Comment se passe un premier rendez-vous ?

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Kindlyjoh femme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour tout le monde smile

C'est bien la première fois que je poste sur ce forum, pourtant cela fait quelques mois que je navigue en sous-marin sur pas mal de sujets qui m'ont, sans même participer à la discussion, beaucoup apporté. Donc déjà, merci à toutes les personnes investies et qui permettent cette entraide bienfaisante ici <3.

Maintenant je vais me présenter un petit peu, si je fais les choses à l'envers n'hésitez pas à me le dire et je déplacerai le sujet ? Je vous avoue qu'il y a tant de catégories que je me perds un peu et ne connais pas exactement le fonctionnement du forum donc toute remarque est la bienvenue en ce sens ?
J'ai 32 ans, maman de deux enfants, malade chronique depuis 10 ans maintenant (fibromylagie et adénomyose) et dépressive (dépression sévère et sous traitement depuis aussi longtemps que je m'en souvienne avec beaucoup de faux diagnostics). Je n'ai jamais été une consommatrice régulière de produits, quand j'étais au lycée il m'arrivait de fumer quelques joints mais ce n'est jamais aller au delà. J'ai toujours été anxieuse, surtout en société, et dépressive depuis le collège environ (mon psy à finit par dire que c'était mon cerveau qui était fait ainsi et voilà ??♀️) mais je m'y accoutumais, j'étais ainsi et il fallait juste que je m'adapte à la société. Je suis devenue maman à 20 ans, et mes maladies chroniques invalidantes ont commencées trois ans environ après mon premier accouchement et 1 an après mon deuxième. On m'a prescrit du contra mal 50mg,et ce fut le début d'une longue relation entre cette molécule et moi.. ?

Comme toutes les personnes qui ont eu ce traitement au début pour des douleurs vous le savez, on ne sait pas à quel point cette substance sera addictive, à quel point elle va changer notre vie. Au début en bien, les effets sont très agréables on se sent revivre sans douleur et avec un sentiment de flottement incroyable qui nous rend heureux et prêt à gravir des montagnes, on se dit que wow ce médicament est magique, je ne ressens plus autant mes angoisses habituelles et me sens plus sociable également, bref, le bonheur. Et puis le seuil de tolérance augmente, donc les douleurs sont moins bien soulagées, alors on augmente pour retrouver les effets que l'on connaît et que l'on aime. Et l'escalade vers les montagnes n'est pas celle que l'on imaginait.. elle n'est pas libératrice et excitante, elle devient un gouffre, un puits à angoisse (faire le tour des médecins, des pharmacies, passer le pas des fausses ordonnances, mentir encore et encore pour avoir sa dose car vivre un syndrome de sevrage c'est l'horreur absolue, presque un traumatisme à chaque fois que cela se produit).

J'ai fini par trouver un autre médecin traitant, à qui j'ai expliqué tout mon parcours et les problèmes que j'ai eu avec la secu et les diverses pharmacies dans lesquelles j'ai été (Black listée partout du coup), et là je l'ai vu comme mon sauveur, il était compréhensif et à accepté de m'aider à diminuer et me sortir de là. Au début j'étais soulagée, heureuse, j'ai tenté la diminution mois par mois (j'étais à environ 1g de trama par jour à coup de 3x200mgLP à chaque prise, il y a eu des fois où c'était même 1,2g.. mais en moyenne j'étais aux alentour des 900mg) et je suis très difficilement arrivée à 600mg/24h (150mgLP x4 par jour). Mais le rideau est tombé avec mon médecin traitant.

