A tous les consommateurs de MD (en cristaux ou en pilules) - et je sais que nous sommes nombreux - j’aimerais vous parler d’une technique simple, rapide et relativement accessible (entre 5 et 9€) d’évaluer la pureté de sa MDMA ou de son cacheton d’ecstasy et donc ses impuretés et coupes potentiellement nocives ou antagonistes. Ce test est dit semi-quantitatif, c’est-à -dire qu’il ne donne pas un dosage exact au pourcent prêt mais le situe dans des fourchettes de 20% (entre 0 et 20%, 20 et 40%, 40 à 60%, 60 à 80% et 80 à 100%). Il ne permet pas d’identifier les diluants/adultérants, mais juste de rendre compte de l’ampleur de la coupe. Ce test requière 20mg de MDMA (soit un cinquième de para réglo). Avoir une balance de précision est souhaitable, car plus il y a de MDMA dans le test, plus le résultat sera faussé. Ce test, vous le trouverez ici: http://www.testdrogue.fr/tests-identifi … stasy.html
Le résultat est obtenu au bout de 5 minutes, bien qu'il puisse aussi être interprété après 30 minutes (dans ce cas il faut se référer à la légende correspondante.
Le test est simple à réaliser.
Chaque semaine, le forum reçoit de nombreux témoignages ou interrogations relatives à la pureté de la MDMA et aux produits de coupes qui souvent la composent.
Avec l’arrivée massive des nouvelles drogues de synthèse empathogènes en vente sur le net et confronté à l’avidité et la déraison outrancières de quelques dealers charlatans, la MD cristalline n’est plus synonyme de pureté comme elle avait pu l’être à partir de 2004, lorsque la carotte à la fausse pilule d’ecstasy (contenant en réalité de la PMA, de la mCPP, voire de la simple lactose) commençait à battre son plein. A cette époque , comme beaucoup d’entre vous, j’ai perdu toute confiance en les cachetons et depuis, seuls les cristaux trouvent grâce à mes yeux. Le hic, c’est qu’en l’espace de 10 ans, tout le monde s’est improvisé dealer de MD. Aujourd’hui - on le voit bien à Paris et Lille – l’offre à rattrapé et même dépassé la demande. Par effet mécanique, la qualité de la MD a décliné.
Je vais essayer de vous rappeler à quoi tient la pureté d’une MDMA/cacheton.
Vous avez tous remarqué qu’il y a des MD qui défoncent plus que d’autres. Ces différences ne sont pas forcément dues à une coupe malveillante.
La pureté d’une MDMA en crystaux est conditionnée par l’habilité du chimiste à bien la synthétiser et à la qualité des précurseurs nécessaires à sa production. C’est souvent là que la bas blesse, car vous imaginez bien que tous les chimistes ne sont pas aussi doués qu’Heisenberg et n’attaquent pas des trains citernes chargés d’(iso)safrole de super qualité. Ils font donc avec les moyens du bord et pondent des produits qui sont à la hauteur de leurs qualifications, expérience et précurseurs. Pour ce premier cas de figure, il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est persévérer à trouver la meilleure source émanant du chimiste le plus compétent. Les cristaux de MD sont très rarement purs à plus de 60-70%, mais le reste n’est pas foncièrement ni obligatoirement nocif. Cela peut être :
1) Des produits secondaires de synthèse
Exemple : Produit A + Produit B + Produit C + Produit D = MDMA + produit A’ + produit B’ + produit C’ + produit D’
Les produits A’, B’, C’ et D’ sont des substances secondaires de synthèse qui peuvent être purifiés ou non (ils le sont très rarement). L’ID-Test ou la HPLC-MS/MS (analyse faite en laboratoire) n’évalue que la teneur en MDMA. Ces produits secondaires sont très divers et nous connaissons mal leurs conséquences ni le potentiel de leur principe actif. Cependant, tout laisse à penser qu’ils ne sont pas plus dangereux que la MDMA elle-même qui, je le rappelle, est hautement neurotoxique.
2) Des sels
Exemple : Produit A + Produit B + Produit C + Produit D = MDMA + produit A’ + produit B’ + produit C’ + produit D’
Pour réaliser cette réaction, il est nécessaire d’avoir des solvants de solubilisation contenant des sels comme le PBS, le carbonate, le bi carbonate, tris, KPO4, etc. Là encore, la dangerosité de ces sels n’est pas avérée et est sans aucun doute peu de chose à coté de celle du principal produit actif obtenu, la MDMA.
3) Il peut enfin s’agir d’autres impuretés (protéiques, etc.) dont les effets sont négligeables.
Face à ça, il n’y a pas grand chose à faire. J’ai envie de dire que ce sont les règles du jeu et toute personne qui consomme des drogues de synthèse doit savoir qu’il a approuvé cette clause dans un « Terms & Conditions » implicite.
L’ID-Test permet ici, sans avoir à ingérer la MD, d’évaluer sa pureté et donc la qualité de la défonce que l’on va ressentir. Si la MD paraît très forte, le résultat du test doit inciter à la modération dans les dosages.
Ca, c’est pour expliquer la première cause d’impuretés.
La seconde – volontaire, elle - est dangereuse et c’est là que le test remplit toute sa mission de réduction des risques. Il s’agit de la coupe intentionnelle avec 1) des adultérants (ayant un principe actif aux effets similaires, à peine perceptibles ou antagonistes). Là il faut se méfier. 2) des diluants (sans principe actif) comme le sucre, la lactose, de la farine, etc. Ici pas trop de risques pour la santé, mais votre dealer se fou clairement de votre gueule et manifestement, il faut en changer.
