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Le blog de ducobu » Je suis normale » 26 octobre 2022 à  18:29

[quote]Voici comment, jeune adulte à haut potentiel[/quote]
[justify]Ça m'a toujours fait rire ces étiquettes à haut potentiel. Pourquoi on t'a posé cette étiquette de plus ? Quel psy à la con s'est dit que c'était une bonne idée pour ton équilibre ? Je ne comprends pas quel bien ça peut faire aux gens. Mis à part fidéliser sa clientèle en brossant la personne ou pire, les parents, dans le sens du poil. Je te rejoins, la drogue illégale alors que l'alcool, le tabac, la télé et les psys à la cons pullulent, ça n'as aucun sens. Et du coup, tu ressens de la frustration, parce que ton haut potentiel ne voit pas plus haut que sa prochaine dose. Moi, personnellement, je me targue d'être scientifique, la belle affaire. Du coup, je ne crois pas aux psys, j'ai fait un test ADN et je suis à haut potentiel aussi, pour l'addiction à la coke et aux opiacés. Donc peut-être dois-je te serrer la pince ?[/justify]

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Vos bénéfices liés à l'usage des drogues » 26 octobre 2022 à  10:06

[justify]L'obsession maladive des drogues m'a permis, au niveau des effets, secondaires : d'apprendre l'anglais, d'apprendre à lire des publications, d'être assez obsédé pour vouloir tenter une carrière académique. Au niveau des effets primaires, elle m'a permis d'avoir de bons aperçus des limites des états modifiés de conscience possible par les humains. L'extase, la dépression, l'anxiété, l'amour inconditionnel de moi-même, le dégoût de soi, la perte de contrôle, les états profonds d'équanimité, la confiance en soi ou l'absence totale de confiance en moi. Je n'inciterai personne à faire de même que ce que j'ai fait et j'ai fait pleins de trucs débiles ou dangereux, mais personnellement, je ferai exactement la même chose si je devais le refaire (en moins shlag). Quand je vois des personnes qui n'ont jamais joué avec leur conscience (avec ou sans dope) et qui n'en voient pas l'intérêt, ça m'angoisse, ils vivent dans un monde tellement étriqué.[/justify] …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Le système de santé stigmatise les Personnes Utilisatrices de Drogues » 22 septembre 2022 à  13:29

[quote]Bonjour, voici la conclusion de l'article que tu cites. La honte est donc un sentiment nuisible. Amicalement[/quote]
[justify]Nous sommes bien d'accord, cela va sans dire. Par contre, est-ce qu'ils parlent d'une honte nuisible née du côté sociétal, ou créé par l'usager lui-même, de façon totalement rationnelle, par la vue de la perte de contrôle qu'il subit sur ses décisions de vie ? Auriez-vous des articles à ce niveau ? J'aimerais mieux comprendre l'ampleur du phénomène. C'est important pour savoir si il faut mettre l'accent sur le fait de changer la société, ou inciter la personne à plus d'amour inconditionnel envers sa personne avant tout, même si en fin de compte, je suis 100 % d'accord avec le post de plotiploch, nous nous devons (les médecins, les usagers) de lutter contre les 2 causes (personnelles et sociales) de ces émotions négatives qui nuisent au processus de soin de la maladie.[/justify]

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Le système de santé stigmatise les Personnes Utilisatrices de Drogues » 22 septembre 2022 à  00:04

[quote][justify]La dépendance est un phénomène personnel qui implique deux échecs normatifs. Un échec de l'action rationnelle efficace normale ou de la maîtrise de soi par rapport à la substance ; et la honte de cet échec et de l'échec à vivre selon les normes d'une bonne vie que le toxicomane lui-même reconnaît et à laquelle il aspire. Le fait d'avoir honte de la dépendance n'est pas une erreur. Il fait partie de la forme de la dépendance, de la phénoménologie normale de la dépendance, et constitue souvent une source de motivation pour la personne dépendante afin de guérir. À l'instar d'autres tentatives récentes dans la littérature sur la dépendance visant à redonner aux concepts normatifs tels que le "choix" et la "responsabilité" la place qui leur revient dans la compréhension et le traitement de la dépendance, le modèle de l'échec normatif jumeau est entièrement compatible avec l'étude des causes génétiques et neuroscientifiques de la dépendance. En outre, le modèle ne remoralise pas la dépendance. Il peut y avoir de la honte sans blâme.[/justify][/quote]
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8932605/ …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif » 20 août 2022 à  18:41

[justify]Prescripteur, vous me parlez avec "nous" comme si toutes les brebis du forum étaient aussi rationnelles et pragmatiques que vous-mêmes. Je suis à 100 % pour ce combat que vous menez, on peut même mettre "nous menons". Je n'ai personnellement aucun mépris [b]a priori[/b] des toxicomanes, ni des personnes utilisatrices de drogues ou d'autres choses. Tout comme je n'ai aucun mépris des handicapés ou des personnes atteintes du SIDA, du COVID ou de la prochaine pandémie. En fait, ce sont avant tout des personnes, et il y en a des honorables et d'autres méprisables. C'est ainsi que va le monde.

Mais parfois, quand je mets en avant certains dommages possibles créés par des consommations, certains ici réagissent violemment contre moi, et me disent que l'addiction n'est pas une maladie, mais une construction sociale. Que pour guérir l'addiction, il faudrait avant tout guérir la société.

Qu'en pensez-vous de cette idée ? Quelle est, puisque vous vous en placez en tant que porte-parole, la posture de PA en tant qu'association, vis-à-vis du fait que la toxicomanie serait [b]avant tout[/b] une construction sociale ? Pensez-vous que la personne en manque subit plutôt la violence symbolique de sa société, ou qu'il subit plutôt le dérèglement de son système nerveux ? Un peu des 2 à part égale ? Beaucoup de l'un, très peu de l'autre ? Pouvez-vous me donner un pourcentage ?

Ce que je pense, c'est qu'il faut se battre pour diminuer les préjugés en matière d'usage de drogue. Mais il ne il ne faut pas non plus tomber dans l'extrême inverse et normaliser le [b]mésusage[/b] de drogue comme un comportement sain de plus, tout comme le serait l'homosexualité ou je ne sais quoi d'autre. Je suis contre l'idée que la relation soignant-soigné, c'est une relation d'égal à égal. Personne n'est malade. Personne n'est professionnel de santé. C'est ce genre d'idées que je lis parfois sur le forum qui me fait réagir.

Pour ce qui est de votre devise, très compréhensible pour un médecin face à son patient qui manque d'outils pour lutter :[/justify]

[quote]S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)[/quote]
J'ai la devise inverse : S'il y a un problème, il y a une solution.

Les 2 faces de la pièce sont des façons valables et utiles de voir le monde. …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif » 20 août 2022 à  12:40

[justify]Tyrannie carrément, ça, c'est de la belle victimisation. Mon pauvre petit boomer.

On a une approche différente, écoute, pas de mal à ça. Je n'ai pas de position morale contre la prise de drogue, comme tu voudrais le faire croire. Je regarde au niveau biologique, et il y a des dégâts et des dérèglements qui se créent, de façon dose dépendante, dans la plupart des addictions et y compris pour les opiacés qui parfois sont dits comme "non toxiques". Ce sont juste des faits, c'est objectif. Et on comprend de mieux en mieux quels sont les dérèglements qui causent problème (cf article sur l'inflammation et la recherche sur les psychédéliques, les cannabinoïdes etc...).

Je me contrefous de ce que tu fais passer dans ton cerveau, tes raisons, tes motivations. Par contre, si ça crée des dégâts, j'aimerais qu'on puisse les soigner. Tout simplement.

Par contre, légitimer l'addiction, et la dépathologiser, ça, c'est une posture morale que je pense dangereuse. Mon amertume, si j'en ai, viens de notre incapacité à soigner correctement les gens atteints de cette pathologie. Ok, que vous ne soyez pas d'accord avec ça, que vous pensiez que ça soit du tout social ou je ne sais pas quoi d'autres, très bien. Mais je crois que c'est important de mettre ce message-là en regard du vôtre.

Pour la paranoïa, je crois que tu me projettes des choses dessus... Je pense que tu as une vision émotive et négative de l'industrie pharmaceutique, nourrie par des années de prohibition de ton toxique de choix, qui t'ont effectivement rendu pour le coup ... amer. Tu peux te concentrer sur les scandales de l'industrie pharma, et dieu sait qu'il y en a. Mais pendant toutes ces années, on a aussi fait des énormes progrès en médecine grâce à cette industrie que tu conspues bêtement sans vraiment en saisir la complexité. Mais les choses évoluent, et c'est ce que les vieilles personnes ont du mal à concevoir (problème de neuroplasticité ?).[/justify] …

Le blog de g-rusalem » 9. Commentaires sur les champignons psilocybes (trad. article Erowid) » 19 août 2022 à  17:11

[justify][b][large]Annexe I : Notes sur le travail de groupe[/large][/b]

L'un des aspects les plus fascinants du travail de groupe avec la psilocybine est l'émergence d'un esprit de groupe supérieur. C'est comme si l'expérience était partagée de telle manière que ce que vit un individu est simultanément vécu par tous. C'est parfois assez étonnant et une validation puissante de la réalité des états auxquels on s'ouvre. Cela peut aussi être très perturbant, en particulier lorsqu'un nouveau membre se joint à un groupe expérimenté. Nous nous sommes retrouvés entraînés dans les aspects négatifs des matrices périnatales (BPM II et BPM III) que vivaient des personnes novices. C'est en essayant de comprendre ces expériences que nous avons commencé à reconnaître la nécessité de servir parfois de guide, avec ou sans l'absorption du champignon, selon la capacité à naviguer sur un terrain accidenté, pour les personnes qui ont certaines énergies négatives à libérer ou à intégrer. En fonction de son degré d'ancrage, on peut choisir de diminuer la dose ou de s'abstenir pendant qu'une autre personne travaille sur ce type de matériau. C'est une autre raison pour laquelle on peut choisir de faire ses premières excursions sur le terrain de la psilocybine avec un ami ou un guide de confiance, ou seul.

Les problèmes particuliers posés par les excursions de groupe dans l'état de psilocybine tournent autour de la question centrale de la dissolution des frontières. Sur le plan interpersonnel, la dissolution des frontières peut conduire à rencontrer les zones de conflit intérieur d'un autre individu comme si elles étaient les siennes. La dissolution des frontières peut être si complète qu'une fusion des psychismes peut se produire, ce qui peut aussi bien être une source de stupéfaction totale que de profonde perturbation. Cultiver une position de témoin, une conscience claire et non perturbée de tous les contenus de la conscience, est le seul moyen que l'auteur a trouvé pour naviguer sur ces terrains avec un peu de grâce. Même avec l'accumulation d'une expérience considérable, on peut rencontrer des choses absolument inattendues dans ce domaine. L'aptitude à s'adapter à l'émergence de la nouveauté est une capacité qui se renforce et devient plus facile à mesure qu'elle est exercée. Cependant, comme pour tout exercice, il existe une quantité optimale et l'auteur a constaté qu'il est préférable d'équilibrer le travail avec des groupes et les veillées en solo. Laissez votre intuition vous guider dans ce domaine, et profitez des conseils de l'esprit du champignon. D'après mon expérience, si je suis attentif aux détails, l'esprit du champignon s'arrange de manière synchrone pour prendre la décision appropriée.

Lorsqu'il travaille avec des individus novices, l'auteur a tendance à être profondément affecté par les conflits, voire les maladies physiques de l'autre personne, et à les prendre sur lui. Lorsque l'on se concentre sur la résolution de ces nouveaux problèmes, l'individu avec qui l'on travaille fait un bout de chemin et finit par émerger sain et entier lui aussi. C'est comme si les frontières habituelles entre soi et l'autre personne étaient dissoutes à tous les niveaux. Ce processus peut être assez déconcertant à certains moments, en particulier si l'on n'y est pas suffisamment préparé, ou si l'on ne les reconnaît pas au moment où ils se produisent. D'après mon expérience, il peut également être risqué. Soyez très prudent quant aux personnes que vous décidez d'initier au travail de groupe. Il faut être suffisamment fort dans sa propre pratique, avec un accès à une énergie supplémentaire, pour entreprendre avec succès certains voyages ; connaissez vos forces et reconnaissez vos faiblesses. Si vous êtes devenu suffisamment libre de tout intérêt personnel pour vous écarter du chemin, l'esprit du champignon peut prendre le relais et guider le processus très bien sans soi-même. Toute trace d'intérêt personnel rend la chose extrêmement délicate (impossible !). La réalisation de veillées solitaires dans le but d'accepter ses propres faiblesses et limites afin d'approfondir sa compréhension est une condition préalable au travail de groupe. Les veillées solitaires offrent la meilleure occasion de transformer ses propres blocages et de se libérer suffisamment de son intérêt personnel pour être d'une aide réelle pour les autres. Les veillées entreprises seul(e) permettent d'entrer en relation avec l'esprit du champignon et aident à clarifier la motivation à poursuivre un tel travail et les intentions que l'on peut avoir de le partager avec d'autres.

Dans le contexte plus large de l'avenir de l'humanité, la dissolution des frontières temporelles est un autre aspect du travail de groupe qui peut parfois prêter à confusion. Avec l'exposition en série, il y a une attraction vers la manifestation d'un événement miraculeux que tous ressentiront sans aucun doute. La façon dont les différents individus réagissent à cet événement peut être le paramètre critique qui permet soit une unification centripète et un consensus, soit une dispersion centrifuge d'interprétations et d'expériences contradictoires. Cet événement miraculeux est marqué par l'augmentation d'un modèle comprimé de synchronicité qui est perçu comme l'émergence d'une organisation à l'échelle macrocosmique surgissant simultanément de l'intérieur et de l'extérieur. Son développement dépend beaucoup de ce que l'on peut supporter, car il pousse toutes les capacités de l'individu à la limite. Rester à proximité de ce phénomène pendant une trop longue période peut être dangereux pour la santé. Néanmoins, il semble aussi y avoir un mécanisme de régulation qui émerge et sert de facteur de protection. Nos rencontres avec ce phénomène nous ont convaincus qu'il existe une entéléchie organisatrice qui sait exactement ce qu'elle fait, et exactement ce que chaque individu peut supporter. C'est aux récits de ce domaine d'expérience que l'auteur s'intéresse particulièrement. Si vous souhaitez partager vos expériences dans ce domaine, veuillez les transmettre à la personne qui vous a offert cette monographie. Elle ne manquera pas de me contacter. Vous pouvez également me les envoyer par courriel à l'adresse suivante : emailredirect-elfstone@erowid.org .

Le travail de Stanislav Grof, en particulier la psychothérapie par le LSD, peut fournir un cadre utile pour comprendre et intégrer une grande partie des phénomènes qui peuvent émerger d'un travail prolongé avec la psilocybine. Nous nous abstenons de discuter en profondeur des niveaux de mémoire personnelle de l'expérience psychédélique et des matrices périnatales car ils ont été admirablement traités ailleurs (voir bibliographie). Nous nous concentrons principalement sur les domaines transpersonnels et sur l'établissement d'un consensus concernant la phénoménologie de l'expérience de la psilocybine. Nous sommes intéressés par l'établissement d'une science noétique contemporaine dans cette perspective. C'est la raison principale du travail en groupe. Nous espérons qu'au fur et à mesure qu'un plus grand nombre d'individus acquièrent des compétences pour naviguer sur le terrain psychologique et spirituel auquel la psilocybine facilite l'accès, un dialogue pourra s'instaurer qui permettra d'avancer dans la direction du consensus qui définit toute entreprise scientifique. Nous sommes convaincus que cette science noétique nous appelle depuis l'état futur de l'humanité perfectionnée, et que d'autres cultures en ont formulé des aspects dans le contexte de leurs formes culturelles spécifiques. Un exemple en est la tradition rDzogs-chen du bouddhisme tibétain (voir Guenther, 1984). Ce que nous visons, en fin de compte, c'est une formulation contemporaine de cette vision dans une perspective scientifique (la science étant définie au sens large comme incluant non seulement l'enquête empirique-analytique, mais aussi l'enquête phénoménologique-herméneutique et l'enquête paradoxale-mandalique). Si vous le souhaitez, vous pouvez considérer cette petite monographie comme une invitation à faire exactement cela et vous mettre au travail ! Nous espérons que vous le ferez.

Au fur et à mesure que nous nous transformons par ce type de travail, les autres commenceront naturellement à s'interroger sur nous et à s'enquérir de notre travail. Persister à nous transformer discrètement est peut-être le moyen le plus efficace d'entraîner une transformation de la communauté et, finalement, du monde dans lequel nous vivons. Il peut en résulter un climat culturel d'ouverture et de respect pour ceux qui ont le courage et la témérité de poursuivre l'ancienne quête de sagesse et de transformation révélée par l'esprit du champignon. Nous sommes convaincus qu'établir un dialogue avec le champignon psilocybine, c'est mettre en valeur la nature potentiellement transcendante de la conscience humaine. Cela a des effets d'une grande portée. Il est clair que cette voie, comme toute autre, ne convient pas à tout le monde. Si vous vous sentez attiré par l'exploration et peut-être par la poursuite de l'exploration des dimensions ouvertes à ceux qui ont établi une connexion sympathique avec l'esprit du champignon, nous espérons que cette petite monographie vous aura fourni quelques perspectives utiles sur ce que peut être ce processus. Toute réaction sera profondément appréciée. Il vous suffit de les confier à la personne qui a mis cette brochure entre vos mains et elles reviendront probablement à l'auteur en temps voulu. Pour l'instant, la discrétion doit être préservée. Je vous remercie de votre respect et vous souhaite bonne chance.[/justify]

[large][b]À propos des auteurs[/b][/large]

[justify]Bien qu'il n'y ait qu'un seul nom sur la page de couverture de cette monographie, et une seule main qui a mis ce matériel sur papier, l'auteur souhaite remercier ceux qui ont eu le courage de participer à ce travail avec lui. Le courage de plusieurs personnes a été engagé dans la participation à l'exploration en groupe des royaumes ouverts par la psilocybine sur une période de cinq ans. Bien que je n'aie pas été impliqué dans un travail de groupe au cours des cinq dernières années, ma femme et moi nous sommes engagés dans des veillées ensemble et beaucoup de matériel a émergé qui n'est pas inclus dans cette petite monographie. Cette monographie est destinée à servir d'invitation à une discussion plus approfondie avec des personnes engagées dans un travail similaire.

La majeure partie de ce matériel a été écrite au printemps 1986, après une année de vigiles hebdomadaires avec un petit groupe travaillant dans le Midwest américain. Ce fut une année extraordinaire dans la mesure où aucun élément de l'expérience humaine n'est resté intact au cours de cette série de veillées magiques et stupéfiantes. Chacune d'entre elles s'est clairement construite sur la précédente et c'est avec un consentement mutuel que les veillées hebdomadaires ont été espacées, chaque individu se retirant dans un travail solo pour la majorité de l'année suivante. Depuis cette année très fructueuse, les résultats de ce travail ont germé et ont commencé à imprégner le contexte social plus large ; chacun des participants initiaux a repris ce travail avec d'autres individus attirés par ce type d'effort exploratoire. Une carte cohérente d'une partie importante du territoire ouvert par la psilocybine a été dessinée et les détails sont en train d'être complétés. Si vous vous sentez appelé à vous engager dans ce travail, si l'esprit du champignon a touché votre vie comme il a touché la nôtre, nous sommes heureux de travailler avec vous et de partager nos observations. Vous pouvez envoyer un courriel à l'auteur à l'adresse suivante : emailredirect-elfstone@erowid.org . La nature de notre travail, et le climat social-historique répressif actuel, nécessitent que ce travail soit gardé quelque peu privé et partagé discrètement. Il est très peu probable que vous ayez cette petite monographie entre les mains si vous n'étiez pas attiré par ce type de travail et nous vous invitons donc à correspondre avec nous. Peut-être qu'un jour, alors que la signification des efforts pionniers d'individus tels que vous commence à être comprise et appréciée, nous pourrons partager ce matériel ouvertement et librement les uns avec les autres et célébrer la fin de l'histoire humaine et la naissance d'une humanité véritablement mature. Nous verrons alors tous ce qu'est le champignon à la fin de l'histoire alors qu'il commence à fructifier à l'échelle mondiale.[/justify]

[b][large]Références[/large][/b]

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Le blog de g-rusalem » 9. Commentaires sur les champignons psilocybes (trad. article Erowid) » 19 août 2022 à  17:10

[justify][large][b]Chapitre 3 : Approfondir le dialogue[/b][/large]

Après une seule exposition au champignon, l'individu aura l'occasion de réfléchir aux motivations initiales pour entreprendre un tel dialogue. Dans tous les cas, l'expérience se situe bien au-delà de toutes les attentes ou images que l'on avait avant la veille. De nombreux individus remarquent une certaine réticence à répéter l'expérience à ce stade, ce qui peut être une attitude adaptée à l'individu à ce moment-là. En général, une telle quantité de matériel est déterrée au cours de la veille initiale qu'il peut s'écouler un certain temps avant qu'une intégration adéquate n'émerge. À l'inverse, certains individus deviennent si enthousiastes face aux nouveaux niveaux d'expérience rendus accessibles par la psilocybine qu'ils ont du mal à réfréner le désir de répéter l'expérience dès que possible. On ne sait pas encore s'il s'agit d'une réponse aussi adaptative que la première. L'ingestion de psilocybine plus d'une fois par semaine entraîne l'acquisition rapide d'une tolérance aux effets. Par conséquent, on est plus ou moins limité à une exposition maximale d'une fois par semaine (à moins que le dosage ne soit augmenté). D'une certaine manière, le fait d'entamer le dialogue nous met entre les mains d'un processus beaucoup plus vaste que ce que l'on peut concevoir habituellement. Nous avons constaté l'émergence d'une merveilleuse synchronicité pour guider notre exploration, de sorte que l'on semble toujours être habilement guidé par une main invisible.

