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Près de 40 surdoses en 3 mois au pénitencier de Donnacona 



comment ça se passe dans vos pénitenciers?


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Les agents correctionnels du pénitencier de Donnacona ont eu à gérer une série de surdoses sans précédent l'automne dernier. Ils réclament davantage d'outils pour faire face à la crise des opioïdes et aux livraisons par drones.

Entre septembre et décembre 2018, pas moins de 37 cas de surdoses ont été répertoriés au pénitencier fédéral de Donnacona.

C'est beaucoup plus que la vague de surdoses observée quelques mois auparavant, début 2018, qui faisait état d'une dizaine de cas en neuf mois.

« C’est du jamais vu », affirme Frédérick Lebeau, président régional du Syndicat des agents correctionnels du Canada pour la région de Québec.

C’est très inquiétant. Le Canada traverse une crise des opioïdes et ce n’est pas différent à l’intérieur des murs.

Frédérick Lebeau
De ces surdoses, selon M. Lebeau, la majorité sont attribuables au fentanyl, un dérivé de la morphine extrêmement puissant. Mais encore pire, certains détenus de Donnacona auraient consommé du carfentanil, plus puissant encore.

Devant le risque de surdose, les détenus qui arrivent à dénicher des drogues au pénitencier ont adopté certaines habitudes de consommation, explique Frédéric Lebeau. « Le détenu fait ce qu’il faut pour être sûr de sa sécurité personnelle. Il s’injecte 15 ou 20 minutes avant qu’on fasse notre compte. »
Le détenu pourra ainsi être retrouvé et réanimé en cas de surdose.

La situation est d’autant plus troublante, selon lui, puisque Donnacona est un pénitencier à sécurité maximum. La population carcérale y est considérée plus à risque, selon M. Lebeau, qui s'inquiète pour la sécurité de ses membres.

« Avec l'avènement des drones et des surdoses, il y a vraiment un manque de sécurité important pour nos membres », dit-il. M. Lebeau soutient que les directions carcérales sont toutes aussi inquiètes du phénomène et que des discussions ont cours quotidiennement.

Les agents correctionnels disent manquer de moyens pour faire face à ces défis.

Le fléau des drones
Les drones permettent également aux détenus d’obtenir toutes sortes d’objets. Toutefois, les prisons fédérales manquent toujours de moyens techniques pour les détecter, estime le président de Spectral Aviation, Mathieu Boulianne.

« Il n’existe pas de technologie efficace pour la détection ou le danger relié aux drones, affirme-t-il. Le brouillage, c’est illégal et ça prend des permis spéciaux. En étant de petite taille, c’est difficile à détecter avec des moyens professionnels. »

Selon M. Boulianne, les prisons fédérales doivent s'inspirer des technologies des États-Unis. « Il faut qu’ils restent à l’affût des avancées technologiques », croit l'expert.



source www.radiocanada.ca

Catégorie : Actualités - 11 avril 2019 à  11:11



Commentaires
#1 Posté par : Mister No 11 avril 2019 à  17:15
Chez nous la fouille des visiteurs s'est bien allégée et pas forcément besoin d'un drone. Des balles de tennis ou autres objets volants peuvent franchir les palissades.
Vu comment sont payés les surveillants pénitentiaires... Il doit bien y en avoir qui rendent service.
Reputation de ce commentaire
 
ça balance sec! héhé! psycho!

 
#2 Posté par : Junon 11 avril 2019 à  18:07
Mister No les balles de tennis c'est dépassé, la dernière mode c'est balancer des rats crevés avec la cam à l'intérieur;)

 
#3 Posté par : Asrid 12 avril 2019 à  14:41
je dois avouer que dette augmentation m'inspire deux mobiles, le premier assez fantasque mais lorsque l'on connait ce qu'a pu concocter le 3ème Reich on pourrait imaginer une manœuvre pour désengorger les prisons....
le second plus noir est à se demander si ce n'est pas le taux de suicide grâce à des produit qui en lève le pourcentage de réanime la victime qui ferait partie de la catégorie "tentative de suicide.

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