Sevrage Fentanyl imminent.

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Bonjour,
Un sevrage de Fentanyl m'attend pour les prochains jours.
Pour poser le contexte, j'ai eu une double addiction opiacés/benzodiazépines pendant trois quatre/ans ; j'ai arrêté les deux en même temps au début de l'été dernier (pas vraiment une partie de plaisir...).
Au début de cette année, j'ai repris ma consommation d'opiacés, pour leur coté stimulant, et l'effet positif ahurissant qu'ils ont sur mes capacités sociales. J'ai fait ce "choix", en raison de ma reprise d'études (je suis en stage en ce moment) , et très objectivement les opiacés m'ont été d'une grande aide, au début, pour m'intégrer à  l'équipe. Et puis, il faut être honnête, un peu par gourmandise aussi.
Maintenant que je m'y sens à  l'aise, je ne souhaite pas continuer à  prendre des opiacés, les abus passés ont eu des conséquences dont j'ai mis du temps à  me remettre.
Je consomme uniquement des pharmaceutiques ; ces dernières semaines, principalement, du fentanyl par voie transmuqueuse.
J'ai remarqué qu'en raison de mes précédentes addictions, la tolérance et la dépendance reviennent beaucoup plus vite, ce qui m'inquiète assez. Peut-être est-ce dû au mode de consommation (je ne consommais que des comprimés/gelules per os auparavant) ou au produit en lui-même (je n'ai que très peu consommé de Fentanyl pendant mes années de dépendance), mais je vois apparaitre des signes de manque, parfois 12-16h après ma dernière prise. Avant, même au plus fort de l'addiction, je pouvais tenir au moins une journée tranquillement (je ne parle que des opiacés, pour les benzodiazépines, ce n’était pas si simple que ça ...).
J'ai du mal à  cerner mon degré de dépendance, du fait de la variabilité de la biodisponibilité du Fentanyl par voie transmuqueuse. Pour donner une idée, il me faut à  peu près un patch de 25 mcg/h réparti sur deux fois, par jour, pour ne pas ressentir de manque.
Je n'ai plus de Fentanyl, et ne compte pas m'en procurer à  nouveau. Pour le reste, j'ai accès à  une bonne partie de la pharmacopée, j'ai encore des bons stocks de benzos (même si, vous l'aurez compris, je n'ai pas vraiment envie d'en abuser...), pas mal de codéine...
Ce qui est certain, c'est que je ne peux pas me permettre d'être en manque en stage.
Je fais donc appel à  votre expérience : quelle "gueule" a un syndrome de sevrage au fentanyl ? Je suppose, étant donnés mon mode de consommation et la pharmacocinétique du produit, qu'il est relativement court, mais intense ?
D'ici un mois, j'aurai deux semaines de liberté, sans aucune contrainte. Étant donné le fait que je ne reconsomme que depuis un peu plus d'un mois, j'hésite fortement à  trouver une substitution pour encore un mois, au risque de rendre le sevrage beaucoup plus dur.
Si, par expérience, vous me dites qu'un week-end "pourrait" suffire, étant donnée les spécificités du Fentanyl, je l'envisagerais peut-être... Après tout, les doses et la durée de ma consommation ne sont pas spécialement énormes, mais les symptômes de manque qui arrivent si vite, comme je vous le disais, ça m'inquiète un peu (c'est un peu des flashback de l'horreur que j'ai traversée il y a un peu moins d'un an aussi, peut-être que je m'en fais une montagne à  cause de ça ...) .
Merci d'avance pour vos retours d’expérience.

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seba59
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Salut et bienvenue YLT,

Pour qu'on puisse bien se rendre compte, tu peux nous donner ta conso sur la semaine qui vient de s'écouler s.t.p.? Tous les produits consommés, y compris benzos ou cannabis.

