Codéine, cinq mois après le 12 juillet

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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Je vois pas en quoi c'est une bonne chose cet arrêté, pour qui que ce soit. A la place de faire une vraie politique de réduction des risques dans les collèges, les lycées et les facs, on planque sous le tapis en interdisant une molécule dont la balance bénéfice/risque est largement positive.

Je m'inquiètes beaucoup plus pour les jeunots qui se mettent la mine à l'alcool tout les weekends que pour les amateurs de lean en bassine. Est ce que je viens péter les couilles aux gens pour interdire l'alcool ? Le raisonnement est complètement foireux, à mon avis, et t'en fais pas que les ados trouverons d'autres façons bien plus efficaces (et potentiellement dangereuses, mais cette fois, le dealer aura peut être moins d'états d'âmes que le pharmacien du coin #JeSuisFranck) de se péter la tête.

Quand à la maturité, m'est avis qu'il faudrait arrêter de prendre les jeunes pour des cons, y sont pas moins matures que la moyenne des UDs. A cet âge là, je consommais pleins de trucs, j'ai pourtant jamais fait de la merde avec et je me suis toujours renseigné comme je pouvais, je vois pas pourquoi ils seraient moins doués que moi à l'époque.

Dernière modification par thecheshirecat (04 janvier 2018 à  23:23)


Foutu citron.

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Dreamyn
Psycho junior
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Je suis assez d'accord avec TTC, je ne vois pas de bénéfices à cet arrêté, qui m’impacte personnellement...

Ce n'est pas parce que la codéine est sur prescription que la jeunesse va arrêter de se défoncer, hein. Quand j'avais 14 piges, j'étais déjà salement accro aux opis et aux benzos alors que rien de ce que je prenais n'était disponible sans ordonnance et rien ne m'était prescrit... Quand on est ado (c'est pas une généralité, mais ça marchait bien pour moi et pour beaucoup de connaissances) ce qui est interdit a encore meilleur goût demon1  Pour moi, seule la RdR peut protéger la jeunesse (et la vielle jeunesse aussi wink).

Contrairement à TTC, quand j'étais jeune j'étais assez conne et inconsciente (bon, pour ma défense, je n'avais pas d'accès à Internet, encore un coup de la fracture sociale big_smile). Il m'arrivait de lire la notice des médocs mais je faisais souvent des mélanges explosifs, qui se terminaient généralement en black out, parfois en GAV et plusieurs fois en coma ou autre joyeuseté. Puis j'ai eu pas mal de pratiques à risque je me dis souvent que j'ai eu beaucoup de chance dans la malchance.

Quand les flics sont venu nous faire un speech à la con au collège, on rigolais au fond de la classe tout défoncés parce que ce qu'il disaient était complètement déconnecté de la réalité, ils nous racontaient des choses qu'on savait fausses, ils parlaient surtout de risques pénaux, du coup on en avait rien à foutre de leur intervention (et on leur a pété leur pot d’échappement au passage big_smile). De vrais informations sur la RdR diffusées à l'école avant la 4ème pourraient améliorer les choses, à mon avis.

Moi c'est d'abord grâce aux stands sur les teufs que j'ai pris conscience des risques que je prenais. C'était la première fois qu'on me sortait un discours censé sur la drogue, parce qu'avant tout ce que j'avais entendu, c'était du bourrage de crâne prohibitionniste qui ne m'a jamais empêché de me défoncer :) Quand j'étais ado, par contre je ne consommais pas de codéine... Mais qu'est ce que je picolais... Je ne minore pas les problèmes que la codéine peut engendrer, mais comme TTC je pense l'alcool plus ravageur.

Edit: fin du message qui s'est envoyé plus vite que prévu :)

Dernière modification par Dreamyn (05 janvier 2018 à  11:02)

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tommynatore homme
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Salut tout le monde,

J'ai 20 piges et j'ai commencé la codé vers 2012 d’abord en cachets puis j'ai switché vers la Lean parce que j'ai préféré le gout. Ma consommation était de 300 à 600mg de codé par week end et 8 à 16 cps de phéner. j'ai déjà expliqué tout ça dans d'autre postes.

5 mois après j'ai stoppé net mais je ne cesse s'y repenser; Etant très sportif je ne bois plus d'alcool depuis environ 2 ans , je suis par contre un gros fumeur d'herbe. Le fait de ne plus jamais pouvoir me défoncer au point d'oublier tous mes problèmes est très difficile pour moi car avec la beuh on atteinds vite un palier et on reste lucide , je songe de temps en temps à reboire . Breff la lean me manque , j'y pense tous les jours...

Hier j'ai gobé 3 Lexo pour accompagner mon joint , la défonce était cool enfin je me sentait totalement détendu  mais c'est loin d'être aussi agréable que la codé drugs

Négro jsuis assommé , leané les yeux à  la Mao Zedong

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Lilas24 femme
Bavarde
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344 messages
Bonjour,

Le bilan est pour moi très positif sur plusieurs points:

- J'ai consulté en CSAPA car je ne pouvais plus me procurer de codoliprane que je n'ai jamais obtenu sur ordonnance. Cette démarche a été très bénéfique pour moi.

