regarder son enfant

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muttermutter femme
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je regarde le noir de tes yeux
je regarde la raideur de ta mâchoire
je me perd dans le vide noir vide noir de ton oeil agrandi
je veux mourir de te voir tant souffrir
je pleure
comment vivre en regardant son enfant m^me pas homme encore
quelle drogue vais je prendre moi pour partir?
quelle obscure femme, monstre, indigne suis-je ? pour ne pas t'avoir montré la vie limpide comme elle est
pour t'avoir fait peur au point que tu disparaisses dans la fumée
de ces voyages ou est la créativité?
de ces voyages d'une pauvre gare à  l'autre, quelles œuvres? quels poèmes? à  qui laisses tu?quoi?
et sur ce site tu pioches des recettes de codeine
et sur ce qui est visible de ce site tu pioches des recettes de phenegron
de ci de la tu cherches comment t'enfuir

je veux entendre ici une mère me dire que c'est le chemin du bonheur
je veux que l'un de vous parents me dise par quelle fenêtre regarder pour être joyeux avec son enfant
quel air respire t-on par chez vous?,
racontez moi vos joies que je change de perspectives, je veux bien tout écouter
il ya surement un moyen?

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marc93 homme
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Bonjour,
Ton témoignage me paraît suffisamment urgent pour prendre du temps pour intervenir directement.
Ca m'interpelle car j'ai l'impression de lire ce que ma mère pensait à  mon sujet, 10 ans en arrière.

Déjà , évite de rentrer dans les clichés nauséabond véhiculé par tous ces médias de merde (et le terme est faible, désolé de parler comme cela mais j'ai une haine envers tous ces pseudos journalistes étant plus intéressé par l'audimat que par l'info et qui veulent faire dans le sensationnel en permanence), mais qui premièrement n'y connaisse rien, le fait d'avoir connu Delarue ne fait pas d'eux des experts de la drogue, ça fait très cliché mais je suis persuadé que certains le pense et deuxièmement ils racontent des mensonges pouvant avoir des conséquences dramatiques, surtout à  propos de la responsabilité des parents, je ne le répèterais jamais assez mais les parents ne sont en rien responsable de la consommation de drogues de leurs enfants.
Mes parents m'ont toujours inculqué des vrais valeurs, mis en garde sur la clope, l'alcool, la drogue à  chaque fois à  l'âge adéquat, en gros 10 ans pour la clope et 12 ans pour tout le reste (ça peut paraître très top 12 ans mais le problème c'est qu'entre 12 et 14 ans il risque d'avoir sa crise d'ado et ne plus rien écouté, donc aucun conseil de ses parents ne rentrera à  ce moment là ), et ça ne m'a pas empêché de fumer des clopes, boire de l'alcool et prendre de la drogue et tout ça extrêmement jeune, mes parents ne pouvaient rien faire pour éviter ça.

Donc il ne faut jamais rentré dans les logiques de "si mon fils est comme ça c'est à  cause de moi", "je suis une mauvaise mère", "qu'est-ce que j'ai loupé dans son éducation pour qu'il en arrive là ".
Et le cliché beaucoup trop répandu, que les jeunes qui se drogue le font à  cause d'un mal-être, d'une dépression etc ... est complètement faux.
Un jeune quand il commence à  prendre de la drogue c'est au contraire qu'il est très bien dans sa tête, il veut à  la base juste faire la fête, un dépressif n'a aucune envie de faire la fête et par conséquent ne pensera même pas à  prendre de la drogue dans ce but.
La prise de drogue et la dépression sont 2 choses liés, c'est vrai, mais les gens n'ayant jamais consommer ne peuvent rien comprendre à  tout cela, même les psys, c'est pas leurs putains de 10 ans d'étude qui remplaceront l'expérience personnel de quelqu'un, ce qu'il se produit c'est l'inverse du cliché habituel, c'est la drogue qui rend dépressif mais pas la dépression qui pousse à  prendre de la drogue, d'ailleurs si tu connais un ancien toxicomane qui a complètement arrêté, en qui t'as confiance et surtout en qui ton fils à  confiance ou aura facilement confiance s'il ne le connait pas encore, il fera un bien meilleur confident que la plupart des psys (ce n'est bien sûr pas une généralité, mais basé sur mon expérience personnel).

Cette affirmation est vrai dans 95% des cas, donc dis toi bien qu'au moment où il a commencé il allait très bien, c'est ensuite que ça a dérapé tu n'as donc rien à  te reprocher sur ton éducation, et la cause de ce commencement est toujours dû à  une mauvaise fréquentation, qui l'a fait commencé souvent par profit dans le cas d'un dealer, ou juste des amis qui lui ont fait essayé pour plus s'amuser pendant une soirée.
Cependant, ne dénigres pas ses amis pour autant même s'ils consomment aussi, ce sont juste des victimes comme ton fils, et il a aussi besoin d'eux pour se sentir bien, une interdiction de les voire serait la pire des erreurs et ne l'empêcherai pas de consommer, et une consommation seule dans sa chambre est bien plus dangereux qu'une consommation avec des amis en soirées.

Ton fils a besoin d'aide c'est certain, surtout que vu ton récit il a dépassé le cap de la drogue douce, mais un jeune dans son cas à  besoin d'une famille qui le soutien (là  dessus il a aucun soucis à  se faire, une mère qui s'inquiète à  ce point ne peut pas ne pas le soutenir, c'est impossible, et ne peut pas être une mauvaise mère, j'insiste sur ce point parce que c'est ce que tu penses de toi, mais si t'étais une mauvaise mère, tu ne t'inquiéterai pas pour lui et cette situation ne te mettrais pas dans cet état).

Mais les gens qui le soutienne doivent être dans une excellente santé mentale et respiré le bonheur, et là  dessus je pense que tu dois travailler ou te faire aider, le bonheur et le malheur sont deux choses extrêmement contagieuse, surtout au sein d'une même famille, ou entre des gens qui s'aiment.

