Expérience de mort imminente sous LSD

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Tartiflette homme
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Salut, premier post pour moi !salut Cela fait un moment que je vous lis et j'hésite depuis un moment à ajouter ma pierre à l'édifice des trip report. Le seul digne d'être partagé jusque-là était pour moi mon premier, mais j'ai récemment vécu quelque chose qui je pense vaut la peine d'être raconté en y mettant les formes !

    Je vais vous raconter mon expérience de mort imminente, je sais que le terme est lourd de sens mais je l'ai vécu de cette manière et j'espère ne pas "voler" son sens à ceux qui l'aurait "vraiment vécu "pour un peu que ça signifie quelque chose.  J'essayerais de garder un ton divertissant, mais je décrirais sans filtre et avec le plus de précisions qu'il m'est possible de donner une situation profondément personnelle. Je ne veux pas donner la sensation d'une vérité absolue sur les sujets abordés alors n'hésitez pas à me donner votre avis ! Au-delà des faits, je m'attarderais aussi sur mes réflexions et mes ressentis du moment. C'est aussi un moyen pour moi de passer à autre chose en laissant une trace écrite. Pour info, j'ai 26 ans, 90kg pour 1m72 et n'encourage évidemment pas les mixs. L'incident, date, au moment de l'écriture de ce post, d'une semaine.
Bon courage à ceux qui auront la patience de me lire !drapeau-blanc

- Substances :
    1cp-LSD, 4-HO-MET, Poppers, Protoxyde d"azote(N2O), Cannabis
- Contexte :
    Soirée/Journée LSD avec 3 amis très proches chez moi. Personne ne prend la même chose, objectif perso, découvrir des interactions Acide-Trypta (Tout a été testé avant allergies, pré-dosé, etc pour éviter les dosages aléatoires et les interactions dangereuses.) je ne détaillerais pas pour les autres participants, mais en vrac, il y avait aussi 1V-LSD, 4-ACO-MET, 4-HO-Mipt. Donc contexte dédié à ça, benzo sous la main etc. De mon côté, je connaissais déjà ce que je prenais, les seuls inconnus étaient le N2O et la provenance du cannabis (Je faisais pousser pour éviter ce problème, mais plus maintenant.)


