Tramadol Contramal Grand Besoin De Vous

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angeplume femme
Nouveau Psycho
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Hello, moi c'est angeplume. Voila, j'ai 39 ans et je consomme du contramal   ( molécule appelée aussi tramadol ). J'ai commence à  en prendre il y a sept ans suite à  des douleurs au dos. Ensuite, il y a eu l'opération il y a six ans, arthrodese l4-l5. Deux pompes a morphine pendant mon hospitalisation qui ne m'ont rien fait comme effet, du moins au niveau de la douleur... Ma consommation a baissé mais uniquement pour un temps ... Mon cerveau avait malheureusement déjà  enregistré l'effet du médicament, effet certes agréable mais tout à  fait temporaire...
Je consomme ce médicament sous forme de goutte ( 100 Mgr/ml ), avant mon opération, j'en prenais trois fois par jour par prise de quarante gouttes plus un myolastan... C'est naze hein...
Actuellement, j'ai diminué et ces trois dernières semaine je suis a deux prises de vingt gouttes mais voila c'est super difficile...d'autant que je dois conjuguer avec des douleurs au dos toujours présentes...  Mais avec la diminution des gouttes, je me rends compte que j'ai passe plusieurs années avec le cerveau anesthésier et je trouve cela pitoyable... Le diminution des doses me fait redécouvrir le fait que je peux a nouveau ressentir des émotions quelles soient positives ou négatives et franchement je ne sait pas si j'y arriverais... D'ailleurs j'ai déjà  rechute une fois en soirée et j'ai pris 40 gouttes plus encore une trentaine sur toute la soirée... Voila le tableau...pas génial hein ?...
Sinon cette fois je me fais aide par une psychologue que je rencontre chaque semaine. J'ai aussi repris le sport, histoire de tenter de diminuer la douleur...
En venant sur ce forum, je souhaiterais pouvoir échanger, être conseillée et surtout être comprise... Je me sens tellement seule face à  cette bataille...

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Phoenix homme
Psycho sénior
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519 messages
Bonjour Angeplume, et bienvenue par ici! salut

Le tramadol est une molécule que je connais bien, pour en avoir consommé euh... beaucoup. Au fait, Contramal est une marque qui commercialise ledit tramadol, comme Topalgic, Zaldiar ou Ixprim (associé à  du paracétamol, pour ces deux dernières).

Tu en es consciente, tu consommes des toutes petites doses. 40mg/jour, si j'ai bien compris?

Tu as l'avantage d'avoir entre tes mains une galénique (=présentation du médicament: gélules? gouttes? comprimés? solution injectable?) qui permet une réduction progressive des doses.

Il va de soi qu'il n'est pas question d'arrêter d'un seul coup. Ça n'aurait rien d'héroïque, et je t'assure que ça ne fonctionnera pas! (on replonge à  coup sûr)

Car en fait, l'importance de la dose ne se compte pas en milligrammes. Quelqu'un qui a une faible tolérance ressentira un effet bien plus fort avec 20mg que moi avec 200; et je ne suis pas un surhomme, loin de là : j'ai juste une tolérance plus élevée (ce qui est tout sauf une bonne chose). Donc pour TOI, ACTUELLEMENT, 20mg, c'est BEAUCOUP! Ce n'est pas parce que les doses vont jusqu'à  400mg/jour (en posologie classique, jusqu'à  2x200 en LP en fait) que 20mg c'est une rigolade, car tu y es habituée.



Voici comment procéder. Il va falloir définir deux choses: une valeur de palier et une durée de palier. Inutile de se presser: mieux vaut un sevrage lent mais qui aboutit qu'un sevrage rapide suivi d'une rechute.

De combien en combien est gradué ton compte-gouttes? (je n'ai jamais eu cette galénique entre les mains)

Commencer par baisser de 2mg en 2mg, toutes les deux semaines, me semble raisonnable. Jusqu'à  10mg. Ensuite, de 1mg en 1mg... Et tout devrait bien se passer, mais pas de précipitation, surtout! :)



Tiens nous au courant!

Amicalement,
Phoenix.

Discendi et Docendi.

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Ricoson homme
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1820 messages

C'est naze hein...

Non, ce n'est pas naze.

Voila le tableau...pas génial hein ?...

Ce n'est pas "mal" en tout cas. Tu avais tes raisons.

Essaie de ne pas culpabiliser. Tu n'es coupable de rien. Il n'y a pas de coupable.

Oui, tiens nous au courant.
RicoSon.

