Codéine en TSO possible ?

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Heloise
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Bonsoir !

Je consomme de la codéine depuis des années, suite à une addiction à l'héroïne notamment, mais également car j'ai trouvé en cette molécule de quoi panser mes plaies, de quoi me 'stabiliser'. Je souffrais de troubles alimentaires, d'angoisses multiples, et mon hypersensibilité m'a toujours rendue inapte à vivre dans ce monde sans une béquille. Or, la codéine est à mes yeux le St Graal.

Ma consommation est réglée comme du papier à musique, avec une prise d'environ 7 comprimés matin, midi et soir. Je n'ai pour ainsi dire aucun effet secondaire manifeste, et elle me permet de garder le moral sans être aussi défoncée qu'avec l'héro, en plus de me permettre de travailler et de me sentir plutôt bien en général. Sa mise sous ordonnance est pour moi aussi une descente aux enfers foudroyante (euphémisme)

Je suis déjà allée dans des centres d'adictologie autrefois, et ils m'ont tout simplement conseillée de continuer ainsi, si je me sentais bien tel quel, que je gérais ma conso et que je n'avais aucunement le désir d'arrêter.

Hier, en apprenant la nouvelle et sans provisions pour le week-end, je suis allée aux urgences (je réside dans une campagne profonde) de ma petite bourgade, et j'ai été accueillie comme la pire des pestiférées. Le médecin n'y connaissait rien, il m'a prescrit une boite pour un mois (!!), pensant que je prenais un comprimé par jour (il n'arrivait pas à encaisser que je prenais une boite par jour, à l'entendre j'étais la première toxicomane qu'il voyait de sa vie, j'aurais annoncé que je prenais 10g de came par jour, cela aurait eu le même effet). Il m'a ensuite mise à la porte, fou de rage, en me sommant de ne jamais remettre les pieds dans l'établissement. Heureusement, la boite qu'il m'a prescrite me sauve tout de même pour demain, mais reste une angoisse indicible concernant lundi et au delà. (j'ai fais quelques pharmacies, je reste tétanisée en repensant à l'accueil que j'y ai reçu... )

- Je dois aller voir mon médecin, elle connait superficiellement mon addiction, mais j'ai une peur panique qu'elle refuse de me prescrire de la codéine. Savez vous s'il est possible de s'en faire prescrire comme TSO ou si je dois lui suggérer de m'en prescrire pour de supposées douleurs (j'entends, si elle évoque de potentiels soucis avec la sécu). Cependant, je prends du néo-codion, qui n'est donc pas remboursé, ce qui implique que la sécu n'interviendra pas ... pensez vous que cela puisse me donner une chance et être un argument de poids ?

- Si elle refuse de m'en prescrire, pensez vous qu'un autre médecin puisse le faire ? (j'entends, est-ce possible dans l'absolu, même si cela risque d'être le parcours du combattant, surtout dans la France la plus reculée ?)

- Si je dois me résoudre à retourner dans un centre de toxicomanes, pensez vous que, - la codéine étant désormais inaccessible, et si j'explique ma situation-, il soit possible d'en obtenir en TSO par ces organismes ?

- Pensez vous qu'affirmer que je me sens bien ainsi, que ma stabilité et ma santé mentale reposent sur cette addiction et que je n'ai aucune envie d'arrêter puisse être un argument recevable ? Car entendre encore une fois 'il va falloir faire un sevrage' me révolte et me désespère. Je comptais vivre à vie avec la codéine, et cela me convenait tout à fait, au vu des bienfaits qu'elle m'apporte.

Bref, si vous avez quelques conseils, quelques arguments clés qui peuvent m'aider ou tout au moins me donner une idée de ce qui m'attend, je vous en remercie !

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Mascarpone
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Salut,

Comme je te comprend...J'ai une amie qui est exactement dans le même état d'esprit que toi avec la codéine et qui prend aussi du néo depuis des décénies...

Elle, à priori, (il faudra voir à l'usage et combien de temps ça va durer...), a réussi à s'arranger avec son pharmacien avec qui elle a toujours joué franc jeu, mais il est entendu qu'elle doit diminuer jusqu'à zéro (et ça, pour elle, il n'en a jamais été question...) il arrivera donc forcément un moment où elle devra trouver une autre solution...

Dans son cas, hélas, elle pense déjà au DW et à de l'oxy voire de l'héro (alors que ça fait des lustres qu'elle n'en a plus pris...)..
Le tso? Pas question car elle veut un rush aussi petit soit il et elle refuse d'aller "pleurer et rendre des comptes" chez un toubib tous les 28jrs..

Même si elle semble avoir un répit pour diminuer ses doses, elle sait qu'elle est incapable de vivre sans opiacés, elle me dit qu'il lui arrive de penser à se foutre en l'air depuis cet arrété, seuls ses parents et ses bêtes l'obligent à rester en vie dit elle...Et que je sache, elle n'a jamais eu d'idées suicidaires jusque là...C'est vraiment désastreux cette mesure car elle est sûrement loin d'être la seule à penser que sa petite vie rangée et tranquille est lourdement compromise..

.Les seules solutions à mon avis, car je crois que vu cet arrété le néo ne va pas faire long feu (Bouchara risque bien d'en stopper la commercialisation à terme, imagines le nombre de boites qu'ils ne vont plus vendre...) c'est le TSO (au moins, à essayer quand c'est possible), un toubib compétent et compréhensif qui voudrait bien te prescrire du Dicodin (mais il parait que ya pas de rush vu que c'est du LP...Cependant, tout est toujours détournable wink ), stopper les opiacés (à la dur ou pas), passer à plus fort et plus illégal en te mettant encore plus dans la merde...Voilà les solutions qui s'offrent à toi...

A propos de tes questionnements, tout est toujours possible, il y a des cas particuliers partout, mais dans l'immense majorité des cas, à mon avis, les centres ou les toubibs les plus compréhensifs (je ne parle même pas des abrutis méprisants et incompétents en la matière) vont orienter vers la bupré...

J'ai la rage, si tu savais....Quand je pense à ceux qui ont décidé de cet arrété violent ,méprisant, irréfléchi et sans pitié, je voudrais les avoir entre 4 murs durant qqes semaines, les shooter tous les jours à l'héro ou à la morph, et les relacher dans la nature en manque comme des cons! Comme dans le film french connection avec le flic popeye...Qu'ils comprennent ces empafés!

Bon courage!

