[ Fumer ]

Fumer des comprimés de Buprenorphine sublinguaux

Merci de ta réponse. J’ai pas essayé car ouais je me dis que les excipients doivent être degueulasse mais je me demandais si la molécule faisait effet comme ça. Moi la buprenorphine ça me fait pas de defonce à part l’heure qui suit la prise et il faut que je sois coucher. Du genre je me lève à 7h30 je prends mes cachets et là je me couche et direct je tremble je me frotte à ma couette c’est un pur orgasme. Et sinon rien.

Yop,

La température de fusion du chlorhydrate de buprenorphine, est d’environ 210 degrés C (et apparement plus proche de 270 en comprimé (avec décomposition), certainement dû au mélange des produits, et/ou la densité du comprimé s’il n’est pas réduit en poudre.)

Les donnés sont trouvable sur Wikipedia pour le plus simple; ou bien sur la deuxième page de ce PDF, on retrouve les différents propriétés physique de la bupré (HCL) ainsi que de la naloxone, des comprimés « type suboxone » by Mylan (donc en Amérique du Nord, chez nous le suboxone n’est pas génériqué)

https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00043649.PDF


Alors au contact d’une flamme elle sera détruite très rapidement; peut être qu’avec une feuille d’alu assez épaisse, un briquet pas trop puissant, et surtout pas mal de technique, il y’a moyen d’en tirer quelques chose
Mais ça doit pas être évident. Un comprimé générique doit être plus compliqué à manier car bien plus petit que les sub originaux

Après je pense que c’est le côté potent de la molécule qui fait que même si on perd une grande partie de la substance active, on peut malgré tout en tirer un effet avec ce qu’il reste

Mais comme pour la coke ou l’héroïne, c’est le fait qu’on parle de chlorhydrate qui fait que les produits ne sont pas particulièrement adaptés à être fumé

Le Brown c’est de l’héroïne base, qui donc se fume, puisqu’avec une température de fusion bcp plus élevé, et généralement coupé avec de la caféine, qui va en plus en optimiser l’absorption, en plus d’augmenter encore un peu la temp’de F du mélange

Mais l’héroïne blanche est bien plus délicate à fumer.
Même si là aussi, avec la bonne technique, de la caféine, l’alu approprié etc, on peut certainement tirée un effet du produit que l’on ne dégradera pas, c’est très loin d être le mode de conso optimal

Mais comme avec tout les opi, ce qui va être à prendre en compte; c’est le rapport entre la puissance, et la tolérance installée
Si je n’ai pas vmt de doute sur le fait qu’un usager naïf, ou sans conso quotidienne arrive à ressentir des effets; pour quelqu’un avec une conso régulière, il en est autrement

Puis il y a evidemment le côté placebo ; on connaît tous un paquet de gens, particulièrement pendant nos jeunes années de conso, qui mettait de la C (hcl) sur des clopes; et explique ressentir « clairement » un effet
Alors que la température de fusion de la cocaine étant encore plus basse, on en perd certainement 100% à quelques 0.01 prêt en essayant d’en mettre sur une clope.

Après je n’vais pas vous raconter que j’ai déjà essayer de fumer de la bupré sur de l’alu, ça fait des années que j’ai pas approché à comprimé de bupré, et à l’époque; j’en ai sniffer, IV ou pris en sublingual, jamais fumer

Mais bon, dans le topic que tu as linker il est également plus débattu de théorie et de lecture, ainsi que d’un « 1er test »
que d’usagers parlant de leur consommation régulière

Mais en me basant sur la température de fusion relativement basse ; je dirais que c’est clairement loin d’être la manière optimale de tirer un effet de la bupré, par rapport à d’autres mode de conso

Et avec les années passés sur PA, si on a si peu d’usagers qui parlent de ce mode de conso, particulièrement quand il s’agit de conso régulière ou relativement régulière, j’imagine que ce n’est pas tout à fait pour rien
Les pratiques « efficaces » généralement elles sont abordées relativement régulièrement, encore plus avec un médoc aussi diffusé que la bupré

Voila voilà




Zaz

Dernière modification par Zazou2A (Hier à  23:19)

Yop,

Merci Myozotis pour ton retour ! Plutôt intéressant
Petit HS:
C’est pas la même île, mais mon père vit en Guadeloupe, et quand j’y allais, à l’époque j’avais de l’oxy en TSO, j’avais été hyper surpris en contactant le caarud (qui de tête était le seul de l’île) d’apprendre qu’il n’avait que des pipes à crack, mais pas de matos d’IV
C’est les premières et rares fois de ma vie, où je me suis retrouvé à preparer mes shoots « à l’ancienne » seringue et aiguille neuves, acheté en pharmacie; mais dans une cuillère, avec filtration au coton, car rien d’autre …
Ça m’avait paru dingue qu’un caarud n’ai pas de matos d’IV
Mais apparemment ils n’en avaient pas la demande ; ils m’avaient proposé d’en commander, mais j’y étais pour une dizaine de jours, dont plusieurs étaient déjà passés, donc ça collait pu


Je ne sais pas si les demandes ont augmentées depuis, ça remonte à quelques années maintenant (plus de 6-7 je dirais) mais dans tout les cas, j’espère que maintenant ils ont à minima quelques kits à dispo au moins « au cas où »

J’en reviens au sujet de base, parce qu’en réfléchissant à pourquoi ce mode de conso dont on entends peu parler, serait si majoritaire en prison je me suis dis que ça pouvait peut être aussi être assez circonstanciel, je m’explique :

Dans le cadre carcéral, la prise des traitements « encadrés » (je veux dire par là ceux qui sont officiellement distribués par les médecins/infirmiers ; donc pas ceux qui rentrent au black) sont encore souvent censé être pris devant un(e) infirmièr(e), qui contrôle que l’on ne garde pas le cachet, avec distribution journalière donc, et vérifie que le comprimé est placé sous la langue pour éviter des trafics (au passage, quelle horreur de se retrouver infantiliser à ce point …)

Et avec la bupré qui est un comprimé sublingual, dont la fonte commence relativement rapidement, même si évidement on peut toujours sortir le comprimé ensuite, et qu’il est complètement possible d’en « sauver » la majeure partie ; c’est peut être à prendre en compte
Une fois un début de fonte engagé, fumer la bupré est certainement un mode de conso qui peut sembler plus « facile » que de sniffer le cachet, ou encore de l’injecter, sans matos adaptée malheureusement ..
d’autant que beaucoup d’usagers trouvent la bupré sublinguale peu euphorisante


Je fais là une hypothèse hein, et je ne dis pas que j’ai raison forcément, mais ça me semblerait être un point qui pourrait expliquer que ce mode de conso, soient beaucoup plus présent en prison qu’il ne semble l’être en dehors.
Et cela pourrait aller dans le sens du « c’est pas optimale, mais les circonstances font que »

Et encore une hypothèse, mais peut être que les usagers en prison, se disent que s’il on doit utiliser un comprimé qui a déjà été mis en bouche, le fumer peut réduire le risque lié au bactérie buccale, et éventuellement faciliter la pratique aussi ?


Mais @Pierre; si je m’en tiens juste à répondre à ta question, sans partir dans des suppositions ; c’est bien simplement la température de fusion qui me fait dire que la pratique entraîne certainement une perte relativement importante du produit actif





Zaz

Dernière modification par Zazou2A (Aujourd'hui à  02:45)