Revue de presse alcoolique N°4 



27 août 2016

Séries télé : mais pourquoi boivent-elles toutes autant de vin ?

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Hier mal vue, la consommation d'alcool par les héroïnes de feuilletons américains s'est progressivement banalisée. Explications illustrées.

Aux États-Unis, le vin est une histoire de filles et d'émancipation. Vous ne me croyez pas ? C'est pourtant ce que les séries télévisées américaines nous montrent, de Dallas (diffusée entre 1978 et 1991) à  The Good Wife (2009-2016).

Au début, il était une fille qui se cachait pour boire. Elle vivait dans une grande maison. C'était il y a longtemps, dans les années 1980. Sue Ellen possède alors chacun des accessoires qui font la preuve de sa réussite : le négligent et richissime époux-homme-de-pouvoir, la demeure avec piscine, les bijoux, la garde-robe et le brushing de la cliente habituée de Neiman Marcus, grand magasin de luxe de Dallas. « Première femme au foyer désespérée », dira Linda Gray, l'interprète de Sue Ellen, elle voit sa vie réglée sur le mode ostentatoire d'une oisiveté opulente dont le corollaire est une consommation hyperbolique d'alcool.

Cette addiction lui tient lieu d'identité. Si l'alcool atténue un mal de vivre de grande fille riche, cette fragilité n'est jamais revendiquée. Pour maintenir la fiction de femme privilégiée, Sue Ellen cache dans les coussins du canapé ses bouteilles de bourbon, de gin ou de vin. Son personnage est l'héritier de l'indien imbibé du western classique : l'ivresse atténue son mal de vivre sans parvenir à  effacer totalement la conscience de sa propre déchéance.

Le cycle dépendance-sevrage-rechute comme moteur scénaristique de la série. Le retour de Dallas en trois ultimes saisons (2012-2014) a rejoué l'alcoolisme de Sue Ellen, ses batailles pour la sobriété et ses rechutes à  répétition, comme le montre un des visuels utilisés pour la promotion de la dernière saison.
Adieu l'alcoolisme honteux et solitaire

Mais depuis la fin de la série originelle de Dallas, les héroïnes se sont davantage affirmées dans le paysage télévisé. Cette affirmation s'est faite par le collectif. La solidarité féminine n'est plus du domaine de l'exceptionnel, elle est devenue une figure imposée de la fiction sur le petit écran : aux trois Drôles de dames (1976-1981) a succédé une pléthore de bandes de copines dont la dernière incarnation serait Girls (2012). L'évolution du modèle (ou stéréotype) féminin représenté s'accorde avec un changement de mœurs.

Et si le Chardonnay de Bree Van de Kamp semble un écho du bourbon de Sue Ellen, les Desperate Housewives (2004-2012) ont aussi su boire sans se cacher. Elles boivent ensemble autour d'une soirée de poker entre filles ou sortent une bouteille de vin blanc pour célébrer une réussite ou oublier un échec. Dans cette banlieue californienne, le vin a deux usages, comme antidépresseur à  consommer seule et comme accompagnement de soirées impromptues entre filles. Dans les deux cas, il s'agit toujours d'une consommation à  la maison.
Le verre de vin comme accessoire de mode…

À New York, on n'en est plus là . Les héroïnes de Candace Bushnell, auteur de Sex and the City (1998-2004) et de Lipstick Jungle/Les reines de Manhattan (2008-2009), ont l'alcool festif et décomplexé. Femmes actives aux carrières enviables, elles sortent beaucoup. Si autour de Carrie Bradshaw on apprécie les cocktails, les femmes de Lipstick Jungle sont devenues des adeptes du vin.

Signe distinctif, marqueur social : le vin est l'attribut d'un milieu social, une classe aisée urbaine et d'un personnage, la femme active. Il se boit rouge, dans un verre cristallin de taille impressionnante à  l'aune française – ce verre semble capable d'absorber une demi-bouteille. C'est ce que l'on boit en soirée que l'on sorte entre copines ou avec son amoureux, c'est aussi ce que l'on boit seule. La scène typique vue et revue dans les séries est celle d'une femme élégante, rentrant chez elle en fin de journée. Les enfants ne sont pas encore rentrés, elle a du temps pour elle. Il est 17 heures, il est 19 heures, il est 22 heures. Les deux premières choses qu'elle fait sont se déchausser et se servir un verre de vin.

