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Première consult en alcoologie 



C'est un peu compliqué pour moi d'écrire ce texte...Autant je n'ai aucun problème pour parler de mes usages de produits psychoactifs en général, autant ça me coûte un peu d'aborder ma relation à l'alcool...J'ai la sensation que c'est plus stigmatisant finalement de dire "je suis alcoolodépendant" que "je suis usager de drogues dites récréatives". Ça fait vachement moins aventurier des temps modernes, et vachement plus pilier de PMU.

Bref, après avoir longtemps hésité, reporté l'échéance, j'ai finalement décidé de prendre le taureau par les cornes, en allant consulter dans un service d'addictologie, spécialisé dans la dépendance à l'alcool. J'ai rencontré pour le premier rendez-vous une infirmière vraiment très bien, qui m'a aidé à faire le point, sans jugement, sans morale à deux balles, sans discours du genre "l'abstinence ou la mort", ce que je craignais un peu.

Ça fait des années que je me rassure et que je me justifie en me disant que je suis un buveur occasionnel, festif, que je ne suis pas comme ces gens qui picolent tous les jours du soir au matin, bref que je ne suis pas un véritable alcoolique. Mais la réalité, actuellement pour moi, c'est deux cuites par semaine, une alcoolisation qui va souvent jusqu'au black-out, des situation de mise en danger et surtout une consommation qui, clairement, me contrôle bien plus que je ne la contrôle. Avec un système de prétextes pour boire, d'histoire que je me raconte à moi-même du type "juste une bière et je rentre", et finalement ces gueules de bois affreuses, qui s'apparentent d'avantage à des crises d'angoisse proches du bad trip qu'à de simple maux de tête et de bide. Je crois même que c'est ça qui m'a décidé à prendre la décision de me faire suivre : ces gueules de bois infernales, que je ne supporte plus, qui foutent mes semaines en l'air, inquiètent mon compagnon, tellement triste de me voir pas bien...

Bref, cette consultation était vraiment bien, relecture de mon histoire, analyse des mécanismes de récompense qui me poussent à boire (la cuite de milieu de semaine, la redoutable, c'est par exemple souvent après une grosse journée éprouvante de boulot), on a abordé la question des consommations d'autres produits sans jugement aucun et même en relativisant pas mal, en mode "si ça vous permet de gérer vos mécanismes de récompense et de limiter votre consommation d'alcool par ailleurs, un ecstasy de temps en temps c'est pas un problème", j'en suis sorti très très satisfait, content d'avoir fait cette démarche, plein d'espoir.

Du coup pour fêter ça, le soir après ma grosse journée éprouvante de boulot, je suis allé au bistrot.




Catégorie : Témoignages - 27 septembre 2018 à  13:06



Commentaires
#1 Posté par : Nils1984 27 septembre 2018 à  15:33
Revolution will not..? yikes Les subversifs et moi même on espère encore !! big_smile

je ne comprends que trop bien ton hybris, camarade si j'ose m'exprimer ainsi. Bha en fait c'est fait j'ai osé. 

Il y a des choses avouables, genre péchés mignons donnant même une certaine aura, un certain charme, la mauvaise vie, tête brûlée, à la fois pieds sur Terre, très adulte et à la fois immature etc etc

Et puis il y a ce que l'on qualifie ns même de " nos vices ", qui mettent je pense des années voir même toute une vie pour être enfin poser sous le microscope. Tant que c'est pas un télescope... pour être analysées et combattues.

L'alcool n'est pas une mince affaire à mon humble avis. Je n'ai pas reçu cette "manie" de la boisson dans mes gênes, bien que mon père était à sa façon alcoolique, à défaut de ne pouvoir être toxico.

Alors même si je ne connais rien de cette addiction
tu pourras compter sur moi pr te soutenir camarade, quand tu veux !

c'est peut-être il semblerait le plus rude de tous les combats...

Alors please accroches toi
On est là

Poings levés
et vive P.A !!

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Merci mec...émotion...