- J'ai eu de la chance de tomber sur une addicto qui a "pris le pari" de poursuivre ensemble le sevrage dégressif que j'avais commencé seule à un rythme de tortue (de 24 à 10 cachets en 15 mois). C'est un pari car il s'avère que le TSO est la solution privilégiée au motif que le sevrage dégressif serait trop souvent voué à l'échec. Dommage car il est portant adapté à certains, comme moi.

- Elle m'a laissé gérer la codéine à ma guise sans jamais me faire une remarque en 5 mois sur ma vitesse de réduction. De son côté, elle s'est attaquée aux angoisses à l'origine de ma dépendance. Elle a diagnostiqué un trouble anxieux généralisé (TAG) et la prescription d'un antidépresseur, l'Effexor a tout changé d'un claquement de doigts ou presque. En faisant disparaitre totalement mes angoisses en un mois, il a aussi fait disparaitre l'envie de codéine et cela change tout car je n'ai eu à gérer à compter de septembre que la dépendance physique.

- La dépendance physique était franchement très modérée au départ avec 5 jours de douleurs comme une fièvre et autant d'impatiences nocturnes dans les jambes et donc d'insomnies, puis tout rentrait dans l'ordre. En passant à 5 cachets, les impatiences ont débordé du cadre au point de revenir toutes les nuits, même lorsque j'ai attendu 40 jours pour passer de 5 à 4 cachets !

- La prescription du lyrica pour stopper les impatiences a eu un double effet kiss cool qui m'a permis d'accélérer la fin du sevrage. Le lyrica a arrêté les crises d'impatiences qui sont revenues en passant à 3 cachet car le dosage à 50mg était devenu trop faible. Le second effet du lyrica a été inattendu car il s'avère qu'il est prescrit pour les TAG et je pense qu'en interaction avec l'antidépresseur, ça m'a mis dans un état mental que je n'avais jamais connu de ma vie, c'est à dire un zen, un calme, une sérénité totale. Je me retrouve donc avec une dissociation totale entre le corps qui déguste et la tête qui regarde comme une spectatrice que je ne qualifierai pas d'amusée mais de neutre.

- Je ne prolongerai cet état pas 107 ans car le niveau de ressenti des émotions a chuté considérablement, alors que j'étais auparavant une éponge à émotion. J'ai toutefois décidé d'en tirer partie en arrêtant la codéine le 25 décembre 2017, alors que j'en étais à 2 cachous. L'addicto m'avait prescrit le codo pour 15 jours par sécurité au cas où donc je n'avais pas la pression, je pouvais reprendre si ça n'allait pas. Comme prévu, les impatiences ont remonté en intensité et je ne dors pas depuis cette date, sauf une fois que c'est terminé. Avec le lyrica, les crises sont moins fortes et elles se sont décalées au petite matin (entre 5 et 7H30). Le truc étrange c'est qu'avant je ne peux pas dormir.

- Soit j'ai de l'insomnie pour autre cause que les impatiences, soit, et c'est vers ça que je penche, j'ai une énorme tension physique en moi mais j'ai du mal à l'identifier hors des crises d'impatiences car c'est le calme plat dans la tête, alors que je devrai être nerveuse et agitée. Le fait que je n'arrive pas à dormir en journée pour récupérer est un indice que je suis actuellement un accumulateur à énergie et que la nuit c'est la la grande fiesta : je gigote, puis je me lève et dès que je me rallonge, bim, ça repart. J'ai installé plaid et oreillers sur mon canap et passe mes nuits à regarder des reportages animaliers ou scientifiques car j'adore ça et lorsque ça tangue trop, j'allume ma PS4 que j'avais un peu reléguée dans un coin. Je m'assieds sur mon canap et je joue quelques heures car c'est un très bon exutoire puisqu'on est actif et très occupé, ce qui permet de reléguer au second plan les problèmes.

En conclusion, je vois l'addicto mercredi. Nous allons gérer ensemble l'après codéine car une fois le sevrage fini il faut gérer cette phase qui chez moi va sans doute tourner autour de ces fichues impatiences. Ca n'est pas grave car tant que le moral est bon, le reste est secondaire.

Si je dois donc faire un bilan, il est très positif car sans ce changement de règlementation, je sais que j'aurai trainé  des années de plus sans aller voir un addicto. Je savais que je devais y aller mais j'étais persuadée qu'à cause de mes angoisses, la vie serait invivable sans codéine. Cet arrêté m'a permis de découvrir que je me trompais lourdement. Ma vie sans codéine est possible du moment que mes angoisses sont prises en charge et c'est un espoir pour tous ceux qui abusent de la codéine pour gérer un trouble psy, même si j'ai conscience qu'il y a des troubles bien plus compliqués que mon TAG.

En lisant les autres messages, je comprends parfaitement que si cela a été positif pour moi, ça a surtout été une énorme complication pour tous ceux qui ne sont pas prêt ou qui n'ont aucune envie d'arrêter la codéine.

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages

Lilas24 a écrit

Si je dois donc faire un bilan, il est très positif car sans ce changement de règlementation, je sais que j'aurai trainé  des années de plus sans aller voir un addicto. Je savais que je devais y aller mais j'étais persuadée qu'à cause de mes angoisses, la vie serait invivable sans codéine. Cet arrêté m'a permis de découvrir que je me trompais lourdement. Ma vie sans codéine est possible du moment que mes angoisses sont prises en charge et c'est un espoir pour tous ceux qui abusent de la codéine pour gérer un trouble psy, même si j'ai conscience qu'il y a des troubles bien plus compliqués que mon TAG.

