Temps avant de devenir addict? :(

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Calice34
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Bonjour,

Depuis quelques semaines, je consomme de la buprénorphine dans un but récréatif. Je prends les comprimés en sublingual.
N'ayant (quasi) pas de tolérance aux opioïdes, j'ai commencé par prendre des doses avoisinant les 0,2 mg et cela me procurait de bons effets. Les premières semaines, je consommais 1 (voire 2) fois par semaine en me disant qu'avec un tel rythme, je pourrais éviter de développer une tolérance ou une addiction.

Puis soudainement, depuis une dizaine de jours environ, tout s'est "accéléré". Je m'explique: je suis suivie sur le plan psychiatrique (je prends des antidépresseurs et des anxiolytiques quotidiennement), et dernièrement, suite à un évènement, j'ai eu une sérieuse baisse de morale (ma prise d'antidépresseurs est encore relativement récente, donc ma psy ne sait pas encore si la dose d'antidépresseurs que je prends est "la bonne", celle qui me convient et qui me correspond). Comme je le disais donc, tout s'est "accéléré": en l'espace d'une dizaine de jours (ces derniers temps), j'ai consommé quasiment tous les jours. sad Ma tolérance ayant augmenté, j'ai également dû augmenter les doses en conséquence: ces derniers jours, je prends des doses qui tournent autour des 0,7-0,8 mg (mais pas d'un coup, en plusieurs fois et espacées de quelques heures pour essayer d'éviter/de limiter les nausées, les vomissements, la somnolence, etc.).

Je pense de plus en plus souvent à consommer, et s'il y a un jour où je n'en ai pas l'occasion, je suis déçue et frustrée, et je me demande aussitôt si je pourrais le faire le lendemain, ou quel sera le prochain jour où je pourrais consommer. Et même les jours où je consomme, lorsque la journée "s'achève" et qu'il est temps d'aller se coucher (eh oui, il faut bien aller dormir à un moment ou à un autre... wink ), je suis déçue de constater que "c'est déjà fini" (sachant que j'essaie de commencer à consommer tôt en journée: j'essaie de commencer vers 11h/12h/13h et de renouveller les prises tout au long de l'après-midi pour faire durer les effets jusqu'à ce que j'aille me coucher). J'aime beaucoup ça et je trouve que le temps passe toujours trop vite dans ces moments-là/ces jours-là, et quand la journée s'achève, je n'ai qu'une envie: recommencer le lendemain.

A contrario, le simple fait de savoir que je vais pouvoir consommer, le jour même ou prochainement, me satisfait beaucoup: cela me rend joyeuse et me met de (très) bonne humeur, rien qu'au simple fait d'y songer. Je pense que je serais éventuellement capable de refuser une sortie avec des proches ou des amis pour pouvoir consommer.

Par ailleurs, il y a quelques jours, il s'est passé également quelque chose de très bizarre: j'ai soudainement eu des démangeaisons partout sur le corps (alors que c'était un jour off où je n'avais rien consommé).
(Et d'autre part, ce ne sont pas les seuls effets indésirables que j'ai, mais j'ai également des aphtes, alors que ce n'est pas mon genre... bref.)

Je commence vraiment à m'inquiéter car j'ai peur de développer une addiction, et je ne pensais pas qu'une telle situation viendrait aussi rapidement: cela fait seulement cinq semaines environ que j'ai commencé à consommer de la buprénorphine... sad

Ma question est donc: en combien de temps devient-on addict? Combien de temps me reste-t-il avant de devenir addict si je ne change pas rapidement mes habitudes? J'imagine que la réponse est très complexe et que cela dépend bien sûr de chaque individu (habitudes, tolérance, dosage, fréquence de consommation, etc. sans parler du vécu et du profil psychologique de la personne...). Mais, selon vous, au vu de mon profil et de ce que je viens de vous raconter à mon sujet, en combien de temps estimez-vous que je deviendrais dépendante si je ne réduis pas drastiquement et rapidement ma consommation?

Je vous envoie ce message en luttant difficilement contre la somnolance. Je crois que j'ai un peu exagéré sur les doses aujourd'hui... sad

Cordialement...

Dernière modification par Calice34 (24 avril 2023 à  23:47)

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cependant
Modo bougeotte
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Salut,

Comme tu le dis, difficile de donner une réponse.

Perso, j'ai constaté sur moi une nette accélération des symptômes de manque quand j'ai commencé à consommer quotidiennement de la came. Et au bout de quelques semaine/un mois et demi je me sentais mal si j'en reprenais pas.
Au même temps, ça faisait aussi plusieurs années que je consommais de façon occasionnelle des opiacés de tout genre, mais souvent moins forts que l'héroïne...

J'avais déjà passé plusieurs fois au moins un mois en fumant de l'opium tous les soirs, mais ça n'a rien à voir à niveau de la puissance. Même de l'opium ingéré j'avais évité d'en prendre de façon trop rapprochée car je voyais que ça augmentait la tolérance.

Et le sub est plus fort que l'héroïne en équivalence...après ça veut pas dire grand chose car ça dépend des doses (et de la qualité de la came).

Mais comme tu le dis, le fait de penser de consommer ça me mettait bien !