+0h : N2O
    Je n'ai pas mangé, j'ai fini le boulot il y a 30 mins, je suis globalement en forme et paré pour un bon trip. Test d'une cartouche de N2O. Conclusion ? Nul, peu, voir pas d'effets, aucun intérêt pour moi si ce n'est prendre des risques pour rien.fache-non-non Je lui redonnerais tout de même sa chance sous lsd.
+1h : 1cp-LSD
    Prise du 1cp-LSD (120ug), la montée se passe sur 1-2h, les effets sont assez forts de mon côté, mais sont parfaitement gérables. Je ne suis pas fan la phase de transition de l'autre côté mon corps part avant mon cerveau et ça me frustre.
+ 3h :
    La petite gène de la monté disparaît. J'y suis, et les effets sont bien là, je suis concrètement défragmenté. A mon grand désarroi, les effets visuels sont relativement peu présents, mais mon corp se vaporise dans le placo du mur derrière moi alors ça va.super
+4h : 4-HO-MET
    Si on omet ma reconversion soudaine dans le BTP je me dis que tout ça supporterait bien une petite surcouche de 4-HO-METwine, qui, pour moi, synergise à merveille avec le LSD en amplifiant énormément les visuels tout en allégeant un peu l'headspace. C'est parti pour un comprimé LL 20mg séparé en deux avec une amie.
+5h :
    Comme prévu, les visuels sont fou, aberrations chromatiques, tracer, lumières qui coulent, paternes dans la moindre surface etc Petite particularité de ce combo, le décor est souvent plus défoncé que moi. J'entends par la que un mur peu se mettre à "glitcher", je change de pièce et quand je reviens ce dernier glitch toujours comme si c'est lui qui avait consommé et pas moi. Les effets deviennent parfois locaux et déconnectés de moi.
+?h :
    La soirée continue avec des lunettes kaléidoscope greffées sur les yeux, le tout régulièrement ponctué par une fiole de poppers passant dans les environs et ayant la faculté de me faire découvrir de plus prêt la jointure du carrelage ou n'importe quelle surface sur laquelle je m'écroulais. Une cartouche de N2O obtient sa chance, sans grand succès, fin de carrière pour le proto de mon côté, aucun intérêt si ce n'est une barre dans le front de 15s. Je découvre un schéma de pensée tellement différent qu'il m'est impossible de communiquer verbalement avec les autres. Mon amie remonte aux origines de la vie en fouillant dans le tapis et Terminator 2 tourne sur la télé, en somme, tout va bien.
+7 : Début des problèmes
    Les effets se calment et la longue redescente commence, l'heure de la phase de coma cérébral devant un écran commence. Je coule une douille de la fameuse weed inconnue évoqué plus tôt. Elle a une odeur bizarre, comme des restes d'engrais, mais je me dis que ça ne peut pas être si dramatique et je la prends quand même. bong_hit
Je ne sais pas ce que j'ai foutu, mais je me suis atomisé les bronches. Je tousse à en cracher ce qui reste de mon système respiratoire. Je fume de la weed depuis une dizaine d'année environ et souvent en bang, mais là, c'était un truc à m'en décrocher les muqueuses.  Les effets sont particulièrement forts et je découvre un effet très déplaisant, à savoir l'observation de la vaporisation de ma mémoire instantané.yikes Je visualise chacun de mes mots comme ma mémoire et les vois se décomposer. Je peux donc affirmer que ma mémoire n'allait pas au-delà de la durée qu'il faut pour prononcer le mot "mot". C'est un problème que j'ai de base avec le cannabis, mais pas à ce niveau-là. J'avais fait une sorte de paralysie cérébrale suite à une huile de THC maison mal dosées, et même là, l'effet n'était pas aussi net et prononcé. Je deal avec, et l'ambiance reste ok, mais jme dit qu'après toutes ces années de bons et loyaux services, c'était probablement la fin de la weed pour moi, je tiens trop à ma mémoire.
+8h (6h du mat) : Les problèmes
    Je me dirige vers les toilettes car je ne me sens pas très bien.  Je me dis, c'est juste une petite baisse de moral au milieu d'un trip. Je me regarde longuement dans le miroir et je sens que quelque chose ne va vraiment pas, les couleurs commencent à changer pour une ambiance plus sombre qui ne me plaît vraiment pas. Mon champ de vision commence à se rythmer sur mes pulsations cardiaques et je pense évidemment au bad, mais je ne comprends pas pourquoi parce que je n'ai actuellement pas la capacité de réfléchir plus que ce qu'il faut pour ouvrir un paquet de pistaches, et je vais mentalement très bien (pas toujours été le cas, mais aujourd'hui, je suis ok). Je sors des toilettes en disant que ça ne va vraiment pas, mes pulsations cardiaques s'accélèrent, on me propose de prendre des benzos croyant que je commence à bader, je refuse, car je sens pertinemment un problème physique, mais pas de détresse psychologique. Je commence à envisager que ma vie va se finir ce soir en laissant l'image du pote mort d'une OD alors que j'ai pris qu'un buvard et 10mg de 4HO et ça me fait bien chier.
    On m'accompagne à l'extérieur, les pulsations s'accélèrent et quelque chose gonfle petit à petit dans ma bronche droite, jusqu'au point de rupture (2 mins pendant lesquelles je dis à mes potes que je pense mourir). Je sens quelque chose exploser et la douleur irradier dans toutes mes ramifications pulmonaires, une douleur inimaginable qui me fait mettre un genou à terre. À ce moment, ma vision se coupe, je respire extrêmement mal et je "visualise" la douleur.super J'ai l'impression d'avoir la conscience de toutes mes cellules et de les contrôler pour qu'elles essayent de réprimer la douleur qui s'intensifie encore.
    À ce moment-là, ça y est, je suis persuadé que ma vie s'arrête ici, je n'ai plus la vision "classique", je ne vois que la matérialisation de ma douleur et au centre, je vois un trou noir (pas l'objet astrophysique) qui se rapproche de moi. Plus il s'approche plus je m'aperçois que ce n'est pas du noir, mais le néant, et que le noir n'existent plus de l'autre côté de trou. Et me voilà à sa limite, à quelques pas de le franchir mentalement.
Je suis persuadé qu'à ce moment précis, si j'avais tout lâché, je serais mort. Peut-être qu'en réalité je me serais juste évanoui, mais je l'ai vécu comme une potentiel fin.
Un sentiment de plénitude apparaît, je me dis qu'au moins j'ai réussi à être heureux dans ma vie pour le jour de ma mort. Malgré tout ces événements, je ne panique pas et j'en suis le premier étonné. En dépit d'être confronté à ma représentation personnelle de la mort je reste moi-même. Pour quelqu'un qui s'est considéré comme la dernière des merdes pendant des années et qui a songé pendant plusieurs années à en finir ça signifie énormément. Certains expérimentent la perte de l'égo, moi à ce moment, j'ai gagné le mien.
    Je me mets à penser à tout le mal que ma mort ferait à mon entourage et au trauma que je laisserais à mes amis en crevant ici (ils sont autour de moi à me regarder, car j'ai dit de ne pas appeler d'ambulance, si je devais mourir, c'était chez moi, pas à l'hôpital.). Je refuse que mon dernier moment soit teinté de facilité et d'égoïsme. Je ne dois pas mourir maintenant.Au lieu de me laisser aller, j'ai lutté pour ne pas m'évanouir et réprimer la douleur pour refermer ce trou du maximum que je pouvais, jusqu'à reprendre mon souffle petit à petit, retrouver ma vraie vision, réussir à dire aux autres que j'avais gagné et que je n'allais pas y passer, que le plus dur était fait. J'ai établi un lien très clair entre la survie et la volonté de vivre. Mon premier réflexe une fois en capacité de me déplacer a été d'aller rassurer les personnes parties relâcher la pression plus loin pour ne pas me rajouter plus d'émotions. Puis de m'effondrer dans une couette.
Sur le moment, j'en ai chié comme jamais j'en ai chié, mais j'ai la sensation que décrire une réaction comme celle-ci peut s'assimiler à de la vanité alors que c'est une des rares fois de ma vie ou j'ai sincèrement été fier de moi et où j'ose le penser.
+?h :
  Réflexion pas vraiment dans la continuité de l'évènement, mais ça m'a fait profondément chier de na pas avoir quelqu'un à qui adresser mon dernier regard (j'avais la tête penchée je ne pouvais pas voir devant moi). Personne pour témoigner de ma dernière seconde d'existence. Si je peux me permettre de donner un conseil, si quelqu'un vous meurt dans les bras (ce que je ne vous souhaite pas, mais qui peut malheureusement arriver) faites l'effort de le regarder dans les yeux jusqu'au bout et surtout ne cachez pas vos émotions, à ce moment j'ai vraiment vécu la pudeur des autres comme un geste extrêmement égoïste de leur part (même si involontaire), ou c'est de penser ça qui est égoïste, je ne sais pas trop hmm
+10h :
  Bon, là, j'ai failli crever, j'ai jamais été aussi fatigué de ma vie, je réprime encore activement la douleur, j'ai les larmes qui coulent toutes seules dès que j'essaye de foutre des mots sur l'événement et j'ai l'intime conviction que j'ai quelque chose de plus grave parce que pour moi, ce n'était absolument pas lié à ce que j'ai pris et j'ai un point de douleur au thorax depuis un moment qui me faisait un peu peur. Mon cœur s'emballe de nouveau de temps et j'ai la sensation que si je m'endors, je laisse la douleur gagner et je meurs. Heureusement qu'on est sur la pente descendante. Je ne veux pas imaginer ça au pique des effets. Qu'est-ce que je bois d'eau putain, mon corps me demande des quantités d'eau aberrantes et je sens mes réserves de nutriments se consumer. Les bananes seront mes alliés dans cette seconde aventure. Ah et je bosse le lendemain et je ne peux pas me permettre de le manquer, c'est important pour moi.
+?h :
    Autre chose pendant cette phase, j'ai développé une rancœur viscérale contre le cannabis, non pas pour avoir vécu cet événement, parce que si je m'en sors sans trop de problèmes, je suis presque content d'avoir eu la chance de le vivre. Mais pour avoir commencé à me supprimer le souvenir de ça tout de suite après l'avoir vécu, là, je lui en veux.
+?h :
    La partie trip à proprement parler est finie, je vais essayer d'être plus concis et je ne préciserais plus l'heure. Bienvenue dans les conséquences de mes actes. J'ai découvert à quel point le monde n'en a rien à foutre que vous creviez si vous êtes défoncés.On finis par appeler les urgences pour quand même être sur, parce qu'à ce moment la c'est loin d'être terminé.

