Blogs » cependant » 

addicte (?) 



Être addict ?

"On ne le nait pas, on le devient", dirait-on en paraphrasant la construction sociale des rapports de sexe.

Pourtant, on nait tous dépendants, dès les premiers instants, à l'air qui nous écorche les poumons. Ça fait mal, on hurle de douleur, mais on en a désespérément besoin.

Je ne crois pas cependant au destiné génétique, bien que je voie les héritages familiaux et les prédispositions des corps.

Alors, c'est quand qu'on le devient ?

J'en suis ou pas ?

Comme une femme qui ne se retrouve pas dans le genre qu'on lui colle mais qui finit par s'y voir dans le miroir des regards des autres, je me demande si j'ai fini par devenir addicte à force de fricoter avec des substances réputées addictives.
Des conduites que finalement étaient "normales" en prenant des drogues «dures», j'ai lâché prise sur les freins aux bonheurs éphémères que je m'étais posée .

Être addict c'est avoir des problèmes avec la drogue ?
Définition arbitraire, d'une loi qui fait de la simple consommation un problème judiciaire, ou tout au moins une amende à 200 balles et une inscription sur le casier.

Non, je ne suis plus vierge.
Mais est-ce que j'ai des problèmes avec 'la' drogue ?
J'ai des problèmes certes, avec les substances je ne sais pas. Je suis sceptique d'en avoir même avec l'utilisation que j'en fais, alors je ne vois pas comme ces petites molécules pourraient être problématiques en soi.

On est peut-être addicts quand les autres considèrent que nous avons un problème avec la conso ?
Quand les relations sociales se lassent, quand on s'isole...moi c'est le confinement et ce putain de couvre feu à me distancier socialement, même si je mets mon masque et je pars à la RdR du covid parmi les gens...cette société de plus en plus métro boulot dodo (enfin sous zopiclone, car quand même) qui m'étrangle.

Des amies se sont inquiétées à mon compte, sur ma conso grandissante dans la grande crainte que je tombe addicte.

Je suis tombée de haut peut-être dans le chaudron des potions magiques qui éclairent mon horizon encombré.

J'arrive plus à m'en passer. Si j'en ai pas, un froid glacial gagne ma moelle alors que des frissons me secouent. Mais si j'en avais jamais eu, je ne sais pas si je serais encore en vie, écrasée par les souffrances crées par mes neurones criants. Si j'en n'avais jamais eu j'aurais raté mes meilleurs moments de vie, partagés dans le bonheur du tout qui est possible. Et qu'à force de le dire, ça le devient vraiment et on court le globe en espérant le changer au moins un peu...

En plus, si, j'arrive même à m'en passer par périodes . J'ai un pochon avec un fond de came dans l'armoire. Je sens le manque m'effleurer les larmes et la morve qui goutte, mais j'y touche pas. Enfin, je gobe quelques cachetons de codéine pour ne pas être trop mal, mais je ne toucherai pas à la marron jusqu'à demain ou au delà (et le seul fait de l'écrire me légitime, m'en donne grave envie et les mains moites).

C'est ça être addict ? Me voiler la face sur ma dépendance ?
Me dire, en éternuant et en courant aux chiottes, que finalement ça va, j'ai même pas des impatiences ou la beuge.

Me dire que je suis encore à temps à faire une pause, à espacer mes consos, à en profiter sans devoir nourrir le chien de croquettes ovales de 8mg de bupré.
Mais j'arrive pas à me décider, ni à y voir les aspects positifs de l'arrêt.
C'est ça être addict ?

Mais je me limite quand même, j'écourte mes sessions came et sken, je m'impose de ne pas aller seule au four de la ville et je refuse les zerosix « ça te dit de se voir » (pour deux meuges).

Je kiffe arrêter mes soirées crack, parce que je fais en sorte d'y prévoir toujours une redescente opiacée, ce n'est pas du tout un indice de conduite non-addictive à ce qu'il parait.

Oui parce que je ne peux pas m'en passer de penser de consommer, mais je n'ai pas de consommation compulsive. Même avec les pipos, j'ai envie de m'arrêter à un moment, s'il ya de la rabla. Je bois de l'eau après mon alcool, je me laisse de ne quoi être en manque demain. Avoir peur du chien et ne pas se jeter sur le produit est ou n'est pas être addicte ?

Je pense à lui jour et nuit, et à elle bien souvent. Ce n'est pas ni le crack ni la came, c'est deux personnes de chair et os qui remplissent mon cœur. Pourtant on dit que dans la tête des addicts il n'y a plus place que pour la drogue. Je ne le suis pas alors ? Ou bien c'est pas vrai, et le cerveau est bien extensible en laissant l'espace aux amours et à la défonce ? Obsessionnelle des sentations fortes, d'une vie hors des rails (enfin sauf ceux de came...je serais pas un peu dans l'obsession ?).

