Sevrage Lexomil : Pourquoi se sevrer ? Est-ce vraiment difficile ?

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Marion_Lk
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Hello tout le monde !

Consommatrice de benzodiazépines depuis 3 ans, je me demande si l'arrêt de ce médicament est vraiment si difficile qu'on le prétend sur Internet.

Je précise que je prend environ 1 à  2 Lexomil par jour : est-ce qu'à  cette dose, je risque d'avoir des symptômes de manque en cas d'arrêt ?

J'ai une autre question pour tout ceux qui envisagent ou tentent un sevrage : qu'est-ce qui vous motive à  arrêter ? Et comment comptez-vous gérer l'après-benzodiazépines ?

J'ai tellement l'habitude d'avoir ma petite boite verte au fond de mon sac pour me calmer, m'endormir ou m'aider à  gérer les descentes de coke que j'ai peur de ce jour où il faudra faire sans. Pour l'instant, je ne vois pas beaucoup d'effets néfastes à  part une légère déréalisation (comme si ma vie n'était pas vraiment ma vie) et des problèmes de concentration et de mémoire assez significatifs.

L'arrêt brutal peut être potentiellement dangereux (d'après ce que j'ai lu sur la notice) et je vais bientôt être à  court de Lexomil, sans possibilité d'en obtenir par un autre biais que la prescription médicale. J'ai déménagé il y a peu de temps, ce qui ne facilite pas les choses. Pensez-vous que je puisse expliquer mon problème à  un médecin généraliste afin qu'il m'en prescrive ?

Merci d'avance pour vos conseils ou vos témoignages !

Prenez soin de vous !

salut

Dernière modification par Marion_Lk (14 avril 2015 à  18:34)


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Fiendz
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Ahah depuis 10 ans, je me bats pour traiter l'insomnie de ma souris avec tout ce qui m'est tombé sous la main : du lexo, du stillnox, du valium, du cannabis, des cannabinoides de synthèse. Bref, ça s'est terminé en polydépendance, tout ça pour fermer l'oeil. (plus une dépendance aux effets sédatifs des produits en général)

Si pendant une période de 6 mois ma souris consomme du cannabis tous les soirs, il arrive à  un moment donné que l'effet hypnotique se dissipe totalement. Alors du coup, je pioche dans l'armoire à  pharmacie pour substituer les effets séadtifs du canna par une autre molécule (atarax, lysanxia ...). La dépendance à  un produit, est remplacée par une dépendance à  un autre produit, et que ça fait des années que que ma souris tourne comme ça. Et j'augmente allègrement les doses car les recepteurs sont saturés. Bref...

Il y a certains moment dans l'année où je dis stop. La consommation puis la sur-consommation d'un produit commence à  poser tout un tas de problèmes : perte de motivation, narcolepsie le matin, les idées floues, déprime etc ...

Bref, pour substituer une grande prise de benzo ou de cannabis, j'utilise parfois le cocktail suivant (pour le soir évidemment) :
- 2 à  4 cachets de mélatonine (en fonction du dosage)
- 1 à  2 cachets de donormyl
- 4 à  8 cachets d'euphytose
(Je ne dis pas de faire la même chose)

Quand ma souris prend de la mélatonine ou du donormyl ou de l'euphytose séparément ça ne lui fait rien.
C'est vraiment la synergie des trois qui l'envoi dans les bras de morphée.
(en plus, c'est livré sans ordonnance, et pas de gueule de bois le matin)


Et si je sens qu'un besoin se créé quand même (pour les benzo ou le cannabis), je prends des doses très réduites du produit pour accompagner le cocktail ci-dessus.


Après 2 mois et demi à  plus 4-6 pillules de zolpidem par soir, ma souris s'est vue prescrire du Circadin (c'est de la mélatonine hautement dosé) pour substituer cette molécule . Et je peux vous dire que ses yeux se fermaient comme ceux d'une bébé souris, et sans épisode psychotique.

Après ma souris n'a pas de problème à  consommer un BZP ou du cannabis pendant une période, tant que ça reste raisonnable. C'est comme un Mcdo, une fois de temps en temps ça claque !

Dernière modification par Fiendz (14 avril 2015 à  19:34)

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Dy-eyes
Banni
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Salut,

Si tu ne te sens pas de tout stopper, tu peux aussi essayer de réduire les dose doucement jusqu'a trouver un équilibre avec moins d'effet non désirés ?

Je n'ai jamais fait de sevrage de benzo. En revanche la came oui, je l'ai fait et le fait actuellement. Je pense que l'après c'est un peu pareil pour tout les produits dans le sens où c'est beaucoup psychologique. je vais répondre en fonction de mon vécu.
L'apres est toujours le plus dur. Devoir passer d'une vie amusante/trépidante/palpitante a la vie tout simplement, c'est vraiment pas facile. Devoir se reconstruire sans produit n'est pas chose aisé. Je pense qu'il faut trouver un substitue plus "sain" dont on peu abuser sans se faire du mal.
Pour ma part, les choses qui font que je me sent vraiment vivre sans produit, c'est la musique, la photo etc. (les art en général on va dire) Il y'a aussi le sport qui permet de canaliser un peu cette énergie débordante !
Enfin c'est pas chose aisé de réapprendre a vivre sans produit. C'est long et ça demande beaucoup de travaille personnel je pense. Et puis c'est pas forcément LA solution magique de vivre du jours au lendemain sans drogue.

