gros besoin d'aide pour arreter l'hero... a bout de nerfs

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slimoz
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Bonjour a tous, alors je m'excuse par avance car je risque de pondre un sacré pavé, mais merci d'avance a ceux qui auront le courage de le lire et de me repondre. Gros besoin de parler...

Alors voila j'ai 25 ans, et depuis aussi longtemps que je me souvienne j'ai toujours eu une tendance a la defonce : commencé la clope a 13 ans (oui, rien de mechant), l'alcool juste apres, puis les petards (que je fume toujours depuis, jamais arreté), au lycée j'ai pris de la cc pendant 1 an et demi environ, j'ai aussi été addict au tramadol/tetrazepam que j'ai eu pour des douleurs non diagnostiquées, l'année derniere j'ai tenté la salvia (encore une fois rien de mechant^^), mais bref, ça m'a jamais posé de gros problemes, j'ai toujours bien geré, meme la coke.

Et puis y'a genre 4 mois ça allait hyper mal au boulot (traitée comme de la merde, conditions de travail deplorables, heures sup a gogo non payées alors que temps partiel, appels au dernier moment pour venir remplacer les uns et les autres, etc), avant les petards suffisaient a me detendre d'une mauvaise journée mais la ça suffisait plus du tout. J'avais essayé l'hero une seule fois y'a des années donc je savais que ça me ferait du bien, donc j'en ai commandé sur le DW. Et depuis, j'en ai sniffé tous les jours, en permanence, premier rail le matin au levé, dernier avant d'aller me coucher, y compris au boulot a peu pres toutes les heures car je passais des journées de merde, donc des que ça commençait a chauffer, je me ruais aux chiottes et voila...


Et malgré ça, ça n'a rien arrangé au boulot, j'ai fini par demissionner avec le soutien de mon copain avec qui je vis depuis 2 ans, qui voyait bien que je pleurais en rentrant du taf (mais qui ne sait rien de mes consommations de prod).

Je ne bosse plus depuis fin janvier. Les dernieres semaines j'ai trop abusé de l'hero, enfin je suppose car j'etais dans un sale état, je vomissais presque apres chaque prise, mais bien sur je retapais juste apres, une constipation du feu de dieu, je mangeais presque plus, le nez en sang en permanence, et tout.

Dernier jour de boulot je decide d'arreter puisqu'en theorie, plus de raison de taper pour compenser les mauvaises journées. Sauf que j'avais pas prevu le putain de gros manque que j'allais me taper, douleurs insupportables, diarhées, pleurs incessants, poussées de fievres, idées noires, bref j'ai tenu 5 jours et j'ai recommencé.

J'ai refait une tentative mercredi, sachet fini je me suis dit c'est l'occasion de réessayer, et j'avais idée de ce qui m'attendait. Mais depuis, je suis hyper mal, pareil que la fois d'avant mais en pire, je suis a bout j'ai juste envie de mourir ou de retaper...

Du coup hier je suis allée voir mon medecin (ce que je ne voulais pas car un peu peur des sub et de devenir accro) car j'etais vraiment trop mal, apres m'avoir dit qu'il etait pas qualifié pour ça, il m'a prescrit du xanax (enfin son generique en 0,25) ainsi qu'une ordonnance pour une consultation en urgence a l'hopital joseph ducuing de Toulouse.

Mais le xanax ne me fait rien malgré 5/6 cachets par jour, je suis au plus mal, j'ai repassé commande d'hero je devrais la recevoir lundi et je suis sure que je n'y resisterai pas, je sais pas du tout quoi faire, ou bien je continue et tant pis, ou bien je vais aux urgences de ce fameux hopital mais mon copain le saura et le prendra tres mal (il est limite anti drogues), mais je crois que j'ai vraiment besoin d'aide, je suis a bout de nerfs, je suis tentée d'y aller et tant pis si je perds tout ce que j'ai, l'important est peut etre de prendre soin de moi quitte a perdre mon homme?

Mais auquel cas comment ça se passerait? Est-ce qu'ils me garderaient a l'hosto, avec traitements de sub, psychotherapie et compagnie? J'ai jamais connu donc j'angoisse un peu meme si je sens que ça pourrait etre bien pour moi (etant plutot depressive depuis toujours)...

Voila, besoin d'aide, de conseils, de soutien, ou de tout ça a la fois...