Alors je considérais aussi les bénéfices que j'en avais en essayant de sonder les plus et les contres. Je ne regrette pas d'être où j'en suis aujourd'hui.
Mais je comprends que ce n'est pas facile de choisir comme ça...mais avec une conso de plus en plus rapproché de sub (tout en sachant que la demi vie est plus longue de la came...même si tu ne dis pas comment tu le prends...en sniff ?), la probabilité que ton corps s'y habitue est assez grande...

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Alexandre11 homme
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Avec de l'héroïne, j'ai mis 10 jours de consommation continue (au bout de 5 mois de consommation ponctuelles) avant d'avoir mon premier manque significatif, mais c'était déjà trop tard à ce moment là, l'addiction psychologique est bien plus traître. Ensuite comme je faisais des pauses, le manque venait de plus en plus rapidement jusqu'au jour où le manque était trop insupportable et où j'ai commencé le subutex.

J'aime à dire que dans l'addiction, quand on se rend compte qu'il y a un problème, d'autant plus quand il s'agit d'opiacés, c'est déjà trop tard.(pas dans le sens où c'est trop tard pour s'en sortir, mais que l'addiction est déjà pas mal ancrée)

Loin de moi de vouloir te faire peur, ce n'est que mon avis aha, surtout que deux consommateurs ne sont jamais identiques. Sur le long terme, j'ai mis 3 mois à devenir accro psychologiquement à l'héroïne en consommant 2 grammes toutes les deux semaines, en retrospection.

Donc pour le subutex je ne sais pas trop, même si j'imagine que la cinétique est à peu près similaire. Bon courage à toi et fais attention !

Édit: Très important aussi, je crois que tu ne l'as pas notifié, comment consommes tu le subutex ? Si tu ne souhaites pas être addict, je te déconseille l'injection, c'est un monde très addictogène (pour moi c'est quand je suis passé du sniff à l'injection que tout s'est accéléré TRÈS vite). Sache aussi que dans les injections de subutex il faut un filtre spécial, au cas où.

Dernière modification par meumeuh (12 mai 2023 à  17:19)

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Calice34
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Salut, et merci pour vos retours et vos témoignages!

J'ai oublié de préciser que je prenais tout simplement les comprimés en sublingual (j'ai donc modifié mon premier post en conséquence pour l'indiquer).

Grâce à vos histoires, je vois que l'addiction peut varier énormément d'un individu à l'autre, selon son parcours et son histoire...

Si je prends mon propre cas, en l'espace d'une douzaine de jours, j'ai consommé quasi quotidiennement (sachant que les quelques semaines d'avant c'était juste 1 ou 2 fois par semaine). Pensez-vous que si j'arrête tout maintenant d'un coup, ça ne va rien me faire? (Je n'aurai pas de symptômes de sevrage?) Et même si j'attends, admettons, 1 semaine de plus, je n'en aurais pas non plus?

C'est tellement tentant de continuer, mais j'avoue que ça me fait peur en même temps. Je n'ai pas envie de me retrouver dans une situation d'où je ne pourrais me sortir que difficilement... sad

Et imaginons le pire du pire, imaginons que l'addiction s'installe. Comment ça se passe ensuite, en allant voir un médecin? "Bonjour, je suis addict au subutex, vous pouvez me prescrire ma dose s'il vous plaît?" En plus de la honte et de la peur du jugement, peut-être que je ne serais même pas prise au sérieux après tout... sad

Dernière modification par Calice34 (24 avril 2023 à  23:51)

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Alexandre11 homme
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Je pense que oui, tu auras un manque physique, mais sûrement léger et relativement facilement surmontable et je pense que oui, sur une échéance aussi courte, 1 semaine est importante.

Le plus important restera le psychique, imaginons que tu arrêtes dans une semaine (ce qui ne devrait pas à l'heure actuelle être très difficile, un très léger manque physique se résume à une fatigue et à un état de malaise générale), qui dit que tu ne recommenceras pas dans 1 semaine ? Ou deux ? "Ah tiens je peux bien me féliciter aujourd'hui j'en ai pas pris depuis longtemps", et là le manque physique ne sera plus anecdotique.

Il y aura toujours des milliards de raisons de craquer.

Pour le subutex, ce médicament peut être prescrit par tous les médecins, donc si un jour tu as un problème, tu peux en parler à ton médecin traitant si tu as une bonne relation avec lui, ou sinon tu prends rdv avec un psychiatre addictologue. En leur expliquant la situation, ils t'aideront sans aucun souci et ne t'en fais pas, ils sont là pour ça et sont (généralement je trouve) toujours très bienveillant.

Je pense que tu as encore ta consommation en main, et que si ton but est vraiment à tout prix d'arrêter et de n'avoir aucun risque de tomber accro, c'est encore largement possible sans douleur, mais il faudra éviter tous les pièges que ce début d'addiction te tendra. En fait, il n'y a pas un seul moment où on passe de non addict à addict, c'est simplement un perpétuel combat entre ta "volonté" (même si on peut débattre de son existence) et des tricks que met en place ton cerveau pour te faire consommer. Le piège c'est de se dire, puisque je ne suis pas trop accroché je peux continuer : on s'est tous dit ça.

Bon courage.

