Hello,
Déjà j'espère que tu vas bien et que tout ça ne met pas trop le foutoir dans ta tête (simple à dire, à faire c'est une autre tambouille

Malheureusement, je ne connais que trop bien cette situation vis-à-vis des parents. D'autant que mon addiction au
tramadol s'est répercuté sur ma vie entière (isolement, arrêt des cours, etc.), juste un petit boulot à côté. Et quand on vie chez ses parents, c'est difficile à cacher.
Un petit résumé s'impose. 2 ans d'utilisation occasionnelle plus ou moins modérée puis la
descente aux enfers quand je commence à m'enfoncer dans le
tramadol en janvier 2023. Un jour, je n'en ai plus,
sevrage et obliger de l'annoncer à ma mère, vidant le maigre contenu de mon estomac dans les toilettes (pas très glamour

Depuis, une tentative laborieuse de diminuer les doses de
tramadol pour s'achever sur une merveilleuse
substitution à la
buprénorphine.
Que mon combat soit terminé ou non, je m'estime infiniment chanceux d'avoir eu une famille à l'écoute, toujours présente même dans les moments les plus difficiles et qui, j'espère, sont fier de moi.
Pour toi, la question est différente. Il semblerait que tes parents n'aient aucune doute sur tes consommations et qu'ils l'apprennent un jour.
Pour moi la question est simple ! Pourquoi leurs dire ? Pourquoi le découvriraient-ils ?
Le monde des "Dr0gues" est un ramassis de clichés immondes balancé par de manière malsaines et perverses par une société dans l'espoir de "sauver la santé publique". Inutile de dire qu'ils se trompent sur toute la ligne et que leur intérêt est plus éléctoral et comment voler toujours plus au peuple plutôt que le salut de la nation. Enfin, c'est mon avis, peut être trop catégorique mais ma foi, le temps nous le prouve.
Et puis ils faut distinguer aussi deux choses :
- La vision qu'on à "des drogués" (les fameux toxs, droguos, prêt à vendre mère, père, grand-mère et toute la famille pour un fix),
- La vision qu'on à de son enfant qui consomme.
De l'expérience et du ressenti de mes parents, ça change la vie d'apprendre ça.
Mais chez les personnes pas trop connes (que sont tes parents et les miens), elles sont quelques chose de très différents de la plupart...la remise en question de leurs vision du monde.
Mes parents m'ont inculqués cette mauvaise vision de la "dr0gue". Par protection sans doute. Mais l'ont remise en question immédiatement.
La consommation existe depuis la nuit des temps, peu importe les classes sociales, l'âge, la situation actuelle. Il ne faut ni la dramatiser ni la soutenir. Il faut la tolérer et veiller au bien être de son enfant. Et c'est tout l'intérêt de la
RDR.
Consommer oui mais consommer bien !
Je penses ainsi que tu ne devrais pas trop t'en faire. Tu es une jeune fille comme tout le monde, avec tes qualités (qui sont surement nombreuses) et tes défauts. Consommer ne fait de toi ni une mauvaise fille, ni une mauvaise citoyenne.
Tu as choisi de mener ta vie comme tu la voulais et à accepter la rencontre avec les
psychotropes. Pas plus complexe que ça.
Et ceux qui vont te dire "moi j'ai jamais toucher et j'en suis fier", rappelles leurs la bouteille de rouge de la veille ou bien la boite d'anxiolytiques qui trainent dans leurs tables de nuit.
Vivons putain de merde ! C'est triste à dire, mais à cause de cette mentalité de merde, on en viens à se demander comment faire avec ses propres parents.
J'en ai les larmes aux yeux quand j'y penses. De savoir qu'un monde idéal peut exister. Mais qu'à la place, on contente l'opinion publique qui n'a que de la haine pour la différence à grand coup de répression envers les usagers.
Cette société me terrifie. Parfois, j'ai l'impression d'être condamné au bûcher ou au pilori. Pour avoir oser vivre ma vie comme je le voulais.
Prend soin de toi et si vraiment le sujet t'es lourd, je te recommande d'en parler à un professionnel qui t'aiguilleras bien mieux que je ne puisse le faire.
Amicalement,
Cyp'
Dernière modification par Cypion (29 août 2024 à 12:12)