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Melanie85
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Non ils ne te garderons pas hospitaliser.D'ailleur tu n'es pas obligé de le dire a ton copain pour le moment si tu n'en a pas le désir.Il faut plutot que tu trouve un centre d'aide et de soin pour toxicomane,c'est anonyme et gratuit.Tu pourras y voir médecin,psychologue .Si tu désir vraiment faire une cure pour arréter,oui là ,tu seras certainement obliger de le dire à  ton copain.

Dernière modification par Melanie85 (11 février 2017 à  22:16)

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slimoz
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merci pour ta réponse, je me posais la question parce que d'apres ce que m'a dit le toubib et ce que j'ai vu sr internet sur le site de l'hopital en question, ils ont des specialistes en addicto, et font des cures avec sub et compagnie, alors je me disais que si j'arrivais aux urgences avec l'ordonnance (elle precise consult' addicto en urgence), je pourrais voir quelqu'un qui eventuellement me garderait pour une cure ou ne serait-ce qu'en observation s'ils estiment un danger? Non pas que je vraiment envie de me faire enfermer et piquer de partout, mais je sens que j'en ai besoin, besoin qu'on s'occupe de moi en comparaison de mon homme qui me regarde agoniser sur le canapé croyant que je couve une grippe et me disant "tu veux un dafalgan?"

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Melanie85
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Une hospitalisation en addicto,ca ne se fais pas comme sa.Même si tu es en chien,tu devra attendre.Pour les addicto,unn sevrage ,sa se prépare et sa ne se fais pas sur un coup de tête.Donc ils vont déja te donné un rdv pour te connaitre,comprendre ton problème ,en discuter entre eux et te proposé une aide ensuite

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Melanie85
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Tu peu leurs expliquer que tu veux  faire une cure ou post cure si tu désir avoir un traitement avec un bon accompagnement psy.J'ai moi même fais une post cure de 3mois tout en étant sous méthadode,ça m'a fait beaucoup de bien

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slimoz
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Merci pour le mp, d'apres toi est-ce que ce serait une meilleure alternative plutot que les urgences du centre addicto?

En fait je crois que ce que je voudrais, c'est arriver quelque part, qu'on me garde et qu'on m'aide parce que j'en peux vraiment plus, je suis a bout de force, j'ai vraiment aucune envie d'aller a des rdv et compagnie, je sais que je ne m'y tiendrais pas, j'aurai pas les nerfs de faire les demarches et tout et tout, en plus habitant a la campagne et n'ayant pas le permis, obligée de demander a des anciennes collegues de taf si elles seraient eventuellement disposées a me conduire quelque part le moment venu... Une solution pour etre admise d'office quelque part?

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Melanie85
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Le centre de soin,il est certains qu'ils te proposeront un rdv.Après ,aux Urgences,si tu dis que tu as des risques de suicide ou autres,là  y'a certainement une chance pour qu'ils t'hospitalise en psychiatrie,mais certainement pas en addictologie.Après,essaye,tu verras se qu'ils te propose

Dernière modification par Melanie85 (11 février 2017 à  22:53)

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slimoz
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j'y ai bien pensé a me faire interner en psy vu ma depression et tout, mon frere y a fait plusieurs sejours dans le passé et ça lui a fait du bien, le probleme c'est qu'avec ma dependance a l'hero j'ai peur que ça parte en vrille, est-ce qu'en internement psy ils s'occuperont aussi de traiter ma dependance ou bien seulement le coté psy??

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Melanie85
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Franchement,je n'en sais rien.J'imagine que oui,mais beaucoup de psychiatre de la vielle école ne sont trés bien former en addiction,ils peuvent faire un sevrage là  ou il y aurait besoin d'un traitement de substitution.

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slimoz
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autre petite question, j'ai vu sur internet "l'hospitalisation sur demande d'un tiers", admettons qu'une collegue m'emmene aux urgences et que je lui demande de le faire, peut elle demander a me faire garder quelque part vu mon etat, meme en internement psy, peu importe? J'ai juste envie qu'on me garde quelque part et qu'on me soigne, j'ai vraiment pas envie de rentrer chez moi apres un gentil rdv psy, je sais que je me remettrais dans la merde d'office et que je partirais en vrille...