Ce moment est filmé comme un temps pour soi, une parenthèse dans la journée qui permet de quitter sa persona sociale pour se retrouver. Si la taille du verre pouvait suggérer une forme d'alcoolisme mondain, la buveuse assume ce verre sans honte ni remord. Il est légitime. L'effet de légitimité pour le spectateur et la spectatrice est bien sûr renforcé par la répétition de cette image, de série en série, depuis le milieu des années 2000.
... ou comme « marqueur » social

À l'écran, le vin accompagne l'entrée dans la vie d'adulte de femmes plus indépendantes. Il devient le marqueur dans la fiction de l'émancipation féminine, à  mille lieues du réconfort solitaire qu'y trouvait Sue Ellen. Il tient dans la série The Good Wife (2009-2016) un rôle d'attribut de façon exacerbée. En sept saisons, la série montre l'évolution d'une épouse devenant un individu, une femme qui tient debout toute seule, sans bande de copines ni mari. Épouse trompée d'un ambitieux politicien, Alicia réagit à  l'infidélité en reprenant une carrière d'avocate interrompue 20 ans plus tôt.

Quand elle rentre chez elle de plus en plus tard, accaparée par cette récente carrière, elle endosse le double geste iconique de l'active urbaine : quitter ses escarpins et se servir un verre. Et si la série évoque tardivement la dépendance à  l'alcool, c'est le personnage d'Alicia qui le fait avec un sens de l'autodérision qui la montre malgré tout tentant de rester en contrôle. L'ultime épisode de la série la voit quitter son conjoint ; ce dernier, en partageant un dernier verre avec elle, lui confesse son horreur du vin – il n'en a jamais bu que pour lui faire plaisir. Un verre de rouge comme marque distinctive d'une femme à  la reconquête de son existence ?

Le vin, produit longtemps soumis à  la prohibition aux États-Unis, dont la vente et la consommation restent très contrôlées des deux côtés de l'Atlantique, semble avoir pris une autonomie autant par rapport au législateur que par rapport aux viticulteurs et distributeurs. La fiction contemporaine en a fait un produit iconique, moins désirable que légitime, indispensable à  la panoplie de toute femme accomplie. Le vin est devenu un élément narratif signe de la réussite sociale et de l'accomplissement au féminin. Je vous invite à  repérer désormais l'apparition de ce verre de rouge dans les séries – et peut-être aurez-vous alors un verre à  la main. Pour ce qui est de l'influence d'images sur nos comportements réels, c'est là  une autre histoire.

*Eve Lamendour est maÎtre de conférences en sciences de gestion à  l'université de La Rochelle.

[small]Source : Lepoint
D'ailleurs il y a même une vidéo qui tourne en ce moment sur le net se voulant comme une alternative au jeux Pokemon GO, mais pour les mères de famille. Je vous laisse savourer la vidéo.[/small]




Université: pour lutter contre le viol, Stanford bannit l'alcool fort du campus

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L'université de Stanford vient de bannir la consommation d'alcool fort pour les étudiants de premier cycle après un scandale lié à  une agression sexuelle.

Tout commence avec une affaire de viol énormément médiatisée qui s'est déroulée dans l'université américaine de Stanford. The Guardian révèle que le le vice-recteur délégué aux affaires étudiantes de l'université, Greg Boardman, a tout simplement interdit la consommation, la vente et le trafic de bouteilles d'alcool fort sur le campus universitaire pour les étudiants de premier cycle. Le but de cette politique est de « réduire la disponibilité et l'accessibilité de l'alcool fort et fait partie d'un effort plus large de changement significatif de la culture du campus autour de l'alcool », explique l'équipe dirigeante de Stanford dans les colonnes du journal britannique. En effet, cette mesure arrive après les événements du 17 janvier 2015 où une étudiante en état grave d'ébriété a été violée à  l'université de Stanford par un étudiant nommé Brock Turner, lui aussi saoul.
La thématique de l'alcool à  l'université en débat ?