Dernière modification par Ricoson (30 juillet 2013 à  22:56)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Bonjour,
j'ai fait un wiki la dessus.
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … u_tramadol
lis le et si tu as des questions poses les.
Amicaqlement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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angeplume femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Jul 2013
83 messages
Merci Phoenix, ricoson et prescripteur...
Pour les doses, en fait, j'ai regardé sur la notice et une pression du contramal soluble ( donc cinq gouttes )  correspond a 12,5mg. Donc je viens d'une consommation quotidienne de 300 mg si je compte bien ? Et actuellement je suis a 100 mg mais j'ai déjà  rechute deux fois. Le soucis, c'est que quand je rechute, je m'enverrais bien le flacon pompe en entier...Du genre il y a quelques jours, j'ai pris rien qu'au cours de la soirée 200 mg. Ca ne vous paraît pas beaucoup comme consommation ? Mais comme dit Phoenix, le tout est une question de tolérance  si j'ai bien compris ? Pour la diminution, il faut descendre très progressivement mais du genre en trois semaines je pourrais passer de deux fois vingt gouttes a quinze gouttes, donc de deux fois 50 mg a deux fois 37,5 mg, c'est bien ça ?
Je suis consciente de devoir diminuer très progressivement car j'ai déjà  essayé d'arrêter en quinze jours et a chaque fois, j'ai replongé ...Mais ici comme j'ai déjà  rechute deux fois, est ce que je ne devrais pas ré augmenter les doses ?
Et puis toutes ces nouvelles sensations avec des émotions qui me semblent décuplées, c'est du à  la diminution ?
Voili, voilou, une question en amène une autre...
Merci

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pouety
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Aug 2012
138 messages
bonjour Ange plume,
je comprends  que  tu aies envie d'arrêter le tramadol... mais ton souci initial (douleur) n'est pas réglé. Il faut également traiter cette  douleur, tu multiplieras tes chances de succès. Est-ce que tu en as parlé au médecin qui te prescrit le tramadol ?
bonne soirée.

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Phoenix homme
Psycho sénior
Inscrit le 04 Nov 2012
519 messages
Alors, je viens de recompter à  tête reposée avec l'information que tu viens de donner...

J'arrive aussi à  300mg/jour pour ton "ancienne" consommation! Et 100mg actuellement, on est d'accord.



Pour comparer en termes de quantité, quelqu'un qui prend 8mg de Subutex (ou 60mg de méthadone), soit une dose moyenne (courante, dirons-nous), consomme l'équivalent de 1500mg de Tramadol environ chaque jour. Il n'est pas rare de rencontrer des gens qui prennent 16 ou 24mg de Subutex, ou 120mg de méthadone (à  ces doses, pour le Subutex, la réponse n'est plus linéaire: si on double la dose, l'effet ne double pas pour autant). Ce qui nous donne 3000mg de Tramadol par jour...

Tu es rassurée? :)



Ne diminue pas la quantité que tu prends trop rapidement, espace les diminutions d'au-moins deux semaines. Si c'est trop difficile à  supporter, n'hésite pas à  revenir en arrière et à  attendre un peu plus longtemps!

Ça me semble encore violent comme diminution... Autant, maintenant, ça va peut être réussir, mais quand tu vas arriver dans les dernières pressions, ça sera difficile... Je pense qu'il vaut mieux que tu ne diminues qu'une des deux prises à  la fois, alternativement.

Par exemple:

Semaine 0: 50mg matin 50mg soir.
Semaine 1: 37,5mg matin 50mg soir.
Semaine 2: 37,5mg matin 50mg soir.
Semaine 3: 37,5mg matin 37,5mg soir
Semaine 4: 37,5mg matin 37,5mg soir
Semaine 5: 25mg matin 37,5mg soir.
Semaine 6: 25mg matin 37,5mg soir.
Semaine 7: 25mg matin 25mg soir.
Semaine 8: 25mg matin 25mg soir.
Semaine 9: 12,5mg matin 25mg soir.
Semaine 10: 12,5mg matin 25mg soir.
Semaine 11: 12,5mg matin 12,5mg soir.
Semaine 12: 12,5mg matin 12,5mg soir.
Semaine 13: 12,5mg soir.
Semaine 14: 12,5mg soir.
Semaine 15: 12,5mg soir.
Semaine 16: 12,5mg soir.

Et puis ensuite, rien, si tu y arrives. Cela fait quatre mois pour le sevrage, ce qui semble raisonnable pour que cela se passe en douceur! Tu peux remarquer deux choses: dans mon "plan", j'ai baissé la dose du matin avant celle du soir. Il fallait faire un choix, et personnellement, je trouve que c'est plus simple comme ça: baisser le soir en premier, c'est un coup à  dormir moins bien, chose qui devient vite épuisante... Mais le contraire se défend aussi: avoir une dose plus élevée la journée peut aider à  se qu'elle se passe (idéalement) sans stress, ce qui est appréciable.

Toi seule peux décider de ce qui te convient le mieux! :)

Discendi et Docendi.

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Anaka femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 09 May 2013
81 messages
Je vois que phoenix t as fait un super et bien étudie planning sevrage. Merci Phoenix pour ton aide précieuse, tu te mets toujours en quatre pour donner tes réponses! C est sincère!

Je te fais part de mon expérience perso, qui suis accro au tramadol comme toi même dose,
mais en comprimes 50.
Mes multiples sevrages sont des plus anarchiques, mais une chose est sûre, j y suis presque arrivée, en diminuant très progressivement, et presque sans y penser. Je veux dire que j ai écoute mon corps, sachant reconnaitre le manque physique..je n ai pas complètement arrête, mais pense maintenant que c est possible. Reste a gérer ce qui se passe dans la tête et pourquoi on prend cette saloperie..

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angeplume femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Jul 2013
83 messages
Coucou, merci Pouety, Phénix et Anaka. Ca me fait un bien fou de me sentir entendue...

