voilà j'ai besoin d'aide et je ne sais pas où la trouver, alors j'ai atterri ici.
J'ai 43 ans et 3 enfants, j'écris beaucoup, je suis une artiste avec tous les mauvais côtés, l'hypersensibilité, la fragilité, le goût du beau, l'incapacité à vivre "normalement".
Ma première passion c'est le Lexomil, en second ce sont mes enfants, et puis la musique et l'écriture.
Je ne sais pas si je dois écrire ici mon passé de "droguée" même si le mot paraîtra faible à ceux qui sont vraiment passés par des drogues dures à fortes doses,
J'ai commencé par me droguer au primpéran, j'avais 12 ans, si je n'avais pas ma dose tous les soirs j'avais des nausées et je ne pouvais pas dormir, un soir ma mère - très accro aux AD, somnifères et anxiolytiques, suicidaire en plus - m'a donné un quart de lysanxia (wouahou) ça a stoppé les angoisses que j'avais déjà à cette époque, dûe à une enfance difficile et des opérations multiples dès ma naissance et peut-être aussi à cette mère toujours en crise de tétanie ou d'hystérie.
à 16 ans j'ai commencé à sniffer tout ce qui pouvait me casser la tête, du white spirit, du dissolvant, je ne sais plus...
et puis j'ai craqué nerveusement au moment de passer mon bac : injections de magnésium et mes premiers quarts de Lexomil. J'en prenais ensuite très occasionnellement.
J'ai divorcé et je crois que c'est à partir de cette nouvelle vie avec une fille suicidaire que j'ai basculé dans la prise quotidienne de Lexomil, j'avais 26 ans. Donc un lexo et demi par jour, parfois je diminuais, et puis, là je suis brutalement passée à 2 barrettes par jour parce que des événements m'ont fait tomber en dépression. Je me réveille triste et je crois que c'est une émotion qui me fait peur alors je prends du Lexomil.
J'ai eu des craquages, enfin j'ai mélangé Lexomil et alcool mais bizarrement à l'époque l'alcool ne me provoquait pas de crises d'angoisse et pour moi c'était pas un problème car je n'en prenais pas régulièrement. Un jour j'ai appelé les urgences psy, j'ai passé 8 jours en HP, j'avais pris un peu trop d'alcool et de lexo suite à une énième rupture avec ma chérie suicidaire.
Actuellement, enfin du moins hier soir, les deux barrettes que je prends ne me suffisent plus, je ressens le besoin d'être bien tout le temps je ne sais plus gérer le stress que je prends pour de l'angoisse, la moindre sensation négative que ressent mon corps me fait peur alors je reprends du lexo.
donc hier soir deux barrettes et demi ce qui fait tout de même une augmentation d'une barrette sur une semaine. j'ai peur de ne plus rien contrôler et je veux être bien pour mon petit garçon que j'élève seule; il est autiste de haut niveau, donc intelligent mais je dois toujours être en vigilance pour lui, je cours partout et là je n'arrive plus à sortir de chez moi, à prendre ma voiture, à sortir le soir;
Je parviens encore à faire du sport, j'ai une psy mais cette augmentation elle ne semble pas savoir la gérer, elle me fait lire des bouquins sur la pleine conscience, ok faut pas anticiper quand on souffre de TAG mais là , je peux pas travailler le moment présent !
Je suis reconnue handicapée pour ces TAG
voilà alors j'aimerais déjà arrêter de culpabiliser, j'aimerais réussir à pleurer plutôt qu'angoisser, j'ai un gros deuil à surmonter mais je me sens faible et j'ai peur de cette envie de ne plus être là pour ne plus souffrir.
Je ne suis pourtant pas suicidaire, mais j'aime mon Lexomil et j'ai trop peur quand on me dit qu'il faut m sevrer parce que ça ne va plus faire effet et au contraire me donner de pires crises d'angoisse.
Là je ne supporte pas la moindre émotion, hier cette sensation d'angoisse légère une demi-heure après avoir pris ma barrette de Lexomil, j'ai pas compris et paf ! une demi de plus
donc ça donne : 1/2 à 9h, parfois 1/2 à midi, 1/2 à 16h ou 17h si je tiens, 1/2 à 19h et 3/4 à 21h car je ne peux plus attendre 22h
J'ai trop peur de faire une attaque de panique. Je ne vis que dans cette angoisse.
"Il faut aimer la vie et l'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants" RENAUD, Mistral gagnant
Que de culpabilité tu dois éprouver pour en arriver à pareil conclusion. Même si j'ai foiré des moments tout simplement en n'étant pas présent pour mes enfants, ils ne sont jamais passé au second plan dans mon cœur. Je comprends ta peur pour les attaques de panique, mais je ne sais pas si tu as la possibilité d'explorer d'autres pistes que que la prise de médicaments pour tenter de les endiguer. Les médicaments m'ont bien aidé (benzos AntiD) mais c'est avec un psychiatre que j'ai pu me sortir d'une sale période et me débarrasser de mon angoisse et ce qui la générait.