Et oui, pendant ce parcours il y a eu des fois où les crises de douleurs étaient si intenses que je prenais un peu +, je me retrouvais donc à court plus vite, et je devais courir sos medecins et pharmacies de garde pour combler (je prenais pas plus, même largement moins par ex 100mg LP matin et soir je demandais) c'était simplement pour tenir jusqu'au prochain rdv, car vraiment le syndrome de sevrage j'en ai des angoisses terribles donc j'essaie de l'éviter au maximum. Et malheureusement cette course au dernier moment chez d'autres médecins et d'autres pharmacies a de nouveau alerté la secu qui a téléphoné au doc et ils ont conclu de passer un contrat entre les 3 parties pour m'en tenir à un seul docteur, une seule pharmacie et des prélèvements sanguins à jeun pour voir si le taux de trama correspond au dosage prescrit du moment, à faire plusieurs fois tout au long du sevrage.

À partir de cet instant, de ce contrat, même si mon médecin était au courant de mes difficultés, il m'a traité comme une toxico qui se foutait bien de sa tronche. Pourtant je lui ai à chaque fois envoyé des mails pour lui dire quand j'étais obligée de voir un autre doc en urgence etc, il faisait le compréhensif et puis boum maintenant que lui aussi doit des comptes à la secu, il me flique et l'empathie du début s'est petit à petit transformée en froideur absolue et aucune envie de me comprendre ou d'entendre mes souffrances psy et physiques.

Aujourd'hui j'ai eu rendez vous pour renouveler l'ordonnance, il m'a fait culpabiliser de ne pas baisser les doses assez vite (ça ne fait que 6 mois et j'ai des douleurs intenses..), il m'a dit que je n'avais pas le droit d'annuler des rdv même en cas d'urgence avec mes enfants (ce qui est arrivé une fois, ma fille s'était ouvert le front.) qu'il s'en fichait, que je devais faire passer ce contrat avant tout le reste, que c'était une priorité absolue. Je croyais avoir trouvé mon salut, finalement je suis effondrée, je n'ai plus confiance en lui (j'avais déjà bien du mal avec les soignants à force alors là c'est pire maintenant) et je me sens nulle, bonne à rien et j'ai l'impression que je ne suis qu'une addicte menteuse et arnaqueuse aux yeux des médecins ça me brise et je suis terriblement angoissée à l'idée des prochains rdvs avec lui a venir..

J'ai donc contacté le csapa de ma ville, j'ai eu une dame adorable au téléphone qui m'a dit de rappeler début septembre pour l'ouverture des nouveaux créneaux de rdv et qu'elle pourra m'en donner un à ce moment là. Donc lundi j'appelle et je prie pour que ce soit courant septembre, car j'ai hâte d'être comprise et accompagnée, plutôt que jugée et stigmatisée..
Du coup, ce très très long message (vraiment désolée ?) pour vous demander comment s'est passé votre premier entretien en Csapa ? Les délais varient entre chaque centre mais généralement votre suivi est régulier ou très espacé ? Et le rendez-vous avec le médecin addictologue se passe quand généralement ? Je vous remercie infiniment de m'avoir lue, déjà si vous êtes arrivés jusqu'ici, et de toute réponse que vous pourriez m'apporter, j'ai besoin de soutien je vous le cache pas je me sens terriblement démunie..
Merci d'avance ♥️

Dernière modification par meumeuh (30 août 2025 à  03:38)

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Témoignage touchant, bien rédigé, bravo et bienvenue ici !/L'Apoticaire

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cependant
Modo bougeotte
champi vert46champijaune0cxhampi rouge0
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Salut,

Déjà du soutien pour avoir du faire face à la stigmatisation contre les personnes qui utilisent des drogues

Même si dans ton cas, on ne parle pas véritablement de "stupéfiants" (même si aujourd'hui, tramadol et codeit sont passées en ordo sécurisé stupéfiants), les problématiques liés au jugement sur l'utilisation des opiacés sont là

Beaucoup de médecins n'enetend pas que ce sont de produits capables d'être utilisé pour plusieurs bénéfices à la fois : de la douleur à la gestion de l'angoisse, en passant par la gestion de l'énergie etc.

Pour eux, dès qu'on sort d'une utilisation comme ils la conçoivent (sans pour autant connaitre vraiment les produits, voire parfois en totale méconnaissance de cause, éblouis aussi parfois par les fausses communications des labos –il suffit de penser à l'oxy aux US, où le labo niait au début même une possible dépendance physique, poussait pour des prescriptions à tout vas, pour laisser d'un jour à l'autre les gens dans la merde, quand ils ont décidé de resserrer la vis !!).

