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Le blog de Isoretemple » “Les chemins à suivre sont tortueux et escarpés, inimaginables.” » 11 juin 2023 à  13:26

C’est je crois un tourbillon vicieux qui ne prend fin que lorsqu’on se rend compte que cette main amie est en réalité la nôtre, que cette main amie ne peut être là vraiment, sainement et durablement que parce qu’on est déjà bien accroché à soi-même. Déjà parce que, sans ça, on n’est pas en mesure de tendre sa main à l’autre ou on ne peut la tendre que de travers, avec retenue ou dans le doute. Et parce que la vie est quand même plus vivable quand on se comporte en ami•e aussi vis à vis de soi-même. C’est le principe de l’amour universel de l’Amoureux du Tarot (à mon avis) : pour y accéder, il faut passer par la connaissance de soi, qui mène à l’amour de soi qui est indispensable à l’amour de l’autre et, de manière un peu ambitieuse peut-être, à l’amour universel. Plotchiplothc, toi qui connait des p’tites sorcières, tu dois en avoir entendu parler déjà… D’ailleurs, pour rebondir sur : "Nous sommes des Soleils. Prenons feu”, le Soleil du tarot c’est précisément ça : l’adelphité, l’amour et l’entraide… Mais pour pouvoir y accéder, il faut avoir passé le moment de l’Etoile où l’on accède justement à cet amour universel détaché de l’égo et des petitesses terrestres et celui de la Lune lorsqu’on est capable de voir dans nos profondeurs, là où il fait sombre justement, et d’où l’on sort purifié… (Je ne sais pas pourquoi mais c’est ton beau texte plotch qui m’a fait partir sur le Tarot, peut-être est-ce une piste de guérison trop peu explorée.)

Je vois des endroits où l’on pense qu’il fait trop sombre pour voir la main tendue mais c’est une erreur d’appréciation, c’est parce qu’on regarde trop loin, car dans l’obscurité la plus totale, pas besoin de voir pour saisir sa propre main et s’emmener gentiment vers un lieu plus éclairé où la ou les mains amies nous attendront pleine de joie et d’empathie. Même dans les endroits les plus sombres il y a toujours, à un moment, une étincelle. Et peu importe la main qu’elle éclaire, la nôtre ou celle de l’autre, peu importe d’où part cette énergie, cette magie, il suffit de s’en saisir pour échapper au tourbillon. Ça peut paraitre stupidement optimiste, mais en même temps si je cesse d’y croire, je reste au fond de mon lit.

(Mais tout ça est bien beau et lorsqu’on est protégée par un rond de Sorcière, il est facile de croire qu’il n’existe que cet Univers-là, mais il faut se rendre à l’évidence, tendre sa main, saisir une main amie, tout ça s’apprend et se transmet. Et je pense que pour être en mesure de toucher le coeur des choses il faut être archiconscient•e qu’on ne part pas toutes et tous du même endroit selon qu’on se soit socialisé avec un genre ou un autre. Et je pense qu’il ne suffit pas de le savoir pour véritablement le comprendre et le déconstruire.)

Si je peux me permettre un conseil Plotchiplotch, si tu as la chance d'avoir une ou des sorcières dans ton entourage, n'hésite pas, fonce, saisis leur main, toi aussi tu mérites de t'offrir cela... …

Le blog de plotchiplocth » La confrérie des joyeuses seringues face à l'analyse à distance » 21 mars 2023 à  01:34

J'adore la confrérie des seringues! Voir ces dessins à l'écran me motiverait presque à publier mes petites seringues à moi aussi! La RdR est source d'inspiration pour les dessinateurices de petits personnages... si elles sont sympas, je leur partagerai un peu de came à 52% aux joyeuses seringues de cette confrérie, je suis curieuse de voir si elles feraient vraiment la différence avec celle à 6%! J'en ai aussi une à moins de 5% à leur faire tester pour voir ce qu'elles en pensent... l'analyse ça ouvre des milliers d'horizons!

Le blog de Nils1984 » The end of violence » 27 février 2022 à  10:06

Salut Nils, j'aime beaucoup ton texte...
Ces mots me font réfléchir : le doute de l'instant présent, le désir d'être toujours ailleurs, est l'un des plus grands freins de l'émancipation, de l'autonomie partagée, du réel réel. Je sens qu'il y a quelque chose que je partage derrière cette idée et pourtant je ne comprends pas tout à fait ce que tu veux dire...

Quant à la mélancolie... quelle horreur ! J'aimerais m'en séparer moi aussi, surtout en ce moment que j'ai rompu avec une personne qui m'était très chère et avec qui j'ai vécu des tas de choses incroyables... Mais, pour le moment, il m'est plus facile de ne pas y sombrer lorsque je suis prodée et que je suis pleine de projets d'avenir et de confiance que le reste du temps où elle me saute dessus dès qu'elle le peut.