Pour que tu te stabilises, tu ne pourrais pas demander à ton médecin traitant un autre benzo, différent qui couvrirait mieux tes pics d'angoisses ? Tu pourrais peut-être plus facilement modifier ton comportement avec deux prises par jour et sortir de la spirale de la peur de la grosse crise ?
Bon courage, ne sois pas trop dure avec toi-même.
Dernière modification par Mister No (06 novembre 2015 à 10:14)
mister no m'a pris de vitesse quand a sa premiere quotation, je n'ai pas d'enfants mais c'est un cadeau qui m'est refusé de part ma vie, mais jamais au grand jamais je n'irais dire ma premiere passion c'est telle drogue, si j'en avait, ca j'en suis persuadée; j'ose esperer que c'est parce que tu es "perdue" dans ta conso que tu ecris ca.....??
sinon, mon avis sur ta situation : si ton psy, comme tu dis que tu en voit un, ne te soulage que par du lexo, excuses moi, mais ce n'est pas un bon psy !! changes en le plus vite possible (la preuve, il t'a rendue dependante, et ton mal lui, n'a pas bougé, et s'est meme emplifié !
trouve un autre psy a qui tu pourra te confier, savoir deja pourquoi tu a commencé a te mettre des races a tout ce qui etait a ta portée depuis tes 12 ans (c'est tres jeune quand meme), je pense que ce n'est pas anodin.......ensuite, tu as certainement beaucoup a dire sur ce que tu ressens, et d'un traitement adequat pour t'aider a passer ce mauvais moment (pas besoin d'etre psy pour savoir qu'un traitement uniquement benzo ne sert a ....rien.....), demandes un antidepresseur pour tes peurs de te lever en crise ou autre, peut etre aussi de quoi t'aider a dormir, et de quoi palier a tes vagues d'angoisses.......
mais je maintiens, je trouve que ton psy est un mauvais psy (suffit de voir où tu en es), et qu'il te faut en changer au plus vite,
amicalement,
snoop'
Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...
"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"
Ton message m'alerte aussi. Pas que je puisse critiquer ton psy, mais je pense qu'il est urgent pour toi de confier ton problème relationnel avec le Lexomil® à des gens dont c'est le métier : cherches et consultes dans un cspa ou tu pourras endiguer ce problème avec l'aide d'un addictologue.
Venir en parler ici est un premier pas, mais passe à l'action et fais toi aider.
Amicalement
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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !
effectivement j'aime mes enfants de tout mon cœur, mais je suis tellement accro au lexo que je ne suis rien sans lui, je serais une loque incapable de m'occuper de mes enfants de toutes façons. Et je dois tenir bon parce que je suis seule avec le dernier qui est autiste, c'est mon petit ange mais tout doit toujours être sous contrôle et ça... c'est le mal des anxieux perdre le contrôle
Pour ma conso je suis 1/2 matin, 1/2 vers 16h, et une barrette le soir,
vous m'inquiétez pour ma psy, c'est pas la première fois qu'on me dit d'en changer, je vois des psy depuis mes 17 ans mais elle je l'ai gardée depuis mon internement comme elle est passée en libérale au moment où je sortais et que je la trouvais sympa... mais effectivement elle ne m'est pas d'un grand soutien à part pour ma prescription
Filousky : c'est quoi un CSPA ?
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Un csapa, c'est un Centre de Soin, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie. Tu y trouveras des professionnels specialisés en addictolgie: médecins, psychiatres, psychologues, educateurs, infirmiers, assistants sociaux. Le suivi est gratuit et peut être anonyme si tu en fais la demande. Si tu ne sais pas où aller, on peut t'aiguiller.
C'est possible de se sortir de tout ça, quand on a trouver les bonnes personnes pour vous aider. Ma mère a bouffé des lexo comme des bonbecs pendant près de 15ans, à raison de 5 à 6 par jour, sans compter les antidépresseurs et les somnifères le soir, et le jour où elle a trouvé la bonne psy, elle a enfin réussi à se détacher de tout ça. Ne perds espoir.
Amicalement Shao
Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à toi. Et surtout, vis à fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou. Jacques Brel
Shaolin a répondu pour moi. C'est important ce qui t'a été écrit à propos des csapa et addictologues. Je suis moi-même un peu dépendant du Valium (3 mg parjour) et ai besoin d'un antidépresseur en plus de la méthadone.
Je sais que c'est en écoutant les conseils donnés par des gens un peu calés que je me suis presque débarassé sans aucune souffrance des benzodiazépines. Sans aide de spécialiste, tu vas galérer car cela ne peut marcher au hazard baltazard.
