Pourquoi suis je tentée?

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MIAOU44 femme
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Bonjour

Je ne pensais pas écrire si vite... Je pensais que tout serait vite oublié

Après 1 mois sans un seul cachet de pad*** , voila que depuis 2 jours j ai une furieuse envie d'en reprendre.

J'ai arrêté sans difficulté;  pas de manque physique car l'addiction n'était pas encore physique. Et pas de difficulté psychologique car j'étais sur la joie de voir beaucoup de mes problèmes professionnels se résoudre.

Là  je n'ai pas de changement dans ma vie pro: ça va plutôt bien. Idem pour la vie de famille.

Pourtant depuis lundi la codeine est en boucle dans mon esprit. Je résiste pour l'instant, j essayes me maintenir occupée.

Mais mon interrogation c'est pourquoi MAINTENANT?  cela me semble sortir de nul part, sans raison apparente, sans crise d'angoisse, sans déclencheur.
Ou alors je suis beaucoup plus fragile que je ne pensais, et la période ou ça allait, n'était que de la poudre aux yeux ?

Je suis toujours sous AD, que je tolère bien. Je dors assez, je sors le week end (en mode pépère ) , des projets, un mari présent et aux petits soins avec moi...

Vais je craquer ? Est ce passager ou cette envie risque de durer ?....

Désolée de revenir sur le dossier...

Bises Mia

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Recklinghausen homme
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Salut,

Ne t'inquiète pas outre mesure, cet état est normal et porte même un nom maintenant : Le craving !

C'est une envie intense de reprendre le produit, qui peut se manifester plusieurs semaines/mois après la dernière prise.

Ces envies extrêmes ne durent pas dans le temps.

As tu tenté de pratiqué du sport lors de l'apparition de ces envies ?

Cela pourrait t'être utile car ton cerveau va produire des endorphines ( naturelles ) en plus d'être occupée à  faire quelque chose d'autre que d'être " obsédé " par la codéine.

Pratiquer le vélo ( d'appartement c'est plus simple vis à  vis de la météo aléatoire mais c'est pas une obligation non plus ) ou faire des exercices avec un rameur, par exemple.
Ou encore la marche un peu forcée ( voir la course à  pied mais pas sur le bitume, le risque de se blesser augmente en raison de la " résonance " sur les genoux particulièrement )

Il y a une probabilité importante que cette ( ces ) pratique(s) donnent de bons résultats et t'empêche de craquer, puisque c'est ce que tu sembles désirer.

Les ballades en amoureux peuvent également donner de bons résultats ( et pas que sur l'envie de reprendre de la codeine wink ).

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Recklinghausen homme
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Et n'hésite pas à  consulter le psychowiki :

http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … 9moignages

Si jamais tu ne l'avais pas encore fait !

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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away
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Bonsoir Mia,

Si j'osais, je dirais que je suis content d'avoir de tes news (je me comprends).
Je ne me souviens pas si nous en avions parlé, mais :

http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … earch=PAWS

Le PAWS (le syndrome prolongé du sevrage), la partie immergée de l'iceberg : la tête.

Comme te l'as justement suggéré Reckman, occupe-toi...fais diversion avec tes cravings (quand tu en as).

Bonne soirée.
Away

Ps : à  priori, on ne souffre pas du PAWS quand on a pas été addict (aussi "légèrement" fut ce).

Dernière modification par away (15 mars 2017 à  23:11)

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prescripteur homme
Modérateur
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Bonjour,
La particularité du PAWS est justement d'être variable , avec des poussées de craving et/ou de déprime, qui peuvent être liées comme dans le deuil, à  des anniversaires ou à  des événements qui évoquent la consommation passée (même sans que tu en aie conscience).  Mais ils seront temporaires, donc attend un peu et ils devraient disparaitre. Par contre, ils pourront revenir de temps en temps.
Ce genre de hauts et de bas peut etre accentuée si la personne est  plus ou moins "cyclothymique".
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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MIAOU44 femme
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Bonjour

Oui Away me revoilà  pour donner des nouvelles. ..

