methode chinoise avec hero ?

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GALOPIN
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Donc...
J ai été sous metha et j avai fai un sevrage à  la chinoise.
C était une méthode bien à  mon goût.
Actuellement je voudrai refaire un sevrage (car oui. J ai rechuté. ).
Mais je ne ve plus toucher à  la metha.
Actuellement donc je prend de l héro.
Peut on faire un sevrage à  la chinoise en remplaçant la metha par de l héro??
Peut on faire un bon soluté genre héro (disons 20 G plus eau plus acide citrique dans une belle bouteille. En boire un verre toutes les 12 h  et couper à  l eau à  chaque prise?
Sachant que je part de ma région ce qui permettait d éviter de craquer.
Je me demande surtout si la prise de ce soluté fonctionne en le buvant.
J ai pense à  le faire en intra rectale sinon mai j ai peur que la sensation de flash me fasse craquer.

J. Espere de bon conseil objectif .

Merci

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Phoenix
Psycho sénior
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519 messages
Salut Galopin,

Non, ça ne fonctionnera pas... Tu as soulevé le problème: l'héroïne (diacéthylmorphine pour les chimistes) souffre d'un fort effet de premier passage hépatique quant elle est consommée par voie orale: seule une très faible proportion atteindra le plasma sanguin (et donc la barrière hématoencéphalique, et donc le cerveau.)

Je ne connais pas la biodisponibilité exacte (pourcentage de la quantité absorbée qui atterrira réellement dans le plasma sanguin), mais elle doit être de quelques % seulement... Chose qui explique que le parachute soit un mode de consommation inexistant avec l'héroïne: en quelques mots, ça n'marche pas.

Ensuite, je ne suis même pas sûr qu'il soit possible d'obtenir une solution homogène: pour dissoudre de la brune, c'est milieu acide + chauffage, d'accord. On pourrait imaginer chauffer la solution à  la préparation puis la laisser refroidir mais ça soulève plusieurs problèmes:
- Bonjour le nid à  bactéries et autres joyeusetés
- En refroidissant, le mélange peut recristaliser et tout est à  refaire.

Pour la prise intrarectale, il y a effectivement le problème du flash qui risque de te faire oublier tes bonnes intentions, mais aussi le problème évoqué juste au dessus: le bouillon de culture. J'ose même pas imaginer les saloperies que tu pourrais chopper en t'envoyant un truc pareil, par n'importe quelle voie d'ailleurs...

Maintenant, pour en revenir à  la méthadone, tu pourrais t'en servir pour un sevrage rapide et non une substitution à  proprement parler, en diminuant les doses un peu plus rapidement (mais mollo quand même, hein! Si c'est pour replonger un mois après...).

Si tu veux tout savoir, je suis actuellement sous Subutex, et c'est ce que j'ai en tête: le jour où je voudrai arrêter, je demanderai un passage à  la méthadone pour pouvoir pratiquer une diminution très progressive des doses (chose impossible avec le Subutex: passé le Temgésic dosé à  0,2mg ou les 0,4mg sécables de certains génériques, t'as l'air fin... Et on peut presque dire que le plus dur est à  venir.)

En espérant t'avoir éclairé un peu :)

Dernière modification par Phoenix (28 décembre 2012 à  03:44)


Discendi et Docendi.

Apprendre et Enseigner.

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seba59
Banni
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959 messages
Salut Galopin,

Ton idée est foireuse, comme l'a bien expliqué Phoenix. Mais un sevrage par diminution de la consomation d'héroine est possible, je l'ai expérimenté il ya bien des années mais le principe reste. Je ne sais pas comment tu consommes, mais c'est pas super important. Le truc c'est d'avoir une personne de confiance qui te délivre des paquets préparés à  l'avance en dégressif et qui EN AUCUN CAS ne te refileras un second paquet sur la journée. Si tu n'as pas cette personne de confiance, tu peux aussi le faire par la Poste (avec quand même 2 jours d'avance pour les week-ends etc.), certains services postaux pratiquent la délivrance à  date précise pour les anniversaires notamment, tu prépares tes deux semaines de paquets dégressifs en notant à  chaque fois la date de délivrance et comme ça tu seras sûr de ne pas avoir accès à  la totalité de la came et tu seras fourni, normalement, chaque jour (prévoir quand même w-e et jours fériés).

