveau déteste ça. C'est un réflexe physiologique que nous avons : quand nous perdons du poids et que nous puisons dans nos réserves d'énergie, le corps envoie un signal au cerveau et sécrète l'hormone de la faim afin de nous forcer à récupérer cette énergie perdue...Le problème, c'est que l'hormone est sécrétée dans des quantités disproportionnées.

Je mets un extrait de cet excellent article du Figaro intitulé "Pourquoi notre cerveau nous empêche de maigrir" :¨

Lorsque l'on essaie de perdre du poids, notre corps répond en mobilisant les stocks de graisse et en libérant cette énergie emmagasinée. Il y a une chute du taux de leptine dans le sang absolument disproportionnée par rapport à la perte modeste de graisse. L'effondrement de la leptine est une tentative désespérée d'informer le cerveau que l'on est en train d'entamer le stock d'énergie. La réponse est à la fois une sensation accrue de faim et une augmentation des «comportements de récompense» (manger gras, sucré, salé ; fumer et boire de l'alcool).

Pour résumer jusqu'à maintenant :

- la perte ou la prise de poids dépend de la quantité d'énergie fournie par rapport à la quantité d'énergie dépensée

- quand on maigrit, le corps réagit pour compenser car il n'aime pas être en situation de privation de nourriture (une famine est synonyme de risque mortel).

Drogue : quand les psychotropes peuvent nous faire grossir ou maigrir

On ne va pas cracher dans la soupe, c'est vrai que les professionnels de santé nous informent des risques liés à la consommation des drogues et c'est vrai que la prise et la perte de poids sont mentionnés...

Mais on nous explique rarement les mécanismes. En même temps, c'est difficile car chaque drogue a un impact différente.

Commençons par l'alcool...L'alcool est une vraie merde à ce niveau-là parce que c'est une boisson extrêmement calorique, aussi calorique qu'un soda.

Pour vous en convaincre, je vous mets l'article Alcool et calories
du site alcoolassistance.net

Le gros problème en plus de cela, c'est qu'on a tendance à mélanger l'alcool avec du soda donc on se retrouve vite à consommer des bombes caloriques.

Ensuite le cannabis...Le rôle du cannabis joue plutôt dans la sensation de faim qui se retrouve être complément déréglée. Je pense que tous les consommateurs connaissent cette sensation : on fume son joint tranquille, on saute un repas et 2-3 heures plus tard on se retrouve complètement défoncé à prendre le bus de nuit pour se rendre au Macdo du centre-ville ouvert jusqu'à 3 heures du matin...Et quand on arrive sur place, on commande une véritable orgie de malbouffe...

Mon problème perso avec les drogues et le poids

Bon c'est un peu décousu, je savais pas trop ce que je voulais écrire...et pour tout vo us dire, je suis déjà bien défoncé mais je voulais terminé ce billet en parlant de ma situation.

J'ai réussi à calmer ma consommation d'alcool mais je continue à boire mes 2-3 canettes de bière dans la journée, ce qu'est déjà pas très sain pour la ligne. En plus de ça, j'ai augmenté ces derniers mois ma conso en cannabis...Le shit et l'herbe me font le même effet niveau faim : dès que je consomme, ça agit comme un coupe-faim mais au bout de quelques heures je me retrouve à dévorer littéralement tout ce que je trouve.

Concrètement, voici à quoi ressemble mes repas :

- Je me réveille vers 13 heures, j'ouvre une bière (c'est pas très sain j'avoue)
- Ensuite, je commence à fumer tranquille
- Jusqu'à 16 heures je fais les 2-3 trucs que j'ai à faire comme faire les courses ou aller payer une facture.
- A partir de 16 heures je commence à fumer sérieusement, 2-3 joints, toujours des pures + le bang, tout ça jusqu'à 20h-21h en regardant des films ou séries
- vers 22heures j'ai tellement faim que je dévore tout, voici le genre repas que je me fais :

- 2 pizzas carrefour grande taille
- des boules de mozzarella
- des cookies et fondants industriels
- 1 ou 2 sandwichs triangles
+ les bières et/ou coca si y en a

Bref, je suis facilement + 2700-3000 calories, rien qu'avec les pizza je suis déjà à 2500 calories vu qu'en plus je les bombarde d'huile d'olive

Après plusieurs mois de ce rythme infernal, le corps a pris cher...Bouée de graisse, ventre flasque, je déteste me regarder dans le miroir mais bon, ma vie est tellement décousue en ce moment que rien de tout ça n'a vraiment sens.