Après avoir traversé la rencontre initiale avec l'Enseignant, on commence à discerner un changement dans les formes et les qualités à travers lesquelles l'Enseignant se présente. Ce changement, pour nous, a été un mouvement des structures cognitives et émotionnelles déjà connues vers des qualités formelles de plus en plus abstraites, mais paradoxalement concrètes. Par exemple, le son produit en tapant sur un tambour à main de 22 pouces à environ 1,5 pouces de son périmètre à un tempo spécifique (80-120 battements par minute) peut synergiser un certain phénomène auditif par lequel on perçoit distinctement une harmonique qui va de la hauteur la plus élevée à la plus basse possible. Il s'agit d'une forme auditive de ce qui, au sens visuel, est un arc-en-ciel. Ce phénomène est vécu comme un langage d'une intensité et d'une complexité indescriptibles qui ouvre un domaine d'expérience que le langage laryngé ordinaire ne peut transmettre. Nous nous sommes également trouvés capables de produire le même phénomène, en nous identifiant complètement à lui, par le biais du chant harmonique harmonique. Cette technique permet d'accentuer les différentes harmoniques de la voix humaine elle-même. L'expérience que cette forme de vocalisation induit est très similaire à l'accord d'un cristal récepteur dans une radio, chaque harmonique permettant d'accéder à un certain aspect de la compréhension et de la réalité expérimentale.

C'est en expérimentant le chant harmonique que le groupe de recherche a atteint un niveau de conscience qui s'exprime dans toutes les traditions mystiques. La nature de ce processus est celle d'une ouverture intérieure complète qui a été décrite comme un retournement vers l'intérieur (ou vers l'extérieur), la découverte de la nature de l'esprit (en tant que matrice primaire de la réalité), les niveaux transpersonnels de l'expérience, et ainsi de suite. Ce qui est important dans l'approche d'une discussion concernant la possibilité de s'ouvrir à ce niveau expérientiel, c'est que toutes les catégories et tous les concepts ne sont pas seulement subsidiaires, mais bloquent en fait l'émergence de ces niveaux de conscience ; les mots prononcés au mauvais moment ne peuvent que l'obvier. Du point de vue ordinaire, ce niveau expérientiel, s'il est considéré comme une potentialité, semble extrêmement subtil et insaisissable. En vérité, plus on désire une telle ouverture, moins il est probable qu'elle se produise réellement. Il existe une relation paradoxale entre le son et le silence qui peut être abordée par cette technique. D'une certaine manière, produire un son en pleine conscience peut faciliter l'émergence d'un silence tacite qui peut soudainement élargir le paysage intérieur à des dimensions infinies. C'est par ce silence intérieur profond et complet que la psyché s'ouvre au-delà des frontières de l'esprit autocentré. Une fois qu'elle s'est ouverte, on s'aperçoit immédiatement que nous avons toujours vu le monde et notre expérience de celui-ci de manière complètement renversée. Ce qui semblait autrefois insaisissable et subtil s'ouvre à une compréhension globale, une compréhension qui a toujours été en nous, mais négligée jusqu'à présent.

L'utilisation de la psilocybine pour accéder aux niveaux transpersonnels de la conscience ne se fait pas sans un certain niveau de risque. J'ai eu l'occasion d'observer l'émergence de diverses crises de transformation, tant chez les autres que chez moi-même. Dans un cas, cette crise s'est manifestée par une maladie respiratoire qui a résisté à toutes les méthodes traditionnelles de traitement pendant environ neuf mois. En se connectant au domaine du conflit qui, apparemment, s'exprimait dans le canal physique, les symptômes ont disparu, de manière assez spectaculaire, en trois jours. Rétrospectivement, nous comprenons ce phénomène comme une somatisation du conflit psychologique intérieur en un ensemble de symptômes physiques qui contiennent et expriment toutes les composantes du conflit. Il semble s'agir d'un processus naturel qui ne doit pas nécessairement être une cause d'alarme. La meilleure approche pour intégrer ces zones de conflit consiste à se demander pourquoi ces symptômes particuliers, à cet endroit particulier. En général, la métaphore appropriée à toute maladie renferme un grand pouvoir curatif. Nous avons constaté que c'est particulièrement le cas pour les crises transformatrices induites par l'implication dans le champignon. Ces maladies peuvent être comprises comme des contractions, qui suivent naturellement les puissantes expansions induites par l'état de psilocybine. À cet égard, dans la mesure où l'inflation de l'ego peut être évitée (c'est-à-dire l'orgueil démesuré, l'identification aux énergies auxquelles on accède comme étant les siennes), ces maladies n'ont pas tendance à s'accumuler lors d'expositions répétées. Le moyen le plus efficace de prévenir de telles crises est la pratique de l'humilité.

Un autre risque survient lors d'un travail de groupe : se laisser entraîner dans les conflits/problèmes d'autres compagnons de voyage ou les attirer dans ses propres problèmes. Si l'on remarque une tendance à entraîner les autres explorateurs dans ces conflits, il est peut-être temps de changer de tactique. Parmi les groupes indigènes qui ont traditionnellement utilisé de puissantes médecines visionnaires, certaines règles de bienséance sont suivies qui, nous l'avons constaté, facilitent la résolution rapide des zones de conflit individuelles. Essentiellement, cela est facilité par l'accord de rester en silence ou, si l'on doit s'exprimer, de le faire uniquement en psalmodiant, en rythmant ou en chantant. Il faut aborder la psilocybine et les autres avec beaucoup de respect. Tout conflit réside dans le cœur de l'individu et ne peut être résolu que là. Ouvrir son cœur à la présence curative de l'esprit du champignon est le mouvement le plus puissant que l'on puisse offrir lorsqu'on reconnaît la source d'un conflit. Un tel mouvement est favorisé par le silence et par le processus d'autoréflexion inhérent à l'expression de soi dans des modalités linguistiques alternatives. L'opportunité de reconnaître que la frontière entre observateur et observé est la source de tout conflit est toujours disponible. L'esprit du champignon peut faciliter ce processus s'il est abordé avec la bonne intention. Par-dessus tout, ce n'est pas quelque chose que l'on peut "faire" arriver ; cela a été opérationnalisé dans le passé comme une "grâce". Il existe une certaine position psychologique qui peut faciliter la possibilité de se connecter consciemment à ce processus. Il s'agit d'un geste intérieur qui a été qualifié d'attitude d'attente vigilante :
Elle suspend la pensée sans la réprimer. Elle se réalise lorsque j'autorise la totalité de mes tendances avant l'apparition consciente de l'une d'entre elles ; et alors aucune d'entre elles n'apparaît. L'ensemble du processus peut se résumer en trois étapes :

1. L'attention active - un type spécial de vigilance intense mais détendue, qui peut être décrite comme une attitude "Je parle, j'écoute", comme une autorisation totale ou une acceptation totale de mes tendances, comme une vigilance et une attention actives dirigées vers la naissance même de la pensée et des émotions. C'est une attention-autorisation brûlante à ce qui est MAINTENANT, regardant l'intérieur et l'extérieur d'un œil égal. Lorsque cette attention active est menée correctement, il en résulte :

2. L'arrêt - la suspension de la pensée, de la conceptualisation, de l'objectivation, du bavardage mental. Cet "arrêt" est, en fait, la suspension du premier mode de connaissance, de la carte dualiste et symbolique de la connaissance qui déforme finalement la Réalité. En bref, il s'agit d'un arrêt du dualisme primaire. C'est une suspension de l'espace, du temps, de la forme et du dualisme, et dans cette condition, un Silence mental total prévaut. C'est rester avec ce qui est. La condition de "rester" dans cet "être", ce Silence, cette immobilité, nous l'appellerons (après Huang Po) "s'asseoir dans un Bodhimandala", c'est-à-dire s'asseoir dans un endroit où l'illumination peut surgir à tout moment. Si cet " arrêt " est net et complet, il se traduira par :

3. La conscience réceptive - une vision spéciale qui consiste à voir dans le néant. "Voir dans le néant - c'est la vraie vision et la vision éternelle". Encore une fois, cette conscience, cette vision, ne regarde pas dans un simple blanc ou vide, mais un regard vers rien d'objectif - c'est une pure conscience intemporelle sans le dualisme primaire du sujet et de l'objet, et donc elle est complète en elle-même, sans rien d'extérieur ou d'objectif pour elle. Parce que rien ne lui est extérieur, elle opère sans le moindre effort, de manière totalement spontanée, sans référence au passé ou au futur. Il opère au-dessus de l'espace-temps dans le MAINTENANT absolu, ne pointant vers rien au-delà de lui-même et ne voyant rien au-delà de lui-même. En d'autres termes, c'est le deuxième mode de connaissance, la connaissance sans séparation d'aucune sorte. Et un instant de cette conscience pure est lui-même l'esprit. Que nous le réalisions ou non, c'est toujours déjà le cas. (Wilber, 1977, pp. 314-315)

Une fois cette compréhension atteinte, l'Autre peut être considéré comme la nature supérieure de l'individu, sa véritable essence. Les divers changements de qualités formelles adoptés par l'Autre sont les couches d'illusion qui nous séparent de la compréhension profonde. Ce qui est séparé, l'expérimentateur, est simplement une auto-contraction de ce qui "est toujours déjà le cas". Voir l'autocontraction dans sa totalité, c'est passer au point 1 ci-dessus. Ouvrir le cœur pour être guéri et libérer l'identification avec le soi, c'est passer au point 2 ci-dessus. La grâce qui permet la guérison, ou la relaxation de l'illusion de la séparation, est l'esprit du champignon, la Bodhicitta, qui est le vide, le néant du point 3 ci-dessus. L'Univers est véritablement vide de tout moi séparé ; tout est en fait inter-étendu. L'émergence de cette compréhension profonde nous libère du royaume de l'espace et du temps, de la naissance et de la mort, qui sont le produit de la pensée, et fait apparaître la dimension ultime. Selon l'esprit du champignon, lorsqu'un nombre suffisant d'individus se seront ouverts à ce processus de transformation, l'humanité dans son ensemble sera témoin de la fin du temps à laquelle chacun de nous, en tant qu'individu, accède à travers chaque rencontre avec la dimension prophétique. (Arguelles, 1984).

Arriver à cette compréhension est le début de l'établissement d'une relation de travail avec les champignons psilocybines, qui semblent avoir une fonction propre dans le destin de l'humanité. Il existe en effet une sorte de nature-esprit bachanalienne de proportion cosmique médiatisée par l'ingestion du corps physique et des neuro-tryptamines du champignon psilocybe. Même après s'être ouvert à "ce qui est toujours déjà le cas", l'impression de rencontrer une présence utile, humoristique et bienfaisante reste associée à chaque rencontre avec le champignon. Une véritable compréhension de ce phénomène se met progressivement en place, même si nous sommes encore loin d'un véritable consensus. Un nombre suffisant d'individus doit acquérir un certain degré de maîtrise dans la navigation sur ces terrains avant que cela ne soit possible. Nous espérons que vous, cher lecteur, deviendrez habile dans ce domaine et serez en mesure d'engager un dialogue sur cette question. À cet égard, nous aimerions réitérer que la navigation dans les domaines expérientiels accessibles par la psilocybine est une question d'habileté. Certains individus avec lesquels nous avons travaillé étaient apparemment trop menacés par la présence de la forme prise par l'esprit du champignon, ou ne pouvaient tout simplement pas s'ouvrir à leur présence, et ont fait très peu d'expériences à cet égard. Nous avons constaté qu'il est essentiel de mettre de côté toutes les notions de ce qui PEUT se produire pour s'ouvrir pleinement aux présences transformatrices de l'esprit du champignon. Dans certaines circonstances, la psilocybine peut générer des effets très bizarres et ultra-fantastiques qui mettent à rude épreuve la crédulité de toutes les personnes concernées. Ces circonstances sont au cœur du phénomène de contact et une exploration plus poussée de celui-ci nécessite que la petite voix ridicule de la rationalité ne soit pas autorisée à y faire obstacle. Il faut donc cultiver la capacité de suspendre au moins temporairement le mode de cognition rationnel-évaluatif pendant ces rencontres, afin de permettre à ce qui tente d'émerger de se manifester et d'être soumis à un examen minutieux. Nous avons constaté que la principale barrière à cela est parfois l'étonnement et parfois la peur (souvent ils coexistent !). C'est pourquoi nous avons consacré l'espace nécessaire à la présentation du matériel sur la suspension de la pensée dans ce dernier chapitre : la culture d'une flamme d'attention pure, transparente et claire est nécessaire pour enquêter sur ces domaines expérientiels et être capable de revenir avec des observations cohérentes.

Nous espérons qu'un nombre suffisant d'individus deviendront capables de naviguer dans ces domaines pour établir une science noétique contemporaine de l'état de psilocybine. Pour certains individus, une résonance avec l'esprit du champignon est présente de telle sorte qu'il leur est montré quelque chose de très rare et de sacré. Certains individus entrent dans une relation spéciale avec l'esprit par l'intermédiaire du champignon et voient leur développement facilité à un degré inhabituel. C'est aux personnes qui constatent ce phénomène après avoir établi une relation avec l'esprit du champignon qu'est adressée une invitation spéciale à partager les résultats de leur travail avec d'autres personnes touchées de la même manière. L'auteur a constaté que l'esprit du champignon s'arrange pour que ces personnes se connectent de manière très synchrone et mystérieuse. Cette monographie n'est qu'une expression de ces énergies, et nous espérons qu'elle servira d'introduction utile à ce travail.[/justify] …

Le blog de g-rusalem » 9. Commentaires sur les champignons psilocybes (trad. article Erowid) » 19 août 2022 à  17:09

[justify][large][b]Chapitre 2 : Maintenir le dialogue[/b][/large]

L'exposition en série à la transe de la psilocybine nous présente un phénomène qui n'est pas représenté dans les modèles standard de l'action des drogues psychédéliques. Les travaux en cours dans ce domaine ont permis l'émergence de nouveaux modèles d'action des enthéogènes. Avec les travaux de Stanislav Grof (1976, 1980, 1986, 1988), on nous présente un modèle des résultats de l'exposition répétée aux enthéogènes en général dans la perspective de la psychologie transpersonnelle. Avec le modèle McKenna et McKenna (1975) de l'action des plantes enthéogènes, et les Collected Talks of Terence McKenna (1987, 1988, 1989), on présente un modèle de l'action de la psilocybine et des composés tryptaminiques à action similaire tels que le DMT et les alcaloïdes de l'harmine qui est plus proche du chamanisme classique. Notre travail avec la psilocybine présente certains parallèles avec le travail de Grof. Il est presque certain que la psilocybine agit sur le système nerveux central d'une manière similaire au LSD. Cette hypothèse est étayée, dans une certaine mesure, par le phénomène de tolérance croisée : l'exposition au LSD ou à la psilocybine inhibe les effets de l'autre composé s'il est administré un jour ou quelques jours après l'exposition initiale. Ce phénomène de tolérance ne se produit pas lorsque les veilles sont espacées d'une semaine ou deux.

Malgré l'existence probable d'une voie d'action commune, il existe des différences notables entre la phénoménologie de ces deux classes de composés, auxquelles l'individu expérimenté est sensible. La durée d'action de la psilocybine est beaucoup plus courte (4-6 heures) que celle du LSD (10-12 heures). De plus, et cela n'est pas souvent mentionné, les alcaloïdes de la psilocybine ont une tendance fiable à susciter l'expérience du contact avec un Autre personnifié. De plus, la structure formelle de l'Autre semble subir une progression de développement avec l'exposition en série. Il s'agit d'une caractéristique clé des alcaloïdes de la tryptamine qui les distingue du LSD. En outre, la psilocybine suscite de manière caractéristique un sens de l'humour bienveillant et d'acceptation de soi ; elle est plus ludique et espiègle que le LSD parfois " abrasivement psychanalytique " (comme l'observe McKenna, 1984). Pour nous, la psilocybine semble être plus naturelle et plus terreuse, contrairement au caractère supracosmique du LSD. Elle est plus mystérieuse et subtile dans son action, faisant progresser la personne doucement dans le processus de transformation, alors que le LSD est plus susceptible de provoquer des régressions profondes ainsi que l'expérience de l'illumination de la lumière blanche. La psilocybine prend son temps pour amener la personne vers des formes de conscience plus élevées et plus rares, mais avec de la préparation, elle est aussi capable de faciliter cela que le LSD. Peut-être même plus que le LSD, puisque la progression est plus graduelle et plus naturelle au fur et à mesure des expositions à la psilocybine. Les qualités de la psilocybine sont très attrayantes : elle ouvre des domaines de perception plus élevés qui sont plus proches de l'expérience immédiate et fournit une forme plus douce de guidage dans ces dimensions. Avec la psilocybine, on peut souvent revenir des crêtes ondulatoires d'une expérience visionnaire intense pour comparer ses notes avec d'autres voyageurs, puis refermer les yeux pour être emporté par la vague suivante. Le LSD, en revanche, peut être si intense et durable qu'un tel retour est parfois extrêmement difficile, voire impossible, et il ne semble pas se prêter à une ingestion de groupe facile et rituelle qui est l'un des aspects les plus agréables de la psilocybine. Souvent, les groupes ont remarqué que l'intensité ondulatoire de la psilocybine est en fait synchronisée : chaque individu du groupe est entraîné dans son intensité et semble revenir dans la pièce et prendre conscience des autres simultanément. J'ai souvent expérimenté la qualité ondulatoire des effets enthéogènes comme l'Autre personnifié qui se rapproche et s'approche à nouveau, après que l'accalmie dans l'intensité des effets enthéogènes soit passée. De telles expériences nous convainquent de la réalité de l'Autre personnifié comme une entéléchie organisée rendue accessible par la clé neurochimique de la psilocybine.

L'autre avantage de ce champignon est qu'il procure un sentiment de bien-être qui persiste au cours des semaines suivantes. J'ai même utilisé des doses inférieures au seuil de tolérance pour induire le sommeil, améliorer les rêves, et comme tonique psychophysique général. Un certain nombre de mes collègues ont remarqué que la prise d'une petite pincée de champignon avant de se coucher avait un effet antidépresseur efficace. C'est un sujet largement ouvert à la recherche qui suggère une certaine activité ISRS de la part de la psilocybine/psilocine.

Ainsi, avec une exposition répétée et en série à la transe psilocybine, l'Autre personnifié devient un ami reconnaissable et infiniment multiforme. Cependant, dans la mesure où l'on craint l'approche de l'Autre, l'expérience peut devenir très écrasante et désagréable. C'est à cet aspect de la transe à la psilocybine que ce chapitre est particulièrement consacré. Nous présentons des techniques et des idées que nous avons trouvées utiles pour clarifier les attitudes et les intentions qui facilitent le développement d'un sentiment d'aisance lors du contact avec l'esprit du champignon.

Lors du premier contact avec la psilocybine, de nombreux individus se sentent envahis par la présence intime d'un Autre dans le domaine jusqu'alors inviolable de leur psyché personnelle. Comme nous l'avons mentionné, toutes les vieilles catégories permettant d'expliquer un phénomène aussi nouveau seront invoquées : certains y voient une expérience positive, comme le contact avec un esprit divin, tandis que d'autres utiliseront les catégories de la possession démoniaque, ou les deux. Une autre façon de formuler cette expérience est de dire que l'on passe en position de témoin par rapport à ses processus de représentation mentale qui s'organisent autour de ce thème de l'Autre. C'est comme si l'Autre se servait de nos processus de représentation mentale, de notre pensée, pour s'exprimer. En réalité, l'Autre utilise la totalité des processus physiques et psychologiques de l'individu, qui incluent et subsument les formes, les sentiments, les perceptions, les formations mentales et la conscience, pour s'exprimer (voir Guenther, 1984, pp. 64-73).