Dernière modification par Mascarpone (16 juillet 2017 à  06:41)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Anonyme6408
Invité
Salut Heloise,

Je pense qu'en allant voir ton médecin et en lui expliquant la situation, elle devrait pouvoir te faire quelques ordonnances. Mais cette situation ne devrait durer qu'un temps, car ses buts seront - très certainement - 1/ de faire de toi une abstinente vis-à-vis des opiacés 2/ de pas avoir d'emmerdes avec la Sécu parce que "c'est marrant le nombre de gens qui consultent pour une toux et repartent avec une boîte de codéine/jour".

Mais le plus probable est qu'elle te mette sous bupré. Dans tous les cas, avec cet arrêté à la con, il faudra pointer chez le médecin régulièrement...

Mascapone a écrit

Le tso? Pas question car elle veut un rush aussi petit soit il et elle refuse d'aller "pleurer et rendre des comptes" chez un toubib tous les 28jrs..

Ben le rush c'est possible avec la bupré, c'est petit ok mais en sniff on ressent tout de même quelque chose.

J'ai la rage, si tu savais....Quand je pense à ceux qui ont décidé de cet arrété violent ,méprisant, irréfléchi et sans pitié, je voudrais les avoir entre 4 murs durant qqes semaines, les shooter tous les jours à l'héro ou à la morph, et les relacher dans la nature en manque comme des cons! Comme dans le film french connection avec le flic popeye...Qu'ils comprennent ces empafés!

Pareil. Certes ils sauvent peut-être quelques vies innocentes qui auraient forcé un peu sur le lean sans s'être renseigné grâce à des sites et structures de RDR, mais paie le nombre de personnes que cet arrêté met dans la merde. Et subitement qui plus est. Bref, je vais éviter de vomir mon fiel sur ce topic, y en a un dédié, j'y file.

 

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Recklinghausen
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Salut,

Je te confirme qu'acheter ta codeine en Espagne où cette molécule n'est pas sur ordonnance et t'arranger avec la pharmacie pour une livraison à domicile comporte des risques.

Les contrôles douaniers sont rares à l'intérieur de l'Union Européenne mais ils restent possibles.

@ +


Reck.

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Terson
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En CSAPA/centre addicto on peut obtenir du Dicodin, je vais pas m'éterniser la dessus parce qu'on en parle dans pleins de sujets mais vu ta consommation il te faudrait 4 a 5 comprimés de Dicodin par jour.

A savoir que étrangement malgré l'AMM on peut se faire rembourser une posologie de 3 comprimés par jour mais plus ça ne passe pas.

Sautez dans l'urinoir pour y chercher de l'or.
Je suis vivant et vous êtes morts - Philip K. Dick

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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Terson a écrit

A savoir que étrangement malgré l'AMM on peut se faire rembourser une posologie de 3 comprimés par jour mais plus ça ne passe pas.

Je pense que ça, on s'en contre fou wink sachant que la codéine à doses suprathérapeutiques,, personne ne se la faisait rembourser non?


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Elisa777
Desperate Housewife
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Bonjour,

Ton histoire me met littéralement les larmes aux yeux et j'ai la gorge serrée rien qu'à penser à ce médecin qui t'a foutue dehors comme un déchet de la société.

Aucun humain ne mérite ça, un médecin devrait être le premier à comprendre ça.

Je suis écoeurée de la tournure que les choses ont pris, qu'une ministre incompétente ait pu prendre une telle décision sans même envoyer de communiqué à l'ensemble de praticiens du pays, car il est évident que ton histoire n'est certainement pas un cas isolé.

Comment ont-ils pu prendre une telle mesure sans se soucier des usagers et sans leur laisser le temps de se retourner ?

Le message que je vois en filigrane, c'est que nous sommes indésirables.
On peut crever, finalement ça leur est égal. Voilà ce que je comprends.

Pourtant, ils étaient bien contents de nous vendre leurs produits, les labos et les pharmacies.

C'est d'ailleurs un pharmacien qui m'a conseillé la codéine pour la première fois.

Mon histoire est différente de la tienne mais similaire dans le fond.

À cause de mon hypersensibilité, je me suis toujours sentie inadaptée à ce monde.

J'étais sous benzo pendant deux ans quand j'ai choisi d'arrêter parce que ça me détraquait le cerveau et ma vie de couple en a souffert.

J'ai trouvé, comme toi, en la codéine l'alternative parfaite qui m'a permis de vivre une vie normale. Une vie sans histoire de maman de deux enfants, heureuse en famille.

Ça m'a permis de dépasser ma phobie sociale, de vivre sans ces attaque de panique qui me pourrissaient la vie depuis l'adolescence... J'ai goûté au bonheur pendant 3 ans.

Ça faisait bien longtemps que je ne recherchais plus la défonce, je m'en suis tenue au dosage maxi de la notice pendant 3 ans.

Aujourd'hui j'ai décidé d'entamer un sevrage par réduction, j'ai déjà réduit ma dose quotidienne de plus de la moitié depuis jeudi. C'est dur mais j'y arrive, j'ai l'impression que chaque jour est une victoire... Évidemment ma consommation de tabac et d'ibuprofene a grimpé en flèche mais bon.

Surtout j'ai peur de l'après. Mettons que j'arrive à vivre avec zéro codéine, c'est bien mais mes problèmes de fond ?

Qu'est-ce que je vais faire ? Reprendre des benzo ? C'est hors de question pour moi.

Tout comme toi j'avais plus ou moins songé à continuer la codéine à vie. Au mieux j'avais pour projet de réduire mes doses.

Le plus insurmontable pour moi me semble d'aller en parler à mon généraliste. Peur qu'il ne tombe de haut...

Il m'a suivie depuis des années et notamment lorsque que j'ai repris les études (ce dont j'aurais été incapable sans ma "béquille" et encore moins sous benzo).

Je ne sais plus trop quoi dire à part que je te souhaite un énorme courage et de trouver le soutien dont tu as besoin.

Bises

Elisa

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Terson
BioHacker
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Mascarpone a écrit

Terson a écrit

A savoir que étrangement malgré l'AMM on peut se faire rembourser une posologie de 3 comprimés par jour mais plus ça ne passe pas.

Je pense que ça, on s'en contre fou wink sachant que la codéine à doses suprathérapeutiques,, personne ne se la faisait rembourser non?

Heu ouais.... justement ça fait des économies. La on parle en tant que TSO donc une prescription sur ordonnance remboursable c'est pour ça que j'en parle, après si tu t'en fous de payer ta boite pleins pot libre a toi mais bon 5 balles la boite de Dicodin c'est pas négligeable.


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Anonyme7126
Invité
Il est temps et je suis de tout coeur avec vous, d'allez dans un Centre CSAPA

Le Néo, Tussi, codo etc... Il va falloir vous habituez à ne plus en prendre... Oui !