Tu as bien vu que plus il est malheureux plus tu le deviens aussi, c'est la même chose dans l'autre sens, un cercle vicieux infernal au sein d'une famille pouvant avoir des conséquences dramatiques, et cette contagion des émotions est dû à  une seule chose, l'amour réciproque que vous avez l'un envers l'autre, lui le cache certainement mais elle est réellement là , un jeune même non consommateur de drogue a déjà  beaucoup de mal à  dire à  ses parents qu'il les aime, alors pour un consommateur c'est mission impossible.
Je suppose qu'il est dans l'indifférence envers toi, comme presque tous les consommateurs mais cela ne signifie pas qu'il ne t'aime pas.

Je ne croirais jamais les jeunes qui disent qu'ils détestent leur mère, certes ça fait bien devant les potes quand on est jeune, les jeunes garçons considèrent souvent que pour être un homme, un vrai, ils ne doivent pas avoir de sentiments, même quand ils tombent réellement amoureux d'une fille ils sont obligés de dire à  tout le monde que c'est uniquement pour le sexe, ça fait plus classe mais c'est rarement vrai.
Dans certains cas cette absence d'amour peut être vrai par rapport à  une mère violente, ou taré qui lui a fait vivre une enfance insupportable, mais ça m'étonnerait que ce soit ton cas et ça reste des cas heureusement très rare.

Il n'y a pas forcément une extrême urgence à  sortir ton fils de tout cela, même s'il ne faut pas non plus trop laisser traîner, soignes toi avant de pouvoir soigner ton fils, si tu te sens incapable de cacher ton émotion et ton mal-être, même après avoir vu un bon psy à  plusieurs reprises (dans le cas de dépression, les psys sont plus compétent que pour parler de drogues donc je te conseil d'en voir un, sans hésiter à  en tester plusieurs, quand tu parles à  un psy tu dois avoir l'impression de parler à  quelqu'un que tu connais depuis des années, s'il y a un seul sujet que tu as du mal à  aborder avec lui, c'est peut être que tu ne te sens tout simplement pas en confiance et qu'il ne te convient pas), demande à  un proche mieux dans sa tête de t'épauler.

Le cas de ton fils est extrêmement délicat, pour l'amener vers la désintoxication,je suppose qu'il est quand même majeur donc besoin de son autorisation, dans mon cas ça a été dû à  un gros problème psychiatrique passagé à  cause de prise trop régulière de tout et n'importe quoi, mais ce qui a au moins permis de plus facilement m'amener vers un sevrage, mais il ne faut pas que ton fils en arrive là , ça a été une expérience très traumatisante pour moi et mon entourage.

Déjà , pour commencer premier conseil :
Il faut parler avec lui de façon très franche et essayer de commencer un dialogue à  propos de sa consommation, sans jamais diabolisé ses acts, presque même de les rendre au final pas si grave que ça, de toute façon il ne consommera pas en fonction des dires de sa mère ni de quiconque, donc ne crois pas que de lui faire croire que tu banalises est une incitation à  la consommation.

Le but de cette démarche est qu'il ai une entière confiance en toi, et qu'il n'hésite pas à  se confier à  toi en cas de problème, notamment de santé dû à  la drogue, c'est primordiale qu'il puisse dire à  quelqu'un s'il recent des palpitations du coeur, qu'il a du mal a respiré, qu'il a très mal au foie, qui sont tous des symptômes qui requiert une hospitalisation d'urgence, je te rassure c'est très rare, donc il y a peu de chance que ton fils en souffre un jour, mais je me sentais dans l'obligation de te prévenir des problèmes potentiel, au risque de te faire peur, tu dois quand même connaitre les risques.
Mais il ne faut pas qu'il se dise en permanence "Je ne peux quand même pas parler de mes problèmes de santé, vu qu'ils sont dû à  la drogue, ma mère va mal réagir".

Et c'est pareil pour les potentiels problèmes psychiatriques, en cas de début de paranoïa, qui est aussi une chose rare d'avoir de la paranoïa poussé à  l'extrême où la personne s'invente une histoire sur plusieurs mois complètement délirante mais paradoxalement très bien ficelé mais qui est un scénario qui n'aurait du sens que dans les mains de Spielberg.
Mais c'est très courant d'être un peu parano pour les consommateurs, dû premièrement à  la consommation, le speed et les ecstasy sont les pires drogues pour devenir parano en cas de consommation régulière, mais alimenté par la possession de drogues quasi permanente, qui crée une peur de la police, et donc une impression d'être suivi, sur écoute etc...

Instaurer un climat de confiance est très important pour pouvoir l'amener doucement vers le sevrage, plus il te fera confiance et plus il sera prêt à  donner une réponse positive le jour où tu lui proposeras de se soigner.
Le moment que tu choisiras pour cette proposition et très important, si tu lui proposes quand il a une grosse soirée de prévu ou qu'il est sous l'effet de drogues dur, surtout des stimulants, il se sentira tellement heureux à  ce moment précis, que c'est peine perdu.
Choisis plutôt un lendemain de défonce, en général un dimanche matin, ça peut paraître un peu sadique de profiter de la faiblesse de son fils pour ça, mais ça sera le plus efficace de lui parler quand il est en descente de drogues, c'est très fréquent de regretter une prise de drogue à  ce moment là .
S'il est totalement réfractaire à  ce que tu lui dis, voir un peu agressif, tout le monde réagit différemment donc je ne peux pas savoir comment il sera, n'insistes pas, ta proposition sera bien rentré dans son crâne et va le faire réfléchir, reparles du sujet plus tard quand il aura les idées clair, donc ni de prise récente ni en état de descente.
Enfin, je ne connais pas sa consommation, si elle est uniquement festive et donc que la semaine il a des journées où il est clean, mon conseil devrait fonctionner.