Mais si les faits sont impardonnables, l'étudiant avait organisé sa défense autour d'une thématique, celle de la culture de la fête et de l'alcool dans le monde de l'université aux Etats-Unis. La vicitme avait d'ailleurs répondu dans une lettre ouverte qui avait été publiée sur le site américain Buzzfeed en déclarant que « l'alcool n'est pas une excuse. Réalises-tu qu'avoir un problème de boisson est différent de boire puis d'essayer de force d'avoir une relation sexuelle? Montre aux hommes comment respecter les femmes, pas comment boire moins ». L'étudiant en question avait simplement été condamné à  six mois de prison ce qui avait déclenché la polémique outre-Atlantique jugeant la condamnation trop clémente pour l'étudiant. Certains étudiants de l'université avaient même profité de la remise de diplôme pour la transformer en manifestation.
Une bonne idée de l'université ? Ou une mise en danger des étudiants

Pour l'université, bannir l'alcool fort est primordial car sa consommation « met en danger les étudiants », déclare au Guardian Michele Landis Dauber, une professeure de droit de l'université de Stanford, en insistant sur le fait que « cela (la consommation d'alcool) devient de plus dramatique et encourage à  pratiquer une consommation abusive et rapide dans un espace public ». Une lettre envoyée au recteur de l'université en mars 2016 explique que chaque année, plus de 1800 étudiants mouraient à  cause des accidents causés par la consommation d'alcool. La lettre expliquait aussi que près de 100 000 cas de violence sexuelle étaient liées, eux aussi, à  la consommation d'alcool. Michele Landis Dauber explique malgré tout qu'une telle mesure peut être dangereuse pour les étudiants. En effet, une telle interdiction pourrait les forcer à  consommer de l'alcool de manière secrète et donc sans contrôle.

[small]Source : MCETV[/small]


Une autre publicité d'Éduc'alcool sème la controverse

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Après s'être attiré plusieurs critiques au début du mois pour une publicité jugée transphobe, Éduc'alcool est encore dans l'eau chaude.

Une nouvelle publicité de l'organisme, diffusée dans plusieurs cégeps et universités, est jugée sexiste et âgiste.

L'affiche met en scène une femme dans la cinquantaine qui touche les épaules d'un jeune homme. Elle tient dans sa main une carte sur laquelle est écrit le numéro de téléphone du jeune homme. Le slogan de la publicité est «as-tu vu à  qui t'as donné ton numéro?».

La publicité a suscité de vives réactions dans les médias sociaux.



Le directeur d'Éduc'alcool, Hubert Sacy, a confié au Devoir qu'il n'avait pas l'intention de retirer ces affiches.
«En plus de quatre groupes de discussion cette année, des dizaines de milliers d'étudiants ont aussi vu la campagne précédente et personne n'y a vu de signe d'âgisme ou de sexisme», a-t-il déclaré.

Ce dernier a ajouté que si Éduc'alcool devait faire des campagnes qui ne déplaisent à  personne, elle n'en ferait tout simplement jamais.

[small]Source : Huffpost[/small]


Alcool et uniforme: mauvais mélange

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La photo d'un policier valaisan en train de déguster une bière en tenue de travail a agité les réseaux sociaux: a-t-on vraiment le droit de boire en uniforme?

Un policier municipal buvait tranquillement une bière à  Savièse (VS) mardi dernier à  16 h, lorsqu'il a été épinglé par un utilisateur de smartphone. Une image aussitôt postée sur les réseaux sociaux et qui a rapidement créé une vague d'émotion chez les internautes, choqués par le mélange alcool-uniforme. Après enquête au sein de la commune, il s'avère que l'agent lynché par l'opinion publique buvait en dehors de ses heures de travail. Mais une question demeure: peut-on consommer de l'alcool en uniforme?