Merci,

seba59       rasta

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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Le sevrage du fentanyl est assez inhabituel. D'autre part chaque personne est différente et même s'il y a des points communs, les durees et facilités de sevrage peuvent etre rtès différentes.
Enfin, des medicaments sont probablement necessaires même si c'est pour une courte période.
C'est pourquoi je te recommande de prendre l'avis d'un medecin ou d'un CSAPA.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Salut, et merci de ta réponse ;
Cette semaine, généralement, je prenais un demi patch de 25mcg/h de Fentanyl, peu après le réveil, en transmuqueux, entre les lèvres et les gencives. En rentrant le soir, je prenais l'autre moitié du patch de la même façon. J'ai également pris, la plupart des soirs, un benzo ou apparenté (type zolpidem), par confort, pour m'assurer un rythme et un sommeil adapté au boulot. Par précaution, je retire donc le patch de ma bouche avant de dormir, même si l'absorption semble être largement plus faible passées quelques heures, via ce mode d'administration.
Je ne consomme ni alcool, ni cannabis ; et les benzo uniquement le soir donc, même si pour ceux-ci, c'est peut-être un confort "superflu" ; je me laisse tenter puisque j'en ai à  disposition, mais ça reste raisonnable, je fais de toutes façons assez attention avec les benzodiazépines maintenant (Il y a un an, j'en étais arrivé à  prendre 150 mg de Seresta par jour, sans prescription, alors que j'avais commencé sans raison clinique valable, juste pour me poser ;au bout de quelques années j'étais devenu une boule de nerfs, qui ne pouvait fonctionner qu'à  peu près normalement qu'avec cette dose là , les effets sur ma mémoire étaient terrible, et le sevrage a été très douloureux aussi).
A part ça, j'ai pris une fois ou deux du Tramadol dans la semaine (300-400mg) . J'essaie de faire attention avec le tramadol aussi, ça ne sera pas une option pour remplacer le Fentanyl ; puisque mes années de dépendance aux opiacés étaient surtout marqués par une consommation quotidienne d'un peu plus de 500 mg de tramadol par jour (le sevrage, aussi, est terrible ; sans parler du syndrome de sevrage aigu, le PAWS est terriblement long, je suppose en grande partie à  cause de l'action IRSN du tramadol).
Je suppose que la meilleure réponse à  mes questions sera de tenter de substituer le fentanyl avec un peu de codéine, et de voir comment ça se passe ...

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Prescripteur : merci pour ta réponse.
Pour le CSAPA, je dois t'avouer que j'ai beaucoup de mal à  l'envisager ; étant moi-même en fin d'études dans le paramédical, je crois que j'aurais peur d'y croiser de potentiels collègues/connaissances de formateurs/etc ... Je suis convaincu du bien fondé de l'existence de telles structures, évidemment, et de l’intérêt que je pourrais avoir a consulter ; je crois que j'ai un peu peur des limites du secret médical, que j'ai pu constater moi-même à  plusieurs reprises .
Bien évidemment, c'est ton conseil qui est raisonnable, et moi qui ait été déraisonnable, et c'est à  moi de l'assumer maintenant, mais je ne me sens pas prêt à  franchir ce cap ...

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seba59
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Resalut,

Un demi patch (Durogésic ou équivalent, je suppose), cela veut dire que tu le coupes en deux et tu le coinces dans ta bouche? Parce qu'alors je doute que la dose de 25mcg/h soit encore valable... Il faudrait presque te faire passer à  un autre opiacé pour connaître l'équivalence exacte ou demander un TSO (traitement de substitution aux opiacés) à  la méthadone à  adapter les premiers jours pour être sûr que tu aies le bon dosage.

Pourquoi ne l'as-tu pas collé sur ton dos ou le haut de ton bras? Je peux me tromper, mais ce mode d'administration "per os" d'un des opiacés le plus forts sur le marché même à  cette dose "réduite", pourrait quand même t'occasionner un manque difficilement gérable en travaillant.

Il te reste la solution d'aller dans un CSAPA très éloigné de ton domicile, en prenant des assurances auprès du personnel quant au secret médical avant d'y aller (je ne sais pas si il y a moyen de le faire anonymement ou au nom de quelqu'un d'autre quitte à  refuser le remboursement).

