Le
tramadol a pas de raison ni de faire plus d'effet que la
morphine, ni de faire moins d'effets secondaires, par contre son effet est plus complexe et certainement plus toxique et douteux.
Accessoirement, 10mg de morph comme je t'ai dit c'est pas beaucoup, en équivalence ça fait pas 200 de
tramadol, sur moi 10 de morph c'est similaire à 50 de trama. Apparemment les tables de conversions disent à peu près pareil. Donc si 10 de morph ne soulage pas, c'est peut-être simplement parce que c'est très peu, mais dans ce cas, si elle essaye le trama, qu'elle commence par 75 pour voir si ça soulage.
Même si je suis pas fan de l'idée du trama, il ne faut jamais partir sur trop d'aprioris... Parfois telle molécule marche mieux, et je ne veux rien exclure. D'autre part l'intensité de la douleur semble très variable chez ta mère, donc il faut voir ce qui soulage les intensités minimales (peut-être le LP 10 de morph, voire même du
paracétamol) et ensuite peut-être ajouter un effet opiacé immédiat pour les douleurs paroxysmiques, les pics passagers. En tout cas c'est une des approches possibles si ça lui convient pour ne pas être toujours sous de grosses doses.
Encore une fois je ne trouve pas pertinent de changer à priori une
morphine qui bien dosée et après quelques jours d'acclimatation (souvent à peine 2 ou 3) pourrait s'avérer efficace et sans effet secondaire sérieux. D'abord stabiliser. Je n'exclue nullement ensuite, d'essayer d'autres produits comme l'
oxy ou le
tramadol pour voir s'il conviennent mieux, y'a pas de mal selon moi à faire des essais pour trouver le bon produit.
Tu n'as pas dit si elle suivait une rééducation et des massages chez le kiné. C'est pas forcément la panacée, mais parfois ça aide plutôt beaucoup. Je me permets d'insister sur le fait que le traitement antidouleur est particulièrement bienvenue s'il permet aussi d'améliorer la cause de la douleur (en reprenant le sport etc par exemple) et tant que c'est possible je crois qu'il faut se retenir de se contenter du traitement antidouleur seul. Ceux qui se retrouvent à monter les doses jusqu'au jour où le
doc ne veut plus monter et se réveillent dépendants et sans porte de sortie regrettent parfois (ou pas).
Personnellement j'explorerais aussi les autres voies contre la douleur, depuis les antiinflammatoires naturels vraiment efficaces, jusqu'aux huiles essentielles qui elles aussi peuvent s'avérer vraiment utiles... ainsi bien entendu que le
cannabis dont tu as vu qu'on parle souvent. Quand on part sur un traitement au long cours, il me semble que tout ce qui permet d'arriver à un soulagement réel mais sans faire d'escalade des doses d'
opiacés est précieux. Certains essayent même l'hypnose avec des résultats, ou autres, peu importe pourvu de ne pas miser toutes ses billes sur les
opiacés qui se referment parfois comme un piège sur le patient (ou pas). Dans mon cas je me fais pas suer la semaine car je bosse donc
opiacés du moins la journée, le soir si j'en chie un peu c'est pas grave. Puis le week-end, je passe en mode huiles essentielles +
cannabis si besoin. Ca me fait au moins deux jours où j'ai un peu mal mais où j'évite d'entretenir une tolérance. Je sais pas si ça s'avèrera payant au long terme. Et je rééduque sérieusement en kiné + salle de sport, je sais pas si ça peut faire quoi que ce soit contre la douleur, mais au moins le sport est un antiinflammatoire et il m'apporte un mieux-être général que je ne pouvais pas trouver sans traitement. Mais chacun doit suivre les pistes qui lui parlent, il y a des cures thermales qui fonctionnent, des méthodes de développement personnelles, des techniques de yoga spécialisées... Il faut s'orienter vers ce qui nous attire, mais en tout cas pas rester à compter sur l'opiacé pour résoudre le problème tant qu'il existe d'autres options pertinentes à mon avis. Et si elle fait ça, c'est sans doute justifié de doser l'opiacé jusqu'à soulagement complet histoire de pouvoir pratiquer avec aise ce qui est bon pour elle.
Dernière modification par Syam (14 août 2016 à 21:30)