Salut!

Le blog de cependant » c'est le jour et la nuit » 24 décembre 2021 à  08:16

[quote=cependant][quote=Isoretemple]D’entre tes lignes m’apparaît une image terriblement familière…
Bravo pour ce très beau texte à la fois obscure et lumineux[/quote]
Merci !
En quoi ça t'es familier (enfin, si tu as envie d'en parler... :)[/quote]
Les incessants allers-retours entre sobriété et ivresse… même si pour ma part je suis presque toujours un peu perchée, ce qui me fait flipper en l’écrivant et en même temps me fait dire : et alors ? Qui a dit que je n’avais pas le droit ? (Réponse : eux tous!) L’équilibre périlleux que je peine à garder entre le monde de la drogue et celui des autres… Le désir de conformisme qui m’effleure parfois, je ne sais pourquoi, ou si, parce que ça a l’air tellement plus simple d’être qui on nous demande d’être… ce désir immédiatement remplacé par l’indignation et la revendication de mon droit de choisir qui je suis… Bref, je m’égare en des réflexions qui deviennent un peu personnelles et je m’éloigne sûrement de tes propos!
En tout cas, merci pour cette lecture agréable Cependant, c’est toujours un plaisir de te lire! …

Le blog de cependant » c'est le jour et la nuit » 13 décembre 2021 à  07:59

D’entre tes lignes m’apparaît une image terriblement familière…
Bravo pour ce très beau texte à la fois obscure et lumineux

Le blog de Isoretemple » Voyages et voyage II » 08 août 2021 à  23:39

Ça oui, j ai vu que c est pas les pharmaciens qui allaient m’aider!

Du coup avec la prescription que j ai eue et le peu de jour qui me restent, ca va le faire.

Sinon je ne sais pas si le DXM est en vente en libre ici et c est vrai que je n y aurais pas pensé. Je ne connais pas bien ce produit même si j en ai déjà pris...

La leçon que j en tire c est qu avant de partir de chez moi je dois prévoir mieux ce dont je vais avoir besoin, dans la mesure du possible... et que je dois être réaliste : comme beaucoup d entre nous j ai tendance à tout consommer bien plus vite que prévu et à me retrouver à sec avant l heure...
Et aussi : en cas d envie de me sevrer (même si c est pas le cas là) le faire tranquille dans mon environnement avec du temps, progressivement, et avec mon lit pas loin et surtout pas dans un environnement étranger qui, même s il est sûrement agréable quand tout est ok, devient carrément hostile quand on est dans cet état...

Merci encore :) …

Le blog de Isoretemple » Voyages et voyage II » 08 août 2021 à  16:20

[quote=cependant]Je te souhaite de trouver en toi ta propre boué de sauvetage et de flotter doucement sur un océan paisible d'opportunités enivrantes ![/quote]
C est beau... et ça fait envie.
Trouver la bouée de sauvetage en soi c’est ce qu essaye de me faire faire mon addicto. Mais pour l'instant c est pas concluant. Je consomme bien plus que quand j’ai commencé à la voir... Et pourtant je l’adore.
Là je pouvais tellement pas envisager de passer les prochains jours sans une aide chimique (et franchement si c’est pour me gaver d anxiolytiques et d’alcool qui ne soulageaient qu’a peine les symptômes psychiques et physiques je vois pas en quoi c’est mieux) que j ai réussi à me faire prescrire dans un centre de santé une boîte de chlorhydrate de tramadol (d’ailleurs faut que je vérifie si c est exactement la même chose). Après j ai du faire 5 pharmacies car la ville était en rupture de stock. Le médecin a vraiment rechigné à me faire la prescription, je sentais bien qu’il était sceptique mais j’ai joué la carte endométriose (que j ai par ailleurs mais qui est sous contrôle) et il a fini par céder, après avoir voulu me faire une piqûre d’un antalgique dont je n’avais jamais entendu parler et dont j’ai pas retenu le nom. Pour une fois qu’être une meuf est un atout dans cette société! En attendant dans la salle d attente je me suis dit : allé barre-toi, sois forte, c est l’occasion de te sevrer. Mais non, se sevrer à la dure dans un pays étranger, ne pas pouvoir profiter du premier voyage que je fais depuis un bout de temps juste pour jouer les guerrières eh ben c est pas mon genre. Si je me sevre ça sera tranquille à la maison et quand je l´aurais décidé. Pour l’instant, à part la dépendance physique qui me fait un peu flipper, j’ai l’impression que je retire plus de bénéfices que d’inconvénients dans cette conso. Déni? Peut-être... en attendant je peux profiter de ce voyage, et de mon amie qui a été au top en m’encourageant à aller au centre de santé, en traduisant pour moi, en marchant des heures à travers la ville pour que j’aille mieux. Et elle n’est même pas consommatrice, très loin de là. Y’a du bon dans toutes les situations en fait... …

Le blog de Isoretemple » Voyages et voyage II » 07 août 2021 à  22:39

[quote=Unposcaille]Pensées pour toi... ton texte était vraiment très fort, ça m'a touché[/quote]
Merci beaucoup. Du coup je suis allée jeter un coup d’œil sur ton blog que j’avais jamais lu et je t’envoie du courage à toi aussi...

