PMA et methadone

Publié par ,
3708 vues, 7 réponses
nanok10 femme
Nouveau membre
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Nov 2012
26 messages
Salut les filles,
Avec mon conjoint on aimerait avoir un bébé mais monsieur a des soucis de ce coté là. Vous savez si on peut avoir accès à la PMA ( procréation médicalement assistée ) en France quand on est sous methadone ? Nous sommes sous metha mais nous ne consommons plus ni lui ni moi depuis un moment.

Hors ligne

 

avatar
Malaparte homme
Nouveau Psycho
Italy
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 05 Dec 2020
109 messages
Blogs
Selon cet article, à priori oui :

https://www.rvh-synergie.org/prises-en- … iaces.html

Je te conseille de le lire car je pense ça va t'intéresser !

Bien à toi,

Malaparte

« Ne pas prendre le présent trop au sérieux, c'est pour moi un besoin existentiel. »

[ Ernst Jünger ]

Hors ligne

 

avatar
Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
France
champi vert37champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Pourquoi ça ne serait pas possible ?
Être sous méthadone en soi ne signifie rien, on peut être stabilisé depuis des années, être intégré socialement etc, et être sous TSO. Les parents sous TSO ne sont pas de moins bons parents que les autres... Un lien avec une structure type CSAPA peut aider dans les relations avec les professionnels de santé dans le cadre d’une grossesse ou d’un projet de grossesse, justement pour tempérer les préjugés envers les personnes substituées ou dépendantes.

Ce qui pose plus problème c’est une instabilité psychologique, une consommation active de stupéfiants (actuellement ça reste problématique dans ce cas précis), une ambivalence dans le couple... mais un TSO n’est pas une contre indication en soi. C’est plutôt ce qu’il y a autour, le projet d’enfant dans le couple, la motivation, la capacité à affronter le parcours semé d’embûches qui attend les futurs parents... qui intéressera les psychologues/psychiatres qui effectuent l’évaluation.

Je suis maman d’un petit garçon de 6ans, je suis substituée depuis 2005, j’étais sous méthadone pendant ma grossesse, si tu as des questions à ce propos n’hésites pas.

Dernière modification par Stelli (11 mars 2021 à  21:22)

Hors ligne

 

nanok10 femme
Nouveau membre
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Nov 2012
26 messages

Stelli a écrit

Pourquoi ça ne serait pas possible ?
Être sous méthadone en soi ne signifie rien, on peut être stabilisé depuis des années, être intégré socialement etc, et être sous TSO. Les parents sous TSO ne sont pas de moins bons parents que les autres... Un lien avec une structure type CSAPA peut aider dans les relations avec les professionnels de santé dans le cadre d’une grossesse ou d’un projet de grossesse, justement pour tempérer les préjugés envers les personnes substituées ou dépendantes.

Ce qui pose plus problème c’est une instabilité psychologique, une consommation active de stupéfiants (actuellement ça reste problématique dans ce cas précis), une ambivalence dans le couple... mais un TSO n’est pas une contre indication en soi. C’est plutôt ce qu’il y a autour, le projet d’enfant dans le couple, la motivation, la capacité à affronter le parcours semé d’embûches qui attend les futurs parents... qui intéressera les psychologues/psychiatres qui effectuent l’évaluation.

Je suis maman d’un petit garçon de 6ans, je suis substituée depuis 2005, j’étais sous méthadone pendant ma grossesse, si tu as des questions à ce propos n’hésites pas.

Merci pour ta réponse. Je suis moi-même déjà maman également, et je ne pense pas non plus être une mauvaise mère car je prends de la methadone.. mais j ai vraiment été traité comme une moins que rien durant ma grossesse et surtout pendant l accouchement et les jours qui ont suivi par tout le staff. Mais vraiment. A cause de la methadone.
Je pose cette question sur la PMA car honnêtement ça ne m etonnerait pas qu on me rit au nez ou qu on me dise madame sevrez vous et on verra.
Je ne connais personne sous methadone de près ou de loin qui serait passé par la PMA, c est pour cela que je pose cette question. On peut peut-être trouver ça choquant ou autre, mais ça ne m etonnerait pas du tout que le fait d etre substitué soit un frein dans cette démarche là.

Hors ligne

 

avatar
Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
France
champi vert37champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Je comprends tes appréhensions, et elles sont légitimes. J’ai aussi subi ce regard alors même que je ne consommais plus, et que j’étais stabilisée niveau méthadone depuis des années... J’ai lu des choses choquantes dans le dossier de mon fils à mon sujet, donc je comprends parfaitement...
Je suis aussi professionnel de santé, et je vis au quotidien ce genre de discriminations de la part de collègues envers les personnes que je soigne. Mais ce n’est pas normal et nous n’avons pas à nous laisser faire. Le mieux est d’avoir quelqu’un pour t’appuyer, comme un professionnel de CSAPA qui peut témoigner de la stabilité de ton traitement etc.
Tu es suivie par quel genre de médecin ? Généraliste ? Addicto? CSAPA?