Le sevrage et l'abstinence ne sont pas forcément des étapes indispensables pour trouver le bonheur. Surtout si tu te sens bien avec tes produits. A toi de voir

Pour ce qui me motive a arrêté, je sais pas vraiment. On va dire que je pese le pour et le contre. Les bon et les mauvais effets. Et malheureusement au bout d'un moment le bon disparait pour ne laisser presque uniquement que le mauvais ..

Il faut peser le pour et le contre. Et si tu choisi de te sevrer, faire attention de ne pas compensé avec autre chose, sinon c'est plus vraiment "utile".

Tu dis prendre de la C, c'est régulier ? T'en tapes tout les jours ?

Concernant ton médecin, oui tu devrais lui en parler, je pense que si c'est justifié il te représcrira tes médicaments sans trop de soucis !

amicalement

Dylan

Dernière modification par Dy-eyes (14 avril 2015 à  19:31)


J'ai jamais fait d'overdose dans la baignoire de quelqu'un d'autre. Je considère que c'est le comble des mauvaises manières. (Keith Richards, The Rolling Stones)

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Alapz
Nouveau Psycho
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Bonjour Marion,

Je trouve vos questions particulièrement pertinentes.
Je me permets timidement de tenter d'apporter mon sentiment sur une première question.

qu'est-ce qui vous motive à  arrêter ?

Moi, au début c'est pour un problème de prescription (Le Rivotril est devenu imprescriptible pour mes problèmes de dos et jambes - fibromyalgie. Traitement depuis 19 ans).

Mais ce n'est uniquement 3 ans après, il y a donc 5 mois que que j'ai initié sérieusement mon sevrage.
Déclic qui fait suite à  une consultation avec un rhumatologue qui a su m'expliquer précisément les propriétés et l'effet du Clonazepam, et notamment à  long terme.

Là , j'ai enfin voulu réellement accepter de constater les dégâts :
- Plus aucun sentiment, ni positif, ni négatif, et cela m'arrangeait
- Mémoire Court terme très dégradée, mémoire moyen-long terme nulle, très peu de souvenirs, 0 rêve
- Concentration 0 alors que j'exerce une profession "intellectuelle"
- Perte d’équilibre (je titubais, je n'avais jamais compris que j'étais comme 'alcoolisé' sous Rivotril)
- Tolérance - Manque - Dépendance - Bénéfice (Cela me faisait plus rien du tout, la prise devait davantage être motivée par l'anticipation du manque, je n'ai pas encore toutes les réponses)

C'est donc un professionnel (médecin) qui, car pédagogue, a su ouvertement avoir les bons mots (violents mais adroits et justes) pour m'apporter la réalité.

Bien à  vous

Dernière modification par Alapz (14 avril 2015 à  19:40)

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pierre
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Le sevrage brutal de Benso peut entraîner des convulsions.... Il est extrêmement déconseillé. Si tu veux arrêter il faut le faire progressivement.

Quant à  savoir pourquoi arrêter... toi seul peut répondre à  cette question.

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Psilosophia
Banni
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Si tu es intéressé, on en parle ici c'est très intéressant et compréhensible: http://www.benzo.org.uk/freman/

Le sevrage des Gabaergiques (alcool, benzo, GHB/GBL, prégabaline etc...) est délicat, car il y a un vrai risque neurologique qui peut conduire à  la mort si la crise de manque est trop intense.

Prend soin de toi!

"Vieil océan, aux vagues de cristal ... tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur, qui ne le quitte plus."

Les Chants de Maldoror Isidor Ducasse

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Marion_Lk
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Merci pour vos réponses !

Dy-Eyes : "Le sevrage et l'abstinence ne sont pas forcément des étapes indispensables pour trouver le bonheur." C'est une remarque super intéressante et qui me plaît bien (pas seulement parce qu'elle va dans mon sens...). Je suis encore en lune de miel avec les benzos. Tu dis que le choix de l'arrêt repose sur le rapport entre les bénéfices et les effets néfastes : c'est tout le problème, le Lexo me soulage toujours. Le seul point négatif étant pour moi cette peur perpétuelle d'en manquer, l'impression de m'être mise en prison en commençant à  prendre ces médicaments quotidiennement (et sans prescription médicale... hmm).
La coke, j'en prends depuis mes 18 ans et j'en ai aujourd'hui 23. L'an dernier, je tournais à  quasiment un gramme par jour. Pour le coup, l'arrêt a été décidé rapidement et motivé par un quasi-infarctus (une angine de poitrine pour être exacte). J'ai réussi à  mettre un terme à  cette consommation frénétique grâce à  une hospitalisation en clinique psy où j'ai pu réapprendre à  vivre sans. Aujourd'hui je "rechute" de temps en temps, j'en consomme plusieurs jours d'affilée environ une fois par mois.
Sevrage à  l'héro ? Tu es sous Subu ? Bon courage pour ton sevrage en tout cas ! Pleins de bonnes ondes !