Le blog de Unposcaille » Dihydrocodéine à la plage » 07 août 2021 à  22:24

Je confirme... moi qui ai souvent des descentes difficiles, la c était tout simplement le paradis. Avec le soleil et l’eau juste comme il faut...

J’adore nager dans la mer, j’adore la griserie opiacée, les deux c est un combo de rêve!

(Mais oui, c est dangereux, le faites pas!)

Le blog de Isoretemple » Voyages et voyage II » 07 août 2021 à  22:18

[quote=Komoto122]Wouhaaa ... bin j'ai pleuré ...[/quote]
Je voulais quand même pas faire pleurer... mais j’avoue que j’ai pas mal pleuré ces derniers temps, ça doit être contagieux :|

[quote=JellyFish's Dream]Pensée pour toi.
Courage.

JFD[/quote]
Merci c est gentil. Ce soir je sens un peu moins de symptômes physiques mais c’est toujours pire le matin. Et puis faut dire que j’ai pris des anxiolytiques ce matin et cet aprem et de l alcool ce soir (anti RDR je sais, mais j’ai pris des doses faibles et connues, cela dit c est pas un conseil que je donne pour contrecarrer les symptômes de sevrage aux opiacées ni la déprime car je ne sais pas du tout si ça marche ou si c’est juste des hauts et des bas que je traverse...)

Mais vraiment qu’est-ce que je donnerais pour une petite dose ne serait-ce que de codéine pour apaiser un peu mon corps et mon esprit... La dernière fois que j ai vécu ça, avec un peu de codéine le matin et un peu encore dans la journée c’était pas drôle mais quand même tellement plus simple... …

Le blog de Unposcaille » Dihydrocodéine à la plage » 07 août 2021 à  21:54

Ça me rappelle une belle descente de 3 sous morphine il y a quelques semaines. Nager doucement dans l eau fraîche entre rêve et réalité. Très loin de ma réalité du moment, là ça me fait complètement rêver... qu’est que je donnerais pour vivre ça là maintenant!

Le blog de cependant » Gestion des prods, des envies et de la vie » 01 août 2021 à  22:57

Salut,
Oui moi aussi j aime souvent lire ce que tu écris Cependant. Ton texte est fort.
Je suis un peu comme toi parfois, écrire seulement quand ça va mal. Pourtant quand je vais mal et que j écris c est que je ne suis pas au plus mal. Car j y trouve une forme d exutoire. Quand je ne peux même plus écrire c est là que je sens le désespoir monter et que je fais n importe quoi (avec les prods).

[quote=Anonyme2553]Ecrire, et sûrement réécrire. Réécrire devant soi ce réel qu'on ne supporte pas ou qu'on ne peut pas voir. Réécrire comme on se récrie, comme on crie. Ecrire sans se préoccuper du sens parfois. Aller dans toutes les directions pour sauver sa peau, c'est le sens que je donne au mot "voyage" dans ton texte...

Les fragments...on a parfois besoin de briser le vase que l'on reçoit à la naissance. Perdu d'avance, on écrit. Ecrire, pour se perdre aussi.[/quote]
Ca me parle beaucoup ca...

À bientôt, I …

Le blog de Isoretemple » Comment faire ? » 31 juillet 2021 à  00:01

Salut Lloigor,
Oui bien sûr, utiliser les prods c est pas forcément faire l économie d une psychothérapie ou autre moyen de trouver l origine de sa souffrance.
Mais je suis perpétuellement tiraillée entre l apaisement immédiat procuré par la drogue, l introspection un peu folle mais souvent efficace organisée autour des propriétés de tel ou tel prod, et le travail plus classique avec l’aide d’un ou une professionnelle. Mon addicto qui est top me donne plein de trucs pour m aider et m éviter d avoir trop souvent recours à mes propres remèdes. Mais je ne peux pas m empêcher de penser que, même si je connais les risques de certaines de mes pratiques sur la chimie du cerveau, même si mon addicto est super à l écoute, l idée de se soigner seule avec des prods souvent illégaux et encore plus de les utiliser dans des sessions de réflexion approfondie comme les miennes, est forcément une mauvaise solution dans le regard de beaucoup de monde... moi je suis pas si sure de ça, c est juste pas simple de trouver le bon dosage entre tous ces outils tout en déjouant les entourloupes de mon cerveau qui a souvent juste envie d'être perché au delà de toute stratégie de guérison ou autre... …

Le blog de Isoretemple » Comment faire ? » 30 juillet 2021 à  12:56

Merci pour vos réponses !