Voilà , je ne sais pas si cela resoud un peu ton problème mais c'est une solution qui a marché pour moi...

Bonne chance,

seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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Mammon Tobin
Modéranimateur à  la retraite
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5574 messages
Il reste le problème qu'au lieu du gentil facteur, la police vienne potentiellement te livrer ton enveloppe tongue
Nan vraiment, ça me semble ingérable la "méthadone chinoise à  l’héroïne".

J ai été sous metha et j avai fai un sevrage à  la chinoise.
C était une méthode bien à  mon goût.
Actuellement je voudrai refaire un sevrage (car oui. J ai rechuté. ).
Mais je ne ve plus toucher à  la metha.

C'est dommage, si ça avait si bien marché la première fois. Serait-ce indiscret de te demander pourquoi tu ne veux plus prendre de méthadone? (même dans le cadre d'un rapide sevrage dégressif?)

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
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1935 messages
au risque de répondre à  une question qui ne m'est pas posé, je crois que la réponse pourrait etre celle de la durée des palliers. Car si la méthadone est hyper efficace pour passer le manque de came, reste toujours ensuite à  se debarasser de la métha et on sait tous que c'est extremement long, difficile et pénible que chaque pallier peut etre une nouvelle source de plaisir pour 15 jours à  chaque fois et qu'il y en a au moins 30 à  faire et la fete commence arrivé à  10 mg pour continuer à  descendre et puis le fameux passage à  0 qui génère toujours une phase de manque léger certes (mais c'est pas 'lintensité le probleme mais la durée) et ensuite les 3-4 mois derrière pour vraiment s'en remettre. le sentier est tellement long et sinueux que ca fait , mine de rien, une des décroches les plus difficiles ou au moins une des plus lentes. Je peux comprendre qu'apres ne pas avoir toucher à  de la metha depuis des lustres on puisse etre hésitant avant de se remettre ce principe actif dans le corps. Le manque de came est vraiment court, contrairemennt à  celui de la meth;

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En général il y a une difference entre la Methadone en traitement long (avec saturation et sevrage prolongé)  et la Metha en Tt "unique" type methode chinoise. (Mais le sub peut aussi etre utilisé) .
Si le Tt Metha ou Sub ne depasse pas environ 15 jours avec une decroissance rapide (mais la methode chinoise peut etre prolongée environ 1 mois avec des petites doses) il n'y a pas de sevrage du TSO et le sevrage de l'heroine peut se faire en ambulatoire et assez confortablement, j'en ai fait l'experience avec pas mal de patients (et il y a des temoignages d'usagers dans ce sens sur ce site) .
Toutefois, le sevrage psychologique est une autre chose et en effet si tu re-goutes à  la metha, tu peux le ressentir de façon tres personnelle.
De plus, quand cette methode de sevrage court est employée il peut arriver que l'usager se rende compte qu'il ne veut pas vraiment d'un sevrage mais d'un TSO. Ce n'est pas forcément un echec mais plutot une motivation de sevrage pas assez travaillée au depart.
J'avais mis sur ce site une proposition de protocole que je vais rechercher.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Voici une copie de ma proposition de protocole.
Amicalement

Essai de protocole de sevrage ambulatoire de l’heroine par l’utilisation de la Buprenorphine ou de la Méthadone


Plan

Qui peut en beneficier  ??

Comment explorer la demande  ??

Modalités pratiques du sevrage  ??

Risques, incidents  ??

Suivi apres sevrage  ??


Qui peut en beneficier  ??