Alapz :  Merci pour votre témoignage ! J'imagine qu'arrêter le Rivotril après 19 ans de prise ne doit pas être chose aisée. Avez-vous totalement arrêté ? Avez-vous remplacé le Rivotril par une autre molécule ? Vous dîtes avoir eu  l'impression d'être alcoolisé et effectivement, un psychiatre m'avait un jour dit que les benzodiazépines étaient comme de l'alcool en pilule, ce que je trouve très juste.
J'ai aussi remarqué que je n'avais pas fait de rêves depuis longtemps mais je ne pensais pas que c'était imputable au Lexomil.


Pierre : C'est mon entourage qui me pousse à  abandonner les benzo... Pour ma part, j'ai encore du mal à  envisager l'arrêt total et définitif. Ils me semble (je me trompe peut-être) que contrairement aux drogues dites "dures", les benzos n'ont pas d'effets graves sur la santé ou sur la vie sociale qui pourraient motiver un arrêt. Par contre je sens bien qu'en cherchant à  fuir les difficultés, je passe sans doute à  côté de beaucoup de choses... Et j'ai remarqué que le Lexo avait une très mauvaise influence sur ma consommation d'amphétamines, de coke ou de RC... Savoir qu'avec un petit comprimé je peux redescendre doucement et même dormir, sans angoisse, sans bad-trip, alors que j'étais perchée au plafond toute la journée, ça ne m'incite pas à  avoir la main légère avec les stimulants...



salut

Dernière modification par Marion_Lk (14 avril 2015 à  21:40)


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Dy-eyes
Banni
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Bonsoir,

Oui je comprend bien ce que tu vie. Je suis passé par la fameuse lune de miel ou le produit n'a presque que du bon.
Puis petit a petit je suis rentrer dans une phase ou j'aimer chaque fixe, mais le produit avait beaucoup plus d'inconvénients. Puis vient le moment ou le produit ne fait que soulager un manque physique et psychologique. Et c'est la que y'a plus tellement de bénéfice. Le produit que j'aimais tant me faisait plus de mal que de bien. Et ça a était franchement dur d'accepter ça. C'est vrai deuil. Alors bien sur je continuais a reporter l'échéance le plus possible. Mais la douleur aime rappeller toute les 4-6h que c'était plus moi qui décidais. Et je passais mon temps a me faire un dernier fixe. C'était de la survie pur et dur.
C'est la que j'ai compris que je voulais pas continuer comme ça. C'était trop épuisant pour le corps et l'esprit. Quand toute ta vie tourne autour de la pompe, ça devient une vraie prison.
Cepandant faire abstraction de cette shooteuse était vraiment difficile. Elle me sert a tout : Me réveiller, quand j'ai une petite déprime, quand je suis heureux, pour aller me coucher, pour me motiver.. C'est un vrai carburant en fait.
Y'a donc eu plusieurs sevrage a la dure. Avec des rechutes plus ou moins dures.
J'espère que celui-ci est le bon. Je suis vraiment dans une optique d'aller mieux.

Pour répondre a ta question, je prend/prenais de l'oxycontin en shoot depuis a peu près un an, mais j'ai commencé avec l'hero.

D'ailleurs dans les arguments du "pour" on pourrait citer aussi le fait d'être dépendant d'un médecin et de la pharmacie. Chose vraiment chiante quand on est jeune (ou moins jeune d'ailleurs). Ca me cassait vraiment les burnes d'aller tout le temps chez le médecins. Ainsi que voir la tronche pleines de préjugés du pharmacien. Et il y a aussi les chevauchements a répétitions, bref vraiment chiant.

Pas de substitue pour moi. C'est un choix personnelle on va dire. J'ai déjà  pris subu et metha (au marché noir) et ça convenait pas. Puis je me sentais prêt pour arrêter "a l'ancienne". Certains diront que c'est souffrir pour rien. Mais je voulais/pouvais plus dépendre du système de soins. C'est un choix comme un autre.
Pour l'instant ça marche plutôt bien. Pour la première fois je ne me tape pas les mega déprimes et les craving de fou. Je suis donc plutôt content.

Te concernant, comment fais tu pour avoir accès a du lexomil sans prescriptions ? Dans la rue ? Internet? (Par simple curiosité)

Bien jouer pour la coco ! Tu es resté longtemps en clinique ?
Les petites rechutes font partie du parcours !

En fait si tu as déjà  arrêté la C, je pense que tu sais comment se passe l'après. Ca sera a quelque chose près pareil dans la démarche de "deuil".

J'espère t'avoir aidé

Amicalement

Dernière modification par Dy-eyes (14 avril 2015 à  22:47)


J'ai jamais fait d'overdose dans la baignoire de quelqu'un d'autre. Je considère que c'est le comble des mauvaises manières. (Keith Richards, The Rolling Stones)

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YourLatestTrick
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Hello!
Le souci avec les benzo peut apparaître quand tu en prends "au besoin" ou par gourmandise. La tolérance s'accroît vite, ce qui mène à  des situations fâcheuses ; par exemple, si tu avales ta boite de lexomil en une semaine alors qu'on t'en prescrit une par mois, il faut se débrouiller pour s'approvisionner... Le risque étant de devoir passer certaines nuit sans pouvoir fermer l'œil, où à  subir un rebond d'anxiété.