Dans ton cas, si tu as encore des douleurs sous-jacentes, je me demande si une consultation en centre anti douleur ne serait pas pertinente.

Pour moi, il est complètement illusoire et contre-productif d'obliger les gens à diminuer, voire à se sevrer, si les raisons pour lesquelles les personnes ont commencé sont encore là ! À mes yeux, c'est un vrai mépris à la fois des ressentis des personnes et des stratégies trouvés en dehors des réponses médicales (mal adaptées...du coup, il faudrait qu'ils l'dmenttent et ce n'est pas facile).

Pour revenir à ta demande, un suivi au csapa peut effectivement apporter des outils pour gérer la dépendance sans se retrouver à courir derrière les médecins. Mais dans mon expérience, tout change selon les équipes !! Il y en a qui sont encore très protocolaires, voire moralistes, et d'autres capables d'être humaines, ne pas infantiliser et reconnaître les besoins.

En général, en effet, il faut attendre un peu pour un premier rdv d'accueil. Dans ce cas, on ne parle pas à un médecin, mais on fait le point avec une as/psy/infirmière (ça dépend des structures). Ce premier rdv devrait servir à faire le point sur tes besoins et après être discuté en équipe on peut te proposer un rdv avec un addicto par exemple...moi ça m'est arrivé une fois que de façon exceptionnelle on me propose direct de voir un médecin...

Mais en général ça prend du temps !

Bon courage

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Kindlyjoh femme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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Merci beaucoup Cependant pour ta réponse qui m'a fait du bien à lire car j'ai été comprise, et mine de rien ces derniers temps c'est suffisamment rare pour le notifier !

Il est totalement véridique que mon médecin traitant à une véritable méconnaissance des opiacés ou de l'addiction en général et, comme beaucoup de soignants, a de nombreux préjugés bien ancrés envers les dépendants et les produits.. Et c'est bien malheureux, car du coup il ne veut ni entendre mon besoin de cette molécule, ni mon utilisation qui n'est pas unilatérale mais plutôt polyvalente (comme tu l'as bien dit à la fois pour les douleurs mais également pour les angoisses et le domaine psy en général). De plus il refuse catégoriquement une potentielle rechute, même quand je lui ai expliqué qu'il m'est arrivé d'en prendre un peu + certains jours il m'a énormément rabaissée et humiliée et m'a interdit de recommencer.

Moi qui pensais avoir enfin une porte de sortie il m'a finalement mis une camisole plus serrée..
Surtout que, merci à toi de l'avoir mentionné, c'est totalement contre productif dans ma situation de me faire diminuer sans cesse alors que la cause de ma prise d'opiacés, aka mes douleurs chroniques, ne sont pas traitées loin de là.

Je lui ai demandé une lettre d'adressage pour le centre anti douleurs proche de chez moi, il ne veut rien entendre, il me dit qu'au centre ils risquent de me donner pire que du trama et il ne veut pas m'adresser à ces spécialistes, je ne sais pas trop quoi faire j'ai même été à deux doigts d'en faire une moi-même ! C'est le pire, être prêt à l'illégalité pour être écouté et aidé..donc j'essaierai de trouver un moyen, je ne sais pas, essayer encore d'insister je verrai..

Je te remercie encore pour ces réponses par rapport au Csapa, ces précisions sont précieuses car elles me tempèrent un peu et m'aident à ne pas trop m'emballer et espérer, je vais y aller avec plus de recul et me laisser porter en espérant que tout se passera au mieux. J'appelle lundi, je reviendrai faire quelques debriefs sur mon avancée si cela peut aider d'autres personnes dans ma situation. Je suis du côté d'Avignon au fait, en tout cas je souhaite à tout le monde une conso sereine, un suivi adapté, de l'amour et de l'empathie à gogo. Bonne soirée tout le monde ♥️ et encore un dernier merci à Cependant pour ta gentillesse !