Nous sommes habitués à accepter l'illusion que chacun de nous pense à ses propres pensées ou ressent ses propres sentiments personnels, qu'il existe un initiateur de ces processus qui dirige et contrôle leur flux. Percevoir que quelque chose d'autre pense en soi ou joue de ses émotions comme s'il s'agissait d'un instrument de musique n'est pas une perception courante (c'est pourtant le but de toutes les campagnes médiatiques politiques d'y parvenir !) Cependant, si l'on se demande sérieusement dans quelle mesure les pensées ou les sentiments d'une personne sont vraiment uniques, on s'aperçoit que très peu le sont réellement. Dans une large mesure, nous sommes davantage une fonction du monde dans lequel nous nous trouvons que des individus purement uniques. Ce qui est unique en soi n'est qu'un fil de la vaste tapisserie du monde. La pensée et le sentiment, comme les formes, les perceptions et la conscience, sont des rivières qui ont leur propre flux et reflux. Il n'existe pas de moi distinct qui orchestre et supervise ces processus. La notion d'un soi séparé est simplement une autre pensée. Se rendre compte soudainement de ce fait peut être comme mourir : on se voit comme n'étant rien de plus qu'une fonction des nombreuses influences qui composent sa vie. Mais paradoxalement, on peut en même temps commencer à discerner, seulement dans cet état, ce qui est vraiment unique et propre à sa propre individualité.

Une fois qu'une personne a acquis cette compréhension, on peut dire qu'elle a gagné ses ailes d'eau psychologiques/spirituelles. Il devient clair que le monde intérieur est aussi vaste et aussi réel que l'univers extérieur dans lequel nous nous trouvons. C'est à ce moment-là que la psyché d'une personne peut devenir un point focal mobile de la conscience. La conscience n'est plus contenue dans un corps physique ou psychologique particulier - il devient clair que nous sommes tous inextricablement liés au monde à tous les niveaux et que nous pouvons entrer et sortir de l'expérience des autres simplement en en ayant l'intention. (Il faut ajouter que l'intention première est la volonté d'être au service de l'ensemble, en transcendant son égocentrisme, et ce n'est que dans le contexte d'une telle relation que ces capacités deviennent naturellement accessibles). Ce domaine d'expérience, j'en suis convaincu, est celui où la psyché et la matière sont reliées. L'esprit et la matière sont considérés comme n'étant que des aspects d'un seul et même phénomène. McKenna (1984) appelle cela l'hyperespace : concrétisé dans un type de psychofluide qui contient tout le temps et l'espace. Il s'agit d'une métaphore utile et ancienne pour de telles expériences. Quel que soit le nom que l'on donne à cette mobilité intérieure de la conscience par rapport au continuum espace/temps, il est clair qu'il s'agit d'une expérience universelle des individus qui ont pratiqué de manière persistante l'expérience enthéogénique de la tryptamine.

Arriver à ce niveau de flexibilité est une fonction de l'exposition répétée à la psilocybine. Chaque voyage peut être considéré comme révélant les blocages ou les points de constriction psychologique qui empêchent l'émergence d'une telle perspicacité. Par conséquent, chaque fois que l'on se sent effrayé par l'approche de l'Autre, restez avec cette expérience et portez votre attention totale sur l'expérience émergente. Encore une fois, cultivez l'attention à ce qui se déroule dans le moment présent, utilisez la respiration pour nourrir votre attention, et l'ouverture de la psyché commencera à se déployer d'elle-même.

Nourrir son calme et sa clarté par la pratique de la pleine conscience permettra de commencer à affronter les matériaux plus difficiles qui bloquent le processus de transformation. Une fois que l'on a établi un calme et une clarté suffisants, on ne peut progresser davantage qu'en transformant les énergies négatives qui surgissent dans le corps/esprit. Ainsi, en faisant face aux expériences désagréables, on peut devenir suffisamment conscient pour observer pleinement les schémas de constriction, ce qui aura pour effet de les dissoudre et de libérer l'énergie qui servira de nourriture pour l'émergence d'un niveau supérieur de compréhension. Le secret de ce type de processus de transformation est de rester simplement concentré sur le moment présent : Restez doucement avec ce qui est.

Le lecteur peut se rendre compte qu'il existe une variété de façons d'exprimer ce changement de conscience qu'implique la capacité d'observer complètement le mouvement de soi-même. L'une d'entre elles est un motif central de l'expérience des champignons : manger et être mangé. G. I. Gurdjieff (1950) a formulé cette idée intéressante sous la rubrique du "processus trogoautoégocrate". Il s'agit de la notion selon laquelle toute chose dans l'univers "entretient réciproquement" toute autre chose dans l'univers. En d'autres termes, tout mange et est mangé, physiquement, psychologiquement et spirituellement. De même que l'on doit manger pour se maintenir à un point éloigné de l'équilibre, par exemple dans le cadre d'un processus de vie dynamique et continu, il existe des structures qui se mangent dans le même but. Du point de vue d'une telle perception, la question centrale est de savoir ce que l'on nourrit avec son comportement, ses pensées, ses émotions, etc : Qu'est-ce qui vous mange ? (Thich Nhat Hanh qualifie cet aspect du cosmos d'inter-être). D'un certain point de vue, cela renvoie au niveau supérieur qui nous dépasse, celui des structures sociales. Nous devons tous, bon gré mal gré, alimenter la machine de la culture contemporaine, dans une mesure plus ou moins grande, par notre comportement au quotidien. En effet, lors de la transe psilocybique, il devient possible de personnifier l'horloge-monde ou la machine-monde (qui est le symbole perçu par DesCartes et qui caractérise la culture occidentale) et de dialoguer avec elle. Gurdjieff a appelé ce même motif, de manière absconse, "la Lune". Il envisageait qu'une qualité d'action spécifique puisse "nourrir la Lune" tout en permettant de mettre de côté et d'accumuler un certain nutriment qui nourrit l'émergence d'un niveau de développement plus élevé et plus conscient. De notre point de vue, nous considérons la culture de la machine qui incarne la société contemporaine comme une manifestation de la même force ou du même phénomène que Gurdjieff attribue à la Lune : elle est inorganique, mais elle a besoin d'une certaine énergie car elle évolue elle aussi vers l'organique et est censée être au service de celui-ci. Dans la mesure où nous pouvons reconnaître l'obligation que la vie dans la société contemporaine exige, et la remplir consciemment, une partie des résultats de notre travail reste pour notre propre usage et peut être utilisée dans l'émergence d'un niveau d'organisation plus élevé dans les domaines psychologique et spirituel.

Dans la mesure où nous n'évoquons pas cette qualité d'action, nous restons des "esclaves" inconscients de "la Lune", ou machine mondiale, et elle nous dévore totalement. C'est ainsi que nous envisageons la vie dans les entrailles de la machine-monde : les zones urbaines de délabrement, de crime et de violence en sont le résultat inévitable. La psilocybine est un outil qui peut ouvrir la porte à la possibilité d'une action consciente : maintenir la machine (ou la "Lune") à sa juste place en tant qu'objet de conscience, par opposition à être un esclave inconscient des forces extérieures dans lesquelles on se trouve.

Dans une perspective encore plus élevée, on pourrait voir chaque société humaine comme un organisme vivant et conscient, chaque individu étant une unité cellulaire au sein de la structure sociale plus large (voir Sheldrake, 1981). Dans l'état de conscience élevé induit par 5 grammes séchés de Stropharia cubensis, l'auteur a fait l'expérience de regarder la planète depuis l'espace lointain et de voir réellement ces organismes sociaux comme des créatures gigantesques. Ils présentaient une ressemblance remarquable avec la structure formelle des organismes unicellulaires, tels que les paramécies, les amibes, etc. L'Enseignant racontait cette vision avec les commentaires suivants :

"Les êtres humains sont les structures neurales de ces formes de vie émergentes. Bien qu'elles aient toujours été là, ce n'est que récemment que certaines d'entre elles ont commencé à acquérir suffisamment de cellules neurales (les êtres humains) pour commencer à devenir conscientes de manière autoréflexive. Chacune de ces formes de vie peut également être comprise comme suscitant des modèles de comportement spécifiques à ses membres : par exemple, cet organisme que vous voyez actuellement au Moyen-Orient tend à susciter fréquemment des modèles convulsifs de destruction réciproque dans certaines de ses unités cellulaires.

C'est également le cas de l'organisme qui a été centré sur la masse de terre reliant les deux continents de l'hémisphère occidental. Il s'agit encore d'un modèle plus ou moins inconscient dont ces entités commencent tout juste à prendre conscience en tant que tel. Au fur et à mesure que l'humanité évolue et que ces grandes formes de vie deviennent plus conscientes, chacune deviendra capable de diriger sa propre évolution future, individuellement et collectivement. Ce qui peut voir ces organismes séparés, chacun d'entre eux pouvant être compris comme étant spécifique à certains lieux géographiques, est la forme de vie collective de la Terre elle-même. La Terre, Gaia, est un organisme mental, qui vient juste d'atteindre la pleine conscience en tant que tel dans l'esprit humain. Lorsque cela se produira, l'humanité acquerra des capacités au-delà de son imagination, comme l'exprime l'idée d'entrer en communication avec le reste de la galaxie sensible. Cet événement est dans un avenir proche, à condition que la tendance compulsive à l'autodestruction puisse être maintenue localisée et finalement éradiquée du comportement humain. Nous sommes maintenant à un moment critique pour l'ensemble de l'humanité : plus il y a de gens qui entrent en communication consciente avec ces formes de vie supérieures, plus le potentiel de survie à la crise actuelle augmente de façon exponentielle. Chacun d'entre vous qui me connaît doit introduire autant d'êtres humains que possible dans cette percée." (Pour une élaboration démonstrative des idées suggérées ici, voir Arguelles, 1984, 1987).

Ce à quoi nous sommes confrontés dans de telles visions est l'ancienne hiérarchie chamanique de l'être. De même que notre corps est composé de milliards de cellules qui ont évolué conjointement pendant des centaines de millions d'années jusqu'à leur forme actuelle, nous commençons maintenant à reconnaître que nous évoluons conjointement en tant que composants d'un niveau d'organisation supérieur qui est relativement autonome par rapport à nous-mêmes, tout comme l'esprit d'un individu est relativement autonome par rapport aux parties de son propre corps. Apprendre à reconnaître ce fait et entrer en dialogue conscient avec lui a été la fonction du mythe et de la religion depuis l'aube de l'histoire humaine et avant. "Le chaman, en tant que technicien du sacré, est un maître du langage ; le langage de la terre et du ciel, des dieux et des démons" (McKenna, 1984). Nous sommes, tous, impliqués dans le renouvellement de l'ancien dialogue à partir de la perspective offerte par la vision scientifique postmoderne du monde. Celle-ci nous permet de réaliser que tous ces aspects de l'Autre, comme ses côtés angéliques et démoniaques, sont en fait en nous-mêmes. Nous devons reconnaître qu'en éradiquant violemment le démon que nous voyons dans d'autres êtres humains, nous nourrissons cet archétype et il devient notre maître inconscient. Les moyens et les fins sont inséparables, affirme le champignon, et la reconnaissance de ce fait est le premier véritable pas vers la liberté.

Une fois encore, la notion de tout ce qui mange et est mangé est une métaphore utile pour tenter de comprendre la relation que nous entretenons avec les structures de niveau supérieur, y compris les valeurs. Nous sommes ce que nous nourrissons, ainsi que ce que nous mangeons. La relation que l'on établit avec le champignon incarne cette qualité particulière de l'univers : lorsqu'on mange le corps physique du champignon, une étrange symbiose s'instaure. Peu après avoir ingéré les carpophores, l'esprit du champignon commence à ingérer votre esprit. C'est au cours de telles expériences que nous avons réalisé que le champignon est un être sensible et intelligent. La psilocybine est le neurotransmetteur analogue à la sérotonine dans le cerveau humain. C'est la signification fonctionnelle de l'occurrence de la psilocybine et de la psilocine dans la structure biosynthétique du champignon : elle permet l'émergence de la structure psycho-spirituelle du champignon.

Ces ruminations sont le produit du dialogue approfondi que l'exposition en série au champignon a, jusqu'à présent, apporté à notre petit groupe d'explorateurs intrépides. Nous pensons que le niveau le plus personnel, le niveau du souvenir, de l'expérience psychédélique doit être traversé avant que l'on puisse pleinement passer du niveau périnatal, ou de la mort et de la naissance, aux niveaux transpersonnels expliqués ci-dessus. Étant donné que le premier niveau, celui du souvenir, contient des éléments essentiellement de nature profondément personnelle, nous n'avons fait qu'effleurer son caractère inévitable plutôt que de présenter nos propres expériences. Nous souhaitons insister sur le fait qu'il faut avoir la persistance et une vision plus profonde de ce matériel plus personnel avant d'avoir une vision plus profonde et un accès au domaine transpersonnel. À cet égard, nous recommandons vivement les ouvrages de Stanislav Grof (1976, 1980, 1986, 1988) et de Ken Wilber (1977, 1979, 1980, 1981) comme des aides indispensables pour comprendre ce processus, ainsi que pour aider à la quête personnelle qu'une telle compréhension requiert. Si l'on y travaille avec persévérance, la psilocybine permettra à chacun d'acquérir le matériel nécessaire à son processus personnel. Les ouvrages mentionnés fournissent un cadre conceptuel utile à ce processus.

[b]Les techniques de facilitation[/b]

Le fait d'écrire l'expérience que l'on a après chaque veille peut être un moyen très utile d'articuler et d'avoir une perspective sur le matériel auquel le professeur de champignons nous confronte. C'est surtout lorsqu'on examine les enregistrements qui émergent au cours d'une période d'exposition en série que l'on reconnaît des modèles et que l'on élimine des obstacles. Une autre aide pour écrire l'expérience est l'utilisation d'un magnétophone à commande vocale pour un enregistrement auditif des impressions au fur et à mesure qu'elles se produisent. Certaines personnes trouvent que le fait de laisser passer une journée avant de rédiger le compte rendu peut donner le temps à certaines impressions chaotiques de prendre une forme cohérente. Discuter de ce matériel avec d'autres voyageurs après la session peut également aider à le digérer et à consolider la compréhension acquise. Par-dessus tout, s'ouvrir au potentiel de guérison du champignon peut, nous l'avons constaté, accélérer rapidement le passage du niveau personnel aux niveaux transpersonnels plus profonds de l'expérience. Nous avons également remarqué que les rêves qui surviennent après les veillées de psilocybine peuvent souvent mettre en lumière de nombreuses questions non résolues qui n'ont pas été intégrées de manière adéquate immédiatement après une veillée. Là encore, il peut être utile de tenir un journal écrit de ces rêves.

Les cultures tribales indigènes qui ont conservé l'ancienne pratique de l'utilisation des champignons psilocybines les ont toujours employés dans un contexte de rituels de guérison. Ils se prêtent particulièrement bien à la pénétration des zones de conflit entourant les composantes psychogènes de la maladie et ont permis des guérisons vraiment miraculeuses, mais ne se limitent en aucun cas à ce domaine de la maladie.

Leur potentiel est encore largement inexploré en raison de la législation restrictive actuelle, qui favorise et perpétue l'approche commune de ces composés, illustrée par la mentalité de "fête". La plupart de ces utilisateurs de champignons consomment de petites doses, souvent inférieures à 1 ou 2 grammes, en association avec de l'alcool, de la marijuana et/ou de la cocaïne. Nous considérons que de telles pratiques empêchent généralement le potentiel transformateur de l'établissement d'une relation avec l'esprit du champignon. L'intention qui prévaut dans l'approche tribale du champignon est celle du respect et de la révérence. Cela implique, pour nous, une concentration de l'attention sur les images et les sons intérieurs que le champignon active après son ingestion. Une attention détendue, mais alerte, permet une flexibilité et une ouverture à la psilocybine qui est très propice à l'approfondissement du dialogue. Chaque fois que l'on remarque un resserrement ou une résistance à l'effet, on permet à ces zones de devenir le centre de son attention. Observer que l'on résiste à quelque chose est la première étape pour pouvoir se détendre dans cette zone. Ce que l'on découvre peut être vraiment horrible, mais c'est le côté de la vie dont nous devons être conscients et avec lequel nous devons composer. Nier le côté terrible de la vie, nous l'avons noté, nous conduit à en devenir un serviteur inconscient. Ce n'est qu'en le reconnaissant, en l'embrassant en pleine conscience et en transformant nos déchets en fleurs que l'on gagne la liberté d'accéder consciemment aux autres facettes du tissu infiniment complexe de la vie.

Pour nous, la clé de la gestion de la peur réside dans la pleine conscience, l'acceptation et l'humour. Le champignon, par lui-même, semble faciliter l'émergence de cette attitude de bonne humeur. Une certaine liberté s'installe lorsqu'on se rend compte que la peur est une nourriture pour le terrible. Plus on le craint, plus il prend de l'ampleur ; un effet de cercle vicieux. Une technique pour briser l'emprise de la peur est d'y entrer pleinement (aller vers la peur). Réalisez que la pire chose qui puisse arriver s'est probablement déjà produite ! (Vous êtes la peur !). Ensuite, la seule chose qui reste à faire est d'embrasser votre peur et de danser avec elle. En entrant dans cet état pleinement et sans réserve, on transforme toute la situation. La peur, qui est une réaction qui découle de la tentative d'éviter le pire événement possible, n'a plus de raison de continuer. De même, avec la colère, qui est une image miroir de la peur, on peut y entrer, l'embrasser avec pleine conscience, l'observer totalement et avec bonne humeur, s'approcher d'une caricature du motif du monstre (ce qui a peur) et, en observant sa totalité, s'en rendre compte finalement comme un effort né de l'absurdité. Cultiver une bonne humeur douce envers ces deux toxines, la peur et la colère, est souvent un moyen efficace de crever les ballons psychologiques gonflés par l'ego qu'ils sont en réalité. De manière caractéristique, le champignon peut parfois stimuler des éclats de rire qui laissent un sentiment de restauration et de plénitude.[/justify] …

Le blog de g-rusalem » 9. Commentaires sur les champignons psilocybes (trad. article Erowid) » 19 août 2022 à  17:07

[justify][b][large]Chapitre 1 : Initier le dialogue[/large][/b]

Si l'on réfléchit aux motivations qui poussent à s'approcher des enthéogènes, on constate que, pour certains d'entre nous, le cœur de cette motivation est le désir de sortir des limites de la vie ordinaire, de son esprit relatif et conditionné. Pour d'autres, la motivation est souvent moins bien définie. Les composés psychédéliques pouvant modifier très profondément les entrées sensorielles, la plupart des individus sont parfois méfiants, voire effrayés par eux et leurs utilisateurs. La vision scientifique du monde, illustrée par la méthode scientifique, est basée sur l'analyse et le raffinement continu de nos entrées sensorielles. Tout ce qui altère l'intégrité des données sensorielles et leur analyse peut être perçu comme nuisible aux tentatives de construction d'une évaluation objective de la réalité. De même, les personnes qui s'en tiennent à des représentations de la réalité fondées sur l'adhésion à des croyances religieuses traditionnelles sont également mal à l'aise avec les plantes enthéogènes car elles tendent à remettre en question leurs croyances. Les enthéogènes ont été caractérisés comme un moyen de briser et de dissoudre les visions du monde ; ainsi, du point de vue de la personne ordinaire, ce qui émerge dans un tel état de conscience est chaotique, imprévisible et destructeur. Les normes sociétales contemporaines considèrent donc que le consommateur de drogues psychédéliques est indubitablement malavisé et probablement pathologique. De ce point de vue, toute personne qui recherche une expérience mentale chaotique et un bouleversement de sa vision du monde doit être, d'une manière ou d'une autre, sérieusement perturbée. Dans de nombreux cas, cette opinion peut être tout à fait correcte. Trop souvent, comme pour toute chose, les individus incorporent simplement ces matériaux dans leurs schémas pathologiques. Nous pourrions voir davantage de ces cas dans la société contemporaine, car elle manque d'une structure qui lui permettrait d'intégrer les processus de transformation qu'un travail véritablement engagé avec les plantes enthéogènes peut déclencher.

Pour certains individus, cependant, ce point de vue est trop limité dans son appréciation de l'action des enthéogènes et ne s'applique pas du tout. J'ai constaté que moi-même et d'autres personnes, avec lesquelles j'ai communiqué ou travaillé personnellement, étaient entraînés dans une progression de développement que seule une exposition répétée à ces substances peut faciliter. Ce processus de développement a été détaillé dans certains de ses aspects par d'autres chercheurs psychédéliques (Grof, 1976, 1980, 1986, 1988). Cependant, certains aspects qui distinguent les enthéogènes tryptaminiques des autres enthéogènes n'ont généralement pas été relevés (à l'exception de l'inimitable Terence McKenna). La caractéristique principale de l'unicité des enthéogènes tryptaminiques est leur tendance à induire de manière fiable l'expérience d'un Autre personnifié qui parle d'une voix intériorisée, s'adressant à l'utilisateur d'une manière apparemment étrange et très habile. Cet Autre semble être d'une nature totalement transpersonnelle et apparaît souvent sous la forme d'une entéléchie, une structure paradoxale qui est à la fois une singularité et une multiplicité. C'est décidément le cas dans mon expérience et les questions que soulève l'établissement d'un dialogue avec cette entéléchie seront au centre de ce chapitre.