Tolérance zéro

A la commune de Savièse, on dédramatise. «Il s'agit d'une non polémique, assure Michel Dubuis, président du Conseil communal. La tolérance zéro s'applique aux heures de service. Or cette contrainte n'est pas valable pour le cas de mardi.» Du côté de la police valaisanne, la réserve est de mise: «Je ne commenterai pas une affaire qui ne concerne pas l'un de nos membres», souligne Jean-Marie Bornet, porte-parole. Les forces de l'ordre genevoises, pour leur part, ne tolèrent aucun écart: «Notre institution est régie par une directive stipulant que les policiers doivent présenter dès la prise de service un taux d'alcool de 0‰», informe Jean-Claude Cantiello, attaché de presse.

Les règles sont encore plus strictes à  l'armée. «Compte tenu du danger que le fait de conduire des machines puissantes ou de porter des armes implique, les soldats ne doivent pas boire en dehors de leurs heures de sortie, qui ont lieu deux à  trois fois par semaine, insiste Daniel Reist, du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports. Les sanctions disciplinaires peuvent aller jusqu'à  la prison, selon la gravité d'un acte provoqué par l'alcool

Dans les hôpitaux, l'abstention totale est aussi de mise. «La consommation de boissons alcoolisées sur le lieu de travail est évidemment interdite, affirme Nicolas de Saussure, porte-parole des HUG. De même, il est prohibé de se présenter au travail en ayant bu auparavant. Si cette règle n'est pas respectée, un entretien est organisé avec le chef de service et le responsable RH. La suite dépend de la gravité. Cela peut aller d'un avertissement à  un blâme, voire à  la participation à  un programme spécifique de prévention et de soins.» Même son de cloche aux CFF, qui tiennent à  la sobriété de leurs contrôleurs: «Il est interdit de boire en uniforme, assure Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF. Dans un tel cas, le collaborateur s'expose à  des sanctions.» Une prise de position unanime entre les corps de métier qui génère tout de même une autre question: la société devient-elle trop intolérante? (Le Matin)

[small]Source : Lematin[/small]


Alcool : une cause de spasmophilie

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La spasmophilie est caractérisée par un ensemble de symptômes causés par un état d'anxiété ou par une phobie aig¼e. Bien que les recherches orientent l'origine de cette affection vers une carence en certains minéraux, certaines substances comme l'alcool peuvent déclencher ou aggraver une crise de spasmophilie.

Qu'est-ce que la spasmophilie ?

La spasmophilie est un syndrome lié à  un état important de peur, de stress ou d'anxiété. Elle se caractérise par une réponse disproportionnée par rapport à  une situation ou un objet qui va créer une angoisse (anxiogène) ou une peur (phobogène). Elle se manifeste par deux grands types de symptômes :
- Les symptômes musculaires ou neuromusculaires (hyperexitabilité musculaire) : contractures au niveau du visage et des mâchoires, tressautements de l'oeil ou des muscles du corps (fasciculations), douleurs et crispations des mains ("main de canard") et des muscles du corps, fourmillements et crampes dans les membres...
- Les symptômes neurologiques : agitation, impossibilité à  se concentrer, maux de tête, confusion, hyperventilation ou au contraire manque d'air et sensation d'étouffement, oppression thoracique, sensation de "boule" dans la gorge, difficulté à  déglutir ("dysphagie haute"), problèmes digestifs (crampes, brûlures d'estomac, vomissements, nausées), douleurs intestinales, ballonnements, vertiges, pertes de connaissance ou sensation de perdre connaissance, sensation de chaud/froid, sueurs, frissons, picotements dans les extrémités ou sur le visage, douleurs prémenstruelles violentes ou contractions utérines chez la femme...

L'alcool peut-il être la cause de la spasmophilie ?

Comme d'autres substances telles que certains médicaments, les drogues et le café, l'alcool n'est pas à  l'origine de la spasmophilie, mais peut déclencher ou aggraver une crise de spasmophilie. Une personne spasmophile qui consomme de l'alcool perd plus facilement le sens de réalité et ses repères. L'alcool va amplifier la situation ou le facteur anxiogène ou phobogène.