Dernière modification par Alexandre11 (25 avril 2023 à  03:29)

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AnonLect homme
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Salut,

En fait, plus que de se demander quand débute l'afdiction physique, il me semble en fait plus fiable de se demander quand débute l'addictiin psy... car en fait, elle est là la vraie addiction à mon sens.
Et de toute façon, avec les opis, une addiction psy va bien finir par mener à une addiction physique.

Or, divers choses dans ton récit me font penser que tu peux développer très vite (ou à déjà développé) une certaine addiction psy.

Plusieurs choses principales :

- le fait que tu dises être déçue d'aller te coucher car c'est "fini" (au lieu par exemple d'être contente et de te dire " j'ai passé une bonne journée !", comme ça nous arrive parfois wink ) ;
-
Le fait que l'anticipation de la prise te provoque une joie forte, et à l'inverse que l'anticipation de l'absence de prise provoque l'effet inverse ;

- Le fait que tu dises pouvoir aisément renoncer à sortir avec tes proches pour consommer ;

- le fait que tu dises être dépressives/anxieuse...bon, les opis supprimant tout sentiment d'anxiété et autres désagréments présents dans la dépression... je te fais pas un dessin sur la facilité renforcée de ce fait de développer une addiction aux opis... wink

Bref, tout ça pas pour te faire peur ou être alarmiste, mais simplement pour te dire de ne pas prendre en compte que le côté physique, et de ne pas te dire :" c'est bon, j'ai pas de symptôme physique, je peux en prendre un jour de plus"... wink

Car un jour tu risques surtout de te dire : "ça va être compliqué de resister à l'envie d'en prendre demain/ce soir... hmm... mais j'ai pas de symptôme physique que la prise vient soulager, donc ça va, je peux m'en passer facile"

Et à mon avis c'est surtout à ce moment que commence l'addiction wink.

Et j'écris ça en prenant en compte que tu as connu le sub il n'y a que 5 semaines ! Ce qui n'est vraiment pas longtemps pour s'enamouracher autant de la molécule wink.

Et enfin, avec le sub c'est renforcé du fait de sa longue demie vie, donc l'absence de manque 15h après la dernières prise ne signifie pas forcément innexistance du manque physique à mon avis... faut bien attendre 24-48-72h à mon avis pour être sûr de ne pas avoir le moindre effet physique avec les produits à longue demie-vie.

Bref, prend du sub, ou pas, mais soi consciente des risques, et prend soin de toi en tout cas tongue

drogue-peace

Dernière modification par AnonLect (25 avril 2023 à  11:01)

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Calice34
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Encore merci pour vos réponses, et vos conseils. :)

Je suis d'accord avec ce que vous dîtes, et c'est vrai que je me reconnais beaucoup dans ce que vous décrivez:

"Le piège c'est de se dire, puisque je ne suis pas trop accroché je peux continuer"

"c'est bon, j'ai pas de symptôme physique, je peux en prendre un jour de plus"

C'est typiquement ce que je suis en train de me dire, et la situation dans laquelle je me trouve en ce moment...

Aujourd'hui, j'ai pris une dose de 0,88 mg. Oui, c'est assez précis; j'essaie de prendre des notes de mes consommations (date, dose, substances/molécules étant donné que je ne consomme pas toujours uniquement de la bupré, les effets ressentis, etc.) pour avoir comme une espèce de "suivi" je dirais, afin de pouvoir prendre du recul sur la situation et "mieux l'évaluer", et également pour me "surveiller" j'imagine. neutral

Enfin bref, ce que je voulais dire initialement, c'est qu'aujourd'hui, j'ai pris une dose de 0,88 mg. Eh bien, il y a quelques semaines, quand j'ai pris du subutex pour la première fois, je m'étais retrouvée aux urgences en prenant cette dose-là quasiment (j'avais pris 1mg précisément). Et aujourd'hui, je me rends compte que je suis capable de tolérer et apprécier cette dose (certes, pas consommée tout d'un coup, étalée en quelques heures, mais quand même...) alors qu'elle m'avait mise très très mal la première fois! surpris

Ma tolérance a vraiment augmenté très rapidement au cours de ces dernières semaines (qui sont aussi les "premières", si je puis dire). Je ne sais pas si c'est "normal" parce qu'on est dans des toutes petites doses et donc, au début, la tolérance augmente beaucoup et vite.... mais bref, dans tous les cas, c'est pas rassurant.

Je vais essayer de mettre le subutex en pause pour voir si je suis capable de m'en passer. Déjà, si je peux tenir 1 semaine sans, je pense que ça sera déjà un bon début.

Merci encore pour vos retours. :)

Edit: je pense que je vais peut-être revenir sur le topic pour faire un retour, même si ça n'intéresse personne, ça pourrait peut-être aider à me motiver dans ma "résolution".

Dernière modification par Calice34 (25 avril 2023 à  20:57)

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Alexandre11 homme
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Calice34 a écrit

Encore merci pour vos réponses, et vos conseils. :)

Je suis d'accord avec ce que vous dîtes, et c'est vrai que je me reconnais beaucoup dans ce que vous décrivez:

"Le piège c'est de se dire, puisque je ne suis pas trop accroché je peux continuer"

"c'est bon, j'ai pas de symptôme physique, je peux en prendre un jour de plus"

C'est typiquement ce que je suis en train de me dire, et la situation dans laquelle je me trouve en ce moment...