En lisant les autres messages, je comprends parfaitement que si cela a été positif pour moi, ça a surtout été une énorme complication pour tous ceux qui ne sont pas prêt ou qui n'ont aucune envie d'arrêter la codéine.

Bon, ceci n'est QUE mon avis hein wink Mais, perso, si j'étais dans ton cas (donc à ta place, avec MON mental et MA façon de voir les choses) Je ne verrais pas du tout un avantage ou un quelconque progrès dans cet arrété : Pour MOI, remplacer la codéine par du Lyrica, des benzos  ou des antidépresseurs (pour en plus, se retrouver quand même avec des impatiences et une putain d'insomnie récurente,) je ne verrais vraiment pas où est le progrès, pour ma part bien au contraire...JE préfère être dépendant d'un produit que je connais sur le bout des ongles et ceci, même à trés long terme, plutôt que de l'être à des produits divers et variés qui, en plus, sont clairement fait pour toucher à mon cerveau et à mon humeur et qui, pour moi, n'ont d'avantage que d'être légaux et bien vus par le corps médical .....Avis purement perso wink

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J'approuve le vieux sage :) TCC
 
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Exa homme
Nouveau Psycho
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Salut tout le monde !
Pour moi et comme d'autre ça été une rude épreuve. Je le vis assez mal, surtout qu'en ce moment, je suis "souvent" malade, et depuis longtemps je vois souvent le médecin pour un rhume, sinusite, etc...
Pour la sinusite, il m'a prescrit du codo, 2cp 4fois par jours. Je n'en revenais pas. Je lui avais dit que le doliprane ne me fait rien, il me faut un truc fort. Codo 30mg.
Pendant mon traitement, avec la codéine, j'ai senti ma psychologie différente. J'étais de bonne humeur, toujours courtois, prêt à bosser "correctement" et non à la va vite.

Avec mon addicto que je vois depuis 5 mois, on se voit tous les 2 mois, et il réduit mes doses à chaque fois. Je lui dis que par contre je suis de mauvaise humeur et que je suis très souvent à fleur de peau. Il pense que ça passera mais ça sera long.
Le traitement actuel c'est du codo, mais à en prendre si besoin avec du triptan pour la migraine... Perso, le triptan j'ai testé, ça n'avait pas changé grand chose. Après, je n'ai pas eu la "grosse" migraine pour tester.
Pour dire que dans un sens c'est peut être bien mais dans l'autre, je chope les rhumes, je vois souvent le médecin, et je me sens tout mou par moment. Mon addicto me dit que le côté psychologie c'est le côté le plus dure à gérer. OK, mais y a aussi le côté où je tombais moins malade. Les gens autour de moi s'en rendent compte...

Bref, le forum psychoactif a été pour moi un grand secours. Sans l'avis de tout le monde, je ne serai pas aller voir un addicto et même ça se trouve j'aurai peut être fait n'importe quoi.

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Annabelle femme
Nouveau Psycho
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A moi cet arrêté m'aura fait connaître Mascarpone, Reck, Syam, Elisa, The Chest, PsyAgentdouble, MT qui m'a fait tant rire, Gentle Iron qui m'a fait tant rêver! ... Et ça c'est pas rien! La codeine ? pour le moment je ne m'en passe pas. J'ai la chance d'avoir un médecin compréhensif, et vous PA. Merci d'être là.

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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Ca fait plaisir de voir les coupains du mega thread nous rendre visite big_smile
Content que ca se passe bien pour toi , Annabelle. Courage, tu fais ce qu'il faut visiblement.

Foutu citron.

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Annabelle femme
Nouveau Psycho
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162 messages
Merci Le chat - Des bises et du courage à tous

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Rumpelstilzchen
Banni
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Pour ma part, j'ai commencé à taper dans du Tussipax en 2005, puis dans du néo-codion et enfin dans du Padéryl, en passant aussi par Codoliprane et extraction à froid.

J'ai essayé pendant 5 ans d'arrêter la codéine, donc pendant la moitié de ma dépendance, j'avais la volonté, pas la méthode, puis quand j'avais la méthode, j'avais plus la volonté, les pharmacies m'incitant à aller acheter une boite, c'était trop facile.

Suite à l'arrêté, j'ai été dans un CSAPA et je suis sous Dicodin (libération lente pendant 12 heures).
J'ai commencé à 3 comprimé de 60mg par jour, puis 2 par jours, puis 1cp / 2cp / 1cp / 2cp , puis enfin à 1cp / 1cp / 2cp / 1cp / 1cp / 2cp
Je n'ai aucun symptôme physique, mais des craving psychologiques seulement donc pour moi ça va encore, c'est l'association des deux qui me poussait à rechuter.

Et donc je suis bien plus stable psychologiquement sous Dicodin que sous codéine, la codéine n'agissant que 6 heures, le Dicodin 12 heures, j'ai l'impression d'avoir moins d'instabilité d'humeur. Je n'ai plus d'envi récréative, je me prend en main, ma vie devient sérieuse, comme au bon vieux temps.