LA Solution la plus simple est celle-ci :

Parlez de tout au Centre CSAPA quand vous aurez pris rdv le plus vite possible.
(Ne pas mentir, dire la vérité sur TOUTES vos consommations de Codéine...)
Vous aurez p-ê la chance d'avoir du Dicodin
-Ce médicament contient un dérivé de la codéine qui possède des propriétés antalgiques-

Ou vous aurez du Subuxone/Subutex (Buprénorphine)
Pour en premier lieu éviter le manque.
Et à Titre personnel, c'est récréatif quand on attends quelques Mois.
Vous n'aurez plus d'angoisses etc... Ne vous en faites pas, c'est cool :)

PS : J'ai été consommateurs de Codéine durant 5 ans en allant tous les jours dans les pharmacies me procurer maximum 800mg/jour de Codéine (oui, c'est beaucoup)

En 1 an et demi sous sub' j'ai trouvé ma dose de confort.
Je n'ai même plus envie de prendre de Méthadone tellement je me sens bien sous Sub'

Faites ce choix, vous ne le regretterez pas.

Très bon courage à vous les Filles, les Mecs qui me lisent !

MysName
 

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ElSabio
Antifa...narchiste
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Bonjour,


Mysname a écrit

En 1 an et demi sous sub' j'ai trouvé ma dose de confort.
Je n'ai même plus envie de prendre de Méthadone tellement je me sens bien sous Sub'

Faites ce choix, vous ne le regretterez pas.

Je crois que tu ne devrais pas donner ce conseil en le formulant de cette façon, ce qui te correspond ne correspondra peut-être pas à un-e autre usager-e.

Certain-e-s essayeront la buprénorphine et ne s'y adapteront pas et auront besoin d'autre chose afin de trouver un équilibre sans codéine.

Ton conseil part d'un bon sentiment j'en suis sûr mais il vaut mieux parler en JE, on ne détient jamais la vérité universelle, notamment en terme de substance.

Il doivent en effet, je pense, aller consulter mais leur choix reste personnel et chacun ressent les choses à sa manière, avec plus ou moins d'intensité.


Bien amicalement.


« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ».
Mikhaïl Bakounine

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Anonyme7126
Invité

ElSabio a écrit

Bonjour...

Bonjour,

C'est très probablement possible...
C'est juste que à force aussi de lire des 100aines de témoignages, j'en été convaincu.

Mais oui.
JE parlerai en JE.

Cordialement.

 

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Heloise
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Mascarpone, en effet, je me reconnais totalement dans le ressenti de ton amie, notamment pour le désir de liberté par rapport aux docs, et la nécessité d'un rush aussi ténu que possible, simplement pour être 'normale', ou 'bien' sans que ce soit démesuré.
Tout comme elle, cette loi me plonge dans des réflexions morbides ..

Je pense qu'en allant voir ton médecin et en lui expliquant la situation, elle devrait pouvoir te faire quelques ordonnances.

Mon medecin était au courant de ma dépendance, je l'avais 'avertie' tout naturellement, elle s'était montrée détendue et pas du tout choquée ou offusquée, elle avait toujours été 'charmante' avec moi si je puis dire, même si ma mère m'avait prévenue, m'incitant à me méfier, cette jeune médecin se prétendant féministe trouvant inconcevable ma demande de conseils concernant une stérilisation. (avec clichés et infantilisation à la clé, même si dit avec le sourire).

Aujourd'hui, plus de sourires. J'ai senti le sapin en appelant ce matin pour avoir un rendez vous, lorsque la secrétaire m'a assurée que la médecin me ferait tout simplement l'ordonnance, qu'il me suffisait de préciser pourquoi. J'ai dû me résoudre à expliquer rapidement et forcément maladroitement mon cas, manquant de temps pour lister les arguments que j'avais minutieusement préparé, et essuyer les silences pesants de la secrétaire. La médecin devait me la préparer ou me rappeler en cas de soucis. A 17h, en sortant du travail, aucune nouvelle, je passe au cabinet.

La médecin arrive, je ne l'ai pas reconnue sur le coup, tant son visage était déformé par la haine. Elle serrait les dents, les poings serrés sur les hanches, le visage crispé, semblant ravaler sa rage. Jamais je n'aurais pu imaginer qu'elle puisse être à ce point transfigurée. Elle m'a aussitôt affirmée d'un ton assuré et vainqueur qu'il était hors de question qu'elle me préscrive quoique ce soit car je possédais déja une ordonnance. Stupéfaite, je lui fais remarquer que cette ordonnance se résume à une boîte, délivrée trois jours plus tôt. Peine perdue. Elle me reproche violemment, inquisitrice, d'avoir déja consommé cette boite, puis continue à me rabaisser plus bas que terre, parlant bien fort bien sûr, affirmant que "prendre une boite par jour n'était vraiment pas normal", et qu'il est hors de question que je reste comme ça, se montrant complètement hermétique à mes arguments, ne semblant ni les entendre, ni les comprendre, répétant des absurdités tel un robot, avant de finir, écumant, par affirmer qu'il est hors de question que je continue à consommer de la codéine (!!!), qu'elle va régler ce problème (!!!!!!), et qu'on se reverra la semaine prochaine sans doute (j'ai bien sûr eu beau lui évoquer le manque d'ici là, elle ne m'a même pas entendue, trop engluée dans sa colère). Je pense que j'aurais massacré sa famille à coup de hache qu'elle ne m'aurait pas manifesté plus de haine. Sans compter l'infantilisation humiliante, venant d'une femme sans doute plus jeune que moi.

Je me suis résolue à trouver d'autres urgences, j'ai été assez bien accueillie par contre, par un médecin qui n'y connaissait absolument rien, pétri de clichés qu'il lisait au fur et à mesure sur internet en me parlant et dénué de réflexion propre, mais qui semblait au moins disposé à ne pas me laisser en grosse galère .. Il m'a infantilisée en m'expliquant gentiment commeà une enfant de 5 ans le principe d'un sevrage malgré tout ce que j'avais pu les expliquer concernant ma connaissance des drogues (!!!!!!), et bien entendu, hermétique à tout argument lui aussi .... Et qui a bien ri lorsque j'ai évoqué mon hypersensibilité ..

A voir, à entendre tout ça, cela réussit à me conforter encore davantage (et pourtant, dieu sait si je suis convaincue depuis longtemps) de l'absurdité de ce monde, de l'étroitesse d'esprit et du manque d'empathie d'une immense proportion de la population ... j'enrage de devoir dépendre de ces gens que j'ai toujours voulu éviter au maximum ..