Aujourd'hui, j'ai pris une dose de 0,88 mg. Oui, c'est assez précis; j'essaie de prendre des notes de mes consommations (date, dose, substances/molécules étant donné que je ne consomme pas toujours uniquement de la bupré, les effets ressentis, etc.) pour avoir comme une espèce de "suivi" je dirais, afin de pouvoir prendre du recul sur la situation et "mieux l'évaluer", et également pour me "surveiller" j'imagine. neutral

Enfin bref, ce que je voulais dire initialement, c'est qu'aujourd'hui, j'ai pris une dose de 0,88 mg. Eh bien, il y a quelques semaines, quand j'ai pris du subutex pour la première fois, je m'étais retrouvée aux urgences en prenant cette dose-là quasiment (j'avais pris 1mg précisément). Et aujourd'hui, je me rends compte que je suis capable de tolérer et apprécier cette dose (certes, pas consommée tout d'un coup, étalée en quelques heures, mais quand même...) alors qu'elle m'avait mise très très mal la première fois! surpris

Ma tolérance a vraiment augmenté très rapidement au cours de ces dernières semaines (qui sont aussi les "premières", si je puis dire). Je ne sais pas si c'est "normal" parce qu'on est dans des toutes petites doses et donc, au début, la tolérance augmente beaucoup et vite.... mais bref, dans tous les cas, c'est pas rassurant.

Je vais essayer de mettre le subutex en pause pour voir si je suis capable de m'en passer. Déjà, si je peux tenir 1 semaine sans, je pense que ça sera déjà un bon début.

Merci encore pour vos retours. :)

Edit: je pense que je vais peut-être revenir sur le topic pour faire un retour, même si ça n'intéresse personne, ça pourrait peut-être aider à me motiver dans ma "résolution".

Aux urgences pour 1mg ? J'ai jamais vu ça, j'ai déjà vu des personnes naïves prendre 2mg en shoot et elles piquaient juste du nez. Tu ne dois pas être habituées aux drogues ? Ça montre aussi à quelle point, avec une même dose, il y a une grande variabilité de réponses, que pour une même dose dans les même conditions, le spectre va de aucun effet à aux urgences. Je trouve que ça pousse encore plus à la précaution.

Et oui la tolérance aux opiacés va très très très vite ! Lors de mes premières sessions d'héroïne de une semaine. Pour avoir le même effet que le premier shoot du premier jour, il me fallait 2x foie 3x cette dose le 7eme jour !

Je t'encourage d'essayer de faire une pause, tu réunis beaucoup de "facteurs de risque" : augmentation des doses, début d'obsession pour le produit, prise seule et quotidienne ect.

Je trouve que tu minimises un peu la situation, pourquoi ne pas en parler à ton médecin traitant ? Tu me rappelles moi au tout début de mes prises d'héroïnes, j'avais les mêmes réflexions et les mêmes pensées, et j'espère que tu ne prendras pas le même chemin que moi.

Enfin, le subutex a une demi vie longue de environ 24h, ça veut dire le manque n'arrivera pas tout de suite, il apparaîtra, même si encore une fois ça dépend des gens au bout de 36 48h après la dernière prises, augmente pendant une semaine, et dure jusqu'à deux semaines. Je te conseille donc de faire une pause de deux semaines au moins, pour ne pas en reprendre alors que ton corps est encore en manque, et aussi pour "réinitialiser" ou au moins bien diminuer ta tolérance.

Encore une fois, beaucoup de courage, je te souhaite le meilleur !

Dernière modification par Alexandre11 (25 avril 2023 à  23:02)

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Calice34
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Aux urgences pour 1mg ? J'ai jamais vu ça, j'ai déjà vu des personnes naïves prendre 2mg en shoot et elles piquaient juste du nez.

J'étais vraiment très mal sur le coup, mais disons qu'en fin de compte, il y a eu plus de peur que de mal...

Pour te donner une idée de ma faible tolérance face aux médicaments/drogues en général, je prends des antidépresseurs ISRS (qui agissent sur la sérotonine), et normalement il ne faut pas en prendre avec la buprénorphine, qui agit également sur la sérotonine. Cela peut conduire au syndrome sérotoninergique (accumulation de trop de sérotonine dans le corps).

La dernière fois, j'ai malheureusement pris les deux le même jour (je me suis rendue compte que c'était incompatible alors qu'il était trop tard: j'avais déjà ingéré les deux).

Plus précisément, j'avais pris 0,33 mg de subutex (c'était encore au tout début de ma conso, il y a quelques semaines, quand j'avais une tolérance encore assez faible). Dans les heures qui ont suivi, je me suis sentie super bien, et j'ai pleinement profité des effets. cool

En attendant quelques heures supplémentaires, j'ai commencé tout d'un coup à me sentir très bizarre sad : corps contracté, spasmes, tremblements, coeur qui bat vite, mal de tête, saignement de nez... J'hésitais à partir aux urgences (finalement je ne l'ai pas fait, en espérant que la situation se calmerait). En relisant bien les notices des deux médicaments (buprénorphine et celle de mon antidépresseur), cela concordait bien avec les symptômes du syndrome sérotoninergique. J'en ai fait un / j'avais commencé à en faire un... avec seulement 0,33 mg de buprénorphine! Alors que les comprimés de buprénorphine les plus petits sont de 0,4 mg quand j'y pense... Et à l'heure actuelle, je peux mélanger les deux (antidépresseur et subutex) le jour même, sans problème, en consommant 0,88 mg de subutex. Ca ne me pose plus aucun problème...