 
#2 Posté par : Cusco 28 septembre 2018 à  02:25
Salut
Je pense et j'ai eu la même impression que toi quand tu dis que l alcool est la drogue la plus stigmatisante.
Déjà l haleine, ensuite les vêtements (une impression ?) la démarche titubante quand tu charges trop, l agressivité ou non, tu peux être très gentil à en devenir très lourd et collant
Et j'en passe. 
Je suis passé par là je ne voulais pas croire que je m'en sortirai je pensais plutôt que ça irait de pire en pire jusqu'à penser très sérieusement à me foutre en l'air. J'ai fait des sevrages, des cures, post cure et je rechutais.
Je refusais d aller dans un CSAPA persuadé que rien n'y changera et que ce n'était pas place.
Tout ça des années durant.
Puis j'ai essayé le baclofene (j avais une obligation de soin par la justice) ça a été le déclic. Pour commencer j'ai retrouvé le sommeil, aussi bizarre que ça puisse paraître je me suis à rêver de nouveau. Ça paraît con mais je me suis rendu compte que je n'avais plus rêvé pendant X mois voir X années.
Alors j'ai continué le traitement, ça ne m empêchait pas de boire mais beaucoup plus lentement, au bout de quelques mois le baclofene ne me faisait plus autant d effet mais la machine était en route. J'ai retrouvé l appétit, retrouvé des amis et aussi faire le ménage autour de moi "d amis" qui n en était pas.
Mon enfant est revenu parler avec moi je ne m étais même pas rendu compte que ma fille ne me parlait quasiment plus. Non pas par honte de son père mais par tristesse de me voir collé à mon canapé ou mon lit toujours une bouteille devant moi.
Bref... Je pourrais en parler pendant des heures mais je veux juste te dire de ne pas désespérer. C'est long mais cette putain de route sinueuse vaut la peine d aller jusqu'au bout.
Un chemin de croix maïs au bout on ne te crucifiras pas forcément.
Courage.