Bien sûr il y a beaucoup de moyens autres que les drogues comme ceux mentionné plus haut par prescripteur. Mais moi personnellement ça ne m’empêche pas, en plus du yoga, d’un suivi psy, de la méditation, d’utiliser parfois par exemple le tramadol comme antidépresseur par exemple. En toute connaissance des risques mais aussi car ça marche. Et quand on va mal, avoir quelque chose qui marche c’est déjà beaucoup.
Quant à la 3, je l´utilise parfois pour apaiser une souffrance (et là je ne suis pas en accord avec moi même et c’est cette conso là sur laquelle je ne veux surtout pas perdre le contrôle et sur laquelle portait mon questionnement initial) mais aussi pour faire un travail introspectif. Une bonne session bien ficelée, grâce au lâcher prise, au bien-être et à la stimulation de la 3, me permet de creuser des sujets sensibles me concernant et de mettre sur pied des plans d’attaque pour aller mieux. Je ne sais pas si ça marche à chaque fois mais la dernière fois entre autres (après avoir écrit ce billet de blog) ça a marché à merveille. J’ai l’impression d’avoir compris et débloqué des trucs persos assez compliqués...
Avec les opis c’est toujours un peu plus compliqué pour moi car j’ai pour eux un goût un peu trop prononcé mais il m’est arrivé aussi de m’en servir comme d’un outil d’introspection
L’enjeu pour moi, et ça peu importe le produit, est de bien différencier les consos pansement et les véritables sessions qui me font du bien en profondeur... …

Le blog de Isoretemple » Comment faire ? » 26 juillet 2021 à  17:45

Oui c est une belle façon de voir la vie à laquelle il n est pas forcément toujours facile de se raccrocher.
Mais mon questionnement était plutôt en lien aux consos dans les moments difficiles. Comment faire pour que celles ci ne s’emballent pas quand on traverse une phase difficile...

Le blog de cependant » je résiste à tout sauf à la tentation » 06 juillet 2021 à  22:08

[quote=cependant]Je suis grave deg !!!

Le mec me remballe en disant je ne suis pas votre dealeur...alors que si je voulais me défoncer avec ce qu'il me prescrit, je prendrait bien la metha...[/quote]
C'est hallucinant... Et le mec est addicto...

Le blog de cependant » je résiste à tout sauf à la tentation » 03 juillet 2021 à  10:10

[quote=cependant]Après c'est vrai que même si j'arrive bien à descendre et m'y tenir, l'envie de défonce fait partie de moi. Mais ça me dérange pas si c'est de temps en temps...et ça il n'est pas prêt à l'entendre. Je sais que même si j'avais un TSO, j'aurais besoin de « vacances » de défonce de temps en temps (du coup, à part augmenter ma tolérance, je n'y vois pas de grands avantages au traitement).

Bref, voilà quoi

J'y travaille, j'ai un suiv psy et tout, mais je me demande si c'est un problème au fond. J'ai l'impression que je ne peux pas être bien sans rien, même avec l'amour, les potes et les belles choses que j'arrive à vivre.[/quote]
Comme je me reconnais dans ces mots. Je sens souvent un décalage entre les professionnels, psys ou addictos et moi. Pour eux ce désir de défonce ou même d'ailleurs l'intérêt qu'on trouve à consommer pour vivre mieux (qui après tout est quelque chose de positif et d'optimiste en un sens, vivre mieux c'est bien !) est forcément négatif, c'est parce qu'on a une faille quelque part, qu'on va mal, qu'on n'a pas les ressources en nous pour nous adapter au monde... Alors que pour moi avoir besoin d'une défonce de temps en temps c'est plutôt sain, savoir s'évader du monde dans lequel on vit c'est une bonne chose, et puis ça nous permet parfois d'atteindre des états qui nous enseignent des choses ou de créer et tout. Quant à consommer pour vivre mieux, et d'avoir besoin de quelque chose pour aller bien... c'est ma plus grande interrogation. Pourquoi ne pas utiliser les prods quand on sait qu'ils nous apportent quelque chose ? Mon addicto dit que si à chaque fois que j'en ressens le besoin je consomme, je ne développe pas mes propres ressources et après je ne saurais plus faire sans, ça je comprends, mais quand on a un besoin et qu'on a le remède, c'est un peu con de ne pas le prendre non ? Parfois j'ai l'impression que la société veut qu'on serre les dents et qu'on continue à souffrir en silence, que la drogue nous permet d'ouvrir des portes que ça ne les arrange pas qu'on ouvre... Je vais peut-être un peu loin mais bon...