Voilà , je ne sais pas si j'ai été très utile...

Amicalement,

seba59            rasta

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Oui, en effet, ce ne sont pas réellement 25 mcg/h qui me sont délivrés par cette voie d'administration. Pour ce qui est de savoir pourquoi je ne les collais pas sur la peau, "normalement", c'était simplement pour avoir une montée plus rapide, et des effets relaxants plus intenses. C'est aussi une façon, paradoxalement, de prendre certaines précautions : si j'avais recherché des effets récréatifs avec les fentanyl par voie transcutanée, en cas de surdose, il aurait déja été bien tard pour retirer le patch. L'absorption via les muqueuses étant plus rapide, je m'empresse de le retirer si je pique un peu trop du nez, et ça passe relativement vite . (Je ne cautionne absolument pas ce mode de consommation, je ne pense pas avoir besoin de rappeler que le Fentanyl est un produit particulièrement propice à  l'overdose).
Ceci dit, j'aurais peut-être du garder mon dernier patch pour le coller sur la peau, pour "amortir" le tout, tu as raison. L'idée m'a traversée la tête, peut-être que je n'ai pas résisté à  une ou deux dernière "montée" ...
Merci d'avoir pris le temps pour me répondre en tout cas. Je vais y voir plus clair cette semaine, et voir comment je tiens avec la codéine, je vous tiendrai au courant. J'ai gardé mes "anciens" patchs déja utilisés, également, qui contiennent, certainement moins, mais probablement encore un peu de fentanyl.
Effectivement, pour faire une équivalence, c'est un peu casse tête. Non seulement, on trouve des chiffres différents, concernant la biodisponibilité du fentanyl via les muqueuses, mais un patch prévu pour délivrer xmcg sur 72 h contient, selon les marques, beaucoup plus que x*72 mcg. Et donc, au delà  de la biodisponibilité, je n'ai aucun moyen de savoir quelle dose est effectivement délivrée par le patch de cette manière.
Wait and see, alors, je trouverai des solutions de secours si la semaine est intenable avec la codéine, et je règlerai une partie du problème le week end prochain. Et pour le CSAPA ... on verra plus tard ;-)
Merci encore !

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J'avais dit l'avis d'un medecin OU d'un CSAPA. Un medecin (traitant par exemple) est tenu au secret professionnel  et aller le consulter n'est en rien "indicateur" (tu peux dire à  ton entourage que tu as une grippe ou autre..). Mais s'il faut prescrire des medocs cela t'aidera.
Je pense en effet que la codeine est le meilleur choix (plutot le moins mauvais) mais ton addcition au tramadol pourrait aussi se voir avec la codeine et d'autre part la codeine n'est pas super-puissante. Donc prudence, fais un programme de diminution et essaie de t'y tenir.
Si tu venais à  mon CSAPA je te proposerais probablement plutot la methode chinoise avec la methadone mais cela demande un CSAPA, donc plutot exclu dans ton cas.
Amicalement