Je finis par le point le plus important, ton envie de suicide, je préfère être cash et dire les choses comme elles sont.
Ne tombes jamais là -dedans, il n'y a pas un seul cas de suicide qui a résolu le moindre problème, penses à  ton fils et à  tes proches, penses aux conséquences si tu passes à  l'act, imagine ce qu'il va se passer dans la tête de ton fils, la culpabilité qu'il devra subir toute sa vie, la seule chose que ça va créé c'est des idées suicidaire chez lui, la culpabilité deviendra insoutenable, il ne pourra plus jamais regarder les autres membres de la famille en face, je répète que la drogue dur rend dépressif après un usage répété ou même juste pendant une descente un peu violente, donc un très gros risque de passer à  l'act peu de temps après toi, ou de s'auto-détruire petit à  petit en augmentant sa consommation de plus en plus.

Tu ne dois pas diaboliser autant ce qui se passe, tu es dans une période de ta vie très dur, mais elle n'est pas insurmontable, énormément de jeunes se défoncent entre 15 et 25 ans (les chiffres officiels sont complètement faux, actuellement les moins de 25 ans ayant déjà  gouter de la drogue dur sont extrêmement nombreux, c'est devenu une pratique complètement banalisé), mais il reste combien de drogué de 40 ans?
Bah pas beaucoup, et la plupart ne sont pas dans le même cas que ton fils, ils n'ont pas commencé aussi jeune (je ne pense pas qu'une personne puisse vivre après 20 ans de consommation), la plupart de ces drogués le sont devenus pour diverses raisons, surtout professionnels pour la cocaïne, et ceux qui ont survécu à  20 ans de came et ont commencé jeune n'avait très certainement pas un soutien comme le tiens qui leur aurait permis d'arrêter.
Donc si le nombre de drogués diminuent autant avec l'âge alors que le nombre de décès n'est pas énorme (même s'il est toujours trop élevé), c'est bien que la plupart des jeunes s'en sortent, il n'y a pas de raisons que ton fils soit dans la mauvaise catégorie.

Tu cherchais une mère dans ton cas, pour te conforter dans tes idées, tu as eu tout le contraire.
Et ne cherches jamais à  parler avec une femme dans le même cas que toi, à  part vous dire que votre vie c'est de la merde, je ne vois pas trop ce que vous pourriez vous raconter.

Bon courage pour surmonter cette épreuve, tu y arriveras, et ça serait quand même dommage d'en finir maintenant alors que peut-être que dans quelques mois ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir, et que de longues années de bonheur en famille t'attendes.

Dernière modification par marc93 (02 avril 2015 à  17:29)

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prescripteur homme
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Bonjour,
S'il vient piocher des recettes sur ce site c'est essentiellement de la RdR (Réduction des Risques). Bien que cela soit possible , il est très improbable que ce soit la lecture du site qui l'ait orienté vers ses consommations. Elles viennent probablement de son environnement (les "copains").
Mais ces "copains" ne sont pas toujours bien informés sur les risques de la conso et comment, sinon les éviter, au moins les minimiser.
Car, comme te le dit marc93 il y a beaucoup d'expérimentation (l'environnement y veille) mais au final beaucoup abandonnent très vite et sur ceux qui consomment régulièrement beaucoup arrêtent dans les années qui suivent en passant ou pas par les TSO (Subutex, Methadone). Et c'est là  qu'il est essentiel qu'ils aient la pratique la moins dangereuse pour éviter les overdoses, les infections etc... c'est la RdR.
Ce site est là  pour cela et il essaie d'éviter le mieux possible tout prosélytisme. Mais dis toi bien que les sites qui présentent d'emblée la drogue comme un danger, une abomination etc.. ne sont jamais lus par les usagers. So on veut etre écouté, il faut parler vrai !!!

Pour ce qui est de ton fils, en effet, ne te culpabilise pas. Dans notre société beaucoup de problèmes assaillent les adolescents fragiles , que ce soit à  l'école, au travail, dans le sport, dans la vie amoureuse et il ne faut pas chercher partout des "responsables". Il vaut mieux se dire que c'est un passage difficile à  travers lequel la plupart finissent par trouver leur chemin.
En attendant la meilleure aide que tu puisses lui apporter est d'être présente et de ne pas hésiter à  lui parler de ton anxiété, en lui proposant d'en discuter quand il se sentira prêt. N'oublie pas la "règle d'or", parles de toi, de ce que tu ressens, souffre etc.. et non de lui, de ce qu'il doit faire et ne pas faire, ce qu'un adolescent ou un jeune homme ne peut que recevoir avec résistance.
Et, peut être te rendra tu compte que sa consommation n'est pas "la drogue" mais UNE consommation peut etre moins frequente et moins brutale que tu ne le crois. Mais  dis toi bien que plus tu la critiqueras ouvertement plus il y retournera. Par contre, si tu le laisses exprimer ses doutes, ses mauvaises expériences, etc. . tu l'aideras à  se situer par rapport à  ses consommations.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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muttermutter femme
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Merci à  tous deux pour vos réponses
oui c'est important d'en avoir "de l'autre côté du miroir"
je crois pas vouloir disparaître mais c'est tout de même ce que cela me fait ressentir souvent
cela me fait revisiter de vieilles angoisses
déjà  il y a eu délire parano,  nous avons parlé déjà  et il y a une confiance de sa part,sa conso est quotidienne et surtout h24 (plus d'école)
il sait que je suis là , j'ai un peu compris que c'est son "choix" sa vie
le plus dur pour moi c'est le rejet , rejet de ses amis, rejet de sa personne, rester aimante
tentation d'exclusion
incompréhension
merci beaucoup

