[ Arrêt & Sevrage ]

Buprenorphine. Une fin est elle possible ?

Salut,

Bien j'en connais quelques unes qui s'en sont sorties en tout cas, ça c'est certain, et depuis nada.

En générale, un changement s'opère en parallèle de la diminution, et/ou du sevrage.
Déménagement, changement de fréquentation, nouveau travail, nouvelles passions, un enfant etc.)

D'autres sans ces changements réussissent aussi,
Mais en ce cas, la diminution sera peut-être plus lente, plus progressive, mais tôt ou tard, ils réussissent.

Donc pour répondre à ta question, oui.
Mais faut pas être pressé, ça c'est le plus important afin que ça te brise pas le moral.

JE pense que tu dois continuer de diminuer.
Mais ça, c'est moi, mon avis.

Je suppose que si tu demandes c'est que quelque part, tu as une autre idée.
A toi de ressentir en ton fort intérieur ce qui est le mieux.

Dans tous les cas, sache qu'un sevrage sub est pas simple, et quand bien même le 1er mois passé au niveau physique, ensuite il y a du gros travail au niveau psy, alors certes, tu n'auras plus la même obsession etc.

Mais la vie avec ou sans, finalement comporte son lot de problèmes.

Dans tous les cas, je pense comme zazou2A, commence déjà par diminuer par toi-même
Doucement....

Et à la fin, pourquoi pas oui, aller se faire hospitaliser comme tu le dis.

Et en attendant, consulter, et essayer de mettre un terme à cette obsession intérieure que je connais aussi très bien, et je sais qu'elle peut empêcher de réfléchir à autre chose, on ne pense plus qu'à ça... certain dans la consommation, d'autres dans la non acceptation de cette dépendance à ce médicament, d'autres pour s'en procurer etc.

Il y a des moments de répits tout de même.
Pour diminuer, ce qui est bien quand même c'est qu'il existe toute sorte de dosage, du 0.4, du 1mg du 2 mg etc.

Donc si en ce moment tu es à 6mg (par exemple), tu peux passer à 5,04 mg de sub/jour, ou 5,08 mg/jour et y allait ainsi par diminution de 0,4 mg/mois voir même 0.8 mg (tous les mois, deux mois, ou trois mois) à toi de voir avec le médecin et de ressentir ce qui est le mieux, en sachant que plus le dosage est bas, plus il va falloir y aller tranquille. Y aller par diminution de 0.2 mg (casser un 0.4mg en deux) par exemple...

Parfois ça peut bien se passer la diminution par mois, ou tous les deux mois, mais tu pourras ressentir à certains moments une baisse de régime, des maux divers etc. alors en ce cas, patienter avant de continuer de re diminuer.  Vaut mieux atteindre à chaque palier la stabilité et le bien-être, et une fois que c'est okay...

Hop, on retire 0.4 à la prochaine prescription, et ainsi de suite....

Si tu te sens prêt, c'est ce que tu peux faire....
Pas exactement comme ça, mais c'est un exemple.
En tout cas, c'est du temps et de la patience.
Comme tu peux le voir.

Aller trop vite, c'est aller droit vers la rechute..


Bon Courage Ixdv

Dernière modification par Anonyme9404 (21 mars 2018 à  13:45)

lxsdv a écrit

Merci c’est dur pour moi en sachant que le sevrage de la codéine était sûrement bien plus faisable sans substitution. Je suis très mal en ce moment. Peur d’être sous traitement à vie.

Je peux comprendre tes craintes vis à vis d'avoir un traitement à vie,
Franchement pense pas à ça.

Chacun fait ce qu'il peut, et en effet, c'est possible que ça soit à vie pour certains et pas pour d'autres.
Ne te laisse pas embarquer dans ces peurs là, cela dit, elles peuvent tout aussi bien t'aider à avancer, je sais pas, je te connais pas donc je peux pas dire pour toi. Mais t'inquiète pas pour ça, vraiment. :)

Tente de diminuer, si tu peux en prenant ton temps, et quand bien même imaginons tu ne réussis pas, ou que ça traîne un peu bah ce n'est pas grave, perd pas ce temps à ruminer des regrets ou un échec. Cela n'en vaut pas la peine...

