Dernière modification par jo (26 octobre 2010 à 21:02)
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Tout d'abord "Bienvenue JO" sur le forum.
J'éspère que tu trouveras ici tout le réconfort et les réponses dont tu as besoin.
Par où commencer?
Pourquoi es-tu catégorique sur le fait que tu ne veux plus être sous TSO (Traitement de Substitution aux Opiacés)?
Car on peux vivre bien sous TSO, encore faut-il être correctement dosé.
Perso, je trouve que tu as dû arreter trop tôt ton traitement de substitution, c'est certainement à cause de ça que tu penses trés souvent à la came et que tu es passée
à l'acte avec du topalgic...
Pourras-tu guérrir un jour de la came?
Et bien, je pense que lorsque l'on a etait dépendant à l'héro et bien on y pensera toute notre vie [D'autres te diront le contraire].
Pourrais-tu vivre un jour sans addiction?
Toi seule peux répondre à cette question.
En ce qui me concerne j'envisage ma vie sans métha et sans héro mais c'est pas facile.
Trop de tentation!
Pourrais-tu trouver quelqu'un qui t'aime malgrès ton passé de tox?
Tout le monde à droit à l'Amour, le vrai, le pur.
Et le mec qui t'aimeras vraiment en aura rien à faire de savoir si tu étais une camée, que tu as fait de la prison ou n'importe quoi d'autre. Il t'aimera pour ce que tu es.
L'Amour nous tombe dessus quand on s'y attends le moins.
Tu parles d'isolement aussi dans ton témoignage.
Tu n'as pas de collègues de travail avec lesquels tu t'entends bien?
Sors-tu pour faire de nouvelles rencontres?
Et puis tu a déjà fais un grand pas : ton inscription sur le forum.
Tu es déjà moins seule.
Ici tu pourras t'exprimer librement, sans avoir peur du jugement!
Ca fait toujours plaisir de se sentir comprise, écoutée.:)
Pourrais-tu être heureuse un jour?
Si tu t'en donne les moyens bien sur...
Je te cite : "Car quand j'ai decidé un truc, bah je peux soulever des montagnes..."
Mais quel âge as-tu?
Tu parles d'une vie "normale" mais c'est quoi pour toi une vie normale?
Une vie sans TSO, sans drogue, avec un mari, des enfants, une maison et un boulot?
Je te cite : "Si je sais une chose, c'est que la vie est pour certains un putain de combat, et des fois c'est difficile de trouver la force de se battre...encore".
La vie n'est pas un long fleuve tranquille.... Mais ça, tu le sais déjà .
Tu ne sais plus quoi faire ni quoi penser.
Perso, le fait d'échanger nos expériences, nos vécu me fait avancer.
Sur ces quelques lignes je te souhaite une bonne nuit et je te dis à très bientôt.
Et surtout courage, tout fini un jour ou l'autre par s'arranger.
Prends soin de toi.
Amicalement.
Dernière modification par Las Vegas PaRano (27 octobre 2010 à 00:17)
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Dernière modification par clodb168 (27 octobre 2010 à 17:40)
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jo a écrit
Ouais....t'as carrément raison....c'est difficile d'avoir une vie normale "après"...enfin ceci dit, vie normale, connais pas, alors quand je parle de normalité faut relativiser...
Mais en tout cas, je me rends compte que on a beau avoir arreté la came, la substitution, etc, bah dans la tete on guerrit jamais de toutes ces merdes. Toujours une putain de fragilité. Et faut vivre avec.
Et là j'en suis à me demander si l"après" est pas plus difficile que le "pendant"...Au moins quand t'es dedans, que tu fous ta vie, tes veines et ton fric en l'air, au fond tu sais toujours ce qu'il te reste à faire pour t'en sortir, meme si c'est horriblement dur, mais c'est une question de volonté, et de déclic....
Mais quand t'en es sorti, bah ouais, c'est le vide. Le vide dans le champs de ruines de ta vie...Alors ouais qu'est ce que je me marre à essayer de recoller les morceaux!!!
N'empeche que là ca a pas marché pour ma gueule, et donc, bah on détruit tout et on recommence!!!Remise à zéro, encore....Mais c'est tellement difficile d'essayer de faire les choses à peu près bien, pas trop de travers, quand tu te revois 3 ans avant rechercher un vieu steribox dans le fond d'une poubelle dégeu, ou que tu te revois te shooter un ecsta parcke t'as que ca sous la main...crade putain....j'ai penser à la lobotomie, genre allez, please, zappez moi la moitié de ma vie de ma mémoire, pour que je devienne docile comme un mouton dans cette bonne vieille société si chaleureuse et si aimante....Mais, j'ai fait assez de mal à mon cerveau , je crois....