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Melanie85
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Je ne sais pas non plus,j'imagine que oui si y'a un vrai risque de suicide ou autres.Mais par contre ,a la demande d'un tier,c'est que tu n'es plus en état mental d'avoir un jugement ojectif.Ils peuvent donc faire se qu'ils veulent,te donné le traitement qu'ils désirent et de te gardé même si tu désir partir.Franchement,je te déconseille.Va y en expliquant que tu es trés trés mal,que tu pense au suicide régulièrement et je pense qu'ils feront  en sorte de trouver une solution rapidement

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the_seeker
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Non l'hospitalisation à  la demande d'un tiers c'est plutot quand t'es en grose crise maniaque et que les psys demandent à  un proche de signer le papier pour interner la personne.
Mais si tu es capable de prendre des décisions ce n'est pas ce genre de procédure.

Mais tu peux faire une hospitalisation "volontaire" çà  existe. Après dans tous les cas je pense que tu devras au moins passer par un rdv avec un psy avant que la décision soit prise.
Je sais que c'est galère pour toi de t'y rendre mais bon tu peux peut etre arranger pour y aller une première fois, demander l'hospitalisation, et puis revenir une deuxieme fois.

Pour ton copain je comprend que ça soit pas simple d'en parler (peur d'être jugé...), mais j'aurais tendance à  dire que cacher la chose n'est pas forcément la solution. Enfin c'est quand même dur ce que tu traverse, je ne pense pas que tu pourras le cacher éternellement, et en plus peut être qu'avec son soutien ça pourrait être plus simple pour toi. T'es pas obligée de parler cash d'héroine. Tu peux commencer par le terme vague opiacés, genre codéine, et puis tu vois comment il réagit..

Dernière modification par the_seeker (11 février 2017 à  23:42)

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slimoz
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merci pour ces infos, je pense aller voir mon medecin traitant lundi pour voir une solution avec lui pour etre internée rapidement quelque part sans passer par des millions de rdv galeres et compagnie...

Je sais bien que c'est pas tres cool de cacher tout ça a mon copain, d'autant que c'est galere de se planquer comme un rat en permanence, planquer la came dans des boites de tampons parce qu'on est tous d'accord que personne n'ira fouiner la dedans, mais je lui en ai parlé une fois juste pour voir comment il reagirait, en lui disant seulement que j'avais essayé juste une fois, et il a pété une durite, donc aucune chance que je lui parle de tout ça, c'est moche mais je prefere le mettre devant le fait accompli, une fois que je serai internée il fera son choix, me soutenir ou partir tant pis, je veux juste ne pas avoir a l'affronter seul a seul... quel que soit son choix a l'heure actuelle je m'en tape, tout ce que je veux c'est ma came...

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slimoz
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me revoila apres une nuit tres agitée, et je suis completement paumée, je suis totalement a bout, je ne sais plus du tout ce que je veux, je suis tellement en manque que je ne sais meme plus  si j'ai vraiment envie d'arreter l'hero vu ce que ça me fait... help

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Lu'
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Salut,

Ce que tu traverses là  est très dur mais la meilleure chose qui s'offre à  toi pour l'instant, c'est d'utiliser ce bon de ton médecin pour avoir une consultation en addicto en urgence. Tu ne seras sûrement pas hospitalisée (beaucoup de traitements se font en ambulatoires) mais tu pourrais sortir d'un premier RDV avec des benzo mieux adaptés aux sevrages: certaines molécules soulagent mieux le manque que le xanax qui ne fait que shooter. Le Seresta, par exemple, donné en substitut pour les alcooliques marche relativement (j'insiste sur le relativement) bien pour certains symptômes de manque d'autres substances.

Tu demandais l'hospitalisation... il y aurait l'option hospitalisation psy car décompensation mais selon le psy sur lequel tu tomberas, il pourrait ne pas (ou pas assez) se soucier de l'addiction et une fois internée, dur d'en sortir si tu as tenu des propos suicidaires. Donc il te faut mesurer les + et - avant de demander une hospitalisation.

J'insiste sur une chose: va voir la consultation ambulatoire d'addicto que ton médecin t'a conseillé. D'ici peu, tu auras un traitement qui te soulagera alors que là , tu fais une pensée fixe sur l'hospitalisation que tu as peu de chance d'avoir dans un avenir très proche. Chaque jour repoussé est un jour de souffrance en plus. Pour le transport, le taxi est-il une option ? Ton copain pourrait-il te déposer pour un faux prétexte ? * besoin de parler à  un psy après ce qu'il m'est arrivé mais besoin de le faire seule... * ? Sinon, si tu ne veux pas y aller ce dimanche, demander demain à  ton médecin un transport médicalisé (ambulance privée assise - moins chère) ?