Pardon pour le pavé mais tes mots m'ont inspirée ! J'espère en tout cas que tu auras la force de demander à l'addicto la prescription... Bonne idée le contramal en gouttes pour y aller progressivement.

Courage et donne des nouvelles de ton rdv si tu peux !
I. …

Le blog de cependant » je résiste à tout sauf à la tentation » 02 juillet 2021 à  22:30

Salut Cependant,
Intéressant ton cheminement. Je trouve que si le tramadol marche dans cette optique c'est vraiment cool, tu en es déjà à des dosages assez faibles. Moi ça me parait super encourageant.

Par contre je suis scandalisée par ton addicto. Quel sens ça a de t'encourager dans cette voie en ne te prescrivant rien ?? C'est le patient qui se démerde pour trouver son traitement tout seul maintenant ? En plus il te met dans la galère, comme tu l'expliques bien, et donc t'entraîne plus à l'échec qu'à la réussite. C'est incroyable...

En tout cas bon courage !

I.

Le blog de anonyme 710 » Résultat de l'étude : Tramadol comme antidépresseurs » 23 avril 2021 à  15:20

[quote=anonyme 710]Des études ont montrés que les symptômes comme l'anxiété, la nervosité et les attaques de paniques sont dus à une hyperactivité du système nerveux central. En réduisant cette activité par les benzodiazépines, tu calmes en fait la personne, et il ressent beaucoup moins les symptômes.[/quote]
Ah je n'avais pas bien compris en effet, je pensais à d'autres types de symptômes physiques du manque. Du coup je comprends mieux.

[quote=anonyme 710]D'autre part, personnes ne prends de grand risque en consommant à faible doses, style 50mg.[/quote]
Là je ne suis pas sure. Ça dépend vraiment de chacun. Certains usagers disent être dépendants avec de très faibles doses... Donc il y a pour moi toujours un risque de dépendance. Et surtout un risque de dépendance psychologique qu'il faut vraiment avoir à l'esprit. Cela dit je suis d'accord que ce n'est pas évident. Dépression ou risques liés à de très faibles doses de tramadol, je suis la première à choisir les 50mg de tram... Mais c'est un choix fait en connaissance de cause...
Après les AD aussi provoquent une dépendance... mais encore une fois dans le cadre d'un suivi thérapeutique c'est différent que tout seul... (je prêche tout l'inverse de ce que je fais...:rolleyes:)

[quote=anonyme 710]Pour ce qui est des inhibiteurs du CYP2D6, j'en ai mis un, mais je ne désire pas indiquer lequel est efficace, pour justement éviter que des personnes fassent un pas vers cette molécule.[/quote]
Vu ! Mais perso je ne testerais pas sur moi-même...

Merci pour tes précisions!
A bientôt, I. …

Le blog de anonyme 710 » Résultat de l'étude : Tramadol comme antidépresseurs » 23 avril 2021 à  14:32

Salut,

Je trouve l'hypothèse de l'utilisation du tramadol comme AD intéressante. Avec tous les risques que ça comporte et le problème que l'automédication implique souvent... J'en ai moi-même cet usage et, malgré toutes mes précautions et mes connaissances des risques dès le premier jour, je me retrouve à être en train de développer une dépendance physique au produit. Il y a dans ton article plusieurs points qui, même s'ils me paraissent intéressants, m'étonnent un peu. J'aimerais bien que tu expliques mieux... Certes je ne comprends pas grand chose à tout ce qui est pharmacologie mais je n'ai jamais entendu parler des deux points suivants par exemple :

"Ces effets sont démontrés par le simple fait que des dépresseurs comme les benzodiazépines, ralentissant la neurotransmission exacerbée notamment noradrénergique, permettent de traiter correctement les symptômes physiques."

"D’autre part, certaines études montrent une réduction de la tolérance après usage des antagonistes du récepteurs NDMA comme la kétamine ou le dextrométhorphane."

Et là aussi ("Le sevrage psychique est plus long à apparaître, environ 12 à 24h après l’arrêt. Dans un premier temps, il est masqué par le sevrage psychique, mais plus ce dernier diminue en intensité, plus il devient éprouvant au fil du temps. "), je pense que tu t'es trompé quelque part... Tu veux dire que le sevrage psychique cache au début le physique ou inversement ? Et que ce soit l'un ou l'autre, comme justifies-tu ça ? Çe ne serait pas plus logique que plus l'un est fort plus l'autre l'est aussi. Perso plus j'ai envie de consommer "psychologiquement" plus je me sens mal physiquement et inversement. Ça s'additionne plutôt...