Les urgences
    Après 15 mins au téléphone pour obtenir un numéro de dossier et à être transféré entre les services on me refuse tout simplement. J'explique mes symptômes, je donne les prod/dosages (ils ne m'écoutent juste pas à ce moment et vraiment, je n'ai pas la force de contesté ou de râler je veux juste de l'aide), j'explique le problème, on juge que je ne suis pas urgent et on refuse de m'envoyer une ambulance. Merci les "urgences". C'est vrai quoi, j'abuse, j'arrive juste plus à respirer après que quelque chose ait éclaté dans mes poumons. Ça va. On me renvoie vers la garde de nuit où je dois prendre RDV et me déplacer par mes propres moyens, j'ai rendez-vous à 15 h 15. Il est genre 10h...
      
    Le temps passe et je fais avec la douleur et l'inquiétude et j'arrive là-bas en uber avec un peu de retard parce que je me déplace aussi vite qu'une moule. "A bah non monsieur, c'est trop tard".Je suis au bout de mes capacités physiques et je marmonne des "aidez moi". Je marche péniblement jusqu'aux urgences où je fais la queue derrière un urgentiste qui essaye de pécho l'hôtesse d'accueil. Une fois qu'il a terminé sa tentative, je m'affale sur le comptoir en demandant de l'aide. Je lui tends ma carte vitale et elle me demande "votre attestation de droits à la sécurité sociale" accessible "sur votre compte Amélie"... Je vous passe les détails, mais j'arrive à avoir le droit d'attendre 1h dans une salle vide et morte avec des images de fausses feuilles dans les plafonniers. J'interpelle une infirmière pour lui demander poliment de l'eau, c'est limite si elle ne m'a pas craché dessus et a refusé alors qu'elle avait autour du cou la carte qui ouvrait les toilettes derrière elle. Je n'ai pas la force de contesté. Je finis par voir quelqu'un qui ne comprend rien à ce que je lui explique (je suis redescendu, j'arrive à avoir un discours intelligible) et qui me fait un électrocardiogramme. Je lui explique que mon problème, c'est les poumons et que je ne sais pas si je vais survivre si je m'endors, que j'aimerais qu'on me garde en surveillance. Elle me répond qu'ils ne sont pas là pour ça, et que "vous imaginez si on garde les gens comme vous"  mon électro est bon et on me fou dehors (ce n'est pas pour le poumon, mais bon, c'est toujours ça de pris).

La nuit
     Je rentre en uber, qui lui m'a donné des bouteilles d'eau et était plus sympa que les infirmiers, merci à lui.Mes potes restent avec moi pour pas que je dorme seul, je pleure une bonne partie de ma nuit, mais principalement parce que je suis content d'être en vie et d'être qui je suis.Lendemain rendez vous chez une généraliste en urgence le matin, je vais un peu mieux mais clairement pas fou mais j'ai survécu à ma nuit et le sommeil, c'est franchement cool comme concept.