Une precision importante= il s’agit bien du sevrage de l’Heroine chez une personne dépendante de ce produit. Ceci exclut donc (du present protocole) les personnes prenant un Traitement de Substitution aux Opiacés (TSO), seul ou associé à  une consommation d’heroine, qui relevent d’une prise en charge différente.
Nb= La consommation d’heroine seule correspond le plus souvent à  trois typologies =
les usagers « jeunes  » = avec une consommation d’heroine relativement récente (quelques mois à  2 ans). Le plus souvent le questionnement sur le sevrage se situe dans une alternative sevrage/ debut d’un TSO, face à  une « impasse  » de la consommation d’heroine (d’origine financiere, judiciaire ou psychologique). Le TSO est souvent vu comme un « piege  » au long cours et les personnes cherchent une alternative. Toutefois ce n’est pas la preuve d’une veritable motivation pour le sevrage, cela peut refleter simplement un rejet a priori du TSO.
Les usagers plus âgés ayant une consommation pure d’heroine, mais des experiences anterieures de TSO. Souvent il s’agit de personnes ayant fait un sevrage du TSO et presentant une rechute. La demande de sevrage correspond à  un désir de mettre fin rapidement à  la rechute. Dans ce cas le demandeur est plus averti des enjeux et des risques du sevrage et de la rechute.
Tous les autres cas…..

Les questions que l’on peut se poser sont =


Le demandeur est il bien consommateur  ?? Bien qu’il soit assez improbable qu’une personne voulant une « ordonnance  » se presente avec une demande de sevrage, c’est une eventualité qu’il faut savoir éliminer, surtout en rapport avec les risques de la prescription initiale des TSO chez le patient non toxicomane (même en courte durée). Un test urinaire, de confirmation,  peut etre indiqué dans certains cas mais ne doit pas etre systématique.

Le demandeur est il vraiment dépendant  ?? Certains consommateurs ne sont pas dépendants et peuvent arreter  leur consommation sans aucun symptome physique (l’exploration des antecedents le met en évidence). Dans ce cas, le protocole de sevrage est inutile. Toutefois l’exploration de la motivation et le suivi peuvent s’inspirer de ce protocole.

Le demandeur veut il vraiment se sevrer  ?? C’est le point le plus important. Beaucoup de demandes de sevrage resultent d’un « ras le bol  » ponctuel mais l’analyse des motivations fait apparaître une demande mal motivée (notamment antecedents d’echecs antérieurs dans la même situation, non preparation de la situation « sans drogue  », impossibilité « de se voir sans drogue  »).  Toutefois l’existence d’experiences anterieures de sevrage suivi de rechute n’est pas necessairement négative. Elle permet d’explorer les motivations, les risques, les ecueils et, en général, une meilleure prise de conscience des enjeux.

Le demandeur veut il LIBREMENT se sevrer  ?? Evidemment beaucoup de demandes de sevrage sont faites « sous pression  » (sociale, familiale, judiciaire) . Il importe donc d’explorer la vraie demande de la personne et de pouvoir l’aider à  trouver une alternative (TSO le plus souvent) si elle n’est pas reellement demandeuse. Toutefois l’existence de pressions n’est pas necessairement une contre indication absolue au sevrage. Le plus souvent le demandeur est dans l’ambiguité par rapport à  ces pressions et il est important de travailler sur ce point (qui n’exige pas toujours d’ailleurs la levée de l’ambiguité).

Le demandeur veut il se sevrer MAINTENANT  ?? Un demandeur peut etre volontaire « en général  » mais  penser que c’est pas possible maintenant. Un suivi  peut donc etre entrepris à  la recherche du  bon moment.

Comment explorer la demande  ??