Et donc cet arrêté a des effets extrêmement positifs sur mon état de santé. Avant celui-ci j'avais peu d'espoir de m'en tirer.

Dernière modification par Rumpelstilzchen (11 janvier 2018 à  11:04)


“Quand je veux estimer le danger que représente pour moi un adversaire, je soustrais d'abord sa vanité de ses autres qualités.”

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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Rumpel' : tu peux préciser ta dose de départ de codé , avant le switch au dicodin ? Ca va intéresser du monde je pense (y a débat sur le facteur de conversion)

Foutu citron.

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Rumpelstilzchen
Banni
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159 messages
150 mg par jour soit 10 comprimés le soir
sachant que j'avais réussi à stabiliser progressivement à 75 mg par jour, une condamnation pénale m'a fait rechuter à 150mg
L'arrêté est intervenu 3 mois après cette rechute.

Il m'arrivait de monter à une boite totale par jour soit 300 mg, c'était exceptionnel.

J'ai plus trop notion des doses par cp. , donc je peux faire des erreurs, mais il me semble que 1 cp. c'est 13-15 mg de codéine pure.

Dernière modification par Rumpelstilzchen (11 janvier 2018 à  11:24)


“Quand je veux estimer le danger que représente pour moi un adversaire, je soustrais d'abord sa vanité de ses autres qualités.”

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Révoluzion homme
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2 messages
Bonjour tout le monde.
J'ai 46 ans, j'ai commencé à gouter la codéine vers 17-18 ans, mais régulièrement vers l'age de 21 ans. Ce qui fait bien 25 ans de conso, jusqu'à 2 boites et demi de Néocodion/jour

J'ai aussi testé pas mal de produit mais seule la codéine est "mon produit". j'ai eu une pause de plusieurs années mais j'avais remplacé par de l'alcool.
Depuis que j'ai repris au début des années 2010, ce n’était plus la même fréquence de conso, je faisait des arrêts qui durait de quelques semaines jusqu'à 8 mois, sous Buprénorhine à faible dosage 0.8mg, puis reprise codéine mais toujours dans l'optique de stopper définitivement et ça s'est toujours bien passé sans beaucoup de symptômes physique et avec un moral d'acier.

C'est ainsi que l’arrêté ne m'a pas pris de court puisque cela faisait 5 mois que j'étais en substitution. Aujourd'hui ça fait plus de 10 mois d’arrêt et Bupré 0,8mg.

Le problème est que ça ne va pas du tout, depuis la fin de l'été dernier je m'enfonce dans une déprime de + en + forte, avec des montées de nerf difficilement contrôlables parfois, des changement d'humeur impressionnant, passant très vite d'un était passable à un déprime terrible.
Et ça empire.

Si dans un premier temps, je me suis dit que le décret de la ministre était plutôt une bonne chose même si ça a été fait n’importe comment, en plein été et sans concertation, je ne suis plus du tout de cet avis.
Parce qu'au bout de + de 10 mois, je ne pense plus qu'à la codéine et comment je vais m'en procurer tellement je ne vois pas d'issues possible. Je suis pourtant suivie en CSAPA avec substitution et aussi mon médecin traitant à qui je fais confiance et à qui je parle franchement, je vais aussi à un groupe de parole pour les addicts.
Mais rien n'y fait, mon état psychique est de pire en pire. Donc finalement pour moi cet arrêté est beaucoup moins positif que je ne le pensais. Je ne suis pas loin de retomber dans d'autres produits, notamment l'alcool, ou les dealers du coin.
Je n'attends qu'une chose, que la codéine soit de nouveau dispo sans ordo parce que tout part en vrille dans ma vie depuis cet été et je vais être obligé de trouver une solution.

Avec le recul je me dis que je gérait plutôt bien, j’arrêtais facilement et j'avais une vie "normale". le résultat de l’arrêté Buzin est que je prends toujours un produit, mais celui ci est beaucoup plus dur à arrêter, il ne donne rien de positif sur mon état d'esprit et pour couronner le tout, il est remboursé par la sécurité sociale.

Bref, quand les "experts" se rendront compte que l'éducation, la prévention sont préférable à la repression bête et méchante, on aura fait un grand pas.

Merci, bon courage à tous et félicitation pour ceux qui "gèrent", c'est mon premier post mais ça fait longtemps que je vous lis.
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Bienvenue à toi, courage !

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Lilas24 femme
Bavarde
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Pour répondre à Mascarpone, je comprends ton point de vue mais je ne le partage pas du tout pour ce qui concerne l'addiction à la codéine et non pas de l'usage récréatif qui est toute autre chose.

Je prends un antidépresseur pour guérir un trouble anxieux généralisé. Il a fait disparaitre totalement ces angoisses irrationnelles. Je sais que la guérison totale va prendre du temps mais c'est pour moi une décision rationnelle: il vaut mieux guérir avec un antidépresseur que se gaver de codéine jusqu'à 10 ans de dépendance pour simplement tenir en laisse ces angoisses, sans rien régler sur le fond.

La question ne se pose même pas pour ce qui me concerne.