Hors ligne

 

nanok10 femme
Nouveau membre
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Nov 2012
26 messages

Stelli a écrit

Je comprends tes appréhensions, et elles sont légitimes. J’ai aussi subi ce regard alors même que je ne consommais plus, et que j’étais stabilisée niveau méthadone depuis des années... J’ai lu des choses choquantes dans le dossier de mon fils à mon sujet, donc je comprends parfaitement...
Je suis aussi professionnel de santé, et je vis au quotidien ce genre de discriminations de la part de collègues envers les personnes que je soigne. Mais ce n’est pas normal et nous n’avons pas à nous laisser faire. Le mieux est d’avoir quelqu’un pour t’appuyer, comme un professionnel de CSAPA qui peut témoigner de la stabilité de ton traitement etc.
Tu es suivie par quel genre de médecin ? Généraliste ? Addicto? CSAPA?

Je suis suivie depuis quelques mois seulement par un généraliste mais avant cela j ai été suivie régulièrement pendant 9 ans par le CSAPA de ma ville. J y retourne encore de temps en temps, si j avais pu j aurai continué mon suivi la bas mais manque de médecins n etant plus dans une conduite addictive depuis un moment ils m ont orienté vers mon généraliste. Mais ils peuvent témoigner sans problème de mon parcours et de mon évolution durant toutes ces années.

Dernière modification par nanok10 (13 mars 2021 à  19:00)

Hors ligne

 

avatar
Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
France
champi vert37champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Ok. Essaie de les contacter pour leur expliquer la situation, si besoin je pense qu’ils peuvent toujours t’appuyer ou si c’est nécessaire t’accompagner dans ton parcours. Parles-en aussi à ton généraliste. C’est important d’être entouré et soutenu, car au delà de potentiels problèmes vis à vis de ton TSO, le parcours PMA est souvent éprouvant et long.

Hors ligne

 

avatar
medea femme
Nouveau membre
Belgique
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 26 Feb 2014
39 messages
Bonjour nanok 10.

Pour mes 2 enfants, je suis passée par la PMA.
Je vis en Belgique et à l'hôpital où j'ai été pour ça je n'ai jamais rien dit là-dessus c'est à dire sur le fait que je suis une ex toxico, maintenant sous méthadone.
Ça ne les regardait pas! Et puis comme, avec mon compagnon, on a dû avoir un entretien avec un psychologue, je n'avais pas eu envie de risquer que les préjugés nous privent de tenter notre chance de devenir parents ou que ça joue en notre défaveur.
De toute façon, il n'y a aucune loi qui t'y oblige, c'est même ton droit de préserver ta vie privée. Je ne pense pas qu'il y ai différence entre la France et la Belgique à ce sujet.

Le tso n'influe en rien sur les différents traitements que l'on peut te donner dans un parcours PMA. Donc, si tu décides de garder ça pour toi, ça n'aura aucune conséquence.

Par contre, je n'ai rien caché sur le reste des médicaments que je prends (exemple antidépresseurs, etc...).
Evidement, une fois enceinte, il est important d'en informer le gynéco et après à la maternité car, étant donné les chances que le bébé fasse un sevrage, cette information est fondamentale pour la prise en charge du bébé et aussi pour ta prise en charge en cas de péridurale ou de césarienne.

J'accouche de mon deuxième enfant demain, par césarienne et, avant de choisir cet hôpital, j'ai beaucoup discuté avec mon gynécologue et l'équipe médicale qui s'occupera de mon bébé en néonatologie pour essayer de comprendre si la discrimination était de mise ou pas dans la façon de s'occuper de nous (d'ailleurs à l'époque je suis venue chercher du soutien sur les forums de psychoactif?).
Je leurs ai parlé de mon premier accouchement et le comportement du personnel soignant de la néonatalogie de l' hôpital où j'avais accouché, qui avait été déplorable, en mettant les points sur les i.

Si tu as besoin de renseignements ou de conseils sur la PMA et/ou ce à quoi t'attendre dans ce parcours difficile, n'hésite pas à faire appel à moi même en mp, je serais heureuse de pouvoir t'aider. ?

"La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
   Charles Baudelaire

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] Méthadone et grossesse
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] Arrêter la méthadone
logo Psychoactif   [ QuizzZ ] Risquez vous une overdose d'opiacé ? (heroine, morphine, methadone)
19059 personnes ont déja passé ce quizzz !
logo Psychoactif   [ QuizzZ ] Testez vos connaissances sur les overdoses d'opiacés
19060 personnes ont déja passé ce quizzz !

Pied de page des forums