Plus jamais ! 



Plus jamais

Je ne veux plus jamais ressentir cette pression quotidienne que la société et le système dans sa globalité m'ont inculquée depuis tout jeune.
Je ne veux plus jamais me sentir oppressé par une sphère quelle qu'elle soit qui ne me laisse pas d'autres choix que de me perdre moi même pour être accepter et faire mon " boulot".
Plus jamais je veux, par peur d'être rejeté, me soumettre à des idées ou des ordres.
Je veux plus jamais que la seule référence à apprécier quelqu'un soit ce qu'il produit dans la société ou ce qu'il gagne et non ce à quoi il aspire réellement et ce qui fait sens pour lui.

Plus jamais je veux me sentir prisonnier dans une institution quelle qu elle soit, je ne veux plus ressentir ce formatage que j'ai ressenti dans le système scolaire. Plus jamais je veux ressentir cette compétition, cette comparaison, cette déshumanisation qui doucement s'installent dès les premiers pas dans cette "école". Plus jamais je veux ressentir que l'on inclut dans toutes les sphères y compris familiale que l'intelligence scolaire  ( qui induit ce bourrage de crâne et forme à obeir sans réflexions, à accepter cette forme d'obéissance ) est la seule forme pouvant permettre à un individus "d'être" et de se sentir valoriser, accepter par cette "note" qui fera notre sourire ou notre tristesse le soir venu.. Je ne veux plus que l'on exclu ceux qui ont tant de choses à nous apprendre autre que de simplement répéter ce que l'on nous ordonne de répéter. Je ne veux plus que l'on fasse taire ceux qui mettent en avant cette incompréhension du fonctionnement de cette forme d'esclavage.

Je ne veux plus jamais que l'œil de cette société que l'on nous a appris à voir comme un "Dieu" ne soit notre seule référence à se sentir exister ou utile.

Plus jamais je veux ressentir cette asservissement qui induit cette non possibilité d'évoluer et de se sentir sois même. Plus jamais je veux ressentir que l'on nous mette des barrières entre nous pour que nous apprenions à ne pas coopérer mais à penser qu'à nous et au système defaillant pour lequel nous allons donner ce qui nous est le plus précieux, " notre temps".

Moi qui étant enfant avait tout plein de bonheur et de magie dans les yeux, avait l'envie de decourvir chaque facette de ce monde.

La façon de faire de cette société de cloner, de rabâcher, d'ordonner, de faire en sorte que je ne me sente pas à ma place en étant moi, de nous apprendre à répéter bêtement et être jugé sur cette capacité a répéter et être dossile m'a transformé en survivant.

Plus jamais je veux me sentir en décalage avec les autres juste parce qu'une institution ordonne de penser comme ceci ou comme cela. Plus jamais je veux ressentir que l'on exclu des personnes qui ne correspondent pas à un mode de fonctionnement. Plus jamais je veux ressentir cet abus de pouvoir exercé par ceux qui ont des hauts postes, qui feraient passer leurs façon de faire et leurs idées comme étant les plus justes. Juste ? Pour qui ? Chaque personne cherchera à s'avantager elle même alors donner un pouvoir à quelqu'un revient à lui dire qu'elle aura l'avantage. Plus jamais je veux que l'on m'ordonne de faire ce qui ne me plaît pas sans me demander mon avis, juste pour contribuer à façonner un système qui individualise et rend égoiste.

Plus jamais je veux sentir que l'on éduque les gens à obéir d'une façon sans avoir un mot à dire, plutôt qu'à être bienveillant, à partager ce qu'on aime, à découvrir leur passion, ressentir la vie.

Plus jamais je veux voir quelqu'un se faire humilier par un patron, un chef ou un prof pour la raison qu'on lui donne le pouvoir de se sentir exister en rabaissant ceux qui sont en pleine évolution.

Plus jamais je veux que l'on écrase "l'utopisme" en le faisant passer comme irréalisable faisant alors profiter ceux qui veulent faire perdurer ce qui les avantages simplement.

Plus jamais je veux ressentir qu'un système fait se sentir inférieur et inutile ceux qui ne correspondent pas à son mode de fonctionnement ou se sentent "différents". Plus jamais je veux voir un système appuyer sur le fait que c'est OK que l'on juge cette "différence".

Et je voudrais que plus jamais personne ne ressente cela.

Catégorie : Carnet de bord - 09 juillet 2025 à  10:56



Commentaires
#1 Posté par : Myozotis 09 juillet 2025 à  14:06
Tu es conscient que ça va être très compliqué de ne plus ressentir ça... quelque soit le milieu que tu fréquentes les enjeux de pouvoir sont partout. La jungle, la loi du plus fort, la discrimination, la dévalorisation, la non reconnaissance. Dans le monde du travail nous sommes réduits à des numéros, à des tâches sans aucun respect de notre condition et de ce que l'on veut vraiment. Atypique dans un monde normatif. La vie de beaucoup de personne dans notre société moderne...