[b]Le modèle de développement par étapes[/b]

Un cadre très utile pour comprendre la phénoménologie du processus de développement facilité par la transe enthéogénique à la psilocybine, tel qu'il se déroule dans le temps avec une exposition en série, est le modèle de développement par étapes (Brent, 1984). Ce modèle est fondé sur l'observation qu'il existe un ensemble fiable de processus qui se déroulent dans le temps et qui se produisent généralement lorsqu'un individu passe d'un stade de développement à un stade de développement supérieur adjacent. Il convient de souligner qu'il existe de nombreuses théories des stades, chacune d'entre elles tentant d'expliquer un ensemble spécifique de processus de développement. Les théories qui correspondent le mieux à la transformation obtenue grâce à la psilocybine sont formulées à partir de la perspective offerte par diverses traditions ésotériques et mystiques (voir Wilber, 1977). Chacune de ces théories est centrée sur une métaphore, ou un ensemble de métaphores, qui semblent universelles. (Pour une étude assez complète de ces métaphores, nous recommandons vivement Metzner, 1986). Puisque le processus de transformation facilité par l'exposition en série à la psilocybine touche finalement à certains aspects traités par la plupart de ces théories, une brève discussion des questions théoriques générales peut servir de point de convergence pour comprendre la phénoménologie de ce processus.[/justify]

[img width=332 height=292]/forum/uploads/images/1660/mushrooms_article3_levels.gif[/img]

[justify]Dans le modèle général, le processus de développement est conceptualisé comme une série temporelle de périodes de fonctionnement relativement stable, appelées stades, entrecoupées de périodes d'instabilité et de réorganisation, appelées transitions. À chaque stade, une forme particulière d'organisation ou de fonction caractérise la structure. Chaque stade successif est considéré comme un mouvement vers un niveau supérieur d'organisation. La figure 1 (levels.bmp) (adaptée de Brent, 1984) est une représentation des principales caractéristiques de ce modèle. Notez que l'ordre formel, ou niveau de développement, et la séquence temporelle, ou taux de développement, sont relativement indépendants. Cela permet au modèle général de rendre compte de la régression à un niveau de développement inférieur, du retard dans le déroulement temporel des étapes, ainsi que du développement précoce à un rythme accéléré. Notez également que la ligne pleine fortement ombrée reliant les stades représente deux aspects majeurs de l'intervalle temporel du passage d'un niveau de développement inférieur à un niveau supérieur : une phase régressive, représentée par la pente négative de la ligne, et une phase progressive représentée par la pente positive.

Le processus de transition d'un stade à un autre sur un niveau d'organisation plus élevé présente un intérêt particulier pour les explorateurs de la transe de la psilocybine. Pour passer d'un stade au stade supérieur suivant, une déstabilisation du stade actuel doit se produire. Pour bien comprendre ce processus, nous devons d'abord distinguer un changement d'état d'un changement de structure. Tout stade de développement donné est caractérisé par un degré spécifique de structure. En d'autres termes, un stade peut être plus ou moins structuré : un stade représentant un niveau de développement supérieur est plus structuré, plus complexe, qu'un stade représentant un niveau de développement inférieur. À l'intérieur de chaque stade, il existe également un certain nombre de niveaux discrets qui constituent la forme ou la fonction dominante au cours de divers intervalles de temps cycliques (lignes pleines à l'intérieur de chaque stade). En d'autres termes, on se déplace typiquement vers le haut ou vers le bas de ces niveaux à l'intérieur d'un stade de développement donné. En fait, les mouvements entre les niveaux d'un stade de développement, les changements d'état, doivent se produire pour maintenir une flexibilité et une intégrité optimales. Par exemple, il faut dormir périodiquement, ce qui permet aux processus de représentation symbolique de passer d'une pensée hautement abstraite et verbale à un traitement plus concret et imagé, comme dans les rêves. Il y a donc un mouvement entre les niveaux à l'intérieur d'un stade, les changements d'état, qui doit être distingué du mouvement entre les stades, ou changements de stade. Comme nous l'avons mentionné plus haut, pour les distinguer clairement, nous parlons dans le premier cas de changements d'état et dans le second de changements de structure. Enfin, il convient également de noter qu'à l'intérieur de chaque stade se trouvent également des vestiges de niveaux de développement antérieurs (lignes descendantes), ainsi que des précurseurs de niveaux de développement supérieurs (lignes ascendantes).

La psilocybine peut provoquer des changements d'état très puissants. Pour de nombreux utilisateurs récréatifs, ce sont les changements d'état consécutifs à l'ingestion du champignon qui les motivent à en faire l'expérience. Certains de ces changements d'état semblent impliquer l'activation des précurseurs de niveaux supérieurs de développement, comme l'ouverture à des niveaux supérieurs de perception, y compris des expériences d'états visionnaires et l'émergence de phénomènes psychiques/synchroniques. En tant que changements d'état, ils ne sont généralement que temporaires et, à moins qu'ils ne soient développés davantage par une pratique de pleine conscience, ils sont souvent désactivés et moins accessibles lorsque l'individu revient à la conscience ordinaire. Ces changements d'état peuvent être très intéressants, mais ils ne sont qu'un aperçu de la transformation profonde qui peut se produire par un travail plus ciblé et intensif avec la psilocybine. Ce que l'auteur espère suggérer, c'est qu'au contact de l'esprit du champignon, des changements structurels plus permanents peuvent se produire, c'est-à-dire le passage à un stade supérieur de développement, et ce que les bouddhistes appellent une "transformation à la base", c'est-à-dire la réorganisation permanente d'anciens schémas d'habitudes maladives ou malhabiles en habitudes plus attentives, transformatrices et saines du corps et de l'esprit. Grâce à un travail engagé, un changement réel et durable de l'être peut être facilité.

Il convient de noter que le passage d'un stade inférieur à un stade supérieur de développement se produit généralement lorsqu'une personne est placée dans une situation de "stress". Le stress fait passer le stade de développement actuel à un état métastable. Autrement dit, les structures soumises à un stress sont plus susceptibles de se déstabiliser. Si le stress est maintenu suffisamment longtemps, augmente rapidement ou gagne en intensité, la structure passe à l'état métastable où une légère perturbation peut entraîner des changements importants, rapides et permanents de la structure. Le stade supérieur présente "...une plus grande étendue fonctionnelle, une plus grande efficacité fonctionnelle, une plus grande capacité à incorporer de nouveaux éléments constitutifs, ainsi qu'une unité et une intégrité accrues" (Brent, 1984, pp. 166-96).

Il n'y a aucune garantie que le passage à un stade supérieur se produira. Les processus de développement comportent toujours un risque. On peut en sortir plus résilient que jamais, ou avec une dégradation de la capacité à fonctionner, même à des niveaux de développement antérieurs. Il est nécessaire d'évaluer si un certain potentiel de connexion avec le processus de transformation est présent ou non. À certains moments du processus, il peut être difficile pour un individu de déterminer s'il doit aller plus loin. Il convient de noter, à cet égard, que les sentiments de confusion, de chaos, etc., sont des signes caractéristiques de la phase de régression transitoire du changement de stade. Ce processus de déstabilisation est généralement difficile, mais il est une composante nécessaire du développement et un signe de progrès potentiel. Les théories des étapes issues des traditions mystiques ont toutes des métaphores appropriées aux processus de changement d'étape, un exemple typique étant la "nuit noire de l'âme". La conceptualisation par Stanislav Grof du processus de mort et de renaissance est une autre description, plus succincte, de ces processus (Grof, 1986). La formulation par Grof de ces processus de changement d'étape est peut-être la plus vaste et la plus intégrative qui soit. Les travaux de Ken Wilber, contrairement à ceux de Grof, se concentrent sur les caractéristiques stables de chaque étape et constituent un excellent complément à la perspective de Grof ; les deux auteurs sont vivement recommandés. Pour des moyens pratiques de naviguer avec succès sur ces terrains difficiles, le travail de Thich Nhat Hanh sur la culture de la pleine conscience est fortement recommandé (1991, 1996). La qualité chaotique que les observateurs scientifiques ont notée en ce qui concerne l'action des enthéogènes a souvent été le résultat d'une concentration restreinte sur la phase de régression transitoire des processus de changement de stade, sans compréhension de la possibilité de la nature progressive et intégrative de la phase suivante du processus de changement de stade. Le premier ordre du jour des enthéogènes est la désintégration chez l'explorateur de sa vision du monde dominante, ou stade de développement. En tant que tel, il représente ce que j'appelle une phase de régression transitoire.

Si tout va bien, la phase régressive de transition de stade est suivie par la phase progressive. Cette dernière phase est caractérisée par l'émergence d'un nouveau foyer d'intégration. C'est-à-dire que les parties constitutives d'une structure, qui ont été séparées par la désintégration du foyer structurel qui les reliait au stade précédent, sont amenées à établir une nouvelle relation entre elles par le nouveau foyer d'intégration. Ces parties constitutives sont les précurseurs du niveau de développement supérieur qui caractérise le nouveau stade émergent. De nombreux explorateurs ont commenté le phénomène qui se produit lorsqu'on est "emmené" par l'esprit du champignon dans une autre dimension. La régression transitoire qui précède généralement ce mouvement pourrait être caractérisée comme une phase "bruyante", où une multiplicité d'émotions, de pensées, d'images, de sensations peuvent tourbillonner dans un tourbillon de confusion. Cette phase est suivie par l'émergence soudaine d'une clarté calme qui s'articule autour d'une conscience immaculée née du contact avec une présence qui transcende clairement l'esprit de celui qui la perçoit. Une communication émerge avec cette entéléchie que Terence McKenna a appelé de manière suggestive Ursprach, le langage originel, un langage de pure compréhension qui surgit des profondeurs de l'être. Le mouvement vers l'étape suivante du développement est toujours caractérisé par l'émergence d'un nouveau point focal qui organise et structure les éléments de l'être précédemment séparés en un nouveau tout. Souvent, il se produit une étonnante synchronicité, une union d'événements intérieurs et extérieurs qui amène l'individu à une conscience élargie de sa place dans le monde, avec l'émergence d'une reconnaissance du schéma plus profond de sa vie. La nouvelle focalisation intégrative peut entraîner un changement dans l'intentionnalité de la personne. L'intentionnalité d'une personne est un élément clé de la structure profonde de son être. L'auteur est convaincu que, si le dosage et la préparation sont suffisants, l'exposition en série à la psilocybine peut entraîner l'émergence d'un niveau de développement supérieur : la réorganisation de la psyché vers un nouveau stade de développement caractérisé par une augmentation de la conscience des mondes intérieur et extérieur et leur intégration dans une compréhension qui se manifeste par une action compatissante et habile.

Il convient de souligner ici que je m'abstiens de présenter un ensemble ou une séquence spécifique d'étapes. Je me concentre plutôt sur le modèle général décrit ci-dessus, car il illustre la nature de tous ces processus de transformation. Dans cette approche générale, l'accent est mis sur la pertinence de l'endroit où l'on se trouve, sur l'acceptation du stade dans lequel on se trouve, sans jugement évaluatif sur le niveau supérieur ou inférieur. Ce n'est qu'en se connectant pleinement à ce qui est, avec la pleine conscience, que le processus de transformation peut se dérouler, naturellement et de lui-même. La transformation n'est pas quelque chose que vous pouvez rapidement mettre en place, mais seulement par un changement d'intentionnalité, en restant doucement avec ce qui est, elle commence à se déployer d'elle-même. Le germe de ce processus de transformation est la pratique de la pleine conscience, qui consiste à cultiver la simple conscience de ce qui se passe au moment présent. L'auteur recommande vivement de cultiver la respiration consciente comme fondement de la pratique de la pleine conscience (Hanh, 1991). La respiration est un excellent point d'ancrage qui peut nous aider à entrer plus pleinement dans le moment présent et à gérer plus habilement tout ce qui se présente. Cultiver une pratique de la pleine conscience facilitera l'émergence des deux aspects jumeaux de notre nature supérieure, la compassion et la compréhension. Ces deux capacités sont des manifestations de notre potentiel le plus profond et de notre véritable nature.

Pour le lecteur qui souhaite acquérir une compréhension théorique plus complète de ces processus, nous vous renvoyons à Brent (1984), en particulier aux chapitres douze à quinze. Enfin, à ce propos, j'aimerais ajouter que la discussion générale de Brent clarifie et intègre grandement les modèles de développement présentés par Stanislav Grof et Ken Wilber.

Des idées similaires concernant l'organisation de la matière elle-même ont été proposées par Ilya Prigogine et Isabelle Stengers (1984) dans leur ouvrage Order Out of Chaos. Ils ont découvert un nouveau principe d'ordonnancement dans la nature : la propriété d'auto-organisation de la matière qui se manifeste dans les structures dissipatives. Brent (1984) reconnaît l'importance des travaux de Prigogine et de ses collègues sur ses idées concernant la nature du processus de développement. La généralisation des modèles issus des travaux de Prigogine aux expériences du voyageur à la psilocybine peut être utile pour améliorer notre compréhension de la nature du processus de transformation qu'elle peut faciliter. Le mystère auquel on est confronté au contact de l'esprit du champignon amène l'expérimentateur à voir des similitudes marquées dans les processus de transformation aux niveaux physique, psychologique et spirituel de l'existence. Dans un certain sens, ce processus de transformation caractérise l'interface entre l'être et le devenir et se trouve au cœur de tous ces niveaux d'existence. Le lecteur intéressé est vivement encouragé à consulter ces deux ouvrages, représentatifs des changements importants qui se sont produits dans les sciences physiques et sociales et qui sont en accord avec le processus de transformation auquel on peut accéder grâce à la psilocybine.

L'application du modèle général de Brent à la phénoménologie de la transe à la psilocybine révèle des liens intéressants. Pour certains individus, la rencontre initiale avec l'Autre peut être très effrayante dans certaines circonstances. La plupart des personnes avec lesquelles les auteurs ont travaillé, y compris nous-mêmes, tentent d'appliquer d'anciennes catégories de compréhension au phénomène de l'Autre personnifié. Ceux qui ont été exposés à l'idéologie chrétienne fondamentaliste peuvent percevoir l'Autre comme un diable ou un ange, ou les deux. L'un des auteurs a vécu une telle expérience : il a appliqué la catégorie gnostique du démiurge à l'Autre et a été convaincu qu'il avait l'intention de consommer sa psyché et de le posséder. Des images de Yahvé de l'Ancien Testament, des violents sacrifices aztèques à Quetzalcoatl, d'Odin le nordique et de Wotan le germanique, se sont déroulées dans son esprit. (Cela correspond également à l'imagerie que Grof relie à la matrice périnatale de base III, la lutte entre la mort et la renaissance). On peut aussi comprendre qu'il s'agit de personnifications de l'obscurcissant "réseau de pensée" si perspicacement exposé dans le travail de J. Krishnamurti (1982). On peut aussi comprendre que l'Autre se présente à notre esprit à travers les seules images et catégories que notre esprit contient. Pour appréhender plus complètement l'Autre, il faut augmenter progressivement la capacité de voir avec une clarté calme. Une fois cette capacité développée, il n'y a plus de limites à l'approfondissement de la perception.

Dans une autre perspective encore, ces divinités ambivalentes sont peut-être des aspects de l'Autre avec lesquels la psilocybine permet de dialoguer (voir Wilber, 1981). Elles peuvent aussi être des phénomènes de champ morphogénétique qui représentent des personnifications que différentes sociétés humaines ont développées en établissant un dialogue avec l'Autre. Nous sommes confrontés au défi et à l'opportunité de développer nous-mêmes une telle compréhension, avec une différence importante qui se répercute : l'Autre peut en effet être, comme le suggère McKenna (1984), la compréhension humaine perfectionnée que nous développons dans un futur proche. L'Autre, rendu accessible par le cyclone temporel de la psilocybine, se révèle avoir toujours été avec nous, car il est réellement nous-mêmes. Encore une fois, les différentes formes sous lesquelles il a été présenté dans le passé n'étaient que les précurseurs de notre propre niveau de développement futur. À la lumière de l'émergence d'un nouveau dialogue avec l'Autre, ces anciennes personnifications peuvent être considérées comme des vestiges de niveaux inférieurs de développement, tout comme la compréhension actuelle ne sera qu'un précurseur de l'entrée inimaginable et complète dans l'histoire de l'Autre en tant qu'aspect perfectionné de la compréhension humaine.

La formulation d'une telle révélation peut être un signal de son caractère inévitable. J'espère que ces réflexions de l'auteur pourront servir à atténuer le choc initial du contact direct avec l'Autre. Par-dessus tout, je suis confiant en affirmant que le processus, bien que parfois effrayant, aboutira généralement à un résultat bénéfique et curatif. On peut voir très profondément la nature de la réalité lorsqu'on est en transe avec la psilocybine, y compris nos côtés angéliques et démoniaques, et l'apparition d'une telle vision est une manifestation de la liberté potentielle d'approfondir la compréhension de soi et des autres.

[b]Les techniques de facilitation[/b]

Puisque le contact initial avec l'Autre induit par la psilocybine peut être conceptualisé comme une forme de confrontation avec l'inconscient collectif de l'humanité, certaines techniques peuvent faciliter la navigation à travers les expansions et les contractions auxquelles ces rencontres peuvent conduire. Les deux spectres jumeaux à reconnaître sont l'inflation de l'ego, qui résulte de l'identification à un archétype dans la psyché collective, et la déflation de l'ego, qui est le dernier effort de l'ego pour se convaincre qu'il est réel. Le contact avec l'Autre nécessite un certain abandon du contrôle des structures physiques et psychologiques habituellement perçues comme étant sous la domination du moi. C'est un peu comme écouter de la musique. Avec la musique, on s'ouvre à la perception de motifs sonores. De même, avec la psilocybine, les organes sensoriels et perceptifs sont stimulés. Cependant, ces organes ne sont généralement pas pris en compte en tant que tels, car il s'agit de catégories et d'habitudes de cognition, d'émotion, d'intention et de perception. Dans notre vie quotidienne, la cognition et l'émotion sont souvent organisées en habitudes répétitives qui ne sont pas bien examinées. Dans les états de conscience élargis que le champignon peut faciliter, la cognition et l'émotion peuvent être utilisées par l'esprit du champignon comme des organes de communication. Bien que la cognition soit largement reconnue comme un tel outil dans la culture occidentale, nous avons largement ignoré l'émotion comme canal de communication. On rencontre couramment l'idée que l'émotion présente des états d'évaluation "subjectifs" sur certaines situations, mais fondamentalement, elle est considérée comme peu fiable, imprécise et relativement primitive dans sa forme. Il s'agit d'une attitude évaluative reflétant le niveau d'être de l'individu plutôt qu'une appréciation précise de la fonction de l'émotion. L'émotion profonde est un aspect de la transformation en un être humain véritablement éveillé. Il existe des processus émotionnels profonds qui ne peuvent être imaginés dans les limites assez étroites de la conscience ordinaire ("Car l'homme s'est refermé sur lui-même, jusqu'à ce qu'il voie toutes choses à travers les fentes étroites de sa caverne" William Blake). Avec la psilocybine, cependant, l'émotion peut devenir un arc-en-ciel d'une perception profonde de la structure de la réalité. La bonne humeur est une composante nécessaire de ce processus. De tels domaines sont, dans l'ensemble, restés inexplorés par les chercheurs scientifiques contemporains (bien que cela change rapidement). La psilocybine offre une porte d'entrée utile dans ce domaine d'expérience qui mérite d'être exploré davantage.

Une technique que nous avons découverte parfois utile pour faciliter la navigation dans les dimensions ouvertes par le contact avec l'esprit du champignon utilise l'agitation de hochets, le battement de tambours, les bols vibrants et l'utilisation de la voix pour exprimer les états émotionnels. Il faut disposer d'un ou de plusieurs hochets et/ou d'un grand tambour à main/bol chantant, permettant la libre expression des modèles sonores émergents. Nous avons observé des individus qui, à l'occasion, tenaient un hochet et le secouaient légèrement pour permettre à une ou plusieurs perles de rebondir à l'intérieur de façon circulaire. Cette concentration sur un son qui est à la limite de l'audibilité est l'expression d'un silence intérieur et de la culture d'une attitude réceptive ; une attention active mais ouverte. À d'autres moments, nous avons vu un groupe commencer à secouer et à battre nos rythmes les uns par rapport aux autres, ce qui a généré une puissante tonalité harmonique d'une série toujours ascendante d'accords sifflants, semblables à des cloches. C'était comme si, à ce moment-là, l'Autre était entré en contact avec nous à tous les niveaux, physique, psychologique et spirituel. La transformation était complète, sortant complètement du temps et de l'espace, et déclenchant la renaissance de notre planète : le motif de la transfiguration, par excellence. À d'autres moments encore, le son nous ramenait chacun dans notre passé individuel et chacun d'entre nous se voyait montrer des séquences de sa vie, comprenant pour la première fois l'ensemble complexe des facteurs qui nous ont fait bouger à ces différents moments. Toujours, ces révélations intenses sont tempérées par la compréhension et l'acceptation, dans la bonne humeur, de notre propre individualité.