Dernière étape
     Rebelote, j'explique mon problème. "Et vous voulez que je fasse quoi?" "On n'est pas là pour ça" "Jpeux rien faire pour vous et on ne sera pas toujours là pour vous aider". Je reste super calme, vraiment ce qu'elle dit ne me touche pas. Je dis que j'ai fait des recherches que ça ressemble à un pneumothorax et que j'aimerais une radio. Elle me dit "Bah vous avez l'air de savoir ce que vous avez alors je vous donne une radio". Jvais pas détailler ici de pourquoi ces phrases sont aberrantes dans la bouche d'un docteur, mais bon. J'arrive à aller bosser très très tranquillement. Je fais ma radio et miracle jeudi, je vais voir ma médecin traitante qui est super sympa, super compréhensive qui m'écoute pendant plus d'une heure même si elle ne comprend pas tout.

En conclusion :
    J'ai effectivement fait un mini pneumothorax dû à une grosse brûlure aux bronches et une remontée acide m'a brûlé tout le bas du thorax. Ça va se remettre avec le temps, toutes les répercussions et causes graves sont écartés (sauf une, mais ça parait peu probable).
    Je ne sais pas dire dans quelle mesure je suis réellement passé proche de la mort, mais au moins les conséquences physiques sont minimes et l'impact psychologique, et même positif. Chose qui aurait été tout autre si j'avais affecté les personnes présentes sur le moment. J'ai toujours du mal à comprendre comment cet événement a pu se produire sans que je le vive comme un Bad trip et comment j'ai pu annihilé toutes formes d'anxiété sociale bien au-delà de simples effets persistants. Une sorte de "bon" badtrip... Une rancœur pour la weed est née (mais le pardon existe tongue) et mon amour pour le Lsd et tout le bien qu'il m'a apporté demeure. Je pense aussi faire un stage de premier secours ou quelque chose comme ça pour savoir quoi faire sur le coup vu que visiblement on est seul sur ce coup la.

Je sais que c'était long, mais j'espère que vous avez apprécié la lecture !merci-1
Est-ce qu'il y en a parmi vous qui on vécus des trucs similaires ou même des pneumothorax sobres pour comparer smile ?

PS: Je ne tiens surtout pas à minimiser l'horreur et les répercussions que peut avoir un badtrip, j'ai la chance d'en avoir tiré du positif et pour ça je me vois comme excessivement chanceux. Mais si lire ça peut permettre à des gens d'esquiver un bad ou des graves séquelles mentales en se disant qu'il est possible de trouver du bon dans les plus horribles expériences alors ces 6h à écrire ce pavé n'auront pas servis à rien.

Dernière modification par Tartiflette (23 avril 2024 à  01:14)

Reputation de ce post
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)
 
Très bien raconté. Sreconnor

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pierre
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Bonjour,

Merci pour la première partie qui montre une maîtrise impressionnante des effets et mélange.
Dans la 2ème partie, C’est la stigmatisation que tu as vécu aux urgences et chez le médecin qui est une honte !
« Tu as consommé, c’est de ta faute, donc tu peux crever ! ».

Pierre

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Sreconnor femme
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Salut !

J’ai apprécié te lire c’était très bien raconté.

Par contre le personnel médical pas un pour rattraper les autres ça me dépite et c’est tellement pas rassurant !!!

La philo c’est comme le développement personnel en beaucoup plus prétentieux.
Les plus puissantes drogues c’est toi qui les sécrète buddy

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Tartiflette homme
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Sreconnor a écrit

Salut !

J’ai apprécié te lire c’était très bien raconté.

Par contre le personnel médical pas un pour rattraper les autres ça me dépite et c’est tellement pas rassurant !!!

Merci ! D'autant plus que personnellement je me renseigne beaucoup et je note tous les dosages pour moi et les personnes présentes. J'étais convaincu qu'ils sauraient quoi faire de ça et qu'ils pourraient identifier le problème. Au final non... ils n'ont même pas noté les doses parce que pour eux "les doses changent rien, ça fait beaucoup monsieur". J'ai du mal à comprendre comment on peut ne pas prendre en compte cet élément en tant que médecin. Ya une différence entre un cachet et une boite, même pour du doliprane non sad ?

Vraiment la sensation d'être seul face au truc, dégouté du service de santé. Frustré de pas avoir les connaissances médicales pour m'autodiagnostiquer, je voulais juste comprendre. L'impression qu'on se serais plus occupé de moi si j'avais pas fait l'effort de rester poli et de ne pas paniquer. J'étais à ça de feinter de m'évanouir au milieu des urgences pour qu'on s'occupe de moi, rétrospectivement je sais honnêtement pas pourquoi je ne l'ai pas fait... Heureusement que je n'étais pas dans un état de détresse psychologique je pense que ça peut vraiment détruire quelqu'un ce genre de comportements.


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Tartiflette homme
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pierre a écrit

Bonjour,

Merci pour la première partie

C'est avec plaisir merci-1

pierre a écrit

Dans la 2ème partie, C’est la stigmatisation que tu as vécu aux urgences et chez le médecin qui est une honte !
« Tu as consommé, c’est de ta faute, donc tu peux crever ! ».

