Comment avez-vous réussi a vous faire prescrire de la methadone ?

@Dantes@ a écrit

En étant uniquement sous codéine.

La codéïne est un opiacé qui, si est moins puissant que la morphine, se transforme à raison de 10% en morphine dans ton organisme qui engendre une dépendance physique et psychique qui peut être facile à diminuer mais qui peut présenter les mêmes difficultés à être estompées (sevrage) que les autres opiacés/opioïdes.

Celle molécule m'a été utile en tant que TSO sur 5 ans après l'arrêt de l'héroïne, m'évitant le PAWS, m'éloignant le plus possible de l'arrêt de cet effet opiacé particulier mais bien réchauffant le corps et le cœur.

Si tu tombes sur un addictologue avisé, tu n'auras pas de souci à obtenir le TSO désiré. Perso, le premier CSST (devenus CSAPAS), n'a pas voulu m'entendre et m'a mis sous B8 (Subutex) qui ne me convenait pas du tout (anxiété forte avec une tendance nette à chercher de produits puissants.

Résultat : j'ai prévenu que je partais en vrille et je suis parti en vrille. Le passage à la méthadone n'a pas tardé avec un démarrage à 60 mg.

Ce n'était pas prémédité, le déroulé de la mise sous méthadone s'est passé ainsi. 23 ans après, j'en suis satisfait et n'ai aucune intention de diminuer ou d'arrêter ce traitement qui m'a ouvert les portes du contrôle de mes pulsions, ce qui n'est pas rien !

Ecoutes, je vais peut-être dire une bêtise, mais je pense que tu n'as pas de souci à te faire:
Moi aussi, j'étais dépendante, alors non pas à la codéine, mais au Tramadol, depuis 16 ans, lorsque je me suis enfin pointée dans le CSAPA de ma ville.
Ma mise sous Méthadone a été immédiate et augmentée jusqu'à être stabilisée à 140mg.

Pour la codéine, je suppose que le protocole est le même.

Je te souhaite simplement de tomber dans un CSAPA digne de ce nom, qui ne vont pas t'imposer un sevrage dégressif.
Dis tout de suite à l'addictologue que tu ne PEUX PAS faire un sevrage dégressif (c'était aussi mon angoisse, monstrueuse, avant de me rendre au premier rendez-vous, j'étais dépendante à très hautes doses depuis 16 ans. Un sevrage dégressif n'aurait jamais fonctionné.

Courage à toi surtout!
Et donnes nous des nouvelles!

Mlle*Ordinaire a écrit

Si je peux me permettre, comment peux tu être sûre que la méthadone peut te correspondre?

Tu sais quand tu es en manque de came (came englobe tous les produits opioides) tu te poses pas vraiment 36 000 questions sur est-ce que "oui ou non" la metha correspond...

Quand on veut sortir des galeres d’approvisionnement c’est soit metha soit bupré (hors cas exceptionnels).

Cordialement.

Doo-J a écrit

Tu sais quand tu es en manque de came (came englobe tous les produits opioides) tu te poses pas vraiment 36 000 questions sur est-ce que "oui ou non" la metha correspond...  Quand on veut sortir des galeres d’approvisionnement c’est soit metha soit bupré (hors cas exceptionnels).

Je ne peux que partager ce point vu puisque moi même j'ai été aussi dans ces conditions de manque... et j'aurais tout accepter pour me sortir de cet enfer..
Je mettais aussi tout mes espoirs sur la bupré (il y a un 1 an d'ailleurs) et je me suis prise une claque.. Après je reconnais que le suivi n'avait rien de professionnel..
Je me poser simplement la question si une expérience avait déjà été fait avec la méthadone qui pouvait expliquer cette certitude vis à vis de la méthadone...