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marc93 homme
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Quand tu parles de consommation quotidienne je suppose que c'est uniquement du canabis?
Enfin j'espère et si c'est le cas c'est moins préoccupant, c'est évidemment dangereux, mais le sevrage est moins urgent et les séquelles après l'arrêt de la consommation sont presque nulles.
Sinon est-ce que tu sais exactement les produits qu'ils consomment?
Ca nous aiderait pour cerner un peu comment il est dans la vie, et si l'accoutumance est importante ou pas.
Toutes les drogues sont dangereuses mais pas de la même manière, certaines à  cause de la forte accoutumance, certaines ont des risques instantanés mais peu d'accoutumance, certaines sont dangereuses à  cause du fait qu'on a plus conscience de ce qu'on fait, certaines à  cause des dommages psychiatrique mais pas physique etc ...
La dangerosité est vraiment différente en fonction du produit, il n'y a pas une drogue plus dangereuse que l'autre, ça dépend toujours de l'approche que chaque individu a de chaque drogue, donc ça nous aiderait vraiment de pouvoir les identifier.
Si tu n'as aucune idée de ce que c'est essaies de nous donner des détails, déjà  es tu sûr qu'il consomme autre chose que du canabis?
Si oui, l'as tu déjà  vu sous l'effet de cette ou ces drogues, et il était comment?
Est-ce que tu l'a déjà  vu en étant très en forme, même trop pour être normal?
Si c'est un fumeur de joint la différence devrait être flagrante.
Est-ce qu'il t'as déjà  tenu la tchatche pendant de longues minutes alors que ce n'est pas son genre?
Si tu ne l'a jamais vu comme ça, c'est qu'il ne consomme qu'en soirée, ce qui est une bonne nouvelle.
Mais dans ce cas comment il est le lendemain de ses soirées? Signe de dépression? Mâchoire crispé?
A quelle heure il se couche les lendemains de soirées?
Est-il sujet à  des insomnies?
As-tu une idée du budget qu'il passe par mois?

Et ces soirées sont plutôt des rave party (souvent en plein air donc il peut rentrer avec les vêtements très boueux), ou plutôt en boîte de nuit?
Sais tu quelle style de musique il écoute?

Bon ça fait beaucoup de questions mais je pense qu'il faut qu'on détermine quelles drogues il prend pour savoir comment t'aider, mais pour le savoir c'est interdit de fouiller sa chambre ou ses vêtements, s'il l'apprend, aucune chance qu'il te fasse confiance.

Par contre pour son délire parano, ça s'est manifesté de quelle manière? Un exemple de truc qu'il racontait?

Je suppose que tu as du mal dans la vie de tous les jours de discuter de ça avec des gens, par peur d'être pointé du doigt.
Profites de l'anonymat pour vider ton sac entièrement, surtout que sur un forum comme celui là  tout le monde est plus ou moins soit dans ton cas soit dans celui de ton fils.

Dernière modification par marc93 (02 avril 2015 à  19:41)

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muttermutter femme
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bonjour, en effet je ne peux répondre en privé
j'ai très bien compris je pense le mouvement qui t'a poussé à  consacrer du temps a ces réponses et explications, et je te remercie encore pour cette attention
en effet je ne souhaite pas être trop détaillée
si ce site peut être un lieu utile ce n'est pas la peine pour les jeunes que les parents y soient trop (j'ai pensé moi aussi à  cela)
je suis + âgée , mais bien que cela perso ne m'ait jamais tenté (je suis quelqu'un qui a toujours été perplexe devant le "faire" la fête, je n'ai jamais été super intéressée parce que j'ai toujours voulu sentir ma souffrance existentielle même si j'en ai beaucoup bavé et j'ai bu pas mal tout de même, ) je sais pour avoir vu, perdu des amis ce que c'est que se détruire.je ne peux confondre la joie et la transe, je ne peux confondre la transe inspirée et la transe défonce,
je crois que je voulais aussi faire exister la souffrance de l'autre de ceuli qui est impuissant... et j'ai écris "regarder son enfant" et je crois que je voulais dire: "regardez celui qui est impuissant et qui souffre" Regardez  ..  parce que la  consommation, et c'est cela qui est vraiment navrant philosophiquement c'est que c'est vraiment une consommation de masse, comme les confiseries qui fabriquent des obèses, cela peut ressembler à  une attitude politique,romantique de liberté alors que c'est la soumission la plus franche à  la société de Consommation,
c'est un leurre politique énorme
comme de conseiller un psy et un traitement est exactement la solution de notre société dès qu'une question existentielle se présente,
c'est une vraie question et douleur d'existence, rien à  voir avec un trouble psy, je pense

les mères de la place de mai sont elles folles,????
Merci beaucoup encore, j'ai pour aujourd'hui lu et écouté vos réponses, certaines m'ont un peu rassurée,
je ne vais pas être tout le yemps sur ce site car je dois m'occuper aussi de moi autrement :-)

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marc93 homme
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Au contraire, ce site a été créé pour tout le monde, et si des jeunes consommateurs ressentent à  travers toi la douleur qu'ils peuvent infligés à  leur entourage et trouve ton témoignage touchant et très proche de leur vie, ça peut les faire réfléchir, ça peut aider des familles sans même que tu t'en aperçoives.

Surtout que les visiteurs de ce site sont déjà  dans une démarche de consommer à  moindre risque, ils veulent avoir une bonne santé tout en consommant quand il y a une grosse soirée, ce ne sont pas les plus dur à  convaincre pour l'arrêt totale.

Tu fais une erreur sur un point que beaucoup de gens de ta génération font, tu dis :

je suis quelqu'un qui a toujours été perplexe devant le "faire" la fête, je n'ai jamais été super intéressée parce que j'ai toujours voulu sentir ma souffrance existentielle même si j'en ai beaucoup bavé et j'ai bu pas mal tout de même

L'alcool est une drogue dur légal, enfin plus précisément c'est une drogue un peu hors série, vu que c'est une drogue qui ne fait que peu d'effet à  petite dose (ce qui permet à  certains de se sentir bien sans trop se défoncer, et c'est la raison de sa légalité) mais en cas de consommation à  grosse doses, les effets sont plus puissant que la plupart des autres drogues, et cette différence entre les effets à  consommation modéré et les effets à  grande consommation est propre à  l'alcool et présent dans aucune autre drogue, ça en fait donc une drogue très dur prise à  grosse dose.