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krakra homme
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Salut peut être qu'il vont te proposer un tso plus facile a gérer (effet sur 24 heures)
La méthadone a des effets antalgiques et antidépresseurs
Tu peux lire des témoignages sur psycho actif

Bonnes chances

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Kindlyjoh femme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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krakra a écrit

Salut peut être qu'il vont te proposer un tso plus facile a gérer (effet sur 24 heures)
La méthadone a des effets antalgiques et antidépresseurs
Tu peux lire des témoignages sur psycho actif

Bonnes chances

Coucou :) Merci de ton message, honnêtement j'aimerai beaucoup en effet passer sur un tso qui, je l'espère, prendra le relais sur mes douleurs et sur ma dépendance aux opi. J'ai lu pas mal sur la methadone et la buprénorphine et effectivement la methadone semblerait plus adaptée à ma situation, à voir avec le csapa (j'ai hâte big_smile) et en même temps j'ai lu aussi que c'était très fort donc pas forcément adapté pour sevrer du trama donc à voir avec le doc addicto, en espérant qu'il sera ouvert et compréhensif et pas arriéré et protocolaire stricte.

Je reviendrai aux nouvelles dès que ça avancera un peu, au moins dès que j'ai une date de rdv je viendrai le notifier. Si ça peut aider d'autres personnes comme moi qui se questionneraient.

Merci encore et belle soirée tout le monde <3

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psyr homme
Psycho junior
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Kindlyjoh a écrit

et en même temps j'ai lu aussi que c'était très fort donc pas forcément adapté pour sevrer du trama

C'est effectivement plus costaud que le tramadol - quoique ça dépende du dosage.
Par contre, je ne sais pas si tu en as pris conscience lors de tes recherches, la méthadone est également addictive. Dans certain cas, elle peut être utile pour stabiliser la personne et notamment ses consommations annexes. Un sevrage est ensuite envisageable mais il faut bien garder à l'esprit que c'est un processus lent qu'il ne faut pas prendre à la légère.
Il y a en ce moment même des threads passionnants à ce sujet dans la partie TSO du forum, qui sont une mine d'informations et de retour d'expérience.
Je ne cherche pas à t'alarmer, loin de là. Mais ce n'est pas une décision anodine que d'accepter ce traitement et je trouve qu'il y a encore beaucoup d'addicto qui effleure l'aspect dépendance de la méthadone. Alors que tout le monde devrait être informé en toute objectivité


Je m'en tire bien, pas vrai ?

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Kindlyjoh femme
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psyr a écrit

Mais ce n'est pas une décision anodine que d'accepter ce traitement et je trouve qu'il y a encore beaucoup d'addicto qui effleure l'aspect dépendance de la méthadone. Alors que tout le monde devrait être informé en toute objectivité

Coucou :) merci beaucoup pour ton message, il me rassure je l'avoue car on minimise souvent les tso, j'avais tendance à lire qu'ils sont un peu miraculeux pour se sevrer des opiacés, donc là un petit rappel fait du bien.

J'ai effectivement épluché les divers forums dont ceux traitant des différents tso, et j'ai pu y lire certains témoignages comme quoi le sevrage de cette molécule était à prévoir sur du très long terme, en tout cas pour les personnes voulant s'en sevrer car selon les situations garder son tso à vie est recommandé.

Au plus haut de ma conso j'étais à 1,2g de tramadol par 24h, je ne sais pas si ça y joue ou non mais du coup quand j'ai été hospitalisée pour péritonite ils m'ont mis sous un mélange morphine/ketamine car j'avais un seuil très élevé, c'était assez problématique là encore car pour me soulager ça avait été la croix et la bannière ? du coup à voir quel tso me conviendrait le mieux en prenant en compte cette donnée là, de toute façon je vais voir un°e infirmier°e ou as etc au 1er rdv csapa donc j'aurai l'occasion de tout leur expliquer.