Je comprends que tu souhaites juste être prise en charge et ne pas avoir à  gérer de RDV, coordonner les traitements, le suivi.De ce que j'en comprends, tu veux un grooos break de tout et le syndrome de sevrage n'aide pas mais absolument pas du tout.

Si tu consultes en addicto et que tu reçois sous peu un traitement (substitution, traitement calmant, autre), une fois tes symptômes soulagés, gérer le reste (RDVs, suivis, etc) sera plus simple. Je me sens mal pour toi, pour avoir été en manque, on a l'impression que personne ne ressent cette impatience, cet inconfort (et le mot est faible) et que tu veux une solution dans la minute... que chaque minute, on se demande si l'on ne va pas devenir dingue la minute d'après et que chaque minute te semble être une heure.

Si vraiment tu n'en peux plus: essaie de prendre un peu de tramadol s'il t'en reste pour tenter (je dis bien tenter) de soulager le manque. Le tramadol n'est pas un "vrai opiacé" au sens propre du terme(même s'il se lie - moins fortement - aux mêmes récepteurs que l'héroine mais à  un niveau bien bien moins fort). A défaut de tout soulager, ça peut aider. Si tu as de la codéine, pareille, il me semble que ça se lie mieux aux récepteurs. MAIS et j'insiste, ce n'est pas une solution : tu vas devoir aller voir un addictologue en urgences. A ce moment-là , redemande une hospitalisation en addictologie en expliquant le pourquoi du comment. Le but n'est pas d'instaurer une dépendance à  ces substances. Idéalement, si tu peux faire sans c'est tout aussi bien.

Je te déconseille de reprendre de l'héro, tu vas relancer le cycle de douleur et chaque reprise puis arrêt et reprise, tu rends ton sevrage plus difficile et tu lances un engrenage dont tu vas perdre le contrôle. Cela étant, si tu vois que tu ne peux plus sans reprendre, prends moins. Commence par une toute petite dose d'héroïne et tu t'arrêtes au moment où tu commences à  être soulagé. Après avoir vécu un manque, tu auras sûrement moins besoin de substance pour soulager tellement tu es dans le mal. J'entends par là  que tu ne vas pas en prendre pour te sentir bien mais pour soulager le manque. Mais cela, uniquement si tu ne peux t'empêcher d'en reprendre. Donc je t'en conjure, va aux urgences.

Et enfin, pas de mélange héroine et autres opiacés.

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slimoz
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bonjour lu', merci beaucoup pour ta reponse tres complete... et tres cohérente en soi.

Je vais essayer de repondre a tout.

Je pourrais effectivement me debrouiller pour que quelqu'un m'emmene la bas, voir meme m'emmener a des rdv psy reguliers, mais le probleme c'est que me connaissant je n'arriverai pas a ME gerer, j'entends par la que la moindre substance a ma disposition devient en quelques secondes irresistibles a mes yeux et j'en abuse tres rapidement sans etre capable de me controler, meme si la substance en question ne fait rien, j'insiste encore et encore, je ne sais pas pourquoi.

C'est pour cette raison que je pense serieusement a une hospitalisation, puisque j'imagine que rien ne sera a ma disposition, quel que soit le traitement il me sera administré sans que je puisse en abuser ou jouer avec...  et crois moi m'imaginer a l'hopital ou je ne sais ou ne m'enchante pas franchement, je sais deja que je vais perdre beaucoup (y compris certains conflits familiaux etc) mais c'est simplement que je ne trouve pas d'alternative pour essayer de tuer ce demon interieur qui me bouffe la vie et qui ces derniers jours m'enleve le peu de self-control qu'il me restait.

A ce sujet, the_seeker a soulevé une solution possible, l'hospitalisation volontaire, je me disais que si j'allais en parler a mon medecin d'ici peu il pourrait peut etre lui-meme demander mon hospitalisation d'urgence, sous mon insistance...