Ton conseil part d'un bon sentiment j'en suis sûr mais il vaut mieux parler en JE, on ne détient jamais la vérité universelle, notamment en terme de substance.

Absolument ! Le subu pour ma part me rendait malade comme un chien, comme l'héro en fait ... et puis, trop défoncée en continu, je trouvais ça insupportable ..

Le message que je vois en filigrane, c'est que nous sommes indésirables.
On peut crever, finalement ça leur est égal. Voilà ce que je comprends.

Absolument. J'en ai encore eu la preuve aujourd'hui, et sans nul toi ou d'autres en ont-ils eu la preuve. Je pense même qu'ils seraient satisfaits qu'on disparaisse, j'ai l'impression qu'on est contagieux lorsqu'on voit à quel point ils nous craignent, on aurait la peste noire ce serait la même chose ..

Surtout j'ai peur de l'après. Mettons que j'arrive à vivre avec zéro codéine, c'est bien mais mes problèmes de fond ?

C'est exactement ça. D'autant plus, en tout cas pour ma part, ce qu'ils ne comprennent pas, insensibles qu'ils sont, c'est qu'il y a des blessures qu'on ne peut refermer, des angoisses qui demeureront toujours, des peurs existentielles contre lesquels on ne peut rien, si ce n'est les apaiser avec les réconfortants opiacés ..

En tout cas, je te souhaite de tout coeur bon courage également, j'espère que tu trouveras un doc plus conciliant que moi si jamais tu dois continuer à prendre de la codé, même en filigrane ..

Dernière modification par Heloise (18 juillet 2017 à  02:51)

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Elisa777
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Heloise a écrit

Le message que je vois en filigrane, c'est que nous sommes indésirables.
On peut crever, finalement ça leur est égal. Voilà ce que je comprends.

Absolument. J'en ai encore eu la preuve aujourd'hui, et sans nul toi ou d'autres en ont-ils eu la preuve. Je pense même qu'ils seraient satisfaits qu'on disparaisse, j'ai l'impression qu'on est contagieux lorsqu'on voit à quel point ils nous craignent, on aurait la peste noire ce serait la même chose ..

Surtout j'ai peur de l'après. Mettons que j'arrive à vivre avec zéro codéine, c'est bien mais mes problèmes de fond ?

C'est exactement ça. D'autant plus, en tout cas pour ma part, ce qu'ils ne comprennent pas, insensibles qu'ils sont, c'est qu'il y a des blessures qu'on ne peut refermer, des angoisses qui demeureront toujours, des peurs existentielles contre lesquels on ne peut rien, si ce n'est les apaiser avec les réconfortants opiacés ..

En tout cas, je te souhaite de tout coeur bon courage également, j'espère que tu trouveras un doc plus conciliant que moi si jamais tu dois continuer à prendre de la codé, même en filigrane ..

Merci beaucoup, j'en ai vraiment besoin parce que j'ai de plus en plus de mal à diminuer mes doses. Ce sont les maux de tête que ça me donne que je n'arrive vraiment pas à supporter.
Depuis hier j'ai même légèrement ré-augmenté parce que je n'arrive pas à descendre plus sans devenir folle.Trop mal à la tête. Je suis très migraineuse au départ c'est d'ailleurs comme ça que j'ai découvert les pilules miracle, alors sans ça je vais devenir quoi ? 
Gérer le manque c'est déjà quelque chose, mais avec les maux de tête en plus je n'y arrive plus.
Avec les deux petits à gérer c'est juste impossible.

Dire qu'avant, je n'y pensais pas ! Je gobais mes cachets et je vivais ma vie sans embêter personne. Seuls les passages à la pharmacie étaient là pour me rappeler que sous mes airs de maman parfaite j'étais une horrible junkie.

C'est mon mari qui a craqué ce matin, marre de me voir pleurer, il a appelé notre doc parce que je n'arrivais pas à sauter le pas, trop peur de sa réaction.
Elle le connaît surtout lui, il est sous tramadol depuis des années. Je lui en ai piqué un hier soir d'ailleurs pour essayer de calmer le manque... Expérience non-concluante. Ça m'a calmée genre 2h et ce matin mal au crâne encore pire que d'habitude et j'ai dû prendre de la codéine au saut du lit alors que j'essayais d'éliminer la prise du matin.

Elle a été très compréhensive au téléphone apparemment et m'a donné rdv pour après demain.
Ça m'a rassurée mais j'ai quand même peur parce qu'il a un petit peu minimisé le problème je crois.

Quand je serai à mon rdv je vais essayer de prendre la température. Soit je joue franc jeu et je lui explique tout soit je joue la carte des migraines et les enfants etc etc... Ce qui ne serait pas un mensonge à proprement parler mais je préfèrerais de loin l'honnêteté.

Je me garde une option, mon père était accro au skenan après une longue maladie et sa doc l'a aidé à décrocher mais c'est vraiment une option au cas où parce que je la connais un peu, elle est du genre stricte.

C'est juste horrible ce que ta toubib t'a fait.

Le premier médecin que tu as vu encore on peut se dire qu'il est juste stupide mais quand ton généraliste te lâche c'est le cauchemar.

Essaie de voir parmi tes proches s'il y en a un qui connaît un médecin un peu plus ouvert d'esprit que les autres.

J'espère de tout coeur que tu vas trouver.

Mais je suis exactement d'accord avec toi, parce que la société exige de nous que nous soyons de parfaits petits soldats, surtout les femmes... il faut qu'on soit sur tous les fronts : travail, enfants etc.
Mais alors dès qu'on sort un peu du cadre et qu'on a besoin d'un petit coup de pouce disons "chimique" alors là attention on te dit (en gros) "n'oublie pas que ce sont les labos qui gouvernent donc si tu te sens un peu déprimé, pour toi ça sera benzo ou rien du tout et si t'es pas content tu vas te débrouiller avec le dealer du coin".

Je sais pas pourquoi, j'ai eu la chanson d'Exploited "Fuck the system" dans la tête toute la journée aujourd'hui, entre deux migraines... Je pense que je vais l'écouter demain au réveil tiens.

Encore une fois, énorme courage à toi.

Je passerai par ici après ma consultation pour te raconter comment ça s'est passé...


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Recklinghausen
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Salut,

Héloise, sache qu'il est tout à fait possible d'écrire à l'Ordre des Médecins pour leur signaler la façon outrancière dont tu as été traité par cette soit disant médecin.

Non seulement elle a failli à son rôle qui est de soulager la douleur du patient mais elle s'est permise un jugement de valeur et un discours à ton égard tout à fait inadmissible.

Le conseil de l'ordre devrait être mis au courant afin de lui rappeler ses engagements lorsqu'elle a décidé de faire ce métier.