Les lanceurs d'alertes sont traités de fous, les militants pacifistes sont accusés de terrorisme, tout ce qu'on veut nous apprendre servira à nous faire taire...

Mais c'est sans compter la force du nombre wink. Exemple très concret le hashtag metoo est une réussite mondiale! Qui aurait imaginé que la parole se libère autant dans un monde où on veut nous réduire au silence. Les avancées ne nous font pas que reculer mais il s'agit d'un combat difficile à mener.

Je ne crois pas être dans une utopie quand je pense à ça ;

TOUT EST QUESTION D'ORGANISATION!!!!

 
#2 Posté par : Goutdupsyché 09 juillet 2025 à  14:32

Myozotis a écrit

Tu es conscient que ça va être très compliqué de ne plus ressentir ça... quelque soit le milieu que tu fréquentes les enjeux de pouvoir sont partout. La jungle, la loi du plus fort, la discrimination, la dévalorisation, la non reconnaissance. Dans le monde du travail nous sommes réduits à des numéros, à des tâches sans aucun respect de notre condition et de ce que l'on veut vraiment. Atypique dans un monde normatif. La vie de beaucoup de personne dans notre société moderne...

Les lanceurs d'alertes sont traités de fous, les militants pacifiques sont accusés de terrorisme, tout ce qu'on veut nous apprendre servira à nous faire taire...

Mais c'est sans compter la force du nombre wink. Exemple très concret le hashtag metoo est une réussite mondiale! Qui aurait imaginé que la parole se libère autant dans un monde où on veut nous réduire au silence. Les avancées ne nous font pas que reculer mais il s'agit d'un combat difficile à mener.

Je ne crois pas être dans une utopie quand je pense à ça ;

TOUT EST QUESTION D'ORGANISATION!!!!

Dans mon monde utopique j'aimerai aller en ce sens, mais la réalité est autre; en effet, une organisation des plus compliquée, dans un monde où tel qu'il est, ce sera difficile au vu des nœuds déjà créés de changer de chemin. Faire un choix aux profits de certains en démunira certains autres. Mettre en avant des inégalités est déjà un pas mais à titre individuel il n'y a pas grand chose à faire à part le dire.


 
#3 Posté par : Myozotis 09 juillet 2025 à  14:52

a écrit

Mettre en avant des inégalités est déjà un pas mais à titre individuel il n'y a pas grand chose à faire à part le dire.

Pour le moment c'est sûr... Mais n'oublie que la parole peut aboutir à des actes.


 
#4 Posté par : Myozotis 09 juillet 2025 à  14:52

Myozotis a écrit

a écrit

Mettre en avant des inégalités est déjà un pas mais à titre individuel il n'y a pas grand chose à faire à part le dire.

Pour le moment c'est sûr... Mais n'oublie que la parole peut aboutir sur des actes.


 
#5 Posté par : Myozotis 09 juillet 2025 à  14:55

a écrit

mais à titre individuel

C'est pour cette raison que j'ai fait le choix du collectif


 
#6 Posté par : thuthur59 09 juillet 2025 à  18:33
Cette pression sociale, cette course à la performance et ce formatage commencent bien trop tôt dans la vie et étouffent peu à peu l’élan vital, la curiosité, la liberté d’être soi.
Beaucoup le ressentent sans parvenir à l’exprimer, toi tu as réussi à le faire.

Je pense qu'il est urgent (comme pour l'écologie), de construire un modèle où l’humain et la coopération, avec une prise en compte de la singularité puisse primer sur la rentabilité et la conformité. Que ce "plus jamais" devienne une promesse collective, et non une solitude intérieure. Cependant en France, cela me parait mal barré. Et ce n'est pas LFI ou le FN qui régleront le problème, bien au contraire. Tout comme les autres partis actuels en France d'ailleurs.

 
#7 Posté par : Goutdupsyché 09 juillet 2025 à  18:48

thuthur59 a écrit

Cette pression sociale, cette course à la performance et ce formatage commencent bien trop tôt dans la vie et étouffent peu à peu l’élan vital, la curiosité, la liberté d’être soi.
Beaucoup le ressentent sans parvenir à l’exprimer, toi tu as réussi à le faire.