Effectivement j'ai peur que si j'atteris en psy, mon addiction ne soit peut etre pas traitée au mieux, mais l'hopital qui m'a été suggeré par le medecin a un pole addicto, donc j'imagine que si je suis hospitalisée, et que j'explique mon probleme, j'aurai certainement une consult avec un addicto? Enfin je suis peut etre naïve mais si j'etais medecin et que je recevais une patiente en psy et que je lui decouvre une addiction, j'appellerai un collegue qui ne serait qu'au bout du couloir et qui lui aurait la formation necessaire pour aider la dite patiente, non?

Je sais d'avance que si on me laisse "libre", je vais faire n'importe quoi avec mon traitement quel qu'il soit. Rien que ces derniers jour j'ai pris tout et n'importe quoi sans reflechir, ça pourrait etre le manque qui me fait faire n'importe quoi, mais j'ai toujours été comme ça, manque ou pas manque.

J'ai pris tout ce que j'avais sous la main, parfois en melange : j'ai repris des tramadol sans aucun effet,  de la codeine, les xanax y sont presque tous passés (y compris en trace juste pour le geste), j'ai meme tenté les ibuprofene et tous ses copains sans aucun resultat evidemment. Quelques petards, un peu d'alcool, mais rien n'y fait...

je suis simplement omnubilée par mon manque, je compte juste les minutes avant l'arrivée du facteur lundi matin, et je n'ai meme pas la force de penser a y resister, j'ai juste hate...

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filousky
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Tu es en France. J'ai été dans ta situation bien avant qu'internet n'existe, à  une époque où les produits de substitution nous étaient interdits.

Aujourd'hui, on a une chance extraordinaire de pouvoir se rendre dans un Csapa (center de soin spécialisés pour usagers de drogues, gratuit et anonymes). C'est dans ce lieu que tu pourras trouver des réponses dans la journée même sur comment sortir du cul de sac.

N'aies pas de préjugés, les soignants ne sont pas sensé en avoir.
Même ton généraliste peut te prescrire du Subutex dans l'attente de ta prise en charge par un csapa.

Tu trouveras ici la liste des points en France : https://www.psychoactif.org/annuaire-re … s-risques/

Je suis triste de savoir qu'aujourd'hui encore, des gens soient "en chien", au fond du désespoir.

Vas-y et tu ressortiras avec le sourire, peut-être  en évitant ce que tu sembles souhaiter : une hospitalisation.
J'étais dans le même désespoir que toi quand en 1984, armé d'un culot assez balaise, je me suis pointé un lundi matin à  9 heures au pavillon d'addictologie de l'hôpital Saint Anne ou 25 heureux élus avaient le droit de venir tous les jours avaler leur sirop de méthadone (graal de l'époque). Mon culot a payé, puisque le deuxième jour, j'étais inclus en surnombre  pour un traitement méthadone très particulier : un sevrage en 5 semaines des opiacés en switchant de l'héroïne sur la méthadone.

Les 5 semaines en question ont été un tel soulagement que je chantais à  tue tête dans ma voiture. Le procédé n'est plus utilisé pour le sevrage en raison du pourcentage monstrueux de rechute après (c'est si facile de décrocher !) et aujourd'hui la méthadone est donnée à  moyen long terme, parfois à  vie (moi j'en suis à  15 ans).

Vas voir les bons.

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slimoz
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merci filousky pour ton temoignage... ça parait tellement plus sensé que de vouloir se faire enfermer...

je ne sais juste plus quoi penser, d'un coté je voudrais bien effecivement eviter une hospitalisation qui pourrait s'eterniser avec toutes ses consequences, mais je sens vraiment que je n'aurai pas la capacité de gerer tout ça, sans compter que je suis absolument seule dans ce combat, personne pour me soutenir et m'aider dans les demarches et compagnie... une hospitalisation est peut etre la solution de facilité, peut etre meme une forme de lacheté, mais je suis tellement a bout de force que j'ai deja sniffé les restes de ma dignité...

je flippe, j'ai une angoisse terrible, j'aurai pas la force d'affronter les difficultés d'un sevrage moi meme, meme aidée de consult psy et tout le tremblement, j'arrive plus a reflechir, j'ai de sacrés mauvaises pensées, je suis a peu pres sure de jouer avec le feu si on me donne une allumette, ça finira tres mal, et malgré le fait que je n'ai plus d'espoir d'un avenir quelconque, j'avais y'a pas si longtemps des envies de "vie normale".

apres tout qu'on m'enferme et qu'on m'assome, si ça peut eviter une auto destruction permanente dont j'arrive pas a me sortir...

merci a tous pour vos temoignages et vos conseils, en combinant tout ça je pense appeller le 15 armée d'une demande d'hospitalisation un soir ou je serai tellement defaite que je me ficherai completement de ce qu'on fera de moi

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filousky
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Je sais ce que c'est d'avoir une angoisse terrible un dimanche après-midi.