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Bonjour :
Prescripteur, désolé, j'imagine que ça doit être agaçant de voir quelqu'un demander de l'aide, et ne pas se plier à  la solution la plus simple et raisonnable.
Je me suis réveillé vers 5h (ayant pris ma dose précédente hier vers 16h) pour aller au boulot avec un début de manque, frissons, chaud/froid ... j'ai pris du paracétamol-codéine (1g/60mg) pour alléger les symptômes à  venir. Vers 10h j'ai repris la même chose avec 1mg de lopéramide. Vers midi, ça a commencé à  être dur physiquement, et difficile à  cacher. Dans mon intérêt (je pense), j'ai pris un demi patch de 12.25 mcg/h de fentanyl en transmuqueux, du fond de ma réserve de "secours", qui m'a soulagé en quelques dizaines de minutes ; là  à  peu près 4h plus tard, pas de souci physique, enfin comme après une journée de boulot, quoi.
Je vais continuer avec la codéine (que je n'extrait pas du paracétamol, ce qui me limite per se à  240 mg de codéine par jour ; le paracétamol n'est pas de trop, le manque exacerbe vraiment les douleurs lombaires, déjà  présentes à  la base, à  cause du boulot) , et tenter de garder quelques "extras" en cas de moment critique comme en fin de matinée, aujourd'hui. J'ai quelques échéances cette semaine, ce week-end sera plus propice à  une diminution plus radicale .
Je mange très peu le matin, ce que je supporte très bien habituellement ; là , ça m'a littéralement (enfin non, pas littéralement :-) ) déchiré le bide en deux ; je crois que c'est une piste pour les jours qui viennent : m'alimenter correctement (ça paraissait évident pourtant ...) .
En plus du lopéramide, j'ai du baclofène, auriez vous un avis ou des retours d'expérience sur l'utilité des ces médicaments sur la gestion du manque ? Je veux pas passer pour une décharge à  comprimé, mais j'ai cru comprendre qu'ils pouvaient être utiles dans certains cas.
Merci de votre attention en tout cas, et désolé si je donne l'impression d'en faire des montagnes, je me suis mis dans une situation un peu bête ...

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Le loperamide est un dérivé d'opiacé, donc a un effet sur le sevrage (et bien sûr surtout sur la diarrhhée du sevrage) . Le baclofene a un effet reconnu sur le sevrage opiacé mais difficilement quantifiable (peu d'études sérieuses).
Dans l'ensemble tu t'es en effet mis dans une situation difficile ("un peu bête") et il m'est difficile de te conseiller efficacement. C'est un peu comme si tu disais

"j'ai mal au dent, je vais prendre de l'aspirine, du gin, du jus de tomate du clou de girofle et du poivre de cayenne. Penses tu que cela va me calmer ?? (je peux arreter le poivre de cayenne) "

lollol

Il vaut mieux revenir dans des usages médicamenteux plus "habituels" (notamment sur lesquels les soignants peuvent avoir des études scientifiques).
Amicalement.

Dernière modification par prescripteur (17 février 2014 à  17:05)


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En effet ; je suppose que je ne vais pas échapper aux mauvais moments de toutes façons, même si j'ai de quoi atténuer certains symptômes. Je pense que j'avais aussi besoin d'en parler un peu, je ne me leurre pas vraiment.
Sur ce, je file acheter du jus de tomates (mais la semaine prochaine je décroche, j'ai déjà  diminué d'un verre par semaine) :-)

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seba59
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Salut YLT,

Donc, tu as pu un peu te rendre compte de ce que donnait le manque de Fentanyl pour toi. On te conseille de diminuer si possible progressivement soit le Fentanyl, soit de la (du sulfate de) morphine ou soit de la méthadone (qui est de loin ce qu'il y a de mieux pour travailler, je trouve) si tu te persuades d'aller dans un CSAPA un peu plus loin de chez toi.

Bonne chance, d'habitude pour beaucoup d'opiacés le pire manque dure les trois premiers jours, donc diminue et mords sur ta chique, ça vaut la peine, dans les meilleures conditions possibles évidemment.

Voilà , j'arrête de te dire que faire parce que sinon tu vas croire que je ne suis pas très fut' fut'...   lol

Même si je vous l'entends penser très fort...  lol

Bon courage à  toi!

Amicalement,

seba59                     rasta

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Salut seb,
Je me dépatouille comme je peux, mais aujourd'hui était déja beaucoup plus gérable malgré la sensation de malaise présente au réveil. J'ai pris le "risque" de faire ma journée au Tramadol LP. Je suis très sensible au Tramadol (selon les gens, j'ai cru comprendre que le tramadol est tout noir ou tout blanc, pour moi, c'est probablement meilleur -récréativement parlant- avec une faible tolérance, que la plupart des paliers 3 ; ce qui explique mon addiction passée).
En tout cas, j'ai commencé la journée, vers 6h, avec 200mg LP donc, et là , à  18h, je me sens plutôt pas trop mal, j'aurai probablement besoin d'un stilnox pour m'endormir (je n'ai rien pris d'autre aujourd'hui donc). Donc j'y vois plus clair, et ducoup c'est pas si terrible que ça ; je vais diminuer le tramadol sur la fin de semaine, et on verra. Ce qui est sur, c'est que le Fentanyl a fait grimper ma tolérance très rapidement.


