Pseudo crises de manque de metha de + en + intrusivesl

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SixtyHertz homme
Nouveau Psycho
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 09 Mar 2020
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Bonjour/bonsoir à vous,
(Pour celles et ceux qui ont déjà vu, ou qui regarderont par plaisir malsain ahah, tous mes précédents posts, je tenais à vous rassurer un minimum sur le fait que j’ai enfin un vrai suivi dans un CSAPA bref le plus important c’est que mon admiration pour les stups et l’alcool se sont transformées en phobie, mais pas la weed évidemment)
Bon, je vais essayer de faire rapide mais vous aller comprendre plus tard pourquoi ça a été compliqué ?
Mon traitement journalier actuel est le suivant:
50mg de Méthadone le matin
300mg d’effexor
2mg de Xanax
300mg de Lyrica
70mg de medikinet (un autre nom pour désigner un medoc qui contient du methylphenidate, ou ritaline)
10mg de Méthadone au coucher (vous allez comprendre pourquoi)

Bref, j’ai commencé mon traitement à la metha y’a environ 3/4 mois et j’ai eu des « pseudo crises de manque ». C’est très très étrange et rare mais d’après les médecins, psychologues et infirmiers me disent: que je ressemble à 2 goutes d’eau à un camé en manque depuis 1 semaine, je fondais en larme, je me tordais de douleur et le pire ça a été le trajet pour arriver à mon centre… toutes les personnes que je croise régulièrement dans les transports m’ont littéralement vu en train d’agoniser en essayant de crier à l’aide mais rien ne sortait de ma bouche, ouais comme dans un cauchemars… avec des torrents qui coulaient de transpi par tous les orifices de mon corps, une nausée insupportable, et je vais m’arrêter là parce que pour ceux qui, malheureusement, ont déjà vécu un ou plusieurs manques SÉVÈRES de metha, c’est évident que c’en est un. Et ça m’a fait ça 5 fois en 2 mois alors que j’étais pas totalement naïf aux opiacés mais pas non plus addict (voir pas du tout) mais ce serait trop long à expliquer les raisons pour lesquelles tous les professionnels qui me suivent m’ont très très fortement conseillé d’essayer la méthadone: et la phrase que mon médecin a dit juste après avoir évoqué la métha est la suivante: « c’est la toute dernière carte. Si c’est perdu, va falloir vivre avec ça *rires*
Autant vous dire que pendant 5 secondes max j’ai hésite car évidemment, à ce moment là comme vous le savez, j’étais archi accro à tout, je connaissais (et je connais toujours malheureusement) le nom de 90% des médocs psychotropes en France (sur ordo « classique » et sécurisées) donc je savais très bien que la metha etait un des médocs (voir LE medicament dispo en France qui a les effets secondaires lors du manque les plus sévères, je ne suis pas si calé que ça, même beaucoup moins que vous pouvez le penser mdr)
Au début, on a commencé à 20mg et dès la première prise j’ai senti un sentiment tellement agréable, presque comme un benzo mais qui réussit à me donner envie de faire des choses: même des activités que j’adorais (et que j’apprécie de plus en plus avec le temps) il y a pas mal d’années comme ma « passion » (plutôt mon loisir de prédilection: les jeux vidéos). En fait, dans ma longue période de vide intersidéral que je comblais comme je pouvais avec les stups, et je jouais uniquement sous speed (seul stimulant que j’appréciais vraiment car déjà y’avait très peu de sentiement « montagne russe » que je ne SUPPORTAIS PAS avec la coco et évidemment: le prix hein.)
Surtout qu’il me fallait qu’une mini trace pour tenir 48h si je me forçais à manger mais vrm manger quand t’es en pleine montée de speed, manger c’est lutter contre le v World (je connais beaucoup de gens vraiment phobiques de cet acte donc j’essaie de le détailler le moins possible mais je vous préviens ça va revenir une ou deux fois désolé mais c’était pas une anecdote inutile du tout), l’impression que ton ventre va exploser si tu avales le moindre truc, et pour le petit point culture pour ceux qui n’étaient pas au courant: c’est une torture assez utilisée de forcer des victimes ou coupables à manger des quantités astronomiques de nourriture (et même parfois avec un temps limité ?)
Bref je m’égare bcp la, maintenant que le contexte est ENFIN posé, je vais vous raconter quelque chose qu’il m’est arrivé pendant la nuit et j’aimerai bien savoir si au moins une personne saura me dire d’où est venu toute cette souffrance
Dimanche 18 décembre je prends tous mes médicaments du matin, et je laisse évidemment le flacon de 10mg de metha pour le couché, ce que je fais lors du moment d’éteindre les feux.