Quant au lyrica, c'est temporaire et les impatiences nocturnes et bien c'est un mal que j'accepte si c'est le prix à payer pour sortir de la dépendance. Les impatiences vont bien s'arrêter un jour et je baisserai alors le Lyrica. Ce n'est pas un anxiolytique, c'est un médoc assez à part selon mon addicto mais s'il a généré une forme de dépendance, je réduirai graduellement.

Je ne vois rien de glorieux ni d'heureux dans la dépendance. Elle m'a aidée, et ça je reste persuadée qu'elle a son utilité de façon temporaire, c'est une évidence. Par contre, elle n'a rien réglé et elle m'a privée d'une partie de ma liberté et ça je ne le veux plus.

Je ne prétends pas détenir une vérité absolue mais ce que j'ai fait, c'est ma vérité et j'avoue que je suis heureuse d'avoir été capable d'aller au bout de mon sevrage dégressif sans prendre de TSO et sans flancher. Ca soigne d'un coup 10 ans de malheur, car c'est ainsi que j'ai vécu ma dépendance.

En conclusion, Mascarpone, je peux comprendre que tout le monde ne voit pas les choses comme moi et que certaines se sentent bien avec leur addiction. Tu ne peux peut être pas concevoir que l'effort puisse faire partie de la guérison mais c'est mon cas. Le manque léger, les impatiences, l'insomnie, bref la difficulté, c'est aussi une reconstruction car j'ai laissé échapper mon addiction peu à peu et tenir dans l'effort m'a redonné une énorme confiance en moi. Je ne suis pas masochiste, mais ça a été ainsi pour moi et je sais qu'avec un TSO, je n'aurai terminé avec un moral d'acier et un regain d'estime comme je le vis actuellement.

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MIAOU44 femme
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Je suis du même avis que Lila: je suis très contente d'avoir pu remplacer la codé par un neuroleptiques. Malgré tous les effets secondaires.
Car ce traitement m'apporte une stabilité que ne m'a jamais apporté la codé. Certes il ne m'apporte pas non plus de plaisir.

Donc chacun fait comme il peut, et surtout chaque situation est unique.

Bises Mia

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thecheshirecat homme
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Ce que je comprends mal, c'est : En quoi ça pourrait justifier l'arrêté ?
Il y avait des csapa, des addictos et des generalistes avant cette loi, donc ces demarches vous pouviez les faire tout aussi bien avant, et obtenir ces traitements sans intervention liberticide de la sinistre.
A moins que vous consideriez que c'est à l'état de decider à votre place de ce qui est bon pour votre santé, auquel cas c'est effectivement un argument, bizarre mais logique.

Foutu citron.

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MIAOU44 femme
Adhérent PsychoACTIF
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601 messages
Bien sûr que non que ce n'est pas ça qui justifie cet arrêté.

Moi ça m'a aidé à demander de l'aide auprès de soignants compétents. Et si je n'avais pas été au pied du mur je n aurai pas fait cette démarche.

Mais mon petit cas personnel ne justifie pas toute la souffrance que cet arrêté à créé!!!
Je n'ai jamais dit que c'était une bonne chose d interdire la vente sans ordonnance!!!

Désolée si je n'avais pas été claire dans mes propos...

Bises Mia

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Rumpelstilzchen
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Il n'y a rien de plus dangereux que de distribuer des opiacées à n'importe qui, partout dans le pays, même aux mineurs en mal de défonce.

Alors qu'en plus de cela, cette substance la codéine qui est inscrite depuis longtemps très longtemps sur la liste des stupéfiants, devait obligatoirement être délivré sur ordonnance. Mais non, sous couverture que c'est une soupape de sécurité pour les toxicomanes de niveau 3 ou 4, voyez le célèbre film L.627 de Tavernier ou le flic balance une boite de néo-codion à un héroinomane. Ah ouais c'est beau la réalité à la française, tiens passe moi l'aiguille et après on va se promener dans la ruelle crasseuse où ça sent la pisse !

Toute cette hypocrisie n'avait que pour but d'affaiblir une partie de la population, et la liberté d'expression sur la codéine, permettez moi allègrement d'en douter !
Voyez-vous, dénoncer la codéine en vente libre ça pouvait couter cher, se faire accuser d'incitation à détourner un produit pharmaceutique ! Oh que oui que c'était salé d'accuser l'ordre des pharmacies sur le sujet ! Combien de médias ont osé ? aucun média puissant déjà !
Et l'ordre des médecins est tellement vichyste qu'il n'a jamais été interpellé par toutes ces vies détruites à la codéine, ces suicidés à qui on reprochait de se défoncer et d'avoir des comportements de toxicomanes.

Le gouvernement actuel a profité d'une aubaine, la mort de deux gamins en overdose, genre que ce sont les seuls cas d'overdoses en France par la codéine en 40 ans ???!!!

C'est une très sombre époque digne du mur de Berlin qui s'achève.

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Dreamyn
Psycho junior
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Encore une fois je suis assez d'accord avec TTC mais il y a quelque chose d'autre qui me chiffonne, c'est l'opposition addiction et usage récréatif. Pour moi l'addiction s'oppose à un usage raisonnée et un usage récréatif s'oppose à un usage thérapeutique mais bon amha la définition de chacun de ces usages dépend de comment on voit les choses personnellement.