J'avais lu le psychowiki sur le PAWS. Mais au vu de la faible période de conso et que je n'ai pas eu de dépendance physique, je ne pensais pas le vivre.

Pour l'instant quand ce craving intense apparait, je me dis que j'attend une heure. Et l'heure d'après la même. Jusqu'à  ce que ça passe.

Le problème c'est que depuis lundi j'ai l'impression de ne faire que lutter. Cela devient obsédant et fatiguant. Alors que je pensais que le plus dur était derrière moi.

Et même en réfléchissant je n'ai pas trouvé le déclencheur. Donc je ne sais pas comment éviter les situations à  risques.

Et l'arrêt ayant été facile, la tentation d'en reprendre un peu est d'autant plus forte : après tout je "maîtrise". Sauf que non, vu les témoignages je sais que je ne vais rien maîtriser.

Le PAWS est Il possible même dans mon cas !?

Pour les variations d'humeurs, si j'étais bipolaire avec le modiodal je serais en permanence en phase maniaque!

A suivre

Bises Mia

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cmax homme
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J'aurais tendance à  pensé que le PAWS est en effet possible même même en cas d'arrêt "simplifié" même si je n'aime pas ce terme.

La raison pour laquelle je pense ça c'est parce-qu'ayant moi-même tenté à  4 reprises d'arrêter mes consommations (Opiacés) avec succès à  chaque fois (et même assez aisément les premières fois), avec évidemment quelques difficultés surtout physiques comme de forte douleur les premiers jours mais qui s'estompent assez vite et qui se faisaient oublier je finissais au final par penser en permanence au stade où j'en étais avant de rechuter à  4 reprises. Je ne dis pas ça pour te décourager car il est totalement possible de lutter à  mon goût. J'ai simplement à  titre personnelle était trop faible à  chaque reprise. Actuellement je suis toujours consommateur et dans une période où ma tolérance explose tous mes stades précédents mais bon, je me dis que tant que ça ne s'étend pas à  des dégâts pour moi même et autour de moi ça reste "gérable" avec de très gros guillemets.

En tout cas je te souhaite bonne chance dans ta lutte et surtout ne lâche rien, ça serait dommage de gâcher l'arrêt de consommation si il est accompagné de volonté et en plus d'assez de simplicité lors des premiers stades de sevrage. Les cravings finiront par disparaître, il suffit d'essayer de s'occuper au maximum.

Dernière modification par cmax (16 mars 2017 à  13:07)


Here's to you, kid.

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guérir homme
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je te comprends totalement.
comme je m'oblige à  attendre 2 semaines entre chaque prise, le temps me parait long et j'attends la prochaine prise avec grande impatiance.

on s'en défait pas facilement
et peut etre que dans mon cas je me mets un volie: je me dis je controle car j'arrive a resister 2 semaines mais deja dependant 2semaines ou pas

comme toi ca va plutot pas mal mais la codeine est au centre de ma vie

Je suis l'heureux gagnant du package: anxiété sociale/anxiété généralisée/ bipolarité
Je me soigne...mais le chemin est encore très long...

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MIAOU44 femme
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Bonsoir

Une journée de plus à  lutter... Mais j'ai résisté! 

Pourtant une journée pleine de risques et de tentations : une réunion au sommet pendant 2 jours. Événement qui avait provoqué ma 1ere prise (hors prescription )de codeine il y a 6 mois.

4 comprimés d un coup pour me sentir sur un nuage... 4 pad*** pour ne plus avoir à  écouter un discours qui ne m'intéresse pas ou m'agace ou me met en colère. ... j'en ai rêvé pendant ces 2 jours.

Je n'ai pas trop bu non plus, 6 verres de vin et un mojito en 2 jours. Pas anodin au vu de mon poids (45 kg) mais pas non plus énorme. Et surtout ce n'était pas une consommation d'oubli mais parce que c'était du très bon vin.

Donc aujourd'hui j'ai résisté même si le craving était obsédant. Merde c'est difficile, beaucoup plus que prévu.