Fais comme tu sens. Si il te faut péter un cable en passant par le 15, pètes ton cabe et appelle le 15, on finira par te guider vers une structure de soins spécialisée.

Il faut que tu saches, par exemple, que si on te propose un protocole TSO (Traitement de substitution) à  la méthadone, tu la prendras devant eux pendant un certain temps en t'y rendant tous les jours. On en te confiera pas une semaine de traitement (assez pour overdoser) tant que l'équipe n'aura pas l'assurance que ça ira pour toi.

Ces structures existent au sein des grands hôpitaux (CHU) dans le service d'addictologie.

Allez, je te laisse avec le reste des forumers.

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Lu'
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Filousky marque un point. Si on te donne un Traitement de substitution tu n'y auras pas accès en "une fois", il faudra t'y présenter plusieurs fois. Et si l'on te prescrit un autre opiacé pour substituer (ça arrive), tu peux leur dire que tu as du mal à  te contrôler et souhaiterais que l'on te donne le traitement jour par jour/tous les deux jours (ou autre): à  discuter avec l'équipe.

De plus, si tu passes à  la méthadone, tu ne pourras plus consommer autre chose (opiacé récréatif) car ça annulera les effets récréatifs donc ton envie de consommer s'amenuisera ou tu en seras découragée tout du moins.

Et comme l'a dit Filousky, si tu dois appeler le 15 car tu ne tiens plus, n'hésite pas. Ne pas se faire confiance, c'est une chose que tu pourras aussi travailler avec les médecins et psy.

Personnellement je crois en toi. Ca va être un long chemin, tu vas peut-être chuter, mais tu as les moyens de ne pas souffrir grâce aux TSO. Et une fois encore, Filousky t'a tout résumé, ton doc généraliste peut lui même te prescrire de la Buprénorphine (Subutex, Suboxone, Temgesic).

A part te dire que je suis de tout coeur avec toi car la nuit va être longue, je ne sais que te dire pour t'apaiser. Il faut qu'entre aujourd'hui et demain, tu trouves une solution (consult. addicto, médecin).

Concernant l'hospitalisation volontaire, elle concerne l'hospitalisation en psychiatrie: tu peux y être interné sur demande d'un tiers ou volontairement mais ça repose le problème: un psy va-t-il s'occuper de ton addicto via TSO ou seulement via sessions psychothérapie. Je ne connais pas ton entourage médical et peux pas m'engager là -dessus.

Courage !

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slimoz
Nouveau membre
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merci beaucoup pour vos conseils et encouragements, ça fait du bien de savoir qu'on est pas seul a en chier.

Je devrais normalement recevoir ma commande d'hero demain, je verrais comment ça se passe, peut etre profiter de mes derniers moments de liberté avant d'entamer quoi que ce soit.

Mais je suis vraiment decidée a voir mon generaliste dans la semaine pour discuter avec lui d'une hospitalisation volontaire, meme en psy (ça me ferait franchement pas de mal vu mon etat psychique), a la condition que ma dependance soit traitée en parallele bien sur. Hors de question que je supporte tout ça un jour de plus... On verra ce qui est possible...

J'essaierai de vous tenir au courant si tout ne se precipite pas trop vite.

J'ai cependant une petite question. J'ai longtemps parcouru le forum, et je crois comprendre que beaucoup d'ancien héroïnomanes sous metha/sub ou autre s'autorisent neanmoins de temps en temps des ecarts de conduites. Est-ce volontaire (purement recreatif?) ou bien est-ce le manque qui parle?

Loin de moi l'idée de juger qui que ce soit etant moi meme dans cette merde, mais j'ai l'espoir (peut etre naïf?) de faire une croix definitivement sur l'hero, alors si un TSO n'empeche pas les rechutes, je n'ai peut etre pas saisi le fonctionnement? Ou encore pourquoi s'autoriser des ecarts quand on se soigne volontairement par TSO? N'y a t'il pas la un risque de rechute serieuse?