Pouety, par rapport à  mon médecin, elle sait que j'ai des difficultés à  gérer la consommation mais elle fait passer avant tout la gestion de la douleur... Pour être franche, j'ajouterais que je ne lui ai jamais vraiment dis les quantités que je prenais... Bref, je ne lui ai pas donne toutes les infos nécessaires pour qu'elle puisse correctement comprendre la situation. Ben oui, c'est toujours ce sentiment de honte... Il est tenace celui-là ...
Sinon pour la gestion de la douleur, je fais du sport pour me remuscler et de l'acupuncture et puis surtout j'écoute plus mon corps... Quand les douleurs arrivent, j'essaye de me coucher ( mais comme je bosse à  temps plein, je peux faire ça que le week end ) ou alors de freiner ce que je suis en train de faire... Pour avoir déjà  combiné ces trois choses, je sais qu'elles donnent un résultat qui n'est pas si mal...

Phoenix, un merci particulier à  toi ... Au niveau des quantités, c'est vrai que tu m'as rassurée mais malheureusement ça n'enlève rien a mon accroche au produit.
Sinon je pense adopte le planning du sevrage que tu as mentionne. J'avais jamais pensé à  diminuer les doses uniquement sur une des deux prises... Et puis tu as raison, pas besoin de se presser... Diminuer vite, vite, je l'ai déjà  fait et c'est la cata...

Anaka, merci pour ton post. J'aurais une question à  toi ou aux autres, j'ai vu qu'on pouvait noter les posts et j'ai constaté que tu en as récolte un rouge et je m'interroge. Pourquoi ? Je ne comprends pas...

Je voulais aussi vous reparler une nouvelle fois de toutes ces émotions que je ressent et de ma difficulté a y faire face... Au risque de me répéter j'aurais souhaiter savoir si c'est à  mettre en corrélation avec le sevrage ? Je me permets d'insister sur ce point car cela me pose vraiment problème.

Encore merci à  vous, vos réponses me sont précieuses...

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le varan
Invité
Bonjour Angeplume,
Perso, je serais un peu moins optimiste que mes petits camarades car il y a un élément important que tu as donné, la durée de ta consommation, 7 années. A mon avis, c'est cela qui compte plus que les faibles doses que tu prends/prenais. Plutôt que d'entamer un décrochage en solo progressif, "à  la chinoise", tu devrais aller voir un médecin addictologue, il y en a d'excellents, à  qui tu pourras déballer toute ton histoire et voir avec lui la meilleure issue.
Mais surtout arrête de culpabiliser et d'avoir honte, l'addiction est une maladie et qui se soigne en plus.
Moi j'ai bouffé du Néo-Codion pendant 25 ans avant de faire la démarche d'aller voir un addicto, quel con j'étais et quelle perte de temps
Bon courage à  toi
 

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Anaka femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 09 May 2013
81 messages
Bonjour angeplume,

Pour te répondre, j ai récolte une étoile rouge,pour un post mal perçu dans une discution qui m interressais et que je pensais maitriser. Pas sur le tramadol rassure toi! Sur ce point j ai malheureusement trop d' expérience;) alors voilà , le problème de ce système de notation, c est que ça discrédite la personne... J ai poste un certain nombre de fois et bam! un rouge, et la, tu te demandes toi, en lisant ma réponse, si je suis crédible en quelque sorte...sad c est un peu dommage, avis aux modérateurs...
En tout cas, ne te culpabilise plus angeplume, il faut savoir faire la paix avec soi, on a tous des béquilles.

Anaka

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pouety
Nouveau Psycho
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138 messages
ange plume,
ça me rassure de savoir que ton médecin prend en compte la douleur, c'est indispensable. en fait, je voulais si tu étais prise en charge dans un centre anti-douleur ?  tu sais j'ai également du tramadol pour des douleurs, je prends 300 à  400 mg / jour.
Pour ce qui est de tes émotions, je ne sais pas si c'est lié au sevrage.  Mais tu disais toi même que tu avais le  cerveau anesthésie sous tramadol. Là  tu as l'esprit plus net, peut etre que tu dois te réhabituer à  ressentir.... Et puis le tramadol c'était aussi une carapace, que tu as de moins en moins.
J'espère que d'autres ici pourront te dire si c'est lié au sevrage. je pense que le conseil d'aller voir un addictologue est à  prendre en compte : réfléchis-y.
bonne soiree:salut:

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angeplume femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Jul 2013
83 messages
Hello a tout le monde,

Me voici de retour après quelques jours... J'ai essaye de tenir compte de vos conseils et voila, après mettre stabilisée à  deux prises par jour de tramadol de chacune 50 mg, aujourd'hui hui je suis passée à  une prise de 37,5 mg et une de 50 mg ( clin d'œil à  Phoenix pour son plan de sevrage ;-)

Anaka, merci pour ta réponse concernant l'explication de l'étoile rouge... Est ce que tu pourrais m'expliquer comment tu en avis  arrivée à  consommer du tramadol ? Tu dis aussi que ta conso etait identique que la mienne, comment as tu réussi a diminuer ? Est ce que tu as aussi ressenti plus tes émotions comme j'en faisais mention dans un post précédent ?

Pouety, toi aussi tu dis que tu consommes du tramadol pour des douleurs... Tu arrives a gérer ? Ça ne te déchire pas trop la tête ?
Moi je ne comprends pas trop pourquoi ce truc arrivait a me déconnecter de tout... Avant, enfin il y a plusieurs années, j'ai consommé full xtc, du speed, de la coke et du lsd mais rien qui ne m'ait laissé le même sentiment dans le cerveau que ce médoc. C'est spécial, non ?