Au delà  de ça, il y a les problèmes de mémoire. En principe, les benzodiazepines affectent la mémoire antérograde, c'est à  dire la mémoire des événements qui ont suivi la prise. Avec un usage raisonnable, l'impact est limité ; mais quand on est dans une dépendance lourde, ce "moment postérieur à  la prise" devient 24/24... Et plusieurs années à  ce régime là , on comprend vite qu'on peut être de plus en plus à  côté de la plaque, fantomatique, tête en l'air...
Et le jour ou tu décides d'arrêter, c'est probable que tu prennes en pleine tête l'inverse de tout ce qui est attrayant avec les BZD : le confort, l'assurance, la sécurité, la douceur, le sommeil, se transforment alors en une anxiété paralysante, avec en meme temps une hyper stimulation de ton système nerveux ; les symptômes sont très difficilement tolérables , sans parler du risque vital en cas d'arrêt brutal.
Cela dit, on trouve plutôt pas mal de récits de sevrages réussis, généralement avec une dose lentement dégressive de BZD à  demi vie longue, comme le Valium.
L'idéal est de bien choisir le moment, je pense, et de préparer une solution alternative aux problèmes qui risquent de surgir ; une solution qui peut être pharmaceutique ou non, transitoire ou non ...

Dernière modification par YourLatestTrick (15 avril 2015 à  05:16)


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pierre
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Si c'est ton entourage qui te force à  arrêter, il y a toutes les chances que ca rate.....
Les benzos comme toute drogues peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. L'overdose, les mélanges notamment avec l'alcool peuvent conduire à  des effets paradoxaux...

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clairette
Psycho junior
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337 messages
Bonjour!
Je suis sous benzo depuis l'âge de 16 ans, j'en ai 35 (déjà !), avec des périodes ou je diminue la posologie (encadrée par mon médecin traitant ou mon psychiatre), voire des arrêts.
Moi aussi j'ai constaté, sans dose dépendance -c'est à  dire à  1 ou 4 valium j'avais les memes troubles-, des trous de mémoires significatifs, des difficultés à  émerger le matin, de la somnolence, et parfois la sensation très nette d'être à  côté de mes pompes.
A l'adolescence j'en faisais des usages détourné (j'en prenais plus et je les sniffais ), ce qui n'aidais pAS. J'ai eu toutes sortes de benzo: xanax, puis valium (d'abord du 5, puis du 10 mg car au bout d'un moment il faut augmenter les doses pour être réellement apaisé), du lexomil aussi.
Actuellement je suis censée prendre un demi valium le matin, le midi, le soir et du seresta en cas d'angoisse.
Finalement, je ne prend que le valium du soir, et je le prend au diner, ce qui me permet de m'endormir pas trop tard, et de me lever plus aisément. J'ai eu de gros soucis ces derniers temps et bizarrement je n'ai pa éprouvé le besoin, de me bourrer de cacher (choses que je faisais avant). Je me jette dans le dessin, dans d'autres activités.
Le sevrage au benzo n'est pas si dur que ça isi tu te sens bien. Ce qui signifie, si tu n'en éprouve plus trop le besoin, et si tu as des dérivatifs.
Une baisse progresive est recommandée, et je pense qu'un nouveau médecin peut tout à  fait le comprendre.
A une époque, ils avaient même tendance à  donner les benzo comme des bonbons (en tous cas, ceux que j'ai consulté plus jeune)
Au final, je te conseille tout de même d'être encadrée par une équipe médicale, car au fur et à  mesure d'un sevrage à  l'arrache tu peux voir ton angoisse majorée.
Ou alors, de baisser tout doucement.
Après, si ce traitetement te conviens, pourquoi l'arrêter? Beaucoup de gens souffrent de troubles anxieux et je pense que le médecin pourra le comprendre.
Je te souhaite de trouver un équilibre dans tout ça.
ps/ je gérais comme toi les descente de cc avec mon valium. Un jour, n'en ayant plus, j'ai du faire sans. ça a pas  été pire....
Par contre, depuis que j'ai arrêté la C (deux mois environ), mon humeur est plus régulée.....
Amicalement,
Clairette

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Alapz
Nouveau Psycho
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Marion_Lk a écrit

Merci pour vos réponses !

Alapz :  Merci pour votre témoignage ! J'imagine qu'arrêter le Rivotril après 19 ans de prise ne doit pas être chose aisée. Avez-vous totalement arrêté ? Avez-vous remplacé le Rivotril par une autre molécule ? Vous dîtes avoir eu  l'impression d'être alcoolisé et effectivement, un psychiatre m'avait un jour dit que les benzodiazépines étaient comme de l'alcool en pilule, ce que je trouve très juste.
J'ai aussi remarqué que je n'avais pas fait de rêves depuis longtemps mais je ne pensais pas que c'était imputable au Lexomil.