Et ta conclusion : "Le tramadol pourrait constituer une alternative très sure aux antidépresseurs conventionnels, surtout lorsque la dépression à besoin d’être traitée rapidement.
En revanche, étant donné que seul le tramadol non métabolisé est sérotoninergique, il faut l’associer avec des inhibiteurs de CYP2D6 afin d’éviter les effets du ODSMT.". Je suis la première à trouver que le tram est un bon antidépresseur mais je doute qu'on puisse en faire la même utilisation qu'un AD classique. D'abord parce que c'est un peu risqué sans avis médical. J'aurais un peu peur que n'importe qui qui lirait ton papier et qui serait déprimé y croirait trouver une formule magique et sans comprendre cette histoire d'inhibiteurs de CYP2D6 se retrouverait dépendant et se serait ajouté un problème supplémentaire à celui déjà existant. Surtout que n'importe quelle dépression a besoin d'être traitée rapidement, toute souffrance a besoin d'être traitée rapidement.
D'ailleurs, dans le cadre d'une automédication au tramadol, tu ne dis pas ou je n'ai pas compris de quels inhibiteurs tu parles. Quel produit associé au tramadol protégerait de son action opiacée et donc de l'éventuelle dépendance associée ?

Donc, je partage ta curiosité sur ce produit qui a des effets antidépresseurs très efficaces sur moi mais je t'avoue ne pas avoir tout compris...

Amicalement, I …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Psychoactif est de retour ! » 15 mars 2020 à  17:48

Salut à toutes et tous,

Journée du dimanche de l'AG très intéressante pour ma part. J'ai été ravie de la passer avec vous et de rencontrer ceux que je ne connaissais pas encore !

A très vite pour la suite,
Isore

Le blog de Isoretemple » Trou noir » 14 décembre 2019 à  11:32

Merci Meumeuh,
Ton commentaire me fait plaisir
Je vais tenter de t'écouter alors :) j'avais dit d'ailleurs que j'écrirais la suite, c'est à dire, comment je me sens (sentais) les lendemains de ces terribles soirées...

Le blog de Isoretemple » Trou noir » 09 décembre 2019 à  23:14

Merci por vos commentaires. Je voulais aussi rédiger un billet sur les suites de tout ça, sur les gueules de bois atroces psychologiquement qui en découlent, mais ce sera pour plus tard.

Merci Cusco pour ton soutien. Je crois cependant pourvoir te dire que, si ma faiblesse vis à vis de l'alcool n'est pas résolue, ce genre d'épisode fait à présent partie du passé (j'aimerais d'ailleurs aussi mettre à plat tout ça pour écrire à ce sujet).

[quote=Cheshire Cat]Dans ce qui se passe "avant" : l'euphorie de l'attente, le prérituel.[/quote]
S'il y a bien quelque chose qui accompagne chacune de mes consommations (la "soif" de toujours plus mise à part) c'est bien ça...

[quote=Hilde]Pour ma part je sais que si je peux entretenir un plateau d'ivresse sympathique en ne buvant pas trop rapidement mais en maintenant ma conso tout au long de la soirée, l'excès va me faire basculer assez brutalement dans des effets sédatifs incapacitants - ce qui n'empêche pas la gueule de bois![/quote]
Sans même parler de ces soirées où l'excès m'entraine dans ces profondeurs, j'ai de grandes difficultés à me maintenir sur le plateau dont tu parles. Encore aujourd'hui, même si je ne sombre plus dans l'inconscience, si la soirée dure longtemps, il y a toujours un moment où je peux basculer. En sachant ça, j'essaye de me rapprocher le moins possible de ce point de non retour, même si, selon les circonstances, c'est plus ou moins facile... …

Le blog de Isoretemple » Ode à l'alcool » 03 décembre 2019 à  07:34

[quote=meumeuh][quote=Anonyme813]Je me dis parfois que ce serait plus simple de l’en éliminer définitivement, mais d’une ce n’est pas vraiment ce que je souhaite et de deux je sais que je compenserais avec d’autres substances.[/quote]
Tu as totalement raison ....[/quote]
Oui, s'interroger, vouloir protéger (comme on peut) sa santé, c'est très bien mais il faut aussi être réaliste.

Hier soir, alors que je lui disais que pour mieux gérer ses consommations, je pensais qu'il fallait trouver un moyen de négocier avec soi-même, mon amie m'a répondu qu'elle était bien embêtée parce qu'elle ne négociait pas avec les terroristes et qu'étant elle-même une terroriste de l'alcool il n'y avait pas de dialogue possible...
Je n'ai pas encore trouvé de réponse à lui apporter sur le moment mais ses mots me laissent songeuse.