Certains d'entre vous, comme Le Varan et Pouety, me suggériez d'aller consulter un addictologue.  J'y ai bien réfléchi et je me dis que si j'arrive a diminuer délicatement les doses tout en étant suivie par ma thérapeute, ce n'est peut être pas nécessaire ... Qu'en pensez vous ?
Ceci dit, si je me sens en grande difficulté, je ferais sans doute le pas... Vous parlez d'un centre, mais je suis belge et ici ça n'existe pas mais je pense qu'on trouve des addictologues au sein des hôpitaux.

Ricoson, j'essaye de garder ta phrase en mémoire : " essaie de ne pas culpabiliser...tu n'es coupable de rien..." Franchement, elle fait son effet cette petite phrase ;-)

J'attends de vous lire avec impatience...
Merci a vous...
Douces ondes.

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pouety
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Aug 2012
138 messages
coucou ange plume,
contente d'avoir de tes nouvelles. oui, le tramadol j'arrive à  gérer, au début j'avais de l'ixprim et c'est mon algologue qui m'a prescrit du monocrixo (tramadol LP sur 24h). Au départ j'étais à  100 mg /jour, maintenant je suis à  300 voire 400 mg / jour. Comme ça ne me suffit pas toujours pour calmer les douleurs, surtout aux mâchoires, je complète avec du paracétamol. Non, j'ai pas la sensation que ça me déchire la tête.
Pour ce qui concerne l'addictologue : oui je maintiens mon conseil d'aller en voir un. car tu as pris du tramadol pendant près de 7ans. là  si tu suis le plan de Phoenix, tu serais sevrée en 16 semaines. C'est peu au regard de la durée pendant laquelle tu en as pris.... Tu risques d'être fragile pendant quelques temps. Et puis, tu as déjà  tenté de te sevrer par 2 fois : un addictologue pourrait t'accompagner pendant la période post sevrage. Je pense que ça vaut le coup pour toi d'aller dans un CSAPA (enfin une structure equivalente, vu que tu es en Belgique). En plus, tu bénéficieras certainement de l'aide d'autres professionnels comme infirmière ou psy. Tu pourras leur parler sans crainte de tes consos réelles, sans honte.
Honnêtement, tu mettrais encore plus de chances de ton côté pour réussir à  te sevrer si tu vas dans un CSAPA : ce serait dommage de te priver de leur aide...
voili, voilou.salut

Dernière modification par pouety (09 août 2013 à  00:44)

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Phoenix homme
Psycho sénior
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519 messages
Bonjour Angeplume,


Très content de voir que cette base de diminution t'est utile! Dis nous comment ça se passe :)

En fait il ne faut pas voir "tramadol" il faut voir opiacés en général (et c'est très vaste, tous partagent globalement les mêmes effets mais pour autant, tous ont leurs similitudes): on y trouve le tramadol et la codéine pour les opiacés "mineurs" (palier 2 côté douleurs), et essentiellement la morphine, l'oxycodone, la méthadone, l'hydromorphone, la buprénorphine, la nalbuphine, la pentazocine, le fentanyl, le rémifentanil, le sufentanil,... Et bien évidemment l’héroïne, même si elle n'est plus utilisée dans le combat contre la douleur; ceux-là  appartiennent au palier 3 (et sont classés stupéfiants ou y sont assimilés)



Ces opiacé entraînent effectivement des effets que tu ne retrouveras jamais avec quoi que ce soit d'autre... Après on "aime" ou on "aime" pas! Globalement, ce sont des substances assez peu récréatives... On ne prend pas de la morphine avant de faire la fête toute la nuit, c'est plutôt un truc à  pioncer solo dans un coin!
Mais cela a des propriétés absolument fantastiques -et inégalées- chez les personnes qui souffrent de petits troubles de l'humeur (troubles anxieux, etc)... Jusqu'aux schizophrénies les plus résistantes. C'est ça qui entraîne la dépendance psychologique: les opiacés sont comme un baume, un baume qui apaise les douleurs de la vie chez les gens qui ont une sensibilité plus forte que "la moyenne".



A moi, ça m'a sauvé la vie... Et je ne pourrais d'ailleurs pas vivre sans. J'en ai besoin pour établir un contact avec le monde extérieur sans me sentir oppressé... Enfin c'est compliqué et ça demanderait 80 pages pour expliquer ce que je ressens, mais si ça t'intéresse je peux détailler en MP :)

En fait ce sont d'excellents thymorégulateurs (=régulateur d'humeur), donc c'est normal que ça ait inhibé des émotions pendant que tu en prenais... Et c'est normal aussi que maintenant que tu diminues les doses et que tu vas vers l'abstinence (ou du moins une diminution des doses), tes sensations soient exacerbés: tu viens d'ôter une carapace!



De toute évidence, voir un addictologue ne peut pas te faire de mal! Mais honnêtement j'aurais tendance à  penser que ce n'est pas la première nécessité. Dans le pire des cas, il sera toujours temps! Si ces 16 semaines te semblent courtes, comme j'avais du le dire, tu peux en rajouter et faire des paliers plus longs, idem si tu as du mal à  en franchir un, prends ton temps!