Je ne roule pas sur l'or, bien au contraire, mais ce n'est pas la faute à la défonce. Pourtant je m'en sort sans trop galerer, malgré l'RSA parfois et des innombrables contrats précaires dans l'associatif. Si les prejugés croieint que quand on est addicts on doit se prostituer pour consommer, bah je ne le suis pas alors. Et pourtant mon budget drogue c'est une des rares dépenses. Je les maitrise, mais je pourrais arriver à économiser quelque chose si je lassais tomber les g partis dans le nez ou en fumée. Mais comme je n'aurais jamais assez pour une maison, je m'abrite dès tout suite sous les cieux étoilés des défonces berçantes. Et puis j'aurais qu'à vouloir arrêter de faire des tafs intéressants  mais mal payés...

Encore une semaine où je n'ai pas pris de came, le froid n'est pas parti et l'insomie m'accompagne encore. Je sais que je pourrais continuer sur cette belle lancée, me contenter d'un cachet et puis ça ira mieux.
Mais j'arrive pas. Je suis addicte je crois...



Une petite chanson (pas RdR du tout !!) amour et drogues style années '30

Catégorie : En passant - 21 janvier 2021 à  15:18

#contre les stéréotypes #héroïne



Commentaires
#1 Posté par : Morning Glory 21 janvier 2021 à  21:39
A ce qui parait, souvent quand on s'en rend compte c'est trop tard...

Moi je m'estime être addicte depuis trois mois maintenant, parce que d'un coup j'ai plus pû me passer des opis plus de deux jours consécutifs. Pas (encore) dépendance physique mais addiction psychologique me concernant. Pour le coup la différence avant/après a été nette, tranchée, presque brutale en fait. En deux semaines la transition était faite.

Sinon faudrait passer une IRMf pour voir un peu ce qu'on a sous le capot, en fonction des connections dans le noyau accumbens on saurait... Mais je pense que si on essaye de rester lucide et honnête avec soi-même (et qu'on est pas millionaire), il est possible de s'en passer roll

 
#2 Posté par : Zazou2A 22 janvier 2021 à  17:21
Yop,

J’avoue que depuis les années que je te lis Cependant, j’ai toujours été assez impressionné par ta gestion, quand je vois à quelle vitesse j ai du passé au TSO perso
Mais j’avoue que depuis, je dirais le premiers confinement en gros, on voit que tu es un peu plus sur la corde raide que tu ne l’étais avant ...
en tout cas j’espère que tu trouveras la solution qui te convient :)

Sinon @ MG, si tu consommes de manière quotidienne, sans jamais avoir arrêté plus d’un jour ou 2, et ça depuis 3 mois; je veux bien que tu aies une dépendance physique très légère (on se tord pas de douleurs les premières fois qu’on est en manque de toute façon) mais pas de dépendance physique, suite à 3 mois de conso journalière, pour moi c’est quasi physiologiquement impossible; m’enfin chacun est différent hein; mais dans tout les cas, si tu continues à consommer quotidiennement, ça va arriver assez vite....

C’est un des soucis qu’on a en France (et sans doute pas que) mais avec la palette de TSO limiter à sub et metha, quand la dépendance en est encore à ses débuts, que les doses sont raisonnable; baaaa le passage à un traitement, ça sous entens forcément d’augmenter énormément son accroche, parfois pour ne pas avoir plus de bénéfice avec la substitution (en dehors de l’approvisionnement quoi), ça ne facilite pas la décision j’imagine ..

C’est sûrement la problématique qui se pose aussi aux usagers quotidiens de codé ou trama sur prescription depuis X temps mais qui n’arrive pas à arrêter; le fait de n’avoir le choix qu’entre sub et metha est sûrement souvent un frein au passage vers un TSO

Le dicondin serait peut être une solution intéressante pour ces situations
J’en avais eu de prescrit après mes premières tentatives de sevrages il y a des années mtn, mais j’étais repasser à la came trop vite pour me faire une vrai idée de son efficacité en tant que substitut; et après ba sub, metha, oxy toussa ..

drogue-peace

Zaz

 
#3 Posté par : Pommecanelle 22 janvier 2021 à  20:24
J'aime beaucoup te lire cependant, j'aime ta façon de voir les choses, les mots que tu utilisent me parlent.
Ce billet est assez perturbant, car je n arrive pas à déterminer dans quel état d esprit tu es. D'un côté tu racontes tes consos avec clairvoyance, lucidité et surtout tu as l'air en accord avec, on sens que tu gères que choisis plus ou moins tes conso et que tu le vis bien, dans le sens où elles t apportent des choses.
Mais d'un autre côté tes questionnement peuvent traduire la peur que ça bascule dans quelque chose que tu peux pas gérer. En tout cas tu te poses les bonnes questions c'est peut être pour ça que tu gères tes consos tu sens que tu es border et tu t imposes des limites pour pas passer de l'autre côté de la ligne, sans te frustrer, ou te culpabiliser.
Je ne sais pas si je suis claire car un peu à l ouest mais voilà je tenais à réagir avec un ptit mot car ton texte m'a parlé, même si je continue a ne pas me poser moi même la question, de peur de la réponse..