L'utilisation de la voix pour produire des harmoniques est un sujet que nous avons exploré et dans lequel nous nous sommes progressivement impliqués. Essentiellement, en changeant la forme de la cavité résonante de la bouche et de la gorge (en utilisant la langue, principalement), on peut accentuer les différentes harmoniques de la voix humaine elle-même. Cette technique peut produire une octave de cinq notes, chaque note de l'octave sonnant au fur et à mesure que la cavité résonnante change, tandis que la note fondamentale de base produite par les cordes vocales reste inchangée. On produit deux notes simultanément : la fondamentale et la harmonique changeante. Nous avons constaté que cette technique est un outil de transformation très puissant. En conjonction avec l'utilisation de la psilocybine et d'autres tryptamines enthéogènes, cette technique peut aboutir à des transformations permanentes de la psyché qui résonnent avec les attentes du véritable chamanisme. La personne intéressée doit expérimenter librement avec sa voix jusqu'à ce qu'elle trouve la méthode qui lui convient. La pratique est essentielle. Pour une discussion plus approfondie sur ce sujet en relation avec l'utilisation de la psilocybine, voir McKenna et McKenna (1975) et McKenna (1984, 1986). Les séminaires de Jill Purce, une personne qui s'est formée auprès de la secte bouddhiste tibétaine Gyuto, sont également fortement recommandés. (Voir Purce, 1985, 1986). Ce phénomène peut également conduire au phénomène de la glossolalie, par lequel les structures linguistiques deviennent visuellement appréhensibles, dont Terence McKenna parle avec tant d'éloquence (McKenna, 1986, 1988).

L'utilisation de bols chantants ou d'un excellent disque compact de bols chantants (Halpern, 1999) peut ouvrir certains des éléments de l'espace profond de l'état de transe de la psicloybine, où la conscience est déplacée dans des états absorbants d'espace infini, de conscience infinie, dans un néant fini, sans perception ni non-perception, et même le Nirvana, ou la cessation complète du programme de l'Être (voir Thich Nhat Hanh, 1999, et le Majjima Nikaya, 1995 pour une discussion plus approfondie de ces états méditatifs absorbants).

Travailler avec la respiration a également été une méthode très puissante pour s'ouvrir à la compréhension transcendante de soi. La pratique consistant à être conscient de l'inspiration et de l'expiration, la conscience de la respiration, est un outil de transformation profondément efficace. C'est le cœur de la méthode enseignée par le Bouddha (Hanh, 1996) et c'est le moyen de faciliter les expériences transformatrices les plus puissantes que j'ai eues avec le champignon. Parfois, l'esprit du champignon s'est emparé du processus de respiration et j'ai été étonné et profondément ému par la sagesse qui m'a été transmise. Tenter de décrire ces expériences par le langage verbal nécessite l'utilisation d'une histoire d'enseignement plus traditionnelle afin de commencer à en communiquer le sens. La psilocybine peut nous initier à un langage de l'être qui transcende toutes les notions de ce qu'est le langage et l'activité linguistique. La totalité de soi peut être perçue comme une expression de l'univers, un mot prononcé dans le cadre d'une histoire universelle. L'esprit égocentrique se défait pour révéler le mystère au cœur de l'être. C'est l'émergence de ce niveau de compréhension que j'espère pour vous, cher lecteur, de tout mon être. Nous nourrissons activement les graines de cette compréhension la plus profonde à chaque respiration consciente.

J'ai parfois trouvé que l'utilisation de tambours à main, de hochets et de bols chantants était d'une grande aide pour conduire la transe de la psilocybine, un peu comme le fait de monter à cheval. Il s'agit d'un contrôle de l'auto-transcendance qui s'écoule avec l'émergence de la nouveauté, contrairement au contrôle typique de l'ego qui s'efforce de réduire la force perturbatrice de la nouveauté. En adoptant une position plus ouverte, qui non seulement tolère la nouveauté, mais peut même l'utiliser comme une source de pouvoir d'intégration et faciliter consciemment le développement, le monde redevient vibrant et vivant. L'affranchissement de l'idée d'un moi séparé apporte de nombreuses nouvelles perspectives. Par exemple, du point de vue de l'histoire des sciences, l'ancien idéal newtonien de la machine monde est compris comme ayant initié un état nigredo dans la conscience occidentale par l'irradiation de l'Autre dans la loi physique impersonnelle. En entrant dans un dialogue renouvelé avec l'Autre, nous commençons à réaliser que le monde de la matière inerte, ainsi que l'ordre naturel et vivant, est une manifestation de l'esprit et du langage. Nous commençons à comprendre la signification de l'idée que l'Autre est en fait nous-mêmes (Hanh, 1990).

La découverte et la mise en œuvre de l'utilisation des instruments de percussion, de la voix et des bols chantants dans l'expression libre a été une idée spontanée qui s'est développée lorsque l'esprit du champignon était particulièrement proche. J'ai également trouvé utile d'aborder occasionnellement la transe à la psilocybine sous une forme rituelle : un petit groupe de 2 à 6 personnes se réunissant le soir et partageant les champignons (souvent avec du chocolat chaud). Il s'agit d'une méthode traditionnelle d'utilisation des champignons, qui semble se développer spontanément partout où ils sont utilisés. S'abandonner à la perception et à l'expression de ce qui surgit dans la transe à la psilocybine semble être un état naturel provoqué par l'action de la psilocybine sur le système nerveux central. Cet état, cependant, persiste une fois qu'il est expérimenté et les auteurs constatent qu'il facilite l'acceptation de soi et le développement d'une compréhension profonde, tempérée par un humour naturel et doux.[/justify] …

Le blog de g-rusalem » 9. Commentaires sur les champignons psilocybes (trad. article Erowid) » 19 août 2022 à  17:04

[justify][b][large]Introduction[/large][/b]

Ces commentaires ont été conçus et écrits par moi, alors que j'étais un jeune homme et que je commençais à développer une relation vivante avec le champignon Psilocybe cubensis. Bien que j'aie un jour l'intention d'étoffer ce petit document pour en faire un compte rendu plus complet du travail que moi, mes proches et mes amis avons effectué avec le champignon au fil des ans, il faut garder à l'esprit que ce travail actuel se présente simplement comme un traité alchimique gnostique inspiré par ma jeunesse. Il est présenté comme un ensemble d'approches et de suggestions qui, nous l'espérons, pourraient faciliter l'émergence d'une compréhension vivante du mystère du champignon. Une compréhension qui pourrait permettre aux individus de mieux rencontrer la vie et de discerner plus profondément le déroulement de son mystère. Ainsi, nous espérons que cette petite monographie servira de motivation pour envisager de prendre le champignon psilocybine comme une porte d'entrée vers les étapes initiales d'un voyage transformateur. Une fois entamé, ce processus de transformation peut s'auto-organiser, s'il est abordé dans le cadre d'une pratique spirituelle quotidienne. Dans la mesure où cela se produit dans la vie du lecteur, ce petit manuel aura rempli son objectif. Encore une fois, je me sens obligé de souligner que j'ai observé au fil des ans qu'il est essentiel d'avoir une pratique quotidienne de la méditation, comme l'ont fait Aldous Huxley et d'autres qui ont profité du travail avec ces dons puissants de transformation de la nature, et que sans une telle approche, on s'engage potentiellement sur un chemin moins sain. J'ai également fait l'expérience, à travers de nombreuses observations au fil des ans, que l'esprit du champignon ne révélera pas ses aspects les plus profonds si l'on ne l'approche pas avec le plus grand respect. Je déconseille fortement d'aborder ces choses avec ce qui ressemble à une "mentalité de fête". Cela ne veut pas dire que de telles rencontres ne peuvent pas déboucher sur un plaisir sain, mais l'expérience peut être tellement plus profonde qu'il est bon d'envisager de dépasser cette approche.

La décision de rendre ces informations accessibles au public a été prise après une longue période de recherche personnelle sur la phénoménologie de la transe à la psilocybine. Ayant travaillé sérieusement dans plusieurs des systèmes ésotériques actuellement accessibles pour la transformation de soi, je n'ai trouvé aucune méthode qui puisse faciliter une ouverture aussi rapide que celle catalysée par l'établissement d'un dialogue avec l'esprit du champignon. Je dois nuancer cette affirmation en notant que ma préférence pour le travail avec la psilocybine est probablement plus une question de tempérament que d'efficacité relative des traditions ésotériques précédemment évoquées. Il existe indubitablement un tempérament chamanique qui peut être caractérisé comme une tendance primaire à rechercher l'expérience directe et à voir par soi-même, en évitant d'adhérer à toute carte de ces domaines. De telles cartes peuvent être utiles une fois que l'on a exploré un peu le territoire, mais il est toujours important d'éviter une adhésion rigide à de telles cartes mentales, qui peuvent agir comme un obstacle à une vision claire et à une action habile. En d'autres termes, ces "cartes hyperspatiales" de l'expérience ne sont utiles que lorsqu'elles sont au service d'un esprit calme et clair. D'après mon expérience, cultiver cette clarté d'esprit calme est l'élément le plus utile pour explorer les profondeurs de l'expérience de la psilocybine. Le pouvoir du champignon provient de sa capacité à se connecter très directement et profondément avec le processus psycho-spirituel unique de chacun. À cet égard, la psilocybine est particulièrement efficace, précisément parce qu'elle agit sur l'individu au niveau de son propre être ; utilisée habilement, la psilocybine peut faciliter une transformation à la base de l'être (Bodhi, Bikkhu, 1999). En plus d'être l'un des enthéogènes les plus puissants et les moins toxiques, la psilocybine peut faciliter un humour doux et profondément guérisseur. Elle peut réellement nous libérer des limites étroites de l'égocentrisme en favorisant l'émergence d'un humour appréciatif envers soi-même. Toutes ces affirmations deviennent immédiatement évidentes lorsqu'on est en transe avec la psilocybine. J'insisterai à plusieurs reprises sur le fait que la seule façon de bien comprendre le fonctionnement de l'esprit du champignon est de le manger.

L'espèce sur laquelle repose l'ensemble de notre travail est le Stropharia cubensis, Earle (Psilocybe cubensis Earle ex. Singer). Ce manuel présuppose que le lecteur maîtrise les aspects pratiques de la culture du champignon ( Oss & Oeric , 1986 ; Stamets & Chilton, 1983). La dose minimale nécessaire dépend de la sensibilité de l'individu ainsi que de son poids corporel. Cependant, à la suite d'Oss & Oeric, il est suggéré que, pour au moins une partie des séances, la dose consiste en 5 grammes de poids sec ou 50 grammes de poids frais. Il s'agit d'une dose suffisamment engagée.

Avant de présenter les procédures et les techniques qui sont au cœur de cette petite monographie, je tiens à préciser que toutes ces méthodes ont été inspirées par le contact avec l'esprit du champignon. Bien qu'elles soient également présentes dans d'autres approches traditionnelles, notamment dans l'ancienne approche chamanique, elles sont apparues plus ou moins spontanément lors de la transe à la psilocybine. Elles semblent jaillir de l'intérieur pendant cet état et semblent toujours conduire à une action habile en réponse aux besoins et aux circonstances du moment. Dans la mesure où nous pouvons faciliter le développement de ce type de gnose, nous aurons contribué à la renaissance de l'ancienne tradition chamanique dans le contexte de la société moderne. Puisque nous vivons dans la transition d'un stade évolutif de la culture à un autre, nous sommes les Ancêtres de la forme culturelle émergente, une forme que nous avons à peine commencé à imaginer jusqu'à présent. Nous vivons une époque passionnante et nous nous sentons privilégiés de pouvoir contribuer à la réémergence de l'une des formes les plus vitales de connaissance qu'une culture ait jamais revendiquée : la gnose chamanique (voir les nombreuses discussions sur le "circuit de continuité aborigène" dans Arguelles, 1984).

Enfin, et surtout, nous souhaitons insister sur la nécessité de se préparer correctement à une veillée avec le champignon. La préparation la plus vitale consiste certainement en un simple jeûne. Dans les cas où cela n'est pas possible, il faut manger avec modération. Les champignons sont très rassasiants et libèrent rapidement de toute sensation de faim. Si l'on choisit de manger pendant la journée de veille, il peut s'avérer judicieux de ne consommer que des aliments faciles à digérer, en évitant la viande, la volaille et les produits laitiers. Les fruits, les céréales et les sucreries, en particulier le chocolat, sont les seuls types d'aliments utilisés par les diverses cultures indigènes qui ont traditionnellement utilisé les champignons. Souvent, le chocolat est ingéré en même temps que les champignons afin de réduire le goût "âcre" que certains trouvent légèrement désagréable (il convient toutefois de noter que le chocolat est également un inhibiteur léger de la MAO et peut contribuer à intensifier les effets). Boire une quantité modérée d'eau pendant la veille peut atténuer toute tendance à la déshydratation en raison de l'action diurétique de la psilocybine. Une autre méthode préconisée par Paul Stamets (Stamets, 1998) est préférée par certains individus, à savoir la préparation d'un thé dans une eau tiède légèrement acide. Nous avons constaté que l'utilisation du thé à la mandarine et aux épices de Celestial Seasoning constitue un excellent support pour les alcaloïdes. Il suffit de préparer d'abord le thé, en enveloppant la théière dans une serviette pour préserver la température, puis d'ajouter les quantités mesurées de champignons séchés et de laisser infuser pendant environ 20 minutes. Ajoutez du miel selon votre goût, filtrez et buvez. Cela évite de remplir votre tube digestif d'une grande quantité de masse fongique et rend le voyage plus facile, de l'avis de beaucoup, et c'est franchement devenu notre méthode préférée ces dernières années. On entre aussi dans l'état de transe relativement rapidement et on en sort aussi assez vite, ce qui a ses avantages.

Avant l'ingestion, il peut être très utile de se livrer à un rituel pour clarifier son intention et ouvrir son espace intérieur afin de recevoir l'esprit du champignon. En général, j'allume une bougie et de l'encens, je m'assois tranquillement et j'observe ma respiration pendant plusieurs minutes. Cultiver la pleine conscience est peut-être la pratique la plus importante pour faciliter une expérience profonde avec la psilocybine (Hanh, 1991). Si l'on approche l'esprit du champignon avec respect et un cœur ouvert, on peut mieux profiter de l'énorme potentiel de cette relation, en s'ouvrant à la dimension du sacré. Pendant la veillée, il faut continuer à se tourner vers l'intérieur, à moins que l'on ne soit invité à chanter, à jouer du tambour ou à s'adonner au chant. Nous avons constaté que la stimulation de l'activité vocale est l'un des moyens les plus courants de faciliter les effets de la psilocybine ; d'une certaine manière, les sons produits pendant la veillée facilitent des changements profonds et durables dans l'être, favorisant la croissance et le développement de la compréhension qui peut émerger au cours de l'expérience. Nous reviendrons sur ces techniques de facilitation à la fin de chaque chapitre. Si vous êtes persévérant et un peu chanceux, la psilocybine vous fera vibrer au plus profond de votre être et élargira votre compréhension bien au-delà des horizons étroits de notre conditionnement commun.[/justify] …

Le blog de g-rusalem » 9. Commentaires sur les champignons psilocybes (trad. article Erowid) » 19 août 2022 à  17:03

[b][large]Préface[/large][/b]

[justify]L'exploration engagée et persistante des processus de transformation ouverts par l'établissement d'une relation avec une classe particulière de plantes enthéogènes, les tryptamines psilocine et psilocybine, a donné l'impulsion nécessaire pour partager certains des résultats de ce travail avec d'autres. Cette petite monographie s'adresse à ceux qui s'intéressent aux processus de développement à long terme catalysés par ces composés végétaux. Il convient de souligner d'emblée qu'elle ne s'adresse pas à tout le monde. À moins que l'on ne soit très clair et certain d'être appelé à entrer en relation avec les enthéogènes végétaux, il est préférable de les éviter complètement. Cependant, pour certains individus, ces créatures des champs et des forêts sont de magnifiques enseignants et initiateurs au sacré. Il semble que ce soit, dans une large mesure, une question de tempérament. Pour quelques-uns des individus avec lesquels l'auteur a travaillé, un processus très mystérieux d'ouverture intérieure a été initié au contact d'une force spirituelle médiée par les champignons psilocybines. Cette force a été appelée "Les Enfants Saints", "Les Petits Saints", et de nombreux autres noms qui évoquent souvent la perception d'une structure paradoxale qui est simultanément une unité et une collectivité de petits êtres de lumière. Entrer en relation avec cette structure est, semble-t-il, une question de grâce. De nombreux individus ne perçoivent pas ce phénomène, malgré de nombreuses rencontres avec les plantes enthéogènes qui le provoquent. Cependant, pour ceux qui peuvent le percevoir, un merveilleux consensus se dégage quant à sa présence et à ce qu'il communique. Cela s'accompagne de l'émergence d'une étrange et très puissante synchronicité qui commence à guider l'action de l'individu qui s'est ouvert à ce domaine du sacré.

Pour certains individus, les enthéogènes végétaux offrent un moyen efficace d'accélérer et d'explorer un processus de transformation que certains considèrent comme étant de la plus haute importance pour la survie de notre planète et de l'humanité. À cet égard, certains affirment que les individus impliqués dans ce travail ont véritablement retrouvé l'accès au principal catalyseur de transformation qui a donné naissance au processus historique à travers nos ancêtres paléolithiques (voir McKenna, 1988). Il se peut, comme le suggère McKenna, que cela serve à clore le processus historique qui a commencé il y a plus de 35 000 ans. Ainsi, nous avons récupéré une source ancienne de gnose chamanique.