Bonne chance, d'habitude pour beaucoup d'opiacés le pire manque dure les trois premiers jours, donc diminue et mords sur ta chique, ça vaut la peine, dans les meilleures conditions possibles évidemment.

Voilà , j'arrête de te dire que faire parce que sinon tu vas croire que je ne suis pas très fut' fut'...

Mais non, desfois je pense qu'on a besoin d'entendre les choses simplement, même si on les a juste sous le nez, c'est gentil de me répondre. L'anxiété n'aide pas à  prendre des décisions sensées, dans ces moments...


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seba59
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Salut YLT,

Je suis content que ça se passe bien avec le Tramadol, mais tu n'es pas sans savoir que le Tramadol a aussi un effet antidépresseur. Donc, je te conseille de diminuer le plus rapidement possible, sinon le sevrage de Tramadol, en plus du sevrage opiacé typique, entrainera plus que probablement une profonde dépression. Essaie peut-être de passer rapidement à  la codéine pour éviter cet écueil. Je sais que tu es dans une stratégie du "moins pire", mais certains pièges sont connus et je pense que tu préfères quand même les connaître.

Amicalement,

seba59            rasta

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Salut !

sinon le sevrage de Tramadol, en plus du sevrage opiacé typique, entrainera plus que probablement une profonde dépression.

Exactement, je ne connais le sevrage de tramadol que trop bien, après mes années de dépendance. Pour être clair, le sevrage aigu, physique, des premiers jours, est anecdotique en comparaison des semaines/mois qui suivent (c'est un phénomène qui peut se rencontrer également pour les opiacés/opioides "traditionnels", ceci dit) .
Pour l'anecdote, les "brain zap" du début sont quand même la cerise sur le gâteau (ceux qui en ont déja fait l’expérience savent forcément de quoi je parle ...). C'est en ce sens que je ne souhaitais pas utiliser le tramadol, mais plusieurs choses ont fait "pencher la balance" : le coté pratique du LP, ma connaissance du produit, le fait que j'en aie a disposition -sans paracetamol ou autre principe actif associé- et , comme tu le mentionne, l'effet antidépresseur immédiat et stimulant, qui fait énormément de bien à  court terme, même si je garde bien sur en tête que ce ne doit être que temporaire et de manière dégressive.
De toutes façons, étant donnée la tolérance provoquée par le fentanyl, je n'ai eu que peu/pas d'effet récréatif type opiacé, juste un soulagement du manque, et une légère sensation type IRSN.

A part ça, aujourd'hui s'est vraiment bien passé, le fait de bosser aide bien, je suis moins focalisé sur mon corps. Idem, 200mg de tramadol sur la journée. J'essaierai peut-être, demain, de passer à  une dose équivalente de codéine, j'ai quelques réserves de dafalgan-codéine, je dois juste me donner la peine de l'extraire.


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YourLatestTrick
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Je viens donner des nouvelles par rapport à  cette histoire de fenta, par respect pour ceux qui m'ont répondu.

Le Fentanyl c'est donc fini, depuis donc un petit mois ; actuellement j'ai une consommation un peu anarchique de codéine/tramadol. Ma tolérance a énormément baissé en tout cas. J'ai un peu déconné avec les benzos, qui m'ont bien aidé par ailleurs, mais j'ai une tendance à  les avaler comme des bonbons, surtout quand je suis sous l'effet des ... benzos. Pas plus tard qu'hier, j'ai fait un cocktail que la morale réprouve fume_une_joint .Ceci dit mon contexte de vie actuel est beaucoup plus favorable, je vais éviter de me noyer dedans cette fois.
Merci à  tous !

