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Activité moins variée
« La lutte contre les trafics de stupéfiants est devenue une des principales activités de la Bac ces dernières années », remarque Laurent, chef de la Bac. « Par le passé, les affaires et les flagrants délits couvraient des domaines de petite et moyenne délinquance d’atteinte à l’intégrité physique des personnes ou d’atteintes aux biens. »
En 2020, la brigade anticriminalité de Belfort a interpellé 271 suspects. Parmi eux, 187 d’entre eux étaient impliqués dans des infractions à la législation sur les stupéfiants, neuf dans des vols aggravés, treize dans des délits routiers et 20 dans des ports d’arme prohibés. Parmi ses autres activités, elle renforce d’autres unités du commissariat sur des interventions, effectue du maintien de l’ordre, des escortes de détenus, des présentations à magistrat ou des interpellations de personnes recherchées
Dernière modification par prescripteur (24 février 2021 à 09:09)
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krakra a écrit
- L'action de la police consisterait alors à confisquer les drogues et orienter leurs propriétaires vers des unités municipales de conseil, qui pourraient les rediriger à leur tour vers une assistance psychologique.
- Alors que la Norvège menait jusqu'à présent une ligne dure sur la répression des drogues
«Nous n'allons plus rester les bras croisés à regarder les gens être stigmatisés et traités de criminels alors qu'ils sont en fait malades.»
Des mesures qui semblent globalement positives pour les usagers, mais ces 2 points m'inquiètent.
Pour le premier, connaissant bien les pays du Nord ainsi que leur tendance à des formes subtiles de soft-power (quand ce n'est pas directement à la dictature), on peut y voir l'avènement d'une société de surveillance et de contrôle, empreinte de nouvelles structures dans lesquelles l'usager devra probablement "se soigner".
Comprendre ici qu'il y aurait de la part de la Norvège une sorte de tolérance ou de coolitude vis-à-vis de la drogue serait pour moi un contresens.
En effet, il est bien mentionné dans le second point que les usagers sont "malades", ce qui en plus d'être paradoxalement stigmatisant reste à démontrer.
A démontrer et à préciser, car malades de quoi exactement ? Quel type d'usager propose-t-on de réhabiliter et par quels moyens , c'est un mystère.
Réformer le travail de la police c'est nécessaire, créer des structures pour ceux qui le désirent c'est parfait , légaliser c'est ce qu'il faudrait faire, informer c'est capital, mais foutre définitivement la paix aux usagers, pour de bon cette fois, c'est encore autre chose et à mon sens ce n'est pas en Norvège qu'on verra ça .
Méfiez-vous des effets d'annonce concernant la drogue, surtout quand ils émanent des gouvernements et des structures technocratiques.
Bonne journée.
Dernière modification par Carambar (25 février 2021 à 09:52)
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Carambar a écrit
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En effet, il est bien mentionné dans le second point que les usagers sont "malades", ce qui en plus d'être paradoxalement stigmatisant reste à démontrer.
A démontrer et à préciser, car malades de quoi exactement ? Quel type d'usager propose-t-on de réhabiliter et par quels moyens , c'est un mystère.
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Pour de plus en plus de chercheur, de médecins, l'addiction est bien une maladie neurologique, la fédération pour la recherche sur le cerveau, et bien d'autres.
Par exemple l'addiction aux opiacés est répertoriée comme un trouble de l'usage des opioïdes qui est dans le DSM-V qui repertorie les troubles mentaux...
Je n'ai pas relu là précisément donc je ne vais pas affirmer, mais il semblerait que les personnes dépendantes ont des différences au niveau cérébral par rapport à des gens qui ne le sont pas, ça expliquerait aussi sûrement pourquoi certaines perspnnes sont plus sensible aux addictions et tombent plus facilement dans la dependance que d'autres
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nmdar a écrit
Ce que Carambar essaie de dire je pense, c'est qu'aux yeux de cette loi UD = malade = traitement, ce qui n'est pas toujours vrai.
Oui, en gros c'est ça mais je vais préciser.
Je suis moi-même un ancien consommateur d'opiacés, je suis sous traitement de substitution depuis bien longtemps, je ne suis plus très jeune et lorsque j'ai regardé en arrière et que j'ai cherché à comprendre ce que je recherchais dans les opiacés, j'en suis auss arrivé à la conclusion que j'étais "malade". J'ai eu la maladie des opiacés. J'ai passé beaucoup de temps en CSAPA.
Cependant, c'est subtil.
Qui est malade, qui ne l'est pas, pendant combien de temps, qui en décide et selon quels critères, dans quel contexte, cela se mesure-t-il, comment guéri-t-on dans ce système, et pour finir que faut-il faire des malades, voilà le cœur du problème pour moi.
Je suis d'accord pour être malade car lorsqu'on est malade on n'est pas responsable de sa maladie, mais maintenant je voudrais que l'on m'explique pourquoi et comment je le suis.