Bises Mia

Dernière modification par MIAOU44 (17 mars 2017 à  22:09)

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away
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Bonsoir,

(...)Le mental O Krishna est fuyant, fébrile, puissant et tenace. Le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent(...)

Bhagavad Gîta

Bon WE
Away

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Tekno420 homme
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Je me retrouve dans ton cas,  c'est bizarre. Suite à  ma premiere chute (sken en intra)  j'ai réussi a m'sevrer mais un lois plus tard j'ai commencé a consommer de la codé (neo**) quotidiennement car cela a apporter un confort et un bien-être a mon existence. Et j'ai connu comme toi des cravings alors que je savais pertinemment que je n'aurais aucun manque physique.. pour finalement replonger jusqu'à  aujourd'hui et je crains le manque physique que j'en ai super peur..

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Anonyme9404
Invité
Mon cas, sevrage buprénorphine...

Cet après midi j'ai eu aussi une bonne descente de déprime, elle est apparue sans crier gare, j'ai chialé toutes les larmes de mon corps, et mon corps physique à  démontré un manque physique énorme comme au 15 ème jours.... J'ai halluciné à  quel point psychologiquement c'était violent.

Alors que ça fait plus de 7 semaines que j'en prends plus du sub.

Et physiquement j'étais trempé en quelques secondes, la crise à  duré plusieurs heures, entre 2 et 3 heures, mais je n'ai pas vu le temps passé, je suis partie me coucher.

En revanche durant cette descente, je ne pense absolument pas à  reprendre du subutex, ni même être tenté, ça n'était pas le cas, voir même reprendre de la codéine, pour laquelle je n'ai pas d'attrait particulier.

C'était un deuil... une nostalgie, une déprime, une descente avant une prochaine remontée.

Lorsque ça devient obsessionnel, personnellement, je ne me résignerais pas à  en reprendre. C'est ce que j'ai appris avec ces médicaments. Car sur du long terme, ça permet d'éviter le pire.
Mon commentaire peut sembler incitateur, mais parfois, c'est notre petit voix qui nous le demande, et en ce cas, vaut mieux l'écouter....

Dans le passé, j'ai refusé de l'écouter car je voulais me forcer à  arrêter, je bloquais tout, et je sombrais, je suis tombée bien bas avec d'autres choses... puis plus tard encore plus bas avec le même produit.

Ou alors comme d'autres le disent, de faire du sport, si tu est en forme c'est parfait, de bien manger etc. Mais si ça devenait trop obsessionnel, trop dans ta tête envisages que c'est ta petite voix qui te le soumet...

Dernière modification par Anonyme9404 (19 mars 2017 à  00:50)

 

MIAOU44 femme
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Salut,

Baiala, c'est bien mon dilemme;  surtout que l'arrêt a été facile.

Mais ce qui me retient c'est l'après. Si je recommence sur ce terrain qu'est ce que ça va donner?  Vais retomber dans une profonde dépression?  Ou au contraire ce craving est il le signe que la dépression revient?

Dois je retourner voir le psychiatre?  Il va me remettre sous Solian, ce que je ne veux surtout pas.

Craquer et reprendre de la codeine c'est revenir en arrière.Mais c'est aussi soulager le mal être à  court terme. Et risquer la dépendance physique.

D'ailleurs à  ce sujet. Si je craquais (je dis bien SI). est ce que je repars à  zéro par rapport au risque de dépendance physique ou est ce que mes 4 mois de prise quotidienne comptent?  En gros ais je 2 ou 3 mois de marge où plutôt 6 ?

Merci pour vos messages

Bises Mia

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Recklinghausen homme
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Salut,

JE ne pense pas ( j'en suis même assez sur ) que le craving n'est pas le signe qu'une dépression pointe le bout de son nez...

J'ai souvent des craving assez dur à  encaisser au niveau des cannabinoides de synthèse, généralement quelques jours après la fin de la cession.

J'ai la sensation que ces désirs de consommer nous arrivent lorsque nous sommes " tombés amoureux " d'un molécule.