Ah oui et pour l'anecdote, je suis capable de terminer très mal une soirée et d'avoir une sale gueule de bois le lendemain avec 4 verres d'alcool seulement. J'ai un corps de faible, c'est comme ça big_smile

Je trouve que tu minimises un peu la situation, pourquoi ne pas en parler à ton médecin traitant ?

Oh mais je te rassure, ma psy est au courant et m'incite à arrêter. Elle m'a mis en garde en me disant que la buprénorphine avait un très fort pouvoir addictogène. Mais, comme elle dit, "on ne pourra pas toujours me tenir la main", "me surveiller" et "regarder ce que je consomme". Donc je ne suis pas suivie à proprement parler pour ma consommation de subutex, mais ma psy, qui s'occupe de mon état dépressif, est au courant de ma conso de subutex et m'incite à arrêter.

Donc je ne sais pas si je devrais carrément consulter pour la conso de subutex en elle-même (?), et aller voir un addicto par exemple (?). En tout cas, peut-être que je me trompe, mais je trouve ça un peu tôt pour prendre ce genre d'initiative quand même. J'aimerais d'abord tenter d'arrêter, et si je vois que je n'y arrive pas, alors j'y songerais sérieusement.

Je te conseille donc de faire une pause de deux semaines au moins, pour ne pas en reprendre alors que ton corps est encore en manque, et aussi pour "réinitialiser" ou au moins bien diminuer ta tolérance.

Je vais essayer 2 semaines ou plus alors. J'espère que j'arriverai à tenir.

En tout cas, merci pour toutes ces infos et ta bienveillance :)

Je croise les doigts...

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Alexandre11 homme
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C'est fou, à une époque j'étais à 16mg de subutex par jour en intraveineux tout en prenant un ISRS à un assez haut dosage et j'ai jamais eu de soucis.

En tout cas bon courage et n'hésite pas à donner de tes nouvelles, ça nous intéresse.

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Calice34
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C'est fou, à une époque j'étais à 16mg de subutex par jour en intraveineux tout en prenant un ISRS à un assez haut dosage et j'ai jamais eu de soucis.

On a pas les mêmes corps big_smile

En tout cas bon courage et n'hésite pas à donner de tes nouvelles, ça nous intéresse.

C'est gentil. J'essayerai de faire un retour sur ce topic un peu plus tard.

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Calice34
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Rebonjour, je viens faire un petit retour depuis la dernière fois. Pour résumer, j'ai donc fait une pause de 1 semaine, et non 2 comme je le voulais. C'est un peu sur un coup de tête que ça s'est fait (je peux être assez impulsive parfois, et un rien peut me faire changer rapidement d'avis, malheureusement). J'ai donc décidé, au septième jour, de me remettre à consommer (et ça a ruiné mes efforts de ma semaine off, puisque je comptais enchaîner avec une seconde semaine off... donc un peu dégoûtée, j'avoue... sad ):

Je n'ai plus consommé de subutex durant 7 jours et voici ce qu'il s'est produit:

Dans les premiers jours qui ont suivi l'arrêt du subutex:

1. le moral dans les chaussettes, avec tristesse/mélancolie/sentiment de vide intérieur (mais difficile de dire si cela provenait bien de l'arrêt du subutex, sachant que je suis suivie pour état dépressif et que je prends quotidiennement des anti-dépresseurs et des anxiolytiques. Ou bien est-ce peut-être le résultat de ces deux facteurs: mon état mental + arrêt du subutex...)

2. écoulements nasals tout au long de la journée, obligée de me moucher...

3. en journée, “crises” de bâillements qui peuvent durer un quart d'heure, une demie heure, parfois une heure... et qui s’accompagnent de (légers) larmoiements oculaires (là encore, j'avais un doute de si c'était bien lié à l'arrêt du subutex, car je fais des insomnies et je dors très mal, donc au début je mettais ça sur le compte de la fatigue, mais après réflexion, je pense que ça vient du subutex, car avant d'en consommer, je ne bâillais pas au point de faire des "petites crises" qui durent un moment, comme c'était le cas à ce moment-là)

4. douleurs musculaires (légères à modérées) sur des endroits du corps où j'avais déjà des problèmes initialement

5. démangeaisons cutanées sur l’ensemble du corps (légères à modérées): bras, dos, abdo, bas ventre, tête, ...