J'ai souvent était dans un état d'ébriété qui me rendais inconscient de ce qu'il se passait autour de moi et avec des effets extrêmement violent, ce que je n'ai jamais ressenti avec la plupart des autres drogues, les drogues dites dur ne déconnecte pas de la réalité (à  part le LSD et les champignons, mais en contre partie ils ont une addiction très faible et beaucoup moins de risque cardio-vasculaire, chaque drogues a ses avantages et ses inconvénients), quand je parle d'avantages je ne dis pas que c'est bien d'en consommer pour tel ou tel raison, seulement que chaque drogue à  un aspect plus dangereux que les autres drogues, et un aspect moins dangereux, ensuite la dangerosité dépend de la consommation qu'on en fait.
Les gens sont conscient de tout ce qu'il se passe autour d'eux mais interprète tout comme étant très beau, ils ont l'impression d'être très heureux, ils considèrent tout le monde comme gentil, etc ...
D'ailleurs t'as beaucoup plus de chance de te faire agresser à  côté d'un bar que dans un teknival, la mentalité n'est pas du tout la même.

Mais le fait que tu ai bu pas mal, je suppose quand tu étais plus jeune rend ta jeunesse pas très différente de celle de ton fils, tu dois savoir pour quelle raison tu buvais, surement pour faire la fête ou juste passer un bon moment entre ami, tu devrais comprendre pourquoi ton fils fais ça, pour la plupart des gens ça ne dure pas, c'est juste de l'expérimentation, qui ne dure que 1-2 ans, ensuite les gens se lassent, parce que les effets sont toujours les mêmes, ils ne sont plus étonnaient par les effets comme les premières fois où on se dit "wouah ce truc de fou, c'est excellent", ils savent à  quoi s'attendre, il arrive même un stade où les effets sont de moins en moins puissant donc la soirée devient pas top, par contre la descente horrible, qui peut durer parfois 24h est toujours aussi désagréable.
Quel est l'intérêt de prendre un produit qui a plus d'effet désagréable qu'agréable?
Et où les effets désagréable dur 5 fois plus longtemps que les effets agréable?

Avec le descriptif de ton premier premier post, raideur de la mâchoire, oeil agrandi etc ...
Je pense qu'il s'agit de MDMA (la substance active des Ecstasy), mais aucune certitude, c'est une drogue qui devient de plus en plus populaire et est en train de dépasser la consommation de cocaïne dans les milieux festif, dû à  la discrétion et la facilité qu'il y a de gober quelque chose plutôt que de trouver un support rigide pour pouvoir préparer une ligne de coke, de plus avec les effets assez long de cette substance (effets max pendant 2h puis effets réduit mais toujours présent pendant 4-6 h de plus) ça permet aux gens allant dans des établissements où ils seront fouillé par des vigiles, de prendre leur drogue juste avant d'entrer et ne plus rien avoir d'illégal sur eux.

Tu ne venais surement pas sur ce forum pour connaître les effets de chaque drogue, mais je pense que c'est bien que tu sois un peu au courant des drogues les plus répandu, leurs effets, leurs risques, reconnaître dans quel phase de perche est ton fils, donc estimation de l'heure de la prise, pour estimer sa consommation.

L'ecstasy en elle même, consommé par quelqu'un de relativement responsable, c'est à  dire toujours commencé par une faible dose (1/2 cachet ou 100 mg de MDMA qu'on pense être pur) et augmenté seulement 1h30 après la première prise si les effets sont trop faible, n'est pas extrêmement dangereux, du moins pas plus qu'un jeune qui se bourre la gueule.

En revanche ce qu'il m'inquiète  c'est quand tu parles de consommation quotidienne, je considère que la MDMA (comme tous les acides) est une drogue qui ne peut pas être consommé quotidiennement.
Déjà  quelqu'un sous MDMA est très repérable, il ne peut pas passer inaperçu, à  cause de ses pupilles dilatées et de la façon de regarder les gens, très insistant, les yeux grands ouverts, pouvant presque faire penser à  un psychopathe, et en plus en racontant des choses complètement délirante, donc en rave party les gens en rigole vu qu'ils savent pourquoi il fait ça, mais en dehors des milieux festifs, pour les personnes non habituées à  voir ça, ça doit faire sacrément peur.

Je pense qu'il existe uniquement 4 drogues consommable quotidiennement (le cannabis, l'alcool, la cocaïne et l'héroïne), mais ton récit ne colle pas avec une consommation de cocaïne et encore moins d'héroïne, donc j'ai vraiment du mal à  comprendre quelle substance il peut consommer tous les jours, à  moins que de nouvelles drogues soit apparu, ce que je ne pense pas, ça fait plus d'un demi siècle qu'aucune substance psycho active a été synthétisé, je ne pense pas que c'est maintenant qu'ils vont faire des découvertes.

Cela peut ressembler à  une attitude politique,romantique de liberté alors que c'est la soumission la plus franche à  la société de Consommation,

Cette phrase à  elle seule montre que tu connais très bien ton fils et sa façon de penser, tu as entièrement raison, les teufeurs pensent qu'en se trouvant en marge de la société ça fait d'eux des rebelles anti capitalisme, des gens roots, des gens libres, des gens pacifistes.
Sauf que le moindre billets donné pour un dealer, alimentent directement les mafias du monde entier, certains hommes politique ou hommes d'affaire crapuleux, le trafic d'arme, le terrorisme etc...
Comme attitude roots, pacifiste et libertaire, nous sommes très loin des rasta qui faisaient poussé leur propre weed et mangaient ce qu'ils cultivaient, sans ne jamais rien demander à  personne.

Comme de conseiller un psy et un traitement est exactement la solution de notre société dès qu'une question existentielle se présente,
c'est une vraie question et douleur d'existence, rien à  voir avec un trouble psy, je pense

Tu n'as pas forcément besoin d'un psy, mais au moins de quelqu'un à  qui te confiais, et dans le cas où tu ne souhaites pas parler de tes problèmes dans ton entourage, le psy reste la meilleure solution.
Les psy ne sont pas réservés aux fous, même si beaucoup le pensent, ils servent avant tout à  vider son sac et réellement tout le monde en aurait besoin de temps en temps, d'extérioriser l'intégralité de ce qu'il nous passe par la tête, personne est entièrement clean dans sa tête, tout le monde a une souffrance plus ou moins forte, pour diverses raisons, la joie totale est un concept utopique, il n'y a pas un seul humain sur cette planète qui est dans ce cas.

