Donc tu ne dépose rien en préfecture, et si il y'as débordement, qui seras responsable ?
Et qui inviteras les politiques ? Car c'est eux qui ont le pouvoir après de faire changer les lois.
Et pour ce qui est des journalistes ? Car il nous faut aussi l'opinion politique.
Sur ce coup tu me fait bien rire. Tu croie que le CIRC est une balance aux flics ?
Un peu d'histoire ne te/vous/nous feras pas de mal :
Il y a trente ans, quelques agitateurs bien attentionnés lançaient par l'intermédiaire de Libération " l'Appel du 18
joint ".
Cet Appel qui demandait " la
dépénalisation totale du
cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantité de consommation courante ", a été signé par une future star de la politique, Bernard Kouchner, mais aussi par le futur président de la Ligue des droits de l'homme Henry Leclerc...Et par des intellectuels et des artistes : Gilles Deleuze, Philippe Sollers, Bernadette Laffont, Bertrand Tavernier, Isabelle Huppert, Philippe Druillet...
En 1993, après avoir relu l'Appel de 1976 et constaté qu'il était toujours d'actualité, le CIRC décidait de le relancer à sa manière lors de la " Première journée international d'information sur le
cannabis ", qu'il organisait conjointement avec les éditions du Lézard.
Depuis, tous les ans, le 18 juin à 18 heures, le CIRC Paris invite les amateurs de petite fumette à se réunir sur les pelouses du parc de La Villette pour partager des idées, des pétards et demander l'abrogation de la loi de 1970. À l'initiative des CIRC en région, d'autres rassemblements ont lieu dans toute la France.
Au nom du fumeux L.630 (il s'appelle aujourd'hui L 34 21-4) qui interdit " la présentation sous un jour favorable ", les rassemblements organisés par les CIRC, ont souvent été interdits, une interdiction bravée par les militants qui furent régulièrement condamnés à des amendes.
En 2006, année du
cannabis, nous fêterons les trente ans de l'Appel du 18
joint, le moment de dresser le bilan de trente ans de prohibition.
Associations, mouvements, individus, nous sommes tous concernés par la politique des drogues. Or, après une éclaircie en 1999 avec la publication de l'opuscule " Savoir plus - Risquer moins ", la droite, à peine arrivée au pouvoir, a sapé tout le travail accompli par la Mildt en laissant aux sénateurs le loisir d'écrire un rapport dont rien que le titre : " Drogue, l'autre cancer ", annonce la couleur.
Nicolas Sarkozy remet régulièrement sur le tapis son projet de réforme de la loi de 1970 qui prévoit des amendes de cinquième catégorie (1500 euros) à tout usager pris le pétard à la main, et des peines complémentaires, saisie du scooter ou du portable, pour les récidivistes.
Alors que la prohibition du
cannabis est un échec patent, que les consommateurs se comptent par millions et que pour la plupart ils ont un usage récréatif, la réforme proposée par le ministre de l'intérieur - la " tolérance zéro " pour le
cannabis - est tout aussi inadaptée et sera tout aussi inapplicable que la loi de 1970.
Dans le cadre de ce trentième anniversaire de " l'Appel du 18
joint ", alors que se profileront à l'horizon les élections présidentielles, que la politique de la droite envers le
cannabis, mais aussi envers nombre de " sujets de société ", est intolérable, le CIRC vous invite à participer ou à soutenir " les états généraux du
cannabis ", une série d'évènements festifs, culturels, politiques... qu'il compte organiser lors de la semaine précédant le dimanche 18 juin.
Maintenant si vous souhaitez faire les choses sérieusement pour que les choses bougent - nous ne faisons pas un apéro géant, c'est un peu plus profond pour celles et ceux qui n'avaient pas compris, c'est un combat politique - prenez contact avec le CIRC qui est à l'origine de ce mouvement, qui vous donnera les cartes en main pour que ce jour soir relayé partout, si nous commençons a nous tirer dans les pattes, ce qui risque de se passer, c'est que le peu d'avance que nous avons réussi a avoir depuis un peu plus de 40 ans maintenant risque d'être réduit à néant.