Les éléments indispensables à  explorer sont

Un interrogatoire médical minimal (affections medicales et chirurgicales, antecedents de traitements, antecedents d’allergies et d’incompatibilités avec les traitements)
Un bilan des prises de psychotropes (au sens large) , y compris drogues « légales  », en insistant sur les prises dans les derniers jours.
Une exploration détaillée des essais et periodes de sevrage, s’il yen a eu, même si elles n’ont pas pu etre menées à  bien  (notamment pourquoi elles avaient été tentées, qu’est ce qui avait marché ou pas marché, comment etait ressentie la periode de sevrage total= angoisse, manque ou au contraire impression de mieux etre, comment est survenue la rechute et eventuellement pourquoi etc..)
Une exploration détaillée de la motivation (pourquoi  ? pourquoi maintenant  ? est ce librement  ? correspond  elle à  une evolution longue et progressive ou au contraire à  un revirement brutal  ? quels en sont les facteurs importants  ? s’il y en a plusieurs les prioriser  ? etc..
On peut notamment explorer (selon la technique de l’entretien motivationnel)
- les avantages du non changement
- les risques du non changement
- les risques du changement
-les avantages du changement
En distinguant bien dans le changement ce qui releve du moment du changement (le sevrage) et ce qui releve de l’etat apres changement (etre sevré)
Enfin en explorant l’avis sur le moment du changement (maintenant  ? plus tard  ? un jour  ?)
Une exploration détaillée de ce que peut etre la vie une fois sevrée (en developpant autour des risques et des avantages du changement vus + haut), notamment comment peut s’organiser la vie sans produit, comment le demandeur peut il la percevoir  etc..  ?? On peut envisager que l’essai de sevrage soit repoussé dans l’attente de changements indispensables ou de la mise en place d’alternatives au produit (post cure par exemple).
Une exploration de la possibilité d’echec du sevrage. Que faire alors  ?  = s’engager dans un TSO  ? revenir au statu quo anterieur  ?
Une exploration des elements de choix de la methode (hospitalier, ambulatoire) notamment experiences prealables du demandeur, elements socio professionnels imposant des contraintes, couverture sociale etc..

Les elements de la decision sont

Le maintien de la demande par le demandeur apres exploration de tous ces elements
La faisabilité générale (pharmacien, pas de contraintes sociales ou de travail, ).
Le choix du sevrage ambulatoire vs hospitalier = etant donné le peu de recul sur le sujet, s’il est possible d’affirmer la faisabilité du sevrage ambulatoire (littérature médicale, témoignages) il est impossible de définir les cas où il doit etre préféré. On peut proposer qu’il soit mis en œuvre quand=
-le demandeur refuse tout autre mode de sevrage mais persiste à  souhaiter un sevrage
- des contraintes sociales, professionnelles ou familiales rendent le sevrage hospitalier impossible ou difficile
- le demandeur a une experience personnelle de la methode et la demande specifiquement.


Modalités pratiques du sevrage

Il est difficile de définir des protocoles precis, toutefois =
Il semble que le changement d’opiacés facilite en general le sevrage (buprenorphine à  la place de méthadone et vice versa, buprenorphine à  la place de l’heroine). Si ce n’était pas le cas, le sevrage d’heroine pourraitv se faire « simplement  » en diminuant l’Heroine. L’observation montre que cette technique est rarement efficace.
La Buprenorphine et la Methadone ont été utilisées. Un consensus semble s’etre établi pour favoriser la Buprenorphine en premiere ligne. La Methadone serait reservée aux demandeurs qui ne souhaitent pas de Buprenorphine (notamment détournement d’usage non contrôlable)..
Quand la prise de Buprenorphine est inferieure à  15 jours, il s’agit d’un sevrage de l’Heroine aidé par la Buprenorphine (donc sans sevrage de la Buprenorphine). Au-delà  il y a deux sevrages,  de l’Héroine,  puis de la Buprenorphine. Les temps de sevrage complet sont alors plus longs. Toutefois des personnes motivées parviennent le plus souvent à  ce sevrage complet en 3 à  6 mois environ.
La dose initiale de Buprenorphine est difficile à  évaluer puisqu’elle doit dans un temps tres court permettre l’induction ET le sevrage. La dose initiale ne doit pas evidemment entrainer un risque d’overdose mais doit etre suffisante pour calmer les symptomes de manque.Un suivi quotidien est donc souhaitable.
De ce fait il parait peu adapté de pratiquer ce protocole quand la dose initiale de Buprenorphine doit depasser 8 mg. Une diminution prelable de la consommation d’Heroine peut alors etre mise en place. Toutefois des consommations fortes d’Heroine (5 g/jour) sont en pratique compatibles avec des doses initiales de Buprenorphine de 8mg et moins, du moins chez certains patients (importance de la connaissance des antecedents, même de sevrages non reussis).
La possibilité d’un echec doit etre prévue ainsi que ses consequences (poursuite par un TSO ou non, notamment).
La Buprenorphine ne doit pas etre donnée sur une « imprégnation  »  opiacée, au risque de declencher une crise de manque (effet antagoniste). S’il y a eu prise d’Heroine quelques heures avant, on doit attendre des signes de manque pour donner la Buprenorphine. En général 12 heures apres la derniere prise d’heroine sont largement suffisantes (nb= avec la Methadone il faut environ 72 h).
La Suboxone pourrait presenter un interet specifique en prevenant un usage detourné de la Buprenorphine.
Toute autre médication associée doit etre examinée avec attention. Le risque de prise d’alcool doit etre évalué.(ainsi que d’autres produits)