Ce qui me fait penser ça c'est que, si la dépendance physique est bien là , la dépendance psychologique me semble modérée... Je n'ai pas l'impression que tu apprécies vraiment les effets du tramadol sur ta vie!



Seul le déroulement des choses nous le dira, mais dans tous les cas, pas d'imprudence, pas question d'arrêter net du jour au lendemain, quoi qu'on puisse te dire (les gens qui n'y connaissent rien vont te dire avec assurance que c'est juste une question de volonté, et que quand on veut, on peut... Ben tiens).

Et surtout, si tu as des questions (et quelles qu'elles soient), n'hésite pas!



Amicalement,
Phoenix

Dernière modification par Phoenix (09 août 2013 à  01:03)


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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour.

Nous sommes tous très content.

Phoenix sait de quoi il parle, et son planning tenait la route. Continue de prendre en compte ses mises en garde.
Tant mieux et prends soin de toi, comme toujours.........!!..super
Continues a nous tenir au courant et que la "force" continue d’être avec toi.

Rico

Dernière modification par Ricoson (09 août 2013 à  06:13)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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angeplume femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Jul 2013
83 messages
Hello, merci pour vos réponses.
Aujourd'hui est un jour sans... Humeur morose et déprime sont au rendez-vous...

Pouety, je pense qu'effectivement je vais prendre rendez-vous avec un addictologue et ce, même si je suis déjà  suivie par une psychologue. Et puis surtout, tu sais ce n'est pas que ma deuxième tentative d'arrêter le tramadol... Je dirais plutôt la vingtième et même plus... En fait, je ne compte plus ni les tentatives, ni les échecs qui les accompagnent...

Phoenix, j'apprécierais que l'on puisse échanger de tout ça en MP... Au contraire de ce que tu écrits, je peux t'assurer que j'aime les effets du tramadol... Si Tél n'était pas le cas, j'aurais pu m'en passer depuis de nombreuses années déjà ... Ce qu'il y a, c'est qu'à  force d'en prendre, j'ai l'impression que plutôt que de calmer mes angoisses, ça ne fait qu'en rajouter une couche... Et puis, j'ai aussi cette impression étrange de me perdre...

Ricoson, merci pour tes encouragements...

J'apprécie de pouvoir échanger avec vous car je me sens seul avec ces difficultés...

Kiss

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angeplume femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Jul 2013
83 messages
Hello, j'ai lu dans un Wiki qu'un sevrage qui excédait trois à  quatre mois était souvent voué à  l' échec. Est ce que quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi ?
Merci.

Ps : Phoenix je t'ai envoyé un MP.

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Phoenix homme
Psycho sénior
Inscrit le 04 Nov 2012
519 messages
Je viens juste d'y répondre! :)

Edit: pour ce que tu viens de citer du wiki, j'avoue que ça me surprend beaucoup!!! Ce ne serait pas le contraire, plutôt? Que tout sevrage durant MOINS de trois à  quatre mois est voué à  l'échec? En général, on préconise des durées les plus longues possibles de façon à  ce que cela se déroule le plus en douceur possible!

Dernière modification par Phoenix (11 août 2013 à  22:57)


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Anaka femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 09 May 2013
81 messages
Bonsoir angeplume

Que je te comprends...
C est dur d' arrêter le tramadol. Cet opacie a un petit effet + qui le rend peut être attachant que les autres comme la codéine son équivalent. Les gens qui ont ou qui ont fait de la dépression le sentent bien. le sevrage physique s il est doux et progressif n est pas si dur. Hormis sueurs froides, cauchemars, et oui! Ce sont mes symptômes a moi, et toujours les mêmes a chaque sevrage. Mais en 10, 15 jours c est règle.. Puis reviens cette lassitude, déprime.. Rien ne remplace ce plaisir. J ai honte moi aussi de le dire, moi aussi j ai ce sentiment de me perdre.. Alors que tout va bien dans ma vie, il faut toujours que je replonge.jusqu a quand, je ne sais pas, mais je n ai toujours pas trouve la motivation d' arrêter..

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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1935 messages

Phoenix a écrit

Je viens juste d'y répondre! :)

Edit: pour ce que tu viens de citer du wiki, j'avoue que ça me surprend beaucoup!!! Ce ne serait pas le contraire, plutôt? Que tout sevrage durant MOINS de trois à  quatre mois est voué à  l'échec? En général, on préconise des durées les plus longues possibles de façon à  ce que cela se déroule le plus en douceur possible!

Ca dépend, moi ca ne me surprend pas, qui plus est, c'est exclusivement vrai.

Attention à  ne pas confondre sevrage

et maintenance et aussi ne pas confondre le protocole substitutif avec le reste.

Car avec les molécules traditionnels (heroine, morphine, codeine) les palliers de réduction sont de 96H pour s'en remettre. Ainsi, pour une personne extrêmement intoxiquée quelques semaines est une période largement suffisante pour réduire la tolérance pas à  pas et rendre le sevrage endurable. Pour autant le sevrage ne doit pas durer trop longtemps sous peine de décourager à  coup sur le patient.