 
#4 Posté par : Morning Glory 22 janvier 2021 à  23:41

Zazou2A a écrit

Sinon @ MG, si tu consommes de manière quotidienne, sans jamais avoir arrêté plus d’un jour ou 2, et ça depuis 3 mois; je veux bien que tu aies une dépendance physique très légère (on se tord pas de douleurs les premières fois qu’on est en manque de toute façon) mais pas de dépendance physique, suite à 3 mois de conso journalière, pour moi c’est quasi physiologiquement impossible; m’enfin chacun est différent hein; mais dans tout les cas, si tu continues à consommer quotidiennement, ça va arriver assez vite....

Merde.......... Merci de prévenir.
Bon c'est vraiment le moment d'arrêter alors... Vite.... Genre.... Demain.....
-_-'


 
#5 Posté par : trolalol 23 janvier 2021 à  18:40

Zazou2A a écrit

Yop,



si tu consommes de manière quotidienne, sans jamais avoir arrêté plus d’un jour ou 2, et ça depuis 3 mois; je veux bien que tu aies une dépendance physique très légère (on se tord pas de douleurs les premières fois qu’on est en manque de toute façon) mais pas de dépendance physique, suite à 3 mois de conso journalière, pour moi c’est quasi physiologiquement impossible; m’enfin chacun est différent hein; mais dans tout les cas, si tu continues à consommer quotidiennement, ça va arriver assez vite....



Zaz

Ah
Heureux de l'apprendre!...
Le problème c'est que sur moi ben ça marche pas vraiment.... :)
Je n'ai jamais consommé 3mois non stop, mais là, après un an et demi de consommation régulière (1à 2/ semaine en moyenne, avec des sessions de 4/5 jours régulièrement), ben je viens de me réveiller... Et déjà ça fait mal. Très mal.
Je parle pas des syndromes physiques (chaud/froid, restless legs, etc.), mais de l'impossibilité complète dans laquelle je suis depuis quelques semaines (depuis que mon plan n'a plus fait signe de vie en fait -et je n'arrive pas à croire que ça ne fasse que quelques semaines) de sortir d'un état obsessionnel/dépressif, où pas une seconde ne passe sans que j'y pense, où j'alterne entre phases de léthargie totale et d'irritabilité extrême, sans que j'en voie le bout...
Avec à gérer un taff exigeant sur tous les plans, sur une phase charnière de ma carrière.
Bref je me retrouve beaucoup plus dans le propos de MorningGlory, quand tu dis que tout a basculé en l'espace de quelques semaines.
Moi qui me croyais à des années lumières de la dépendance! que je pourrais profiter comme ça des années des effets positifs du produit (considérables chez moi) sans plus de souci que ça! 
rien que d'écrire ça ça me donne envie de pleurer mdr


 
#6 Posté par : cependant 23 janvier 2021 à  19:09

Morning Glory a écrit

A ce qui parait, souvent quand on s'en rend compte c'est trop tard...

En vrai je ne sais pas si c'est vraiment trop tard pour moi wink

Mais c'est vrai que moi aussi, dès les premières prises que j'ai appréciées (ce qui ne correspond pas à mes premières prises tout court, car en 2007 quand j'avais essayé came, pavots et metha...bah, j'avais pas aimé du tout), j'ai senti une accroche psychologique indéniable.

C'est pourquoi ma conso n'a fait qu'augmenter...même si doucement.

Là, du coup, j'ai pas retapé depuis, je me dis que je vais repousser ça au possible...puis à part la fatigue, l'insomnie et que je me sens un peu speed (un peu genre en phase maniaque, quoi), ça va de mieux en mieux physiquement.

Morning Glory a écrit

Moi je m'estime être addicte depuis trois mois maintenant, parce que d'un coup j'ai plus pû me passer des opis plus de deux jours consécutifs. Pas (encore) dépendance physique mais addiction psychologique me concernant. Pour le coup la différence avant/après a été nette, tranchée, presque brutale en fait. En deux semaines la transition était faite.

En vrai, oui, je rejoins Zaz : fais gaffe, ton corps s'habitue en trois mois...même si c'est sûr que ça va pas être le même manque qu'une personne qui tape 5g de came par jour depuis 10 ans wink
Perso, les effets de manque, je le vois vraiment à partir de 30 ou 48h après la dernière prise sur des sessions pas trop longues...alors si tu n'as jamais passé plus de deux jours...faut tester wink

Je te souhaite que ça va le faire, mais je comprends parfaitement que c'est pas du touuuut évident se dire de faire une pause (j'en sais quelque chose, comme j'écrivais).