On peut donc proposer le schéma suivant comme point de départ, mais à  ne pas hésiter  à  adapter au cas par cas,

Premier jour
Apres une periode suffisante d’arret de l’Heroine (6 à  12 h) donner une dose « de sécurité de premier jour  » de Buprenorphine ou de Méthadone.
Pour la Buprenorphine ont peut l’evaluer à  8mg le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 4 mg au maximum doit etre suivie d’une periode d’observation de 2 heures au moins , eventuellement par le patient lui-même).
Pour la Méthadone 40 mg le premier jour en deux prises au moins (une premiere prise de 20 à  30 mg suivi d’une periode d’observation).

La prescription d’antalgiques de niveau I (paracetamol) et eventuellement d’autres traitements symptomatiques (Spasfon) sera systematique sauf contre indications.

Deuxieme jour et suivants
Si les signes de manque ne sont pas suffisamment calmés, augmentation de la dose comme dans les inductions de TSO (généralement 12mg de Buprenorphine et 50 mg (60 mg  ?)  de Méthadone au maximum ).  Le maximum devrait etre atteint en 3 jours au maximum , suivis d’une diminution rapide. Si celle-ci n’est pas possible, il faut envisager la « conversion  » en induction de TSO, eventuellement suivie d’un sevrage semi rapide (ou semi lent).

Si les signes sont « tout juste  » calmés , poursuivre les doses du jour , diminution des que possible . Si celle-ci n’est pas possible, il faut envisager la « conversion  » en induction de TSO, eventuellement suivie d’un sevrage semi rapide (ou semi lent).

S’il n’existe pas de signe de manque insupportable (selon la mesure du demandeur, pas selon l’avis du soignant ) , une premiere diminution peut etre amorcée. Le but est un arret de la Buprenorphine ou de la Methadone en 10 jours environ. D’importantes variations individuelles dans l’aptitude à  diminuer les doses  sont constatées.
Si le traitement dépasse 15 jours, le sevrage total est souvent repoussé à  quelques semaines, voire quelques mois.

En cas de sevrage retardé la « méthode chinoise  » peut etre utilisée (Avec la Methadone dilution progressive d’un flacon initial).

Sevrage total
Il peut etre accompagné d’une prescription « facilitatrice  » de psychotropes mais le risque de création d’une autre accoutumance doit etre serieusement gardé en mémoire. Notamment la prescription de Benzodiazepine, si elle est necessaire,  sera strictement limitée dans le temps. A signaler que l’utilisation de l’Atarax a été décrite dans le sevrage amubulatoire des opiacés selon des modalités proches (300 mg le premier jour puis diminution en 5 jours). Ce pourrait donc etre une prescription logique, en attendant des essais specifiques.