Quant aux anti-dépresseur, pour toute personne pouvant éviter cela il faut en effet qu'elle l'évite, mais vu que ton premier message faisait penser à  un appel au secours avec des tendances suicidaires, j'ai parlé de cette possibilité comme traitement de courte durée juste le temps de sortir ton fils de ce monde là , qui est au final la seule raison de ton mal-être, si ton fils sort de tout cela, il n'y aura plus aucune raison de prendre le moindre traitement.

Il est hors de question que tu ai la moindre envie de partir de ce monde, le vide que tu laisserais autour de toi serait un gouffre, dont ton fils, se sentirait seul responsable, tu n'as pas le droit de lui infliger ça, c'est une victime, pas un criminel.
Lève la tête et vas de l'avant, sois forte, sèches tes larmes, le bonheur est au bout de ce chemin semé d'embuche.

Bon courage, tu y arriveras, ce n'est qu'une question de temps.

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splinK homme
PsychoHead
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Salut, ton témoignage me touche puisque je pourrais être ton fils, j'ai 21 ans, à  la différence que je cache ma conso de drogues "dures" (RC stimulants surtout et MD très occasionnellement ) à  mes parents, ils sont juste au fait de ma conso de cannabis, et que je suis scolarisé en BTS (de l'extérieur je parait dans la norme à  100%).
J'ai eu des problèmes on va dire entre mes 13-16ans  (pendant des années j'ai un peu été le gars rejeté de tout le monde, j'étais assez asocial) ...
Mais j'ai commencé les RC en septembre alors que tout va pour le mieux dans ma vie (ou presque), et mes parents ne sont responsables de rien !
Surtout ne te culpabilise pas, même si c'est plus facile à  dire qu'à  faire, tu n'y es pour rien !

J'ai arrêté ma conso quotidienne de mon produit fétiche: le 3MMC (niveaux effets ça ressemble aux amphets, ou à  la cocaine pour vulgariser), et suite à  ça, d'ailleurs même avant mon arrêt, j'ai traversé une période de dépression très profonde, UNIQUEMENT LIEE AU PRODUIT (à  part 2-3 pb que je gérais sans déprimer avant), j'insiste, j'envoyais chier mes parents et je pétais des plombs monstrueux pour rien, et je n'y pouvais rien, je me maitrisais plus, et mes pauvres parents qui trinquaient sans comprendre pourquoi sad

Malheureusement en tant que mère tout ce que tu peux faire, c'est l'aimer, le soutenir .. Et c'est tout. Tu ne pourras pas le forcer à  s'arrêter mais il aura tout seul une prise de conscience un jour, si sa conso est abusée et se répercute sur tout le reste, moi je l'ai eu assez vite, pour certains ça peut prendre des années...

Si ça peut t'y aider, oui, un psy peut être une bonne solution pour te confier.

En tout cas courage à  toi !

Dernière modification par splinK (07 avril 2015 à  19:42)

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marc93 homme
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17 messages

J'aimerai bien connaitre tes sources^^ Des dizaines de RC sortent chaque années depuis 2005 et sont en vente libre sur le net. Son fils peut très bien se la coller à  la méthiopropamine, ou a des dizaines d'autres trucs chelous pouvant lui provoquer une bonne grosse mydriase.

Oui, je sais, j'ai déjà  lu pas mal de truc à  ce sujet, qui est un sujet que je ne maîtrise en effet très peu vu que je n'en ai jamais consommé, du moins pas volontairement.
Mais il faut quand même comprendre ce que sont les RC, ce sont des produits qui ont plus été créer pour rendre les drogues existente légal et de passer au travers des mailles juridique que pour inventer des nouvelles drogues, avec des nouveaux effets, de nouveaux risques etc ...
C'est souvent des mélanges de molécules éxistente.
Le jour où la justice règlera le problème des RC pour de bon, avec des lois adéquat mêmes pour les drogues n'existant pas encore, du genre "Toute substance ayant des propriétés psychoactive est illégale si elle n'est pas prescrite par un médecin", avec bien sûr plus de précisions dans le texte de loi, alors ce jour là  l'intérêt de la plupart des RC deviendra complètement nul, l'engouement actuel pour les RC est dû uniquement à  leur légalité.
Et c'est plus ça que je voulais dire, que tous les effets possible et les molécules de base ont déjà  étaient découvertes, ensuite ils créent à  partir de ces molécules mais je trouve que ça ressemble plus à  du mélange qu'à  de la création.

Mais il est vrai que j'ai fait une erreur, ou plutôt que ma phrase n'était pas clair, et tu fais bien de souligner cette ambiguité, surtout que ça ne serait pas étonnant que les produits consommés soient en effet des RC, s'il en consomme réellement de façon quotidienne, qui est la chose que je trouvais bizarre dans son récit, à  cause de la puissance des drogues que je connais qui ont un effet similaire à  celui décris.

Même si j'en avais déjà  entendu parler, ton post m'a fait faire des recherches sur le sujet, et il se trouve que j'avais bien minimiser le phénomène, pensant que si c'est légal c'est que les effets sont beaucoup trop faible pour intéresser les jeunes en recherche de sensation forte (un peu comme les Trip-E trouvable sur shayanashop, sensé reproduire les effets du LSD mais qui ont des effets tellement faible pour le prix que les drogues illégales avaient encore de beaux jours devant elles quand j'avais essayé), mais la puissance de certains produits pourtant légal et achetable sans ordonnance ont l'air d'après certains témoignages très puissant.

C'est une faille du système juridique, c'est même étrange que ça ne soit pas apparu plus tôt, mais je pense que la justice va se pencher sur la question et il le faut, ce qui rend ces drogues dangereuses c'est plus la facilité d'achat et l'impuissance de la police en cas de contrôle que la drogue en elle même, qui ne doit pas être plus dangereuse que les drogues traditionnels, mais en étant moins cher et achetable en masse facilement, cela pousse à  la consommation.

Merci pour cette précision.