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lilaclumen07
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Bonsoir à  tous  et particulièrement au cowboy....et bien j'ai lu tous les messages de ce fil de discussion, étant moi-même médicamentée au Fentanyl, 75 microgrammes (enfin, je crois, c'est drôlement écrit sur les patches ) moi , c'est transdermique. Ce sont 2 patches que je garde 3 jours puis je les change. Je me suis ''payée''  3 fois une traite en mastiquant longuement  une patche de 25 et là , toutes mes douleurs étaient vraiment disparues, j'étais positive, de bonne humeur, je parlais à  mes parents de mes émotions (d'amour à  leur égard, etc.). Par contre, par voie transdermique, je ne ressens jamais aucun buz, ou feeling, je ne sais pas comment vous nommez cela en France.J'ai de réelles douleurs physiques mais de réelles souffrances psychologiques aussi. Je doute fort que nous prenions des drogues juste pour se sentir mieux, à  moins que cela soit pris de façon vraiment occasionnelle et peu à  la fois, un peu comme un homme qui se saoûle à  toutes les fois qu'il boit et en plus, qu'il boive régulièrement.  A la base ,  la consommation de psychotropes est pour  pour atténuer une souffrance psychologique  et jai travaillé 20 ans en toxicomanie. Cowboy, je me demande pourquoi tu en prenais, est-ce que tu en trouvais sur le marché noir ou tu as des douleurs chroniques?Parce que là , tu parles cher Cow boy, de sevrage antérieur.  Ca me fait peur moi de lire ca. J'AI tjrs eu une mauvaise pensée quant aux médicaments prescrits, un peu comme si inconsciemment, je les voyais comme inoffensifs.Alors queconsciemment, bien sûr je sais qu,elles peuvent s'avérer problématiques voire dangereuses.Pourrais tu m"écrire en privé sur les effets et sensations vécus lorsque tu as cessé le fentanyl?? je n'avais jamais pensé à  ca de les mettre ds des muqueuses!!  Ca me donne de vilaines idées. Et quand tu as cessé, tu prend des tramadol (qui contiennent des opioides) afin de moins souffrir en décroissant? les benzo, lors de mon travail, j'ai appris qu'on ne peut pas cesser comme ca, d'un coup, cela doit se faire tjrs en décroissant et sous supervision médicale. Il me semble que tu devrais consulter un médecin hors de ton secteur car ds mon cas, je n'aurais pas pu aller ds notre centre ou je travaillais voyons, du coup, j,aurais perdu mon emploi. Tout nos centre et cliniques de sevrages au Québec sont de type gouvernemental selon ce que j'en sais ou encore, c'est très très dispendieux ailleurs en clinique.Et encore, je ne sais même pas si ils font des sevrages aux opiacés.  Pour les utilisateurs de plus de 2 points d'héroine par jour, ils font ca en centre hospitalier.Enfin, assurémment, que l'on doive substituer de substance ou y aller en décroissant les doses.Moi, je ne travaillais pas du côté  médical mais bien sur l'aspect psychologique, lhumeur, la gestion des émotions, du quotidien, des deuils à  faire, etc. donc, je nai pas de compétences professionnelles pour gérer un sevrage physique. Ce que j'ai appris cependant, c,est que le sevrage physique n'allait pas bcp. au delà  de 20 jours tandis que psychologiquement, c,est vraiment plus long. Je nai pas hâte que ma doc me coupe mes dilaudids (le nom générique est l'hydromorphone) parce que bien sûr que ca me coupe un peu ma souffrance psychologique en plus d'aider la souffrance physique. Je te souhaite du succès mon cow boy, tu es bien courageux de faire face à  tout ca tout seul.Ecris moi quand tu veux, je prend mes courriels à  tous les jours si tu te sens seul.
Lilalumenx

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lilaclumen07
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oups, pas cowboy mais cobaye bénévole!!Dsl.j'avais lu vite!!Dsl.