6. maux de tête (légers à importants, évités ou limités par zolmitriptan ou izalgi)

7. nausées (légères)

8. envie psychologique (légère, modérée, éventuellement forte) de consommer (j'y pensais tous les jours) hmm

9. insomnies (modérées à sévères au point d’aller consulter = évitées ou limitées par le commencement du laroxyl, ajouté au xanax déjà habituellement pris, le soir)

Et puis, au bout de 6 ou 7 jours:

10. Délivrance! big_smile
Plus vraiment de symptômes, que ça soit physique ou psychologique (sauf les insomnies qui ont persisté, mais c'est un problème habituel chez moi). Quelques jours après le début de ma "pause de subutex", je vois une amie et je lui parle de ma situation. Elle me parle de la série "Dopesick" qui traite du début de la crise des opioïdes aux Etats-Unis dans les années 90/2000. En rentrant chez moi, je décide de regarder un épisode... puis un second... et ainsi de suite. Il me semble que j'ai dû regarder la série entière (mini série de 8 épisodes) en 48 heures. Alors que, habituellement, à cause de mon état de santé actuel (tendance dépressive), cela faisait des mois entiers que je n'avais pas regardé de série: je n'en avais ni l'envie, ni la motivation, ni l'énergie. Et là, la série est passée toute seule: j'ai adoré et j'ai enchaîné les épisodes... Et depuis, bizarrement, j'ai retrouvé comme goût à la vie. J'ai envie de regarder d'autres séries, d'autres films, de me remettre à jouer (oui, je suis une gameuse...). Bref, de retrouver ma vie d'avant avec tous mes passe-temps d'avant. C'est fantastique et je ne sais pas pourquoi c'est venu comme ça... surpris thinking big_smile

J'imagine qu'on peut raisonnablement supposer que cela provient de l'arrêt du subutex ainsi que l'introduction du laroxyl (qui lui aussi est un anti dépresseur).

En résumé, je dirais que je m'en suis sortie pas trop mal, avec des symptômes de sevrage légers (de l'ordre du désagréable, disons). C'était beaucoup plus dur sur le plan psychologique, où je pensais tous les jours à consommer. Je pense donc que si je devais arrêter la consommation de subutex de manière définitive (ou du moins, sur du long terme), il serait relativement facile pour moi de le faire, physiquement parlant en tout cas. C'est plutôt pour le côté psychologique dont j'ai peur...

De toute façon, il ne me reste plus que quelques comprimés avant de ne plus en avoir (ce qui représente pour moi quelques semaines de conso encore, à raison de plusieurs fois par semaine). En effet, la personne qui m'en procurait ne veut plus m'en donner car elle m'a dit que j'avais trop insisté et que je faisais tout pour devenir addict. Au début, ça m'a énervé: je déteste quand on "choisit pour moi". Mais en fin de compte, je pense que cette personne a raison, et que ce n'est pas plus mal comme ça. Je n'aime pas l'idée que ma vie, mon quotidien tourne autour du subutex, ou toute autre substance. Je veux retrouver ma vie d'avant, avec mes passe-temps. Le bon vieux temps.

Donc l'idée de l'addictologue est toujours d'actualité. J'ai RDV avec mon médecin bientôt, et je vais lui en parler.

Dernière modification par Calice34 (10 mai 2023 à  23:36)

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Alexandre11 homme
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Tu as donc été en manque. Fais très attention le manque reviendra maintenant de plus en plus rapidement ainsi que la tolérance qui augmentera de plus en plus rapidement.

Tu es la seule responsable de tes consommations et je ne suis pas là pour te dire quoi faire, mais je pense qu'il faut que tu réfléchisses bien à ton futur et aux choix qui s'offrent à toi.

Tu sembles sereine, mais tu as déjà été en manque, et vu la facilité avec laquelle tu as repris du subutex et avec laquelle tu Switch vers la codéine un autre opiacé, j'ai l'impression que tu es train de perdre le contrôle. Le truc c'est que quand on est dedans on ne s'en rend compte que trop tard et là plus question de retrouver le soi d'avant !

C'est pour ça que même si ce sont tes choix et ta vie, je pense qu'il est bon d'avoir un avis honnête extérieur, fais bien attention à tes prochains choix, tout peut aller très vite !

Même si tu n'as plus de subutex, tu pourras prendre de la codéine, ensuite tu retrouveras du subutex, ensuite tu peux aller acheter du skenan ou de l'héroïne, ou te faire prescrire des médicaments opiacés. Ce que je veux dire c'est qu'à un certain montant de craving, on arrivera toujours à trouver où se fournir, et qu'il ne faut pas se baser sur ça pour arrêter, il faut aussi le vouloir.

Pour le fait que tu te sentes mieux, selon moin expérience et au vu de nombreux témoignages, je pense que c'est le contre coup du manque, quand le manque de termine, c'est tellement rapide qu'on a littéralement l'impression de revivre et que l'énergie vitale revient d'un coup, et cela produit une légère euphorie initiale. Cependant cela est très passager, et ce qui se passe, même si cela concerne les addictions plus lourdes que la tienne, c'est un basculement de l'euphorie vers un mal être latent qu'on appelle le PAWS, en gros un sevrage sub aiguë qui dure plus ou moins longtemps et qui peut repousser les gens dans la consommation. C'est la raison pour laquelle les sevrages bruts ne fonctionnent pas, physiquement ça va mieux, mais un mal être persiste et l'envie de reconsommer devient difficile à combattre.

En espérant que tu fasses les choix qui seront les plus bénéfiques pour toi, et que tu ailles bien !

Dernière modification par filousky (13 mai 2023 à  19:34)

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Locutus homme
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Salut, difficile a dire, tout dépend de la durée, des dosage (attention à la tolérance, qui arrive extrêmement vite, pour moi je dois quasiment doublé a peine 24 h après...), du type d'opiacé consommé et de ta génétique personnelle...