Morning Glory a écrit

Sinon faudrait passer une IRMf pour voir un peu ce qu'on a sous le capot, en fonction des connections dans le noyau accumbens on saurait... Mais je pense que si on essaye de rester lucide et honnête avec soi-même (et qu'on est pas millionaire), il est possible de s'en passer roll

Oui je crois que dans l'addiction il y a une partie physiologique, mais une bonne composante sociale, culturelle et psychologique...et ça, n'y a pas de machine pour la détecter :)

En tout cas, tiens au courant sur tes choix concernant la morph, ça m'intéresse :)

Bises


 
#7 Posté par : cependant 23 janvier 2021 à  19:36

Zazou2A a écrit

J’avoue que depuis les années que je te lis Cependant, j’ai toujours été assez impressionné par ta gestion, quand je vois à quelle vitesse j ai du passé au TSO perso
Mais j’avoue que depuis, je dirais le premiers confinement en gros, on voit que tu es un peu plus sur la corde raide que tu ne l’étais avant ...
en tout cas j’espère que tu trouveras la solution qui te convient :)

Merci, moi aussi je l'espère :)
Sinon, je crois que le fait d'avoir grandi et évolué dans un milieu où les drogues n'ont jamais été un tabou (même si la came bien plus que d'autres prods), ça m'a permis d'avoir accès à des vraies informations d'UD avisés, d'échanger et de discuter pas mal et d'être au courant de pas mal de choses. Je ne suis pas la seule à gérer ainsi dans mon entourage. Parmi mes potes actuels, on va dire que 70% prennent des opis  plus ou moins occasionnellement (certains après avoir été accro à des périodes), 20% sont dépendants/sous TSO et 10% en consomment pas. Je trouve ça aide vraiment pas mal de pouvoir partager nos expériences et avoir accès à l'information, ce n'est pas pour rien que c'est le but de PA aussi wink

Sinon bah, en effet, après 13 ans de conso d'opis c'est "normal" aussi que ça évolue...

Puis j'avoue, le vrai tournant ça a été l'arrêt du cannabis (depuis trois ans), c'est à partir de ce moment là que j'ai un peu colmaté mon besoin de défonce avec les opis. Et dans les derniers mois ça joué pas mal aussi le fait de partager mon quotidien avec quelqu’un qui consomme beaucoup. Je ne veux absolument pas dire que c'est de sa faute, c'est moi que j'ai décidé (inconsciemment ou pas) d'avoir envie de consommer plus, mais la gestion à deux c'est quand même quelque chose !

Et au contraire, moi j'ai toujours été un peu impressionnée positivement avec les personnes qui ne se prennent pas la tête autant que moi...même si ça amène certainement plus vite à développer une dépendance physique. C'est mon côté « no future » que j'essaye en permanence de tempérer...mais je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas !
C'est frustrant à pas mal de moments wink

Zazou2A a écrit

Sinon @ MG, si tu consommes de manière quotidienne, sans jamais avoir arrêté plus d’un jour ou 2, et ça depuis 3 mois; je veux bien que tu aies une dépendance physique très légère (on se tord pas de douleurs les premières fois qu’on est en manque de toute façon) mais pas de dépendance physique, suite à 3 mois de conso journalière, pour moi c’est quasi physiologiquement impossible; m’enfin chacun est différent hein; mais dans tous les cas, si tu continues à consommer quotidiennement, ça va arriver assez vite....

Je plussoie

Zazou2A a écrit

C’est un des soucis qu’on a en France (et sans doute pas que) mais avec la palette de TSO limiter à sub et metha, quand la dépendance en est encore à ses débuts, que les doses sont raisonnable; baaaa le passage à un traitement, ça sous entens forcément d’augmenter énormément son accroche, parfois pour ne pas avoir plus de bénéfice avec la substitution (en dehors de l’approvisionnement quoi), ça ne facilite pas la décision j’imagine ..

Yes, ça je trouve c'est une reflexion super intéressante !
D'ailleurs, tu en avais parlé dans un autre fil, où tu disais justement que l'addicto s'occupait assez peu de la prévention de la dépendance aux opis...je veux dire, pour les personnes comme moi qui sont évidemment dépendantes à niveau psychologique, mais qui jonglent avec une accroche physique relativement légère, il n'y a pas dix mille solutions !

Du coup en effet, je me dis, je verrai : ou j'arrive plus ou moins à espacer etc etc ou sinon j'attenterai d'être vraiment dedans pour passer sous TSO.