[small]Source : medisite[/small]


Alcool : «La psychologie des jeunes, c'est d'essayer»

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La «saoulorexie» est un phénomène qui concerne les jeunes britanniques âgés de 18 à  24 ans. Son but: boire davantage d'alcool et sauter des repas pour ne pas prendre de poids. Explications avec le Dr Olivier Verriest, spécialiste en addictologie.

Manger moins pour boire davantage d'alcool sans grossir. Une idée qui séduit 43 % des hommes et 35 % des femmes britanniques, âgés de 18 à  24 ans. C'est le résultat d'une étude menée par l'entreprise britannique Benenden (assurances médicales). «Les pressions sociales pour maigrir, une conscience aig¼e de la surveillance de l'apport calorique et l'effet de groupe les incitant à  boire de grandes quantités d'alcool sont autant de facteurs influençant ce phénomène», déplorent les auteurs du rapport. Qui sont ces jeunes, et à  quels risques s'exposent-ils? Le point avec Olivier Verriest, spécialiste en addictologie.

LE FIGARO. - Quels sont les dangers principaux auxquels ces jeunes sont confrontés?

Olivier VERRIEST - Le risque immédiat, c'est la dénutrition, qui mène à  la chute, puis au coma. Sur le long terme, il existe d'autres dangers. D'abord, celui de s'isoler petit à  petit de ses amis. Ensuite, celui de développer une addiction. Le jeune va multiplier les prises d'alcool: tous les cinq jours, tous les deux jours, puis tous les jours… Au bout d'un moment, ces prises n'auront plus l'effet escompté, alors il décidera d'augmenter les doses. C'est comme cela que s'installe la dépendance.

Comment expliquez-vous que ces jeunes soient davantage attirés par l'alcool que par un régime alimentaire équilibré?

C'est le phénomène de l'adolescence, tout simplement. La psychologie du jeune, c'est d'essayer. Certains vont avoir peur, et développer une capacité de protection qui leur évitera de prendre de trop grands risques. D'autres vont chercher constamment à  se mettre en danger. Il faut savoir que 40% des jeunes ont essayé le cannabis, et 85% le tabac. Pourtant, une grande majorité d'entre eux ne sera jamais fumeur.

L'addiction à  l'alcool modifie-t-elle la manière dont notre cerveau fonctionne?

Absolument. Il s'agit d'un produit anxiogène, qui augmente considérablement le risque suicidaire et peut mener à  la dépression. Comme tout produit addictif, il intervient sur la psyché de la personne. A terme, il va l'isoler, rompre le lien social. Le problème de la dépendance est lié à  la manière dont on aborde l'alcool. La façon dont on va boire. Par exemple, si vous vous dÎtes: «Samedi soir, je vais sortir avec des amis. Il est très probable que nous allons consommer de l'alcool.» Dans ce cas de figure, la boisson n'est pas une finalité. Cette situation n'est donc pas problématique. En revanche, si vous commencez à  réfléchir de cette manière: «Qui pourrais-je appeler pour boire samedi soir?» ou encore, «je ne vais pas me rendre à  ce rendez-vous car je ne pourrai pas boire», c'est extrêmement dangereux.

Pourquoi les messages diffusés par les organisations de santé publiques ne sont-ils pas suffisants?

Parce que l'Etat représente les parents. Ces messages seront donc très bien reçus par 90% de la population, mais pas par les 10% qui vont mal. Ces jeunes veulent braver un interdit. Les discours tenus par les organisations de santé seront contre-productifs, parce qu'ils vont les pousser à  redoubler d'efforts dans leur démarche. Aussi, il ne faut pas oublier que les jeunes qui ont un problème avec l'alcool ne sont pas la majorité de la population. Sauf que l'on s'adresse à  eux comme si c'était le cas.

[small]Source : Le figaro santé[/small]


Alcool et médicaments : quels sont les mélanges les plus risqués ?