Une fois que le cerveau a associé le bonheur ( ou le mieux être ) avec un produit, il y a de fortes chances pour que l'inconscient du cerveau désire et " ordonne " au reste du corps et à  la conscience de lui redonner le produit qui le rendait si bien ( j'espère ne pas parler une autre langue wink  ).

J'aurais tendance à  penser qu'une fois que nous y avons trouvé notre compte, le produit reviendra nous titiller tout au long de notre vie ( souvent de façon de plus en plus espacée dans le temps, des périodes de craving qui sont de plus en plus courte mais qui sont de plus en plus intense ( je parle par rapport à  ce que je vis ) ).

Je comprends ta réticence au niveau de la consommation de Solian, c'est un des premiers neuroleptiques qui m'a été prescrit et... Sans parler du raptus anxieux des 1er jours, il ne m'a pas été d'une grande aide pour vivre au quotidien.

Quand à  savoir ce qui va arriver SI tu craquais... Il n'y a malheureusement que toi qui sera maitre de ton destin.

Tu es désormais au courant de ce que te procure cette molécule et du désir d'augmenter peu à  peu les doses, en raison de la tolérance.

De toute façon, la dépendance psychologique est bien présente... Je t'engage à  te mettre des barrières suffisantes pour ne pas tomber dans la dépendance physique que tu sembles craindre par dessus tout.

Donc SI tu devait " craquer ", pas plus de deux prises par semaines et je pense que tu resteras loin de la dépendance physique, mais ce n'est qu'un avis basé sur mon expérience personnelle basé sur plus de 20 ans de consommation.

La tolérance baisse aussi vite qu'elle n'apparait... Garde cela en tête pour ne pas faire de surdose SI jamais il devait y avoir une nouvelle consommation.


Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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away
Banni
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Bonsoir Mia,

Dans la mesure ou tu n'as rien consommé depuis un moment, tu repars avec le compteur physique à  zéro ; mais pas celui que tu as quelque part dans ta tête.

Away

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MIAOU44 femme
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Merci Away pour l'info et à  Reck pour ton partage.

Bonne soirée

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guérir homme
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Recklinghausen a écrit

Salut,

JE ne pense pas ( j'en suis même assez sur ) que le craving n'est pas le signe qu'une dépression pointe le bout de son nez...

J'ai souvent des craving assez dur à  encaisser au niveau des cannabinoides de synthèse, généralement quelques jours après la fin de la cession.

J'ai la sensation que ces désirs de consommer nous arrivent lorsque nous sommes " tombés amoureux " d'un molécule.

Une fois que le cerveau a associé le bonheur ( ou le mieux être ) avec un produit, il y a de fortes chances pour que l'inconscient du cerveau désire et " ordonne " au reste du corps et à  la conscience de lui redonner le produit qui le rendait si bien ( j'espère ne pas parler une autre langue wink  ).

J'aurais tendance à  penser qu'une fois que nous y avons trouvé notre compte, le produit reviendra nous titiller tout au long de notre vie ( souvent de façon de plus en plus espacée dans le temps, des périodes de craving qui sont de plus en plus courte mais qui sont de plus en plus intense ( je parle par rapport à  ce que je vis ) ).

Je comprends ta réticence au niveau de la consommation de Solian, c'est un des premiers neuroleptiques qui m'a été prescrit et... Sans parler du raptus anxieux des 1er jours, il ne m'a pas été d'une grande aide pour vivre au quotidien.

Quand à  savoir ce qui va arriver SI tu craquais... Il n'y a malheureusement que toi qui sera maitre de ton destin.

Tu es désormais au courant de ce que te procure cette molécule et du désir d'augmenter peu à  peu les doses, en raison de la tolérance.

De toute façon, la dépendance psychologique est bien présente... Je t'engage à  te mettre des barrières suffisantes pour ne pas tomber dans la dépendance physique que tu sembles craindre par dessus tout.

Donc SI tu devait " craquer ", pas plus de deux prises par semaines et je pense que tu resteras loin de la dépendance physique, mais ce n'est qu'un avis basé sur mon expérience personnelle basé sur plus de 20 ans de consommation.