Le but premier de cette petite monographie est de communiquer à d'autres explorateurs concernés la nature de ces expériences et les ouvertures qu'elles peuvent faciliter. Cette monographie est un compte-rendu des procédures et techniques découvertes en établissant une relation vivante avec le champignon lui-même. Nous espérons qu'elle apportera encouragement et soutien à ceux qui se sentent attirés par l'établissement et le maintien d'une telle relation dans leur propre vie.[/justify] …

Le blog de Finn Easter » Obstiné. » 19 août 2022 à  14:13

[quote]Neurosciences et bouddhisme me paraissent un combo intéressant. Te voilà avec une métaphysique et une passion ; autrement dit : une raison d’exister.[/quote]
Il a bien fallu que je m’en trouve une, comme tout un chacun. J'ai pas l'impression qu'on peut rester sobre si on n'as pas une bonne raison à poursuivre.
[quote]Tu sais, la philosophie grecque période hellénistique (épicurisme, stoïcisme, scepticisme) n’a rien à envier à l’Orient, elle regorge « d’exercices spirituels » à pratiquer chaque jour afin de pirater ton cerveau, exercices que j’utilise encore aujourd’hui.[/quote]
[justify]Je ne doute pas que toutes les religions et les courants de pensée philosophiques ont développé des techniques d’accès au sacré. Je ressens juste une attirance particulière pour les techniques méditatives qui sont presque scientifiques dans leur approche d’observation de l’esprit.[/justify]

[quote]Perso, j’ai fait le tour des sagesses antiques. T’as qu’à voir mon pseudo sur PA, que je regrette désormais. Après les premières années de découverte et d’emballement, j’en suis revenu. À l’épreuve de la vie et face à notre quotidien, quelques trucs et astuces fonctionnent, mais elles sont globalement inopérantes, à moins de se traduire par une vie réellement monacale, ce que je méprise et admire en même temps.[/quote]
[justify]Ce point soulève la question de savoir s’il est réellement possible de se développer dans une pratique méditative sous opiacé fort. Apparemment, les antidépresseurs ne gênent pas la progression de ce que j’ai lu. Personnellement, étant incapable de rester sobre totalement plus de 4 mois (en tout cas jusqu’à présent), j’ai effectivement ressenti ma pratique s’élever puis être réduite à néant, et ça plusieurs fois. Le truc c’est qu’une pratique méditative c’est comme le lancement d’une fusée sur la Lune. Il faut s’arracher de l’attraction terrestre par un effort soutenu. Chaque jour de pratique renforce la poussée, mais il suffit de quelques consommations pour foutre des coups de freins énormes (en tout cas pour un ex-toxicomane). Je suis donc revenu depuis longtemps de la pensée que j’avais au début que la méditation était LA réponse à la toxicomanie. C’est simplement une des réponses. Je pense que c’est plus une pratique qui a son utilité pour maintenir sa sobriété une fois mise en place, sans lutter contre soi-même. Et surtout aussi réapprendre à gérer ses émotions de façon normale et positive, sans l’aide d’un produit extérieur.[/justify]
[quote]Et puis, ces sagesses qui prônent détachement et noble résignation, prêchant le côté illusoire de l’ego et affirmant que la solution ne peut venir de toi et uniquement de toi, sont du pain bénit pour le « néo-libéralisme » (je déteste ce terme, mais l’utilise faute de mieux).[/quote]
[justify]Oui c’est ce que me dit un ami. Ça devient un outil pour rejeter la faute sur les personnes dans le monde du travail. « Vous craquez sous la pression de votre taff de merde ? C’est votre problème, vous n’avez qu’à méditer » . Je pense que la pratique de la méditation et une évolution des conditions de travail ne sont pas antinomiques et que c’est triste (mais compréhensible) de balancer d’un revers de la main ce que ça peut apporter. D’ailleurs tu dit toi-même toujours utiliser des exercices mentaux des philosophies antiques, je met ça dans le sac de la méditation. En fait j’aurai du commencer par définir ce que c’est pour moi le terme méditation : tout discipline visant à optimiser son fonctionnement mental par la pratique quotidienne d’un exercice spécifique.[/justify]
[quote]En revanche, j’ai jamais pratiqué la méditation. Vu son succès actuel, je m’y refuse obstinément. Si tout le monde s’y met, doit y avoir un souci. Ouais, on se refait pas : je suis un gros tocard. Mais un jour, je tenterai, promis.[/quote]
[justify]Je partage (je pense même de façon plus intense que toi) ton dégoût pour ce qu’on appelle « méditation » aujourd’hui. Tous les faux prophètes que l’on peut voir ici ou ailleurs, ou les personnes qui veulent se donner un genre. Mais c’est dommage de rejeter la pratique juste à cause de ça. Une pratique forte, rigoureuse, est transformatrice. Je ne sais pas ou j’en serai de mon parcours sans l’aide qu’elle m’a apportée personnellement, même en ne réussissant qu’à la pratiquer quotidiennement que par épisodes de 4 ou 5 mois maximum à la fois. Alors que les bénéfices s’accumulent avec le temps ! Mais je ne te parle pas de 5 min de méditation guidée sur une application payante. Je te parle d’apprendre sérieusement à observer ton esprit par des heures dans le silence au cours d’une retraite. Apprendre à observer sans réagir les remous de ton esprit, pour y dissoudre peu à peu les tensions, jours après jours pendant une durée assez conséquente pour produire un remaniement tangible, 45 minutes, 1h. C’est des valeurs arbitraires et d’aucun me sauteraient dessus en me disant que c’est pas la quantité qui compte mais la qualité. Et effectivement, la qualité compte. Mais il ne faut pas faire croire aux gens qu’ils peuvent anéantir des trucs aussi primaires que des envies de drogues profondes avec juste 2 min de pratique par jour. On as des résultats à la mesure des efforts qu’on met dedans, c’est comme tout.[/justify]

[quote]lâche Internet de temps en temps. Médecin moi-même le mercredi midi, je ne saurais que trop prescrire la déconnexion.[/quote]
Tu as surement raison sur ce point, je te le concède.
[quote]De plus, essaie de mettre de l’eau dans ton vin, jeune fougueux ! Moi, je m’en fous complet ; au contraire, je trouve qu’un peu de piment ne nuira jamais au débat. Maintes fois, tu m’as fait mourir de rire, surtout quand tu t’énerves et commences à insulter tout le monde. Mais tu vas accumuler rancœurs et malentendus. Et à force, ça va se retourner contre ton système nerveux.[/quote]
[justify]Je sais que j’ai été particulièrement ridicule à certains moments. Heureux que ça t’a fait rire, ça aura au moins servi à ça haha ! Cela dit je pense comme toi, un peu de piment ne nuis pas au débat, et de manière générale le conflit n’est pas que négatif. Les idées s’échangent tout de même malgré les désaccords et les attaques, les débats. J'avoue tout de même à avoir a faire un travail sur ma colère. Mais je viens d'une personnalité ou je voulais plaire à tout le monde, et c'est la méditation qui m'as fait voir que je voulais plaire à tout le monde pour qu'on m'aime, pas pour les autres. Qu'en moi se cachait un connard en fait. Du coup je suis plus en accord avec moi même maintenant, mais il me reste encore à raffiner tout ça bien-sûr...[/justify]

[quote]Perso, j’en viens aux mêmes conclusions que toi. En revanche, mes solutions sont bien plus radicales : elles prônent exil, destruction de la raison et usage de la kalachnikov.[/quote]
[justify]En étant volontairement confrontationnel avec toi : Fuir, et se laisser aller à ses pulsions primaires tu trouves ça radical ? Je trouve ça plutôt très basique. Arriver à cohabiter de façon positive en société, avoir foi en l’avenir et résider dans le présent, arrêter de fuir ses tensions mentales à l’aide de drogue ou d’autres moyens, maîtriser sa pensée et son attention, et dissoudre ses pulsions dans la saine observation attentive, ça je trouve ça radical.[/justify]
[quote]« Aux gens tristes, malades et qui veulent s’étrangler, faites prendre le matin en boisson la racine de mandragore à une dose moindre qu’il ne faudrait pour causer le délire. »

Voilà donc ce recommandait déjà Hippocrate, père de notre médecine, pour soigner la mélancolie. Le parallèle avec cette renaissance psychédélique pour guérir addiction et dépression me semble frappant : rien de nouveau sous le soleil.[/quote]
[justify]Enorme, je ne savais pas qu’Hippocrate n’avais aucun sens de la RdR et incitait à la prise de délirogènes haha. Malheureusement, psychoactif n'existais pas encore à cet âge là. Eh oui rien de nouveau, étant donné qu’une grande partie des tribus soignaient déjà les pathologies mentales (les mauvais esprits avec leur grille de lecture à eux) à grand renfort de psychédéliques depuis les temps immémoriaux.[/justify]

[quote]Et puis, la réappropriation des psychédéliques par la médecine étatique me fait royalement chier. En fait, la médecine en soi me fait royalement chier. Prescripteur excepté, cela va sans dire. Mais ça, c’est moi et mes marottes. Je reste grave sceptique, mais attends cependant de voir ces résultats « hallucinants ».[/quote]
[justify]Je me permets de te faire remarquer que tu n’as toujours pas non plus perdu ta fougue révoltée de la jeunesse. Mais est-ce que la médecine te fera royalement chier lorsque ta santé ou celle de tes proches, ce que je ne te souhaite pas, se pétera la gueule ?[/justify]
[quote]Sache juste qu’on m’a foutu sous Subutex en 96/97, lors de sa mise sur le marché, alors que j’étais à peine majeur.[/quote]
[justify]Je comprends mieux ton ressenti. En fait je le comprends extrêmement bien car ça aurai pu m’arriver. C’était en 2015 ou un truc comme ça, j’étais suivi dans un CSAPA. Et malgré que j’aie été très clair dés le début, que je ne voulais pas de solution médicamenteuse, il a suffi de dire que je consommais 3 fois de la codéine par semaine pour qu’on me propose du subutex. J’ai dit non une fois, j’ai dit non 2 fois. A la troisième fois j’y suis plus revenu. J’étais bardé d’info et même si je n’étais pas au top de ma forme, j’ai eu la chance de trop traîner sur internet et d’être bien informé, notamment grâce à ce forum. Se foutre sous Subutex alors que je n’avais même pas d’addiction physique, c’est ce qu’on m’as proposé ! Il y a évidemment quelque chose à améliorer dans le traitement de l’addiction, et se mettre sous TSO n’est effectivement pas un choix à la légère. Ils ont leur utilité, ils ont prouvé leur effet positif. Mais que ça soit la meilleure de nos solutions actuelles niveau opiacé pour « pas mal » de personnes, ne veut pas dire que c’est une solution idéale loin de là.[/justify]
[quote]En espérant que tu nous dégotes des moyens plus doux de sortie de traitement.[/quote]
[justify]On en a déjà discuté un peu sur le forum, mais effectivement il faut trouver DES solutions, je ne pense pas que les psychédéliques seront la panacée ultime en matière de soin de l’addiction à la fois au niveau physique ET psychique. J’espère que les remaniements qu’ils peuvent créer dans la connectique du cerveau, leur capacité à catalyser le changement de comportement, pourra prévenir les addictions, la partie psychique, la plus difficile à traiter. Mais la prise d’un opiacé fort pendant des années laisse des traces. Comment accélérer le sevrage physique ? Ça c’est une bonne question aussi. Et ce n’est pas clair pour moi en quoi le côté psychique d’une addiction est vraiment purement psychique et ne peut pas être expliqué par les neurosciences et des déséquilibres neuronaux, hormonaux ou autre.[/justify]


[quote]Deux ans plus tard, je me barre vivre en Angleterre et passe à la méthadone. La méthadone est très peu neurotoxique et hormis les sudations, une petite baisse de libido et quelques constipations, peu d’effets secondaires. Elle recèle même des vertus antidépressives. Bref, elle est presque inoffensive, c’est te dire si elle est dangereuse.[/quote]
[justify]Avec un passif avec le GHB, je te suis à 100% sur la dangerosité des drogues dites « inoffensives ».[/justify]
[quote]Me revoilà donc à reprendre mes études chez les Rosbifs. Une copine, une maison, un boulot à la con. Un bon vieux mouton. Heureux, je suis heureux. Et être heureux, je pense qu’il n’y a rien de pire. Tu sais, l’héroïnomanie en terre prohibitionniste me semble une réponse saine face au délire ambiant. Cette dernière te procure une structure exogène à celle que l’on t’impose. Bref, l’héroïne, c’est un art de vivre. Et souvent, on est autant addict au chaos qu’elle génère qu’au produit lui-même.[/quote]
[justify]Mon avis sur ton discours qui romance la prise d’héroïne est un peu au même niveau que ton avis sur le TSO. Peut être que c’est la meilleure chose que tu aies trouvée. Mais je préfère me couper un bras que de croire que c’est la solution optimale à la vie dans notre société.[/justify]
[quote]Tu m’excuseras mon côté dolorisme chrétien, mais la souffrance reste une enseignante hors-pair, peut-être la condition sine qua non au changement. Beaucoup ne changent pas, car ils ne souffrent pas assez.[/quote]
[justify]Ça c’est un des obstacles que j’ai trouvé à ma pratique de la méditation. Je me tape une retraite de 10 jours, qui génère une bonne grosse inertie. J’emblaye direct sur une pratique méditative quotidienne sérieuse. 1h par jour, parfois plus. J’ai un effet psychoactif de tout cela, je suis heureux. Je travaille, mais j’ai le délicieux sentiment que je suis en vacances. Je sais que si je bois un verre, ça va me casser mon effet, et tout comme je n’apprécie pas me bourrer la gueule sous MDMA parce que ça casse le love, sous méditation bien lancé, ne me parle pas d’y mélanger quoi que ce soit de psychoactif, ça pourrira l’effet de clarté en une seule prise. Mais pourquoi au bout de 4 mois j’arrête comme un con ? Parce que je ne souffre plus assez pour avoir la volonté de faire l’effort de m’en sortir. Et du coup, je replonge au bout d’un moment comme un con dans la consommation. Le truc c’est que dans mon cerveau, mes ornières de fonctionnement compulsif n’ont pas été supprimées. Et le cycle se répète. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre…[/justify]
[quote]D’ailleurs, à vouloir supprimer la douleur de tout temps, le genre humain court droit dans le mur, d’où mon antipathie pour les idéaux ascétiques. En ce moment, je vois l’Occident virer dangereusement bouddhiste. Tout, mais ne surtout pas souffrir. Notre mot d’ordre, c’est « anti-douleur ». Mais la négation de la douleur, c’est la négation de la vie.[/quote]
[justify]Je pense que tu as une lecture légèrement inexacte des philosophies bouddhistes. Ils expliquent qu’il faut différencier la douleur, qui est inévitable, de la souffrance, qui est évitable. Comment éviter la souffrance : le bouddhisme nous dit d’arrêter de fuir le désagréable et de courir après l’agréable. Ils posent une équation mathématique à cela, que je trouve particulièrement intéressante : La souffrance est égale à la douleur multipliée par la résistance. S = D x R.[/justify]

[justify]La douleur est inévitable, mais on peut apprendre à lâcher prise sur notre résistance à ce qui est. Et s’il est possible d’atteindre une résistance nulle à ce qui est, alors la douleur ne nous crée plus de souffrance.[/justify]

[justify]Nos sociétés sont tout sauf bouddhistes. C’est comme tu le dit, de la full résistance : « tout sauf se confronter aux choses » et « fuir par le divertissement et le plaisir ». Vu par le prisme Bouddhiste, la prise de drogue c’est la façon la plus ultime, la plus efficace, de fuir la douleur, de résister. Et donc à termes la meilleure façon de provoquer la souffrance la plus cuisante.[/justify]

[quote]Quant à l’absence de sens et la peur de la mort (voir Ernest Becker), je ne réfléchis qu’à ça, c’est bien le nœud du problème. Dans un Univers dénué de sens, se créer sa propre raison d’exister, voilà le seul et unique moyen de ne pas se suicider en tant qu’espèce. Mais au bout de mon analyse, la création de sens reste un pis-aller, tout ceci n’est que divertissement pascalien. En fin de compte, je pense que le dilemme n’est pas dans l’absence de réponse, mais bel et bien dans la question.[/quote]
[justify]J’ai l’impression qu’en tant qu’humain, nous avons besoin d’un but à atteindre pour se sentir bien. Notamment puisque notre système dopaminergique est stimulé dés que l’on se rapproche de notre but, et qu’il soit stimulé correctement est une grande part de notre équilibre. Mais je te rejoins (décidément), lorsque tu dit que le dilemme (je dirais le problème) est dans la question. Lorsqu’on se pose une question, c’est l’œuvre de la pensée. Et je trouve la solution de la méditation brillante, car elle réduit directement la quantité de pensées infécondes, et ça de façon dose dépendante. On peut supprimer le problème en supprimant la question par une pratique méditative. En tout cas c’est ce que je trouve de plus sensé comme approche face à ce problème. Mais comme je l’ai dit, mettre en œuvre cette solution n’est pas donné a tout le monde, et c’est un travail sur soi titanesque. Mais, outre mon début d’expérience de première main sur le sujet, la recherche prouve déjà que c’est une solution valide : dépression = ruminations sans contrôles, pratique méditative = prévention de la rechute (aussi efficace qu’un traitement pharmacologique actuel).[/justify]

[quote]Oh, et j’ai jamais dit que le fait que de changer de pays était la solution. En anglais, ils appellent même ironiquement cette technique « a geographical cure ». Crois-moi, j’ai fait l’erreur un nombre incalculable de fois. Où que tu ailles, te revoilà. Mais un changement drastique d’environnement reste d’un grand secours.[/quote]
[justify]A 100 % d’accord, il n’y a qu’à observer les rats de labo sous coke et leur préférences de place.[/justify]
[quote]Oh, et j’ai jamais nié l’existence du PAWS, mais l’ai juste fait baisser d’un ton pour ne plus apeurer nos petits colibris. D’après moi, il ne doit pas s’étendre à plus de deux mois. Le reste, c’est ce qu’on appelle la réadaptation à la vie sans opiacés, que l’on assimile trop souvent à des carences.[/quote]
[justify]La question c’est « est-ce que c’est physique ? chimique ? neurologique ? hormonal ? mental ? ». Surement un peu de tout ça. Un exemple parlant : quand tu passes d’une carence en testostérone que tu subis depuis plusieurs années, à un taux normal grâce à un traitement de substitution, malgré que ton taux hormonal soit stabilisé en 6 semaines, il faut plusieurs mois pour observer des changements physiques. Il faut encore plus de temps pour observer des changements mentaux et sociaux, des changements de personnalité. Le corps et le cerveau doivent se réadapter au changement de niveau hormonal. Je pense qu’on peut voir le PAWS sous ce prisme, recouvrant tous les réadaptations que ton organisme doit effectuer à de multiples niveaux. Et ça peut prendre plusieurs mois voir plusieurs années.[/justify]

Shalom à quand tu reviendra sur le net et si t'as la patience de parcourir ce pavé haha ! …

Le blog de TrotinetteElectrique » J'ai jeté mon GHB » 19 août 2022 à  09:51

[justify]C'est peut-être une substance dangereuse, mais ce n'est pas au niveau de la surdose que ça l'est, en tout cas pas lorsqu'elle est prise dans un milieu safe. D'ailleurs, le GHB est utilisé comme somnifère en "légère" surdose, en dose induisant le sommeil, par la médecine pour les cas de narcolepsie. De plus, le métabolisme de ce composé est très propre. Il n'y a pas besoin d'astuces "détox" pour aider le foie ou d'autres conneries du genre. Le déséquilibre est principalement au niveau du système nerveux en cas d'abus. Vous essayez de vendre votre came inutile, et je ne pense pas que cela soit le lieu.

D'ailleurs ici, on ne parle pas de "tox", on parle de PUD pour personnes utilisatrices de drogues. Donc au pire, utilisez le mot "astuces déPUD", mais nous ne voulons pas de vos jugements ici et encore moins de vos recettes de grand-mères payantes.[/justify]

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif » 18 août 2022 à  20:52

[justify]Je ne doute pas de votre bonne intention, que ça soit l'équipe de modération ou les membres qui partagent cette vision. Je partage votre avis sur la sensibilisation du monde médical au problème des "junkies", et soit, peut-être que cela passe par le terme PUD.

Par contre, malgré que nous partagions à 100 % la même intention pour les personnes usagères de drogues, je pense personnellement que le premier risque ici sur le forum, c'est plutôt la banalisation de l'usage et de l'abus par un effet de groupe et de répétition. Toute tentative pour justifier, légitimer, romancer l'usage, et surtout le dépathologiser même, et il y en a des tonnes ici, me laisse un arrière-goût de danger.

Et effectivement, malgré mon illettrisme politique, total, avoué et assumé, à force de vous lire, je vois bien qu'une idéologie fumeuse se cache là-dessous. Surtout quand je vois des mots clefs qui reviennent, une théorie qui ressemble à s'en méprendre à l'actuel polémique sur les personnes trans, quand je vois qu'on décrit la toxicomanie ou la dysphorie de genre comme un problème sociétal qui serai réglé par plus d'empathies pour les personnes. Je trouve ça dangereux. Je n'ai pas encore bien articulé les choses. Mais je ressens un truc qui cloche, qui ne me convient pas dans votre discours.[/justify] …

Le blog de Kanekilife » Une sonde dans la …. En passant » 18 août 2022 à  17:07

[justify]Typique de la surdose non intentionnelle au départ, l'effet boule de neige et je m'en bas les couilles, je redose, tout ça à un moment de ta vie ou tu n'es pas serein / terrain psychique instable, ce qui conduit à surdose puis trou noir puis réveil à l'hosto. Ça m'est arrivé avec du 3-meo-pcp l'année dernière. Tu as peut-être senti le truc dangereux arrivé et tu t'es peut-être sauvé la vie avec cette arrivée à l'hosto, tu as eu de la chance...

Les soins sous contrainte ça doit être dur à vivre, mais j'espère que ça sera positif au final. Bon courage pour la suite.[/justify]

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif » 18 août 2022 à  07:00

[justify]Merci pour vos précisions prescripteur. Je pourrait arguer et continuer dans le combat de mot, que je crois que la beauté est tout de même quelque chose qui peut être objectif et je suis pas vraiment d'accord avec l'idée que toute beauté est forcément subjective. Qu'on a tout de même un sens moral inné. Qu'un comportement peu être laid et qu'on s'en rends compte, tout comme un comportement "beau". Pareil pour la beauté de la nature. On a un sens inné de la symétrie, et on peut détecter cette appréciation chez les plus petits enfants, par exemple.

Je comprends votre combat professionnel pour le terme PUD. Personne m'apparaît être le mot le plus important. C'est l'UD qui me pose plus problème. J'ai pas l'impression que je suis juste un "utilisateur" de drogue lorsque je me retrouve dans une binge de 4 jours à consommer de façon frénétique et répétée, le plus souvent seul si possible. Et lorsque quelqu'un viens voir pour de l'aide, dans un CSAPA ou autre, j'ai l'impression que la personne a quitté le monde de l'"utilisateur" simple pour devenir quelque chose d'autre.