Du sub, ça m'arrive d'en prendre en récréatif faute de mieux (ou en fin de session), mais c'est clairement fort pour moi. 1mg je le sens passer wink


Zazou2A a écrit

Le dicondin serait peut être une solution intéressante pour ces situations
J’en avais eu de prescrit après mes premières tentatives de sevrages il y a des années mtn, mais j’étais repasser à la came trop vite pour me faire une vrai idée de son efficacité en tant que substitut; et après ba sub, metha, oxy toussa ..

Oui, ça me parle grave, j'avais même ouvert un fil pour demander des retours d'expériences là-dessous...mais pour l'instant je me décide pas trop à chercher un médecin qui pourrait être à l'écoute pour ça
Là, comme je disais, finalement je n'ai pas retapé depuis, aujourd'hui j'ai pris 20mg de codéine et ça va (même si je fais de l'insomnie et je me sens agitée). J'essaye de ne pas compenser en benzo et je prends du tercian au besoin.
Bref, on verra

En tout cas, merci pour ton retour et tes interventions toujours super intéressantes !!!


 
#8 Posté par : cependant 23 janvier 2021 à  19:42

Pommecanelle a écrit

J'aime beaucoup te lire cependant, j'aime ta façon de voir les choses, les mots que tu utilisent me parlent.
Ce billet est assez perturbant, car je n arrive pas à déterminer dans quel état d esprit tu es. D'un côté tu racontes tes consos avec clairvoyance, lucidité et surtout tu as l'air en accord avec, on sens que tu gères que choisis plus ou moins tes conso et que tu le vis bien, dans le sens où elles t apportent des choses.
Mais d'un autre côté tes questionnement peuvent traduire la peur que ça bascule dans quelque chose que tu peux pas gérer. En tout cas tu te poses les bonnes questions c'est peut être pour ça que tu gères tes consos tu sens que tu es border et tu t imposes des limites pour pas passer de l'autre côté de la ligne, sans te frustrer, ou te culpabiliser.
Je ne sais pas si je suis claire car un peu à l ouest mais voilà je tenais à réagir avec un ptit mot car ton texte m'a parlé, même si je continue a ne pas me poser moi même la question, de peur de la réponse..

Merci Pommecanelle :)

Je pense être pas mal dans la contradiction avec moi même !!

Et d'être un peu à un tournant de ma conso. Mes choix (inconscients ou pas) vont influencer pas mal la suite de mon rapport à la conso je crois...

En tout cas, je vois très bien ce que tu dis, juste pense c'est une question compliqué à demeler...et je te souhaite que toi aussi t'arrives à y voir clair pour faire en consequence...
toi d'ailleurs tu consommes quoi ?


 
#9 Posté par : cependant 23 janvier 2021 à  19:52

trolalol a écrit

Je n'ai jamais consommé 3mois non stop, mais là, après un an et demi de consommation régulière (1à 2/ semaine en moyenne, avec des sessions de 4/5 jours régulièrement), ben je viens de me réveiller... Et déjà ça fait mal. Très mal.
Je parle pas des syndromes physiques (chaud/froid, restless legs, etc.), mais de l'impossibilité complète dans laquelle je suis depuis quelques semaines (depuis que mon plan n'a plus fait signe de vie en fait -et je n'arrive pas à croire que ça ne fasse que quelques semaines) de sortir d'un état obsessionnel/dépressif, où pas une seconde ne passe sans que j'y pense, où j'alterne entre phases de léthargie totale et d'irritabilité extrême, sans que j'en voie le bout...
Avec à gérer un taff exigeant sur tous les plans, sur une phase charnière de ma carrière.
Bref je me retrouve beaucoup plus dans le propos de MorningGlory, quand tu dis que tout a basculé en l'espace de quelques semaines.
Moi qui me croyais à des années lumières de la dépendance! que je pourrais profiter comme ça des années des effets positifs du produit (considérables chez moi) sans plus de souci que ça! 
rien que d'écrire ça ça me donne envie de pleurer mdr

Moi aussi j'ai une conso comparable (nefin, j'imagine que tu parles de came ?)...et je comprends très bien ce que tu dis !

Cependant, c'est vrai que je ne me suis jamais considérée à l'abri de la dépendance, j'ai vu bien trop d'exemple au tour de moi pour m'en considerer dispensée...mais ça n'empeche que ça me pose vraiment problème car moi aussi au fond je voudrais juste pouvoir garder pour toujours que les effets de la conso...tout en consommant plus...mais je ne crois pas que c'est physiologiquement possible...

Ou sinon il faudrait peut-être arriver à rebasculer dans un autre mode de conso, mais c'est bien plus dur à faire qu'à dire et je n'ai absolument pas de solutions (changer ses conditions de vie ? projets, etc etc).

En tout cas, finalement c'est reconfortant de voir qu'on est pas seuls dans cette situation wink

Toi tu penses continuer comme ça ou t'as envie de changer ?