Le plus important est qu’il soit accompagné d’un soutien psychologique et social approprié. C’est une periode difficile qui doit etre accompagnée.
Il est important aussi d’explorer les facteurs de risque de rechute rapide (restes de produit à  la maison, frequentation de dealers) et de prendre les mesures preventives necessaires.
Enfin il est important de considerer tous les problemes de santé associés. Il arrive souvent que l’arret des opiacés « révèle  » des problèmes dentaires jusque là  anesthesiés, ou des symptomes d’une hépatite connue mais négligée.  Il est preferable que leur prise en charge ait été prévue et programmée.

Risques et Incidents

Bien qu’en principe les doses initiales soient plutot inferieures aux doses habituelles d’induction de TSO on sait que le risque d’overdose est plus de 10 fois plus fort  à  l’initiation du traitement que par la suite. Les precautions habituelles pour l’induction des TSO sont donc à  reprendre totalement.

Le risque de « desequilibre  » menant à  une baisse de la vigilance doit etre évalué et des mesures prises, notamment chez les conducteurs et les metiers à  risque.
Ce « desequilibre  » peut etre lié à  une sur dose relative de produit mais aussi à  une insommnie ou une irritabilité en cas de signes de manque mal contrôlés. Il peut aussi etre lié à  la prise « anarchique  » de produit en cas d’echec du sevrage.(le patient n’ayant pas l’experience des associations de produits qu’il manipule)

En cas de rechute (surtout si elles ne sont pas immédiates) la dose doit etre soigneusement « titrée  » pour éviter les overdoses. L’utilisation de doses « standard  » de la periode de consommation est la cause principale des overdoses. Le patient devra donc en etre soigneusement prévenu.

Suivi apres sevrage

En principe ce suivi devrait etre prolongé. L’expérience montre qu’il est souvent écourté par les patients eux même.
Ce point devrait donc faire l’objet d’un protocole à  part.
En attendant, on peut recommander l’une et/ou l’autre des solutions suivantes=
Un suivi ambulatoire medico psycho social , au moins proposé.
Des activités de type Narcotiques Anonymes ou équivalents (auto support)
Un suivi de reinsertion socio professionnel
Un sejour  en post cure, communauté thérapeutique ou equivalent
Une hospitalisation pour prise en charge de problemes somatiques.
Quand ce n’est pas trop destabilisant une redéfinition imortante des habitudes sociales (notamment evitement des dealers et de certains « amis  »).

On peut proposer des recherches sur
Les groupes de prevention de la rechute avec animateur professionnel  (les NA ont deja été cités mais relevent plutot de l’auto support))
La mise en place de techniques de promotion de la santé (donc en principe non specifiques à  la toxicomanie)




Méthadone :
1 ?dose initiale : 10 à  40 mg/j ;
2 ?paliers d’augmentation 5 à  10 mg maximum par paliers de 1 à  3 jours, en fonction de la clinique, sans jamais excéder par semaine 50 % de la dose initiale ;
3 ?prise quotidienne unique orale.

BHD :
1 ?dose initiale : 4 mg à  8 mg/j au vu des pratiques professionnelles (doses supérieures à  celles de l’AMM, qui justifient d’être validées par des études cliniques spécifiques) ;
2 ?respecter un délai de 24 heures après la dernière prise d’opiacé pour éviter le syndrome de manque dû aux propriétés antagonistes de la buprénorphine ;
3 ?paliers d’augmentation de 1 à  2 mg par paliers de 1 à  3 jours, en fonction de la clinique, jusqu’à  la dose optimale

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
Bonjour Prescripteur,

Ce que tu dis est "plus que vrai", pour l'avoir vécu et avoir vu tellement de gens le faire mais c'est un peu JOKER comme tehnique... y a 5 ans je voyais un psy-addicto qui n'était pas trop favorable aux longues substitutions et il pratiquait avec ses patients un sevrage avec sub sur 10-20 jours qui marchait extrêmement bien sur le plan physique pour nous tous... d'ailleurs l'expression urbaine consacrée pour ce type d'usage est "sevrage magique" et pour l'avoir vécu plusieurs fois avec le sub, oui, c'est clair et net, avec parcimonie et un usage extremement rapide décroissant, il y a possibilité de passer la phase de manque d'hero sans vraiment s'accrocher au substitut et arriver à  0 quasiment sans manque ou si peu.... royal ! par contre, je suppose que cette méthode n'est pas probante puisque je ne connais pas une personne qui n'ait pas rechuté derrière extremement vite !!!