On est vendredi soir, il est 18 heures...J'ai pas eu la force d'aller faire des courses donc j'ai que des conneries dans le frigo...j'espère pouvoir faire mieux demain, je prendrais des fruits et des légumes et essaierai de pas me faire niquer par la foncedalle mais si je me fais pas d'illusion...

je fais 1m80 et je pèse 81 kg, j'ai le corps d'un vieux, gras, sans muscle...putain la drogue, même la drogue douce, te nique dans tous les aspects du quotidien...FUCK

Peace tout le monde...

Catégorie : Tranche de vie - 06 décembre 2019 à  17:48



Commentaires
#1 Posté par : Anonyme 218797 07 décembre 2019 à  04:01
C'est vrai qu'on est inegaux sur ces sujets...
Moi g le problème inverse au tien.
Déjà parce que mm au repos, comme je suis qqun de nerveux / speed, que mon rythme cardiaque est un peu plus élevé que la moyenne... je vais bruler plus (vite) de calories que quelqu'un d'autre.

Il me semble aussi qu'il existe bien un gène de l'obésité et c'est hyper frustrant, les gens se plient aux regles , régimes... et sont perçus comme feignants, morfales, négligés.
Donc il faut etre tolerant avc les autres... mais aussi soi.
Ne pas se fixer de modèle ou but incompatible avc sa mophologie, son métabolisme...
C'est la frustration assurée.
Donc, sans pour autant partir dans du Yolo et plus rien gerer, il faut accepter notre «morphotype» et essayer de savoir ce que l'on peut changer ou non.

Je sais pas vraiment si les 2 sont liés, mais je suis classé «métabolisme rapide» vis a vis de mon TSO. Donc il est préférable que je prenne ma méthadone en 2 fois (matin / soir) car mon corps l'assimile trop vite et elle me «tient» un peu moins longtemps que la moyenne.

Ya aussi tt ce qui est élimination (foie, colon, reins ?....) qui joue normalement que ce soit pour les calories ou les médocs.

Même sur 4 mois de post cure (donc tous les memes plats et plus ou moins les mm quantités) où habituellement il obsevaient entre 5 et 10kg de reprise... ben le jour de mon depart j'avais juste pris un kilo, j'etais degoutée hmm
Les encadrants pensaient que j'étais surement anorexique ou que j'avais juste une alimentation désastreuse, ben ils ont du se rendre à l'évidence...

Apres c'est pas une facilité, mais je pense qu'il faut comprendre au mieux notre corps et ne pas suivre de «recette universelle».
On a tous des aliments qui nous conviennent plus ou moins, qui vont avoir tel effet.
Certains vont plutot faire 5 /6 petits repas d'autres 2/3 par jour.
Moi pour prendre du poids il faut que je fractionne en plein de petits repas. (Cette technique sera conseillée a d'autres pour perdre du poids, donc je pense vraiment que tt est question de cas par cas).

Bref je vais pas detailler plus mais :
-  c'est de l'endurance pas un sprint (poids perdu ou gagné vite, ca dure rarement).
Donc pas la peine de se peser sans arrêt, faut viser le long terme, et penser changement d'habitudes, a mon avis (c'est les conseils de qqun qui aucune notion de dietetique... hmm )


C'est un peu bateau / facile a dire, moi mm je galère, mais qd ça devient vraiment complexant et que ça te pourri la vie, faut essayer de trouver une solution.

Bon courage, désolée je n.ai pas de reponse miracle...

Prends soin de toi

 
#2 Posté par : Abracabrantesque 07 décembre 2019 à  12:04
Hello!
J'aime bien l'analogie entre le régime et le TSO.
Le point commun est certainement une caractéristique du corps humain, cette capacité de s'adapter aux changements, que se soit pour encaisser les excès ou compenser les carences.

Cependant le corps humain n'aime pas les changements brusques.
Il faut alors, lorsque l'on veux imposer un changement à son organisme, le faire avec du temps, en douceur.
Ainsi le corps aura le temps de s'habituer au changement de manière durable sans effet de rebond.

C'est vrai pour les TSO, il faut appliquer les baisses progressivement et laisser le temps à l'organisme de s'adapter.
C'est aussi vrai pour le régime.
Malheureusement, pour les métaboliseurs lents, la tâche est un peu plus compliquée, mais pas impossible.

Je pense que pour entamer une perte de poids, il faut commencer par faire un changement dans ce sens, même si c'est un petit pas, et laisser le temps à son organisme de s'y habituer avec le sentiment de privation le plus acceptable possible.

Pour toi, par exemple, choisir un jour dans la semaine sans produits transformés, ni cochonneries, un jour avec une alimentation saine exclusivement.
Faire ça pendant une semaine ou deux, puis rajouter une journée avec une alimentation saine exclusivement... etc...
Le plus important est de changer ses mauvaises habitudes progressivement et tenir la distance , plus que s'imposer un effort pour du résultat rapide.

Je te souhaite bon courage dans ton régime,

A+.

Remonter

Pied de page des forums