Bonjour,
Une chose étrange que je retrouve chez moi et bon nombre de personnes, c'est que si je décide de suivre un protocole, une posologie médicamenteuse, je ne le fait pas exactement comme c'est prescrit, car la peur m'accompagne.
Cette attitude m'amène toujours à l'obtention d'un résultat peu positif.
Si le GPS me dit de prendre cette autoroute pour me rendre au plus vite à mon rendez-vous et que je ne suis pas le conseil et emprunte une route parallèle, il est clair que les choses ne seront pas comme prévus, si j'avais suivi le conseil donné.
C'est ce que j'ai fais d'ailleurs l'autre fois pour me rendre dans un hôpital et son centre de désintoxication. Je n'ai pas pris l'autoroute et je me suis engagé sur l'itinéraire bis (nationale) alors que j'étais juste juste en temps. Je me suis tapé des dizaines de villages et lieux dit limités à 50, avec des radars, des feux tricolores et j'en passe. Il est vrai que c'était presque la même route que mon GPS m'indiquait, je pouvais voir l'autoroute, elle était juste là sur ma droite, mais pourtant cela n'avait vraiment rien à voir en terme de confort vu que le temps m'étais comptais.
Il est fort probable que tes douleurs lombaires soient dû au manque, je me souvient avoir eu cette problématique lors du
sevrage des BZD il y a fort longtemps.
Pour le savoir en fait, il te faudrait faire le test sur trois jours environ en augmentant la dose du
valium. Je te dis trois jours pour que le corps est le temps de s'habituer et que la douleur résiduelle puisse commencer à s'estomper. Si tu notes un mieux, c'est qu'il est possible que ce soit dû au manque, sinon, si ce n'est pas ça, tu devras creuser ailleurs.
Le message que l'équipe de PA veut faire passer, si j'ai bien compris, c'est de faire comprendre que si on se sent bien avec un traitement, une posologie, il n'y a pas de raison de baisser, de sevrer l'histoire et qu'il est donc important de trouver un équilibre satisfaisant en acceptant la dose nécessaire sans plus se mettre la pression, qui engendre souvent de nombreuses douleurs émotionnelles.
Nous sommes nombreux à chercher un équilibre psychologique, qu'avec un peu de chance nous réussissons à trouver, sans en profiter vraiment car intervient très rapidement l'idée qu'il faille maintenant se sevrer. Mais pourquoi se sevrer du médicament que nous avons commençais à prendre pour aller mieux, puisque nous allons mieux ? C'est vraiment sans queue ni tête.
J'ai bien compris ton cas et pourquoi tu voulais arrêter les BZD, mais au-delà de ça, si tu trouves un mieux être, je te conseils de t'arrêter là et à force de bien te sentir intérieurement, plus tard, une fois stabilisé, peut-être que tu auras envie de t'en passer, mais en même temps, si ça va mieux c'est parce que le médicament fait son effet.
Je me permet donc ce conseil de trouver et d'accepter la dose nécessaire à ton mieux être physique et psychique et de laisser faire la vie pour le reste, sans s'imposer l'idée qu'il faille te débarrasser de la molécule qui t'aide enfin à vivre confortablement.
Prends un peu de recul et sois conscient du temps qu'il t'a fallut pour en arriver à cette dose. C'est un vrai parcours du combattant, alors si tu pouvais rendre un peu les armes, ce serait une bonne chose pour toi.
Avec la force et le courage dont tu fais preuve, si un jour il est nécessaire pour toi de sevrer ce nouveau traitement, tu n'as pas de soucis à te faire, tu y arriveras, c'est sûr.
De ce fait je te souhaite une bonne continuation et te souhaite de trouver un confort de vie, sans plus te harceler d'obligations fantasques qui ne proviennent que d'idées préconçues et de conditionnements de société, qui voit en le
sevrage, la rédemption du mal. Foutaises, la rédemption, c'est de renoncer au jugement et à la culpabilité d'avoir besoin d'un traitement. Il n'y a pas d'inquiétudes à avoir, le
sevrage sera effectif et définitif, le jour de notre mort alors en attendant, le mieux c'est de vivre sans ce prendre la tête.
Bonne journée.