Si ton psy n'est pas spécialement formé en addictologie, il ne saura pas te faire un programe dégressif avec switch sur le Valium® qui a une durée de demi-vie bien plus longue que celle du lexomil. C'est ce qui est pratiqué lors des baisses désirées mais difficiles à cause du problème tolérance/dépendance.
J'en profite pourcollerci-dessous le tableau d'équivalence des benzodiazépines qui doit se trouverde nombreuse fois dans les anciennes pages du forum. Grâce à la compréhension de ce tableau et aux conseils avisés de "Mammon Tobin" (ex modérateur) je suis passé de 0,5/1mg de Xanax (1 à 2 x0,5 par jour) soit une équivalence de 10/20 mg de Valium à 3 mg de Valium en l'espace de 3 mois, sans que mon sommeil en patisse ou que je ressente mon anxiété remonter, ce qui arrive lors des baisses mal calculées.
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Merci pour tout ça, j'ai trouvé un nouveau psy, j'espère que c'est le bon...
le tableau des équivalences est génial, si j'ai bien compris pour 12g de lexo il faut 24g de valium ? Je vais bien voir ce que me dit ce psy.. comme ça je saurai s'il rame complétement ou si c'est un bon addictologue !
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Merci pour tout ça, j'ai trouvé un nouveau psy, j'espère que c'est le bon...
le tableau des équivalences est génial, si j'ai bien compris pour 12g de lexo il faut 24g de valium ? Je vais bien voir ce que me dit ce psy.. comme ça je saurai s'il rame complétement ou si c'est un bon addictologue !
T'as compris !
Lorsque j'ai appliqué la correspondance donnée par ce tableau, le Valium® 10 censé correspondre au Xanax® 0,5 m'a tellement sédaté que j'ai de suite divisé la dose par deux en ayant un effet bien plus anxiolytique que sédatif et je baisse doucement (3 mg depuis 7 jours).
Donc, à interpréter selon chaque individu, mais leprincipe est là .
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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !
Premier message sur ce forum donc je vais tenter de faire bref. J'ai réussi tous mes sevrages (héro, coke, benzo (récemment), weed et tabac) brutalement, seul et cela sans subir le moindre symptôme, du moins non aussi violent que le suggère de nombreuses personnes. Là , vous vous dites : "conneries !". Et la solution que je vous apporte est la suivante : La méditation pleine conscience, couplée avec des exercices de cohérence cardiaque (RespiRelax est une appli pour les Smartphones pour en faire). Minimum 3 minutes la session. Aussi simple que cela puisse paraître, cela a fonctionné à merveille sur moi. Renseignez-vous, essayez et dites-nous si cela peut vous aider !
Cordialement
Ma folie, impassible et si risible, vous sera, et à jamais, intraduisible.
J'ai entendu parler de la meditation pleine conscience à mon csapa, il semble qu'il y ait un intervenant réputé y travaillant. Revers de la medaille, cest complet! Pas de place pour moi... De quoi s'agit il finalement? J'envisage le tai chi pour la rentrée. Amicalmant
l'outil qui a et est le plus efficace sur moi est la cohérence cardiaque, car oui, je continue à prendre de l'héro de manière occasionnelle, fume quelques joints par-ci par-là et cela en contrôlant totalement, je le redis, to-ta-le-ment les symptômes de sevrage.
Pour simplifier, la cohérence cardiaque est une méthode de respiration qui est fascinante. En effet, elle met en relation le cerveau et le coeur et permet de réguler le système nerveux autonome composé de la branche sympathique et la branche parasympathique (le frein et l'accélérateur du coeur), donc de réduire son taux de cortisol (l'anxiété), d'augmenter ses facultés de concentration, de mémorisation, réduire les dépendances, etc. Et je ne te parle même pas de ses effets physiques commme la diminution du risque cardiovasculaire, du diabète et, dans mon cas pour mes défonces, de la réduction de la douleur, ou devrais-je dire, une meilleure tolérance, qui m'a permis de passer outre toutes mes anciennes dépendances. Et je contrôle désormais la totalité de mes défonces (de leurs symptômes). Et juste... en respirant. Après je ne serai te dire si cela fonctionne sur une grande quantité de personnes, toutefois elle m'a sauvé la vie et me l'a rendue plus agréable.
Conclusion, pouvoir se défoncer sans être dépendant et cela juste en faisant des exercices de respirations ? Je trouve le corps humain si bien fait.
Pour info tout ce qui est écrit ci-dessus vient de l'hypnothérapeute-sophrologue que j'avais rencontré il y a maintenant 3 ans, celle qui m'a enseigné la méditation pleine conscience. Alors éventuellement renseigne-toi sur internet pour y trouver des infos, d'autres témoignages surement plus complet que le mien.
Amicalement
Dernière modification par Amano (10 août 2016 à 12:54)
Ma folie, impassible et si risible, vous sera, et à jamais, intraduisible.
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