C’est là que les choses pas très agréables commencent petit à petit à se faire ressentir. En temps normal, je n’ai AUCUN mal à m’endormir. Même sans cannabis pour mon « bedodo » je m’endors en littéralement moins de 10 minutes, à chaque fois.
Là vous le voyez venir: la « nuit » dernière a UN PEU dérogé a la règle: déjà premier signe: normalement je commence à avoir réellement sommeil à partir de 20h30, et après 21h environ je dois lutter très fort contre le sommeil. Cependant, contrairement à ce que vous pourriez croire, en temps normal je ne sors de mon lit entre 10h30 et 13h donc je dors énormément, et ça me casse un peu les couilles mais pour ce moment précis je pense que j’aurai préféré dormir 10 jours d’affilé que de ressentir exactement les mêmes effets qu’une crise de manque de metha, ce qui ne m’était pas arrivé depuis plus d’un mois alors j’ai d’abord essayé de relativiser, de me rappeler en boucle que j’ai pris ma dose du « matin » en début d’aprem, que j’ai pris celle du soir au moment où je pensais m’endormir, donc ça peut pas être ca… plus le temps avance et + ça devient inssuportable, a cause de la fatigue (il devait être plus de 2h30 à ce moment là) mais surtout car je n’avais pas d’autre solution: j’ai décidé de boire le flacon de 40mg pour calmer cette présumée crise de manque. Quelques secondes après avoir bu le flacon, tout semblait être revenu à la normale, et vous comme moi savons que la metha ou n’importe quelle autre substance ingérée autrement qu’en passant par la piqûre ne peut pas faire effet en moins d’une minute. Et c’est là où je me suis rendu compte que je créais moi même ces crises d’angoisse. J’ai beau tout faire pour m’occuper l’esprit afin d’éviter de tomber dans une spirale infernale qui ralentit le temps d’une façon si puissante, un nombre incalculable de sensations corporelles désagréables, mais surtout l’impossibilité de revenir à la raison dans cet état. Pour moi, quand je sens ce genre de crises arriver je panique pour la suite, ce qui me fait encore + paniquer car je ne veux pas souffrir encore une fois, ça m’épuise parce que c’est clairement pas normal d’avoir autant de symptômes 100% similaires à une crise de manque de méthadone mais même si on m’en donne un peu, moyennement, voir même 2 fois ma dose journalière d’un coup, ça ne calme rien du tout…, alors je panique car je ne vois aucune solution, je reste figé, la plupart du temps assis sur mon lit toujours en featuring avec les chutes du Niagara qui se sont téléportées directement dans toute ma peau et si tu demandes si ça coulait, ca a bien coulé fort pendant 4h non stop. J’ai « tenu » dans cet état qui me terrifie le + au monde, et je pense que ça peut être une piste pour ceux qui sont de l’avis que c’est purement psychologique.
J’avais plus aucun espoir mais je m’étais juré de ne plus jamais  refaire la connerie que lors de ma première crise… j’ai tenu, ça me hantait (moins que le manque mais y’avait les deux trucs les plus angoissants que j’ai pu expérimenter dans ma vie en meme temps alors ça a pas été simple, j’ai tenu à partir de 2h, qui est le moment où j’ai pris conscience que c’était « sûrement une crise de manque de méthadone » jusqu’a 6h30 car depuis 5h j’hésitais a passer le pas car je trouve ça hyper irrespectueux, mais j’ai fini par appeler ma mère vers 6h/6h30 qui est actuellement en vacances avec mon beau père (du coup je suis seul chez moi évidemment). Évidemment, je la réveille donc avec une voix super tremblante, speed et vraiment effrayé si je peux exceptionnellement avoir le code du coffre secret dans lequel elle stock tous mes médocs afin d’éviter mes précédentes dérives il y a quelques mois / années (je trouve ça rassurant, je suis sûr de ne pas les perdre, que même si je suis en craving, ce qui n’est jamais arrivé depuis ma totale remise en question sur les produits psychoactifs, bah je serai obligé de respecter les doses qu’on m’a prescrites (et Jsuis pas mal chargé quand même)
J’en ai marre de trop parler donc je vais finir rapidement, ma mère comprend tout de suite la situation (énorme bisous à elle. Vraiment si elle avait snobé mon appel j’ai même pas envie de penser à ce qu’il se serait passé..
en tout cas j’ai eu accès au Xanax, au Lyrica et au methylphenidate. J’ai simplement pris ma dose d’aujourd’hui mais très très très tôt. Il m’a fallut attendre 8h pour que je ne ressente plus aucun symptôme de cette visite dans les enfers littéralement…
Du coup, les 2 personnes qui ont eu le courage de lire un pavé d’un mec qui n’a pas dormi de la nuit alors qu’il lui faut minimum 14h de sommeil en temps normal, qui est un moulin à parole a cause de la montée des médocs du matin (meme moi je me pete les couilles vous inquiétez pas)