Pierre

Je me demandais si il y a d'autres organismes où services plus adaptés à ce genre d'urgences que les... urgences...


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Azur homme
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Salut,

Ce que je ne comprends pas c’est que tu dis avoir des benzo, mais pourquoi n’en as tu pas pris ?

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Tartiflette homme
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Azur a écrit

Salut,

Ce que je ne comprends pas c’est que tu dis avoir des benzo, mais pourquoi n’en as tu pas pris ?

Que quelqu'un m'arête si je raconte n'importe quoi (je suis vraiment tout, sauf médecin)
Pour moi, il faut vraiment séparer détresse mentale et physique.

Les benzos sont des anxiolytiques, ils servent à diminuer une partie de l'activité cérébrale. (Je ne sais pas si c'est vraiment ça, mais je le ressens comme ça.)
Dans la plupart des bads on panique et/ou se retrouve dans un état de détresse mentale, on ne contrôle plus et on interprète les altérations de la réalité que provoque le LSD comme autre chose que ce qu'elles sont réellement. Diminuer l'activité cérébrale permet donc de suffisamment calmer cette surcharge pour reprendre le contrôle.

Dans mon cas, à ce moment, je suis encore en capacité de rationaliser ce qu'il m'arrive. Je m'écoute et je sens que le problème vient d'un organe, que quelque chose lâche physiquement et non mentalement. La question était pour moi la suivante :
"Est-ce que je prends une substance pour couper une potentielle panique qui n'est pas encore là, au risque d'infliger à mon corps une interaction supplémentaire alors que celui-ci est visiblement en train de me lâcher, et ceux, potentiellement pour une interaction de trop ?" ma réponse a été non.
En plus, ça montait très vite, pas le temps pour le benzo de monter. Peut-être qu'il m'aurait été utile pour la suite et ne rentrait pas en conflit avec ce qui se passait dans mon corp, mais je n'avais pas les cartes en main pour être sûr de ça. C'était quitte ou double, soit j'encaisse, aussi violent que ce soit, soit je réduis l'impact psychologique mais j'ai une chance de m'achever wine

Dernière modification par Tartiflette (23 avril 2024 à  21:02)


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Faraji non binaire
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J'ai adoré lire ton TR très bien écrit!

Et oui effectivement vraiment désastreux ce mépris et cette non prise en compte de la part du personnel médical en urgence.
Heureusement que ta médecin généraliste a su faire preuve d'écoute et d'empathie pour t'aider à comprendre ce qu'il t'arrivait et prendre soin de toi (enfin la base de ce pourquoi on s'oriente vers des métiers de soins quoi).

Rétablies-toi bien, et super que tu aies pu en retirer du positif smile

Le soleil est rare Et le bonheur aussi
Mais tout bouge Au bras de Melody
Les murs d’enceinte Du labyrinthe
S’entrouvent sur L’infini

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Momo76 homme
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J'ai déjà effectué un trip similaire ( 50Mcg 1cp + 20mg 4-HO-MET) et je voit absolument ce que tu as ressenti.

La sensation d'être aspiré par un vortex derrière soi ( un trou noir que l'on visualise derrière nous et qui nous emporte vers l'inconnu ) et comprendre que si on lâche tout, on va mourir et effectivement cela ressemble à une mort psychologique, je pense que c'est surtout un mécanisme psychologique que le cerveau crée pour se défendre de sa propre mort.

Après cela reste subjectif, mais il faut comprendre que le cerveau à étais conçu dans sa biologie et son évolution au fil du temps pour " survivre " c'est son schéma principal ( la survie et la reproduction).

Le cerveau sert d'antenne à la conscience, le psychédélique va amener un élargissement des informations perçu par le cerveau ( à savoir que nous perçevons qu'un maigre pourcentage de la réalité de la conscience global à travers le cerveau ), cet élargissement va amener une compréhension sur le vide de chaque cellule qui compose notre corps, donc aussi la compréhension que nous ne sommes pas notre cerveau et que la conscience ne se situe pas dans le cerveau... même si ce dernier fait partie du tout, si l'égo est très fort à ce moment-là, on peut interpréter l'expérience de façon très négative, car cela met en évidence le non-sens du schéma dans lequel le cerveau est conditionné, c'est-à-dire vouloir "survivre" alors qu'il est déjà mort ( psychologiquement parlant ) par exemple selon moi si on dit que "la vie n'a pas de sens" c'est simplement parce que le cerveau conçu pour survivre sait par le biais de son intellect qu'il va forcément mourir un jour ou l'autre et c'est un non-sens dans son fonctionnement biologique puisque qu'il est conçu uniquement pour la "survie" c'est d'ailleurs pour cela que toutes nos hormones et système de récompenses nous pousse à créer de la dopamine pour nous permettre d'effectuer les tâche essentielle à sa survie. Le psychédélique va vraiment parasiter tout ce système et il est évident qu'il pourrait être perçu négativement, surtout si la "personne" n'a pas déjà une pratique spirituelle, qu'il le rassurerait qu'il est déjà " dans la maison " et qu'il n'a pas à avoir peur de la mort, car il n'est jamais né et il ne mourra jamais, c'est la nature illimitée, intemporel, universelle, omniscient, inconditionnel de la conscience (ce par quoi nous percevons le monde par nos sens et l'électricité).