 
#10 Posté par : trolalol 23 janvier 2021 à  20:27
Je sais pas. Franchement je sais pas quoi faire.
La came vient d'ouvrir un abîme en moi. J'ai l'impression de sentir physiquement mon psychisme imploser. Comme si je sentais le sol se dérober sous mes pas.
Ce qui est sûr c'est que je ne peux pas arrêter comme ça. Là je viens de trouver deux ultimes cachets de tram, ça va déjà mieux. Je devrais pouvoir tenir le temps que mes trucs arrivent. Je n'ose pas imaginer au taf s'ils n'arrivent pas...
Donc voilà, je suis baisé (désolé pour la vulgarité). Je ne peux pas arrêter, à moins de me flinguer professionnellement. Je dois donc continuer, dans l'immédiat du moins. Le truc, c'est que je n'ai aucune, mais alors aucune envie d'en savoir plus en matière de manque. Et qu'en j'entends les vieux briscards de la came ici dire que le manque est de plus en plus difficile à tenir avec le temps, que les premiers c'est de la gnognote, ça me rend dingue de me dire que c'est ce qui m'attend.
(Après il faudrait que je détaille un peu plus les circonstances pour que tout ça soit pleinement intelligible. Par exemple, je crois que ce qui a beaucoup joué dans cette brutale dégradation, c'est l'impossibilité dans laquelle je me suis retrouvé récemment de faire mes petits demi-marathons plurihebdomadaire. Une cuisse HS et bam. Je crois que mon petit équilibre endorphinique s'est brisé d'un coup.)
Oui j'ai l'impression qu'une fois passées ces premières expériences de manque qui durent, un point de non retour est atteint qui fait que tout d'un coup (enfin pour moi en tout cas), tu bascules d'un coup sur un "tout ou rien". Fini les modes de conso en demi-teinte. En fait c'est super bizarre bordel. Surtout la brutalité du truc. 
Sinon oui je suis d'accord, en parler fait beaucoup de bien, d'où l'importance d'un forum comme celui-ci! smile
Bon désolé pour le pavé j'ai pas réussi à faire plus court mdr.
Reputation de ce commentaire
 
Courage et rage ne culpabilise pas trop ça ne sert à rien

 
#11 Posté par : toniogal 23 janvier 2021 à  20:53
Salut à toutes et tous,
moi il y à des années lumières de ça quand j'avais 19 ans j'ai pris ma première trace mais surdosée donc vomi partout j'ai pas kiffé.
15 jours plus tard je raconte ça à unn autre pote qui mùe dis mais le con t'as fais une trop grosse trace du coup il m'en paye une petite et là c'est la révélation j'ai cru que je pourrais gerer..
Mon cul j'aimais tellement ça que je me suis mis avec une petite keupone tox comme moi et le jours où elle m'a trompée je me suis rabattu sur le shoot car la nuit de noce avec la came baissée en général la nuit de noce nous pousse à en prendre toujours plus pour retrouver les effets après une incarcération d'un an ferme pour trafique internationale en 1998 je me suis mis à la metha puis j'ai repris en sortant à mis peine en conditionnelle le biz et les taquets ..

Aujourd'hui je suis handicapé du dos donc j'ai des patch de fentanyl et metha plus une batterie de cachetons le plaisir des opiacés ne dure qu'un an ou deux si tu en prends tous les jours... Après c'est fini il m'arrive de piquer un peu du zen mais rien de plus.. j'ai 55 ans en juin prochain et cela ne me pose pas de problème moral d'être un tox j'aurais pu être diabétique ou avoir un cancer j'ai vaincu l'hépatite C et ça ça n'a pas été facile interféron rivaberine à l'époque un traitement horrible car 48 heures par semaine il fallait que je me pique dans le bide et cela crée ce qu'ils appellent un pseudo état grippale.
En gros t'es en chien pendant 48 heures par semaine t'as les cheveux qui tombent à certains endroit mais au final plus rien plus de trace de l'hépatite C ne vous culpabilisez pas et si vous arrivez à arrêter c'est encore mieux car les voyages tu peux plus quand tu es dépendant et on t'ostracises socialement voilà les ami(e)s courage à vous toutes et tous !! et oi! 
Tonio

 
#12 Posté par : Morning Glory 23 janvier 2021 à  21:18

Cependant a écrit

En tout cas, tiens au courant sur tes choix concernant la morph, ça m'intéresse

Ouaiii, j'ai arrêté cool

Maintenant jprends de l'oxy big_smile

Non mais franchement j'ai encore déprimé de fou aujourd'hui, globalement j'ai genre vraiment besoin de coups de pouce pour enfin me bouger un peu mon gros derch dans ma life, et faudrait que je me sevre. Non mais non, quoi ><
...Demain? big_smile

Moi c'est pas vraiment l'acroche psy liée au plaisir procuré, je ne l'aie eue que sporadiquement. Mais elle comble vraiment un trou dans ma poitrine, certains ici parlent de trou lors du sevrage, bein moi je l'ai par défaut, même si les neuroleptiques mettent comme du scotch dessus lol heureusement.