Les seuls molécules permettant des sevrages au très long cours sont les substituts, leur très longue demi vie permet cela. Mais pour les autres molécules, le sevrage "indolore" n'est pas possible, il serait donc "idiot" de faire perdurer un sevrage trop longtemps. Pourquoi? Parce qu'en dessous d'un certain pallier biologique, que l'on baisse un peu ou beaucoup, le manque survient quoi qu'il arrive et il perdure. .Le seul moyen d'y mettre fin est d'arrêter une bonne fois pour toute et les symptomes disparaissent. Souvent diminuer trop longtemps revient à  faire durer le plaisir et entretient des sensations de manque indéfiniment, ce qui conduit inexorablement à  se casser la gueule.

Voici ce que Burroughs publiait dans le british journal of addiction, il y a déjà  un demi-siècle à  propos des cures de réduction à  la morphine :

Reductions Cures.--This is the commonest form of treatment, and no method yet discovered can entirely replace it in cases of severe addiction. The patient must have some morphine. If there is one rule that applies to all cases of addiction this is it. But the morphine should be withdrawn as quickly as possible. I have taken slow reduction cures and in every case the result was discouragement and eventual relapse. Imperceptible reduction is likely to be endless reduction. When the addict seeks cure, he has, in most cases, already experienced withdrawal symptoms many times. He expects an unpleasant ordeal and he is prepared to endure it. But if the pain of withdrawal is spread over two months instead of ten days he may not be able to endure it. It is not the intensity but the duration of pain that breaks the will to resist. If the addict habitually takes any quantity, however small, of any opiate to alleviate the weakness, insomnia, boredom, restlessness, of late withdrawal, the withdrawal symptoms will be prolonged indefinitely and complete relapse is almost certain.

traduction
Cures de réduction : c'est la forme classique de traitement et aucune méthode n'existe encore pour les   dépendances majeures. Le patient doit utiliser de la morphine, c'est la règle d'or. Mais la morphine doit être sevré le plus rapidement possible. J'ai tenté des cures de réduction lentes et à  chaque fois, le résultat a été découragement et rechute. Imperceptible réduction signifie une réduction sans fin; quand un dépendant cherche un sevrage, il a souvent déjà  expérimenté plusieurs fois le manque. Il s'attend à  un état d'inconfort et il est préparer à  l'endurer. Mais si la souffrance des symptômes s'étend sur deux mois à  la place de dix jours, il ne va pas réussir à  endurer. Ce n'est pas l'intensité qui fait la difficulté d'un sevrage mais sa durée qui casse la volonté de résister. Si le dépendant continue à  prendre une quelconque quantité, aussi petite fut elle, d'un quelconque opiacé pour soulager la fatigue, l'insomnie, l'ennui, il prolongera indéfiniment les symptômes de manque et une rechute complète est assurée.


Life on Mars ..........................................

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Phoenix homme
Psycho sénior
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Effectivement, je n'avais pas vu les choses sous cet angle! (ou plutôt je ne savais pas que c'était si important: je me doutais bien que faire un sevrage sur 2 ans était voué à  l'échec car on a l'impression de ne pas avancer)

Merci :)

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ziggy homme
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Phoenix a écrit

Globalement, ce sont des substances assez peu récréatives... On ne prend pas de la morphine avant de faire la fête toute la nuit, c'est plutôt un truc à  pioncer solo dans un coin!

Ce serait cool de pas être trop affirmatif et d'employer le "JE" quand tu parles d'effet psychoactifs car contrairement à  ce que tu dis là , je connais un paquet de monde (et moi le premier) mais vraiment un gros paquet de monde qui adore les opiacés pour faire la teuf. Dans mon cas, j'ai repris le skenan pour le rush, l'euphorie, pour le côté récréatif, notamment avant de sortir en soirée parce que les opiacés me mettent une pêche de malade, je ne sens plus la fatigue et si je me dose bien, je n'ai aucune envie de sommeil avant pas mal d'heures devant moi. Ce n'est que lorsque l'effet retombe que je peux piquer du blaire auquel cas un autre shoot me renergize pour  les 3/4 heures qui suivent.... ça m'est déjà  arrivé pas mal de fois de quasi pas dormir pendant 72H grace à  la came, et à  enchainer teuf sur after, after sur teuf... et je suis loin d'etre le seul à  aimer la came pour l'impression de patate qu'elle offre

Dernière modification par ziggy (12 août 2013 à  00:37)


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ziggy homme
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Phoenix a écrit

Effectivement, je n'avais pas vu les choses sous cet angle! (ou plutôt je ne savais pas que c'était si important: je me doutais bien que faire un sevrage sur 2 ans était voué à  l'échec car on a l'impression de ne pas avancer)

Merci :)

Pire que de ne pas avancer, c'est de maintenir un sous-dosage permanent (donc symptôme de manque quotidien) pendant trop longtemps qui conduit à  force de se sentir mal à  tôt ou tard remonter le dosage, c'est à  dire revenir au début. Donc cette période de sous dosage sous le pallier biologique n'a pas intérêt à  perdurer trop longtemps. C'est pourquoi quand on prend la voie du sevrage et qu'on approche la fin, faut accélerer le pas sans quoi l'enlisement est à  craindre... C'est pourquoi, il est si difficile de réussir à  se sevrer avec l'hero ou le sken, c'est prise de tête, c'est douloureux, c'est difficile. Franchement, il vaut mieux s'orienter metha - qui elle permet vraiment une progression indolore et libère l'esprit; mais pour ceux qui décident de sevrer leur codé ou leur morphine, il faut pas aller plus vite que la musique tout en maintenant le cap. Perso, Je n'ai jamais réussi sans reconsommer derrière..;


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Phoenix homme
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ziggy a écrit

Phoenix a écrit

Globalement, ce sont des substances assez peu récréatives... On ne prend pas de la morphine avant de faire la fête toute la nuit, c'est plutôt un truc à  pioncer solo dans un coin!