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Anxiolytiques, somnifères, opiacés... De nombreux traitements peuvent interagir avec l'alcool, avec pour conséquences des effets indésirables parfois graves. Des nausées, au coma, en passant par l'arrêt respiratoire, les effets de l'éthanol, combinés à  certaines molécules, sont complexes.

Deux scénarios sont généralement possibles. Soit l'alcool retarde la dégradation du médicament, allongeant son action dans l'organisme et ainsi ses effets secondaires. Soit, à  l'inverse, l'éthanol accélère la digestion des molécules, rendant le traitement beaucoup moins efficace.
Les médicaments du système nerveux : l'association la plus dangereuse

Globalement, l'alcool agit sur le système nerveux central. Il joue ainsi un rôle dépresseur sur le cerveau, tout comme d'autres médicaments, tels que les anxiolytiques, les somnifères, les neuroleptiques et les sédatifs. En agissant sur les mêmes récepteurs, l'alcool va booster les effets de ces médicaments, en particulier les effets sédatifs. Ce mélange est donc totalement à  proscrire car, au delà  de la somnolence ou de la confusion, la combinaison peut entraÎner des détresses respiratoires, le coma, voire la mort.

Ces contre-indications concernent également les opiacés ou certains antihistaminiques. Selon le Centre de contrôle des maladies américains (CDC), l'alcool est impliqué dans 22% des décès causés par un antalgique opiacé. Une chose est sûre donc : l'alcool est très fortement déconseillé en cas de traitement anxiolytique, hypnotique, opiacé ou encore neuroleptique.
Vigilance accrue pour les antiépileptiques et certains anticoagulants

Si l'alcool peut amplifier, de manière parfois violente, les effets secondaires de certains médicaments, il peut aussi, à  l'inverse, accélérer leur digestion et donc limiter leur efficacité. "L'éthanol est une petite molécule facilement résorbée par la muqueuse digestives, 80% l'étant au niveau intestinal", explique l'Inserm, dans une expertise collective. Dans le système digestif, l'alcool va monopoliser les mêmes enzymes que certains médicaments, entrant alors en compétition avec ces traitements. Selon les molécules, soit le métabolisme du traitement est accéléré, soit il est ralentit.

Par exemple, une consommation quotidienne d'alcool, combinée à  un traitement antiépileptique, le rendra moins efficace. Le corps, en éliminant plus rapidement le traitement, expose donc le patient à  des risques de crises [1].  A l'inverse, l'alcool peut ralentir la dégradation de certaines molécules, boostant ainsi leurs effets. C'est par exemple le cas de la warfarine, qui prévient la formation de caillots sanguins. Mélangée à  l'alcool, cette molécule rend le sang encore plus fluide et expose à  des risques d'hémorragies.
Interdiction totale pour certains traitements, au cas par cas

Les interactions alcool-médicament sont donc complexes, et doivent être prise au cas par cas. Une poignée de médicaments, moins courants, sont totalement contre-indiqués, comme les traitements antimycosiques oraux, l'acitrétine et le méthotrexate.

Plus généralement, les effets délétères des mélanges varient beaucoup en fonction de la dose et de la durée d'alcoolisation. Par exemple, consommés de manière chronique, alcool et paracétamol entraÎnent des lésions hépatiques. Mais à  petite dose, ponctuelle, les problèmes restent très limités !

Quoi qu'il en soit, il ne faut jamais arrêter un traitement sans avis médical, même pour une soirée arrosée ! L'idéal est de limiter au maximum sa consommation d'alcool et de se référer à  la notice du médicament ou aux conseils de son médecin ou pharmacien.

[1] En cas de consommation quotidienne excessive d'alcool, il est déconseillé d'arrêter de boire subitement car cela peut provoquer des crises d'épilepsie. Mieux vaut consulter le médecin.

Source principale : Alcool - Effets sur la santé, Les interactions entre alcool et médicaments. Expertise collective de l'Inserm

Et alcool et pilule ?

Voilà  un mélange qui a priori ne fait pas peur. Et pourtant !  S'il n'existe pas à  proprement parler d'interactions chimiques entre contraceptif oraux et éthanol, une forte alcoolisation peut tout de même provoquer des vomissements. Dans ce cas, si les vomissements ont lieu moins de quatre heures après la prise de pilule, il existe des risques de grossesse non désirée.