Plus facile à dire qu'à faire ( ou ne pas faire...) effectivement!

Dernière modification par Momo76 (26 avril 2024 à  17:03)

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Tartiflette homme
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Momo76 a écrit

Le psychédélique va vraiment parasiter tout ce système

Je suis assez d'accord avec toi, mais je ne trouve pas que le LSD "parasite" vraiment. Pour ma part en tout cas, j'ai toujours eu une approche assez pragmatique des choses et j'ai l'impression que le LSD nous fait juste ressentir les choses beaucoup plus intensément et nous libère des "canaux" que notre cerveau filtre habituellement. Je suis convaincu que ce qu'on voit et intimement lié à ce que l'on pense voir ou imagine. Une fois, les mécanismes compris, on peut les "contrôler" (gros guillemets sur celle-là x) ).
Typiquement, mes premiers LSD étaient très faibles en effets, parce que justement, je ne savais pas quoi "regarder", maintenant pour le même dosage, je vois 10x plus de choses et j'en contrôle certains. Clairement pas tous malheureusement mur . À combiner avec la faculté de leur laissé la place de venir ! Vouloir le contrôler ne serait pas drôle !

Je pense que c'est cette approche qui m'a permis de surmonter le truc, comme tu le dis, mon corps lui voulait juste survivre et j'ai vécu tous ses mécanismes de défenses au maximum et en bien plus détaillé qu'à l'accoutumé. Pour moi, j'ai vu ce trou parce que c'est juste comme ça que j'imagine la mort, sans lui associer aucun autre sentiment que ce qu'elle est factuellement.(Et cette volonté de vouloir le refermer juste la manifestation de l'instinct de survie à la base même de la vie) Je n'en ai pas particulièrement peur et j'ai peu de considération pour moi-même. Je te rejoins sur le fait que sans "sens" à briser, on ne peut pas le briser. Pour moi, la fin sous cette forme, c'est la seule information "imaginaire" de cet événement, le reste était juste composé d'infos non filtrées provenant de tous les mécanismes de défense et de perception de mon corps. Peu d'autres sentiments sont venus parasiter ce moment et donner un énorme bad trip, à cause de ce pragmatisme, je pense. Mais ouai comme tu le dis, on est très clairement mis devant le non-sens et l'intemporalité, d'où ce sentiment d'apaisement dans les derniers instants. Un dernier "C'est pas bien grave au final"

Dernière modification par Tartiflette (26 avril 2024 à  18:54)


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toums85 homme
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Très bien écrit. Content pour toi qu'il n'y ai rien eu de grave en tout cas. Ce qui me choque, c'est la réaction et la gestion des services médicaux. Ça montre bien que le système médical va de plus en plus mal, mais également la stigmatisation et le jugement complètement inapproprié des professionnels de santé (pas tous heureusement mais de plus en plus).

On touche le fond médicalement. Pour exemple, mon médecin, et je suis loin d'etre le seul, ne m'osculte même pas quand je le vois pour des problèmes de santé. Même pas une prise de tension ou le stéthoscope. Il ne décroche pas un mot non plus, je suis obligé de lui dire par exemple "j'aimerais bien passé un irm pour vérifier ce qui ne va pas" pour qu'il m'en prescrive un car sinon il ne prend aucune initiative ni ne pose aucune question. Il me sert juste à faire les papiers pour les arrêts de travail et ordonnance en gros.

Malheureusement je ne suis pas un cas isolé, et ton post démontre encore une fois la régression du système médical. Bon ok, il faut prendre en compte que beaucoup de professionnels sont aussi simplement blasé et fatigués, car le gouvernement fait clairement de la m****.

Désolé pour le hors sujet, c'est juste que ça me révolte, notamment la stigmatisation dont tu as été victime.

La vie n'est pas un combat, mais une passion à défendre !

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Momo76 homme
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Tartiflette a écrit

Momo76 a écrit

Le psychédélique va vraiment parasiter tout ce système

Je suis assez d'accord avec toi, mais je ne trouve pas que le LSD "parasite" vraiment. Pour ma part en tout cas, j'ai toujours eu une approche assez pragmatique des choses et j'ai l'impression que le LSD nous fait juste ressentir les choses beaucoup plus intensément et nous libère des "canaux" que notre cerveau filtre habituellement. Je suis convaincu que ce qu'on voit et intimement lié à ce que l'on pense voir ou imagine. Une fois, les mécanismes compris, on peut les "contrôler" (gros guillemets sur celle-là x) ).
Typiquement, mes premiers LSD étaient très faibles en effets, parce que justement, je ne savais pas quoi "regarder", maintenant pour le même dosage, je vois 10x plus de choses et j'en contrôle certains. Clairement pas tous malheureusement mur . À combiner avec la faculté de leur laissé la place de venir ! Vouloir le contrôler ne serait pas drôle !