Bonjour Marion,
Je tente de vous répondre précisément et dans l'ordre :
- Le parcours du sevrage est là  => www.psychoactif.org/forum/t12567-p1-Sev … .html#divx (Je suis sur la fin du sevrage; tout est raconté dans le sujet, vraiment tout)
- J'ai arrêté avec l'aide du Valium (Methode Ashton par substitution + baisse programmée de X% par période de Y jours http://www.benzo.org.uk/freman/bzcha03.htm )
J'avais même oublié que j'avais déjà  essayé d'arrêter sans succès.
- Je ne sais pas par quoi le Rivotril sera remplacé, en attendant il le sera par le Valium un moment
Mais surtout on va pouvoir me donner des médicaments plus "ciblés" qui ne pouvaient fonctionner correctement avant.
- L'effet "alcoolisé" c'est un vaste sujet, j'ai effectivement accepté de le reconnaître récemment, j'étais "désinhibée" mais ne m'en rendais pas compte, j'avais souvent des pertes d’équilibres, je pensais sincèrement que c'était ma maladie, mais non, c’était bien le Rivotril.
Autre point important : J'avais beaucoup de trous noirs lorsque je mélangeais au cannabis et à  l'alcool (involontairement, j'insiste car je ne le savais pas et n'ai jamais eu le sentiment de profiter du mélange, ce qui m'a frustré lorsque l'on m'a appris les effets)
Je cachais donc mon téléphone et mes clés pour ne pas faire n'importe quoi, je n'ai rien fait de grave mais j'ai fait n'importe quoi (prise de risque démesurée, conduite dangereuse, appels à  n'importe quelle heure, n'importe qui et évidemment aucun souvenir).
Il me paraît donc inévitable de préparer une personne de confiance ou un professionnel, afin de pouvoir écouter tous ces sujets qui ressortent et qui nécessitent des explications.
- Pour ce qui est des rêves, je n'en faisais aucun, tout comme je ne faisais jamais de cauchemars.
0 Sentiment, 0 émotion, 0 vie

Je suis donc en train de découvrir qui j'étais pendant ces 19 ans...
Bien à  vous

Dernière modification par Alapz (16 avril 2015 à  08:16)

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Marion_Lk
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Your Latest Trick :
le jour ou tu décides d'arrêter, c'est probable que tu prennes en pleine tête l'inverse de tout ce qui est attrayant avec les BZD : le confort, l'assurance, la sécurité, la douceur, le sommeil, se transforment alors en une anxiété paralysante, avec en même temps une hyper stimulation de ton système nerveux ; les symptômes sont très difficilement tolérables

L'horreur... Ce que tu me dis fait écho avec pas mal de témoignages que j'ai trouvé sur divers blogs ou forums et ça ne me rassure pas trop. C'est ce qui me fait tellement peur, ce fameux effet rebond ou on se retrouve dans un état pire qu'avant la prise de ces médicaments. Et puis le P.A.W.S, le syndrome prolongé de sevrage...

Clairette :

"A l'adolescence j'en faisais des usages détourné (j'en prenais plus et je les sniffais ), ce qui n'aidais pAS. J'ai eu toutes sortes de benzo: xanax, puis valium (d'abord du 5, puis du 10 mg car au bout d'un moment il faut augmenter les doses pour être réellement apaisé), du lexomil aussi."

J'ai aussi commencé comme ça...J'ai trouvé un jour du Tranxene 20 dans l'armoire à  pharmacie parentale, le nom m'a plu, j'ai lu la notice et j'y ai pris goût. C'était un médecin qui t'en avais prescrit à  la base ?
Ton message donne de l'espoir en tout cas et je suis contente de lire que tu as trouvé un exutoire dans autre chose que les médicaments ! Il faut être prête pour arrêter et avoir des projets, des passions, des désirs qui nous tiennent à  coeur et auxquels ont peut se raccrocher, ce qui n'est malheureusement pas mon cas.

"A une époque, ils avaient même tendance à  donner les benzo comme des bonbons (en tous cas, ceux que j'ai consulté plus jeune)"
J'ai l'impression que ce n'est plus trop le cas aujourd'hui. La plupart, les plus jeunes notamment, évitent d'en prescrire. Plusieurs m'ont même proposés des neuroleptiques à  la place (moins addictifs, mais niveau effets secondaires, c'est pas la panacée).

Dy_Eyes :

"J'ai déjà  pris subu et metha (au marché noir) et ça convenait pas. Puis je me sentais prêt pour arrêter "a l'ancienne". Certains diront que c'est souffrir pour rien. Mais je voulais/pouvais plus dépendre du système de soins. C'est un choix comme un autre.
Pour l'instant ça marche plutôt bien. Pour la première fois je ne me tape pas les mega déprimes et les craving de fou. Je suis donc plutôt content."

Woah, c'est plutôt très courageux au contraire et digne d'admiration. Parce qu'effectivement ce n'est pas la méthode la plus facile, mais elle a l'air de te convenir. :) Je suis sûre que cette fois sera la bonne pour ton sevrage ! Je te le souhaite de tout coeur en tout cas.

"Te concernant, comment fais tu pour avoir accès a du lexomil sans prescriptions ? Dans la rue ? Internet? (Par simple curiosité)
Bien jouer pour la coco ! Tu es resté longtemps en clinique ?
Les petites rechutes font partie du parcours ! "

J'ai fais pendant plusieurs mois le tour des médecins généralistes avec mon copain, de quoi me constituer un stock conséquent. J'ai eu des "vraies" prescriptions par mon psychiatre pendant plusieurs mois suite à  ma cure, mais quand il a vu que je ne suivais pas le protocole de réduction des doses et que j'en prenais autant qu'avant, il a finit par me proposer d'autres molécules (neuroleptiques, anti-histaminiques genre Atarax ou Theralène) et devant mon refus, il a conclu que je refusais de me soigner et qu'il était inutile de poursuivre la thérapie (en quoi il n'avait pas tort).
Je suis restée 3 mois dans cette clinique.
D'ailleurs en parlant de rechute, je suis en plein dedans en ce moment-même.