Apres ce courrier, je me ferais un plaisir de retourner la voir... Tout en prenant soin d'enregistrer la consultation ( afin de pouvoir prouver les faits si elle venait à depasser les bornes de la bienséance ).

Dans l'immédiat, je te rappelle qu'il est tout à fait possible de consulter d'autres medecins car le choix du généraliste est libre pour l'assuré.

Prends soin de toi,


Reck.

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Mascarpone
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Recklinghausen a écrit

Héloise, sache qu'il est tout à fait possible d'écrire à l'Ordre des Médecins pour leur signaler la façon outrancière dont tu as été traité par cette soit disant médecin.
Reck.

Reck...Si seulement tu savais à quel point il s'en contre cogne le conseil de l'ordre....roll

J'ai eu pas plus tard que l'année dernière un cas similaire là où je bosse...Cette fois, rien avoir avec un problème de toxicomanie...La patiente était repartie en larmes après que la toubib l'ai jetée comme une malpropre en lui disant que si elle était pas contente, elle avait qu'à aller voir ailleurs, et ce, devant une salle bondée.....Il s'agissait juste d'une patiente qui s'était ramenée avec un dossier gros comme le bras et qui, si on répondait à toutes ses questions ( aprés 1 an sans consultations car elle était allée consulter ailleurs vu le monde chez nous...) aurait besoin d'une heure de consult...Elle a fait une lettre pour se plaindre au conseil de l'ordre...La toubib a reçu la réponse. en clair: Il y a eu embrouille entre vous et un de vos patient, débrouillez vous entre vous....Et la seule vraie obligation d'un médecin, c'est de ne pas laisser quelqu'un en danger de mort sans intervenir...Pour le reste, la douleur, la galère etc, c'est tellement subjectif que finalement, les toubibs ont le bras long et la corde lache, dans un sens comme dans l'autre...

Héloise, je te capte à 100%;;;Mais voilà, tu dis déprime ou dépression, on te répondra benzo et AD...C'est comme ça...C'est nul, révoltant, mais c'est comme ça.....
Les seules solutions, c'est trouver un médecin ou un psy compréhensif ( si tu ne supporte pas le sub ou la métha ça va être compliqué dans tous les cas...Mais pas impossible)ou dériver, avec les dangers que cela comporte, vers un substitut illégal et le marché noir....Voilà la vérité et la réalité que cette société de merde nous impose...Plus ça va, et plus ils ont la main mise sur nos vie, c'est pas nouveau et ça ne fera qu'empirer hélas!

Dernière modification par Mascarpone (18 juillet 2017 à  12:01)


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Gentle Iron
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Recklinghausen a écrit

Salut,

Héloise, sache qu'il est tout à fait possible d'écrire à l'Ordre des Médecins pour leur signaler la façon outrancière dont tu as été traité par cette soit disant médecin.

Non seulement elle a failli à son rôle qui est de soulager la douleur du patient mais elle s'est permise un jugement de valeur et un discours à ton égard tout à fait inadmissible.

Le conseil de l'ordre devrait être mis au courant afin de lui rappeler ses engagements lorsqu'elle a décidé de faire ce métier.

Apres ce courrier, je me ferais un plaisir de retourner la voir... Tout en prenant soin d'enregistrer la consultation ( afin de pouvoir prouver les faits si elle venait à depasser les bornes de la bienséance ).

Dans l'immédiat, je te rappelle qu'il est tout à fait possible de consulter d'autres medecins car le choix du généraliste est libre pour l'assuré.

Prends soin de toi,


Reck.

Salut Reck, salut Heloise,

Je ne peux pas encore champignonner donc je réponds.

Oui si un médecin se montre pas très compréhensif, il est tout à fait possible d'en changer (heureusement !)

Il semblerait que certains professionnels de santé oublient vite que l'addiction est une maladie ou un symptômes de maladie (dépression, tdah ect...). Que des médecins ne veulent pas entretenir une maladie ça se conçoit mais on ne sevre pas quelqu'un du jour au lendemain "histoire de lui donner une bonne leçon" de manière brutale. On ne soigne pas la personne de cette manière, on la fait juste souffrir inutilement.

Bon courage Heloise.


«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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Elisa777
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
313 messages

Mascarpone a écrit

Mais voilà, tu dis déprime ou dépression, on te répondra benzo et AD...C'est comme ça...C'est nul, révoltant, mais c'est comme ça.....
Les seules solutions, c'est trouver un médecin ou un psy compréhensif ( si tu ne supporte pas le sub ou la métha ça va être compliqué dans tous les cas...Mais pas impossible)ou dériver, avec les dangers que cela comporte, vers un substitut illégal et le marché noir....Voilà la vérité et la réalité que cette société de merde nous impose...Plus ça va, et plus ils ont la main mise sur nos vie, c'est pas nouveau et ça ne fera qu'empirer hélas!

C'est hélas vrai, mais je dois avouer que quelque-chose me trotte dans la tête depuis quelques jours :

Si les benzo sont indiqués en systématique
en cas de dépression, et si le tramadol est le seul antalgique un peu puissant qu'on nous prescrit... que reste-t-il comme indication pour la codéine ?

Tout le monde ne supporte pas les benzo et le tramadol...

Quant aux tso c'est un peu pareil, ça ne convient pas à tout le monde.

Et c'était pas grave dans le fond parce que les trois publics concernés par ces problèmes (anciens héroïnomanes/accros à la morphine et autres, patients ayant des douleurs chroniques, anxieux chroniques) qui ne trouvaient pas le traitement adéquat auprès des médecins avaient le choix de "s'auto-médicamenter" chez le pharmacien. À leurs frais, et tout le monde s'y retrouvait en fait. Malades, médecins, pharmaciens, sécu aussi (sans parler des labos au sommet de la chaîne alimentaire).

Maintenant qu'elle n'est plus en vente libre, les médecins auront peut-être un peu plus de marge de manoeuvre pour la prescrire non ?

Par exemple, autrefois on utilisait des opiacés dans certains traitements du trouble anxieux. Cette pratique a pour ainsi dire totalement disparu sitôt la mise sur le marché des benzo mais la codéine était en vente "libre" donc pas de répercussions sur les ventes de l'un ou de l'autre.

Les préparations de paracétamol + codéine sont (étaient, jusqu'à la semaine dernière) les troisièmes médicaments les plus vendus en France. Selon une étude, 19% des acheteurs de ces "best sellers" de pharmacie en consomment chaque jour...
Et encore, il n'est pas question ici de ceux qui consomment des antitussifs codéinés, seulement des usagers d'antalgiques à base de codéine + paracétamol. Si on les ajoute, le chiffre est encore plus important.