Avec l’arrivée des RC, et plus particulièrement des cathinones de synthèse, on observe une forte augmentation des cas de coupes avec ces produits, qui pour beaucoup, présentent des effets similaires (mais de moindre intensité) à ceux de la MDMA. Ainsi peuvent être retrouvés des substances comme la MDAI (de plus en plus rare), de 3-MMC (et de 4-MMC/méphédrone en son temps), de méthylone (bk-MDMA) ou de pentédrone. Les 5 et 6-APB et leurs nouveaux dérivés peuvent aussi jouer ce rôle de mauvaise doublure. Attention : loin de moi l’idée de donner des bonnes idées aux petits malins trop âpres aux gains. De toute façon, ce test permettra de vous démasquer.
Selon son fabricant, cet ID-Test de pureté de la MDMA ne reconnaît pas la plus part des adultérants les plus communément utilisés dans les coupes. J’ai pour ma part pu tester plusieurs substances « à risques » comme certaines phénylpipérazines, des cathinones de synthèse, de la PMA, de MDA et de MDEA – toutes des coupes potentielles - que j’ai fait purifié.
Au contact de la mCPP et sa cousine la TFMPP :
La couche supérieure du liquide se teinte d’une couleur jaunâtre et des résidus apparaissent entre les couches supérieures et inférieures. Or, au contact de la MDMA, il n’y a pas de résidu.
Le test réagit comme il l’aurait fait avec de la MDMA. Impossible donc de distinguer la MDMA de la MDA. Cependant, cette faiblesse a peu de conséquence, car très rares sont les associations MDMA/MDA. De plus, ces deux substances ne sont pas antagonistes.
Les couches inférieure et supérieure du test se teintent d’une couleur jaunâtre. Avec la MDMA, seule la couche supérieure change de couleur.
Détail important pour le testing de comprimés d’ecstasy :
Dans une ecsta contenant de la MDMA, il y a aussi nécessairement 20 à 50% de la pilule sont constitués de substances neutres dites « structurantes » qui permette de presser la pilule dans la forme qu’on veut lui donner. Il est donc tout à fait normal de ne pas avoir une couleur jaune très vive, même au contact d’une pilule fortement dosée en MDMA.
Voili voilou, j’espère que ce test et mes conseils vous permettront à l’avenir d’éviter toute déconvenue et de vous dégotter un dealos réglo.
L’Alchimiste
Dernière modification par L'alchimiste (30 septembre 2014 à 23:46)
Personnellement j'utilise une autre alternative pour tester la pureté de la mdma qui consiste à la placer sur un bout d’aluminium (comme pour chasser le dragon) et de la consumer (libre à vous de la fumer ou non), la mdma prend une teinte rouge sanguinolente (en tout cas est sensé).
Le problème dans ta méthode (même si elle si elle a le mérite d'être vraiment simple, rapide et rigotte) c'est que je crois pas que ça s'applique à toutes les md, ni même que la couleur rouge soit une caractéristique spécifique à la md.
Vois-tu, j'ai 3 md différentes sous la main (l'une claire, et deux brune). En te lisant j'ai fait le test en en brulant. Seule une a donné une couleur comparable à ce que tu décrits (soit rougeâtre). Les deux autres sont devenus marrons, puis noires. Comme de la méthylone et de la 3-MMC que j'avais ma aussi sous la main (et oui, je suis sacrément équipé en ce moment ;-)
Merci pour ce test express, en effet je l'effectuais avec de la blanche. Il est vrai que ces 2 couleurs sont obtenues par des différences au point de vue chimique, la combustion doit donc varier! Tu as donc tenté la combustion de la methylone et la 3-MMC ?
Ton test me rend curieux pour les taz, mais est-il vraiment fiable sachant qu'un taz est très aléatoire, reconnait-il le speed contenu ? J'ai un nintendo à faire tester, et j'étais entrain de préparer un petit plis pour la mission xbt de médecin du monde, vais plutôt passer commande du coup!
Dis moi l'Alchimiste, tu sais ce qu'un simple lavage à l'acétone enlève ? Les sels et les produits secondaires de synthèse sont ils soluble dedans, ou partiellement ? C'est pratique de savoir la pureté de sa MD mais c'est encore mieux de pouvoir l'augmenté ! Et si le lavage à l'acétone enlève pas tout, la recristallisation à l'isopropanol marche mieux ?
@ Psylo Oui, j'ai fait bruler du 3MMC et de la méthylone du coup. Ca tourne marron puis noir. Rien de concluant donc.
Tester un taz, ça change un peu la donne. Comme je le dis à la fin de mon post, un taz contient pas mal de substances neutres. Même si ton xe est bien chargé en MDMA de bonne qualité, tu aura toujours au moins 30% de ces substances dans l'échantillon de 20mg que tu doit porter au test. Dur dur donc d'obtenir une couleur marrons sur l'ID-Test, même au contact d'une très bonne pill.
@ kene Bonne question très technique. Faut que j'étudie ça avant d'essayer de te répondre. Pourquoi 84%? ;-)
EN cas de rinçage avec tel ou tel solvant, il peut très bien subsiter des produits insolubles et qui resteront tout de même.
"Vieil océan, aux vagues de cristal ... tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur, qui ne le quitte plus."
Super merci en espérant que ce type de tests se démocratise pour de nombreux produits, c'est un vrai outil de réduction des risques. J'ai un pote qui m'a dit il y a de cela deux jours, qu'il se contentait de voir si sur de l'alu en chauffant, un bouillonnement se produisait... me souviens plus très bien, mais il me semble qu'il regardait aussi la couleur. Je vais lui filer le lien, certain que ça va l'intéresser.
Dernière modification par Mister No (03 octobre 2014 à 17:00)