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muttermutter femme
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Inscrit le 02 Apr 2015
24 messages
Bonjour,
Je ne suis pas retournée sur le blog parce qu'au début après mon premier post, j'ai eu une réaction de rejt comme si je ne souhaitais pas moi rentrer dans cette "communauté"
Aujourd'hui, je me suis éloignée dans la nature pour pouvoir "m'occuper de moi" comme on dit. C'est d'ailleurs exacte que s'occuper de soi ne tombe pas sous le sens,je suis en train de l'apprendre.
Mon fils a toujours une grosse consommation de cannabis quotidienne et d'alcool, il a découvert la musique electro (j'ai l'impression que le rap accompagne le cannabis pour lui, mais pas uniquement) maintenant electro et buvard et ecxta.cela peut être quotidien car il sort tous les soirs
il m'en a parlé et de toute façon vu le rythme incroyable de sa vie, je le vois bien (sortie pendant 24heures,nuit et after)
il se trouve qu'il gagne sa vie et que ses dépenses sont énormes (dettes malgré tout) nous en avons parlé car entre les 10 euros d'il y a 4 ans et les 500 en une semaine, la manière de faire est identique et il est toujours plein d'angoisse avec l'argent
j'intègre progressivement ou par moments lucides, que c'est ainsi et que dans ma vie cela existe
que je l'aime tel qu'il est , j'ai l'espoir qu'en changeant moi même profondément face à  cela, en changeant mon attitude rejetante et souvent dégoûtée (alors qu'en effet rien dans le parcours de mon fils ne m'est vraiment étranger, je comprends son anxiété face au groupe, son inhibition face à  sa créativité, son mal être et sa quête de connaissance de lui même qui, a l'entendre passe par ce chemin, cela n'a pas été mon chemin parce je suis différente.)tel qu'il en parle il y a un intérêt pour ces expérience, il les pense. Intérêt que je me refusais à  voir,
la destruction mis à  part, il me semble comprendre qu'il se voit comme un terrain d'expérimentation de ce qu'il est. Mais c'est un jeune qui n'arrive pas à  se limiter contrairement à  certains de ses amis
le changement pour moi est fondamental car je vois que vous niez la responsabilité des parents, or je ne pense pas que la souffrance /difficultés de la vie soient non partagées par la famille
nous ne sommes pas des êtres séparés et en ce qui me concerne je crois bien voir où se loge ma part de responsabilité: c'est dans un certain regard que je lui ai porté et qui je crois ne lui a pas permis de se sentir solide
car il m'explique très bien que la raison première est son manque d'assurance parmi les autres, et cela depuis l'enfance, la crainte du regard des autres et du jugement (et là  je crois bien que moi et son père nous avons porté un regard qui jugeait mal, les prof etc..nous pensions déjà  être mauvais lorsqu'à  l'école on nous renvoyait que lui était mauvais et au lieu de lui accorder notre confiance, nous collions sans réserve à  ce qui nous était dit
donc je ne vois pas le problème d'identifier sa part de responsabilité car c'est à  partir de là  que moi,je peux travailler à  mon attitude, être accueillante et aimante vraiment
si je n'arrive pas à  regarder en face là  où moi j'ai souffert aussi de manque de confiance en lui et en moi, je ne peux pas être là  pour lui
j'ai un problème à  vous soumettre:
je suis souvent hésitante en écoutant l'entourage qui pensent que je devrais le laisser se "débrouiller"
ce qui m'est renvoyé est un schéma d'une mère trop collante qui ne laisse pas son enfant se "débrouiller"
je comprends très bien cela
mais maintenant le problème est encore différent, il s'agit du logement,intuitivement je pense que c'est mieux qu'il soit chez lui en sécurité plutôt que de errer ailleurs
parfois quand je suis ds notre logement commun, le climat qui y règne me pèse beaucoup, c'est pourquoi je suis partie et je ne rentre que tous les 10 jours environ pour continuer à  être là  et ranger et rappeler un cadre (il n' a que 19 ans) j'ai remarqué qu'en effet si je porte pas un oeil accusateur et suspicieux il est à  l'aise avec moi et me parle de ces expériences comme d'une chose très valeureuse pour lui (même si il me semble il ne fait pas vraiment autre chose. il met en péril l'activité pro (qques heures par semaine), ne se réveille pas, n'arrive pas à  concrétiser ses projets et il s'en veut.
donc d'un côté je suis incapable de cohabiter car le climat est lourd d'un autre côté je ne sens pas qu'une vie dans un lieu seul lui conviendrait 
j'ai remarqué sur certain post que vous dites que l'accueil des parents est important, s'il vous plait faite moi part de vos expériences,
je comprends aussi que la honte vient du regard que les proches portent, et j'ai trouvé très intéressant l'histoire des promesses données aux proches mais qui ne viennent pas de soi et le sentiment de honte sui suit lorsque cette promesse n'est bien sur pas tenue
voilà , merci beaucoup pour votre lecture
mttmttr

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prescripteur homme
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11142 messages
Bonjour,
Pour ta "responsabilité" peux etre fais tu allusion à  ce que j'avais écrit il y a maintenant un certain temps dans ce post.