Alors ouais, c'est pas facile, perso grace à la came j'ai perdu une vie que je croyais un minimum constructive, à présent je suis seule, exilée, et amer.
J'aurais bien jeté une vraie bouteille à la mer, mais ya meme pas de mer dans le pays de merde où jme trouve actuelement...le monde peut etre si cruel!
I like your style!!!!
Sympa comment tu écrit ça. Ca m'a donné envie de te répondre :)
Si t'as feté tes 28 ans alors on a 2 ans d'écart... je relate un peu le meme genre de parcours... t'as commencé la came à 22ans, t'es allé au bout du run, et aujourdhui t'en es sorti... totalement, enfin au moins sur le plan strictement métabolique.... Un grand bravo à toi pour ton sevrage metha et la réussite de celui-ci. Grosse force de caractère, mine de rien!
D'ailleurs je suis curieux de savoir un peu comment tu t'y est pris pour passer ça... putain mais t'as du bien en chier! la décro de meth, wouarf, pas bonnard. Me semble que tu as effectivement bien le droit de parler de victoire sur ce plan, car peu nombreux y sont arrivés. Sur internet, j'ai lu pas mal de "succès" mais dans la vrai vie, autour de moi, très (trop) peu... et dans la bouche des quelques rescapés des camps de l'opium, la même histoire revient souvent, "ce putain de vide post-sevrage". Perso, je peux pas dire comment ca finit par évoluer... mais j'ai lu aussi que ça finissait par passer. En tout cas pour certains.
pour moi, c'est pas encore tout à fait envisageable, le plus que je suis resté sans opiacés (depuis que je suis accro) ca doit être 1mois et demi, alors forcément.... je suis pas tres optimiste car à chaque fois je me suis fait rattraper par un putain de mal-être cheulou mélangé à la joie d'avoir réussi à décro, l'euphorie de plus être en manque, le bonheur d'avoir eu la volonté... et le bât qui blesse... Tout ça pour ça? Seul, dans le vide, face à une vie qui se destine pas comme en rêve, sans amour nn plus, à rentrer tout les soirs du taf dans un appart vide, fatigué, souffrance... alors à chaque fois j'ai arbitré ça en me laissant reprendre doucement, un peu de came histoire d'en profiter un peu et puis traitement à nouveau. Des dizaines de nuits à morfler pour... queud.
car une fois à vide, mon esprit veut oublier mais le corps ne veut pas... s'anesthésier. Tellement simple et si efficace sur l'instant; c'est obligatoirement difficile de chasser cette possibilté quand on a abusé et surabusé des années durant. En quelques secondes. Un sken, une box, une veine?.... arf !
Et pourtant, ben comme on se disait avec Lloigor, ben la came, pour moi, ça fait maintenant une année sans ! . Parce que "BEURK". Bon je suis subsitué aussi( sken 100-120 mg/jour dans le zen). Je commence à être bien bien lassé aussi de tt ça.... depuis 10 jours, j'ai laché la clope assez naturellement aussi. Sans forcer. Ca le fait. Plus on force, moins ca marche, ça c'est clair et net.
Alors je me dis que peut être, comme disait LAS VEGAS que tu as un peu précipité les choses (c'est pas plus mal) mais forcément... tu te retrouves face "au truc" à résoudre, le fond du problème de la souffrance... les addictologues préconisent de résoudre "le truc", pendant qu'on est encore sous traitement. Donc les psy (gestion des émtions blabla...)
Mais je vois trop bien ce que tu décris. Pas facile. Mais avec du recul, il me parait évident que tu ne puisses faire "abstraction" de ta toxicomanie et "du truc" en si peu de temps... la tox n'est jamais un accident dans le parcours, et le produit n'est qu'un accessoire...
Mais voilà , n'oublie pas certains bénéfices. Il me semble évident de te rappeler que putain, ben tu te lèves le matin ben t'es pas comme moi, courbaturé, frissonnant. Je tape ma morphine, ca passe. Je suis à peu près normal mais pas top top. Je ressens pas la vie, c'est pas net quoi. Mon petit confort physique a un prix mine de rien.... et la balance oscille. Qu'est-ce que je gagne et qu'est-ce que je perds à être sous opiacés ? Mine de rien, c'est tout un truc d'être perpétuellement dans cet effet reulou. Et il y a un moment où c'est un peu l'impasse sur le plan émotionnel. Je sens bien que les opiacés ralentissent mes mécanismes de deuil et de progression perso.