En tout cas si je me retrouve avec un vrai manque, et que ça se voit, mes parents seront alertés donc ça va être compliqué, j'ai bien fait de faire des stocks de morphine je crois. Mais ouai j'aimerais aussi tenter la naltrexone et pour ça faudra que je passe par un mois de sevrage dans tous les cas.

Effetivemment si le manque arrive si tard (tiens, je pensais pas) il est possible que je sois tout simplement passée à côté en poursuivant mes consos avec une fréquence suffisante pour ne pas le remarquer. Arg. Et ce fameux biais contrairement à toi, d'optimisme irréaliste ("ça n'arrive qu'aux autres, tout est normal pour moi") qui tourne dans mon préconscient aide po.


Là, du coup, j'ai pas retapé depuis, je me dis que je vais repousser ça au possible...puis à part la fatigue, l'insomnie et que je me sens un peu speed (un peu genre en phase maniaque, quoi), ça va de mieux en mieux physiquement.

Hum, si tu te sens fatiguée et pas euphorique ni toute puissante alors c'est pas tant que ça un état maniaque au sens médical du terme. Plus une sorte d'hyperexcitabilité je suppose, même si ça doit pas être encore le terme le plus adéquat.
En état maniaque tu peux même avoir des délires x___x ce que je ne te souhaite pas.

Je te souhaite clairement d'arriver à gérer toi aussi :) Et oui je pense que des projets et activités/passions ça doit aider en théorie. Le sport pour les Beta-endorphines aussi^^



EDIT haaa j'ai oublié de répondre à ça aussi:

Oui je crois que dans l'addiction il y a une partie physiologique, mais une bonne composante sociale, culturelle et psychologique...et ça, n'y a pas de machine pour la détecter

Si si en fait, je suis quasiment sure que ça voit en IRMf (purée tu me mets presque le doute haha, mais si si c'est sur).

Les facteurs que tu énonces sont des facteurs de risques, ils vont plus ou moins être facilitateurs ou au contraire protecteurs. Mais l'addiction une fois acquise, se voit et dans l'expression génique des neurones et dans la structure de certaines régions cérébrales, notamment du fameux noyau accumbens dans le circuit de la récompense. Le cerveau apprend à aimer (beaucoup trop) la substance de laquelle on devient addict, et comme tout, ça se voit sur les réseaux de neurones.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28146248/


 
#13 Posté par : cependant 25 janvier 2021 à  00:25

toniogal a écrit

Salut à toutes et tous,
moi il y à des années lumières de ça quand j'avais 19 ans j'ai pris ma première trace mais surdosée donc vomi partout j'ai pas kiffé.

Ça m'est arrivé exactement la même (ou presque)...sauf qu'entre mes premiers essais à l'héro et la metha (il faut être jeune et inconscients des risques pour boire dans un flacon de metha quand on est naïfs aux opiacés, mais bon je savais pas !!) il y a eu 6 ans où j'en ai pas touché car « j'aimais pas ça », ça me fout la gerbe et ça me rend mollassonne (à préférer pluto bedo, alcool, speed, champi).
Puis au bout de six ans, je gobe une microboulette de rach...et là, révélation !!!
Et depuis (ça fait maintenant une dizaine d'années), j'ai kiffé les opis en resseyant la came aussi sous un autre angle, bref voilà quoi...

Putain de parcours que tu as eu en tout cas !
J'espère tu ne regrette rien malgré tout ?



ne vous culpabilisez pas et si vous arrivez à arrêter c'est encore mieux car les voyages tu peux plus quand tu es dépendant et on t'ostracises socialement voilà les ami(e)s courage à vous toutes et tous !! et oi! 
Tonio

En tout cas, ça c'est sûr, malgré tout, je ne culpabilise pas :)
Et des voyages j'ai bien envie de continuer à en faire (la dépendance ce n'est pas toujours un frein, même si ça complique bien les choses et des fois ça fait se retrouver dans des ruelles sombres dans des situations improbables)...

Profite bien toi aussi


 
#14 Posté par : cependant 25 janvier 2021 à  01:46

Morning Glory a écrit

Cependant a écrit

En tout cas, tiens au courant sur tes choix concernant la morph, ça m'intéresse

Ouaiii, j'ai arrêté cool

Maintenant jprends de l'oxy big_smile

L'héro aussi avait été développée au début du siècle pour faire arrêter la morphine wink

Non mais franchement j'ai encore déprimé de fou aujourd'hui, globalement j'ai genre vraiment besoin de coups de pouce pour enfin me bouger un peu mon gros derch dans ma life, et faudrait que je me sevre. Non mais non, quoi ><
...Demain? big_smile

Oui demain, en plus ça a l'avantage d'encore pouvoir remettre ça a demain...
Ou moins moi ça a ça comme avantage ma conso en montagnes russes : je me paye de petits chiens assez souvent, mais j'arrete/je diminue et...je recommence autant que je veux (enfin histoire de dire !!)...aujourd'hui premier jour qu'avec 10mg de codé et bien quoi !!!!