Pour ce qui est de ton fils, en effet, ne te culpabilise pas. Dans notre société beaucoup de problèmes assaillent les adolescents fragiles , que ce soit à  l'école, au travail, dans le sport, dans la vie amoureuse et il ne faut pas chercher partout des "responsables". Il vaut mieux se dire que c'est un passage difficile à  travers lequel la plupart finissent par trouver leur chemin.
En attendant la meilleure aide que tu puisses lui apporter est d'être présente et de ne pas hésiter à  lui parler de ton anxiété, en lui proposant d'en discuter quand il se sentira prêt. N'oublie pas la "règle d'or", parles de toi, de ce que tu ressens, souffre etc.. et non de lui, de ce qu'il doit faire et ne pas faire, ce qu'un adolescent ou un jeune homme ne peut que recevoir avec résistance. -

Je persiste et signe, pour la culpabilité. Il est inutile et dangereux pour toi comme pour lui  de t'accuser de tous les maux. Par contre, tu peux essayer de réfléchir à  ce qui s'est passé , à  tes erreurs mais aussi à  tes réussites.
Dans le bouddhisme on enseigne que la culpabilité est inutile mais que le pardon et l'amour qu'on témoigne à  ses propres erreurs (mais qui n'en fait pas) est source de développement. C'est cela la différence majeure, bien qu'elle puisse apparaitre ténue. Dans un cas c'est le désespoir et dans l'autre la vie qui avance.

https://www.facebook.com/permalink.php? … 7946500711

Mais je constate que tu as bien avancé depuis tes derniers posts et que tu es revenue. Bien sûr nous n'avons ici jamais prêché pour abandonner ses proches usagers mais pour garder une "bonne" distance à  la fois pour se protéger et pour respecter l'humanité de l'usager. Tâche difficile et je pense à  plusieurs autres témoignages de mère dans ce forum (Gaspardo, et autres) qui ont su elles aussi progresser avec leur souffrance.

https://www.psychoactif.org/forum/t6757 … .html#divx
https://www.psychoactif.org/forum/t1388 … .html#divx
https://www.psychoactif.org/forum/t9753 … .html#divx
https://www.psychoactif.org/forum/t8493 … .html#divx


Amicalement

Dernière modification par prescripteur (19 décembre 2015 à  14:32)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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muttermutter femme
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Inscrit le 02 Apr 2015
24 messages
Merci pour ta réponse, oui bien sûr que culpabilité et responsabilité ne sont pas du tout les mêmes
c'est d'ailleurs par le bouddhisme que j'en suis sortie;):)
je vais aller lire les autres témoignagesne,ore,merci mttrmttr

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muttermutter femme
Nouveau membre
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24 messages
Everything You Think You Know About Addiction Is Wrong | Johann Hari | TED Talks

je ne trouve ps le lien directe, je trouve intéressante son interventon

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
C'est
https://www.ted.com/talks/johann_hari_e … anguage=en

Pour info il parle de l'expérience de Bruce Alexander Rat Park
voici une BD qui l'illustre
http://www.stuartmcmillen.com/comics_fr/parc-aux-rats/
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (21 décembre 2015 à  11:24)

Reputation de ce post
 
merci pr BD,très intéressant,c'est pourquoi le thème du "choix" devient discutab

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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CrèmeBrulée femme
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Inscrit le 21 Dec 2015
10 messages
Bonjour muttermutter,

Je ne me sens pas apte à  pouvoir te dire quelque chose qui pourrait "aider" ton fils ou toi et je n'ai sincèrement aucun avis par rapport à  ta situation.
Pourtant elle fait bel et bien écho à  ma propre histoire alors peut-être que ça vaut quand même le coup d'écrire un message pour en faire part.

J'ai pris ma première ligne de cocaïne avec ma mère quand j'avais 14 ans. Aujourd'hui j'en ai 27 et un parcours parfois difficile et douleureux cependant je trouverais ça extrêment malhonnete de ma part de faire porter le chapeau à  ma mère en ce qui concerne ma consommation actuelle/passée de stupéfiants car même si mon mal-être est directement lié à  mon histoire et celle de mes ancetres, je considère être la seule et unique responsable de ma consommation de drogues.
Et oui, dans la vie on a toujours le choix.

Ensuite, ça me rappelle un jour une consultation avec un psychiatre addictologue :
- C'est dommage. Vous avez des capacités. Ce serait dommage de ne pas les utiliser.
- Je sais pas. Peut-être que finalement ça me plaît tout ça. Et peut-être aussi que vous me dites ça parce-que ça vous renvoie à  vos propres limites en tant que thérapeute...
Voilà .

Les autres forumers donnent de très bons conseils et des analyses très justes et pertinentes (à  mon avis).
J'espère que ton fils se trouvera et fera des choses constructives pour lui-même. Et j'espère que ta situation s'arrangera.

:)

Dernière modification par CrèmeBrulée (21 décembre 2015 à  12:29)

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CrèmeBrulée femme
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muttermutter a écrit

racontez moi vos joies que je change de perspectives

A partir d'une situation compliquée établie, comment faire pour ne plus souffrir et trouver du/le bonheur ?

Se réinventer.

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muttermutter femme
Nouveau membre
Inscrit le 02 Apr 2015
24 messages
Bonsoir, c'est quoi "taz"
et c'est quoi la D
merci beaucoup, mon oeil a glissé sur un sms(je ne pensais pas vouloir voir mais il était à  côté) et  je crois avoir compris qu'ils veulent avec ses potes transporter ceci (je ne sais pas ce que c'est) ds un pays frontalier

merci beaucoup aussi pour les deux derniers messages, j'écoute

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muttermutter femme
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Inscrit le 02 Apr 2015
24 messages
Pour crème brûlée: je ne confondrais pas  culpabilité/accusation ("faire porter le chapeau" et histoire commune ce dont tu parles avec les ancêtres
je ne crois pas que l'on soit seul à  décider de sa vie et je ne sais pas si la question se pose en terme de "choix"
je réfléchis, je ne sais pas mais il me semble possible que nous soyons parfois sur des routes qui ne nous appartiennent pas. que nous soyons sur une scène à  jouer une pièce qui n'est pt être pas la notre,
Ce n'est pas très agréable j'imagine de se dire que l'on agit guidé par autre chose que le "moi"
mais finalement nous sommes si souvent mené dans nos comportements par le nombre, par notre éducation etc..que le choix..
Si je pense à  ma vie, nombreux sont les moments ou j'ai agi par aveuglement ou par paresse en suivant le mouvement et non pas en décidant intelligemment en ayant le choix, je suppose que le choix c'est déjà  quand on a choisi.
c'est un thème classique : la liberté

cela pourrait s'appliquer à  n'importe quoi et tout le monde en fait, pas seulement à  la prise de substances
tu dis que cela te plait,c'est ok. est ce que c'est un choix libre? une servitude volontaire?

c'est compliqué!thinkingthinking

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