La tolérance baisse aussi vite qu'elle n'apparait... Garde cela en tête pour ne pas faire de surdose SI jamais il devait y avoir une nouvelle consommation.


Prends soin de toi,


Reck.

super bien résumé, notamment le passage où tu disais jespere ne pas parler une autre langue...cest tout à  fait cela.


je m'oblige à  attendre 2 semaines, mais quest ce que ca passe lentement !j'arrive à  me retenir sans trop de probleme mais le temps passe au ralenti et j'attends avec impatience comme un enfant devant une glace


une question sinon?
il y a t-il des risques de prendre de la codéine de temps à  autres en quantité modérée?

hormis le risque d'augmenter les quantités et de basculer... si on arrive à  maintenir les espaces entre les prises et des quantités pas trop importantes qu'y a t-il comme risques?


etre dependant dune molecule cest triste mais si ca apporte un peu de bien etre.

Dernière modification par guérir (19 mars 2017 à  21:54)


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Tetris68 homme
Il était une fois l'héroïne...
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C'est pas forcément triste d'être dépendant d'une molécule, tout dépend comment on voit la chose.

Amicalement.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

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MIAOU44 femme
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Bonjour

J'ai eu une réponse négative à  un poste alors que j'étais persuadé que ça allait le faire. C'était à  9h de matin.

A 10h me suis avalé 10 pad***. Et là  je suis défoncé au boulot.

C'est la merde.

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Recklinghausen homme
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Yop,

Ben... Ca risque d'être le contraire, non ?

Ca va pas être la merde, car le Padéryl constipe à  cette dose ( enfin, ça le faisait sur moi ) wink

Bah, pas grave de craquer...

Ce que tu peux éventuellement " travailler " c'est l'association mauvaise nouvelle - prise de codéine.

Et ne culpabilise pas, le risque d'entrer dans un ouroboros est présent !

Par contre, le dosage est peut-être un peu fort, vu que tu es redevenu complètement naive à  cette molécule... Un peu plus de 150 mg ( si ma mémoire ne me fait pas faux bond ), c'est une grosse dose.

5 cachets auraient peut-être été ( largement ? ) suffisant ?

Bonne redescente et passe une bonne soirée,


@ +


Reck.

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MIAOU44 femme
Adhérent PsychoACTIF
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Oui 10 cachets c'était trop : j'ai fini par faire 1 baisse de tension.

Par contre le bien être de ces quelques heures m'a fait beaucoup de bien. ce cocon qui vient avec la codeine, qui m'enveloppe et me protège du monde extérieur...
Comme Tu le disais Reck, je suis amoureuse de cette molécule.
Le mal de crâne actuel est beaucoup moins sympa sad.  C'est ma faute je n'ai pas pris le temps de bien m'hydrater.

Après je suis presque sûre que l'un de mes salariés a remarqué que je n'étais pas tout à  fait claire...ça, ça craint.

Faut que j'essaye de limiter les fréquencespour éviter la dépendance physique . .. mais ça va être dur.

Je vais voir comment j'évolue sur cette conso d'ici la semaine prochaine, et je reprendrais peut-être rdv avec le psychiatre. Même si ça ne m'enchante pas.

Bises Mia

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L'Italien homme
Nouveau Psycho
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176 messages
Je vois pas perso l'interet d'un psychiatre dans un schéma opiacés... un addictologue a la limite, le psychiatre ne faisant que prescrire des drogues legales...

Tu peux aussi accepter le "probleme" dans l'autre sens, et te dire ok, je vais consommer quand je le souhaite, sur par exemple 3 ou 6 mois, puis sevrage ultra rapide, il y'a avec les opiacés de nombreux moyens d'eviter les cases de manques horribles,

Deja en fonction du produit et de son mode de consommation, la codéine avalé accroche moins que la blanche en fixe...

On peut vivre sous opiacés en en ayant fait le choix consciemment de ce que ça implique...