Alors, je m'interroge.

À moins qu'ils nous pondent une nouvelle molécule la semaine prochaine, comment ils vont retrouver leur chiffre d'affaires, si l'ordonnance est exigée et que les médecins n'en prescrivent plus ?

Dernière modification par Elisa777 (18 juillet 2017 à  12:51)


Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Héloïse, je suis très touché (et révolté) mais je n'ajoute rien parce que tu as eu de très bonnes réponses de mes collègues.
Je te joins mes meilleurs voeux pour gérer la suite et trouver un peu plus de compassion et d'intelligence chez les professionnels.

Est-ce qu'il te reste des questions? Souhaites-tu des précisions sur divers sujets?
On est à ta disposition et pleins d'affection pour toi.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Elisa777
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
313 messages
Coucou Héloïse,

Je viens par ici pour prendre de tes nouvelles parce que j'ai beaucoup pensé à toi et j'espère que tu as trouvé une solution au moins temporaire...

Mon rendez-vous chez le doc s'est bien passé !! Et je pense particulièrement à toi qui n'a pas eu du tout cette chance.

J'ai posté un compte rendu de mon rdv sur le fil principal ("dernière heure de gloire") page 30.

Grosses pensées pour toi, ton histoire a été ma motivation à m'inscrire sur ce forum que je lisais pourtant depuis des années.

Bises

Elisa

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mlsscodé
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9 messages
eloise je te souhaite bon courage je suis dans le meme cas ,copier coller.
apres 3medecins j'ai trouver celui qui va me prendre en charge et me delivrer une ordo tlj c la condition...
mais je pense passer en tso ,mais je ne sais pas si elle peut me prescrire ou si il faut voir un psy ???
si quelqu'un a la reponse...

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mlsscodé
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eloise je te souhaite bon courage je suis dans le meme cas ,copier coller.
apres 3medecins j'ai trouver celui qui va me prendre en charge et me delivrer une ordo tlj c la condition...
mais je pense passer en tso ,mais je ne sais pas si elle peut me prescrire ou si il faut voir un psy ???
si quelqu'un a la reponse...

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Heloise
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Inscrit le 20 Jun 2013
31 messages
Merci beaucoup pour votre soutien, j'en ai bien besoin, j'arrive seulement à poster ce soir, car les deux derniers jours ont été un supplice.

L'angoisse me submerge totalement, je ne dors plus, je refais des crises de panique/paralysie du sommeil la nuit, j'ai dû lutter pendant mes longues journées de boulot pour dissimuler mes sanglots et mon désespoir, surtout dans ce boulot non seulement physique mais qui nécessite surtout un mental en béton pour écouter, aider, consoler, et améliorer au mieux le quotidien de personnes souvent en grande souffrance ..
j'ai une empathie débordante, dévorante même, et la codéine me sert aussi à cela, à tempérer cette sensibilité à fleur de peau. Cela en fera sans doute rire plus d'un, mais mon souci de la souffrance des êtres vivants est tel, que, par exemple, piler vingt fois par kilomètre pour éviter de tuer des papillons sur la route quitte à arriver en retard au travail ou courir dans les rangs de vignes, les jours de pluie, pour ramasser à la hâte les escargots qui auraient eu tôt fait d'être à demi écrasés par les vendangeurs, (et qu'importe si je dois travailler deux fois plus que les autres pour que le patron, largement satisfait, me passe cette "lubie") fait parti de mon quotidien, est une évidence à mes yeux (ainsi que mille autres petites choses de ce genre).
Evidemment, la souffrance et la mort me heurtent de plein fouet, me poursuivent des heures durant, et heureusement pour moi, la codéine me sert donc aussi à cela, à amoindrir la trop grande douleur que je ressens lorsque je vois sur la route un animal écrasé, ou lorsqu'une personne âgée, flirtant avec un début d'alzeihmer, me prend la main et évoque, la voix brisée par l'émotion, 'sa petite maman qui lui manque tant'..

J'ai un temps pris des lexomils pour mon angoisse (j'ai toujours tout fait pour ne jamais en abuser, et j'en suis venue à bout en les acceptant progressivement, en les combattant petit à petit pour me passer le plus vite possible des lexos)(deux de mes copines étaient devenues des légumes sous benzos, ça m'a bien servie de leçon), et l'idée de devoir en reprendre serait pour moi un échec, une régression atroce. La cigarette me détruit, je le sais depuis des années, je le "sens", je fais des bronchites de plus en plus graves, j'ai donc décidé il y a quelques mois de tout faire pour restreindre ma consommation. Je tâchais de ne pas dépasser 6/7 cigarettes par jour. Depuis bientôt une semaine, je suis à 30 cigarettes/jour, mes poumons crient grâce, mais le stress m'empêche toute régulation. Ancienne anorexique/boulimique (la période la plus intenable de toute ma vie, je pensais au suicide chaque jour, etc), il me faut un environnement relativement stable, sans quoi mon appétit peut vite faire des siennes.. depuis une semaine, manger me répugne au plus haut point, sans codéine, j'ai une peur terrible de retomber dans l'anorexie .. Bref, quand je pense à tout ce que cette interdiction peut ou va m'apporter comme désespoir, la tête me tourne .. J'avais encore mille projets, mille envies il y a une semaine, là je sens mon équilibre se morceler ..

Elisa je suis heureuse pour toi, j'espère seulement que cela ira aussi bien que tu l'espères, car en effet, pour ma part, ce n'est pas le manque physique que je redoute (je me suis sevrée de l'héroine à la dure, enfermée chez moi pendant trois jours), mais le psychologique ... avoir vécu avec une béquille si réconfortante, si galvanisante, et devoir en faire le deuil en un mois ou deux ... mais qui peut bien guérir, panser ses plaies, vivre sans 'soutien', en l'espace d'un petit mois ? A moins d'être un sur-homme/femme, il faut des mois, des années, pour parvenir à apprivoiser ses peurs, ses angoisses, pour appréhender le présent, l'avenir, etc etc plus sereinement, et plus solidement. Enfin, bien entendu, cela n'est que mon avis.
Mais tu sembles rassurée et déterminée, je te souhaite de réussir, évidemment !