Merci encore en tout cas, je préfère qu'on me parle franchement en incluant les risques possibles plutôt que de m'énoncer que les bienfaits, ça reste des substances surveillées et hautement addictives donc je devrai sûrement mesurer les pour et les contre, pas envie forcément de troquer une addiction pour une autre.. À voir donc :)

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Frontkickkk homme
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champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
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111 messages
Salut
C'est sur que c'est jamais évident de savoir a quoi s'attendre lors d'un rendez vous qui semble important pour soi.
Pour t'expliquer de manière pratico pratique et pour avoir connu bcp de csapa différents dans différentes villes, certains ont des fonctionnements différents mais globalement dans l'idée. C'est que tu as un premier rendez vous, souvent avec un infirmier pour faire le point sur ta situation médicale, sociale, tes attentes, tes consommations.
Et le second rdv qques semaines après est avec le médecin addicto.
Généralement lors du premier rdv on ne ressort pas avec un quelconque traitement ou médocs. Sauf dans les csapa ou le premier rdv se fait en binôme infirmier/médecin...
C'est déjà qquechose a avoir en tête, que possiblement suite a ton premier rdv au csapa tu ne ressortirai pas forcément avec une ordonnance, aussi chiant que ça puisse être pour soi. Ça m'a souvent énervé ces fonctionnements. Surtout que parfois ils ne le disent pas, et le fait de ne pas le savoir, fait que tu ne t'arranges pas comme d'habitude. Je me suis déjà retrouvé en manque pensant que j'allais ressortir avec un TSO a mon premier rdv, parce qu'il ne m'avait pas prévenu et que j'avais pas en tête ce fonctionnement la. Si je l'avais su je m serais organisé différemment.
Pour ma part j'ai été sous subutex et actuellement sous méthadone gélule depuis 2 ans environ. Mon premier tso subutex a été y a 6-7 ans  , suite a des conso d'héroïne pour ma part.
Depuis que je suis sous méthadone j'aime bcp cette molécule qui joue pas mal sur le côté angoisse et dépression. Le fait de passer a la metha m'a permis de ne plus prendre ou très rarement du moins des anxiolytiques, et d'avoir arrêter mon traitement d'antidépresseurs (sertraline) que j'avais depuis qques années. Ce n'est pas uniquement cela qui a permis d'arrêter ces molécules mais je sens que ça y a joué
Je trouve que la méthadone ait la molécule parfaite pour moi, hormis le fait que je l'assimile plus rapidement que d'autres, et je la prends donc en deux fois dans la journée voire plus si je bois de l'alcool.
Pour revenir au csapa en lui même, ça peut être un lieu ressource assez important, ça l'a souvent été pour moi.
Ce lieu permet d'avoir accès en plus d'un suivi avec son médecin généraliste, a un suivi  plus spécifique, a des espaces pour discuter avec des professionnels, entre usager.es, parfois ils proposent des séances type sophro, acupuncture, resc etc, tu as généralement accès a des séances de psychologie.. gratos...
Désolé c'est un peu désorganisé mon message.
N'hésite pas si tu as d'autres questions. En espérant que tu trouves ce que tu cherches en allant là bas.

Ps : de plus ils ont l'habitude de bosser avec les centre anti douleur, et pourront t'accompagner pour gérer cette question emminement centrale dans ton récit.

Bonne journée
Amicalement

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Kindlyjoh femme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 14 May 2024
6 messages

Frontkickkk a écrit

C'est déjà qquechose a avoir en tête, que possiblement suite a ton premier rdv au csapa tu ne ressortirai pas forcément avec une ordonnance, aussi chiant que ça puisse être pour soi. Ça m'a souvent énervé ces fonctionnements. Surtout que parfois ils ne le disent pas, et le fait de ne pas le savoir, fait que tu ne t'arranges pas comme d'habitude. Je me suis déjà retrouvé en manque pensant que j'allais ressortir avec un TSO a mon premier rdv, parce qu'il ne m'avait pas prévenu et que j'avais pas en tête ce fonctionnement la. Si je l'avais su je m serais organisé différemment.