Petit hic : la vérité c'est que cela marche super bien la (les) première(s) fois que l'on essaie ainsi. Et comme tu l'as très bien dit, ca ne résoud rien et au contraire l’extrême facilité de la décroche peut laisser l'usager croire à  tort qu'il pourra jouir de cette méthode encore et encore...

rien n'étant résolu l'envie de conso revient ca repart mais dès la deuxième ou troisième fois, c'est déjà  moins facile, il faut un peu plus de sub pour que ca marche les premiers jours, il est plus difficile de décroitre et arriver à  0.4 mg, quand on lâche, on ressent une bonne fatigue 5-10 jours et ca va mieux mais à  chaque cycle ça se complique, c'est de moins en moins magique,  jusqu'à  ne plus pouvoir se passer d'un petit sub quotidiennement sans quoi le corps déclenche un sevrage subutex.

J'ai du réussir une dizaine de sevrage magique environ, puis y a celui de trop, ou je n'ai pas réussi, j'ai décidé d'allonger la période sub tout en décroissant assez vite quand même pour ne pas m'y intoxiquer; globalement j'ai du faire un sentier de 12 mg à  0.8 mg en quelques semaines (maxi 3 mois) et puis j'ai lâché. Cela reste un des pires sevrages de ma vie sur le plan mental et j'avais encore des douleurs intestinales sévères plus de 2 mois après !!! j'avais l'impression de ne jamais etre en forme et j'ai fini par péter un plomb en grps meme genre de difficulté qu'apres un long TSO apres seulement qq semaines d'usage..... et mon premier arret metha après 3 années de TSO a été cent fois plus cool, donc maintenant je ne crois plus qu'il faille courrir le plus vite possible pour décrocher !

D'expérience, je ne crois pas que la variable "TEMPS" soit si prépondérante/ La légende urbaine dit que plus on prend longtemps un opiacé plus on en chie sa race pour en sortir et donc qu'il faille se dépecher absolument. Bcp d'usagers ont ça en tete quand ils commencent à  sortir de l'hero, ils ont une peur bleue du sub (ou meth) et ne s'octroie pas le temps nécessaire. Mon expérience ne va vraiment pas dans le sens du sevrage accéléré, voire au contraire avec les TSO, plus le sevrage était lent et sur la durée, moins j'avais de symptomes et plus l'abstinence a été durable.

Dernière modification par ziggy (28 décembre 2012 à  10:13)


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11142 messages
A Ziggy,
Merci pour ton temoignage.
En fait, beaucoup de mes "clients" etaient des tres jeunes consommateurs (moins d'un an d'hero) et tres motivés pour arreter et a priori ne pas rechuter. Dans ce cas, les resultats sont plutot bons.
Quand il y a beaucoup plus d'ancienneté de consommation, comme tu le dis, il est probablement bon de faire plus long.
Mais je crois que l'essentiel est de decrire correctement les avantages et inconvenients de chaque methode pour coller au mieux avec les attentes et surtout les possibilités de chaque personne. En n'oubliant pas de mettre en garde contre les désirs d'arret de type "j'en ai marre" ,  mais sans avoir les moyens de sa motivation.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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GALOPIN
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Inscrit le 10 Aug 2012
15 messages
Wow que de réponses.
Pour répondre aux questions posés je ve plus prendre de metha car le sevrage est extrêmement long  et j en ai chier syffisament longtemp pour savoir pour savoir que je ne veux plus en prendre.
Pour le sub c pareil la diminution est rapide mais c est à  terme plus accrocheur.le passage fé
0.2 à  0 est tendu.
Enfin je par faire mon sevrage en hôpital en suisse ..
Il vont pas trop vouloir me délivrer chaque jour un petit quepa de plus en plus dégressif...

En tous cas merci à  tous pour vos réponses...

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