Tu me parles de DSM et effectivement nous sommes suivis en CSAPA par des psychiatres. Ce n'est sans doute pas un hasard.
J'ai pu en rencontrer plusieurs, et lorsque des diagnostics ont été évoqués, et je dis bien évoqués et non posés, j'ai eu droit à des réponses aussi variables que vulnaribilte génétique, dysfonctionnement neurobiologique et pour finir maladie psychiatrique.
Je pourrais parler longuement de chacune de ces trois interprétations sans jamais rien arriver à conclure. Je pourrais rajouter qu'on peut légitimer (en partie) la création des TSO par d'autres paramètres que l'émergence d'une nouvelle maladie, et il faudrait être naïf pour ne jamais en tenir compte. En terme de santé publique, c'est plutôt VIH et VHC qui émergent avec les TSO, ou inversement. La maladie des opiacés, c'est beaucoup plus ancien et jusqu'en 94-95 ça n'intéressait presque personne.
Mais bref, la consultation des psychiatres ne m'a donc pas plus informé et que cela soit répertorié au DSM ne m'avancera guère.
J'aurais aimé des études, si possible de qualité, mais c'est difficile à trouver. Je veux dire que j'aurais aimé des choses un peu techniques, précises, en tout cas au delà de la simple observation ou de la considération.
Je suis à présent tellement curieux de cette histoire de maladie dont on me parle depuis si longtemps que j'en ai presque arrêté mon traitement de methadone, je suis à 1mg ! (25 ans de traitement), et tout semble aller comme sur des roulettes. Je dirais même mieux que jamais.
Je vais arrêter la metha complètement car à 54 ans je veux savoir si je suis malade, on m'a dit ça presque toute ma vie, et si vous voulez je vous tiendrai ai courant.
J'espère quand-même que ça me perdra pas mais ça a l'air bien parti. Ça m'a pris 25 ans, c'est peut être maintenant le Kairos.
Mais tout cela ne vaut que pour les opiacés et surtout que pour moi.
Pour en revenir à la Norvège, le nouveau système concernant visiblement toutes les drogues et pas seulement les opiacés, pour parler clair je redoute une surveillance généralisée dont nous voyons des formes tous les jours dans nos sociétés contemporaines, une surveillance et un contrôle bien plus doux que répressifs. Après tout pourquoi pas ?
Gageons que nos amis norvégiens n'y perdent rien, ni la liberté que l'on devrait avoir de pouvoir se droguer, ni la liberté qu'on doit pouvoir continuer de revendiquer après.
Bye'
Dernière modification par Carambar (25 février 2021 à 15:57)
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Dernière modification par prescripteur (25 février 2021 à 17:26)
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Biscuit a écrit
Dans le cas de personnes dependantes aux opiacés en tout cas je ne pense pas qu'on puisse dire que c'est la seule volontée de mettre les gens dans des cases.
Personnellement je ne dis pas simplement cela, et je ne dis même pas que l'usager n'y trouve pas son compte.
Comme le précise Prescripteur dans son message, les aspects positifs de la politique de RdR sont nombreux, et cette politique n'a pas à être remise en question sur le fond.
C'est une avancée sociétale et sanitaire majeure.
Je dis juste (en forme de boutade) qu'il ne faudrait pas se leurrer et croire que l'état s'est mis séance tenante , concernant les TSO, à distribuer de la drogue aux usagers juste pour leur faire plaisir , et tout cela sans contrepartie. A l'époque, il y a même eu des désaccords entre soignants et d'un point de vue historique c'est intéressant.
Il y a de nombreuses raisons à l'instauration de la politique de substitution, c'est multifactoriel et on peut vite se sentir dans une zone un peu grise si tant est qu'on soit concerné en tant que patient.
Je précise en passant que je suis ravi qu'elle existe, bien qu'il y ait parfois des choses à dire sur la forme qu'elle peut prendre.
Quant à la problématique que tu soulèves quant à l'usage occasionnel, c'est une bonne question.
Il y a tout à penser que certains psychiatres te qualifieraient tout de même de "malade", même si pour eux c'est une maladie difficile à caractériser. Comme le dit Prescripteur, la maladie est vite invoquée en termes de drogues et de psychiatrie, et parfois sans aucune justification. Pourquoi consulter un psychiatre dans une structure médicalisée si l'on est pas malade, après tout ?
Et d'autres te feraient peut-être un grand sourire en t'informant sur les dangers de la pratique et les meilleurs moyens de veiller sur toi.
Je ne sais pas ce que l'on dit là dessus ou s'il y a concensus, c'est difficile de savoir et d'ailleurs peu de gens doivent les consulter pour un simple usage occasionnel.
Bye.
Dernière modification par Carambar (25 février 2021 à 20:29)
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