Salut :) Merci pour ces précisions, en effet au tout début quand j'ai commencé à me renseigner sur les centres spécialisés en addictologie je pensais naïvement que dès le 1er rdv on ressortait avec son tso sous le bras et pouf plus de soucis. Sauf qu'à force de témoignages j'ai bien compris que ce n'était pas le cas, dans un sens je comprends car ils doivent d'abord connaître notre parcours, les produits que l'on consomme, le pourquoi de cette prise etc.. Avant de nous proposer un substitut ou un sevrage dégressif. Et en même temps je trouve qu'ils devraient en effet le spécifier au téléphone quand on prend rdv, ça éviterait la situation dans laquelle tu t'es retrouvé, ça a dû être angoissant et très frustrant.. hmm

Frontkickkk a écrit

Pour ma part j'ai été sous subutex et actuellement sous méthadone gélule depuis 2 ans environ. Mon premier tso subutex a été y a 6-7 ans  , suite a des conso d'héroïne pour ma part.
Depuis que je suis sous méthadone j'aime bcp cette molécule qui joue pas mal sur le côté angoisse et dépression. Le fait de passer a la metha m'a permis de ne plus prendre ou très rarement du moins des anxiolytiques, et d'avoir arrêter mon traitement d'antidépresseurs (sertraline) que j'avais depuis qques années. Ce n'est pas uniquement cela qui a permis d'arrêter ces molécules mais je sens que ça y a joué
Je trouve que la méthadone ait la molécule parfaite pour moi, hormis le fait que je l'assimile plus rapidement que d'autres, et je la prends donc en deux fois dans la journée voire plus si je bois de l'alcool.

Par rapport au subutex, pourquoi l'ont ils proposé en première intention dans ton cas ? Et qu'est-ce qui a fait que tu as changé de tso pour passer à la metha ? Je ne savais pas si c'était réellement possible de switcher de l'un à l'autre du coup ça m'intrigue, et je suis très heureuse pour toi de voir que tu es serein aujourd'hui avec ce tso et qu'il t'a permis d'arrêter l'AD. Si j'obtiens un effet comme celui-ci j'en serai ravie, je suis sous Cymbalta (avant j'étais sous paroxetine et ensuite brintellix) et j'en ai un peu ma claque de prendre ces cachetons ^^'

Je viens de rappeler le csapa et ils m'ont d'office donné 3 rdvs, le premier est dans trois semaines pile poil le 22 septembre, le second une semaine après le 29 et le troisième le 9 octobre soit 10 jours après. Du coup je stresse un peu car tout le monde m'a parlé de deux rendez-vous donc j'espère rencontrer le médecin addicto au second, a voir! Je reviendrai ici pour debriefer smile

Frontkickkk a écrit

Ps : de plus ils ont l'habitude de bosser avec les centre anti douleur, et pourront t'accompagner pour gérer cette question emminement centrale dans ton récit.

C'est valable pour la plupart des Csapa ? Si c'est le cas ça serait vraiment génial, ça me permettrait d'être orientée et prise en charge sans passer par mon médecin traitant qui est borné et refuse de me faire une lettre pour le parcours de soin.. J'espère en tout cas trouver dans ce centre ce que tu y as trouvé, une compréhension globale, une entraide etc.. Pas évident d'être accro, surtout mal compris et bien stigmatisé donc ça me ferait du bien de parler de vive voix avec d'autres personnes dans notre situation.
En tout cas merci encore de ton intervention, et je te souhaite une belle journée :)

Dernière modification par Kindlyjoh (Hier à  12:11)

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psyr homme
Psycho junior
champi vert8champijaune0cxhampi rouge0
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Kindlyjoh a écrit

Sauf qu'à force de témoignages j'ai bien compris que ce n'était pas le cas, dans un sens je comprends car ils doivent d'abord connaître notre parcours, les produits que l'on consomme, le pourquoi de cette prise etc.. Avant de nous proposer un substitut ou un sevrage dégressif

Kikou
Alors certes, c'est le parcours classique et officiel, c'est du moins ce que j'en ai aussi déduit au fil de mes lectures de témoignages, ici même. Tout comme le fait que la buprénorphine (subutex) est le TSO qui est d'abord proposé, avant d'envisager la méthadone ou un TSO plus particulier (skenan, oxycodone ..)
Mais tout ça n'est pas complètement figé, heureusement.
Je vais utiliser mon propre exemple pour me justifier, en essayant d'être bref et factuel.