Le blog de Isoretemple » Ode à l'alcool » 01 décembre 2019 à  19:43

Merci Cusco, ça va. (Je n’arrive pas à te citer sur mon tel) Comme tu l’as bien senti je me pose à nouveau des questions sur la place de l’alcool dans ma vie. Je me dis parfois que ce serait plus simple de l’en éliminer définitivement, mais d’une ce n’est pas vraiment ce que je souhaite et de deux je sais que je compenserais avec d’autres substances. Je préfère mettre les choses en perspective à un niveau plus global et ne pas me focaliser uniquement sur lui... Ça prend de la place toutes ces réflexions (un peu répétitives j’avoue mais je dois être quelqu’un qui a besoin de temps...)

“Être assoiffé d’eau c’est triste mais faut bien dire que l’être de vin c’est encore vingt fois pire...
Hélas il ne pleut jamais du gros bleu qui tâche. Qu’elles donnent du vin j’irai traire enfin les vaches. Que vienne le temps du vin coulant dans la Seine, les gens par milliers pourront y noyer leur peine...”

Quel poète ce Brassens. On est bien loin de l’image de la personne bourrée titubante et gerbant sur ses pompes là... …

Le blog de Isoretemple » Ode à l'alcool » 28 novembre 2019 à  07:45

Merci beaucoup Bettina et Cusco pour vos compliments et commentaires, je suis touchée que vous me lisiez et que mes mots aient un sens pour vous.



[quote=Cusco]Parfois je m autorise une bière où 2 mais la machine est rée armée donc 1 valium 1 zolpidem et dodo.[/quote]
"La machine est réarmée"... comme je comprends ce que tu veux dire. C'est tellement compliqué.
Et comme tu dis, il y a une partie de la solution dans l'écriture (si seulement elle pouvait y être en entier, la solution...). Mais parfois elle a l'effet inverse sur moi. Quand je retravaille certains textes où je parle de drogues, quelles qu'elles soient, l'envie d'en prendre est terrible, alors même que cinq minutes avant j'étais complètement dans autre chose je ne pense plus qu'à ça.


[quote=Bootspoppers]Devant l'échec de la prohibition il m a autorisé un verre par ci par là. Pour optimiser la sensation il m a recommandé de laisser les gorgées quelques instants en sub lingual. Ainsi le cerveau a le temps d enregistrer la prise de stupéfiant et d être attentif à l ivresse plus subtile.[/quote]
Tiens, c'est intéressant ça, c'est à essayer !

[quote=Anonyme Acculée]Bonsoir [b]Isore[/b],

Le passage de [i]Marcel Proust[/i] provient d'[i]À la recherche du temps perdu - Le Côté de Guermantes[/i]. Lire ce qu'il y a autour, avec une vie devant soi, ça doit être possible. Je n'ai pour ma part jamais réussi à m'atteler à la lecture de cette œuvre littéraire majeure, trop dense et trop vaste, un peu comme le corpus musical de certains compositeurs particulièrement prolixes.[/quote]
Je me souviens avoir eu à lire A l'ombre des jeunes filles en fleur pendant mes études, je n'arrivais pas à rentrer dedans, c'est la lecture de Deleuze et de son livre Proust et les signes qui m'avait donné la clef. Après ça la lecture de Proust était facile et agréable... Après, ça fait longtemps, je ne sais pas si aujourd'hui ça se passerait pareil. …

Le blog de Isoretemple » Ode à l'alcool » 27 novembre 2019 à  14:46

Merci Helena pour ce beau texte (comme toujours)… Mon blog est heureux d’en être l’hôte. Avec l’intervention de Marcel Proust en plus. Ce passage est vraiment beau. D’où est-il extrait ? Ça me donne envie de lire ce qu’il y a autour.

[quote=Anonyme Acculée]Hélas, cet envol dure peu de temps, et on sombre assez vite dans une ivresse et une perte de conscience regrettables.[/quote]
Je crois que c’est ces aspect éphémère qui fait qu’on passe souvent à côté de cette douce ivresse. On ne prend assez le temps de sentir la montée, on enchaîne les verres et on ne sent rien jusqu’à ce qu’il soit trop tard et qu’il n’y ait plus aucune finesse. Rien qu’un gros machin un peu brouillon qui ne révèle pas le meilleur de nous-même. Comme il semblerait que je ne sois pas prête à ne plus boire du tout, j’essaye aujourd’hui d’être attentive à lui (l’alcool), de prendre mon temps. Ce n’est pas toujours réussi, mais c’est mon approche de ces dernières semaines. Je ne sais pas si ce revirement de situation (l’alcool devient un allié possible et plus seulement mon ennemi) est bénéfique pour moi parce qu’il me permet de redécouvrir l’alcool et de voir ma consommation sensiblement augmenter. J’avais pourtant fait des progrès gigantesques depuis quelques mois. Le temps me dira s’il est possible de concilier les deux approches.