Moi c'est pas vraiment l'acroche psy liée au plaisir procuré, je ne l'aie eue que sporadiquement. Mais elle comble vraiment un trou dans ma poitrine, certains ici parlent de trou lors du sevrage, bein moi je l'ai par défaut, même si les neuroleptiques mettent comme du scotch dessus lol heureusement.

T'as trop bien dit le truc que je ressens aussi...c'est pour ça que j'arrive pas à envisager de m'en passer

Par contre sorry mais pour une fois je m'ecroule, je crois que je vais en profiter d'autant plus que demain je bosse

À toute !

Good night


 
#15 Posté par : Pommecanelle 25 janvier 2021 à  14:45

cependant a écrit

Pommecanelle a écrit

J'aime beaucoup te lire cependant, j'aime ta façon de voir les choses, les mots que tu utilisent me parlent.
Ce billet est assez perturbant, car je n arrive pas à déterminer dans quel état d esprit tu es. D'un côté tu racontes tes consos avec clairvoyance, lucidité et surtout tu as l'air en accord avec, on sens que tu gères que choisis plus ou moins tes conso et que tu le vis bien, dans le sens où elles t apportent des choses.
Mais d'un autre côté tes questionnement peuvent traduire la peur que ça bascule dans quelque chose que tu peux pas gérer. En tout cas tu te poses les bonnes questions c'est peut être pour ça que tu gères tes consos tu sens que tu es border et tu t imposes des limites pour pas passer de l'autre côté de la ligne, sans te frustrer, ou te culpabiliser.
Je ne sais pas si je suis claire car un peu à l ouest mais voilà je tenais à réagir avec un ptit mot car ton texte m'a parlé, même si je continue a ne pas me poser moi même la question, de peur de la réponse..

Merci Pommecanelle :)

Je pense être pas mal dans la contradiction avec moi même !!

Et d'être un peu à un tournant de ma conso. Mes choix (inconscients ou pas) vont influencer pas mal la suite de mon rapport à la conso je crois...

En tout cas, je vois très bien ce que tu dis, juste pense c'est une question compliqué à demeler...et je te souhaite que toi aussi t'arrives à y voir clair pour faire en consequence...
toi d'ailleurs tu consommes quoi ?

Merci, pour l'instant je choisis en quelques sorte de me voiler la face et me dire que tant que n'ai pas de "vrais" problème, j'ai un boulot une vie à peu près stable pas de soucis financier, ça veux dire que ça va.
Ne pas voir que ça fais au moins 15 ans que je n'ai presque pas passé un week-end sans substances qu'elles qu'elles soient, quasi rien parfois juste une ou deux traces, mais quand même pas rien.

C'est derniers temps je prenais beaucoup de coke, enfin beaucoup, c'est vite limité par les moyen quand même mais j'en pensais régulièrement en tout ça, mais depuis 4 mois je n'y ai pas retouché une seule fois parce que j'ai découvert la 3mmc.. Et ça, ça ça me fais peur. Et ça va me conduire à me poser beaucoup de questions.


 
#16 Posté par : toniogal 25 janvier 2021 à  21:03
Putain de parcours que tu as eu en tout cas !
J'espère tu ne regrette rien malgré tout ?


Non non , ne t'inquiètes pas nous ne sommes que de passage de toute manière et j'ai pas trop le gout de vieillir.

Malgré mes efforts pour me détruire je n'n'y arrive pas
je devais avoir une bonne génétique au départ mais je suis quasi né dépressif et hyper nerveux TDAH mon père était alcoolo; Anarchiste qui bossait dans l'administration aux impôts
donc bin du coup ça donnes des enfants punks Ma sœur est politox mais plus alcoolo que ouam, je ne bois quasi plus et si c'était à refaire Mmmm ché pas... Addict finalement, ça me fais voyager sans bouger je suis peintre et du coup les drogues m'ont ouverts  des portes et permis de supporter cette vie de merde.

la dope l'art, l'humour, le cynisme et l'amour filiale me font tenir surtout pour mon fils .
Bon, le sexe, j'ai revu mon ex la semaine dernière pour faire du frotti-frotta et je pense que même ça je m'en suis lassé.
En tout les cas, tu es agréable a lire moi je fais bcp de fautes car j'ai pas été à l'école longtemps donc j'écris avec la mémoire visuelle comme quand je peint…
des bizh et continues de faire ce que tu veux c'est le principal; la liberté de s'évader du système comme ont peut est salutaire , enfin je pense ......

Remonter

Pied de page des forums