Là, les beaux jours reviennent, et autant aller faire une petite balade au soleil àn pied ou en vélo, quand ça commence à mouliner dans la tête.

lxsdv a écrit

Oui baiala c’est vrai que là depuis quelques mois ça tourne à l’obsession et quand j’atteins les 72h sans je sens une tension interne avec des bouffes de chaleurs qui m’obligent à reprendre mon traitement. J’ai vu que toi tu avais déjà arrêté. Sans hospitalisation je vois pas comment je pourrais arrêter. Je me sens emprisonné. C’est un calvaire.

Oui j'imagine bien l'état au bout de 72 heures...


Ah non, moi je n'ai pas arrêté, je suis toujours sous buprénorphine 16mg.

L'année dernière j'ai fais un sevrage, et au bout de 7 ou 8 mois, je suis retournée chez le médecin, et j'étais à 4mg, là maintenant je suis à 16mg prescription.

A en lire quelques uns, j'ai l'impression que quand on se sèvre, et qu'on reprend, c'est souvent pire en dosage par la suite. J'ai fais ce sevrage assez vite, et seule.

En 10 ans j'ai fais il me semble 2 sevrages...
Ils ont duré quelques mois.
Et a chaque fois, enfin à chaque reprise même si j'étais sevrée, j'augmentais largement les dosages.

16 mg au jour d'aujourd'hui, comme au tout tout tout début.

J'ai passé des années à lutter, à n'avoir que ça en tête etc.
Mais vraiment...

Et là, ce n'est que depuis quelques semaines que j'ai l'impression d'enfin ne plus trop me poser de questions sur tout ça (vivre plus simplement et sereinement), et depuis l'année dernière (1an) je crois, ou l'année d'avant que j'ai réussis à accepter cette dépendance...


J'ai décidément pris la résolution de ne plus me prendre la tête avec mon traitement, et mon dosage, et aussi de ne plus chercher à diminuer d'une façon qui ne fonctionne pas....

Après tu sais pour l'hospitalisation, ça vaudrait peut-être le coup que tu essaies...
Je pense que dans un cas comme dans un autre si tu échoues ça peut-être utile (expérimenter, apprendre, comprendre etc.), et si tu réussis alors c'est parfait. Prévoir le psy une fois à l'extérieur, et aussi activités etc.

En as-tu déjà fais ? Cure ? 

Quand je te lis, je m'entends aussi un peu.
Je sais ce qu'est cette sensation d'être enfermée dans cette dépendance...
Des larmes on souvent coulé à cause de ça, mais ça passe...

Les autres, ceux ne prenant rien, ont aussi des soucis au quotidien,
Pleure pour des raisons qui peuvent sembler banales pour d'autres etc.
Puis pleins de gens prennent des traitements longues durées, et ceci ne les rend pas plus malheureux que les autres, il me semble. Lorsque le traitement est adapté. Et la cause pas trop grave.

J'ai repéré qu'il y a souvent des pics moroses comme ça, avec ce "traitement".

Des moments où l'on en peut plus, et puis ça passe, et ça revient, et à chaque fois on met quasi tous nos problèmes sur le traitement lui-même, on lutte avec, on se débat, on crie intérieurement, pensant qu'il serait le coupable à tous nos maux, mais je pense cela pas vrai. Enfin pas tout à fait.

Pour le coup, perso, je ne veux plus, l'arrêt absolu de ce traitement...
J'étais enfermé dans ce souhait qui ne se réalisait jamais.
Ça m’agaçait; et me rendait encore plus triste.

C'est ça qui fait que d'ailleurs je suis là. :)

PS : J'espère que pour le coup, ça va pas te démoraliser.

Dernière modification par Anonyme9404 (21 mars 2018 à  15:24)

J'ai fais cela avec de la codéine, et un peu de tramadol ce qui n'est pas conseillé du tout... Bien évidemment.
J'étirais au maximum mes prises... 21 jours pour le physique, et 3 mois pour le reste.

Et en même temps;  à cette période, à ce moment là, j'en avais pas le choix...

Dernière modification par Anonyme9404 (21 mars 2018 à  15:32)