Relancé en 1993 par le CIRC, l´Appel du 18
joint est l´occasion pour les citoyens, la plupart amateurs de
cannabis, de revendiquer un usage raisonné de cette plante et de réclamer un encadrement légal de sa production, de sa distribution et de son usage.
Depuis 1993 le CIRC a essaimé en région… Et fut un temps où le 18 juin était fêté de Toulouse à Rennes, de Montpellier à Nancy.
Ces dernières années, si ce n´est à Lyon, Châlons-sur-Saône et Paris, l´Appel du 18
joint n´a pas mobilisé les fumeurs alors que la politique du gouvernement en matière de
cannabis n´a jamais été aussi stigmatisante.
De même, les médias (exception faite de 2006 où nous fêtions le trentième anniversaire de l´Appel lancé par Libé) ne se sont pas bousculés au portillon pour couvrir cet événement devenu plus symbolique que politique.
Certes, à quelques semaines des vacances parlementaires, au moment des examens de fin d´année pour les étudiants et selon le jour de la semaine où tombe le 18 juin (en 2009, ce sera un jeudi), ce n´est pas toujours évident de transformer cette date immuable en un événement populaire, à la fois revendicatif et festif.
De nombreux internautes, dans la foulée de la pétition lancée pour le trentième anniversaire de l´Appel, ont exprimé le désir d´organiser à leur tour un événement le 18 juin.
Nul besoin d´être une association loi de 1901 pour appeler à un rassemblement. L´Appel du 18
joint est le jour où les amateurs de
cannabis prennent la parole, quitte à enfreindre le L 34 21-4. C´est un rendez-vous politique et l´occasion pour les usagers de montrer qu´ils sont des citoyens comme les autres et que le combat pour l´abrogation de la loi de 1970 est fondé.
Cette année, notre souhait est donc de susciter les initiatives, d´aider celles et ceux qui veulent organiser un rassemblement contestataire, festif et pacifique le 18 juin … Tout est possible comme l´a démontré Farid en organisant en 2007 à Chalon-sur-Saône un rassemblement relayé par la presse locale.
Les rassemblements organisés dans le cadre de “ l´Appel du 18 joint ” ne sont pas illégaux. Fumer du cannabis est interdit, par contre manifester pour un changement de législation est autorisé.Comme pour toute manifestation, mieux vaut déclarer le rassemblement en préfecture sous peine de s´attirer les foudres de la justice. Cette démarche exige qu´un responsable prenne en main l´événement et devienne l´interlocuteur des services préfectoraux.
Qu´il s´agisse de vous ou d´une association, nous vous conseillons de faire la déclaration sous l´appellation “ Collectif
Ad Hoc de l´Appel du 18
joint ”, un label qui légitime votre participation à un événement à caractère national.
En cas d´interdiction alertez les médias et organisez un point presse sur le lieu du rassemblement (ou devant la préfecture) pour protester énergiquement et avertir les participants de l´annulation du rendez-vous.
Ci-dessous, vous trouverez quelques conseils qui vous aideront à organiser votre propre “ Appel du 18
joint ”.
1.
Assumer la responsabilité de l'évènementLa déclaration en préfecture devant porter le nom d'un (e) responsable, ce dernier devra, en cas d'intervention policière ou d'arrestation, endosser la responsabilité de l'évènement.
Il assumera son rôle de responsable d'une manifestation d'expression citoyenne, annoncée comme n'ayant pas pour but de promouvoir l'usage de
cannabis et ayant été déclarée (voir autorisée) en préfecture. Il (ou elle) n'est pas, bien entendu, responsable de ceux qui ont fumé des
joints, se sont bourrés la gueule, ont cassé des vitrines ou ont vendu des drogues.
Pour vous protéger un maximum, vous pouvez décréter que le 18 juin vous ne fumerez que quelques
joints, voire pas du tout, et que vous ferez disparaître de votre domicile toute substance prohibée.