vous allez être 90% à me demander quel est le but de ce post, et bien j’aimerai, même si ça a l’air plus ou moins réglé, savoir si une crise d’angoisse (dans un milieu très probable à la détente comme par exemple être à 2 doigts de s’endormir et PAF t’as l’impression de tomber en enfer encore et encore, t’as l’impression que ça ne s’arrêtera jamais, j’me rends même compte après coup que j’avais même des pensées très étranges… je n’ai absolument rien fait physiquement ni rien à cause de ces pensées incontrôlables mais c’était très perturbant quand tu es persuadé d’être totalement sobre, j’ai tenté toutes les techniques possibles pour juste pouvoir être assis, ou faire ce que tu veux, mais sans ces douleurs abdominales qui te donnent l’impression qu’on te met des clous dans les articulations, cette tête qui va exploser tellement elle a les mêmes phrases qui tournent en boucle sans que je ne puisse rien contrôler, je suis pas confortable allongé, pas bien assis car j’ai des tocs qui me forcent à premierement à me balancer de gauche à droite, puis les douleurs dans tout le corps me donnent envie de me mettre debout. Et la, envie de V - World toutes
Les 10 minutes, l’impression que je vais crever à chaque seconde qui passe… ces émotions, cette nuit, ont durées en moyenne 45 minutes. Notons que ces crises terrifiantes, malgré toutes les «techniques» que j’ai données plus haut ainsi que plein d’autres, car une fois qu’une action me donne l’incroyable récompense de…. 10 minutes de « pause » qui n’en sont pas du tout. Certes je ne suis plus PHYSIQUEMENT en manque, mais c’est tellement proche de la potentielle sensation avant de mourir, fin je sais pas comment décrire ça, parce que ça a de grandes similitudes avec le manque de metha ou d’opiacés mais c’est IMPOSSIBLE qu’à ce moment là j’ai été en manque. Ah, et pour ceux qui auraient l’hypothèse qui dit que c’est à cause du fait que j’ai un métabolisme rapide. Hors ce n’est pas le cas, je suis dans la moyenne basse. Mais dans la moyenne, puis même la personne avec le métabolisme le plus rapide sera soulagé au moins 6 heures s’il était en crise de manque de metha et qu’il prend enfin sa dose habituelle. Moi j’ai rien senti, aucune « montée » , aucun signe de diminution de toutes les merdes qui gravitait autour de moi, même après + de 2 heures…

CONCLUSION

Alors, premièrement je vous demande mes excuses vis à vis de la « qualité » d’écriture, le fait que je prenne énormément de temps sur des choses qui paraissent vraiment inutiles mais qui me permettent, en les écrivant (si vous saviez la quantité de lignes que j’ai supprimées car elle ne servaient qu’à me remémorer les choses dont je dois parler. (Oui, je suis TDAH d’où la ritaline, et écrire un texte de cette taille pour moi c’est un calvaire mais j’ai réellement besoin d’explications, évidemment NE DITES RIEN OU PRÉCISEZ QUE VOUS N’ÊTES PAS 100% CERTAIN DE LA FIABILITÉ DE VOTRE SOURCE S’IL VOUS PLAÎT, je poste sur ce forum en particulier justement pour éviter les trucs complètement inutiles comme doctissimo et tous ces dérives à la con. Et si vous avez envie de m’aider, même si ça vous ferait un bien fou à votre ego, ne répondez pas à ce post si vous n’y connaissez absolument rien. Par contre, je suis totalement ouvert aux théories ou autre échange avec des personnes un minimum renseignée sur au moins un des problèmes que je souhaite régler :)
Voilà voilà, un p’tit cookie pour ceux qui ont fait l’effort de lire ce pavé immonde jusqu’à la fin, tiens: ?

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champi vert99champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, j'ai une hypothèse possible c'est un syndrome serotoninergique par l'association Methadone Effexor. C'est rare mais ça peut arriver ! D'autant que la dose d'effexor est assez élevée (300mg).

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … ninergique

https://pubs.asahq.org/anesthesiology/a … -Serotonin

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (20 décembre 2022 à  12:31)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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