J'ai de mon côté appelé une énième fois le CSAPA de mon département, la secrétaire m'a affirmée que la médecin devait rappeler le doc des urgences, pour lui apporter des précisions et l'inciter à renouveler mon ordonnance. Le doc m'a rappelée jeudi soir, pour me dire que la médecin aurait refusé catégoriquement, prétendant que "ce n'était pas habituel", et qu'il n'en était pas question. J'ai insisté, voulant m'assurer qu'il avait bien eu la médecin en question au téléphone (car il m'avait dit vouloir appeler un collègue d'hopital psy pour se renseigner), il m'a brutalement répété que c'était un non définitif, et que la médecin l'aurait incité à me rediriger vers le CSAPA. Je suis restée dubitative ... pourquoi me rediriger vers le centre que j'ai moi même contacté le matin pour obtenir son aide (et dont j'ai bien entendu les coordonnées!). Car si c'est vrai, cela voudrait dire qu'elle a préféré me laisser en chien, ne pas même vouloir renouveler une ordonnance de deux misérables boites alors qu'elle sait pertinemment qu'aucun rendez vous n'est disponible avant ... octobre ! J'ai rappelé la secrétaire qui m'a dit être déja partie la veille lorsque le médecin devait appeler celui des urgences et ne pas savoir ce qu'il en était ... et comme la doc du centre ne vient qu'une fois par semaine, je peux faire une croix sur mes explications. J'ai eu beau répéter que j'étais deséspérée, rien à faire, rendez vous possible au plus tôt le fin septembre. En attendant ? Rien à faire, je dois me débrouiller.

J'ai décidé de me tourner vers le CSAPA de la grande ville de la région, dans le département voisin (ça annonçait déja des soucis administratifs, je m'en doutais). La dame a accueillie ma demande comme si j'étais la première personne consommant de la codéine au monde. Elle ne savait même pas ce qu'était le néo !!!! Je lui ai expliqué ma situation, elle m'a dit qu'elle allait en parler avec l'infirmière, suite à mes suppliques (car premier rendez vous ... le 31 août ! Lorsque je lui ai demandé si ils étaient débordés par des toxicomanes en grande difficulté immédiate, au bord du manque comme moi, elle m'a répondu que 'non, pas du tout, ce sont des personnes qui sont là pour un suivi, notamment suite à un sevrage en hospitalisation'... donc qui ont déja un traitement ! (sans vouloir en aucune sorte négliger leurs souffrances bien sûr) et malgré cela, elle me refuse une aide déséspérée ... ). Selon elle, ce n'est pas conventionnel, je suis supposée me faire enfermer en HP pour un sevrage, et ensuite, on avisera. eek

Réponse 5 minutes plus tard sur mon répondeur, l'infirmière ne me préscrira rien du tout, je dois me débrouiller avec mon médecin traitant (pardonnez moi, mais ... elle est con ou elle le fait exprès ? Cela va sans dire que j'avais bien tout expliqué concernant 'mon' médecin et sa charmante réaction, ainsi que ma recherche déséspérée des derniers jours ..) ou (encore pire!), contacter le CSAPA du coin, et faire pression pour un rendez vous plus rapide. Sans commentaires.
Traduction: Démerde toi, encore une fois.

J'ai décidé de rappeler une fois encore, pour obtenir d'autres informations, et j'ai eu un homme cette fois. Presque aussitôt, il m'a affirmée que ce n'était pas la peine d'espérer, que je n'aurai pas de préscription de codéine. J'ai protesté en avançant le fait qu'il était bien catégorique, n'ayant pas même de précision sur mon histoire, ma conso, etc .. Il m'a donc répondu 'ah, bon, on maintient donc le rendez vous du mois d'août ? " (mon dieu, j'en perds mon latin.)

J'ai tâché de lui expliquer ma situation rapidement, mais il n'en avait R-I-E-N-A-F-O-U-T-R-E. Mais attention ! sous couvert d'une pseudo empathie, pour se donner bonne conscience sans doute. J'ai eu le droit à tous les clichés du genre, mais pas une seule démarche, pas un seul petit numéro, pas un seul conseil .. une voix commerciale, me précisant, suite à mes arguments en faveur de la codé qui à mon sens, est vraiment bien indiquée en ce qui me concerne: "oui enfin, quand un fumeur de cannabis me dit que, quand il fume, il se sent bien comme ça, je ne vais pas pour autant lui préscrire sa weed .. "

Et, alors que je lui disais donc "ça va peut-être vous paraître singulier, mais cette molécule me permet d'avoir une vie stable, un bon moral, etc", il m'a répondu "oui, oh vous savez, j'ai tout entendu hein ..."
Comment voulez vous avoir une conversation constructive avec de pareilles réponses? Il n'écoute même pas ce que j'ai à lui dire (et pourtant, croyez moi, je ne manque pas d'arguments, je les exprime clairement, poliment, calmement, je les étaye d'exemples etc ..), pour lui 'tous les toxicos sont pareils', et je me suis sentie encore plus menacée par cette pseudo sollicitude que face à une animosité assumée.

J'ai terminé en lui disant que j'avais clairement le sentiment d'être 'la première toxicomane en manque/en grosse galère dans cette ville', puisqu'il n'avait même pas une solution d'urgence pour me sortir de la misère atroce qui m'attend dans les jours à venir .. Ca ne l'a pas perturbé pour un sous, et, toujours, avec cette voix de banquier qui garde un ton cordial face à un client mécontent, il m'a gentiment conseillée de chercher un médecin pour me prescrire du subutex ..

Dernière modification par Heloise (22 juillet 2017 à  00:37)

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Heloise
Nouveau membre
Inscrit le 20 Jun 2013
31 messages
Syam,

Je me pose une question depuis plusieurs jours, qui va peut-être te paraitre bizarre, mais quand j'entends tous les clichés que me sortent les médecins, secrétaires etc, j'en viens à me demander ce qu'il en est.
Penses tu qu'être calme, poli, courtois, avoir un langage assez choisi, puisse me porter préjudice ? J'entends par là, est-ce que sembler trop 'bien' (je veux dire, pas assez mal en point) puisse leur faire croire que 'finalement, ce n'est pas si grave' ? Car demain, je dois aller aux urgences en ville, et j'en arrive à me torturer l'esprit: dois-je être impeccablement habillée, bien présenter, bien parler, rester très courtoise et sereine même en cas de refus (enfin, pas sûr que j'y arrive pour le coup haha) ou hélas correspondre à un cliché du toxicomane qu'ils auront sans nul doute tous en tête ?

Il n'existe donc aucun moyen de se faire préscrire, le cas échéant, un substitut rapidement, pour ne pas te laisser souffrir ?