Ne pas hésiter à assurer un service d'ordre soft, demander à quelques amis d´intervenir avec circonspection auprès de ceux qui éventuellement troubleraient le bon déroulement de la manifestation.
2.
Le choix du lieu ou du parcoursChoisir un lieu significatif pour une expression citoyenne : le parvis de l´Hôtel de ville, la place de l´Église ou la place du Marché. Un lieu fréquenté par un maximum de gens, y compris par les représentants des pouvoirs locaux.
À une manifestation, préférez le rassemblement qui vous exposera à moins de problèmes d'organisation et à moins de prétextes d´interdiction.
3.
L´annonce de l´évènementAvec les moyens du bord, concevoir autocollants, affiches et tracts comportant le motif du rassemblement, le lieu, l'heure et les intervenants.
Préciser que le rassemblement n'a pas pour but l'incitation à l'usage de stupéfiants ni leur présentation sous un jour favorable et que l'usage de
cannabis est strictement interdit en France.
Placarder autocollants et affiches un peu partout où ça ne dégrade pas l'espace public, sur les panneaux associatifs et les lieux à l'abandon déjà sur placardés ou par-dessus les affiches des politiques posées à des endroits interdits.
Le Pro de l´affichage militant en zone urbaine vous conseille d´apposer vos autocollants sur les poteaux des feux tricolores afin d´attirer l'attention des automobilistes
Proposer aussi d´afficher dans les lieux accueillants du public : MJC, salles de concerts, bibliothèques, médiathèques, commerces, bars restaurants… Les chances de voir la proposition acceptée est faible, mais ça ne coûte rien de demander.
Poser des petites piles de tracts dans les lieux à rayonnement culturel, puis passer régulièrement les recharger en cas d'épuisement ou de retrait.
Prévenir la presse régionale, alerter les stations de radio et informer sur l´évènement à venir aussi bien les associations que les partis politiques.
4.
Les intervenantsFaire intervenir des élus locaux (Verts, LCR, PS, PCF…) et les associations conscients de la nécessité d'un changement de législation sur les stupéfiants et de plus de tolérance envers les usagers.
Un moyen de populariser l´évènement est d´inviter un groupe de musique pour un concert (un Sound System) et de l'annoncer sur l'affiche/tract/autocollant. Le revers de cette méthode est que vous risquez d´attirer de nombreux mineurs qui, pour la plupart, viennent dans un esprit nettement plus festif que militant.
Pourquoi ne pas envisager également sur le lieu du rassemblement des prises de parole, des témoignages de personnes victimes de la prohibition : perte du permis de conduire, contrôles, perquisitions, prison, perte d'emploi, rupture familiale, exclusion…
Attention ! À défaut d´une sono et d´un micro, n´oubliez pas de prévoir un porte-voix afin de faire entendre votre message de paix pour le
cannabis.
5.
Créer l´évènementPrévenir la presse régionale et locale. Prendre ses propres photos numériques écrire son propre compte-rendu dans un esprit d'information objectif et l´envoyer à la presse, mais aussi sur les forums et les sites politisés et indépendants : Libération.fr, Rue 89, Nouvelobs.com, Indymedia, Cannaweed, Squat toujours, LIA…
6.
Editer et envoyer le modèle de déclaration à la préfectureTélécharger le modèle de déclaration en préfécture,et modifier le remplaçant les indications données entre crochets par les données de votre rassemblement pour le 18
joint (exemple : remplacez "[votre Ville-municipalité-village]" par le nom de la ville ou vous voulez organiser le rassemblement ).
Ensuite, envoyez le a la prefecture de votre département.
Il ne vous restera plus qu'a mobiliser les toutes les bonnes volontés de votre région, et votre 18
joint sera prêt !
Source :
http://www.18joint.org/PS : Si c'est juste pour fumer des
joints avec tes potes sans faire avancer le débat, s'il te plait, reste chez toi.