Mais je me répèten mais ce que j'ai entendu par les sevrés, et il va falloir se faire à l'idée, un an ne suffit pas à "effacer" quelques années d'opios. J'ai pas la solution... que des bribes d'écho. Au vu de mon expérience propre mais surtout des témoignages des ex, il n'est vraiment pas évident de rester cleanos sur le très long cours et il faut apprendre à pouvoir le faire.... ton craquage au topalgic me parait assez normal: un trop plein qui a explosé.
Ce que tu écris, ce que tu as fait... tout ça montre une putain de détermination. Tu es quand même super bien avancé dans ta "guérison"... mais peut être que la question de fond, à ton stade, c'est peut être d'avancer ça autrement.
Je me fais bavard mais j'aimerai finir ce long pavé (puisses tu avoir le courage de me lire...) par la métaphore de l'acouphène.
Y'a 10 ans après un accident de voiture violent, je me suis trouvé en convalescence 1 mois. Et j'ai commencé à entendre "BBBZZZZZZZ" oreille gauche... J'ai baddé un maximum et j''ai consulté plein de médecins. Je voulais qu'on m'enleve ce bruit malsain de l'oreille. Et progressivement, on m'a fait comprendre qu'on pourrait rien faire. Gros bad. Aujourd'hui j'ai toujours ce bruit. Je me suis habitué. Mieux, j'ai fini par comprendre que ce bruit était là , avant l'accident et que le fait de cogiter dessus avait été "le problème".
J'ai toujours le bruit, mais j'en suis guéri. Ce son n'a plus aucun sens. Je me suis fait à l'idée et je laisse toujours un bruit de fond autour de moi (pc allumé etc...) du coup, je ne l'entends jamais car il est couvert par les petits sons de la vie.
Je crois que c'est un peu ce genre de démarche à accomplir par rapport au maletre post came. La souffrance était là avant, elle a été relevé par le fait de pouvoir s'en soulager par la came, ce qui rend cet état bcp plus saillant. On attend d'en guérir, et plus on cherche à le faire, moins on y arrive.
Le deuil des opios, c'est surtout le deuil d'attendre une guérison. Et c'est comme ça qu'on guérit.
Des
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bighorsse a écrit
l'air de rien comme ça tu es en train de t'en sortir! oui! avec ses mal être, ses bouteilles vidées et ses trous noirs du matin; le shoot "en trop" qu'il vienne d'une poubelle ou d'un dealer de quartier, c'est la même.... on ne sort pas de la came en 1 an...tu as mis 8 ans à te mettre le nez dedans, tu devras donc mettre au moins un temps aussi long pour vraiment en sortir....je dis pas que tu vas retomber dedans; non; mais que tu aies des moments d'intenses solitudes, de vide à vouloir hurler pour entendre du bruit, de révoltes à hair toi et toi même; de lassitude au point ou de tomber malade, ou d'appeler la mort si fort qu'elle se bouche les oreilles (c'est Elle qui choisit on l'oublie trop souvent) tout cela peut se produire (ou d'autres formes de mal être bien sur) mais dis toi que ce chemin là est comme initiatique..jamais facile, jamais gagné définitivement...car il n'y a que la mort qui le soit!
il te reste à vivre avec ce que tu as été, en ne le reniant surtout pas (sinon le passé te poursuivra comme un fantome) , en vivant dans le présent, ce qui est déjà pas mal
quant au vide qu'on ressent dans l'après came, il est effectivement qq chose de très dure à vivre; chacun doit trouver une voie ,sa voie pour en sortir....
j'avoue ne pas être forcément d'accord... "l'apres-came" c'est quoi ? pour qui ? dans quelles conditions ? pour quelles raisons ? pour quels objectifs? dans quelle perspective ? avec quel environnement ?
d'un certaine manière, je prends plus d'heroin, et les pauvres traits de sub ou de sken sont à des millions d'années lumière de ce que j'obtenais en défonce, effet, ressenti avec mes grammes de brone quotidien.
L'apres-came, c'est à dire, les 10 mois que je viens de vivre sont de loin les meilleurs de toutes ces dernières années...
il me semble que les TSO et leur persecitve réducitonnelle graduelle mais surtout l'accompagnement (psy, educ, social...)a pour but déviter justement de passer par des phases terribles et suicidaires passant du trop plein au trop vide avec terrain d'atterissage...
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jo a écrit
Merci beaucoup pour vos réponses!!!Je me sens un peu moins seule face à mes reflexions, et ca, bah putain ca fait du bien...J'aurais dû écrire plus tot, je suis con, mais il m'a fallu un an pour comprendre que j'avais encore et toujours un problème. Pour moi, l'alcool ca n'était pas si grave, jme disais : faut mieux picoler que de se shooter je sais pas quoi...mais finalement c'est toujours le meme soucis dans le fond.