Alapz :

Je suis donc en train de découvrir qui j'étais pendant ces 19 ans...
C'est une très belle formule.
Merci pour vos liens (que je vais consulter juste après vous avoir répondu), merci pour vos conseils et encore une fois, je vous souhaite de réussir votre sevrage ! Bon courage !

Pour rebondir sur ce qu'a écrit Pierre, effectivement, personne ne peut prendre cette décision à  notre place. Même la pression sociale, celle des proches, de nos amis, amoureux, etc n'est pas suffisante. D'ailleurs Pierre, une overdose de benzos ? C'est possible ça ? J'ai déjà  pris une bouteille de 10 ml de Rivotril 2mg sans plus de dommages que de dormir pendant une journée entière et être dans le brouillard total pendant plusieurs jours.

J'ai l'impression, pour ma part, qu'il me faudrait un electrochoc puissant pour arrêter les benzos. Et encore, même un accident cardiaque potentiellement mortel n'a pas réussi à  me faire décrocher totalement de la coke (ce que je visais). Après chaque rechute, c'est une pure torture de me restreindre à  ne pas rappeler mon dealer. C'est malheureusement souvent l'argument financier qui m'en empêche (raison plutôt insuffisante). Mais un jour viendra, je l'espère, où je n'aurais plus besoin de ces substances.
Arrêter n'importe quelle substance, peu importe son degré d'addiction, ce n'est pas qu'une question de volonté mais sans doute aussi de contexte et de circonstances.

Encore une fois, je vous remercie de tout coeur pour vos réponses et votre aide.

salut

Dernière modification par Marion_Lk (16 avril 2015 à  03:43)


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YourLatestTrick
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Juste pour l'overdose de benzo : c'est tres improbable que ce soit directement fatal. Par contre, une grosse conso de benzo peut transformer un petit rail d'héro en poutre dans la gueule ; une bière te rend aussi classe qu'une bouteille de whisky.

Les barbituriques étaient plus dangereux, les benzo ont émergé en bonne partie parce qu'ils sont "safe" ... Mais un mauvais mélange peut être terrible. Avec d'autres downers il y a le risque d'arrêt cardiaque, suite logique de l'arrêt respiratoire... Mais peut être que le pire, c'est d'encaisser le combo bzd/alcool sans dormir. Le comportement qui en découle pue vraiment , et peut mettre en danger l'entourage...
Quand j'étais plus jeune, j'avais préparé un Punch au rivotril pour une soirée tranquille, c'était parfait, avec le p'tit goût de pêche (et sans le colorant bleu qu'il y a maintenant...) .je me souviens avoir ri quelques minutes, être allé dehors, et je me réveille 8h plus tard dans mon pieu, dans la cuisine : une casserole vide avec le feu en dessous... Ça m'a hanté.

Dernière modification par YourLatestTrick (16 avril 2015 à  05:11)


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Marion_Lk
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Your Latest Trick :
Ah, un autre insomniaque ?

Oui, j'ai remarqué que le cocktail alcool + BZP même à  doses thérapeutiques + opiacés est potentiellement très dangereux. Effectivement, ça potentialise beaucoup les effets de l'alcool. Mais du coup, on boit moins. Alors que la coke par exemple me fais en général boire deux fois plus.

Bref pour résoudre momentanément mon problème de pénurie de Lexomil, j'ai commandé du Diclazépam sur un Shop RC. Je ne sais pas si ça va être équivalent, mais sur le site ils précisent qu'un comprimé d'1mg de Diclazépam équivaut à  10 mg de Valium.

En fait, en ouvrant cette discussion, je voulais surtout échanger avec des gens confrontés au même problème. C'est assez difficile d'en parler autour de soi et contrairement à  ce qu'on dit, prendre des anxiolytiques, même si c'est socialement accepté et que c'est légal, est quand même mal vu. Mes amis de mon âge n'en prennent quasiment jamais. Pour eux, il n'existe même pas de réelle dépendance à  ce genre de molécules (même si c'est explicitement écrit sur la notice). Encore merci :)

"Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus" - Marcel Proust

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Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages
Salut,

les potos t'ont bien répondu. Je voulais juste appuyer sur le fait que j'ai arrêté super facilement le lexomil en prenant un autre benzo, le tranxène qui a une demie-vie plus longue. C'est grâce aux conseils de mon médecin que j'ai pu avoir un protocole adapté. Seul, j'aurais simplement tenté de me sevrer du lexomil, un coup à  me planter et me faire souffrir pour rien. Avec les benzos, j'ai trouvé que le côté "vie sans sel" certes sans acidité avait perdu son gout et sa saveur et j'ai très vite trouvé mon compte, rien que dans les étapes de diminution.
J'avais bien préparé le terrain aussi avec l'aide de mon psy et certainement remédié à  ce qui m'avait conduit à  me réfugier dans le confort des benzos pour pouvoir arrêter aussi facilement après des années de lexomil et de tranxène.
J'ai pu le faire à  un moment de ma vie où je n'étais plus seul, à  un moment de ma vie où j'ai rencontré une femme qui m'acceptait avec mes traitements et toutes drogues, ma dépression et mes soucis d'addiction.
Je me voyais comme un crapaud, mais dans ses yeux, j'ai vu un prince charmant que je ne connaissais pas. ça aide quand même...