 
#3 Posté par : Artiste de Reve 28 septembre 2018 à  23:40
Bonjour à Tous et en particulier à Asssoactis,
                        Je suis alcoolique depuis, voyons voir... Difficile à dire. Je pense que ça a été en douceur en quittant Lyon pour aller à Paris et avoir mon appart' à 20 ans. J'ai commencé en me faisant plaisir avec de l'alcool de bonne qualité, des cocktails. Puis incidieusement la régularité des prises banalise le fait. Puis le coté financier qui vient changer la donne. La notion de plaisir change de sens.
ça se jouait juste avec le cannabis au début, c'était "bon enfant", puis ça s'est dégradé. Après l'héro et la c sont arrivés en sniff d'abord... L'argent était engloutit par les drogues et ce qu'il restait était investit dans des alcool de mauvaise qualité, ce qui n'arrangeait pas les choses.
             Je suis alcoolique et abstinent depuis 2007, pas une goutte, pas une pulsion, envie...      L'alcool avec la c, m'ont fait rentrer en psychiatrie, puis après c'était juste l'alcool, mais c'était pire, plus d'alcool.  J'ai abusé de pas mal de choses, je ne suis pas quelqu'un qu'on peut qualifier de raisonnable. Ce qui est sur c'est que c'est l'alcool qui m'a fait le plus de mal, physiquement et psychiquement. J'ai échappé à la cyrhose , à l'hépatite, j'ai perdu presque toutes mes dents en très peu de temps, ma mémoire a beaucoup trinqué, j'avais pris une trentaine de kilos. Cette période dure a duré 6 ans. A cause de l'alcool principalement, sur un terrain préparé par les drogues, j'ai passé 2 ans et demi environ en hp en 4 ans, au début en HDT, jamais en HO, puis à l'arret de l'alcool de petits passages volontaires pour commencer à récupérer . Depuis 2016 je vais nettement mieux. Je suis toujours alcoolique, je ne risque pas de l'oublier. Si je bois un verre et que j'y prends plaisir, je sais pertinement que je rechercherais l'ivresse. Je pense que si je franchissait le pas, j'imagine bien la suite : j'ai muri, j'ai été abstinent, ça m'a servi de leçon; ce petit verre j'ai appris à l'apprivoiser donc je peux (prendre le risque de) le boire. Puis je me dirais, peut etre pas : une fois par an, mais une fois par mois ça reste raisonnable et ce n'est pas de l'alcoolisme, puis ce sera le samedi soir (bien que dans mon cas tous les jours ont le meme role), puis après le samedi ça sera le week-end, le soir puis la journée entière, et tout ça en augmentant les doses. J'ai fais 5 ou 6 cures et post-cures,  j'ai compris l'importance des cures par rapport aux simples hospitalisations sans réels suivis. C'est intéressant de revoir mes peintures de l'époque, généralement sombres, arrachées, sanglantes, mais aussi pas mal de toiles qui disent : j'ai mal, je suis dans la m... mais je vais guérir, c'est sur!
   Autre point : psychique (rapide), l'alcool rends con, stupide, amnésique et surtout dangereux pour soi bien sur, mais et là ça se complique encore quand tu es dangereux pour les autres. Comme pour les autres drogues, mais beaucoup plus fréquents, les accidents de la circulation... blessés..., morts... et là on perds tout de tout. Sous l'emprise de beaucoup d'alcool et d'un mental énormément affaibli j'ai fais une connerie que je qualifierais de moyenne, une connerie que je n'aurais jamais faite à jeun ni avec une autre drogue (à ma connaissance). Cela m'a valut 7 mois de maison d'arret, 2500 euros de dommages et intérets , 1 an ferme avec sursis pendant un an. Je suis viscéralement quelqu'un de non-violent, mais sous l'emprise de l'alcool j'ai été très violent une fois et ça aurait pu très mal finir. Pour la connerie j'ai été incarcéré car j'avais un mauvais avocat, il aurait pu évoquer mon passé sans tache ou si peu, mon suivi en addicto et mes séjours en psychiatrie et mes cures car le délit était lié à l'alcool, j'était trop déglingué pour me défendre, ou peut etre que le procureur a très bien évalué la situation, ma fragilité et les risques de récidives peut etre pires, alors une bonne leçon est la meilleure solution. J'ai eu de la chance d'avoir eu ce problème et de me retrouver incarcéré. Là on comprends dans un premier temps qu'on n'est plus rien, je veux dire qu'on ne peux plus rien décider. Quand on réalise que cette ligne que l'on connaissait théoriquement et avec le sentiment de l'évidence, que je sentais personnelement infranchissable; et bien, ça y est , elle est franchie, belle et bien franchie. Quelles seront les conséquences, quelle sera la peine?
   Je parle, je parle, mais je ne pense pas m'éloigner du, des, problèmes liés à l'alcool. Il faut dire que ça m'a un peu bousculé, mais pas traumatisé, pas de séquelles. La première fois que je vois mon avocat en détention, je lui demande combien je risque, il me réponds, pas fier, peut etre bien entre 12 15 ans. Je lui pause donc des questions, réponses vagues. Je ne me suis pas démonté, je n'y croyais pas. J'était conscient de ce que j'avais fait, dans un état second, avec des dommages légers, mais quand meme... Bon, j'ai la foi (la mienne!) donc ça ira, il est impossible que ce soit la cata, me disais-je.
Cusco! l'alcool est la drogue la plus stigmatisante, tu penses ? Elle est en tout cas la plus visible, repèrable, mais elle est légale, peut avoir un role social et fait partie de notre patrimoine culture,l néanmoins! Si on sait que tu prends de l'héroine, on se diras que tu es en marge de la société, un marginal dans le pire des sens, d'autant plus que l'héro c'est forcément en iv, tu sera bel et bien stigmatisé, et traité de menteur et de voleur (ce qui est bel et bien fréquent).

            Bon aller je me fais une petite pose de 3mmc, en tout bien, tout honneur.

 
#4 Posté par : janis 29 septembre 2018 à  00:48
Bonsoir assoactis,

Tout d abord merci d avoir partagé ton problème d alcool avec nous.
C est con mais j étais loin de m en douter.

Ce premier rendez-vous est une lucarne d espoir. Tu vas reprendre le contrôle, a ton rythme, a pas de bébé. J espère sans culpabilité ni honte. On chute tous, on fait tous des conneries, on est tous que des humains.

Prends bien soin de toi
Janis

 
#5 Posté par : Artiste de Reve 29 septembre 2018 à  01:15
J"en oublie forcément des choses, ça m'a beaucoup fait de mal.
Une des choses qui m'a fait beaucoup de mal, c'est ce sentiment d'etre transparent. Les gens vous voient mais ne vous remarque pas. Je dirais que leur regard vous traverse sans s'arreter. J'étais un séducteur, un prédateur, et tout d'un coup je ne suis plus personne.
   