Alors oui, je réalise que ca va prendre du temps, beaucoup de temps, pour apaiser tout ce vécu, mais je me dis aussi que meme si aujourd'hui, j'ai une vie de cryogénisée, bah on sait jamais à quoi s'attendre (woooh putain je me trouve super optimiste ce soir!!!!)....alors, je caresse le doux espoir d'avoir une vie un peu mieux, ne plus me noyer dans le boulot, ni dans l'alcool, et surtout de retrouver une vie sociale!
Desmundo, j'ai trouvé ton texte plein de vérités, plein de philospohie aussi, et je suis persuadée qu'un jour on peut s'en tirer, faut juste avoir le déclic.
Pour assouvir ta curiosité, oui quand j'ai arrété la métha, j'en ai chier...déjà , j'ai eu le déclic, quand mon mec a fini en soins intensifs parcque monsieur avait eu la bonne idée de s'injecter un melange anesthésiant pour chevaux et morphine...C'est tellemnt agréable quand c'est les pompiers qui t'ouvrent la porte de ton propre appart, j'ai adoré!!Perso, je l'ai pris comme une TS, mais lui a osé ma dire qu'il avait pas fait exprès!! c'est sur que de s'injecter un produit qui peut tuer une cheval c'est un accident!!!putainnnnnnn!!!!donc là je me suis dit que ca allait trop loin....
Pendant qu'il était à l'hosto, j'ai été habiter dans ma famille (car en plus venait d'y avoir un décès!), et j'ai décidé de faire un break avec ce qu'il restait de l'homme de ma vie. Etant isolée à la campagne, et n'ayant pas de voiture, j'ai vu venir vite fait le soucis d'avoir ma métha...alors, avec un dégout profond de toutes ces merdes, j'ai stoppé net. J'ai piqué des boites de Zaldiar (moins fort que le topalgic) dans l'armoire à pharmacie et j'ai tenu 3 jours (sans trop morfler en faite...). Je voulais aller en hospi dans mon centre, mais soucis, j'ai appris que mon futur ex y était!!!pas moyen qu'on se retrouve ensemble en hospi, vu que j'avais envie de l'egorger( parcke ce connard m'avait caché un paquet de choses)!!!!J'ai été voir un generaliste, qui m'a fortement conseillé de reprendre de la métha, mais devant ma détermination, il a accepté mon choix. Mais le pauvre il avait jamais eu de tox en face de lui, donc ne savait pas trop quoi me prescrire!!!J'ai eu le droit à des putains de neuroleptiques, sedatifs, et a continué le zaldiar. Et puis, au bout de 9 jours bah ca allait plus....le toubib m'a alors dit d'aller à l'hosto. J'y suis aller, et j'ai adoré....vraiment....le connard de psy que je vois me dit que c'est stupide d'avoir arrété la metha, et que si je veux pas en reprendre, bah (et je cite) "la société peut pas s'organiser pour vous".....je l'aurais fracassé sur place si j'avais eu la force!!il me redirige vers le cmp de l'hosto qui me filent une liste de medocs pour décrocher (j'ai bien dit une liste!!) obligée de retourner chez le generaliste, qui me prescrit du catapressan et tout le tralala. Franchement j'ai dû en chier pendant un mois, avec sueurs froides et mal de dos! Et puis comme j'étais faible physiquement, j'ai chopé une de ces crève qui a duré un bon mois et demi, et là ca m'a achevé!!mais bon, les jours passent, et tu te dis que le plus dur est derriere toi....
Après, je suis partie à l'étranger. Et cet exil bah ca te laisse aucune possibilité de rechute!!parcque faut préciser que quelques années avant, j'avais été en hospi pour décrocher du sub que j'injectais, donc j'avais eu dejà un vague appercu des effets de manque, et de la rechute après quand tu sors pas du "système"....
Enfin voilà ....comme quoi dans la vie tout est une question de volonté....la preuve j'ai pas picoller depuis samedi.
Alors oui, je vais continuer à vivre avec mes démons, essayer de me décryogéniser, de rentrer sur paris, de pas trop déraper, et encore de reconstruire...ca marchera....ou pas....mais je baisse pas les bras....enfin pour ce soir en tout cas....
:) putain... ca a du etre bien merdique quand meme... ca fait presque 3 mois pour t'en remettre physiquement ? pas étonnant qu'un an après il en reste des morceaux !
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