Par exemple, en moyenne je prends 1200 mg de codéine base par jour (soit 1650 mg de phosphate de codéine = 33 Klipal 600/50 en 3 prises) pour être "normale", je sens une petite montée le matin, mais bon je ne suis pas défoncée. Du coup, je pourrais considérer que j'ai un usage addictif (parce que j'ai des symptômes physiques si j'en prends pas tous les jours) mais thérapeutique (puisque ça me permet de me sentir bien mais pas défoncée).
Si ma référence est l'AMM du Klipal (au maximum 6 cp / jour) je ne rentre plus dans le cadre de l'usage thérapeutique. Puis, si ma référence est la conso moyenne d'un panel de consommateurs de codéine, je vois bien que la dose qui me rend fonctionnelle corresponds souvent à plus que les doses utilisées dans un cadre récréatif. Alors usagère thérapeutique ou récréative?
Bien sûre on peut se dire que la différence entre thérapeutique et récréatif ce n'est pas une question de dose mais une question d'effet. Mais, puisque je kiffe la petite montée de ma codé du matin, ça me rangerait plutôt du coté des usagers récréatifs. Mais d'un autre coté, puisque la codéine a tendance à me rendre "normale" ça ferait plutôt de moi une usagère thérapeutique.
Il se pose le même problème avec l'opposition addiction - usage raisonné. L'addiction est souvent liée avec la perte de contrôle des consommations, c'est une relation problématique avec un produit / une pratique. Pour moi, avant le décret, ma dépendance à la codéine n'était pas un problème et pendant 8 ans j'ai très bien géré mes consos, qui ne correspondaient pas aux critères d'une addiction.
La problématique de ma conso de codéine est apparu seulement avec la fin de la vente libre de codéine. Maintenant, j'ai les caractéristiques d'une addiction: le produit prend une place énorme dans ma vie puis je fais doit faire face aux conséquences sociales et financières de mon mode d'approvisionnement. Si je suis ce raisonnement, un changement de législation aurait donc changé mon usage raisonné en addiction?

Le problème des classifications binaires c'est qu'il faut toujours taper sur la réalité pour qu'elle rentre dans ces cases. C'est peut-être une belle simplification de réalité ais ça ne correspond à rien (pour moi). Je préfère voir ça comme des continuum plutôt que des alternatives mutuellement exclusives, dans la réalité, c'est pas blanc ou noir, c'est gris, avec une variété de teinte infinie et c'est ce qui fait la beauté du monde :)

Edit: Je m'emporte un peu mais au final c'est peut-être juste une question de choix de lunettes pour entrevoir la réalité.

Dernière modification par Dreamyn (11 janvier 2018 à  14:40)

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"Le problème des classifications binaires [...] dans ces cases" +1000 TCC

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Mister No homme
Pussy time
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Ce que je comprends mal, c'est : En quoi ça pourrait justifier l'arrêté ?
Il y avait des csapa, des addictos et des generalistes avant cette loi, donc ces demarches vous pouviez les faire tout aussi bien avant, et obtenir ces traitements sans intervention liberticide de la sinistre.

Je partage tout à fait.

A moins que vous consideriez que c'est à l'état de decider à votre place de ce qui est bon pour votre santé, auquel cas c'est effectivement un argument, bizarre mais logique.

C'est un peu plus complexe que cela même si dans les faits le constat que tu dresse est cohérent.
Je pense que dans la société la plus progressiste imaginable en matière de produits, intervenir sur soi ou ne pas intervenir sur soi implique d'autres aspects que la simple lecture des lois et ce que rend possible ou non leur application.
Cela reste logique sous l'angle de la psycho, mais rien de vraiment bizarre.
Patron ! Un déni !


Just say no prohibition !

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Dreamyn
Psycho junior
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HS: Je ne vois pas pourquoi dire honnêtement ma conso de codéine me vaut un avertissement (à ce que j'ai compris c'est le rôle des champi jaunes). Ouais, j'aurais peut-être du rappeler que je parlais d'un dosage personnel et que c'est dangereux d'en prendre autant sans tolérance mais là je n'étais pas en train de conseiller quoi que ce soit à qui que ce soit, je me contentais de décrire MA situation. Du coup, j'ai un peu tendance à prendre ce commentaire comme un jugement de ma conso sad
Sans rancune

Dernière modification par Dreamyn (11 janvier 2018 à  16:24)

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JC homme
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1461 messages

Dreamyn a écrit

HS: Je ne vois pas pourquoi dire honnêtement ma conso de codéine me vaut un avertissement (à ce que j'ai compris c'est le rôle des champi jaunes). Ouais, j'aurais peut-être du rappeler que je parlais d'un dosage personnel et que c'est dangereux d'en prendre autant sans tolérance mais là je n'étais pas en train de conseiller quoi que ce soit à qui que ce soit, je me contentais de décrire MA situation. Du coup, j'ai un peu tendance à prendre ce commentaire comme un jugement de ma conso sad
Sans rancune

Encore un champi non signé .. Ne t'en fais pas il risque de sauter car non justifié selon moi. Ceux qui mettent ce genre de notation devaient être balancés publiquement !! salut


" Il est difficile de vivre sans l’opium après l’avoir connu parce qu' il est difficile, après avoir connu l’opium, de prendre la terre au sérieux "    JC ..