Personnellement je viens de m'arrêter après 3 mois de consommation d'héroïne quotidienne (IV et sniff) et mise a part le fait que je dormais mal (je me réveillait en sueur en pleine nuit) et j'arrêtais pas d'éternuer aussi, je me sentais pas hyper a l'aise parfois, du style je devais changer de position souvent, un peu de diarrhée aussi... C'est passé au bout d'une semaine, avec un pic 72 h après (un de mes géniteurs est un ancien gros consommateur d'héroïne, une vraie force de la nature, il a arrêté en cold turkey (je déconseille, rare sont les gens qui y arrive, lui et son meilleur ami on cependant réussi, et la on parle de la blanche des années 80, par de la marron actuel) et n'en a plus jamais repris après, j'ai possiblement une plus grosse résistance physiquement, mais je ne m'avance pas, rien ne sert de tenté le diable...)

Par contre au niveau psy c'est autre chose, pour le coup j'ai rarement consommé un truc qui me donne une envie aussi profonde, rien que d'en parler ca me donne envie d'en tapé et j'y pense tout les jours, en plus mon fournisseur habite à 5 min, mais bon un joint et ça passe !

Tu a un plan opium cependant ? smileJ'ai essayé une fois de la raffiné, mais c'était au tout début de ma consommation d'opiacé donc j'avais pas senti grand chose (effet trop discret quand tu est naïf je pense) je l'avais avalé, c'est intéressant de la fumé ? Il en faut beaucoup non ? L'opium ça m'a toujours fasciné !

Ca va comment l'OP du coup ? Tu a consommer les cachets qu'il te resté ?

Dernière modification par Locutus (12 mai 2023 à  20:47)


Baroudeur de l'esprit

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Calice34
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Re salut, et merci encore pour vos réponses, vos conseils et vos témoignages.

J'ai peur de devenir vraiment accro au subutex, alors je pense que je vais terminer mes derniers comprimés et qu'ensuite, je n'en reprendrai pas. De toute façon, après ça, je n'ai plus de "plan" pour m'en procurer, donc je n'aurai même plus le choix, donc ça tombe très bien. Ca va m'obliger à arrêter.

J'ai, par contre, peur de l'addiction sur le plan mental: peur d'y penser tous les jours et d'être en manque "psychologique", comme si j'étais "nostalgique" en repensant à ces effets si agréables... Mais bon, on va bien voir comment je gère tout ça...

Niveau "plan opium", tout ce que j'ai, c'est de l'izalgi. Mais c'est un mélange: 500 mg de paracétamol + 25 mg de poudre d'opium. Même en prenant 2 cachets, je ne ressens aucun effet "agréable" ou "sympa". Donc je ne sais pas si on peut faire la CWE avec de l'Izalgi, mais sinon c'est pas très intéressant d'un point de vue récréatif je trouve.

Par contre, j'ai une question à vous poser: est-ce que vous avez déjà remarqué que la consommation de subutex vous faisait apparaître des imperfections sur la peau? (rougeur, petits boutons, etc.) car j'ai l'impression que c'est le cas chez moi. Et quand j'ai arrêté de consommer du subutex pendant une semaine, j'ai bien eu l'impression que ma peau avait meilleure mine (moins voire plus du tout d'imperfections, de petits boutons ou de rougeurs, etc.). Donc je ne sais pas si c'est moi qui me fais des idées ou si c'est réel, mais si quelqu'un a remarqué quelque chose à ce niveau-là, j'aimerais bien avoir son avis. :)

______________

PS: désolée mais je ne peux pas répondre aux mp pour l'instant car j'ai le message suivant:

Il faut avoir posté plusieurs fois dans les forums ou les blogs pour pouvoir se servir des messages privés. Ne demandez pas sur le forum combien de posts, nous ne répondons pas à cette question.

sad

Dernière modification par Calice34 (14 mai 2023 à  17:57)

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Alexandre11 homme
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Coucou !

Si tu arrêtes complètement de consommer, ne t'en fais pas au bout d'un moment on arrête d'avoir envie. Même si au début on peut se dire qu'on de pourra jamais vivre sans, surtout pour ta courte consommation, au bout d'un moment on se rend compte que c'était un piège de notre cerveau, et même si on est jamais à l'abri d'une "rechute", on finit bien par se sentir libérer. Ce n'est pas du tout une fatalité.

Je te souhaite de t'épanouir dans tes décisions et que tu te sentes le mieux possible !

Ce que je voulais dire pour les plans, c'est que rien ne t'empêchera de demander à des connaissances de connaissances d'autres plans, ou bien d'aller dans la cité la plus proche aller choper, quand on veut on peut mdr.

Pour les boutons, c'est que mon expérience personnelle mais j'ai remarqué que après une session opiacé j'avais aussi énormément de bouton. En fait j'ai remarqué que les opiacés assèchent énormément la peau, et pendant le sevrage ben c'est l'inverse et du coup les pores partent en couilles et plein de petits boutons apparaissent.

Mais ça ne me semble pas directement dû au produit et tout rentre dans l'ordre assez rapidement !