Pour revenir à l'objet du topic, qui est de l'ambiance du forum, je pense qu'il y a eu une arrivée sans précédent d'idées politiques sur le forum ces derniers mois. Ce qui crée forcément des divergences d'opinions fortes et des prises de position. Ca marchait très bien sans ça avant, mais c'est peut être puéril de penser qu'on peut éviter cette dimension pour ne rester que dans l'information technique pure... On m'as dit plusieurs fois ici ou ailleurs que "tout est politique".[/justify] …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif » 17 août 2022 à  20:17

[justify]Je définis un toxicomane comme une personne qui as perdu le contrôle de sa consommation et qui souffre de cette perte de contrôle. L'illégalité n'as aucun sens au niveau des dommages provoqués, la biologie s'en fou de l'illégalité.[/justify]

[quote]Bref, les combats de "mots" ne mènent à rien. Seules comptent les personnes (et la Nature).[/quote]
[justify]C'est curieux que vous avanciez ça, avec votre combat sur le terme PUD. Moi je crois comme vous que le langage c'est une forme extrêmement importante (de contrôle). Ou alors j'ai mal compris comment la première phrase de votre paragraphe s'associait avec la seconde.[/justify]

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif » 17 août 2022 à  18:34

[quote]la stigmatisation de la société sur les personnes utilisatrices de drogues nous marginalise bien plus que les drogues elles-mêmes ![/quote]
[justify]Je n'ai pas vraiment envie que mes enfants vivent dans une société ou la norme, c'est aussi d'être un toxicomane. Car c'est bien ça le combat, essayer de faire accepter à la société qu'être toxicomane, c'est normal, dans l'espoir de réduire voir d'annihiler les souffrances de l'individu toxicomane, comme ses principales souffrances viennent du regard que la société porte sur lui. Si seulement on ne le voyait pas comme un malade, mais comme un individu sain, tout irait mieux pour lui, pas vrai ? C'est vrai quoi, un membre le disait dans son blog il y a quelques semaines : "Comment voulez-vous que je me paye de la came avec mon RSA ?" Il nous reste beaucoup d'avancées sociales à faire...[/justify]

Le blog de Kanekilife » Rdr » 15 août 2022 à  18:33

[quote]Bonjours à toute psycho active et à tout psycho actif voilà sa fais 1 ans et demi que j’ai un problème avec le tramadol et 6-7 ans que j’avais des problèmes avec d’autre médoc qui pour moi étais dû au psychiatre il m’avais rendu dépendant.[/quote]
[justify]Je pense que cette manière de raisonner est toxique, c'est-à-dire "mon psychiatre m'as rendu dépendant". Mais c'est un point de vue idéalistique qui se heurte à la réalité. Il est normal pour toi de te rendre chez ton psychiatre (surtout qu'on fait ça dans un état de faiblesse) et de lui faire confiance dans son diagnostic. Tu n'as pas à te blâmer de ça. Mais après t'être rendu compte que ça ne t'a pas apporté quelque chose de positif, alors il est bien plus positif pour toi de penser que ton destin est entre tes mains, et réfléchir très sérieusement à tous les choix, médicamenteux ou non, que tu vas faire par la suite, et que tu peux changer ta situation par tes actes.[/justify]

[quote]J’aimerai également savoir si c toujours une bonne stratégie de prendre des benzodiazepine pour éviter de convulser[/quote]
[justify]Ca peut effectivement augmenter le seuil épileptogène et te permettre de prendre des plus fortes doses sans les effets secondaires les plus dangereux du tramadol. Mais quand on commence à prendre une drogue pour mitiger les effets secondaires d'une autre, alors on est à mon sens sur une pente glissante.[/justify]

[quote]Es ce que vous penser que certaine personne on une « prédisposition » ou une probabilité de devenir malade (tox) par rapport à d’autre personne ou alors c entièrement ma faute et je ne peux blâmer personne pas même l’es médecin qui m’ont mis c’est molécule dans les mains alors que je leur disais à tous j’ai un terrain propice à l’addiction
Voilà petite question et petit débat tous les avis sont bon à écouter je reste à ligne à plus[/quote]
[justify]Effectivement, l'environnement social, mais aussi ton make up biologique, tes différentes mutations dans certains de tes gènes, tout cela peut accentuer ou diminuer le risque de contracter une addiction.

Mais je pense que le plus important ici, c'est de reconnaître que personne n'est en plein contrôle de ses comportements, que ça soit les toxicomanes ou non. Nous avons tous une vie psychique inconsciente que nous ne contrôlons pas. Nous avons tous une famille, un environnement que nous ne pouvons choisir. L'idée importante ici n'est pas de trouver une faute ou une excuse, une justification, mais de te rendre compte qu'il n'y a pas eu de fautes. Il n'y a eu que des comportements qui t'ont été peut-être profitable à une époque, mais qui ne le sont plus. En fait, se sortir de la culpabilité, de la honte.

Je pense que le plus important, c'est de regarder de façon pragmatique ta situation. Tu as un objectif honorable à moyen terme. Comment vas-tu pouvoir y accéder ? Qu'est-ce qui va te ralentir ? Qu'est-ce qui va te faciliter l'accès à ce but ? Je pense que ces questionnements, en observant le présent et projeté dans le futur, ne pourront qu'être positif pour toi. Chercher une excuse ou un coupable ne t'apportera pas vraiment quelque chose de positif, encore une fois à mon sens.[/justify] …

Le blog de Finn Easter » Obstiné. » 15 août 2022 à  15:51

Pour te répondre annon :

[quote]Et pour G : l'addiction vient forcément de quelque part, elle apparaît pas ex nihilo. Et je te parle pas de "troubles psy" non plus la, bien que je l'inclus. Je parle de façon bien plus large.[/quote]
[justify]Outre le côté sociétal (par exemple pas de perspectives d'avenir, d'évolution) et le côté biologique (mutation sur le récepteur D2 qui promeut la compulsivité par exemple), il y a tout simplement l'expérience psychique d'être humain, et qui est commune chez toutes les personnes. Nous sommes mortels. La prise de drogue euphorisante a ce quelque chose de magique, d'ineffable, qui annihile la peur de la mort que nous refoulons tous avec différentes techniques les plus élaborées les unes que les autres dans notre inconscient. Cette chose seule peut créer chez certaines personnes une addiction à mon sens.

La dope, mettons une prise de crack, une injection d'héroïne, anéantis toutes les angoisses humaines en un claquement de doigt. C'est une grâce. C'est d'une portée indicible, spirituelle, énorme. Ça provoque un traumatisme psychique positif chez certaines personnes, un attachement énorme. Si a un moment vous testez une drogue, et que vous avez l'impression que votre vis va changer en bien, alors vous êtes dans la merde. L'attachement mental est là. Le seul problème à cela, c'est la tolérance qui fait de l'expérience quelque chose d'à jamais inaccessible et dont l'intensité, par la force de la biologie, sera de moins en moins accessible.[/justify]

[quote]Tu "tombes" pas dépendant, Aka "malade" pour toi, en te réveillant un beau jour ; pas plus que tu ne surconsommes un produit de manières suffisante pour en être dépendant juste en te disant :"tiens, j'aime bien l'effet que ça me fait".[/quote]
[justify]Je pense que ça arrive pour certaines personnes sans aucun traumatismes et qui ont le terreau psychique qui va pour. Tout simplement parce que l'expérience humaine normale est faite de souffrances, d'angoisses, de doutes, que la prise de drogue vient annihiler l'espace d'un court instant. Même si les personnes les plus susceptibles de tomber dans ce piège seront les personnes déjà bousillées par la vie, ou déséquilibrées.

On le voit bien avec la crise opioïde majeure que traverse les États-Unis en ce moment. Ils ont juste rendu plus accessible les opiacés. Résultat : Toutes les couches de la société sont touchées. Toutes les familles, tous types de personnes.[/justify] …

Le blog de Finn Easter » Obstiné. » 15 août 2022 à  13:13

[quote]Alors voilà, vite fait :

« Dépendance » : non destructive : l’air, l’eau, le mec qui sort d’une jambe cassée et de 200 mg de morphine par jour pendant six mois, qui se sèvre, mais ne retouche plus jamais aux opiacés de sa vie, etc. Bref, tout ce qui engendre un sevrage, mais pas d’addiction. L’humanité, quoi.[/quote]
[justify]Tu as 1 ou 2 % des personnes qui tombent accroc avec l'histoire des 200 mg de morphine par jour pendant 6 mois. Chiffres peut être inexacts, mais qui ont été diminués volontairement par l'industrie pharmaceutique pour grossir les ventes d'oxycodone, avec a la clef d'épidémie qu'on connaît tous, en tout cas ceux qui passent leur temps sur internet haha. Comment tu sais si le type c'est une dépendance "non destructive" ou une addiction ?[/justify]

[quote]« Addiction » : destructive. Le fait de ne pouvoir se passer d’un usage malgré le désir de le faire et la conscience de sa propre auto-destruction, donc différente de la dépendance où l’on n’a aucune velléité de cesser cet usage.

C’est la base. Si t’as pas compris ça, t’as rien compris.[/quote]
[justify]Je fais la différence, ou pas comme tu veux, mais je pense qu'on doit améliorer la prise en charge des 2 facettes. Puisque des personnes sous TSO depuis des lustres comme toi, ayant tué le côté addiction parce qu'ils ont récupéré une vie (ce sont tes mots) et n'ayant plus que le côté dépendance, galèrent pendant des putains d'années avant de décrocher finalement, voire n'arrêtent pas ou quand ils arrêtent peuvent rechuter, avec un risque d'OD extrêmement augmenté à ce niveau là. Ce n'est pas destructif, ça peut être ?[/justify]

[quote]Le PAWS : syndrome récemment établi comme une vérité absolue. Oui, il existe réellement... pour ceux qui ont toujours une vie de merde. Si à la sortie de ton sevrage, ta vie est la même qu’à l’entrée de ton addiction, c’est mal barré, te revoici en face de tes problèmes en fois dix, sans filet de sécurité.[/quote]
[justify]Tu nie le côté biologique du déséquilibre évident que crée la prise d'opiacés forts pendant des années. Je sais pas trop quoi te dire, mis à part de lire plus d'articles sur les effets biologiques au long termes des drogues. Ca te ferais pas de mal.[/justify]

[quote]J’ai des douzaines de sevrages à mon actif, dont un de 80 mg de méthadone en brutal après dix années de traitements. Des PAWS m’ont duré un an... comme deux semaines. Tout dépend de ta vie ; si t’as fait le boulot entre-temps ou pas.[/quote]
[justify]Tu crois que pour moi ton histoire, c'est une réussite ? Tu as finalement eu une épithanie qui t'a permis de voir autrement les choses et t'en sortir. Mais putain, tu as galéré comme un con pendant 25 ans. Pour moi, c'est un échec de la médecine. On DOIT améliorer les choses à ce niveau. C'est juste pas possible. Voilà, c'est ça mon combat.[/justify]

[quote]Une maladie au sens strict du terme, c’est une pathologie. L’addiction n’est pas une pathologie, elle est juste un signal que ta vie est merdique. À l’aide de quelques astuces comportementales (changer de pays, de femme, de boulot, de chien, de métaphysique, de tout ce qui te fait du mal et d’arrêter le produit), elle est tout à fait « soignable ».[/quote]
[justify]Tu nies les personnes qui se coupent de tout pour se retrouver dans un autre pays à rechuter. L'intervention que tu décris peut marcher, mais elle peut tout autant foirer, par ce que la dope, il y en a partout, il y en a eu de tout temps et pas que dans nos sociétés modernes qui sont tellement atroces selon certains. Quand on se déplace, on déplace nos problèmes avec soi.[/justify]

[quote]Non, j’ai pas lu le premier bouquin de Marc Lewis. Je te crois sur parole. Mais son deuxième bouquin explique très bien le danger des Twelve-steps et autres conneries yankees, qui mettent en avant l’addiction comme maladie et enferme les gens dans leurs pathologies. De la victimisation, en somme.[/quote]
[justify]Le seul truc qui me choque dans tout cas, c'est que dire que c'est pas une maladie, c'est ne pas chercher de solution. Croire que tout simplement dire aux gens "vous avez une vie de merde, changez là", ça va être optimal pour guérir la population confrontée à cette problématique. Ca manque d'ailleurs cruellement d'empathie.[/justify]

[quote]Le problème de la Volonté : Là, il te faut prendre la volonté au sens philosophique du terme et non pas au niveau des pâquerettes. Dans l’existence, tout est volonté, la vie en premier. Oui, l’addiction est justement l’annihilation de cette volonté. Et tu vas en guérir comment ? Justement, avec une consolidation de cette même volonté.[/quote]
[justify]Processus suboptimal. J'ai passé plusieurs années à lutter contre moi même. Je nie pas que renforcer la volition, cela peut faire partie du processus bien-sûr, mais de part mon expérience personnelle, il est bien plus efficient de diminuer les tensions mentales provoquées par l'addiction avec une pratique telle que la méditation, au lieu de white nuckle le truc à coup de volonté. C'est beaucoup moins fatiguant, c'est beaucoup plus efficient. Les AA passent leur vie à lutter contre eux mêmes. Bah pour moi ça c'est la définition d'une vie de merde. Là ou un choc psychédélique, méditatif, une prise de conscience, pourrai te faire voir ton comportement destructeur comme il est en réalité. Et te laisser la liberté de lâcher prise sur ce comportement, tout simplement. Car c'est bien là le problème, l'incapacité de voir les effets délétères, ou les oublier dés la première conso, du fait d'une ornière mentale enracinée au plus profond de ta psyché et tes neurones.[/justify]

[quote]« Quand on veut, on peut ! » : notion que j’ai toujours contestée comme un bon mouton que je suis.

Toute ma vie, on m’a bien expliqué que j’étais « malade » incurable, que la volonté ne pouvait rien contre mon addiction, que la méthadone était la seule solution, traitement que j’ai pris dix ans durant et qui n’a rien résolu du tout. Et moi, j’ai bien avalé cette morale d’esclave.[/quote]
[justify]Ce n'est pas mon discours. Mon discours c'est que notre façon d'aborder l'addiction est inneficient. Surtout quand on dit aux gens qu'ils ne pourront pas guérir. Ce que je pense totalement faux. Mais il faut les bons outils, et la parole n'atteint que très peu et très rarement les couches profondes de l'addiction. C'est comme pisser dans un violon, mais parfois, après 10 ans de combat, ça peut percer, ça peut changer un paradygme. Je le conçois. Est-ce que c'est optimal ? A mon sens pas du tout. Il faut qu'on trouve un moyen efficace, sur et reproductible pour créer le genre d'épiphanies que tu as ressenti avec ce que t'as balancé ce vieil addictologue. Je pense que les psychédéliques sont notre meilleure arme, on verra bien ce que cela donne.[/justify]

[quote]« Erreur de thérapeutique : au lieu de combattre la faiblesse par un régime fortifiant, on lui applique une sorte de justification, de moralisation, c’est-à-dire d’interprétation. » — Nietzsche, La Volonté de Puissance.

Tu sais, quelque part, la négation de la « volonté » participe de cette dévitalisation de l’Occident. Moi, qui est toujours crut que la volonté ne pouvait rien contre mes addictions, j’ai récemment bien retourné ma veste par simple praxis de cette dernière.[/quote]
[justify]Je peux te dire que y'a pas plus hardcore que de se confronter à ses tensions mentales par la puissance de ton attention pour les dissoudres, petit à petit, les unes après les autres. Ca demande beaucoup de volonté, de regarder les choses en face. Les psychédéliques sont encore plus potent à ce niveau, un formidable catalyseur de l'attention dirigée contre nos lacunes, nos immaturités. Car oui pour moi l'addiction c'est une immaturité de l'esprit, ou l'on décide de fuir nos souffrances et de ne pas les regarder en face. Tu pense que c'est un discours qui va être aimé ici ? C'est pourtant ce que je pense. Il y a une immaturité inhérante à l'addiction pour moi. Par contre, j'ai du mal avec comment tu conçois la force, la volonté. C'est avec la douceur et la fermeté de l'attention qu'on se comprends soi meme, accompagné de la cultivation d'un amour inconditionnel pour soi et ses manquements. Je n'ai pas lu beaucoup des philosophies occidentales (et je rajoute à ça les religions de manière générales, lorsqu'elles ne sont pas pratiquées), mais j'ai toujours trouvé ça plus cheap que les philosophies qui accompagnent la méditation. Ils donnent pas vraiment les exercices, les étapes à suivre pour changer sa plasticité neuronale. Ils ont pas cartographié avec précisions les étapes d'évolution du cerveau comme ont pu le faire les traditions méditatives.[/justify]

[quote]Je me répète : notre addictologie moderne est la négation du libre arbitre (en spéculant que ce dernier existe réellement). Mais en fait, tout, absolument tout est question de « volonté ».[/quote]
L'addiction est la négation du libre arbitre. Tout est question de volonté, mais il y a des manières efficientes et des manières inefficientes de l'appliquer.

[quote]Ici, c’est un héroïnomane de plus de 25 ans avec dix années de méthadone derrière lui qui te parle et qui s’est finalement sorti de sa merde après des décennies de tâtonnements.[/quote]
[justify]Je suis extrêmement heureux pour toi. Par contre pour moi (en me plaçant dans le cas d'un chercheur planchant sur le sujet) c'est un constat d'échec. On se dois de trouver des solutions pour que tes 25 putain d'années de souffrance conduisant finalement et poussivement après tout ce temps à ton épiphanie, ça se transforme en 10 années, en 5 années. Voir même arriver à changer les choses, la trajectoire, même lorsqu'on est en pleine lune de miel. C'est effectivement mon combat, ce qui m'as fait choisir mon métier, et effectivement c'est pour ça que je suis sensible sur le sujet. Parce que je m'intéresse à trouver des solutions plus efficaces que ce qui est disponible. Par ce que oui, c'est inneficient au possible ta triste histoire (qui fini bien cependant et j'en suis très heureux).[/justify]

[quote]Eh ouais, la seule façon d’arrêter, c’est d’arrêter.[/quote]
[justify]Alors tout est dit, a cette phrase même tu va niquer l'utilité du forum, je l'espère de tout mon coeur, mais je crois que tu sous estime le problème et sa complexité. Je reconnais cependant que tu es le véhicule d'une sagesse qui fait partie de la solution, et ça serai mentir honteusement de croire que j'estime les discours qu'on peut entendre en CSAPA. Parfois ça frise même au ridicule. Moi y'en a un jeune qui m'as dit "ne consommez pas, pour moi s'il vous plaît". Comment il peut concevoir que je vais arrêter de consommer pour lui, quand j'ai échoué plusieurs fois à le faire pour moi même ou pour mes proches ? Hahaha.[/justify]

[quote]LA solution ne peut être que scientifique ni chimique.

C’est frustrant de parler à des gens qui ne captent rien en philosophie, ni en psychologie, ni en anthropologie. Ici, on parle de « malaise de civilisation » et pas que de transmetteurs et autres récepteurs. Tant que t’auras pas guéri cettedite civilisation, tu guériras du vent.[/quote]
[justify]Tu perçois mal ce que sont les psychédéliques. Ce n'est pas qu'un médicament pharacologique de base, c'est une classe de composé qui touchent tout autant au pharmacologique, qu'à l'esprit, au spirituel. On est très loin de l'effet des antipsychotiques, et c'est là leur intérêt.

Je conçois qu'il existe un malaise générationnel de nos sociétés. Nous n'avons plus de valeurs, plus de religions fiables pour nous orienter. Ce que je pense, c'est qu'il n'y a aucun sens à la vie en tant que telle. Si l'on veux vivre une vie pas trop atroce, c'est à nous de trouver ce sens, de le construire nous même. La société ne nous aide en rien là dessus : Ce qu'on nous propose comme modèle de vie, c'est la consommation et le divertissement. Aucun rite de passage à l'age adulte. Comment veux tu qu'une grande partie de la jeunesse ne parte pas en couilles ? Comment veux tu trouver un sens nourrissant à tout ça ? Mais nier que l'homme a souffert de tout temps et donc qu'il a cherché de tout temps à réduire cette souffrance par tous les moyens, c'est un peu voir qu'une infime partie du problème.[/justify]

[quote]Quant aux promesses ibogaineuse et psychédéliques contre l’addiction, je préfère me taire avant de me faire un ulcère. On connaît l’histoire par cœur : la panacée qui ne tient que très rarement dans le temps.[/quote]
[justify]Une énorme partie des pertes de contrôle au niveau de l'addiction, c'est chez des personnes traumatisées par une façon ou une autre. Si la psychothérapie possède des armes pour soulager vraiment les traumatismes, alors je pense que la société va évoluer en bien. Les traumatismes ne se transmettront plus autant de génération en génération. Et une bonne santé mentale de l'individus, c'est une bonne santé mentale du pays. Je pense que ça ne sera pas la panacée et tant qu'il y aura de la souffrance humaine (c'est à dire toujours), il y aura des personnes addictes. Mais diminuer les traumas, et la recherche actuelle tends à prouver que les psychédéliques ont la capacité de faire ça, je pense que c'est l'arme la plus efficace qu'on puisse développer contre ça à l'heure actuelle.[/justify]

[quote]Après, tu mettras les : je parle pour moi, perso, selon moi, à mon humble avis et toutes les mises en formes at autre blablabla qui s’imposent ici.[/quote]
[justify]Pas besoin de mettre ce genre de formes avec moi, le débat est bien plus intéressant que ces considérations esthétiques.[/justify]

[quote]En tout cas, depuis que j’étais pas passé dans les parages, je trouve que tu t’es grave amélioré question style. Peu de fautes d’orthographe et une syntaxe du tonnerre. Sérieusement. L’habitude, je présume ; ces milliers de commentaires et toutes ces années passées dans le coin.[/quote]
Ouais, je te recommandes de passer plus de temps sur internet (au risque de me répéter haha) !