[small]Source : France TV info[/small]


Ils se jettent ivres depuis des balcons: une étude consacrée au "balconing"

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Le "balconing", qui consiste à  sauter dans une piscine depuis un balcon, est un phénomène dangereux et populaire, particulièrement en Espagne. A tel point que des médecins ont décidé d'y consacrer une étude.

Cette folie, baptisée "balconing", a déjà  fait de nombreux morts en Espagne. Le principe, aussi dangereux qu'idiot, consiste, pour de jeunes touristes ivres ou drogués -surtout britanniques- à  risquer leur vie en plongeant dans une piscine depuis un balcon. Et le phénomène a pris tellement d'ampleur dans l'archipel espagnol des Baléares que des médecins de l'hôpital universitaire Son Espases de Palma de Majorque ont décidé d'y consacrer une étude.

Au total, l'établissement a traité 46 blessés pendant la période de l'étude -de 2010 à  2015. Plus de 60% étaient des Britanniques, suivis par les Allemands et les Espagnols. A une exception près, tous étaient des hommes, âgés de 24 ans en moyenne. Ils avaient consommé de l'alcool quasiment à  chaque fois et de la drogue dans 40% des cas. Et en moyenne, ils avaient chuté de huit mètres...

"Nous nous attendions à  trouver une sorte de problème mental"

Le "balconing" englobe les pratiques dangereuses de ceux qui se jettent du balcon de leur hôtel ou de leur appartement pour plonger dans la piscine mais aussi de ceux qui tombent en tentant de passer d'un balcon à  un autre ou en se penchant dangereusement. 

"Au départ, nous nous attendions à  trouver qu'ils avaient une sorte de problème mental ou qu'ils buvaient beaucoup au quotidien, explique Juan Jose Segura, chirurgien et principal auteur de l'étude. Mais non, ce sont des types normaux qui, dans un contexte festif, prennent les mauvaises décisions". 

"C'est seulement la pointe de l'iceberg d'un phénomène majeur: le tourisme low cost impliquant des jeunes gens qui viennent pour le soleil, la plage et la consommation d'alcool à  l'excès", ajoute le chirurgien. Tous prennent le risque de souffrir de différents accidents, notamment de la circulation, ou de rixes... Tout tourne autour de l'excès d'alcool", insiste-t-il.
"Un rite d'initiation"

Le phénomène est "endémique," explique aussi Xavier Gonzalez, chef du service de chirurgie de Son Espases. "Cela apparaÎt comme un rite d'initiation pour certains touristes dont les parents étaient déjà  venus ici quand ils étaient jeunes".

Les autorités des Baléares ont tenté d'enrayer l'épidémie en distribuant des tracts de mise en garde ou en infligeant des amendes. Et "quand les hôteliers voient arriver un groupe de jeunes, ils ne leur assignent plus des chambres dans les étages mais au rez-de-chaussée", relève Xavier Gonzalez.
"Alcool et balcons ne vont pas ensemble"

En 2012, le ministère des Affaires étrangères britannique a publié des tracts intitulés "alcool et balcons ne vont pas ensemble". Ils relataient le cas d'un garçon de Liverpool, Jake Evans, tombé en 2011 d'un septième étage de Magaluf aux Baléares alors qu'il était ivre.

"Dans ma chute, j'ai heurté chacun des balcons" du dessous, avait raconté Jake, et "j'ai atterri dans une chaise longue qui (...) m'a probablement sauvé la vie". J'ai eu le crâne fracturé, les dents de devant cassées qui ont percé ma lèvre supérieure, le poignet droit cassé de même que tous les doigts de ma main droite", énumère-t-il. "J'ai des problèmes récurrents avec mon dos et mon poignet droit et j'en aurai sans doute toujours selon les médecins", conclut-il.

[small]Source : l'express[/small]

Catégorie : Actualités - 14 novembre 2016 à  18:10



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