Pour te sevrer sans soucis, tu as les méthodes dégressives, qui en cas de petites intoxication comme la tienne, (car franchement une envie de défonce par un produit qui t'as fait du bien, j'appelerais pas ça un craving, un craving c'est quand tu fume la cess et que y'en a plus et que tu petes un plomb, c'est pas oh je me ferais bien une session mais euh non c'est pas bien je lutte...

Un carré de chocolat ? Une envie impressible ? au mon dieux quel craving... lol

Par exemple tu te fais prescrire du sub, et sous 4j tu fais 6mg 4 2 2 0 et tu sors physiquement sevré sans soucis... Les mg étant a dosé en fonction de l'intoxication et si cette methode marche tres bien pour des opiaces leger tel que la codeine, elle marche egalement dans mon cas pour l héro mais je me connais bien vis a vis de l usage de ce produit et de son impact sur mon corps et mon psyché pour me permettre de faire ça, c'est pas donné a tout le monde d'apprivoiser les opis et cet enseignement se paye cher en temps, cycles, dedans, clean ect ect demande toi si c'est ce que tu veux...

4 mois de codé c'est rien, mais c'est la porte aux opiacés, et un jour tu risques de te dire, je sens plus codéine et j ai pas envie de bouffer 30 cachetons donc allons voir la molécule au dessus puis finir par escalader jusqu a te demander ou trouver de la 4 la mieux raffiné aux meilleurs prix...

Dernière modification par L'Italien (21 mars 2017 à  22:58)

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MIAOU44 femme
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Oui c'est clair que je ne suis pas dans le problème qu'ont certains avec l héro.

Ce qui me gêne n'est pas la conso en elle même. C'est plutôt le pourquoi je ressent le besoin de m'échapper de ma réalité au travers de la codeine.

Ca pourrait tout à  fait être avec de l'alcool. Ou autre. Genre avec les neuroleptiques, mais avec le Solian la vie n'est pas terrible. Le sevrage physique du Solian est d'ailleurs très désagréable.

Donc non ce n'est pas juste j'en ai envie mais c'est pas bien. C'est plutôt j'en ai tellement envie que je ne pense qu'à  ça et que j'en rêve la nuit.
Et non, le mode de conso "géré" ne me semble pas jouable. Car ce n'est une conso récréative mais en mode anxiolytiques.

C'est les conséquences qui m'inquiète, comme le fait de ne pas être clair devant mon équipe mais que ça me semble plus gérable que de ne pas avoir de béquille chimique. De prendre la bagnole tout en sachant que mes réflexes ne sont pas top.

Donc oui, je sais que mes soucis ne sont pas comparables. Que mon "dealer" c'est le pharmacien. Que je ne vis pas la galère de devoir trouver de l'argent pour me payer mes produits.

Mais cela n'empêche que je vais plutôt pas bien. Et oui ce n'est QUE psychologique. Mais j'ai bien l'impression de mettre le doigt dans un engrenage. Alors que je pensais laisser tout ça derrière moi.

Le psychiatre me suit pour une dépression assez sévère, que j'avais traité toute seule avec de la codeine.

Désolée l'italien si ça te semble trop léger pour être posté ici.

Bises Mia

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L'Italien homme
Nouveau Psycho
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176 messages
C'est a moi de te présenter mes excuses si ma condescendance pour le terme craving que j'associe personnellement a une envie d'un tout autre niveau a pu etre interpreté ainsi,

Tu as effectivement raison, pour mieux te réponde les opiacés sont la boite de pandore en ce qu'il s'agit de voir la vie plus rose, c'est euphorique, anxiolitique, apaisant, ça te donne confiance en toi, déshinhibant, c'est un bien etre c'est clair, et pour cette raison je ne trouve rien d'anormal a ce que tu penses a y retourner.

Je consomme aussi moi meme pour l'effet amélioration du quotidient et anxiolitique meme si apres un moment ça devient vite cher et beaucoup de galeres...