J'ai d'abord eu un traitement tramadol + oxycodone pendant une petite année, pour m'aider à supporter des douleurs chroniques au dos. Je connaissais un peu ces molécules en récréatif, et lorsque mon traitant a commencé à me les prescrire officiellement, dans ma tête ça a fait "tilt, youpi, jackpot !".
Avec le temps, j'ai réussi à négocier des doses plus importante mais j'ai senti que je jouais un peu trop avec la méfiance du doc.
Alors, pour éviter de me griller, je me suis mis à l'héroïne, pour éviter de continuer à augmenter mes dosages de tram' et d'oxy. Ça a duré quelques mois avec ces 3 molécules, jusqu'à un espèce de ras-le-bol.
J'ai stoppé ma conso d'héroïne et diminué les 2 autres, au prix d'une période pas supersuper d'environ quinze jours. Suite à quoi, j'ai envoyé mon premier mail à un CSAPA (à une heure de route, couvrant un territoire assez vaste et un seul médecin addicto. Qui n'est présent .... qu'un lundi sur deux !)
Le lendemain de cet e-mail, j'ai reçu un appel d'une infirmière, qui souhaitait en savoir plus afin de décider la date du premier rencard.
Ça tombait bien, je sortais d'une nuit blanche bien foldingue ! Copieusement agrémentée de kétamine, 3 mmc, méthampétamine, alcool et peut-être une ou deux autres bricoles. J'étais encore bien fonfon, avec la parole bien débridée. Je lui ai raconté la nuit que je venais de passer, qui était loin d'être erratique, puisque j'ai fait mon sevrage en utilisant plein d'autre stups, et à outrance.
Je pense que ça activé quelques redflags de son côté, je l'ai senti inquiète.
Résultat, un RDV avec la médecin addicto dans les prochains jours !
Je ne sais pas à quoi elle s'attendait, mais elle a eu l'air surprise de voir un type lambda arriver avec le sourire, fraîchement douché, avec une élocution normale, sans véritable stigmate visible. On a tout de même papoté une bonne heure et demie (au lieu des 45 annoncées en amont) et je suis sorti de ce premier rendez-vous avec une ordo pour de la bupré pour une semaine, afin de trouver la posologie; ainsi que la promesse d'un partenariat avec mon médecin traitant, pour refaire une ordo dans les 7 jours avec cette fois, un dosage déterminé.

Bon déso, je me suis un peu étalé, le but étant simplement de mettre en avant le fait que entre l'envoi de mon email et ma première prescription de bupré, il ne s'est pas passé plus de 5 jours, je pense.
Et pourtant, je n'ai jamais cherché à être prioritaire, en feignant d'être alarmiste. Je n'avais pas d'attente particulière de ce rendez-vous si ce n'est de pouvoir parler librement et de peut-être bénéficier de conseils novateurs.
Certes, j'étais un peu excité d'avoir mon ordo sécurisée, mais ça n'a pas duré longtemps, ne me retrouvant pas dans la buprénorphine.

En relisant un peu tes messages,  selon le feeling à ton premier RDV, essaie de glisser quelques mots sur l'attitude abjecte de ton traitant, en faisant bien gaffe à ne pas bafouer leur lien confraternel..
Parce que là, c'est pas limite, c'est complètement au delà des limites. Le fait d'avoir ton sésame au bout de son stylo ne l'oblige en rien à se comporter comme tel


Je m'en tire bien, pas vrai ?

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