(Pour la poudre d'opium tu peux chercher sur le forum il y a plein de témoignages, mais en gros tu peux oublier il faudrait en prendre des tonnes pour que ça fasse effet)

Dernière modification par Alexandre11 (14 mai 2023 à  18:51)

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Calice34
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ce que tu me dis à propos de l'envie de conso me rassure, j'espère qu'un jour je finirai par oublier les opiacés (ou, en tout cas, que ça ne fera pas partie de mon quotidien ou de mon mode de vie)

Mais oui, après, si on est vraiment décidé à chercher quelque chose, on peut finir par trouver... c'est ce qui m'inquiète un peu, car je suis capable de changer d'avis sur un coup de tête parfois. Je croise les doigts pour m'en tenir à ma décision (ou, en tout cas, ne pas prendre de décision à la hâte) wink

Pour la poudre d'opium: j'ai l'impression que les effets sont bien plus faibles que les autres opiacés (j'ai l'impression qu'il faut beaucoup plus en quantité pour avoir des effets similaires à la codéine ou à la bupré...).

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Locutus homme
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Alexandre11 a écrit

Pour les boutons, c'est que mon expérience personnelle mais j'ai remarqué que après une session opiacé j'avais aussi énormément de bouton. En fait j'ai remarqué que les opiacés assèchent énormément la peau, et pendant le sevrage ben c'est l'inverse et du coup les pores partent en couilles et plein de petits boutons apparaissent.

Je plussoie, l'hero m'asseche beaucoup la peau du visage aussi, j'ai des boutons sur le front après une session alors que je ne suis pas du tout sujet a l'acné ! Par extension je suppose que c'est le cas pour tout les opiacés/opioïdes...

Alexandre a raison, quand on veut trouver un plan, on finit toujours par le trouver... Même si tu habites au fin fond de la campagne il y aura toujours un gars pour te fournir... (Askip c'est illégal haha) Mais se n'est pas une fatalité, loin de la, avec le temps ça passe, et de toute façon des tentations tu en a partout, tout les jours.


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Calice34
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Ah, d'accord, je vois que je ne suis pas la seule concernée par ce problème. Bon, alors la bonne nouvelle en arrêtant le subutex, c'est que je vais retrouver bonne mine big_smile

Et sinon oui, j'espère que je ne serais pas atteinte de craving ou autre dans le style, et que quelque soit l'envie, ça passera :)

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Calice34
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Hello hello,

je retente un sevrage, de toute façon je n'ai plus le choix car je n'ai plus de subutex et je ne peux plus m'en procurer. Donc sevrage forcé...

Pour résumer: j'ai consommé grosso modo pendant une dinzaine de semaines, j'avais débuté avec des doses très petites (inférieures à 0,4 mg en sublingual, une ou deux fois par semaine) et à la fin, je terminais par sniffer du 1mg voire 1,5 mg quasi 7j/7... ma tolérance a vite augmenté en l'espace de ces quelques semaines...

Bref, sevrage forcé depuis 4 jours "seulement": je dis "seulement", car j'ai l'impression que ça fait littéralement un demi siècle que je n'ai rien consommé... j'alterne entre les jours où je suis épuisée (vraiment aucune énergie, et ce, pour le moindre truc que même un enfant de 6 ans pourrait faire) et où je dors énormément avec ceux où je fais des insomnies (alors que je prends un sédatif, de l'atarax). Je baîlle à m'en décrocher la machoire avec les larmes aux yeux, et je me mouche... bon, encore, si ce n'était "que ça"... le pire, c'est la dysphorie et les émotions extrêmes: comme je suis déjà suivie sur le plan psychiatrique et que je prends des anti dépresseurs, j'ai l'impression que ces derniers ne font plus du tout effet, comme si je n'en prenais pas, et je suis, d'un point de vue émotionnel/moral, au fond du trou...

Des conseils pour atténuer mes maux? Un médicament à prendre à la place (aujourd'hui j'ai juste un peu fumé du HHC, j'ai l'impression que ça m'a un peu aidé à me détendre, mais bon...)? Aller consulter? Mais pour dire quoi? Ou alors, ne rien faire...? ça fait seulement 4 malheureux petits jours et je n'en peux déjà plus... sad

Dernière modification par Calice34 (29 mai 2023 à  23:32)

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Calice34
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Juste pour faire un retour (sait-on jamais): sevrage terminé. C'était pas facile mais le plus dur est derrière. Je suis bien contente que ça soit terminé. J'ai l'impression d'avoir retrouvé la forme, une bonne humeur, etc. smile happy ending

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Alexandre11 homme
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Coucou

Content de savoir que ça va mieux !

Mais c'est maintenant que le vrai combat commence, le physique, quoique très dur même si ça a été assez léger pour toi, n'est qu'une petite partie du sevrage, maintenant il y a le psychique !

J'espère que tu tiendras le coup et que tu ne reconsommeras pas !

Reste toutefois sur tes gardes.

Avant de commencer mon TSO je me suis sevré peut-être 10 fois en disant à chaque fois c'est fini plus jamais après 2 semaines de consommation, avant de recommencer. C'est le plus dur du sevrage, tout le monde te le dira !

Bon courage !

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Calice34
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Je vais essayer de faire gaffe à ça, merci du conseil wink c'est vrai que c'est tentant, mais bon, je vais essayer de résister!

Merci à toi :)

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