Je pense que c'est cette approche qui m'a permis de surmonter le truc, comme tu le dis, mon corps lui voulait juste survivre et j'ai vécu tous ses mécanismes de défenses au maximum et en bien plus détaillé qu'à l'accoutumé. Pour moi, j'ai vu ce trou parce que c'est juste comme ça que j'imagine la mort, sans lui associer aucun autre sentiment que ce qu'elle est factuellement.(Et cette volonté de vouloir le refermer juste la manifestation de l'instinct de survie à la base même de la vie) Je n'en ai pas particulièrement peur et j'ai peu de considération pour moi-même. Je te rejoins sur le fait que sans "sens" à briser, on ne peut pas le briser. Pour moi, la fin sous cette forme, c'est la seule information "imaginaire" de cet événement, le reste était juste composé d'infos non filtrées provenant de tous les mécanismes de défense et de perception de mon corps. Peu d'autres sentiments sont venus parasiter ce moment et donner un énorme bad trip, à cause de ce pragmatisme, je pense. Mais ouai comme tu le dis, on est très clairement mis devant le non-sens et l'intemporalité, d'où ce sentiment d'apaisement dans les derniers instants. Un dernier "C'est pas bien grave au final"

Ce que je voulais dire par "parasiter" c'est changer le mode de fonctionnement dans lequel le cerveau est conditionné depuis son évolution (biologie) ou sa naissance (environnements) par exemple : Si le cerveau est habitué à stimuler sa DOPAMINE D1 constamment cela créera toutes les addictions associées à l'objet de la stimulation en question, le psychédélique inhibe la DOPAMINE D1 pour activer la DOPAMINE D2 qui sert de régulateur au plaisir, cela permet d'éviter de trop s'identifier au schéma (Désir, plaisir, récompense) qui sont les moteurs de nos actions quotidiennes souvent déraisonnables et addictives, ce qui permet à une personne d'avoir plus de recul sur ses additions quotidiennes en effet. Donc cela court-circuite certain schéma répétitif et chemin neuronaux qui crée nos habitudes. C'est un exemple parmi d'autres processus liés à la chimie du cerveau.

Oui effectivement, on ne peut pas "contrôler" un processus indépendant, d'ailleurs le sentiment de contrôle reste une idée que l'égo se crée, mais tout a une cause à effet interne ou externe.
Je pense que la mort est un processus naturel, mais indépendant d'une quelconque analyse mentale, en général si l'EMI et total, il n'y a aucun souvenir de la chose, car le mental est déconnecté, donc la mémoire et la continuité des images avec les idées et croyances que produit celle-ci. Il m'est arrivé par exemple d'avoir fumé de la Salvia d'avoir un trou noir instantané comme ci, je n'avais jamais existé, que je n'existerais jamais en tant que mémoire ou forme et me réveiller comme ci de rien était et me demander ce qui s'était passé (retour à l'intellectualisation). Le sommeil profond est aussi un exemple.

@tousms85 Les services publics comme la santé, la retraite etc. sont les seuls systèmes qui échappent au pillage que produits les actionnaires à force de tout privatiser, c'est une grande avancée sociale, malheureusement tant qu'on aura des gouvernements corrompu élu par cette mascarade électoraux qui servent l'intérêt des plus riches la France continuerait de donner tous leurs patrimoines petit bout par petit bout, il imposerait ensuite leurs conditions, leurs salaires et leurs règles au détriment de la santé mental et le bien-être professionnel. Bienvenue dans le capitalisme 2.0 !

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Tartiflette a écrit

Momo76 a écrit

Le psychédélique va vraiment parasiter tout ce système

Je suis assez d'accord avec toi, mais je ne trouve pas que le LSD "parasite" vraiment. Pour ma part en tout cas, j'ai toujours eu une approche assez pragmatique des choses et j'ai l'impression que le LSD nous fait juste ressentir les choses beaucoup plus intensément et nous libère des "canaux" que notre cerveau filtre habituellement. Je suis convaincu que ce qu'on voit et intimement lié à ce que l'on pense voir ou imagine. Une fois, les mécanismes compris, on peut les "contrôler" (gros guillemets sur celle-là x) ).
Typiquement, mes premiers LSD étaient très faibles en effets, parce que justement, je ne savais pas quoi "regarder", maintenant pour le même dosage, je vois 10x plus de choses et j'en contrôle certains. Clairement pas tous malheureusement mur . À combiner avec la faculté de leur laissé la place de venir ! Vouloir le contrôler ne serait pas drôle !

Je pense que c'est cette approche qui m'a permis de surmonter le truc, comme tu le dis, mon corps lui voulait juste survivre et j'ai vécu tous ses mécanismes de défenses au maximum et en bien plus détaillé qu'à l'accoutumé. Pour moi, j'ai vu ce trou parce que c'est juste comme ça que j'imagine la mort, sans lui associer aucun autre sentiment que ce qu'elle est factuellement.(Et cette volonté de vouloir le refermer juste la manifestation de l'instinct de survie à la base même de la vie) Je n'en ai pas particulièrement peur et j'ai peu de considération pour moi-même. Je te rejoins sur le fait que sans "sens" à briser, on ne peut pas le briser. Pour moi, la fin sous cette forme, c'est la seule information "imaginaire" de cet événement, le reste était juste composé d'infos non filtrées provenant de tous les mécanismes de défense et de perception de mon corps. Peu d'autres sentiments sont venus parasiter ce moment et donner un énorme bad trip, à cause de ce pragmatisme, je pense. Mais ouai comme tu le dis, on est très clairement mis devant le non-sens et l'intemporalité, d'où ce sentiment d'apaisement dans les derniers instants. Un dernier "C'est pas bien grave au final"