Ce serait cool de pas être trop affirmatif et d'employer le "JE" quand tu parles d'effet psychoactifs car contrairement à  ce que tu dis là , je connais un paquet de monde (et moi le premier) mais vraiment un gros paquet de monde qui adore les opiacés pour faire la teuf. Dans mon cas, j'ai repris le skenan pour le rush, l'euphorie, pour le côté récréatif, notamment avant de sortir en soirée parce que les opiacés me mettent une pêche de malade, je ne sens plus la fatigue et si je me dose bien, je n'ai aucune envie de sommeil avant pas mal d'heures devant moi. Ce n'est que lorsque l'effet retombe que je peux piquer du blaire auquel cas un autre shoot me renergize pour  les 3/4 heures qui suivent.... ça m'est déjà  arrivé pas mal de fois de quasi pas dormir pendant 72H grace à  la came, et à  enchainer teuf sur after, after sur teuf... et je suis loin d'etre le seul à  aimer la came pour l'impression de patate qu'elle offre

Justement, c'est plus ou moins mon cas aussi (je suis pas un fêtard dans l'âme mais les opiacés me donnent la pêche), par contre j'avais jamais rencontré quelqu'un qui était dans mon cas dans les dizaines de personnes que j'ai fréquentées ou même croisées qui prenaient de l'héro... Mais ça n'empêche que tu as raison sur la forme à  adopter


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ziggy homme
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Phoenix a écrit

ziggy a écrit

Phoenix a écrit

Globalement, ce sont des substances assez peu récréatives... On ne prend pas de la morphine avant de faire la fête toute la nuit, c'est plutôt un truc à  pioncer solo dans un coin!

Ce serait cool de pas être trop affirmatif et d'employer le "JE" quand tu parles d'effet psychoactifs car contrairement à  ce que tu dis là , je connais un paquet de monde (et moi le premier) mais vraiment un gros paquet de monde qui adore les opiacés pour faire la teuf. Dans mon cas, j'ai repris le skenan pour le rush, l'euphorie, pour le côté récréatif, notamment avant de sortir en soirée parce que les opiacés me mettent une pêche de malade, je ne sens plus la fatigue et si je me dose bien, je n'ai aucune envie de sommeil avant pas mal d'heures devant moi. Ce n'est que lorsque l'effet retombe que je peux piquer du blaire auquel cas un autre shoot me renergize pour  les 3/4 heures qui suivent.... ça m'est déjà  arrivé pas mal de fois de quasi pas dormir pendant 72H grace à  la came, et à  enchainer teuf sur after, after sur teuf... et je suis loin d'etre le seul à  aimer la came pour l'impression de patate qu'elle offre

Justement, c'est plus ou moins mon cas aussi (je suis pas un fêtard dans l'âme mais les opiacés me donnent la pêche), par contre j'avais jamais rencontré quelqu'un qui était dans mon cas dans les dizaines de personnes que j'ai fréquentées ou même croisées qui prenaient de l'héro... Mais ça n'empêche que tu as raison sur la forme à  adopter

Pourtant y en a du monde que ca booste la came ! Pas tout le monde j'admets, mais le nombre de gens qui prétendent en prendre pour "speeder au taf" est énorme, on retrouve aussi beaucoup de consommateurs dans les métiers difficiles, beaucoup de maçons en tapent pour ne pas sentir la fatigue, pareil chez les marins etc...


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Ricoson homme
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Bonjour.

L’héroïne qui booste, Oui, c'est comme cela que je l'aimais. Piquer du ZEN, ça m'a toujours énervé. L'impression d'avoir perdu son temps. De revers éveiller, c'est ennuyant. J'en prenais tout le temps de petit rail et entretenait un "état de grâce" vite relancé des le matin, vers 5h00. Je dormais 5h00 par nuit.

Personne n'a rien vu pour mon cas. On me trouvait pêchu du matin au soir, et personne autour de moi n'imaginait pourquoi. On me trouvait génial. J'étais passé d'actif a hyper actif. Ça a duré un an et demis non stop, jusqu’à  ce que cela ne me donne plus la pèche hors dose de cheval. La j'ai commencer a piquer du ZEN et le produit était devenu nécessité pour survivre.
En Conseil d'Administration au collège, sur deux heures, je sortais deux fois direction les toilettes pour le rail qui relance......Mon image se dégradait, et mon entourage me trouvait mauvaise mine.
J'ai tenter un sevrage en diminuant de beaucoup a très peu, puis me suis lancé dans l’arrêt sauvage en pensant que en deux mois, c'était réglé.

S'en est suivi (hors le coté physique) 4 mois de mal être permanent et durable dont je ne voyais plus l'arrivée. Et la, c'était plus possible a tenir. J'ai recommencé, par nécessité. Mais, l'effet boostant n'est plus jamais revenu.