Tu peux gérer dans le sens, en prendre plus le soir quand tu rentres pour te détendre et te laisser aller , tout en restant effective au boulot,

L'accroche de la molécule en temps que tel ne change rien a mes yeux, que ce soit un pharmacien ou un dealer, le manque est la, la souffrance aussi,

Le mal etre psychologique est bien souvent le pire et le plus dur a confronter...

Je te le confirme, les opiacés c'est un engrenage... Je ne me permetrais pas de te dire de prendre ou pas ce chemin mais pour répondre a tes inquiétudes, oui tomber dans les opiaçes que ce soit des légalisé tel que codéine ou morphinique, ou héroine a des effets sur ta vie personnel, social, devoir faire le tour des pharmacies pour avoir assez pour les dimanches et jours ferriés ect...

Aussi, les doses augmente vite car la tolérance s'installe tout aussi vite...

De l'autre coté, pleins de gens bossent et vivent sous opiacés sans soucis, conduisent, travaillent, gerent leurs vies familliales... Mais combien oh combien aussi n'y arrive pas...

Je n'ai a aucuns moments souhaité me moquer ou quoi que ce soit, c'est juste le terme craving mais tu fais bien de te poser la question, elle est légitime et la codéine est une porte d'entrée dans le monde des opis.

Fait attention a toi, fait du sport, teste de nouvelles choses, ça me ferait mal de te conseiller de te mettre dedans, c'est sympa au début mais tres vite c'est plus la meme, donc obliger de sevrer pour récuperer une tolérance naive et rejouir des effets récréatifs sans débourser des fortunes...

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MIAOU44 femme
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Bonsoir

C'est fou comment les mauvaises habitudes reviennent vite...

2e jour de reprise de conso et déjà  je plannifie les prises en fonction de mes rdv pro.
Comme si je n'avais jamais stoppé.

J'ai limité à  4 pad**** par prise, histoire de ne pas refaire de baisse de tension.
Du coup, plus d'appétit. Mais le stress ne m'envahit pas.

A suivre

Bises Mia

Ps: désolée si je pollue le forum, si ça embête trop dites le et j arrêterai de poster.

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guérir homme
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au contraire jadore te lire.

t'en a repris quand et combien? cest quand tu es angoissée?

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Je me soigne...mais le chemin est encore très long...

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MIAOU44 femme
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Hier suite à  1 refus d'un poste que je pensais avoir, j'ai avalé 10 pad***. Beaucoup trop après 1 mois d'arrêt,  j'ai fait 1 baisse de tension.

Aujourd'hui 4 à  10h. Comme j'avais beaucoup de route cet aprèm, j'ai attendu 16h pr reprendre 4. Ça me travaillait tout le trajet du retour... du mal à  me concentrer sur la route.

Et re 4 vers 19h.

Le cocon m'a tenu au chaud toute la journée.

Je sais même pas pourquoi je ressens ce besoin. J'ai pas l'impression de faire des crises d'angoisse. Pourtant suis pas bien. Besoin de combler du vide ?
C'est naze, je pensais vraiment que tout ça était fini.

Je me suis arrêtée 1 mois pour repartir à  zéro? !!  Cet arrêt qui m'a tant coûté sur Le plan professionnel pour RIEN ??

Le sentiment d'échec est énorme. Et surtout je ne le comprends pas.

POURQUOI ??? Je dois être faible, sans volonté. Je ne sais pas me raisonner, et accepter qu'il faut être patient.

Bref.... C pas génial

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Rumpelstilzchen
Banni
Inscrit le 22 Mar 2017
159 messages
J'ai le même curieux problème. Après des mois et des mois d'effort, j'ai obtenu de sérieux résultats en matière d'addiction.
J'ai appris à  me satisfaire de pas avoir besoin de beaucoup, voir besoin de rien, mais bizarrement, il y a une sorte de satisfaction à  consommer pour arrêter de nouveau.

Je fini par croire que le système nerveux exige une non-violence, comme accepter une consommation tolérante, pas un arrêt brutal fuyant la réalité, le cerveau exige une consommation occasionnelle.
Surtout avec cette substance, le cerveau exige une conso en cas de solitude étalé dans le temps.
Pas nécessairement une solitude vue négativement, elle peut être prévue dans l'organisation.
Toujours est-il que socialement, la codéine ne prévoit rien de bon. Donc sans doute, si on a un penchant assez manifeste pour cette substance, tolérer sa présence dans le sang à  certaines périodes, pour ensuite mieux s'en passer.