Je pense qu'il est urgent (comme pour l'écologie), de construire un modèle où l’humain et la coopération, avec une prise en compte de la singularité puisse primer sur la rentabilité et la conformité. Que ce "plus jamais" devienne une promesse collective, et non une solitude intérieure. Cependant en France, cela me parait mal barré. Et ce n'est pas LFI ou le FN qui régleront le problème, bien au contraire. Tout comme les autres partis actuels en France d'ailleurs.

Ce terme d'étouffement que tu utilises décris parfaitement le ressentis.

Pour la raison que je n'arrive pas à me projeter sur un politique quelconque de ce monde en lien avec tout cela, je ne suis pas politisé.
Il est vrai que l'urgence commence à se faire sentir sur plusieurs tableaux comme l'écologie, et la manière d'appréhender ce monde.


 
#8 Posté par : Myozotis 09 juillet 2025 à  19:12

a écrit

Que ce "plus jamais" devienne une promesse collective, et non une solitude intérieure

J'aurais pas pu dire mieux. C'est exactement ce vers quoi je tends en allant vers les autres :)


 
#9 Posté par : Goutdupsyché 10 juillet 2025 à  10:53
La chose qui est difficile c'est que l'on est entouré de personnes trop formatés si on peu dire ainsi où la reflexion est bloquée car on leur a appris à penser qu'il n'y avait pas d'autres solutions que celles qui nous sont présentées et c'est bien le but lorsque l'on veut qu'un mode de pensée soit utilisé pour faire avancer dans une direction et pas une autre.

Il y a déjà des personnes trop "matrixées" qui n'oseraient pas réfléchir autrement, qui se rabattent très rapidement sur le confort déjà acquis en se confortant dans l'idée que c'est "ainsi".

Mais en effet l'idée de la solitude intérieure doit être remplacée par ce "collectif".
Reputation de ce commentaire
 
Tu fais bien de le souligner !
 
Sorry j'suis tjts foncedé quand je commente et lis les posts Nils

 
#10 Posté par : Nils1984 20 juillet 2025 à  11:25
Hell-o

Visiblement la relève est assurée...

En bon beautiful looser que je suis, atteint du syndrome du "Bloom" (Tiqqun > "théorie du Bloom")... je ne peux que commenter par une zique (ma pauvre marque de fabrique) : "Nils D. matricule etc..." D'abord dans les radars de la technosphère puis in fine dans les radars du technofascisme...



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(note : non, je n'utilise jamais d'I.A... seulement un logiciel libre et Paint... (y'a de quoi rire...)

Comprenne qui pourra...

 
#11 Posté par : Nils1984 20 juillet 2025 à  13:07
La théorie du Bloom est solide, beaucoup d'auteurs et d'artiste en ont exprimé les prémices durant le XXème siècle.
Un Bloom, c'est à la fois cet être habité par le rien, et ce rien auquel il s'identifie (de manière plus ou moins assumé).
Les Blooms sont dépossédés de tout, ils dérivent parmi les autres criminels de leur époque et ne voit plus les possibilités de renversement de l'état de fait.
Le Bloom c'est le vide, ce qui est mort en nous sous les applaudissement et les rires...

Mais partant de l'énonciation du Bloom on doit en tirer les conséquences et arrêter de ne voir que fatalité là où la naissance est de nouveau possible.

Le Bloom n'occasionne pas l'espoir car celui ci est attente, il appelle le développement du double schizophrène caché dans les ruines de notre être, une espèce de Tyler Durden (pour faire référence à qqchose de populaire), nous permettant de garder ce masque qui ne cachait rien mais qui est aujourd'hui utile à dissocier le monde subit de celui qu'on créé.
A dissocier le mort vivant "sociale" du terroriste vitalisant construisant les passerelles du désirable et de l'éthique qui sommeil en nous... Pas pour demain, maintenant.

Ceci était une tentative de synthèse.
Le livre est plus alambiqué, les références semblent parfois sortir de nulle part pour un pélo lambda (qu'il me semble être).
Bref ça fait penser aux diatribes indigestes de Guy Debord sans le grand renfort de marxisme, sous certain aspect. Mais c'est encore assez accessible pour peu qu'on soit curieux.

Même si la première moitié du livre peut mettre mal (au sens déprimant) tellement il voit juste dans nos consciences coupables et donc refoulées, dans cette ambiance moribonde ou tous le monde boue au dedans s'il n'est pas en fuite.
La seconde partie elle, amène tranquillement l'appel à la révolte, au détournement du train monde et au sabotage des appareils de pouvoir...

Oui, rien que ça, car ce livre est surtout un pamphlet anarchiste qui te dit bienvenue dans le 21ème siècle!
Un (comme il le nomme si bien) VIRUS ÉDITORIAL qui aura fait des petits...

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