[quote]Es-tu dépendant ou addict à ce forum ?[/quote]
[justify]Ce forum est pour moi une façon de sublimer ce que je me suis infligé à coup de produit. Si je peux aider mon prochain de cette manière, alors ça donne un sens à ce que j'ai vécu. On est tous en recherche de sens, c'est mon humble manière d'en trouver. Je connais aucun consommateur qui s'est orienté professionnellement pour tenter d'améliorer les choses au niveau pharmacologique. Mais y'en a pleins d'autres qui travaient dans des CSAPA ou autre, car on a toujours plus d'empathie pour ce qu'on a vécu de près ou de loin et je trouve que c'est une force. Donc effectivement, on pourrais dire que je suis dépendant et pas addict à ce forum, car communiquer ici m'apporte quelque chose.[/justify]

[justify]By the way, je te fait remarquer que tu crache sur ton traitement pharmacologique à la méthadone. Tu crois qu'il ne t'a été d'aucun secours ? Pense tu que si tu avais vu ton vieil addictologue avant d'être mis sous méthadone, son discours aurait réussi à percer ? J'ai un petit sentiment que tu trache dans la soupe. Mais tu n'es pas le seul, bigpharma la vilaine, c'est un sentiment bien partagé ici.[/justify] …

Le blog de Finn Easter » Obstiné. » 14 août 2022 à  21:02

[quote]Cependant : tu sembles confondre les termes « dépendance » et « addiction », qui sont totalement différents, d’où l’adoption du terme « addiction » en médecine pour bien dissocier de la simple dépendance. C’est pourtant la base, je te laisse chercher sur Internet cette différence cruciale.[/quote]
[justify]La dépendance en soi est un déséquilibre qui peut provoquer la mort, tout comme l'addiction. C'est donc pour moi 2 pathologies. Elles se recoupent, mais une dépendance est bien plus simple à gérer qu'une addiction. D'autres questions ?[/justify]

[quote]Pour ma part, je pense tout le contraire. Non, l’addiction n’est pas une maladie au sens strict du terme. Le diagnostic « maladie » enferme le toxico en le privant de tout libre arbitre et l’on finit fatalement par des commentaires sur ce forum tel que :[/quote]
[justify]C'est la dope qui prive le junky de son libre arbitre avant tout. Pas le pauvre diagnostic. Il y a une raison qui fait que c'est galère d'arrêter les opis forts après 30 ans, ça s'appelle le PAWS. Kaneda, mais aussi bien d'autres sur le forum, en parlent très bien et je pense qu'avec les messages et ce qu'il se dégage du forum, il s'en bas bien les couilles d'une dénomination que lui aurai attribuée un médecin quelconque.

C'est frustrant de parler à des gens qui ne captent rien à la neurologie et aux dommages qui sont créés par la consommation. Ca peut avoir pleins de causes, sociales, que sais-je, mais c'est une pathologie, puisque les dégâts sont plus que visibles. C'est mon point de vue sur ce qu'est une pathologie.

Ton auteur, je n'ai pas lu le livre que tu cites, mais j'ai lu son précédent. Il essaye de [b]justifier[/b] avec des termes neurologiques pourquoi son addiction l'a conduit à frapper sa femme dans un chapitre. Je ne sais pas si tu l'as lu celui-ci, mais fait le, c'est édifiant. Tu prendrais la merde qu'il raconte avec peu être un peu plus de distance.[/justify]

[quote]En plus de démonter le « disease model », Marc Lewis explique que beaucoup de gens atteints de toxicomanie ou d’alcoolisme s’en sortent aussi par eux-mêmes et sans traitement médicamenteux. Mais bien sûr, on n’entend pas parler d’eux. Comme ici, bien sont ceux qui ne traînent plus sur ce forum, car ils en ont fini avec leurs histoires d’addiction ; seuls les internautes à usages problématiques continuent de poster sur de tels sujets.[/quote]
[justify]Je ne vois en aucun cas pourquoi ça ne serais pas considéré comme une maladie avec ton argument. Il y a des rémissions non expliquées. En quoi ça n'en ferait pas une maladie ? Franchement je ne capte pas. Surtout que comme je le conçois, l'addiction est une maladie de la neuroplasticité mentale, et des conversions religieuses, des émotions extrêmement fortes (par exemple être confronté brutalement à sa mortalité), des EMI, ça peut provoquer un changement total et guérir d'une addiction.

Et ça serai quoi le discours à servir au patient dans un CSAPA ? "Non monsieur, vous n'êtes pas malade ?" C'est quoi cette connerie. Désolé mais je ne cache pas que le sujet m'énerve au plus haut point. J'espère tout au moins être resté cohérant et respectueux, et j'attends tes réponses si tu as envie de me répondre bien sur.

Edit : Le problème de l'addiction, c'est que c'est une maladie de la volition. Même dans les derniers stades de la maladie, la personne décide toujours de reprendre de la drogue. Ça pose un problème moral, car on peut te balancer que tu n'as pas de volonté, ou tout le discours moraliste qui va avec. Car effectivement la personne accroc fait volontairement un "mauvais choix" répété. Mais c'est bel et bien une pathologie qui diminue de plus en plus ta liberté de décision. Je suis vraiment pas d'accord avec la philosophie des NA ou ils s'identifient à vie à leur pathologie. C'est triste parce qu'ils pensent ne jamais pouvoir guérir.

Je pense qu'on peut en guérir, tout simplement parce que c'est un apprentissage négatif et que le cerveau est plastique, on peut compenser avec différents moyens les changements qui ont été faits dans la structure du cerveau (expérience spirituelle, méditation, choc conduisant à une forte prise de conscience, tout simplement du temps et un entourage aimant, un amour inconditionnel envers soi-même aussi, car c'est très souvent ce qui manque et qui nourris l'addiction). C'est d'ailleurs pour ça que je pense que les psychédéliques seront une arme pour réellement guérir de cette pathologie. Parce qu'elle touche des aires extrêmement primaires dans le cerveau, et il faut un changement tout aussi important pour le contrebalancer. Mais croire que ce n'est pas une maladie, revendiquer son addiction, je ne sais pas, ça m'apparaît être de la connerie. Ça m'apparaît nier l'évidence pour pas blesser l'amour-propre du patient ?!?

Dans le cas d'une pathologie dont le mécanisme primaire est de créer une énorme occultation des problèmes comportementaux créés par la pathologie (pouvant conduire jusqu'à la mort), crois-tu vraiment qu'aider la personne à se voiler la face est un good moove ?[/justify] …

Le blog de Finn Easter » Obstiné. » 14 août 2022 à  15:57

[quote]Mais l'addiction est-elle vraiment la "maladie" ou l'expression, la réponse à cette "maladie" ? thinking

Ou pour aller dans ton sens, l'addiction, une fois devenue maladive, n'est-elle pas une "maladie" résultant du "traitement" de la "maladie" originelle par la consommation de psychotrope ?[/quote]
[justify]Cette façon de réfléchir suppose qu'il y a toujours une pathologie avant la survenue de l'addiction. Sauf que c'est inexact. Effectivement, il y a très souvent des comorbidités qui sont la avant que l'addiction se mette en place. Mais il ne faut pas perdre de vue qu'on peut très bien perdre le contrôle d'une consommation sans avoir de pathologies mentales de prime abord. Il existe d'ailleurs des polymorphismes sur certains récepteurs qui sensibilisent à l'addiction, à la compulsion. Et l'addiction peut alors être un déclencheur d'autres pathologies : dépression, anxiété...

Ce n'est pas toujours problèmes psys > addiction pour gérer la douleur. Ça peut être inversé. Ce qui réfute ton argumentaire que l'addiction n'est toujours qu'un symptôme.[/justify]

[quote]Je te répondrais bien que oui[/quote]
[justify]Alors, tu es d'accord pour moi que l'addiction n'est pas un état enviable et que c'est quelque chose qu'on doit apprendre à soigner. Ni plus, ni moins.[/justify]

[quote]Mais cela n'existe pas. Et les gens souffrant de troubles et n'usant pas de psychotropes ne me semblent pas obligatoirement dans un meilleurs états ceux en usant.[/quote]
Ce qui justifie de ne pas aider ceux qui abusent des psychotropes ? J'ai du mal à suivre ta logique.

[quote]Bref, tout ça pour dire, l'addiction est elle la réelle "maladie" où est-elle "le serreflex' tenant de manière plus ou moins bancale le mur fissuré" ?[/quote]
[justify]Elle peut être les 2, le serreflex tenant le mur fissuré un instant, tout en fragilisant le mur sur le moyen/long terme.

Cependant c'est super que ta qualité de vie soi bonne grâce ou malgré ta consommation. Mais pour moi, ce n'est pas parce qu'on peut vivre bien maintenant avec le SIDA, qu'il ne faut pas trouver des moyens de le guérir totalement, voir arrêter de le considérer comme une maladie.[/justify]

[quote]Ce n'est pas parce que la prise en charge c'est médicale que c'est une maladie (je pense à la contraception)...on y gagnerait peut-être à le considérer comme un état transitoire, plutôt qu'une maladie marquée au fer rouge ?[/quote]
[justify]Et pourtant, il y a difficilement plus indélébile pour le système nerveux que l'addiction. Je trouve ta comparaison avec un traitement contraceptif pour le moins bancale. L'addiction, c'est un apprentissage négatif qu'on porte à vie comme une ornière dans notre système nerveux. Les rechutes sont possibles même après plusieurs dizaines d'années de sobriété. Que te faut-il de plus pour considérer que c'est une pathologie au long cours, je me pose la question...[/justify] …

Le blog de Finn Easter » Obstiné. » 14 août 2022 à  14:03

[justify]Réponse au commentaire : "est-ce que c'est vraiment une maladie ???"

C'est une maladie grave, complexe et multifactorielle. Une maladie spirituelle, je dirais même. Les répercutions sont énormes, l'espérance de vie est impactée. Les conséquences sociales peuvent être désastreuses pour la personne et pour les proches.

Comme toute maladie complexe, il faut l'attaquer à plusieurs niveaux : pharmacologique, psychologique, social.

Je suis vraiment super énervé quand je vois que le statut de pathologie grave de l'addiction peut être remis en cause. Il faut lutter contre le jugement que subissent les malades. Il faut aussi prendre conscience qu'il y a tout un spectre d'intensité de la maladie, et qu'on peut tout à fait avoir une bonne qualité de vie malgré cette pathologie.

Mais dire que ce n'en est pas une... Juste non. Arrêtez avec vos délires. J'aimerais pouvoir mettre un champi jaune à ton champi jaune.[/justify] …

Le blog de TrotinetteElectrique » J'ai jeté mon GHB » 14 août 2022 à  13:11

[justify]Alors, je suis super content, mais je mets un ENORME BEMOL à recommander le même geste coup de tête à tout accroc au GHB/GBL en période plus ou moins longue de H24.

Ça s'est pour l'instant bien passé pour pleins de facteurs : parce que tu avais les médicaments pour couper dans l'œuf le rebond, parce que c'était un temps relativement court de H24 (quoi que 1 mois et demi ça commence à faire...) tu n'as surement pas dû passer de nombreuses fois à cette case sevrage physique au GBL. Mais à chaque fois, c'est pire, à chaque fois le déséquilibre est plus important.

[b]Jeter son GHB/GBL sur un coup de tête sans avoir de quoi tenir le coup, ça peut résulter en une crise de manque mortel. Ce n'est pas quelque chose à faire à la légère. Il faut tenter d'évaluer tous les critères et dans les cas les plus graves c'est un sevrage à faire à l'hôpital sous surveillance médicale[/b].[/justify]

Le blog de Kanekilife » Un tox qui taf dans une pharmacie? Pk pas un ivrogne qui tient un bar? » 13 août 2022 à  03:37

[quote=Agartha]C'est bien tu as posté un message exprimant ton inintérêt envers ce post. Tu veux une médaille? Désolé, mais je ne m'envoie pas la portée de ton message et ok t'as eu x vues. Je te prie de me pardonner, mais j'ai du mal à apercevoir le sens de tout ça.[/quote]
[justify]Tkt pas tout va bien, va modérer ailleurs. L'habit du désintérêt ne fait pas le moine. On discute. Mon intention est (un peu trop) positive, tu peux te relaxer.[/justify]

[quote]Honnêtement g-rusalem tas vraiment aucune idée des problèmes que j’ai eu à une période je voulais mourrir alors jai fais une TS réussit au 3/4
Par au 3/4 j’entends mort +réanimation et tuyau dans la gorge quand je me suis réveiller après 2 jours de coma j’ai vu ma mère pleurait alors oui je me met en danger psk j’en peu plus de cette vie mais je suis obliger de rester en vie pour mes proches
Si j’étais fils unique et mes parents serait mort pour x ou y raison y’a longtemps que je me serai arrêter[/quote]
J'avais aucune idée mais avec le post je suspectais que y'avais bien plus, pas besoin d'être un G(HB)-nie.

[justify]Le seul truc que tu décris (sans parler de ce qui t'a conduit à cette prise de risque) peut créer un traumatisme qui peut te pousser à consommer. Un traumatisme, c'est un souvenir qui te hante et qui revient, encore et encore, et qui apporte honte, haine de soi, souffrance... et consommation. Tout ceci, si ce n'est pas digéré, peut te pousser à consommer, voir même à consommer en mode "je vais tenter ça pour voir si je claque yolo". Pour lutter contre ça, tu as pleins de façon, pharmacologiques, mais aussi à ne pas négliger, la psychothérapie. Ça te permet de comprendre, et comprendre, savoir, ça rime avec pouvoir. Pouvoir de changer de comportement. Il existe une branche de la psychothérapie dont je parle très souvent, qui je pense est à tenter, c'est l'EMDR. Est-ce que ton (ou tes 5) pire souvenir te hante régulièrement ? Si oui, l'EMDR peut jouer là dessus et débloquer des situations.[/justify]

[quote]J ai verser une larme merci pour ton message g rusalem
Je viens ici principalement psk quand je prenais des benzo ma famille me traiter de toxico alcool pareil shit pareil tramadol pareil mais j’ai besoin de me détacher de mon corps et d’oublier au moin une fois tous les 2 jours
Ici ce qui a de bien c est qu’on est pas des tox on des gens qui on besoin d’oublier certaine chose de leur vie d’autre qui cherche juste l effet récréatif et d’autre qui se sont fais piéger[/quote]
[justify]J'ai l'impression que la fréquentation de psychoactif, ce n'est pas positif pour moi parfois. Ça me fait mal, parce que la dope, c'est le premier symptôme de la souffrance humaine. Et je la vois fréquemment (tout le temps) ici. Ca me fait pas rire de voir ton post iceberg. Pas du tout. Et certains la revendiquent. Ça m'énerve à fond, je le cache pas. Dans un monde idéal, on n'aurait pas à devoir revendiquer la souffrance faute de mieux. On aurait des moyens concrets de la diminuer, de la résoudre. Certains essayent de dire que l'addiction, c'est être une personne comme une autre, pas de jugement. Ok pas de soucis, moi, je juge queudal, je serai mal placé. Ce n'est pas ça le problème. Le problème, c'est que c'est un très bon descripteur, un très bon indicateur de la souffrance. Pas besoin de gratter beaucoup.

Moi, je te dirais 2 choses, et ça vaut vraiment ce que ça vaut, je suis un inconnu sur internet, et en plus cet inconnu est sacrément bourré, tu es prévenu. Déjà de (1) tu EMMERDE tout le monde sur ta façon de gérer ta douleur (physique ou mentale). Qu'elle passe par du shit, du tramadol, ou quoi que ce soit d'autre. De (2), c'est objectivement temporaire, en parallèle à ça, il faut absolument que tu trouves des solutions pérennes, des solutions qui puissent durer sur le long terme. Surtout que celle-ci te pousse à prendre des risques pour ta santé. Tu es tout seul dans cette quête, et j'ai malheureusement pas les solutions pour toi. Mais fait preuve de ton ingéniosité. Vois clairement les actes que tu fais, par exemple quand tu dépasse 400 mg de tramadol par jour. Et cherche des solutions chez les professionnels de santé.

Désolé de n'avoir que ça à te conseiller, pour l'instant.

Pour le côté neurologique, tu as surement les neurones de ton cortex pré-frontal complètement défoncé par tes prises de drogues et tes traumatismes. Ton cerveau a besoin d'air et de connectivité. Et t'es loin d'être le seul, j'espère que la nouvelle vague de recherche sur les psychédéliques aboutira a des composés qui ne font pas juste que maintenir le statut quo. Juste faire partie de ça c'est une putain de bataille, mais les posts de ton style nourrissent ma force, et en ça je te remercie. Ce n'est pas acceptable, nous avons besoin de savoir guérir les gens qui meurent de leur addiction, tout simplement. Nous avons besoin d'une solution. Dans ce sens, je te remercie, car ça me donne de la motivation.[/justify] …

Le blog de Kanekilife » Un tox qui taf dans une pharmacie? Pk pas un ivrogne qui tient un bar? » 12 août 2022 à  21:48

[justify]Désolé que je me comporte comme un parent de Kanekilife (choisi un autre pseudo, c'est impossible de l'écrire bordel petit con) mais je pense que c'est une des réponses adaptées. Ça me fait mal qu'il se défonce comme un con et SURTOUT en plus qu'il en est soit fier. Pourquoi il fait ça ? Ça surement des réalités autrement complexes que ce qu'il laisse paraître. Ce n'est jamais simple, et toujours valable à écouter, une personne de notre espèce assez à bout pour lâcher tout pour les produits.

Mais pas besoin de remercier Agartha, je sais que ce thead va partir dans le philosophique juste grâce à mon intervention.[/justify]

[quote]Trql on va pas te pourir... o pire tu vas manger un champi jaune mais t'es un grand gaillard "ça va bien se passer" n'est-ce pas[/quote]
J'adore le ricard, si seulement ils m'offraient des petits jaunes. C'est si rare, et il fait si chaud... Mais personne ne prend jamais mes cris de détresse. …

Le blog de Kanekilife » Un tox qui taf dans une pharmacie? Pk pas un ivrogne qui tient un bar? » 12 août 2022 à  20:39

[justify]J'ai très bien compris que tu voulais passer pour un foufou d'avoir droppé X mg de tramadol avec Y mg de je sais pas quoi. Désolé, mais cela ne m'impressionne pas.

Mon message ici est clair, contrairement au tien. C'est facile de faire de la merde avec les produits, mais je ne serai pas là pour valider tes prises de risques. Je suis persuadé que la majorité du forum aura un avis contraire au mien, et je te laisse attendre leurs remarques. A mon sens, on est là pour s'entraider et réduire les risques, ton message qui crie à la validation d'un comportement émo-injustifiable, je trouve que c'est du bruit pour le forum.

J'ai fait mon humble réaction face a ton post (qui m'appartient uniquement), c'est mon droit. Je laisse les autres me pourrir s'ils le veulent, et toi en faire ce que t'en veux.[/justify]

Le blog de Kanekilife » Un tox qui taf dans une pharmacie? Pk pas un ivrogne qui tient un bar? » 12 août 2022 à  20:25

[justify]Et ?

C'est bien tu as avalé directement 550 mg de tramadol. Tu veux une médaille ? Désolé, mais je ne perçois pas la portée de ton message et ok t'as eu 70 vues. Je te prie de me pardonner, mais j'ai du mal à percevoir le sens de tout ça.

Tu ne donnes pas d'info, tu ne donnes pas les émotions que tu ressents en ayant pris ta surdose de tramadol, ni ses effets positifs ou secondaires. Tu dit juste être content d'avoir 70 vues. Je n'ai pas l'impression qu'on soit sur facebook ici, ou n'importe quelle autre plateforme de merde.

Donc que veux-tu nous transmettre ?

Si tu es en détresse, on peut aider, avec notre seule arme à disposition, les infos et le vécu. Pour le reste, si tu veux donner ton vécu et l'ajouter à la pile déjà existante, nous sommes tous ouïe.

Mais si tu veux juste des vues, vas poster ça ailleurs nan ? Ou apprécie ton high tranquille.[/justify]

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