Dernière modification par Mister No (16 avril 2015 à  10:37)


Just say no prohibition !

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clairette
Psycho junior
Inscrit le 21 Mar 2014
337 messages
Marion,
En effet dès l'adolescence c'est le médecin qui m'avait prescrit ça, j'étais très anxieuse, ce que je suis toujours.
Moi non plus, je ne trouvais pas d'exutoire, et puis, j'en ai eu marre, à  35 piges, d'être constamment à  côté de mes pompes. Le problème du valium, c'est qu'a la fin je le prenais par poignées, comme des bonbons. Je m'en faisais prescrire par deux doc différents et je changeais de pharmacie. Pas malin.
Petit à  petit, je me suis intéressée aux plantes-non, pas le cannabis !! wink ) , aux huiles essentielles aussi. J'étais très sceptique, mais une herboristerie venait d'ouvrir près de chez moi.
Les tisanes sont réellement apaisantes, et quelques gouttes d'huile essentielle appropriée sur un sucre m'apportent de l'apaisement.
Le dessin, c'est venu un peu par hasard, la musique, ça fait bien longtemps. J'avais l'impression que d'être sous benzo cassait ma créativité. En tous cas, depuis que j'en prend moins, j'ai repris ma guitare, qui prenait la poussière.
Ma meilleure motivation ça a été mes enfants. Je n'arrivais plu à  me bouger pour faire des choses avec eux. Ma fille ainée m'a confiée en souffrir. Ca a été plus efficace que n'importe quel coup de pied au cul!
Si tu eux des renseignements sur les plantes, les huiles essentielles, je suis à  ta disposition en mp. Ca ne remplace pa une molécule chimique puissante, mais il y a une indéniable efficacité. Et puis, ça ne peut pas faire de mal! :)
Si tu veux discuter de tout ça en mp, ce sera avec plaisir.
Courage, tu te pose de bonnes questions, tu ne peux qu'avancer!
Clairette

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domeline
Nouveau membre
Inscrit le 11 May 2015
42 messages
Marion, oui le sevrage est difficile...  Si il est fait progressivement cela doit atténuer les effets désagréables.  Mais brutal...  C est violent! C'est ce que j ai fait, et pendant deux mois c était l horreur,  nausées, tremblements,  vomissements,  douleurs.... Sans parler de la douleur psychologique....  Bref très dur. Si possible essaye de trouver un médecin sur place qui pourrait t aider dans ce sevrage et te réduire les doses mais sans stopper net.

Dernière modification par domeline (14 mai 2015 à  11:18)

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Il ne faut absolument pas faire un sevrage brutal des benzos. Tu risques des convulsions et la mort !!!!
Avec l'alcool, les benzo sont la seul drogues qu'il ne faut surtout pas arrêter brutalement.

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domeline
Nouveau membre
Inscrit le 11 May 2015
42 messages

pierre a écrit

Il ne faut absolument pas faire un sevrage brutal des benzos. Tu risques des convulsions et la mort !!!!
Avec l'alcool, les benzo sont la seul drogues qu'il ne faut surtout pas arrêter brutalement.

Oui j'ai vu. Mais à  l époque,  je ne le savais pas.... C etait violent...

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filousky
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Domeline a raison. A l'époque, c'éatit violent !

En 1989 , je me suis fait hospitaliser à  Fernand Vidal pour un sevrage de Codéine.
En plus de la codéine, je prennais par jour 6 Survectot® et 6 tranxènes 50 + un rohypnol 2 mg avalé avec un bon whisky.

Et c'est vrai qu'à  cette époque, personne ne m'a parlé des benzo et du Survector. Le sevrage a été fait à  sec pour tous les produits, juste aidé de Catapressan et de Valium. Cette expérience est la plus hard de ma vie. Je suis resté marqué au fer rouge jusqu'à  maintenant.

Pendant 10 ans, je n'ai plus vouylu entendre parler de benzodiazépines. Et puis, vers 2000 j'ai eu à  nouveau besoin d'un anxiolytique. O,n m'a prescrit du Xanax® 0,5 dont j'ai pris un comprimé par jour pendant quatre cinq ans. Ayant toujours une peur bleue des benzodiazépines, j'ai fini par trouver ce forum sur lequel Mammon donnait de très bons conseils.

J'ai fait un switch du Xanax vers le Valiium et finalement, j'ai réussi, en restant à  des dosages très bas (de 2 à  4 mg/jour) à  garder une tolérance minimum et l'efficacité de la molécule.

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Mammon Tobin
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
5574 messages

filousky a écrit

Ayant toujours une peur bleue des benzodiazépines, j'ai fini par trouver ce forum sur lequel Mammon donnait de très bons conseils.

J'ai fait un switch du Xanax vers le Valiium et finalement, j'ai réussi, en restant à  des dosages très bas (de 2 à  4 mg/jour) à  garder une tolérance minimum et l'efficacité de la molécule.

Fil

Content que mes conseils aient pu t'aider l'ami merci-1

Passer du Xanax au Valium a été une des meilleurs décisions de ma vie d'UD, je recommande donc souvent.