Comme le dit très bien Cusco, il n'y a pas de quoi perdre espoir.
Déjà etre conscient de l'urgence et de la gravité du problème.  C'est le début Déjà avoir un bon alcoologue. Une, plusieures cures dans des endroits sérieux. Psychologues, psychiatres, du moment ou on ne tombe pas, comme quelques personnes autour de moi, sur un incompétent qui refuse de te comprendre. Des psychiatres qui refusent de changer la molécule de votre antidéprésseur parce qu'elle ne va pas ou plus. Les psychiatres (en  général) qui ne veulent pas nous comprendre, qui sont persuadés d'avoir compris la situatiçon et font fi de nos suggestions. Il a fallu que ce soit un ami d'enfance qui voyant que j'allais de plus en plus mal, me le faisant remarquer, m'a dit : demande une autre molécule à ton psy. Ce que j'ai fais, ah oui! pas de problème on va essayer ça! Il me dosait mon antidéprésseur de manière minimale à cause d'une apparente incompatibilité avec mon épilepsie. Il voyait que j'allais mal (il devait trouver ça normal vu mon parcours, alors s'il ne va pas bien, c'est normal. Pas idée de chercher autre chose pour me soulager, alors que son truc ce sont plutot les médocs que les échanges), que malgrès les médicaments et les hospis ça n'allait pas mieux. Eh bien il ne s"est pas dit qu'il fallait changer de molécule, encore heureux qu'il ai accepté, ce qui est loin d'etre le cas de tout les psys. Il est considéré comme un très bon psy globalement, il m'a remit sur pied en grande partie, meme s'il ne me comprenais pas quand je lui parlais spiritualité maison : il se disait, qu'elle psychose Monsieur Machin est il en train de nous developper? Et j'en rajoutais parce que c'était important, l'invisible, les esprits, plus tous les concepts picturaux qui parlent eux aussi de vie. Il était plus que perplexe, il était démuni, me sachant relativement intelligent, il se demandait quelle chose étrange lui échappait   
      Pour le dénouement (!?) de cet alcoolisme, il est à savoir que j'étais parti pour une cure de 2 mois dans un très bon établissement, je dis très bon car c'est l'impression que j'ai eu le seul mois ou j'y suis resté. On m'a viré au bout d'un mois parce que j'avais pris un subu qui ne m'était pas destiné et, très high, j'ai été voir un médecin pour lui raconter. Le soir on m'annonce que le lendemain je m'en vais. Je vais dans ma chambre et je me mets à envisager la suite des opérations, où d'entrée de jeu, de poursuivre la fuite. J'ai commencé d'entrée à me dire que j'allais me payer à boire pour mon retour et pour la suite, "tout en cherchant une autre cure", pas mal, non? Je me voyais en vrai tenant d'une main la bouteille et de l'autre l'annuaire,
ça a duré peut etre moins d'une heure ou 1 ou 2 heures dans la meme veine, pas plus. Puis j'ai eu un flash, un déclic : je ne pouvais pas faire ça à mon père ni à mon amie d'enfance qui s'étaient usés à me sauver et n'en pouvaient plus. Contrairement à ce qu'on entends de temps en temps dans les centres de cure, c'est en pensant aux autres, en premier, que j'ai pris la décision d'arréter, une décision comme une évidence et c'est pour ça que je n'ai plus eu la moindre tentation, envie.

                  Ce fut je crois ma première renaissance.

                  Il faudra qu'il y en ai d'autres.

        Tu vois en une fraction de seconde je passe de "encore" à "stop".

               C'était trop, trop tout et du coup plus rien. Alors je me suis remis sur mes jambes, et je pourrais dire que ce qui m'arrivais m'échappais par sa radicalité inattendue.


                 Bon je n'arrete pas de me le dire, mais, ce coup ci je m'arrete.

 
#6 Posté par : Artiste de Reve 29 septembre 2018 à  04:51
Tu disais Nils : "Il y a des choses avouables, genre péchés mignons donnant même une certaine aura, un certain charme, la mauvaise vie, tête brûlée, à la fois pieds sur Terre, très adulte et à la fois immature etc etc

Et puis il y a ce que l'on qualifie ns même de " nos vices ", qui mettent je pense des années voir même toute une vie pour être enfin poser sous le microscope. Tant que c'est pas un télescope... pour être analysées et combattues."
   Okay, ce qu'on appele vices au microscope, alors alors, peut etre les vertus au "téléscope"?