Desolée si j'heurte ceux que ça concerne, ce n'est vraiment pas une critique, seulement une interrogation puisque j'imagine que je serai bientot dans ce cas de figure...

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Lu'
Nouveau Psycho
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Hello,

D'un point de vue de manque physique, c'est un extra "volontaire". L'extra serait plutôt psy car envie de ressentir les effets de la substance ou parce qu'il y a un événement ou consommer a une signification importante, etc.

Maintenant, j'imagine que ça dépend de chaque personne. Ce qui est sûr, c'est que le TSO devrait t'enlever ton envie physique et de manière indirecte le psychologique. Mais ¡l faut que tu voies tout ça étape par étape.

Je sais que la nuit va être longue, je suis en pensées avec toi.

EDIT: une fois ta dose de tso trouvée, tu n'auras pas de manque physique, je te rassure. Certains ici décdient d'eux-même d'arrêter qqs jours pour taper dans de l'hero le temps de quelques jours. C'est un choix vis a vis de leur thérapie et rien ne t'y oblige. Si tu es bien sans symptome de sevrage, le seul point de rechute serait le psychologique mais avec un suivi psy tu limites la casses.

Et puis MÊME si ça devait arriver, il n'y aurait pas mort d'homme, un sevrage, ce n'est pas un chemin tout tracé, droit et sans déviation. N'y pense pas pour l'instant, en premier lieu, on va soulager ton syndrome de manque et tu verras qu'avec l'aide d'une equipe pluridisciplinaire, le reste suivra tout seul.

Dernière modification par Lu' (13 février 2017 à  01:07)

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slimoz
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effectivement nuit difficile... l'attente est de plus en plus dure, je ne peux meme pas dormir. Comment un simple produit peut rendre aussi dingue?

je me sens si faible, je regarde les minutes passer avec comme seul reconfort l'impatience de recevoir mon graal dans la boite aux lettres...

chienne de vie.

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slimoz
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Bonjour a tous,

J'ai une petite question qui me semble un peu "debile" mais tant pis.

J'ai bien reçu ma came ce midi, et bien sur comme je m'en doutais, apres 5 jours de manque je me suis ruée dessus comme un gosse sur un sachet de bonbecs.

Jusqu'a maintenant, pied d'enfer, et d'un coup j'ai une douleur vraiment forte a la tete, mais seulement d'un coté, j'arrive limite a sentir une separation entre les deux cotés de mon cerveau, et le coté droit (important de preciser?) me fait un mal de chien...

Je precise que c'est le meme coté que la narine utilisée, j'imagine que ça a un lien, mais c'est la premiere fois que ça m'arrive alors que je tape quotidiennement depuis 4 mois !

Un lien avec le xanax pris assez abusivement depuis vendredi? A ce sujet, j'ai comme un doute, mais vaut mieux eviter de continuer a en prendre en parallele?

Desolée si mes questions sont absurdes...

PS : je viens d'apprendre que mon generaliste n'est pas la cette semaine, donc je vais remettre la consult' a la semaine prochaine, pas trop envie d'avoir affaire avec un remplaçant que je connais pas, a qui je devrais refaire le topo, et qui aura peut etre des reticences a decider a la place de mon generaliste.

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Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
En attendant ton généraliste, je te conseille d'arreter le sniff. Prends eventuellement une solution nasale mais sans antibiotique ni surtout naso(et vaso)constricteur. L'eau de mer (pharmaceutique) me parait le mieux, voir avec ton pharmacien mais surtout pas de nasoconstricteur. + paracetamol pour la douleur .
S'il y a un contexte infectieux évident (sinusite aigue, fievre) antibiotiques per os. Vois le remplaçant sans lui parler de tes sniffs si tu préfères.
Idem s'il y a des signes "anormaux" supplémentaires (troubles moteurs, vomissements etc..) mais là  il vaut mieux que le médecin soit pleinement informé.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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slimoz
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Inscrit le 11 Feb 2017
30 messages
merci pour ta reponse, mais quand tu dis "arreter le sniff" tu veux dire arreter l'hero?? Parce que pour le moment c'est vraiment in-envisageable pour moi, j'ai été trop mal ces derniers jours, je me vois pas revivre ça avant d'entamer une vraie demarche de sevrage, c'est trop dur pour l'instant.