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Salut !
Je te MP des que j'ai le temps, pour t'en dire un peu plus, promis.
Concrètement; si tu prends du Fentanyl dans le cadre de douleurs fortes/chroniques, tu es, a priori, suivie médicalement pour ça, et de plus c'est un traitement nécessaire - et légitime- au soulagement de tes douleurs.
Pour ma part, le contexte est vraiment différent, je t'expliquerai ça plus longuement.
Pour le moment, pense au présent, et à  soulager ta douleur de manière adaptée. Si sevrage il doit y avoir, la stratégie sera mise en place en temps voulu, ne te tracasse pas trop pour ça.
En attendant, prends soin de toi ; à  bientôt!

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Je copie ce que j'ai écrit dans un autre post et qui me semble pertinent ici.
Le Fentanyl est un opiacé comme un autre et donc donne un syndrome de sevrage quand on l'arrête brutalement. Mais quand les patients ont des douleurs chroniques, qui, par chance, sont résolues, l'arrêt demande un peu de temps pour baisser progressivement mais ne pose en général aucun problème !!
Le problème chez toi est que tu sembles continuer à  souffrir. Je vois assez souvent des patients atteints de douleur chronique qui viennent consulter parce qu'eux ou leur entourage sont  inquiets des consommations.
Mais je dois leur expliquer que le traitement de la douleur est prioritaire. Si on peut la supprimer par une opération ou autre, très bien. Mais sinon, il n'y a aucun problème pour prendre des médicaments contre la douleur pour être efficace. Que ce soit du Fentanyl, du Skenan etc...
Par contre, il ya pas mal de Tt contre la douleur et peut être un autre opiacé est il plus indiqué. D'autre part quand les douleurs sont "neuropathiques",(en général à  type de décharge d'electricité et accompagnées de troubles de la sensibilité = anesthesie ou au contraire douleurs au simple effleurement)  les opiacés ne sont pas les + efficaces et des medicaments comme le Lyrica ou le laroxyl peuvent être associés.
Enfin concernant le dos, des médecins de médecine physique ou des kines peuvent proposer des exercices.

Une consultation de la douleur est le meilleur lieu où trouver des réponses.  En attendant, n'aie aucun scrupule à  utiliser des médicaments qui calment ta douleur.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (03 avril 2014 à  11:00)


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borofan
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salut, je n'ai pas lu l'ensemble de la discussion mais à  mon avis vu le dosage et le mode d'administration, ta situation est très proche de quelqu'un qui est à  40mg de méthadone par jour.
Enfin tout dépend de quel pourcentage du patch tu consommes et quelle quantité est bio assimiliée.
Mais si tu es à  4mg par jour :
http://www.eurekasante.fr/medicaments/v … GESIC.html
alors ça fait environ 200-300mg de morphine ou 40-60mg de méthadone, donc le sevrage direct risque d'être très brutal.
je te conseillerais plutôt de descendre en dessous de 1mg de fentanyl par jour, et là  tu pourras envisager le sevrage brutal, en t'aidant de benzos (oups tu es addict aux benzos ? zopiclone alors peut-être c'est préférable?) et le 4ème jour si besoin d'un peu de codéine..
surtout n'accepte pas de traitement de substitution : le fentanyl en 2 prises par jour c'est déjà  un traitement de substitution, et à  mon avis de ceux qui a le moins d'effets secondaires négatifs contrairement à  la buprénorphine ou à  la méthadone.

bonne chance !

ps : je ne sais pas comment tu fais pour te limiter à  2 prises par jour, tu as peut-être un système hépatique et graisseux super sympa qui fait des réserves ? en tout cas ne t'inquiète pas, les vrai toxicos s'ils en ont la possibilité font au moins 4-5 prises par jour, donc tu fais partie de ceux qui ont un comportement plutôt distant/soft avec les opiacés : tu as beaucoup de chances de ne pas retomber dans la dépendance plus tard..

Dernière modification par borofan (25 mai 2014 à  20:43)

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