   Tu parles de  ce qui donne à certains de l'aura, à certains seulement, tu le sais?                   Il n'y aura pas une majorité de personnes pour qui tout ça évoquera une "certaine aura" dans la vie polie, nous le savons et nous sommes surement ici à trouver des démences, des excès, des lacunes, des avancées, des reculs... résolument respectables.
                       Pour revenir au problème de l'alcool :
      Associactis retient bien ce que t'as dit Cusco : on oublie fréquement à quel haut degrés les gens qui vous aiment souffrent de nous voir nous détruire.
   Alors! tu as bien des proches très proches; à qui tu pourrais faire énormément de bien en t'en faisant à toi meme.
     Le faire pour eux (plutot que pour toi parce que ça ne marche pas?), leur faire du bien, les rassurer de ne pas perdre d'une manière ou d'une autre un etre chéri, leur montrer que tu ne veux plus etre absent à toi, au autres.

Cusco : "Mon enfant est revenu parler avec moi je ne m étais même pas rendu compte que ma fille ne me parlait quasiment plus. Non pas par honte de son père mais par tristesse de me voir collé à mon canapé ou mon lit toujours une bouteille devant moi."

Pour en revenir à moi, je ne parle plus de la tristesse de la bouteille, mais de la force du canapé.
       
Il faut savoir que je suis 5° dan de canapé.

Je suis un maitre. Je passe des jours, des semaines, des mois, (des années!)
à etre... sur mon canapé, seul, dans le silence, avec la verdure qui fait tout vibrer, tout vivre pour ne pas mourir.
J'en ai contrarié des gens avec mon ancien canapé qui tombait en morceau sans me perturber. Maintenant, j'en ai un tout neuf. Le coté droit déjà défoncé. Obligé, c'est le point vital de l'instrument. Pour moi, et pour beaucoup, c'est un instrument de méditation, de relaxation, de vide, de déprime (non je blague). Quoique j'imagine bien quelqu'un prisonnier de son canapé, ligoté là par la déprime bien avant meme la dépression, coincé pour et depuis longtemps. C'est un peu moi, ça!  Bien que dépressif (qu'est ce qui me le prouve encore), beaucoup moins qu'il y a seulement 2 ans. Je ne prends plus que la moitié de mon antidépresseur, de mon propre chef. Mes seules angoisses sont liées à la drogue.  Jusqu'à juillet ces angoisses étaient liées à mon approvisionnement en teush. J'avais appris à gérer pour ne quasiment jamais etre à court. En juin, il y a eu 140 HBW, qui maintenant font leur travail de sape cérébrale Et depuis juillet, la c. Depuis ce moment le canapé a perdu de sa magie... Avant,  de 11h, midi, jusqu'à20h, sans faire la plus petite chose je n'y voyais pas le temps passer. La nuit c'est très différent, bien sur, tout se mélange, le passé, le futur, le reste, les illusions, les reves éveillés (le jour aussi).
   Je pense etre aveugle, enfin peut etre, je ne me le dis pas depuis très longtemps. Je  croyais et je continue à croire que mes uniques angoisses sont liées à un manque de shit, jusqu'à dernièrement, désolé si je me répète de temps en temps. Je ne pense pas avoir de problèmes existanciels, meme par inadvertance je n'en trouve pas. C'est nul. Pour que je sois...

       Bon je sens que je vais partir sur un truc un peu long, je vais probablement en faire un blog.
  C'est pas terrible je suis sous 3MMC depuis 13h et depuis la fin de la journée, je n'arrete pas d'écrire, mais je ne vois pas d'autres messages, de réactions. Pas de contact donc comme on souhaite en avoir en principe sous 3MMC, mais une furieuse envie de lire, de reprendre un bout de phrase, un mot important qui en entraine un autre pour arriver à, au...
Allez je vais mettre une toile de caractère, pour qu'il n'y ai pas que des caractères sur cette longue page.
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100x100, acrylique sur toile, 2013 - - Chaman
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J'ai jeté un oeil à tes toiles, c'est vraiment du beau boulot :)
 
HOo god... cette toile !! [[A]]

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