Ce que je voulais dire par "parasiter" c'est changer le mode de fonctionnement dans lequel le cerveau est conditionné depuis son évolution (biologie) ou sa naissance (environnements) par exemple : Si le cerveau est habitué à stimuler sa DOPAMINE D1 constamment cela créera toutes les addictions associées à l'objet de la stimulation en question, le psychédélique inhibe la DOPAMINE D1 pour activer la DOPAMINE D2 qui sert de régulateur au plaisir, cela permet d'éviter de trop s'identifier au schéma (Désir, plaisir, récompense) qui sont les moteurs de nos actions quotidiennes souvent déraisonnables et addictives, ce qui permet à une personne d'avoir plus de recul sur ses additions quotidiennes en effet. Donc cela court-circuite certain schéma répétitif et chemin neuronaux qui crée nos habitudes. C'est un exemple parmi d'autres processus liés à la chimie du cerveau.

Oui effectivement, on ne peut pas "contrôler" un processus indépendant, d'ailleurs le sentiment de contrôle reste une idée que l'égo se crée, mais tout a une cause à effet interne ou externe.
Je pense que la mort est un processus naturel, mais indépendant d'une quelconque analyse mentale, en général si l'EMI et total, il n'y a aucun souvenir de la chose, car le mental est déconnecté, donc la mémoire et la continuité des images avec les idées et croyances que produit celle-ci. Il m'est arrivé par exemple d'avoir fumé de la Salvia d'avoir un trou noir instantané comme ci, je n'avais jamais existé, que je n'existerais jamais en tant que mémoire ou forme et me réveiller comme ci de rien était et me demander ce qui s'était passé (retour à l'intellectualisation). Le sommeil profond est aussi un exemple.

@tousms85 Les services publics comme la santé, la retraite etc. sont les seuls systèmes qui échappent au pillage que produits les actionnaires à force de tout privatiser, c'est une grande avancée sociale, malheureusement tant qu'on aura des gouvernements corrompu élu par cette mascarade électoraux qui servent l'intérêt des plus riches la France continuerait de donner tous leurs patrimoines petit bout par petit bout, il imposerait ensuite leurs conditions, leurs salaires et leurs règles au détriment de la santé mental et le bien-être professionnel. Bienvenue dans le capitalisme 2.0 !

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Tartiflette a écrit

Momo76 a écrit

Le psychédélique va vraiment parasiter tout ce système

Je suis assez d'accord avec toi, mais je ne trouve pas que le LSD "parasite" vraiment. Pour ma part en tout cas, j'ai toujours eu une approche assez pragmatique des choses et j'ai l'impression que le LSD nous fait juste ressentir les choses beaucoup plus intensément et nous libère des "canaux" que notre cerveau filtre habituellement. Je suis convaincu que ce qu'on voit et intimement lié à ce que l'on pense voir ou imagine. Une fois, les mécanismes compris, on peut les "contrôler" (gros guillemets sur celle-là x) ).
Typiquement, mes premiers LSD étaient très faibles en effets, parce que justement, je ne savais pas quoi "regarder", maintenant pour le même dosage, je vois 10x plus de choses et j'en contrôle certains. Clairement pas tous malheureusement mur . Ou plutôt j'arrive à mieux les laissés venir ! Les contrôler ne serait pas drôle de toute manière.

Je pense que c'est cette approche qui m'a permis de surmonter le truc, comme tu le dis, mon corps lui voulait juste survivre et j'ai vécu tous ses mécanismes de défenses au maximum et en bien plus détaillé qu'à l'accoutumé. Pour moi, j'ai vu ce trou parce que c'est juste comme ça que j'imagine la mort, sans lui associer aucun autre sentiment que ce qu'elle est factuellement.(Et cette volonté de vouloir le refermer juste la manifestation de l'instinct de survie à la base même de la vie) Je n'en ai pas particulièrement peur et j'ai peu de considération pour moi-même. Je te rejoins sur le fait que sans "sens" à briser, on ne peut pas le briser. Pour moi, la fin sous cette forme, c'est la seule information "imaginaire" de cet événement, le reste était juste composé d'infos non filtrées provenant de tous les mécanismes de défense et de perception de mon corps. Peu d'autres sentiments sont venus parasiter ce moment et donner un énorme bad trip, à cause de ce pragmatisme, je pense. Mais ouai comme tu le dis, on est très clairement mis devant le non-sens et l'intemporalité, d'où ce sentiment d'apaisement dans les derniers instants. Un dernier "C'est pas bien grave au final"


Je suis vivant et c'est déjà pas mal

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Tartiflette homme
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Oups erreur sur le dernier message, je sais pas trop ce que j'ai fais c'est parti tout seul. Mais en tout cas c'est intéressant l'effet que ça a sur la dopamine je ne savais pas ! Ca explique certaines choses ^^
Une EMI totale c'est pas une sorte de coma ? Ou ça n'a vraiment rien à voir ?

Dernière modification par Tartiflette (30 avril 2024 à  18:00)


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Je pense qu'effectivement, il y a une mort cérébrale, donc analogue à une sorte de coma. Même si je ne suis pas scientifique cela reste spéculatif, mais l'expérience dans tous les cas son similaire et ont un caractère mystique.

Dernière modification par Momo76 (01 mai 2024 à  05:37)

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