J'utilise un "pschitt" a l'eau de mer presque a chaque prise, y compris apres celles d'aujourd'hui. En revanche je n'ai pas eu d'autres symptomes anormaux en plus de cette "migraine", a part de legers vertiges apres la premiere trace mais je pense que je l'avais un peu trop chargée, et comme ça faisait 5 jours que je n'avais rien pris et que je n'avais pas mangé, ça devait faire un peu trop d'un coup j'imagine.

Cette fameuse migraine a fini par s'estomper en restant tranquille (sans avoir pris d'anti douleurs quelconque), du coup j'ai retapé une petite trace (moitié moins environ), et la migraine n'est pas réapparu pour le moment.

Penses-tu que cette douleur puisse etre due a la reprise d'hero apres 5 jours clean, surtout si j'avais peut etre trop chargé? Est-ce que cette "simple" douleur peut vraiment etre grave?? Je n'ai jamais eu aucun autre souci avec l'hero, je n'ai jamais eu non plus de problemes de migraines, mais j'avoue qu'en relisant ton post tes propos m'inquietent un peu, j'ai pas trop envie de partir en delire panique...

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the_seeker
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Nov 2013
64 messages
Tu peux peut être essayer de la fumer en dragon, sur l'alu, pour vois si tu as moins mal au crane..

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Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Slimoz,
Je ne voulais pas t'inquiéter mais le diagnostic est difficile à  faire à  distance, donc je voulais te communiquer que plusieurs hypothèses étaient possibles (mais pas forcément probables).
L'une des + probables était, comme tu le dis, liée au sniff et du même côté, donc pointant vers une complication nasale ou sinusienne, et il est logique d'arreter le sniff ou de le réduire et de tenter si possible de le remplacer par une autre voie, fumée par exemple ou skenan per os, en attendant que tu aie vu le médecin.
Une vraie migraine est possible mais apparemment tu n'es pas migraineuse donc c'est relativement improbable (sauf si je me trompe et que tu es en fait migraineuse).
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Tu peux mélanger ton héro dans du sérum phi et la prendre en spray ou avec un goutte à  goutte (l'inconvénient du goutte à  goutte étant que ça part en partie dans la bouche).

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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slimoz
Nouveau membre
Inscrit le 11 Feb 2017
30 messages
Merci caïn et the_seeker pour les conseils sur les alternatives, je vais peut etre essayer, ne serait-ce que pour soulager un peu mes naseaux.

Merci prescripteur pour les conseils avisés, j'ai souvent du mal a prendre un peu soin de moi et a reagir correctement quand quelque chose cloche, je devrais apprendre a etre un peu plus a l'ecoute de mon corps.

Jusqu'a present la douleur n'est pas reapparu malgré d'autres prises successives depuis hier, je commence a penser qu'elle etait vraiment due a la rechute apres 5 jours de "repos", a y reflechir je me suis vraiment jeté dessus comme une tarée, et vu l'etat dans lequel j'etais, je crois que j'ai un peu "choqué" mon cerveau.

J'en toucherai quand meme un mot a mon generaliste quand j'irai le voir la semaine prochaine, histoire de ne rien laisser au hasard.

En tout cas merci a tous pour votre soutien et vos divers conseils, malgré la rechute je commence a penser que je peux arriver a m'en sortir, depuis hier j'ai arreté de reflechir, de paniquer, d'imaginer les issues possible, une eventuelle hospitalisation, je met tout ça de coté, je reste tranquille, j'ecoute de la musique, je profite simplement de mon bonheur ephemere, et je crois voir un soupçon d'espoir. Est-ce simplement la drogue qui me fait me sentir plus apaisée de façon erronée, ou est-ce une vraie prise de conscience?

Dans tous les cas je remercie l'existence de ce forum qui m'a vraiment aidé a mettre des mots sur tout ça et par la meme occasion a voir des solutions la ou je ne voyais que du desespoir, et je remercie toutes les personnes qui se decarcassent pour aider ceux qui sont en detresse, il y a finalement encore de l'entraide et de la compassion dans ce monde de brutes, tout ça me met un peu de baume au coeur.

Vous etes de vrais anges... Merci
Slimoz.

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