En espérant que tout roule pour toi Filou salut

MT

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Svettie
Nouveau membre
Inscrit le 06 Nov 2015
6 messages
Mammon et Filousky : Est-ce qu'on peut passer des benzodiazépines (Lexomil) au valium sans crises d'angoisse entre les deux ?

"Il faut aimer la vie et l'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants" RENAUD, Mistral gagnant

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similana
Psycho junior
Inscrit le 08 Sep 2014
395 messages

Pour la majorité des gens concernés par les benzo, avec qui j'ai parlé du truc, le sevrage est très difficile et rarement réussi.

Dans mon cas, j'avais 12mg de xanax, sur prescription, et tout plein d'autres que je me procurais ici et là , pour mes descentes de base, pour dormir, pour le plaisir d'en prendre sans raison également. Je prenais aussi différents somnifères. Ca représentait des dosages importants, auxquels s'additionnaient pas mal de drogues diverses.

Les benzos, j'ai commencé à  en prendre à  un moment de ma vie où j'en avais besoin. J'en ai rapidement détourné l'usage, mais ce qui important là  où j'en suis aujourd'hui, c'est que ça a débuté dans un but thérapeutique et non récréatif.

J'ai fais tous mes sevrage de d'héro à  sec, contre ma volonté puisque tous en cellule. A une époque où c'était la norme, et pour moi c'était devenu normal d'être sevré brutalement. Environ 18 ans plus tard, je me suis sevré de la métha, que j'avais depuis trois ans, comme j'avais appris à  le faire (je n'ai même pas songé à  m'informer sur le net ou ailleurs des procédures de sevrages actuels). C'est le truc le plus hard que j'ai vécu, et pas pour le plaisir de souffrir ou de me prouver quoique ce soit. C'est ce qui me paraissait le moins pire. Etre abstinent d'opiacés était obligatoire pour contracter une assurance civile indispensable dans la pratique sportive que je voulais recommencer. J'étais revenu à  l'héro quelques années plus tôt après un accident, et avec mon passif de tox mon dossier promettait d'être passé à  la loupe. Depuis la fin de l'été 2012 je suis sevré de tout opiacés.

Je ne te raconte pas ma vie parce qu'aujourd'hui il fait un temps merdique et que je n'ai rien d'autre à  faire, mais pour décrire un contexte et les raisons qui ont engendré la motivation nécessaire et justifiée de me sevrer d'un produit très addictif. Ca donne une certaine perspective à  mon parcours avec les benzo.


Lorsque je plannifiais mon sevrage de metha, j'ai décidé de ne rien changer niveau benzo. Parce que ça allait être bien assez hard juste avec les opiacés, et que j'avais été averti de la difficulté et des dangers du sevrage pour tout ce qui est benzo. Quelques semaines plus tard, j'entrais en rehab pour me remettre sur pieds. Je me suis engagé à  ne pas arrêter les xanax de mon propre chef, 3mg à  l'époque.

Physiquement j'ai récupéré rapidement, et avec le temps j'ai commencé à  me sentir mieux en dedans. Un jour j'ai vu un médecin pour lui parler de l'arrêt des benzos, car je sentais que j'en avais plus besoin, ou beaucoup moins. Passage à  2,5mg pour une durée de 6 mois, puis évaluation. Ce qui a changé, c'est que je ne cherchais plus à  me sevrer, mais à  diminuer puis arrêter un médic dont je ne ressentais plus le besoin. Je n'avais aucune raison de me sevrer, de m'imposer un délai, de concevoir cela comme une fin en soit.

Ces 18 derniers mois, j'ai eu deux phases de manque de benzo. Les deux fois parce que j'oubliais de les prendre. Dans les deux cas, j'ai diminué de 0,5mg, et me suis appliqué à  prendre le reste tous les jours. Ma logique de tox était qu'après trois jours sans xanax, autant en finir pour de bon. Mais je n'ai aucune raison de m'imposer ça, et ça reste dangereux. Alors non. Là  j'ai 1mg, je ne sens pas l'effet si j'en prends mais ressens le manque si je n'en prends pas, après 48h env.  J'arriverai à  zéro dans un an, ou dans cinq, ou jamais, ce n'est pas important. Je consomme plusieurs drogues, par choix, et ne vais pas me faire chier à  arrêter une molécule particulière juste pour le faire.

Je ne cherche même pas à  savoir si je pourrais accélérer le truc en changeant de benzo, ça se fera comme ça se fera. C'est tout à  l'opposé de ma démarche avec les opiacés, et la différence est l'absence de raison de le faire. Je suis arrivé à  ce que je voulais en arrêtant la métha et j'en suis pleinement heureux, je ne regrette pas ma décision, parce qu'il n'y a rien de mieux pour moi que ce que j'en ai fait. Mais si ça avait été pour quelqu'un, par obligation, ou parce qu'on pense que la vie change sans produits, je n'y serais pas arrivé et n'en aurais pas eu l'envie.


Comme il a été dit plus haut, si tu ne sais pas pourquoi pour toi tu le fais, c'est peu probable que ton sevrage aboutisse. La deuxième obligation est d'être suivi médicalement.


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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filousky
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
@ Swettie:
Comme tu as deux discussions identiques, la réponse à  tes questions se trouve sur l'autre sujet ici : https://www.psychoactif.org/forum/t1655 … .html#divx

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