J'ai une peur panique du subutex. (hors de question que je prenne du subuxone, et la métha me semble démesurée, sans compter qu'au vu de l'encadrement, ce sera sans aucun doute impossible où je vis). Les deux fois où j'en ai pris (des quarts si je me souviens bien), je me suis retrouvée défoncée pendant des heures, malade comme un chien (je suis hyper sensible de l'estomac, je vomis très vite et de très nombreuses fois avec les opiacés, sauf avec la codé, ouf!), moi qui souhaite être défoncée le moins possible, et qui ai du mal à supporter une défonce 'continue' (j'ai besoin de souffler, et d'alterner moments plus 'normaux' avec légers highs, cela me permet de garder un pied ancré dans la réalité, et de faire en sorte de ne pas gérer les événements qu'avec l'aide unique de la codé, même si elle est implicitement toujours présente bien sûr). Ce qui me tétanise, c'est le manque psychologique. Si le subu ne l'apporte pas, comment peut-on survivre avec cette substance ? Car c'est bien beau de ne pas avoir de symptômes de manque physique, mais si demain je n'ai plus mon 'high' aussi léger soit-il, je plonge instantanément dans les abysses les plus noires du déséspoir .. et comment un sevrage/un substitut peut-il être efficace s'il est pris sous la contrainte ?

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Ma pauvre Héloise...Ton témoignage est TRES précieux (même si ça n'est pas ça qui va t'&ider....)

Il démontre, encore une fois, à quel point le sort des toxicomanes est confié à des gougnafiers...
Qu'on puisse encore avoir à faire avec des personnels QUI SONT QUAND MEME PAYES POUR CA!!!!! E t qui tiennent ce genre de discours en n'ayant aucuns scrupules à laisser des gens dans la détresse la plus totale, je trouve que c'est SCANDALEUX!!!!

Mais, faut pas qu'on se plaigne hein! C'est déjà beau qu'on nous enferme plus dans des HP en nous bourrant d'hypnotiques, de benzo et d'anti psychotiques.....Je suis écoeuré, mais loin d'être étonné....

Dans quelle région te situes tu Héloise, si ça n'est pas indiscret?

Courage à toi, en tous cas, il en faut....Tu vas bien finir par tomber sur quelqu'un de compétent et à l'écoute.... (J comprends parfaitement ton discours qui m'en rappelle plus d'un, crois moi, tu n'es pas seule wink )

Dernière modification par Mascarpone (22 juillet 2017 à  09:44)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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GBUNA
Nouveau Psycho
Inscrit le 12 Jul 2017
74 messages
Crotte.... Le Monde qui réserve l'article aux abonnées.... Je pensais qu'en faisant un article sur nous, les usagers, ils étaient cools.
Dommage, ça aurait été bien que tout le monde puisse avoir accès à l'article. Pour essayer d'atteindre le plus de gens possible....

Pensez vous que si j'achète Le Monde dans un kiosque il sera dedans ?

Edit : je me suis complètement trompé, je voulais pas le poster sur ce topic désolée

Dernière modification par GBUNA (22 juillet 2017 à  12:09)

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bazukero
Psycho junior
Inscrit le 14 Nov 2012
244 messages
Eloise, je compatie grndement, je suis qde meme de l accueil que l on t a reservé ds ton csapa, tu es ds quelle ville, car dsle miens (je suis sous metadone depuis 2 ans apres 15 ans de subu et neocodion pour parer le manque de l hero a l epoque ou les tso n existait pas), le personnel est super et super competant...
tu dis avoir peur du subu, (le subu n importe qu elle medecin peux te le prescrire en 5mn), car qd tu avais essayer cela t avais defoncé grave, sache que le subu ne defoncera que l personne qui n est pas dependante aux opiacé, si tu es vraiement

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Heloise
Nouveau membre
Inscrit le 20 Jun 2013
31 messages
C'est tout à fait ça, une fois de plus Mascarpone.

C'est vrai, j'aurais dû l'évoquer plus tôt, j'habite dans le centre de la creuse, loin de tout, à 60km de Limoges. Ca ne paraît peut-être pas si excessif dit comme ça, mais quand on a peu d'argent, les allers-retours jusque là sont un privilège que je ne m'octroie qu'une fois par mois, et encore. Imaginer devoir m'y rendre tous les trois jours à la recherche d'un médecin temporairement conciliant va achever de me plonger dans un embarras financier déja bien aggravé en une petite semaine .. (surtout que la sécu et la msa, dont je dépendais jusqu'il y a peu, se sont disputés mon dossier, résultat, plus de carte vitale et remboursements en suspens .. Tout ça aussi, ça accentue la détresse mine de rien. )

En Creuse, la toxicomanie est essentiellement alcoolique, et il y a un grave déficit de médecin ici. Sans compter qu'ils ont une réputation bien sombre, j'ai recueilli avec mon travail (et mon expérience personnelle) des dizaines de témoignages d'erreurs médicales ou de négligences .. alors une toxicomanie aux opiacés...

Cela dit, le CSAPA de Limoges ne m'a été d'aucun secours non plus, comme on peut le voir avec mon témoignage ..

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bazukero
Psycho junior
Inscrit le 14 Nov 2012
244 messages
...accro  cela ne te fera pas d effet psychoactif, (ou peu etre les prmiers jours ) mais te calmera seulement le manque...
ça vaux le coup d'essayer...a mon avis.
suerte!

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MIAOU44
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 14 Nov 2016
601 messages
Heloise

As tu essayé le csapa de Brive ? Y a de la place en moins de 15 jours et sont ok pour le suivi lié à la codeine.

Bises Mia

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Héloïse, essaye dans le privé si le CSAPA ne te reçois pas assez vite. Essaye d'avoir une prescription auprès d'autres médecins ou addicto privés, tu seras remboursée. s'il faut passer chez 4 médecins pour en trouver un qui prescrit, rien ne te l'interdit!

Au final sans faire de promotion de la chose, j'avoue que je suis content d'avoir ds modes d'approvisionnement certes illégaux mais où j'ai les produits que je veux. C'est vraiment démentiel ce qu'on vous impose.
Bref si vous voulez pas passer dans l'illégalité et bien il faut vous accrocher et opposer à la folie du système la détermination que vous avez à rester rationnels et efficaces pour vous-mêmes. Prenez des RdV chez plusieurs médecins, allez les voir avec une copie de la lettre de drogue Info Service pour leur expliquer que le sevrage progressif est la bonne méthode qui marche et persistez jusqu'à obtenir gain de cause chez l'un ou chez l'autre SANS vous laisser impressionner par leurs discours merdiques et moralisateurs.
http://www.drogues-info-service.fr/Actu … XDEwHM6_qA

mlsscodé : "mais je pense passer en tso ,mais je ne sais pas si elle peut me prescrire"

Tout médecin peut prescrire la buprénorphine.
Mais je te conseille très vivement d'envisager d'en voir plusieurs parce que certains médecins n'y connaissent rien comme on le voit ici quotidiennement.

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