[quote=Bootspoppers]La relation au père ... on en parlait toutes les deux B*** et moi dans le bus samedi qui nous emmenait d une soirée à l'autre.
Une jeune fille assise non loin de nous a fait irruption dans notre conversation... jamais ça ne m'était arrivé.... c était fort, c'était beau. Le sujet l'avait absorbée. (Toute cette soirée nous avons été abordées B*** et moi... étonnant).[/quote]
Ah, la relation au père… C’est un sujet tellement universel qu’on se retrouve à en parler parfois avec une étonnante facilité, qui n’existe pas pour tous les sujets si “intimes” je trouve. Jusqu’avec de jeunes inconnues dans le bus… Quoi que ça, ça n’arrive pas souvent tout de même, c’est un moment à garder précieusement dans son esprit pour qui l’a vécu.

[quote=Bootspoppers]Vous êtes vos textes. Nous sommes nos mots. Vous lisant, nous devenons vous mêmes.[/quote]
J’aime beaucoup cette belle phrase, elle me parle.

Je ne sais pas si c’est Proust, Boots ou Lena, ou vous trois, mais vos écrits m’ont inspirée et donné envie d'écrire... …

Le blog de Isoretemple » Ode à l'alcool » 20 novembre 2019 à  15:41

[quote=Hilde]Je pourrais même ajouter [i]cette spontanéité sincère vis-à-vis de moi-même[/i], parce que l'alcool a pu favoriser le dialogue avec moi-même, d'autant plus que la réalité était perturbante et difficile à affronter, me permettant de la sublimer dans le plaisir de la lucidité.[/quote]
Pour ma part, l'alcool ne permet pas vraiment ce dialogue, ou pas tellement. C'est plutôt avec le cannabis que je me sens plus lucide et que j'ai très souvent de grandes révélations sur ma vie (qui continuent de me paraitre vraies quand je suis redescendue). Il y a peu, j'ai dû passer un contrat avec moi-même, me promettant de réfléchir sur le sujet important que j'avais à l'esprit à un autre moment, pour que je me laisse profiter du trip (particulièrement sympa d'ailleurs), que je me foute la paix trois minutes quoi...
Pour moi, avec l'alcool tout est plus simple et léger, mais aussi beaucoup moins profond.

Le blog de Isoretemple » Ode à l'alcool » 15 novembre 2019 à  07:23

Merci Escape:)

C'est vrai qu'au niveau de sa représentation sociale et aussi symboliquement il y a beaucoup à dire sur le tabac...mais c'est différent, c'est une drogue à part, on ne s'en sert pas pour la comparer aux autres drogues, sûrement parce que son potentiel psychoactif n'a quand même rien à voir, plus de l'ordre du café que du reste...AMHA

Ceci dit, la dernière clope que j'ai fumée m'a complètement retourné la tête (enfin j'avais bu aussi) et m'a rendue super malade...

Le blog de Ocram » Prises de Prods, gestuelles et semantique » 12 novembre 2019 à  20:16

Salut Ocram,


[quote=Ocram]A force de errer sur Psychoactif, on peut facilement développer un rapport très décomplexé vis à vis des drogues que nous utilisons. Malgré cela, je pense qu'il est important de garder en tête que pour l'immense majorité de la population nos activités psychonautiques, auto-curatives, de défonces, etc demeurent au mieux de la science fiction ou au pire une perversion qu'il faudrait éradiquer, [i]sauf les cuites au pinard car c'est bien connu un peu d'alcool c'est bon pour la santé[/i]... (je force un peu le trait mais vous me comprenez).

Ceci étant dit, ce n'est pas parce que l'on a un rapport décomplexé vis à vis de nos consommations qu'il ne subsiste pas en nous certains aprioris, blocages, fantasmes sur lesquels on peut agir, ou non...

j'ai consommé récemment. J'ai pris de la drogue. Écrire ou dire une phrase comme celle ci c'est déjà une violence... Consommer. Presque un aveux de faiblesse, est ce que je devrais dire "proder"? C'est moche je trouve, j'aime pas... J'ai sniffé? c'est acceptable comme verbe? C'est ici qu'on arrive au crux de mon billet, là ou le champ lexical rejoint la pratique.[/quote]
Tout à fait d'accord avec tout ça. Pour ma part ce rapport décomplexé est une véritable bouffée d'oxygène, dont j'avais bien besoin étant donné ma tendance pathologique à la culpabilisation et à la remise en question. Pourtant, comme tu dis, le choix de vocabulaire quant à nos pratiques n'est pas évident et renvoie souvent à quelque chose de négatif dans l'imaginaire collectif. Après tout dépend aussi de la personne à qui tu t'adresses je trouve.

Enfin, tout ça pour te dire merci pour ton texte. Et top ton meuble ! J'en veux un pareil !!! Même si celui de la photo de Plotch est plus classe, c'est vrai, mais un peu tout much pour moi ! :lol: D'ailleurs ça ressemble aux coffees d'Amsterdam Genetics à Dam...

Isore …

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