J'ai crié "au secours" et le CSAPA a pris le relais.

Et le plus difficile, finalement, ca a été de faire le deuil de cette grande forme permanente, pour revenir a celle d'avant, que j'avais oublié, n'ayant plus en mémoire que celle de la "lune de miel" de un an et demis.

Le manque, bien sur, c'était tout le contraire. C’était l'apathie permanente. la déprime, l'envie de rien, aucune envie, plus d'appétence. Un zombi qui arrivait a peine a se lever pour taffer et faire les courses pour le fiston. Il l'a d'ailleurs bien remarqué, comme il a bien noté mon mieux allé depuis peu.

Quand je vous lis, j'ai un peu peur de rester coincé a 8mg.
Mais, si je vis bien comme cela, et que ca m'est impossible de faire plus, et bien, je ferai avec.
C'est déjà  incomparablement mieux que ces bientôt deux ans de souffrance.

Rico.

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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angeplume femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Jul 2013
83 messages
Hello,

Merci a vous pour toutes vos réponses...
Clin d'œil tout particulier à  Pouety, Anaka, Ziggy, Phoenix et Ricoson...

Je vais éviter de m'étendre sur mes difficultés actuelles avec la diminution de tramadol, au risque de vous lasser très vite...
Jvoulais juste savoir si l'état de grande fatigue que je ressens peut être du au sevrage ?

J'ai aussi une question en ce qui concerne la durée du sevrage. En effet Ziggy tu as clairement expliqué qu'un sevrage long avec la maintenance a une faible dose est souvent voué à  l'échec ( enfin c'est ce que j'ai compris du post. Peut-être que je me trompe ? ). Du coup, j'me demande si les quarte mois de sevrage que je comptais suivre avec une diminution progressive ne représente pas une durée trop longue ? Est-ce que quelqu'un pourrait m'éclairer ?

Ricoson, moi aussi j'avais " la peche " avec ma consommation... Peche artificielle mais présente quand même ... Alors qu'actuellement c'est la débandade... Faudra sans doute que je me résigne a cette platitude et cette morosité.

Dernière question et puis je ne vous embête plus... Depuis le début de ma consommation de tramadol, je prends également de l'anafranil ( 4 x 25 mg ). Hors vous abordez souvent dans vos posts le syndrome serotonigien ( euh ou un truc qui y ressemble ? )
Et donc je me demande si je dois changer mon traitement mais je me dis aussi que vu la baisse de moral ce n'est sans doute pas le moment.
Qu'en pensez- vous ?

Anaka, jpense bien a toi. Je crois qu'on doit avoir pas mal de points communs toi et moi...

Merci déjà  pour vos réponses.
Douces ondes...

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour AngePlume.

Jvoulais juste savoir si l'état de grande fatigue que je ressens peut être du au sevrage ?

Oui.

Ricoson, moi aussi j'avais " la peche " avec ma consommation... Peche artificielle mais présente quand même ... Alors qu'actuellement c'est la débandade... Faudra sans doute que je me résigne a cette platitude et cette morosité.

A quel dosage en est tu ?
La perte d’énergie n'est pas définitive. Son retour se fera progressivement et plus ou moins lentement. C'est une phase du sevrage trop souvent oubliée, comme souvent répété dans le forum.

Continuer l'Anafranil, oui, JE pense que c'est important. 75mg a 150 mg pour l'adulte et la dépression d'après le Vidal. Mais, je ne suis pas Thérapeute.

La platitude, comme tu le dis, c'est aussi des souvenirs bien ancrés dont il est difficile de faire le deuil.
Le deuil, c'est un peu se résigner a la perte de quelque chose.
Mais le temps sur ce sujet peut jouer en ta faveur, comme en ta défaveur, si on rentre dans l'insupportable.

En tout cas, rien est définitif en la matière. Que pourrait on dire pour le contraire de la platitude ??
Les émotions, quand elles reviennent remplace la platitude avec brutalité parfois.
C'est la dernière phase, mais pas non plus la plus facile. Les émotions peuvent parfois faire mal, et on a en tète que le produit les lisserait.
Trouver son équilibre entre platitude et émotions brutales....

C'est bien pour cela qu'il faut y aller lentement, et consulter si on sent que l'on y arrive pas.

Désespérer avec élégance, ca va un moment, mais c'est des plus pénible, et on en trouve un jour ou l'autre la limite.

Rico.

Dernière modification par Ricoson (18 août 2013 à  07:35)


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angeplume femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Jul 2013
83 messages
Hello,

Merci Rico pour tes réponses... Actuellement je suis toujours a deux prises quotidiennes, une le matin de 37,5 mg et le soir 50 mg. Si je suis mon planning, il faudra que je diminue, dans quelques jours, la prise du soir et que je passe a 37,5 mg. Mais putain, je déguste : j'me traîne comme une grosse merde toute la journée et j'ai l'impression quémandant tête va exploser...je suppose que le mal de tête est aussi a mettre en lien avec le sevrage ?

En ce qui concerne la durée du sevrage ( 16 semaines ) qu'en  pensez-vous ? Trop long ?

Tu as raison Rico, il faut que je fasses le deuil mais putain qu'est ce ça fait mal...

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