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Mecrupulent homme
Metalized Benzohead
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316 messages
Putain 1200 mg c'est énorme, ça doit être coûteux en temps et en argent de t'approvisionner, c'est toi qui avais posté une photo de plein de feuilles de soin non envoyées, c'est violent !
(post qui sert à rien, c'est pour augmenter le numéro à gauche et ma légitimité hahaha)

... mais ce n'est que mon avis, on peut en discuter ! :-)

"Sometimes love, Sometimes sadness of things" Behemoth - As Above So Below

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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839 messages
Juste un ptit truc par honnêteté intellectuelle, thx Mister No & Miaou pour m'avoir permis de m'en rendre compte :

thecheshirecat a écrit

A moins que vous consideriez que c'est à l'état de decider à votre place de ce qui est bon pour votre santé, auquel cas c'est effectivement un argument, bizarre mais logique.

Ceci est un sophisme de l'homme de paille, à savoir une caricature facile à démonter d'une opinion plus complexe, c'était donc dispensable. Mes excuses pour cette facilité dont je ne m'étais pas rendu compte en l'écrivant.
Par contre, je maintiens mordicus le reste du message.

edit :
Au passage, ma chère Dreamyn :p si on épelle mon pseudo, ça donne TCC, parce que chaque fois que tu mets TTC tu me fous cette horreur dans la tête pour la journée :


Et ça, c'est vraiment pas gentil wink

Dernière modification par thecheshirecat (11 janvier 2018 à  23:05)


Foutu citron.

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FunkyHunk homme
Banni
Inscrit le 28 Sep 2017
987 messages
1200mg... ça fait froid dans l'dos sad
Mais je ne vois pas le rapport avec le champi jaune, en effet wink

A ce stade... on peut dire 1,2 gramme, ça fait bizarre.

Bon j'ai pas un gros passif, mais j'ai pas réussi à dépasser 34x15,22... (environ 510mg et dans le Paderyl c'est pas de la codé base en plus) j'me suis endormi tout doucement, et quand on m'a reveillé je bougeait dans tous les sens ==>> epilepsie à priori.

J'espère sincèrement que tu vas trouver la solution à cette situation compliquée,

:)

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L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien
Inscrit le 02 May 2016
3105 messages

FunkyHunk a écrit

Bon j'ai pas un gros passif, mais j'ai pas réussi à dépasser 34x15,22... (environ 510mg et dans le Paderyl c'est pas de la codé base en plus) j'me suis endormi tout doucement, et quand on m'a reveillé je bougeait dans tous les sens ==>> epilepsie à priori.

Effectivement le padéryl c'est de la codéine phosphate hemihydrate, mais y a bien 15,22mg en équivalent codéine base par comprimé dans le padéryl.


J'adore c'que j'fais.

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kokie301 homme
Psycho sénior
Inscrit le 04 Jun 2017
670 messages

L'Apoticaire a écrit

FunkyHunk a écrit

Bon j'ai pas un gros passif, mais j'ai pas réussi à dépasser 34x15,22... (environ 510mg et dans le Paderyl c'est pas de la codé base en plus) j'me suis endormi tout doucement, et quand on m'a reveillé je bougeait dans tous les sens ==>> epilepsie à priori.

Effectivement le padéryl c'est de la codéine phosphate hemihydrate, mais y a bien 15,22mg en équivalent codéine base par comprimé dans le padéryl.

On ressent une différence d’effet que ca soit du hemihydrate par rapport a de la codé camphosulfonate (neo) ? et au tussi?
Car avant l’arrêté, j’etais vraiment accro au paderyl plutot qu’au neo ou au tussi, soit la forme y est pour quelque chose ou soit c’est psychologique (je penche pour ca plutot lol)

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L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien
Inscrit le 02 May 2016
3105 messages

kokie301 a écrit

L'Apoticaire a écrit

FunkyHunk a écrit

Bon j'ai pas un gros passif, mais j'ai pas réussi à dépasser 34x15,22... (environ 510mg et dans le Paderyl c'est pas de la codé base en plus) j'me suis endormi tout doucement, et quand on m'a reveillé je bougeait dans tous les sens ==>> epilepsie à priori.

Effectivement le padéryl c'est de la codéine phosphate hemihydrate, mais y a bien 15,22mg en équivalent codéine base par comprimé dans le padéryl.

On ressent une différence d’effet que ca soit du hemihydrate par rapport a de la codé camphosulfonate (neo) ? et au tussi?
Car avant l’arrêté, j’etais vraiment accro au paderyl plutot qu’au neo ou au tussi, soit la forme y est pour quelque chose ou soit c’est psychologique (je penche pour ca plutot lol)

La différence entre la tussipax et le néo/padéryl, c'est que le tussipax dure quasi 2x plus longtemps que ses camarades, car il contient en réalité on ressent plus l'éthylmorphine du tussipax que la codéine qu'il y a dedans, ethylmoprhine qui a des effets carrément plus longs, certains disent "plus forts" mais du moment que "plus fort" n'a qu'une définition personnelle...

Pour la différence entre la néo codion et le padéryl, y a un "débat" comme quoi le néo codion serait plus fort que le padéryl à cause de sa forme camphosulfonate, mais c'est peut être juste le fait que le prix soit le plus élevé des 3, qu'il y ait un gout vanille sucré, et qu'il y ait marqué sur la boîte "1 boîte par jour et par personne max" contrairement aux autres qui fait le succès du néo codion, plus biensur l'habitude des consommateurs à en acheter.