Parler d'une conso de drogue na rien de bon, c'est toujours négatif, qu'on s'en sorte ou pas. Sauf si vraiment on en souffre là  faut en parler. Mais vice versa si on parle de sa conso ça reflète une souffrance, ou une inquiétude.
Donc si on peut consommer de façon à  ne pas avoir à  en parler. C'est une façon tout à  fait honorable de vivre.

Dernière modification par Rumpelstilzchen (22 mars 2017 à  23:15)


“Quand je veux estimer le danger que représente pour moi un adversaire, je soustrais d'abord sa vanité de ses autres qualités.”

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut piti chat,

Alors, non, l'arrêt de travail n'a pas servi à  rien... Il a servi à  ne pas faire de Burn Out ( relis tes posts, c'est un avantage pour pouvoir se rappeler wink  ) !!!

Mieux vaut quelques jours d'arrêt plutôt que de tenir le choc pendant, repousser à  l'extrême de ses limites et terminer par plus d'un an d'arrêt maladie.

JE pense que tu es un peu perdue en ce moment. C'est un peu la croisée des chemins, si je puis dire.

Lorsque le choix sera fait, j'ai le sentiment que tu seras plus en paix.

Etre ( drogué(e) ) ou ne pas être... Telle est la question !!!

Enfin, je devrais plutôt écrire : Etre abstinent ou ne pas l'être ?

Ca pose tellement de problème d'être accroc à  une molécule qui te fait du bien ?

Les barrières ne devraient pas plutôt être posée autrement ?

Exemples parmi tant d'autres :
Dois je me retenir lorsque je pars au travail ?
Dois je repousser mes doses pour ne pas devenir accroc physiquement ?
Dois je me laisser aller et envisager à  terme un Traitement de Substitution aux Opiacés ?
Dois je en discuter franchement, en mettant carte sur table avec mon compagnon ( compagne ) ?
Dois je faire attention aux dosage car la tolérance s'installe vite ?
Suis je prêt(e) à  faire le tour des pharmacies pour réussir à  conserver mes doses ?
Dois je en parler à  mon médecin ( et me faire placer sous dicodin par exemple ) ?

Ne te mets pas de pression pour répondre à  ces questions ( la liste n'est pas exhaustive ), car l'important est que tu sois en paix avec toi même ( ce qui devrait réduire de facto les doses et les envies de prises ).

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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MIAOU44 femme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 14 Nov 2016
601 messages
Merci Reck

Alors la question de devoir prendre des médocs sur le long terme ne me stresse pas. En effet j'ai déjà  le modiodal pour mon hypersomnie (4 à  6 /jour), mon AD (2/jour) et le levotyrox pour la thyroïde.
Donc avaler du cachet par palette...ok.

Par contre ce qui m'inquiète c'est que lorsque la tolérance va s'installer, il n'y aura plus d'effet anxiolytiques. Donc une dépendance physique installée pour RIEN.

Je suis perdue, mais je ne sais pas vraiment pourquoi. Ce matin, quelques situations stressantes, mais rien de méchant par rapport à  d'habitude.

Pourtant je n'ai pas réussi à  relativiser sans codeine. Du coup 4 pad*** a 8h30, 4 à  11h. Et la journée est loin d'être finie.

Pour l'instant j'aime cette sensation de cocon. Mais ce douillet cocon risque d'exploser avec la tolérance.

Je n'ai pas encore parlé de la reprise de codeine à  mon mari. J'ai honte probablement. Autant qd j'étais proche du burn out il pouvait le comprendre, que là  ca ne se justifie pas.

J'ai très peur que ma dépression revienne. D'ailleurs le 1er symptôme est là  : j'ai perdu 3kg en 2 semaines.

A suivre

Bises Mia

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