De toutes façons avec la codéine c'est si dur de comparer ou de faire des expériences pour savoir si le néo est différent du padèryl, parce que chaque prise de codéine est différente selon les jours, selon le contenu de l'estomac et sa disponibilité à transformer d'la codéine, selon notre set and setting mental et physique etc... Et du coup, les différences entre les effets viennent déjà de ces différences là, comment être sûr que ça vient de la forme hemihydraté/camphosulfonate ?

Les différences entre les sels se traduisent souvent par une meilleure solubilité, peut être que parmi le néo et le padèryl y en a un qui monte un tant soit peu plus vite, mais pas significativement je pense...


J'adore c'que j'fais.

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Dreamyn
Psycho junior
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295 messages
@ L'apotiquaire, je ne suis pas d'accord avec toi par rapport à l'affirmation que la codétyline (=étylomorphine) a un effet deux fois plus long que la codéine, je crois que c'est un ressenti personnel (en tout cas ça ne fait pas ça sur moi sad). Par contre je suis entièrement d'accord avec le fait que Tussipax a un effet différent des autres médocs codéinées parce qu'il associe la codétyline à la codéine. Personnellement, je préfère la codéine à la codétyline parce que je trouve que cette dernière a plus d'effets secondaires (sur moi).


@ Kokie, la différence que tu ressens entre le Néocodion et le Padéryl est peut-être liée à la forme galénique de ces médocs plutôt qu'à la différence de sels de codéine (en plus de l'effet psycho / placébo). J'ai pas une énorme expérience de ces médoc mais j'ai quand même fait quelques tests. Une fois que tu as viré la couche rouge du Padéryl, tu as un cachet blanc qui se dissous très vite alors que si tu enlèves la couche bleu-vert du Néocodion tu n'obtiens pas du tout la même chose, c'est encore gélifié, galère à dissoudre. Bref, dans le Néocodion, il y a plein d’excipients bizarres censés limiter l'usage à dose supratérapeutique. Du coup, perso, le Néocodion, j'évite parce que ça me retourne vraiment le bide.

Amha, la différence de forme de la codéine (camphosulphonate vs phosphate hémihydraté) n'a pas d'impact sur l'effet. La seule chose que ça change c'est le taux de codéine base dans une même quantité de sel: il faut multiplier la quantité de camphosulphonate de codéine par 0.6 pour avoir la quantité de codéine base alors qu'il faut multiplier la quantité de phosphate de codéine hémihydraté par 0.75 pour obtenir le taux de codéine base.


@ TCC (je m’applique là, je pense à la bouse musicale :)), merci de me l'avoir fait remarquer pour ton pseudo, moi j'ai jamais vu la différence (dyslexie + pb de concentration merci-1)

Dernière modification par Dreamyn (12 janvier 2018 à  13:58)

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kokie301 homme
Psycho sénior
Inscrit le 04 Jun 2017
670 messages

Dreamyn a écrit

@ L'apotiquaire, je ne suis pas d'accord avec toi par rapport à l'affirmation que la codétyline (=étylomorphine) a un effet deux fois plus long que la codéine, je crois que c'est un ressenti personnel (en tout cas ça ne fait pas ça sur moi sad). Par contre je suis entièrement d'accord avec le fait que Tussipax a un effet différent des autres médocs codéinées parce qu'il associe la codétyline à la codéine. Personnellement, je préfère la codéine à la codétyline parce que je trouve que cette dernière a plus d'effets secondaires (sur moi).


@ Kokie, la différence que tu ressens entre le Néocodion et le Padéryl est peut-être liée à la forme galénique de ces médocs plutôt qu'à la différence de sels de codéine (en plus de l'effet psycho / placébo). J'ai pas une énorme expérience de ces médoc mais j'ai quand même fait quelques tests. Une fois que tu as viré la couche rouge du Padéryl, tu as un cachet blanc qui se dissous très vite alors que si tu enlèves la couche bleu-vert du Néocodion tu n'obtiens pas du tout la même chose, c'est encore gélifié, galère à dissoudre. Bref, dans le Néocodion, il y a plein d’excipients bizarres censés limiter l'usage à dose supratérapeutique. Du coup, perso, le Néocodion, j'évite parce que ça me retourne vraiment le bide.

Amha, la différence de forme de la codéine (camphosulphonate vs phosphate hémihydraté) n'a pas d'impact sur l'effet. La seule chose que ça change c'est le taux de codéine base dans une même quantité de sel: il faut multiplier la quantité de camphosulphonate de codéine par 0.6 pour avoir la quantité de codéine base alors qu'il faut multiplier la quantité de phosphate de codéine hémihydraté par 0.75 pour obtenir le taux de codéine base.


@ TCC (je m’applique là, je pense à la bouse musicale :)), merci de me l'avoir fait remarquer pour ton pseudo, moi j'ai jamais vu la différence (dyslexie + pb de concentration merci-1)

D’accord avec toi sur le tussipax, la codéthyline est moins puissante sur moi que la codéine et je sens pas une vraie montée
En plus les tussi sont degeu j’trouve

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